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Submitted on 1 Jan 1965
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Note sur les polarisations de spin et de charge autour d’une impureté dans un supraconducteur
J.P. Hurault
To cite this version:
J.P. Hurault. Note sur les polarisations de spin et de charge autour d’une impureté dans un supra- conducteur. Journal de Physique, 1965, 26 (5), pp.252-258. �10.1051/jphys:01965002605025201�.
�jpa-00205960�
phénoménologique mentionné, par la première équation du système (16) relative aux compo-
santes, sous la condition que grad T
=0. Le choix
mentionné des champs et du gradient de concen-
tration impose encore les conditions supplémen-
taires ly
=0 et
=0.
Effet photothermomagnétique. Apparition d’un gradient transversal de température per-
pendiculaire au champ magnétique .BZ et flux des particules qui diffusent dans la direction du gra- dient de concentration sous l’action de l’illumination. On peut décrire ces effets à l’aide de trois de ces quatre équations, relatives aux compo-
santes, du système (16), sous les conditions J = 0, et, parce que le processus est adiabatique, W
=0.
De plus, les conditions imposées par le choix men- tionné des champs et des gradients, nous donnent
encore
=0 et oN fox
=0.
On peut décrire aussi de cette manière d’autres
phénomènes de magnétodiffusion. Évidemment,
nous n’entrerons pas dans les détails parce que les relations qui caractérisent les effets mentionnés et la discussion des résultats peuvent être faits
exactement comme dans le travail cité [5].
Manuscrit reçu le 25 janvier 1965.
BIBLIOGRAPHIE [1] AIGRAIN et ENGLERT, Les semiconducteurs, Dunod,
Paris, p. 66.
[2] GODEFROY (L.) et TAVERNIER (J.), J. Physique Rad., a) 1960, 21, 249 ; b) 1960, 21, 544 ; c) 1960, 21, 660.
[3] TAVERNIER (J.), J. Physique, 1963, 24, 99.
[4] SEXER (N.) et TAVERNIER (J.), Phys. stat. sol., 1964, 5, 521.
[5] ZAWADZKI (W.), Phys. stat. sol., 1963, 3, 990.
[6] LICEA (I.), Phys. stat. sol., 1965, 8, 377.
NOTE SUR LES POLARISATIONS DE SPIN ET DE CHARGE AUTOUR D’UNE IMPURETÉ DANS UN SUPRACONDUCTEUR (1)
Par J. P. HURAULT,
Physique des Solides, Faculté des Sciences, Orsay.
Résumé. - On améliore les calculs existants de polarisations de charge et de spin autour d’une impureté dans
unsupraconducteur. Les expériences susceptibles de tester
cescalculs seraient, d’une part l’étude des interactions entre impuretés magnétiques, d’autre part l’étude du spectre
des phonons dans des matériaux du type Nb3Sn, à faible longueur de cohérence.
Abstract. 2014 Existing calculations
areimproved for charge and spin polarisations induced
around
animpurity in
asuperconductor. The calculation could be tested by studies of (a) inter-
actions between magnetic impurities ; (b) the phonon spectrum, in materials of the Nb3Sn group, with short coherence lengths.
LE JOURNAL DE
PHYSIQUE
TOME26,
MAI1965,
Introduction.
-1. POLARISATION DE SPIN.
-Soit un spin nucléaire 10 placé à l’origine des
coordonnées et couplé par une interaction hyper-
fine Si 8(r,) aux électrons de conduction
4
(de spin Si et de coordonnées ri) d’un métal. Le
spin Io va induire une polarisation de spin
Un spin nucléaire ll situé à une distance R de
l’origine, interagit avec la polarisation créée par Io.
Cette énergie d’interaction W(R) n’est autre que (1) Travail financé par le Centre National d’Études Spatiales, 129,
ruede l’Université, Paris (7e).
l’énergie du couplage indirect de 11 à I, par l’inter- médiaire du gaz d’électrons. x(r) et W(R) ont été
calculées par Ruderman et Kittel [1] pour un métal pur dans l’approximation des électrons libres et ils ont trouvé (kF désignant le vecteur d’onde
du niveau de Fermi)
Lorsque l’on considère plusieurs spins nucléaires
Il situés aux positions R; l’énergie de couplage de
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002605025201
ces spins par l’intermédiaire du gaz d’électrons s’écrit :
A
avec
x(q) a été calculé pour un métal pur par Yosida [2] qui trouve
x(q) a une tangente verticale pour q
=2kF
(anomalie de Kohn).
2. POLARISATION DE CHARGE.
-Soit un poten-
tiel perturbateur V’ imposé à un gaz d’élec- trons. Ce potentiel induit une densité électronique perturbée V cp(r) au premier ordre en V. Si on analyse ~(r) en série de Fourier, on analyse égale-
ment cp(r) en série de Fourier et il vient :
cp(q) est la densité électronique perturbée par un potentiel eiqr. Cette densité est reliée à la cons-
tante diélectrique statique s(q) introduite par Nozières et Pines [3] telle que
Pour un gaz d’électrons libres, p(r)
=x(r) et y(q)
=x(q).
