CA du 30 mars 2011 Texte international 1/2
CAN du 30 mars 2011
Texte sur la situation internationale
En réaction aux politiques d’austérité mises en œuvre dans plusieurs pays européens comme le Portugal, la Grèce et le Royaume-Uni, les mobilisations à l’échelle nationale se poursuivent : 500000 manifestants à Londres le 26 mars lors de la « Marche pour l’Alternative » au plan de rigueur du gouvernement Cameron, au Portugal, démission du premier ministre et nouvelle mobilisation syndicale programmée à Lisbonne le 1er avril. En Grèce, après les actions de grève de fin février, c’est le secteur de l’éducation qui est frappé de plein fouet avec un projet de fusion et fermeture d’établissements des premier et second degrés qui aboutirait à la fermeture de 1056 écoles et à la suppression de 3000 postes d’enseignants.
Au plan européen, à l’appel de la CES, les syndicats européens se mobilisent pour l’Euro- manifestation du 9 avril à Budapest « pour dire non à l’austérité et demander plus d’Europe sociale, des salaires équitables et des emplois de qualité ». Dans le cadre du CSEE (Comité Syndical européen de l’éducation) qui a fait le choix de s’investir fortement avec un cortège enseignant dans la manifestation afin d’y porter ses revendications sur les investissements dans une éducation publique de qualité, le SNES-FSU sera représenté par le biais d’une délégation afin de participer à l’action syndicale au niveau européen pour le développement de l’éducation et l’amélioration de la situation des personnels.
C’est un moment historique que celui du « printemps arabe », qui voit se soulever les uns après les autres les peuples arabes, en particulier les jeunes et les femmes, au nom des droits sociaux et des libertés, même si chaque situation nationale présente sa spécificité.
Tunisie, Egypte, soulèvements au Yémen, en Jordanie, à Bahreïn, en Arabie Saoudite, en Irak, en Algérie, au Maroc, en Libye et maintenant en Syrie. Il est inacceptable que des mouvements pacifiques soient réprimés dans le sang. Le SNES exprime sa solidarité avec les peuples et les organisation syndicales en lutte pour la reconnaissance des droits les plus élémentaires : droit au travail, à l’éducation, à la santé, liberté d’expression et droit de participer démocratiquement à la vie politique de son pays (contre des dictatures d’un autre âge), justice sociale et partage des richesses (contre la corruption et le clientélisme), droit à la dignité.
Le SNES établira des contacts avec les organisations syndicales qui ont participé à ces mouvements et mettra en œuvre des coopérations.
En Libye, le SNES s’inquiète du nombre croissant de morts et de blessés civils alors que le régime de Kadhafi continue de refuser toute forme de négociation. La résolution N° 1973 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, adoptée le 17 mars, a décidé d’instaurer un régime d’exclusion aérienne afin de protéger les civils contre les attaques systématiques et généralisées. Cette résolution précise clairement aux états membres des Nations Unis les mesures qu’ils peuvent prendre dans le cadre de sa mise en œuvre. Le SNES rappelle que toutes les mesures prises par un pays, quel qu’il soit, doivent se conformer en tous points à cette résolution dont l’objectif formel était de « protéger les populations et zones civiles menacées d’attaque ». C’est à l’objectif de protection des populations que le Conseil de Sécurité doit s’attacher et tout mettre en œuvre pour le réaliser.
CA du 30 mars 2011 Texte international 2/2
LE SNES exprime sa profonde inquiétude face au risque de guerre civile actuel en Côte d’Ivoire suite à la crise post-électorale qui dure depuis le 28 novembre 2010.
Le SNES s’associe aux syndicats et aux organisations de la société civile qui demandent à l’ONU de s’engager à protéger les populations qui vont être les victimes de l’affrontement des deux camps en présence. Tout doit être mis en œuvre pour éviter la guerre civile qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences sur tous les pays de la région. Le SNES exprime sa solidarité au peuple de Côte d'Ivoire et particulièrement aux syndicalistes et enseignants en ces moments difficiles.
La triple catastrophe qui s’est abattue sur le peuple japonais (tremblement de terre, tsunami et destruction de centrales nucléaires entraînant radiations et contamination) nous est décrite au jour le jour par nos amis de la Confédération Zenroren et de la fédération de l'enseignement Zenkyo. Ils prêtent assistance aux sinistrés et de nombreuses écoles publiques servent de lieux d’hébergement. Ces organisations sont très critiques face à la gestion de la crise par TEPCO et par le gouvernement, qui n’auraient pas pris en temps utile les dispositions nécessaires pour limiter les pertes humaines, au nom de la rentabilité. Les informations communiquées par TEPCO sont de moins en moins fiables et le peuple japonais, bien que très courageux et solidaire, commence à vivre dans l’angoisse des radiations et de la contamination. Tout laisse à penser malheureusement que les effets dévastateurs de cet accident nucléaire seront beaucoup plus importants que ne le disent les autorités japonaises et ce pour une très longue période. Le SNES est en contact avec Zenkyo et reste à l'écoute de ses demandes en matière de solidarité syndicale.
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