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L inquiétant relâchement

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Academic year: 2022

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sfqsf

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 7 février 2021

N°9249 - Trentième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1 €.

USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

nouveaux cas

guérisons décès

178 223 2

COVID-19

Les importations en hausse de 18,4%

en 2019

PRODUITS HALIEUTIQUES

LES MESURES DE DISTANCIATION ET LE PORT DU MASQUE PEU RESPECTÉS

L’inquiétant relâchement

LIRE L’ARTICLE DE ABDELGHANI

AICHOUN ET L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR HOCINE LAMRIBEN EN PAGE 3

LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANT À GHAZA FARÈS CHAHINE EN PAGE 13

PHOTO : D. R.

n Les proviseurs de lycée dénoncent les

«décisions unilatérales» du ministère de l’Education nationale, leur syndicat réclame un dialogue «responsable».

LIRE L’ARTICLE DE NADIR IDDIR EN PAGE 4

LIRE L’ARTICLE DE K. LITAMINE EN PAGE 6

Les proviseurs de lycée montent

au créneau

ÉDUCATION

LIRE L’ARTICLE DE KAMEL BENELKADI EN PAGE 5

LE COMMERCE ILLICITE DU TABAC PREND DE L’AMPLEUR

1 CIGARETTE SUR 10 EST VENDUE ILLÉGALEMENT

n L’industrie du tabac et autres font souvent valoir qu’une

taxation élevée des produits du tabac incite à la fraude fiscale.

LA CPI ÉTEND SA JURIDICTION AUX TERRITOIRES PALESTINIENS OCCUPÉS

Israël doit répondre de crimes contre l’humanité

INTERNATIONALE

PHOTO : D. R.

PHOTO : H. LYÈS

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L ’ A C T U A L I T É

ALGÉRIENS BLOQUÉS À L’ÉTRANGER

Les vols de rapatriement se poursuivront

L

es vols de rapatriement vont se poursuivre en suivant le plan- ning préétabli, selon une récente déclaration de Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères, qui a été interpellé par des parlemen- taires. Dans sa réponse du 1er février 2021, le représentant du gouverne- ment rappelle que «l’Etat a mobilisé tous les moyens humains et matériels pour la réussite des opérations de rapatriement». Il précise également qu’«actuellement, nos représenta- tions diplomatiques continuent d’ins- crire les citoyens bloqués désireux de revenir au pays». M. Boukadoum rappelle aussi dans ce contexte que malgré l’apparition des nouvelles souches du virus dans certains pays, les hautes autorités algériennes ont maintenu trois vols quotidiens depuis Paris pour permettre à la commu- nauté algérienne de revenir au pays,

«avec une priorité donnée aux cas urgents, comme les personnes malades, les personnes âgées, ainsi que les étudiants qui ont ter- miné leur cursus et les travailleurs en fin de contrat». L’annonce de la France, à travers son Premier ministre Jean Castex, de la fermeture des frontières depuis le 31 janvier dernier jusqu’à nouvel ordre, en fonction de l’évolution de la pandémie, aux pays extérieurs à l’Union européenne,

«sauf motif impérieux», avait suscité les pires craintes sur l’arrêt brusque des opérations de rapatriement. Au départ de France, c’est la compagnie nationale Air Algérie qui assure les vols spéciaux de rapatriement. Trois vols quotidiens sont programmés en février : deux au départ de Paris-Orly (AH 1011 à 14h et AH 1005 à 15h20) et un troisième depuis l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle (AH 1001

à 14h40) pour les Algériens bloqués dans d’autres pays (passagers en transit). Ces derniers seront contraints

de faire le déplacement jusqu’à Paris pour pouvoir rejoindre l’Algérie. Les vols sont assurés par des avions de

type Airbus A330-200, dotés d’une capacité de 263 passagers. Des par- lementaires ont déjà dénoncé des

réponses tardives des autorités ainsi que d’importants dysfonctionne- ments dans la gestion du rapatriement des citoyens algériens. Un député de l’émigration, Noureddine Belmed- dah, avait dénoncé, en décembre der- nier, des «mauvaises décisions», «la bureaucratie», «des listes modifiées», et «des avions Air Algérie qui partent presque vides de l’étranger».

Depuis le début de la pandémie, les Algériens bloqués à l’étranger ont vécu des situations dramatiques. Les témoignages sur les réseaux sociaux (essentiellement Facebook) sont sou- vent émouvants, photos et vidéos à l’appui. «Je suis très triste, wallah ça me fend le cœur de constater com- ment notre vie a changé, on veut juste voir et embrasser nos proches, on ne demande rien d’autre», affirme Leila K. Le rapatriement est vécu comme une délivrance après avoir connu, pendant des mois parfois, des situa- tions très critiques qui ont viré au cau- chemar. Les exemples de galère sont nombreux. Beaucoup étaient venus rendre visite à leur famille ou bénéfi- cier de soins qu’ils ne pouvaient pas recevoir hélas en Algérie. Certains se sont retrouvés à la rue.

Leur seul lien avec la famille et les proches a été le téléphone ou internet.

Ceux qui restent bloqués déplorent le manque de communication. La colère monte contre le gouvernement, mais aussi contre la compagnie nationale Air Algérie.

Le bout du tunnel ? Peut-être. Nom- breux veulent y croire, surtout après les clarifications de Sabri Bouka- doum. Kamel Benelkadi

L

a pandémie de la Covid-19 a eu un grand impact sur le cours de l’année scolaire passée et de l’actuelle. Le bilan dévoilé par le ministère de l’Education nationale fait part de beaucoup de retard dans l’atteinte des objectifs.

En effet, la crise sanitaire qui persiste pour sa 2e année consécutive a imposé un nouveau calendrier d’objectifs et une nouvelle liste de priorités. Le bilan du département de Mohamed Ouadjaout, ministre de l’Education nationale, affiche un bilan négatif en termes d’accom- plissement d’objectifs tracés. «Il reste plus de 21 opérations qui n’ont pas été déclenchées en raison de la situation sanitaire exceptionnelle due à la pandémie le Covid-19, le changement de priorités en cette année exceptionnelle et la concentration des efforts sur la mise en place du protocole sanitaire et de la sensibilisation des élèves et des enseignants quant aux mesures préventives. Malgré cela, cette année scolaire 2020-2021 a vu le lancement d’un projet pilote d’école numérique», déclare le ministère dans

son communiqué. Il s’est tout de même féli- cité d’avoir, malgré le changement de priorités, adapté les programmes pédagogiques à la nou- velle situation sanitaire, entamé le contrôle pro- gressif du système d’orientation scolaire afin de réduire le nombre de recours et assuré l’exten- sion du réseau d’enseignement et de formation à distance pour améliorer la fréquentation scolaire dans les régions de l’intérieur et du sud du pays, notamment avec l’enseignement télévisé. Dans le volet de la formation continue des travailleurs du secteurs, toutes classes confondues, le minis- tère s’est félicité d’avoir malgré tout terminé le programme de formation prévu. Ceci s’ajoute à la création de site web uniformisé pour tous les instituts nationaux sous tutelle, la signature de plusieurs accords avec les organisations internationales dans le cadre de la collaboration bilatérale et le suivi rigoureux du plan de travail établi avec l’Unicef pour l’année 2019-2020.

«Toutefois, ces opérations, 7 au total, font partie d’un grand programme comprenant 21

opérations. La situation sanitaire a fait que 14 opérations soient encore en stand-by pour cause d’impossibilité d’organisation de sessions de formations au profit des travailleurs du secteur en présentiel», ajoute le ministère.

L’ENSEIGNEMENT EN LIGNE, LA NOUVEAUTÉ IMPOSÉE

Dans le volet du soutien à la scolarité, 89,7%

des enfants âgés de 6 ans sont scolarisés. Le ministère signale une augmentation de 5% du nombre total des élèves scolarisés qui a dépassé les 10 millions. Le palier du primaire reste le plus surchargé avec près de 5 millions d’élèves.

