A . P. M
[ Baccalauréat S Asie 19 juin 2014 \ Corrigé
Exercice 1 4 points
Commun à tous les candidats Question 1 - c.
On peut éliminer rapidement les réponses a. et d. car les vecteurs directeurs des droites proposées ne sont pas colinéaires au vecteur ~ u.
La représentation paramétrique donnée en c. est une droite qui contient le point A pour la valeur t = − 1.
Question 2 - c.
Le plus efficace pour répondre à cette question est de résoudre le système
x = 1 + t y = − 3 − t z = 2 − 2t 2x + y − z + 5 = 0 qui donne − 2
3 comme valeur à t et qui conduit au point E.
Question 3 - d.
On appelle − →
n (2; 1; − 1) un vecteur normal au plan P . On montre successivement que − →
n . −−→
AB = 0 et − → n . −−→
AC = 0 ce qui prouve que les plans P et (ABC) sont parallèles. Or A 6∈ P donc les plans sont strictement parallèles.
Question 4 - a.
On utilise l’expression du produit scalaire −−→
AB . −−→
AC = AB × AC × cos BAC ⇐⇒ 12 = p 8 × p
21 × cos BAC donc cos BAC ≈ 0,9258 ce qui correspond à 22,2 °.
Exercice 2 6 points
Commun à tous les candidats
On note X la variable aléatoire donnant le taux d’hématocrite d’un adulte choisi au hasard dans la po- pulation française ; cette variable suit la loi normale de moyenne µ = 45,5 et d’écart type σ.
Partie A
On note Z la variable aléatoire Z = X − µ
σ = X − 45,5 σ . 1. a. D’après le cours, la variable aléatoire Z = X − µ
σ suit la loi normale centrée réduite, d’espé- rance 0 et d’écart type 1.
b. D’après le cours, si la variable aléatoire X suit la loi normale d’espérance µ, P (X 6 µ) = 0,5.
Cela résulte de la symétrie de la courbe de Gauss autour de la droite d’équation x = µ.
2. En prenant σ = 3,8, µ − 2σ = 45,5 − 2 × 3,8 = 37,9 et µ + 2σ = 45,5 + 2 × 3,8 = 53,1.
Or on sait que si la variable aléatoire X suit la loi normale de paramètres µ et σ : P (µ − 2σ 6 X 6 µ + 2σ) ≈ 0,95 donc P (37,9 6 X 6 53,1) ≈ 0,95.
Partie B
On définit les événements :
M : « l’individu est porteur de la maladie V » ; S : « l’individu a plus de 50 ans » ;
H : « l’individu a un taux d’hématocrite supérieur à α ».
1. a. On sait que 90 % des porteurs de la maladie V ont plus de 50 ans donc P
M(S) = 0,9.
P (M ∩S ) = P (M) × P
M(S ) = 0,01 × 0,9 = 0,009.
b. La probabilité qu’un individu ayant plus de 50 ans soit porteur de la maladie V est P
S(M) = P(M ∩ S)
P (S) .
On sait que 30 % de la population a plus de 50 ans, donc P (S) = 0,3.
On déduit : P
S(M) = P (M ∩ S) P (S) = 0,009
0,3 = 0,03.
2. a. P (H) = P (X > α) = 1 − P (X 6 α) = 1 −0,995 = 0,005
b. L’individu choisi au hasard a un taux d’hématocrite inférieur ou égal à α (événement H) ; la probabilité qu’il soit porteur de la maladie V est P
H(M).
P
H(M) = P (M ∩ H) P (H)
On sait que 60 % des individus ayant un taux d’hématocrite supérieur à α sont porteurs de la maladie V, donc P
H(M) = 0,6. On en déduit que P(H ∩ M) = P (H) × P
H(M) = 0,05 × 0,6 = 0,003.
D’après la formule des probabilités totales, P (M) = P (M ∩ H) + P (M ∩ H) donc P (M ∩ H) = P (M) − P (M ∩ H) = 0,01 − 0,003 = 0,007.