3. POLARISATIONS DE SPIN ET DE CHARGE DANS UN SUPRACONDUCTEUR. - Notre propos est d’étendre les notions précédentes à un supra-
conducteur pur à température nulle. Ces questions
ont été étudiées, pour ce qui est de la polarisation
de spin, par Anderson et Suhl [4], et pour ce qui
est de la polarisation de charge, par Prange [5].
De ces deux articles, il ressort d’abord que X(q)
diffère fortement de p(q) dans un supraconducteur
pour les faibles valeurs de q. Ceci est dû au fait que, pour des paires de Cooper dans un état s, la susceptibilité paramagnétique x(q
-~0) est nulle à
basse température.
Pour le calcul de x(r), nous allons utiliser une
approximation à notre sens plus fine que celle
d’Anderson et Suhl. Nous vérifions en effet que notre approximation nous donne la forme asympto- tique exacte pour le métal normal, ce qui ne semble
pas être le cas si on utilise l’approximation
d’Anderson et Suhl. Nous trouvons que x(r) pré-
sente une forme asymptotique décroissant expo-
nentiellement avec une portée comparable à la longueur de cohérence, sans être modulée par une fonction sinusoïdale, résultat différent de celui
d’Anderson et Suhl. Cette propriété peut avoir un
certain intérêt physique pour l’étude des inter- actions magnétiques dans des supraconducteurs à
faible longueur de cohérence (Nb3Sn, V3Ga). Par contre, nous n’étudions pas la transformée de Fourier x(q) dont l’aspect qualitatif est correcte- ment indiqué dans la référence [4].
Nous passons ensuite au calcul de la polarisation
de charge, en nous servant de la même approxi-
mation que pour la polarisation de spin. Prange
trouve que pour q
2013~0 l’on peut pratiquement
identifier la constante diélectrique de l’état supra- conducteur à celle de l’état normal. Nous montrons ici que ce résultat reste vrai pour presque toutes les valeurs de q ; en particulier, aucune anomalie
ne se produit pour q où Ço est la longueur
de cohérence du supraconducteur. La seule nou-
veauté introduite par la phase supraconductrice
est la disparition de l’anomalie de Kohn pour q
=2Ap. Ce changement pourrait être détecté sur
des matériaux à très faible go comme Nb3Sn ou VGa.
Nous étudions d’abord la dépendance spatiale
de cp(r). Pour r « go, nous vérifions que y(r) n’est pratiquement pas différent de sa valeur dans l’état normal. Pour r » ço. cp(r) décroît exponentiel-
lement en étant modulée par un facteur sinusoïdal.
Nous analysons ensuite les conséquences de ces propriétés sur la transformée de Fourier cp(q), et
nous étudions en particulier la disparition de
l’anomalie de Kohn dans la phase supraconductrice.
Ici encore, on ne peut guère attendre des effets observables que dans des matériaux de groupe
Nb3Sn.
Calcul de X(r).
-Nous développons l’hamil-
tonien perturbateur H dû à la présence du spin
nucléaire Io à l’origine des coordonnées suivant les méthodes de la seconde quantification et, en utili-
sant les notations habituelles, il vient
Dans cette formule, la > dénote un état propre de l’opérateur S, qui peut être fi > ou 1 t >.
D’où
La fonction de l’état perturbé cp > est au
premier ordre
où In > et 10 > représentent respectivement les
états excités et l’état fondamental du supracon-
ducteur, En étant l’énergie de l’état 1 n >. x(r) étant proportionnel à
avec
soit à M 1 + cc, nous
soit à X 1/En > > + cc, nous
n=l= 0 n
voyons que les seuls états 1 n > qui ne donneront
pas une contribution nulle à x(r) seront de spin
nul : ceci nous permet, pour ce calcul, de ne
retenir de H que le terme en Inz.
Finalement
Écrivons les et en utilisant les transfor- mations de Bogoliubov [6], les opérateurs rt. et Y i
satisfaisant les relations d’anticommutation des fermions et étant définis par
Ho étant l’hamiltonien du système isolé.
De plus, Ek, uk et vk sont réels tels que
Pour le calcul de x, on s’aperçoit alors que les
états n > peuvent être de deux sortes
ces deux états excités ayant la même énergie
Ek + Ek’.
Le calcul donne
Lorsque
et on retrouve le résultat relatif au métal normal.
On peut remarquer en passant que, lorsque Il
est différent de 0, X(g) se calcule directement à
partir de (15) et
On voit directement sur cette formule que
x(q
=0)
=0.