En matière d’infrastructure, la situation reste maîtrisable. Le département de Ouadjaout fait part de la réception de 578 établissements scolaires sur un total de 686 projets lancés. Ce nombre est composé de 361 écoles primaires, 138 collèges et 79 lycées. Le taux de réalisation est de 84%. Le nombre total d’infrastructures scolaires a ainsi atteint 28 141 établissements.

Le taux de réception des projets connexes, tels que les internats et les cantines, a dépassé les 90% avec 353 infrastructures réceptionnées au titre de l’année scolaire 2020-2021. En parallèle et à cause la fermeture des établissements sco- laires durant plus de 10 mois, l’enseignement en ligne et télévisé a été la nouveauté imposée de ces deux années scolaires. Le ministère de l’Education recense 130 émissions télévisées diffusées au profit de plus de 2 millions d’élèves concernés par les examens de fin d’année. Ceci s’ajoute à la diffusion de cours sur 7 plateformes d’enseignement à distance et 2289 cours du 3e trimestre de l’année 2019-2020 sur Youtube.

Pour l’année scolaire en cours, 494 cours ont été diffusés sur la chaîne de la télévision nationale

«Al Maarifa» et 1445 autres sur les différentes chaînes Youtube. Pour l’application du protocole sanitaire dans les établissements scolaires, le ministère dévoile qu’en moyenne plus 90% des infrastructures, tous paliers confondus, ont fait l’objet de désinfection. Asma Bersali

l Le rapatriement est vécu comme une délivrance après avoir connu, pendant des mois parfois, des situations très critiques qui ont viré au cauchemar.

PHOTO : D. R.

IMPACT DE LA CRISE SANITAIRE SUR LE SYSTÈME ÉDUCATIF

Le ministère de l’Education nationale dresse son bilan

AGENCES DE VOYAGES ET DE TOURISME

Aucune commercialisation de la omra sous peine de sanctions

Les agences de voyages titulaires d’autorisations d’organisation de la omra 1442 de l’hégire sont tenues de ne pas faire la promotion des programmes de la omra au vu des circonstances imposées par la propagation du nouveau coronavirus sous peine de sanctions prévues dans le cahier des charges, voire le retrait de leur agrément. Les citoyens sont également invités à faire preuve de vigilance et à ne pas céder aux fausses annonces et aux programmes trompeurs auxquels peut recourir une quelconque agence. Youcef Belmehdi, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, avait affirmé récemment que la question de reprise des vols de la omra «n’est pas à l’ordre du jour», vu la poursuite de fermeture de l’espace aérien pour stopper la propagation de l’épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19). Le hadj et la omra (petit pèlerinage) sont la poule aux œufs d’or pour les agences de voyages et de tourisme. Si le pèlerinage se veut avant tout un «voyage spirituel», pour certains, il revêt des intérêts commerciaux. 90% des demandes d’agrément d’agences de voyages en Algérie sont motivées par la omra et le hadj ! Elles misent sur cette activité commerciale lucrative pour gonfler leurs caisses. Le tourisme religieux constitue une manne financière non négligeable. K. B .

Nombre de nos compatriotes, coincés un peu partout en dehors du territoire national, ont hâte de retrouver leurs pénates

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L ’ A C T U A L I T É

LES MESURES DE DISTANCIATION ET LE PORT DU MASQUE PEU RESPECTÉS

L’inquiétant relâchement

P

lusieurs wilayas du pays, dont la capitale, ont décidé, le 2 février, d’assouplir les mesures de confinement liées à la propaga- tion de la Covid-19. Le couvre-feu est donc passé de 20h-5h à 22h-5h, alors que les espaces de détente, de loisirs, les plages et les salles de sport ont été rouverts. De ce fait, ce week-end, plusieurs de ces espaces ont été pris d’assaut par des citoyens qui n’attendaient que ça, après des mois de fermeture. C’est le cas, notamment, à Alger où le Jardin d’essai et les Sablettes ont accueilli des milliers de personnes depuis leur réouverture. Ces mesures d’assouplissement ne risquent-elles pas de provoquer une «troisième vague», à la vue du nombre impor- tant de citoyens qui s’est rué sur certains lieux ? La question mérite d’être posée, eu égard au fait que la distanciation et le port du masque ne sont pas de rigueur, comme il est préconisé. Vendredi dernier, la pro- menade des Sablettes a connu une grande affluence. Profitant de la fin des quelques jours de vacances sco- laires surtout, des parents ont voulu offrir à leurs enfants un après-midi de détente avant la reprise des cours, prévue aujourd’hui.

Si les affiches sur lesquelles ont été inscrites les recommandations de distanciation et du port du masque sont visibles un peu partout, notam- ment au niveau du parc d’attractions, leur respect, dans la plupart des cas, n’était pas au rendez-vous. Au niveau du guichet de vente des tic- kets pour avoir accès aux jeux, les parents étaient massés les uns contre les autres. De même pour les enfants, ou même les adultes dans certains cas, qui attendaient pour profiter des

jeux. De plus, rares sont ceux qui portent un masque. Et les employés des lieux, eux-mêmes généralement avec un masque «baissé», ne tentent même pas d’imposer la distancia-

tion. «Pourquoi vous ne demandez pas aux gens de respecter la distance de sécurité ?» réclame une femme portant un masque devant le guichet de vente des tickets. «On l’a fait au

début, mais ce n’est pas possible», rétorque l’employé. La désinfection des jeux, à chaque sortie d’un groupe d’enfants, n’est pas également évi- dente. La même chose est constatée

dans d’autres régions du pays, où les espaces de loisirs et de détente ont été rouverts. A Tipasa, les sites des «ruines romaines» et du tom- beau de la chrétienne (Sidi Rached), par exemple, connaissent aussi une affluence importante. Sur place, les mesures de distanciation et le port du masque ne sont que peu respec- tés. Même les employés des lieux ne portent pas de masque. «A croire que la situation est normale», dira un visiteur des ruines romaines.

Pourtant, ces lieux accueillent des personnes venues de toutes les ré- gions du pays, même si, vu que le site est assez vaste, il y a moins de foules.

En décidant de rouvrir ces lieux, les autorités ont-elles pris en compte les risques de contamination ? Il faut rappeler que la décision d’alléger les mesures de confinement au niveau de plusieurs wilayas est survenue à la suite de trois manifestations nocturnes qui ont eu lieu les 30 et 31 janvier et le 1er février dans la wilaya de Jijel. Des dizaines de jeunes ont, durant ces trois soirées, battu le pavé en scandant : «C’est une wilaya, ce n’est pas une cellule !» Les mesures de confinement se sont effective- ment répercutées négativement sur plusieurs branches d’activités.

Certains employés sont restés pen- dant plusieurs mois sans salaires.

Néanmoins, il faut noter qu’après chaque relâchement, une nette hausse du nombre des contamina- tions est constatée, comme ce fut le cas, par exemple, après la campagne électorale pour le référendum sur la Constitution du 1er novembre dernier.

Il est vrai que les hôpitaux ont connu ces derniers temps une certaine accalmie, mais le risque est toujours là ! Abdelghani Aïchoun

Propos recueillis par Hocine L.

Nous constatons le relâchement d’une par- tie de la population dans le respect des me- sures barrières contre la Covid-19. Cette situation, qui intervient avec l’allégement du dispositif anti-Covid, n’est-elle pas de nature à favoriser une reprise de la pandémie ?