P
H(M) = P (M ∩ H) P (H) = 0,007
0,995 ≈ 0,007.
La probabilité qu’un individu soir porteur de la maladie sachant qu’il a un taux d’hématocrite inférieur ou égale à α est de 0,007.
Partie C
1. L’intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95% de la fréquence p de la maladie V dans un échantillon de taille n est : I =
"
p −1,96
p p(1 − p)
p n ; p + 1,96
p p(1 − p) p n
#
p = P (M) = 0,01 et n = 1000 donc : I =
·
0,01 −1,96
p 0,01 × 0,99
p 1000 ; 0,01 + 1,96
p 0,01 × 0,99 p 1000
¸
≈ [ 0,003; 0,017 ]
2. Dans un échantillon aléatoire de 1 000 personnes possédant le gène, on a trouvé 14 personnes porteuses de la maladie V donc f = 14
1000 = 0,014.
Cette fréquence appartient à l’intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95 % donc l’échan- tillon étudié peut être considéré comme « normal » ; on peut conclure que le gène ne semble pas avoir d’influence sur la maladie.
Exercice 3 5 points
Commun à tous les candidats
Soit g la fonction définie sur [ − 1; 1 ] par g (x) = 1
2a (e
ax+ e
−ax) où a est un réel strictement positif.
On définit sur [ 0 ; +∞ [ la fonction f par f (x) = (x − 1)e
2x− 1 − x.
1. La fonction f est dérivable sur [ 0; +∞ [ comme somme, produit et composée de fonctions déri- vables : f
′(x) = 1 × e
2x+ (x − 1) × 2e
2x− 1 = (2x − 1) e
2x− 1
f
′(0) = − e
0− 1 = − 2
x
lim
→+∞(2x − 1) = +∞
x
lim
→+∞e
x= +∞ =⇒ lim
x→+∞
e
2x= +∞
)
par produit
=⇒ lim
x→+∞
(2x − 1) e
2x= +∞ =⇒ lim
x→+∞
f
′(x) = +∞
2. f
′′(x) = 2 × e
2x+ (2x − 1) × 2e
2x= (2 + 4x − 2) e
2x= 4x e
2x3. • Pour tout x, e
2x> 0 donc la fonction f
′′est strictement positive sur ] 0; +∞ [ , et donc la fonc- tion f
′est strictement croissante sur [ 0; +∞ [ .
• La fonction f
′est continue [ 0; +∞ [ .
• f
′(0) = − 2 < 0
• lim
x→+∞
f
′(x) = +∞
donc, d’après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires, on peut dire que l’équation f
′(x) = 0 admet une solution unique dans l’intervalle [ 0; +∞ [ ; on appelle x
0cette solution.
On aurait pu également établir le tableau de variations de la fonction f
′. 4. a. D’après la question précédente :
• f
′(x) < 0 sur [ 0; x
0[ donc f est strictement décroissante sur [ 0; x
0] ;
• f
′(x) > 0 sur ] x
0; +∞ [ donc f est strictement croissante sur [ x
0; +∞ [ . f (0) = − 1 × e
0− 1 = − 2 < 0
f est décroissante sur [ 0; x
0]
¾
=⇒ f (x) < 0 pour tout x ∈ [ 0; x
0] =⇒ f (x
0) < 0 b. f (2) = 1 × e
4− 1 −2 = e
4−3 ≈ 51,6 > 0
• La fonction f est strictement croissante sur [ x
0; +∞ [ .
• La fonction f est continue sur [ x
0; +∞ [ .
• f (x
0) < 0
• f (2) = e
4− 3 > 0
donc, d’après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires, on peut dire que l’équation f (x) = 0 admet une solution unique dans l’intervalle [ x
0; 2 ] .
f (2) > 0 et f est strictement croissante sur [ 2; +∞ [ donc l’équation f (x) = 0 n’a pas de solu- tion dans l’intervalle [ 2; +∞ [ .
Comme f (x) < 0 sur [ 0; x
0] , l’équation f (x) = 0 n’a pas de solution dans [ 0; x
0] .