Si nous retournons à x(r), pour 0 ~ 0, il vient
En passant en coordonnées sphériques et en inté-
grant sur les angles, il vient
Nous allons calculer seulement la forme asymp-
totique de x(r) dans la limite kF r » 1. Dans ce
cas, les contributions majeures à l’intégrale (18)
viennent de k - k’
NkF. Dans (18), k dk et k’ dk’
peuvent être remplacés respectivement par
m d03BEk/h2etmd03BEk /h2
Pour ce qui est du facteur oscillant sin kr sin k’r,
nous ferons
VF étant la vitesse au niveau de Fermi.
On peut vérifier que cette approximation, quand
elle est faite pour le métal normal, conduit à la
forme asymptotique correcte de x(r), c’est-à-dice
Dans le cas du supraconducteur, Z et ~’ étant les
nouvelles variables d’intégration, variant chacune
de - EF à c’est-à-dire pratiquement de
On procède ensuite aux deux changements de variables successifs
D’où
L/intégration sur p donne
Comme cette forme n’est valable que pour les
grands r, nous pouvons laisser de côté dans (22) le
terme contenant la fonction 8 et nous voyons qu’il
nous reste deux sortes d’intégrales à calculer : .K1 et Ko étant les fonctions de Bessel sphériques
définies comme dans Watson [7].
Donc x(r) a pour forme asymptotique (r »
Nous pouvons considérer deux régions pour les
grandes valeurs de r :
a) Région « r « ~0.
~ 2 étant majoré par n /2, et comme 2Llr /hVF « 1,
on peut remplacer ,K1 (2LlrllivF) par sa valeur
asymptotique aux petits arguments, c’est-à-dire est donc négligeable par rapport à 31 et, dans cet intervalle, on a
qui n’est autre que la forme asymptotique de x dans le métal pour r »
Pour r « k"F1, il est raisonnable de supposer que la forme de X dans le supraconducteur doit s’iden- tifier à celle dans le métal normal ; c’est-à-dire que l’on peut écrire à une bonne approximation
b) Région r » ço.
Cette fois, 31
~J2 et x(r) peut s’écrire
ou :
Cette forme a ceci de remarquable qu’elle n’a
FIG. 1.
-Aspect qualitatif
de la forme asymptotique de Xn(r).
FiG. 2.
-Aspect qualitatif
de la forme asymptotique de
pas un comportement oscillant comme dans le
métal normal mais qu’elle présente uneedécrois-
sance en lr5/2 (voir fig, i et 2).
Calcul de cp(r).- L’hamiltonien perturbateur H’
est U 1 ~(ri) : on le développe suivant les méthodes
1
de la seconde quantification et il vient
1 cp > étant toujours l’état excité par H’ et 0 >
le fondamental
On voit que l’étude de y(r) va conduire au même type de calculs que l’étude de x(r), à des différences de signe près. On utilise la transformation de
Bogoliubov et il vient
On voit d’après (31) que la forme de p(r), pour A
=0, est celle de l’état normal et que si l’on considère sa transformée de Fourier, elle
n’est pas nulle pour q
=0, et un calcul approché
nous conduit à la même valeur que pour l’état normal. La suite du calcul est conduite de la même
façon que dans la section précédente. Le résultat est le suivant :
b) Pour r « kF 1
doit s’identifier à la forme relative au métal normal.
c) Pour tout r.
On peut adopter une forme analytique qui coïn-
cide avec la forme exacte de y pour kfl « r « Zo,
avec la forme de y relative au métal normal pour kF « ce qui nous conduit à adopter
Aux grandes valeurs de r (r » ~), nous voyons que cp décroit exponentiellement comme x mais qu’elle est cette fois modulée par un facteur
cos 2kF r (fig. 3).
FIG. 3.
-Aspect qualitatif
de la forme asymptotique de o,(r).
Étude de Y.(q).
-La méthode d’étude de
sera la suivante : nous comparerons l’expression
de ps(q) pour le supraconducteur à celle du métal
normal, Nous verrons que, lorsque q n’est
pas situé au voisinage de q
=2AF, est égale
à à AIEF près.
D’autre part, l’étude de dps(q)Jdq nous per-
mettra de constater que dcps(q) fdq ne prend jamais
de valeur infinie : l’anomalie de Kohn disparaît.
Passons maintenant aux calculs :
Avec des notations évidentes pour et cpn(r),
on a
D’Oll
avec
257
L’intégration sur r donne :
avec
.
(36) peut s’écrire symboliquement
Comme pour
ce> 4, ch a # sh a, nous n’inté- grerons que de 0 à 4.
Si, d’autre part, q est tel que pour
oc =4,
, .. 1 , ,
la réalisation de II entraînant celles de 1 et lils
on pourra développer les fonctions de l’intégrant
, . ,
soit en puissances de
,soit de
en B2A;F + q)’ soit d e
-