A chaque relâchement dans le respect des mesures barrières contre la Covid-19, la pandémie repart de plus belle. Les Algériens, comme les populations des pays du monde, ont eu à expérimenter les conséquences du relâche- ment. Au début de l’épidémie en Algérie, il y a eu un relâchement durant la période du Ramad- han. Par conséquent , on avait assisté à une ex- plosion des cas de contaminations durant la pé- riode allant de juin au mois d’août. Juste après, on a connu une décrue de la pandémie jusqu’a atteindre 100 cas par jour. Le pays été ensuite à nouveau confronté à un relâchement total dans l’application des mesures barrières de la part de la population et à l’absence de l’application de la loi par des pouvoirs publics. L’Algérie à nouveau a payé cher ce relâchement, constaté durant les mois d’octobre-novembre, avec des pics de 1000 cas. Actuellement, la situation épidémique s’est améliorée et beaucoup de pays envient la situation sanitaire de l’Algérie.

Mais, ce n’est pas le moment de relâcher et de baisser la garde. La responsabilité est d’autant plus importante, surtout que nous sommes face à une sortie de la crise de la pandémie avec le lancement de la campagne de vaccination.

L’année dernière, les citoyens avaient l’obli- gation d’observer les mesures barrières et de se confiner, car on n’avait pas de visibilité concernant le traitement radical de l’épidémie, à savoir la vaccination. Ceci dit, tout le monde sait très bien qu’elle ne se fera pas du jour au lendemain en raison de la disponibilité des quantités largement insuffisantes de vaccin pour tous les pays du monde. La campagne de vaccination va encore durer plusieurs mois.

Mêmes les pays occidentaux, qui ont fait des

commandes en juin dernier, ont un calendrier de vaccination sur plusieurs mois pour satis- faire la demande de leurs populations. Dans ces conditions, la vigilance et la patience, deman- dées aux citoyens du monde, particulièrement aux Algériens, doivent être de mise tant qu’on n’est pas arrivé à vacciner 70% de la popu- lation, seuil exigé pour atteindre l’immunité collective.

L’Algérie est-elle à l’abri d’une nouvelle vague de contaminations, comme ce fut le cas avec la précédente ?

Actuellement, on n’est pas l’abri d’une reprise de la pandémie. Pour preuve, des pays occidentaux y sont confrontés après l’ouver- ture de leurs frontières et le relâchement dans le respect des mesures barrières.

La plupart sont revenus à des mesures de res- triction, avec des confinements et des couvre- feux. Les pouvoirs publics en Algérie, qui se basent sur la situation épidémiologique pour sortir du confinement, ont toujours affirmé que le déconfinement progressif est obligatoire pour des raisons sanitaires, économiques et sociales.

Mais, nous n’avons jamais cessé d’insister sur le respect des mesures barrières. On peut sortir du confinement et libérer les activités économiques sans qu’il y ait des répercussions

épidémiologiques, à condition que les citoyens respectent les mesures barrières et les pouvoirs publics appliquent la loi en la matière.

Les autorités sanitaires ont-elles les moyens nécessaires pour faire du séquençage en cas de détection d’un variant sur le sol algérien ?

On n’a pas les moyens de séquençage dont disposent les pays européens. L’Institut Pasteur peut le faire, mais encore une fois, ce n’est pas avec les mêmes possibilités dont disposent les pays développés. Pour l’instant, on n’a pas déclaré de variant en Algérie. Il faut essayer de rester dans cette situation, même si on n’est pas à l’abri. On a l’avantage d’avoir fermé les frontières.

D’autres pays occidentaux ont fermé leurs frontières, lorsque la situation sanitaire s’est dégradée. La fermeture des frontières nous a épargné la progression de l’épidémie et l’arri- vée d’un nouveau variant de la Covid-19. Ceci dit, il faut rester vigilant, surtout avec les vols de rapatriement des ressortissants algériens bloqués à l’étranger. Il faut des tests PCR négatifs de 72 heures avant l’embarquement, un confinement de 7 jours en Algérie et une PCR négative à la fin du confinement. Ainsi, on est sûr de ne pas importer de variant de la Covid-19 en provenance particulièrement de

l’Europe. H. L.

l Le couvre-feu est donc passé de 20h-5h à 22h-5h, alors que les espaces de détente, de loisirs, les plages et les salles de sport ont été rouverts l De ce fait, ce week-end, plusieurs de ces espaces ont été pris d’assaut par des citoyens qui n’attendaient que ça, après des mois de fermeture.

Les Algériens risquent de payer cher le non-respect des mesures barrières durant les prochaines semaines

PHOTO :D. R.

MOHAMED YOUSFI. Président du SNPSSP

«Ce n’est pas le moment de baisser la garde»

COVAX : 2 MILLIONS DE DOSES DU VACCIN ANTI-COVID DESTINÉES À L’ALGÉRIE

Covax, le dispositif onusien destiné à fournir des vaccins anti-Covid notamment aux pays pauvres, a publié, mercredi, la liste des premiers bénéficiaires de ce partage. Un peu plus de 337 millions de doses des vaccins, développés par AstraZeneca et Pfizer-BioNTech, seront distribuées dans un premier temps, à 145 pays. Parmi les pays qui recevront le plus grand nombre de doses au cours des six premiers mois de 2021, figurent l’Inde (97,2 millions), le Pakistan (17,2 millions), le Nigeria (16 millions), l’Indonésie (13,7 millions), le Bangladesh (12,8 millions) et le Brésil (10,7 millions). Les doses fournies via le système Covax seront destinées à vacciner les personnes les plus vulnérables à la Covid-19, dont le personnel soignant. La quote-part de vaccins destinée à l’Algérie qui fait partie du dispositif Covax est 2 200 800 doses, contre 1 881 600 pour le Maroc et 592 800 pour la Tunisie, selon la liste. Jeudi, le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie, Fawzi Derrar, a indiqué sur la Chaîne III de la Radio nationale que l’Algérie a besoin d’un total de 40 millions de doses, avec l’objectif de vacciner 75% de la population contre la Covid-19. Il fait état de pourparlers avec quatre ou cinq laboratoires qui développent des vaccins contre la maladie à coronavirus. A.Z.

Mohamed Yousfi

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L ’ A C T U A L I T É

34

e

SOMMET ORDINAIRE DE L’UNION AFRICAINE

L’Algérie appelle à l’allégement de la dette des pays africains

L

es travaux de la 34e session ordinaire du sommet de l’Union africaine (UA) se sont ouverts hier par visioconférence. En rai- son de son séjour médical qui se poursuit en Allemagne, le président Abdelmadjid Tebboune a désigné son Premier ministre, Abdelaziz Djerad, pour le représenter à ce sommet, qui s’achèvera aujourd’hui. Placé sous le thème «Arts, culture et patrimoine», ce sommet sera marqué par le renou- vellement de ses instances électives, comme la Commission de l’UA et les six conseils. Et pour la première fois, l’Algérie n’a aucun candidat ni à la Commission de l’UA ni aux postes de commissaire.

Ainsi, l’Algérie ne sera plus à la tête du Conseil de la paix et la sécurité (CPS), qu’elle a occupé durant ces 16 dernières années. Smaïl Chergui, qui occupait ce poste depuis 2013, n’est plus candidat. Cet organe de l’Union africaine est important, dans le ce sens qu’il a été fusionné avec le Département des affaires politiques.

Une fusion qui va donner plus d’attri- buts et de poids au président du CPS, afin qu’il puisse gérer les conflits et tous les problèmes politiques relatifs à l’instabilité dans le continent. Il s’agit donc d’un organe extrêmement im- portant, surtout pour un pays comme l’Algérie, qui est cernée par des zones de conflits et de pays instables.

Aussi, l’Algérie sera absente, durant les deux prochaines années, des autres conseils de l’UA auxquels elle n’a pas présenté de candidat. Une situation qui pourrait profiter à d’autres pays qui cherchent à «percer» au sein des instances de l’UA, à l’instar du Maroc, qui est revenu au sein de cette organisation continentale en 2017, ou de l’Egypte. Cela surtout qu’il y a une règle au sein de l’Union qui impose une répartition des postes clés entre les quatre parties du Continent.