On peut donc dire que l’équation f (x) = 0 admet une unique solution dans l’intervalle [ 0; +∞ [ et que cette solution appartient à l’intervalle [ x
0; 2 ] ; on l’appelle a.
En utilisant la calculatrice,on trouve a ≈ 1,20.
Pour déterminer une valeur approchée de x
0à la calculatrice, on peut programmer la fonction f et utiliser le tableau de valeurs, ou utiliser le solveur si la calculatrice en possède un.
5. On admet que la longueur L de la chaîne est donnée par l’expression L = Z
10
¡ e
ax+ e
−ax¢ dx.
La fonction x 7−→ e
αxoù α 6= 0 a pour primitive x 7−→ e
αxα donc la fonction x 7−→ e
ax+ e
−axa pour primitive la fonction x 7−→ e
axa + e
−ax−a soit x 7−→ 1
a (e
ax− e
−ax).
L = Z
10
¡ e
ax+ e
−ax¢ dx =
· 1 a
¡ e
ax− e
−ax¢ ¸
1 0=
· 1 a
¡ e
a− e
−a¢ ¸
−
· 1 a
¡ e
0− e
0¢ ¸
= 1 a
¡ e
a− e
−a¢
= 1 1,2
¡ e
1,2− e
−1,2¢
≈ 2,52
Exercice 4 5 points
Candidats n’ayant pas choisi la spécialité mathématique
Pour n de N
∗, on note f
nla fonction définie pour tout réel x de l’intervalle [ 0 ; 1 ] par f
n(x) = 1 1 + x
n. Pour tout n de N
∗, on définit le nombre I
npar I
n=
Z
10
f
n(x) dx = Z
10
1 1 + x
ndx.
1. Pour tout n de N
∗et tout x de [ 0; 1 ] , 1 + x
n> 0 donc f
n(x) > 0.
Donc I
n= Z
10
f
n(x) dx est égale à l’aire du domaine délimité par la courbe représentant la fonc- tion f
n, l’axe des abscisses et les droites d’équations x = 0 et x = 1.
D’après le graphique, cette aire tend à se rapprocher de 1 quand n tend vers +∞ . 2. I
1=
Z
1 01 1 + x dx =
h
ln(1 + x) i
10
= ln 2 − ln 1 = ln 2
3. a. Pour tout n de N
∗et tout x de [ 0; 1 ] : 0 6 x
n6 1 ⇐⇒ 1 6 1 + x
n6 2 ⇐⇒ 1
1 > 1 1 + x
n> 1
2 donc 1 1 + x
n6 1.
b. Pour tout x de [ 0; 1 ] , 1
1 + x
n6 1 donc, d’après la positivité de l’intégration : Z
10
1 1 + x
ndx 6
Z
10
1dx ⇐⇒ I
n6 £ x ¤
10
⇐⇒ I
n6 1
4. Pour tout n de N et pour tout x, (x
n)
2> 0 donc 1 −(x
n)
26 1 ce qui équivaut à (1− x
n) (1 + x
n) 6 1 et comme 1 + x
n> 0 pour x ∈ [ 0; 1 ] : 1 − x
n6 1
1 + x
n. 5.
Z
1 0¡ 1 − x
n¢ dx =
·
x − x
n+1n + 1
¸
10
=
· 1 − 1
n + 1
¸
− 0 = n n + 1
6. On a vu que, pour tout n de N et tout réel x de [ 0; 1 ] , 1 − x
n6 1
1 + x
n. D’après la positivité de l’intégration, on peut en déduire que
Z
1 0(1 − x
n) dx 6 Z
10
1
1 + x
ndx c’est-à-dire n n + 1 6 I
n. On a vu aussi que pour tout n , I
n6 1.
Donc, pour tout n, n
n + 1 6 I
n6 1.
On sait que lim
n→+∞
1
n + 1 = 0 donc lim
n→+∞
1 − 1
n + 1 = 1 ce qui équivaut à lim
n→+∞
n n + 1 = 1
n→+∞
lim n
n + 1 = 1, lim
n→+∞