L’absence du pays des organes clés

de l’UA pourrait freiner les efforts de l’Algérie qui aspire à reprendre son leadership africain après un recul enregistré au cours de ces dix der- nières années. Mais pas seulement. La présence dans des organes de gestion de l’UA pourrait s’avérer bénéfique pour le pays dans ce nouveau contexte géopolitique mondial, marqué par une nouvelle politique américaine des affaires étrangères, basée sur le multilatéralisme.

L’Algérie, qui se présente comme exportatrice de la paix en Afrique, semble avoir misé sur sa candidature au Conseil de sécurité de l’ONU en tant que membre non permanent durant la période de 2024-2025. Une candidature qui a reçu la validation et l’appui de l’UA. Son retrait du CPS constitue-t-il la contrepartie de cet appui et de cette validation ? Il faut souligner que le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait fait une tournée dans plusieurs pays africains durant le mois de janvier dernier dans le but de mieux préparer

ce sommet et, sans doute, afin de défendre la candidature de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU.

TOURNÉE DE BOUKADOUM EN AFRIQUE

Durant la deuxième quinzaine du mois de janvier, Sabri Boukadoum s’est en effet rendu en Afrique du Sud, au Lesotho, en Angola, au Kenya, en République démocratique du Congo (RDC) et en Libye. Il est à souligner qu’au cours de cette tournée, le MAE avait mis en avant la cause sahraouie et la nécessité de défendre la légalité internationale dans ce dossier. C’est ainsi que le Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères de l’UA a rejeté la tentative du Maroc de faire passer des projets qui touche- raient à la souveraineté de la Répu- blique arabe sahraouie démocratique (RASD). Il s’agissait, notamment, de projets visant à réaliser des infrastruc- tures transcontinentales et interrégio- nales, dont la fibre optique et le réseau électrique.

COVID-19 ET CONFLITS

Le sommet de l’UA s’est par ail- leurs penché sur la pandémie de coronavirus dans le continent et ses conséquences à la fois sanitaires mais aussi socioéconomiques. Le Premier- ministre, Abdelaziz Djerad, a appelé dans ce contexte à plus de solida- rité internationale, de coopération et d’aide à l’Afrique pour lutter contre cette pandémie. «Nous saluons la stratégie continentale africaine com- mune pour faire face à la pandémie de Covid-19, qui mise sur la coopération et la coordination pour assurer le vaccin au moins aux populations du continent», a affirmé Abdelaziz Djerab, cité par l’agence officiel APS.

Le Premier ministre a poursuivi en assurant que «la réussite de cette stratégie continentale est tributaire du renforcement de la coopération et de la coordination avec nos partenaires internationaux». Il a demandé dans ce sillage un allégement du fardeau de la dette de beaucoup de pays afri- cains, une aide directe aux Etats pour

«assurer la continuité des approvi- sionnements alimentaires, protéger les emplois et atténuer l’impact de la baisse des revenus dans le continent en raison de la perte des recettes des exportations». «Cette crise sanitaire sans précédent, de par son étendue et la gravité de ses retombées politiques et socioéconomiques, a compromis la croissance des économies des Etats, induit une aggravation des taux de chômage et mis nos systèmes de santé devant des défis majeurs ayant requis l’adoption de mesures strictes, à l’effet d’alléger le déficit financier et éviter des pertes économiques supplé- mentaires», a-t-il ajouté.

L’Afrique reste le continent le moins bien loti pour affronter cette maladie et ses conséquences néfastes sur le plan socioéconomiques. L’UA a d’ail- leurs demandé au Fonds monétaire in- ternational (FMI) de l’aide financière pour corriger certaines inégalités, notamment fiscales, entre les écono- mies africaines et celles avancées.

M. A. O.

l Placé sous le thème «Arts, culture et patrimoine», ce sommet sera marqué par le renouvellement de ses instances électives, comme la Commission de l’UA et les six conseils l Et pour la première fois, l’Algérie n’a aucun candidat ni à la Commission de l’UA ni au poste

de commissaire.

Abdelaziz Djerad représentera le président Abdelmadjid Tebboune aux travaux du 34e sommet de l’UE PHO

TO : DR

L

es directeurs de lycée sont sur la brèche. Le Conseil national autonome des directeurs de lycée (CNADL) a dénoncé les décisions «uni- latérales» prises par le ministère de l’Educa- tion nationale et ses représentants dans les wi- layas. Il appelle la tutelle à ouvrir un dialogue

«sérieux et responsable» autour des questions liées aux réformes annoncées dans le secteur.

Dans une déclaration rendue publique, jeudi dernier, le bureau national du CNADL a déploré le «silence suspect» du département de Mohamed Ouadjaout concernant l’applica- tion de certains textes juridiques, à l’instar du décret exécutif 12/240 portant statut particulier des personnels de l’éducation nationale et du décret présidentiel 14-266 fixant la grille indi- ciaire des traitements et le régime de rémunéra- tion des fonctionnaires. Il demande à cet effet

à ouvrir un dialogue autour des statuts, indique à El Watan Ahmed Fettoum, coordinateur du CNADL qui a adressé, le 12 octobre 2020, une plateforme de revendications à la tutelle, mais

«sans avoir eu de réponse» à ce jour.

Le ministère de l’Education a dévoilé, en juin 2020, un projet de réforme du système éducatif à travers des assises de diagnostic et d’évalua- tion pour l’amorce d’un «dialogue national inclusif visant à tracer une feuille de route pour une réforme profonde du secteur».

CONTRE L’ABUS D’AUTORITÉ DES DIRECTEURS DE L’ÉDUCATION

Mohamed Ouadjaout a assuré que les syndicats auront, avec l’ensemble des autres acteurs aux différents niveaux d’application de la politique de l’éducation, «leur mot à dire».

Le bureau national du CNADL, qui regrette l’«exclusion» de l’organisation dans l’élabo- ration des réformes annoncées, estime que ces dernières «échoueront» si les partenaires so- ciaux ne sont pas «impliqués dans leur élabo- ration». Le syndicat des proviseurs dénoncent avec virulence l’«abus d’autorité» exercé par des directeurs de l’éducation (DE) à travers des mises à pied, des transferts, des enquêtes

«anarchiques, inefficaces et selon l’humeur», etc., qui ont touché des directeurs, et ce, «sans respect des conditions de transparence et sans motifs valables». Le syndicat suggère une seule solution : annuler la décision ministérielle en date du 4 octobre 2011, qui autorise les DE à désigner les directeurs de lycée, à suivre leur carrière et les faire passer en conseil de disci- pline alors que ce texte réglementaire «est en

contradiction avec les décrets exécutifs, par- ticulièrement le décret exécutif 17-162 fixant le statut-type du lycée». En plus de dénoncer des problèmes liés à la gestion des carrières des proviseurs et à leurs relations parfois «conflic- tuelles» avec les DE, le CNADL exige la reva- lorisation de la prime de responsabilité, la créa- tion d’une indemnité des examens consistante (10 000 DA/jour, bac, examens profession- nels), l’indexation des salaires sur le pouvoir d’achat, mais aussi un «droit de regard» sur les marchés publics notamment, avec des comptes rendus annuels devant les partenaires sociaux, détaille M. Fettoum.

A tout cela s’ajoute une autre revendication liée à l’arrêt des «représailles» contre les syn- dicalistes et le respect des libertés syndicales.

Nadir Iddir

Les proviseurs de lycée dénoncent les «décisions unilatérales» du ministère

LEUR SYNDICAT RÉCLAME UN DIALOGUE «RESPONSABLE» AVEC LA TUTELLE

(5)

L ’ A C T U A L I T É

UNE CIGARETTE SUR DIX PROVIENT DU MARCHÉ ILLICITE

Un commerce qui prend de l’ampleur

S

elon l’Organisation mon-

diale de la santé (OMS), il faut mettre un terme au commerce illicite des pro- duits du tabac. Selon un récent rapport de cette institution onu- sienne, «le commerce illicite des produits du tabac pose des problèmes majeurs du point de vue de la santé, de l’écono- mie et de la sécurité, partout dans le monde. On estime qu’à l’échelle mondiale, environ une cigarette ou un produit du tabac consommé sur 10 provient du marché illicite, qui est le fait de différents acteurs, allant des petits revendeurs aux grandes sociétés productrices de ta- bac, et parfois à des réseaux criminels organisés impliqués dans le trafic d’armes et d’êtres humains».

L’évasion fiscale (licite) et la fraude fiscale (illicite) com- promettent l’efficacité des politiques de lutte antitabac, notamment l’augmentation des taxes. L’industrie du tabac et autres fait souvent valoir qu’une taxation élevée des produits du tabac incite à la fraude fiscale.

Or «l’expérience de nombreux pays montre qu’il est possible de combattre le commerce illi- cite, même en augmentant les prix du tabac et les taxes».

Mettre un terme au commerce illicite des produits du tabac est une priorité de santé pu- blique réalisable, selon la même source. Une étude KPMG sur la consommation illicite de ciga- rettes en Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Libye, rendue publique en 2017, a révélé que dans les 4 pays, 1 cigarette sur 5 est consommée illégalement.

Mustapha Zebdi, président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son en- vironnement (Apoce), estime

dans une déclaration à la presse que «le tabac est l’une des trois premières substances les plus exposées à la contrefaçon en plus des appareils électriques et des pièces détachées et il existe de nombreuses sortes sur le marché. Certaines ne sont pas du tout contrôlées, ce qui pose un double risque, en plus de la perte des bénéfices fiscaux et parafiscaux».

L’origine de certains types de tabac de la contrebande ne peut pas être connue et encore moins les composants des cigarettes.

Dans ce cas, il peut y avoir une accumulation de dommages, et c’est là que réside le danger. Il a été constaté en outre l’existence de variétés de tabac vendues à un prix inférieur à celles qui sont écoulées dans le circuit commercial légal (distributeurs, grossistes) et qui ont trouvé une popularité sur le marché, en particulier parmi les jeunes.

Malheureusement, elles ont

été introduites dans le marché national de manière détournée.

AUGMENTATION DU COÛT DES SOINS

En conséquence, le commerce illicite participe régulièrement à l’augmentation des coûts des soins de santé, des pertes de productivité chez les travail- leurs, et au fardeau de plus en plus lourd des décès liés à l’usage du tabac dans le monde.

Les jeunes figurent parmi les personnes les plus exposées à la disponibilité des cigarettes meilleur marché de contre- bande. Des études montrent qu’ils sont plus sensibles au prix des cigarettes que leurs aînés. Les autres catégories de la population les plus réceptives aux variations de prix incluent notamment les personnes les moins éduquées et les moins riches. Dopée par les nouvelles technologies, la fabrication de cigarettes de contrefaçon est la

catégorie de commerce illicite du tabac qui connaît la crois- sance la plus fulgurante. Rien de plus simple que de produire un emballage similaire à celui des marques connues avec des scanners et imprimantes peu onéreux et de qualité.

Toutefois, l’ère de la haute technologie offre de nouvelles armes pour lutter contre le commerce illicite. L’une d’elles est le tampon fiscal digital. Il utilise de l’encre invisible et comprend un code de données unique et invisible pour chaque paquet de cigarettes, rendant la production d’imitation dif- ficile pour les criminels. Une autre technologie utilisée par le secteur du tabac repose sur les codes-barres, familiers pour les acheteurs de différents biens de consommation. Des me- sures doivent être prises visant à réduire le commerce illicite, la vente aux mineurs et par les mineurs. Kamel Benelkadi

C

’est un véritable pavé dans la mare qu’a jeté, hier, le wali de Bouira, Lakhal Ayat Abdeslam, à propos de la gestion du foncier urbain et industriel, profondément marquée par les pratiques mafieuse, le clientélisme et le trafic d’influence.

S’exprimant devant des investisseurs, quelque 150 opérateurs réunis à son ini- tiative dans le but de lever les obstacles à l’investissement, le chef de l’exécutif a mis un point d’honneur en rappelant l’action de l’Etat en matière de poursuite des procédures judiciaires et administratives visant la récupération du foncier attribué

«illégalement» à de faux investisseurs. Les conditions d’octroi des lots de terrain en question, «œuvre de l’agence foncière, de la direction des mines et d’industrie et de l’APC», n’ont pas manqué de provoquer la réaction des autorités compétentes. «Les procédures judiciaires entamées dans

le but de récupérer le foncier industriel, notamment au niveau des zones d’activi- tés, la zone industrielle de Sidi Khaled et même le foncier urbain, ont été effectuées conformément aux lois et réglementations en vigueur», a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : «Nous n’avons jamais ciblé de personnes ayant bénéficié dans le passé de lots de terrain, mais je les informe que leur trafic d’influence ne nous fléchira pas, au contraire, cela nous donne de la force pour leur barrer la route.» Dans la wilaya de Bouira, le phénomène du bradage des meilleures poches foncières en milieu urbain continue de nourrir la polémique.

Deux importants terrains ont été récupérés récemment à la ville de Bouira, et ce, sur décision des autorités locales. Ainsi, le retard mis dans la réalisation des projets, notamment au niveau des zones d’activi- tés, a poussé le premier responsable, a-t-il

rappelé, à engager des poursuites judi- ciaires qui, selon ses dires, n’ont pas été du goût de «certains». Lakhal Ayat Abdeslam vise-t-il les élus, nombreux dans la wilaya de Bouira à avoir bénéficié «illicitement»

de terrains sans avoir lancé leurs prétendus projets ? «Les temps où on bénéficiait des terrains pour les revendre après sont révo- lus», dit-il d’un ton tranchant. Le premier contact entre les autorités locales et les porteurs de projets était aussi une occasion de débattre surtout des obstacles freinant le développement du secteur industriel dans la région. Il faut préciser que peu de projets sont entrés en exploitation à la zone indus- trielle de Sidi Khaled souffrant des retards dans les chantiers de viabilisation. Le wali de Bouira ira-t-il jusqu’au bout de son action, en rouvrant surtout le dossier relatif à la gestion du foncier urbain ? L’avenir nous le dira. Amar Fedjkhi

l L’industrie du tabac et autres fait souvent valoir qu’une taxation élevée des produits du tabac incite à la fraude fiscale.

Mettre un terme au commerce illicite des produits du tabac est une priorité de santé publique PHO

TO : DR

BOUIRA

Le wali s’attaque aux «faux investisseurs»

AFFAIRE WALID NEKICHE

«Ses agresseurs doivent rendre des comptes», exigent le CNLD et la CNUAC

Le Comité national de libération des détenus (CNLD) et la coordination nationale des universitaires algériens pour le changement (CNUAC) exige l’identification et la punition des auteurs des actes de torture et de viol de l’étudiant Walid Nekiche. « Walid Nekiche a subi des préjudices moraux et corporels inacceptables de la part des services de sécurité. Ils ont abusé de la loi, piétiné toute morale et arraché de supposés ‘‘aveux’’ par l’usage de violence extrême, en violation de l’article 15 de la convention internationale ratifiée par l’Algérie», précisent les signataires. Les tortionnaires, exige-t-on dans le même communiqué, «doivent être identifiés et extirpés du corps de l’Etat qu’ils déshonorent». «C’est un truisme de dire, aujourd’hui, que d’autres abus ont été signalés par le passé. Nous ferons tout pour que la vérité éclate, que tous les dépassements soient identifiés et que les responsables et les acteurs de ces actes ignobles rendent des comptes devant la Justice», soulignent encore les auteurs de ce communiqué. Selon le CNLD et la CNUAC, l’affaire Nekiche ne doit surtout pas s’arrêter là, juste avec sa sortie de prison. «Un comité contre la torture doit être constitué afin que jamais plus… ceux qui ont abusé de leur fonction, piétiné lois et procédures, violenté morale et éthique, en usant de tortures physiques et sexuelles envers Walid Nekiche, ou tout autre détenu, doivent aujourd’hui rendre des comptes», précise-t-on dans le même document. Et d’ajouter : «Nous, universitaires, avocats, militants engagés pacifiquement dans la révolution populaire et le combat démocratique, refusons de nous taire. Le silence est mortel. La conscience d’une Nation ne peut être la propriété de ceux qui font de la torture un acte légitime». Les signataires appellent aussi à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus du hirak, leur réhabilitation et l’arrêt de toutes les poursuites judiciaires à leur encontre. M. M.

MÉDIAS

Bientôt une carte nationale

du journaliste professionnel

Des réformes «inclusives» visant une révision globale et participative des textes législatifs et réglementaires du secteur de la communication ont été entamées pour répondre aux ambitions du citoyen en terme de communication

«crédible, libre et responsable», a indiqué hier le ministère de la Communication dans son bilan d’activités de l’exercice 2020. En adéquation avec les 54 engagements électoraux du président de la République pour une «presse libre, plurielle, indépendante et respectueuse des règles de professionnalisme, de l’éthique et de la déontologie», le ministère de la Communication a engagé des réformes qui concernent «la régulation des médias électroniques et de la publicité». Des initiatives qui visent à mettre fin aux

«tentatives de fragmentation de la société algérienne», notamment à travers l’utilisation des réseaux sociaux, souligne la même source. Parmi les actions réalisées en 2020, un décret exécutif a vu le jour fixant les modalités d’exercice de l’activité d’information en ligne et la diffusion de mises au point ou rectifications sur le site électronique.

Ce décret, qui donne une assise juridique aux médias électroniques, et qui était attendu par les patrons qui souhaitent obtenir la reconnaissance de leur service d’information en ligne, exige de ces derniers le dépôt d’une déclaration préalable auprès des autorités habilitées, selon le ministère qui ajoute que l’activité d’information en ligne «doit d’être exclusivement domiciliée, physiquement et logiquement en Algérie, avec une extension du nom de domaine dz». Pour ce qui est de la commission chargée de délivrer la carte nationale de journaliste professionnel, le ministère a affirmé avoir «engagé la procédure prévoyant la modification de ce décret afin de mettre en place la commission permanente chargée de délivrer la carte nationale du journaliste professionnel, et ce, par l’organisation d’élections permettant d’élire les journalistes et les directeurs des médias devant siéger au sein de cette

commission». R. N.

(6)

L

a consommation finale d’énergie continue de suivre une tendance haus- sière, avec une moyenne annuelle de 5%

et l’évolution de la consommation finale d’énergie sur la même période (2010- 2019) a enregistré une forte hausse de 59%», précise le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe).

Selon le Cerefe, la consommation finale d’énergie est passée de 31,6 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep) en 2010 à 50,4 millions Tep en 2019, soit une aug- mentation de 18,7 millions Tep par rap- port à 2010. Le Commissariat rappelle, dans ce cadre, que le programme national de l’efficacité énergétique adopté par le gouvernement en 2011 puis actualisé en 2015 visait globalement la réduction de la consommation énergétique de 9% à l’horizon 2030, en agissant sur l’ensemble des secteurs de consomma- tion ayant un impact significatif sur la demande d’énergie, notamment le trans- port, le bâtiment et l’industrie.

410 MILLIONS TEP CONSOMMÉS AU COURS DES DIX DERNIÈRES ANNÉES Cependant, «l’examen des bilans énergé- tiques nationaux réalisés par le ministère de l’Energie entre 2010 et 2019, quant à la consommation finale d’énergie, fait ressortir qu’un total de 410 millions Tep ont été consommés au cours des dix der- nières années, dont 90 millions Tep dans l’industrie et BTP (bâtiment et travaux

publics), soit 22% de la consommation globale, 142 millions Tep dans les trans- ports, soit 35%, et 177 millions Tep dans le résidentiel et le tertiaire, soit 43%», a fait remarquer le Commissariat.

Cette consommation, explique-t-il, est tirée essentiellement par le secteur rési- dentiel et tertiaire qui a presque doublé en enregistrant une augmentation de 11,1 millions Tep (soit +89,5%), suivi par le secteur des transports qui a augmenté de 4,2 millions Tep (soit +37,4%) et le secteur de l’industrie et BTP avec une augmentation de 3,2 millions Tep (soit +40,2%).

Quant à la structure de la consommation nationale d’énergie par produit durant la dernière décennie (2010-2019), le rapport d’évaluation du Cerefe indique qu’elle comprend 148 millions Tep en produits liquides (essentiellement des produits pétroliers), soit 36%, 144 mil- lions Tep en produits gazeux, sous forme de gaz naturel et GPL, soit 35%, et enfin 116 millions Tep consommés pour pro- duire de l’électricité, soit 29%.

S’agissant de l’évolution de la consom- mation finale d’énergie pour les produits liquides (produits pétroliers), elle est pas- sée de 12,3 millions Tep en 2010 à 16,2 millions Tep en 2019, soit une croissance de 32%.

La consommation sous forme d’électrici- té est passée, quant à elle, de 8,6 millions Tep en 2010 à 14,3 millions Tep en 2019, soit une augmentation de 66%.

Le Commissariat note que la consom- mation directe de gaz naturel a plus que doublé (112%) – 8 millions Tep en 2010 à 17 millions Tep en 2019 – avec un total de 120 millions Tep, alors que la consom- mation de GPL est passée de 2,3 millions Tep en 2010 à 2,8 millions Tep en 2019, avec un total décennal de 24 millions Tep. Par secteur, il est indiqué que le résidentiel et tertiaire a atteint 13,2%, suivi par l’industrie et le BTP avec 8,4%, puis les transports, qui a enregistré son taux de croissance le plus élevé en 2011, soit 10,3%.

Le Commissariat a relevé également que la consommation nationale d’énergie

«n’a pas cessé d’augmenter durant la dernière décennie (2010-2019) avec une croissance moyenne annuelle de 5%».

Elle est répartie entre 7% pour le gaz naturel, 4% pour les produits pétroliers (sans compter le gasoil destiné aux centrales électriques, les lubrifiants et bitumes et les carburants AVM (avion/

marine) pour le soutage) et 2% pour le GPL.

Le Cerefe souligne aussi que la consom- mation finale par habitant a augmenté de 55% entre 2010 et 2019, alors que la croissance démographique était de 22%

pendant la même période. Cet accroisse- ment est tiré essentiellement par l’usage

«excessif» des climatiseurs engendrant des pointes de consommation électrique durant la période des grandes chaleurs, selon les explications du Cerefe. R. E.

L

e Fonds de caution mutuelle de garan- tie risques/crédits jeunes promoteurs, dans le cadre du dispositif d’aide à l’em- ploi Ansej, a procédé au remboursement de l’équivalent de 27 milliards de dinars pour près de 22 500 projets, a indiqué hier Mohamed Cherif Bououd, directeur de l’Agence nationale d’appui et de dévelop- pement de l’entrepreneuriat (Anade, ex- Ansej). M. Bououd, qui a souligné lors de son passage au quotidien El Chaab, que ce même fonds, qui garantit les crédits des jeunes entrepreneurs auprès des banques publiques, est en train d’étudier près de 50 000 dossiers de crédit représentant un montant de 82 milliards de dinars. Le Fonds de garantie n’a pas voulu se pré- cipiter pour le remboursement, estimant que certaines entreprises peuvent encore reprendre leurs activités. «Si nous pro- cédons au remboursement, les banques vont saisir les équipements de leurs créanciers, ce qui mettra fin aux projets.

Donc, nous sommes en train d’étudier les dossiers au cas par cas.» Faisant un petit bilan, M. Bououd a indiqué que son agence a financé 386 000 projets depuis sa création, dont 140 000 entre 1997 et 2010 et 245 000 entre 2011 et 2020. La hausse constatée dans la seconde période est liée, selon l’invité du quotidien, aux facilitations qui ont été introduites par ce dispositif et la hausse du plafond du crédit à un million de dinars. Cependant, dans un constat réalisé durant le mois de juin dernier, en collaboration avec l’Asso- ciation des banques et établissements financiers (ABEF), il a été souligné qu’il

existe 172 milliards de dinars d’impayés par les jeunes entrepreneurs du dispositif auprès des banques, a révélé M. Bououd.

Ce montant a été atteint à cause des pro- cédures liées au fonctionnement de ce dispositif.

DIFFÉRÉ DE 3 ANS

En effet, depuis 2011, les emprunteurs ont un différé de 3 ans pour commencer le remboursement ; en outre, la banque doit attendre 3 semestres après l’arrêt du remboursement pour déposer le dossier auprès du Fonds de garantie, a encore expliqué le directeur de l’Anade. Ce sont autant de procédures qui ralentissent la ré-

cupération des crédits par les banques, ce qui a amené à la hausse des impayés, un montant très conséquent durant les huit dernières années. Depuis fin 2020, un dispositif particulier est mis en place par le gouvernement pour assainir la situation et procède à l’étude de chaque cas, ainsi ceux qui peuvent reprendre seront soute- nus, pour les autres, leur matériel sera sai- si par les banques, a indiqué le directeur de l’Anade. Pour rappel, les dernières sta- tistiques indiquent que 70% des sociétés créées dans le carde du dispositif Ansej connaissent des difficultés et risquent de mettre la clé sous le paillasson.

Khelifa Litamine

É C O N O M I E

PHOTO : DR

ÉNERGIE

Forte hausse de la consommation nationale depuis 2010

PROJETS DÉFAILLANTS DE L’ANSEJ

Le remboursement a atteint 27 milliards de dinars

L’Ansej a financé 386 000 projets depuis sa création

PRODUITS HALIEUTIQUES

Les importations en hausse de 18,4%

en 2019

Les importations des poissons en Algérie ont connu une hausse de 13,6% en 2019, pour s’établir à 35 064,6 tonnes, contre 30 862,5 tonnes en 2018, ont indiqué les chiffres établis par l’Office national des statistiques (ONS), rapportés par l’agence APS. En termes de valeurs, le montant de ces importations s’est établi à 117,8 millions de dollars en 2019, contre 99,5 millions de dollars en 2018, en hausse de 18,4%. Cette variation haussière s’explique, notamment, par «l’augmentation des importations des filets de poissons et des poissons frais, avec respectivement +37,9% et +44,5%».

A l’inverse de ces deux produits, l’importation des poissons congelés, qui représente 31% du total des importations, a diminué de 3,7% par rapport à la même période de

comparaison. Près de 61% du montant global des importations résultent de l’importation des filets de poissons, soit près de 72%, détaille l’organisme des statistiques.

En parallèle, les exportations des poissons ont atteint 1999,3 tonnes en 2019 pour une valeur de 9,14 millions de dollars, contre 4158,6 tonnes pour une valeur de 12,38 millions de dollars en 2018, soit une baisse de près de 52% en volume et de 26,2% en valeur. En revanche, le volume des poissons vivants, qui représente près de 40% du volume global de ces exportations, a augmenté de 98,8%, passant de 395,2 tonnes en 2018 à 785,6 tonnes en 2019, a ajouté la même source.

De ce fait, la balance commerciale du secteur de la pêche a connu un déficit de 108,7 millions de dollars en 2019, contre un déficit de 87,2 millions de dollars en 2018, en hausse de 24,7%. Les exportations des produits halieutiques ont assuré la couverture des importations à hauteur de 7,8% contre 12,4%

en 2018, accusant ainsi un recul (de taux de couverture) de 37,6%, selon l’ONS. La production halieutique nationale a atteint 104 881 tonnes en 2019 contre 120 354 tonnes en 2018, enregistrant une baisse de sa croissance annuelle de près de 13%, a indiqué la même source. Ce recul de la production des pêches de capture s’explique principalement par le fait que 44,4% de la flotte sont des «navires inactifs», selon les dernières données de l’Office sur les principaux indicateurs du secteur de la pêche pour l’année 2019. Quant à la répartition régionale de la production halieutique globale, l’Office précise que la plupart des 14 wilayas côtières ont affiché un recul de la production, à l’exception des wilayas de Skikda (+24,7%), Boumerdès (21,4%), El Taref (17,9%) et Annaba (14,5%). La wilaya de Aïn Témouchent, même avec une chute estimée à plus de 33%, demeure toujours la première productrice de poissons, avec une production évaluée à 15 426 tonnes, soit près de 15%

de la production nationale. K. L.

L’INDICE FAO EST AU PLUS HAUT DEPUIS 2014

Forte augmentation des prix des produits alimentaires

Les cours mondiaux des produits alimentaires ont connu, en janvier, leur huitième mois consécutif de hausse, emmenée par les céréales, les huiles végétales et le sucre, selon un bilan de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’indice FAO des prix des produits alimentaires, qui suit les variations mensuelles des cours internationaux des produits alimentaires couramment échangés, s’est établi en moyenne à 113,3 points en janvier, marquant une hausse de 4,3% par rapport à décembre 2020 et atteignant son plus haut niveau depuis juillet 2014. Selon ce bilan, les cours du blé ont connu une hausse de 6,8% en raison de la forte demande mondiale et des prévisions de diminution des ventes par la Fédération de Russie, qui prévoit de doubler sa taxe à l’exportation de blé en mars 2021. La forte demande des acheteurs asiatiques et africains a soutenu, par ailleurs, les prix élevés du riz. Les stocks mondiaux de céréales devraient diminuer de 2,2% en 2021, pour atteindre 801 millions de tonnes, leur niveau le plus bas depuis cinq ans. Cela ramènerait le rapport stocks/utilisation de céréales au niveau mondial à 28,3%, soit le niveau le plus bas depuis sept ans. L’indice FAO des prix des huiles végétales a gagné 5,8% sur le mois et a atteint son plus haut niveau depuis mai 2012, alors que le prix du sucre était en hausse de 8,1% par rapport à décembre, la forte demande mondiale d’importation ayant suscité des inquiétudes quant à la diminution des disponibilités.

La hausse des cours du pétrole brut et le raffermissement du réal brésilien ont également soutenu les cours internationaux du sucre, selon le même bilan. Par ailleurs, l’indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 1,6%, alors que celui des prix de la viande était en hausse de 1,0% par rapport à décembre, du fait notamment de fortes importations mondiales.

Z. H.

l Le Fonds de garantie n’a pas voulu se précipiter pour le remboursement, estimant que certaines entreprises peuvent encore reprendre leurs activités.

(7)

U

ne enveloppe de 3 milliards de dinars a été dégagée pour la réa- lisation de 300 projets au profit de plus de 145 000 habitants de zones d’ombre recensées à Alger, notamment dans les haouch, régions isolées et suburbaines, a-t-on appris auprès de la wilaya. La wilaya d’Alger a ainsi réa- lisé, en application des instructions des hautes autorités relative à la nécessaire accélération de la prise en charge des zones d’ombre, un total de 300 projets suite au recensement de 159 zones ré- parties sur 24 communes et 12 circons- criptions administratives regroupant 145 316 habitants et 43 649 foyers.

Ces projets sont destinés à couvrir les besoins essentiels de la vie, à savoir l’eau potable, l’assainissement, le gaz et le transport scolaire outre la réali- sation de routes, de stades de proxi- mité, d’éclairage public et de transport public. Jusqu’à présent, 273 projets ont été parachevés et 17 autres sont en cours de finalisation outre le parachè- vement des mesures administratives liées à 10 autres projets. Les travaux de tous les projets seront achevés d’ici mars prochain, a fait savoir le SG de la wilaya d’Alger M. Hammouche. Une enveloppe de près de 3 milliards DA a été dégagée à cet effet, un budget au- quel la wilaya a contribué à hauteur de 2,6 milliards DA, le reste a été assuré par la commune et par le Fonds de la solidarité qui a participé à l’acquisition de 24 bus de transport scolaire. Plus explicite, M. Hammouche dira que les zones bénéficiaires de ces projets sont essentiellement des zones suburbaines et agricoles ayant déjà été inscrites au titre d’un programme spécial pré- voyant 463 projets devant être réalisés essentiellement dans les communes aux revenus limités.

PRÉCARITÉ DANS LA ZONE SUBURBAINE

Par contre, aucune zone d’ombre n’a été recensée dans les communes ur- baines ou celles ayant des recettes fiscales, à l’instar d’Alger-Centre, Sidi M’hamed, Hussein Dey, Kouba ou Bir Mourad Raïs.

La wilaya d’Alger a recouru à des solutions «d’urgence» pour une prise en charge prompte des revendications des citoyens, les grands projets ne pou- vant être réalisés rapidement (écoles, bureaux de poste, assainissement) en raison notamment des budgets requis, et des assiettes foncières nécessaires à la réalisation de ces infrastructures. Le SG de la wilaya d’Alger a cité, à titre d’exemple, le transport scolaire et la cantine assurés au profit des élèves, et ce, comme alternative à la construction des écoles, à condition toutefois, que ces programmes demeurent maintenus

jusqu’à la levée des obstacles, a-t-il insisté.

Détaillant les circonscriptions adminis- tratives bénéficiaires des projets ache- vés, il a cité El Harrach (5), Chéraga (52), Bouzaréah (7), Dar El Beïda (16), Bir Mourad Raïs (12), Birtouta (34), Berraki (8), Draria (37), Bab El Oued (12), Zéralda (52), Rouiba (21) et Sidi Abdellah (17). Ces habitants ont pâti, des décennies durant, de la mauvaise gestion et de la répartition inéquitable des projets.

Leurs problèmes ont été ignorés par les responsables de l’époque malgré leurs protestations pour les alerter sur leur calvaire en raison des risques d’effon- drement de leurs habitations précaires et de crues des oueds adjacents, des fréquentes coupures d’eau et d’électri- cité et de l’absence de gaz de ville, de transport et de routes praticables.

R. A. I.

Une enveloppe de 3 milliards DA pour la réalisation de 300 projets

ALGER INFO

S U R L E V I F

Cette bâtisse, qui se trouve à la rue Hassiba Ben Bouali, est tellement vétuste qu’elle représente un danger permanent pour les passants. Une partie de la façade est dangereusement fissurée. Elle peut céder à tout moment.

ZONES D’OMBRE DANS LA CAPITALE

PHOTO :DR PHOTO :DR

l

Le recensement a fait ressortir environ 159 zones d’ombre réparties sur 24 communes et 12 circonscriptions administratives, regroupant 145 316

habitants et 43 649 foyers.

MENACE

CITÉ 225 LGTS À MOHAMMADIA

27 familles vivent dans des conditions inhumaines

D

ans la commune de Mohammadia, à proximité de la Grande Mosquée d’Alger, 27 familles conti- nuent à survivre, depuis 2008, dans les caves des immeubles de la cité des 225 Logements, dans des conditions «inhumaines», selon les propos du pré- sident du comité de quartier. Même problème relevé à la cité des 138 Logements dans la même collectivité, où les eaux s’infiltrent dans les appartements du fait de l’usure des canalisations. Même les sous-sols ont été squattés par des familles qui n’ont trouvé d’autre

refuge, face aux conditions difficiles qui menacent leur vie. Les habitants ont évoqué le problème de non- paiement des redevances de leurs logements. «Les ha- bitants de cette cité n’ont pas payé leurs redevances depuis 2001 et ont demandé aux autorités locales, à plusieurs reprises, de régler cette question», nous confie Mme Nadia Zaïm, qui exprime son appréhen- sion quant à l’accumulation des dettes et au report injustifié qui pourrait lui faire perdre le logement qui

l’abrite depuis 20 ans. APS

L

e Jardin d’Essai du Hamma a accueilli 9738 visiteurs le pre- mier jour du réaménagement des horaires de confinement partiel à domicile et de la réouverture des espaces de détente et de loisirs au public, a-t-on appris auprès du di- recteur général du jardin botanique, Abdelkrim Boulahia. Ils étaient près

de 2700 visiteurs la matinée et plus de 7000 l’après-midi, a-t-il ajouté, estimant que cette forte affluence, dès le premier jour de la réouverture des lieux de détente, «montre que le Jardin d’Essai du Hamma est l’un des lieux de détente préférés des familles algériennes qui n’hésitent pas à venir de toutes les wilayas du

pays, d’autant que c’est la période des vacances scolaires». En appli- cation des instructions de la wilaya, données à l’occasion de réouverture du Jardin d’Essai du Hamma, après plus de deux mois de fermeture, un protocole sanitaire y a été mis en place, assure M. Boulahia.

A. I.

PREMIER JOUR DE SON OUVERTURE

Le Jardin d’Essai du Hamma accueille près de 10 000 personnes

EUCALYPTUS

22 sites précaires recensés par

l’administration locale L

es habitants des zones d’ombre dans la commune des Eucalyptus

souffrent du fait que ces localités sont dépourvues de gaz, d’éclai- rage, d’eau potable, de canalisations d’assainissement, de transport et d’écoles. A titre d’exemple, la ferme Cheikh El Haddad, relevant de cette commune, est un échantillon de ces zones d’ombre dont les habitants ne peuvent même pas réparer ou agrandir leurs habitations précaires, car étant «illégales». Malgré leurs protestations devant le siège de l’APC où ils ont vu se succéder un tas de responsables, leurs problèmes ne sont toujours pas réglés et les multiples recensements pour les inclure sur les listes de relogement n’ont donné lieu à aucun changement concret pour eux. Les habitants de la rue Palais Rouge, dans la même commune, se plaignent, quant à eux, de la vétusté des canalisations d’assainissement qui ne sont plus adaptées à la densité de la population actuelle. Lorsqu’il pleut, les canalisations se bouchent et des maisons sont alors inondées par le refoulement des eaux usées. Et pour ne rien arranger à la situation, la chaussée est elle aussi dans un piteux état. Selon les habitants, après des années de calvaire, les autorités ont lancé, il y a quelques jours, les travaux de réalisation d’un réseau d’assainissement. Les revendications relatives à la remise en état de la chaussée et à la construction d’une école à proximité ne sont, quant à elles, pas à l’ordre du jour. Le président de l’Assemblée populaire communale (P/APC) des Eucalyptus, Boualem Belgacem, a fait état de 22 zones d’ombre au niveau de sa commune qui a bénéficié de trois projets dans le cadre du programme urgent «zones d’ombre», décidé par le président de la République. Il s’agit, selon lui, de l’aménagement de deux voies importantes. La première liant haouch Milar à la route communale n°6, et la seconde, la cité 1200 Logements à la route communale en passant par haouch Si Belaïd, outre le projet de réalisation d’un réseau VRD (voirie et réseaux divers), toujours à haouch Si Belaïd, qui a coûté 63 609 285 DA. Indiquant que son APC avait trans- mis à la wilaya la fiche technique du reste des zones recensées en attente de percevoir les budgets y afférents, M. Belgacem a cité comme exemple la ferme de Cheikh El Haddad devant bénéficier des projets d’assainisse-

ment, de gaz et d’éclairage. A. I.

EXPLOSION DE GAZ À LA CITÉ UNIVERSITAIRE D’OULED FAYET

UNE ÉTUDIANTE DÉCÈDE

U

ne résidente à la cité universitaire d’Ouled Fayet est décédée hier dans sa chambre suite à l’explosion d’une bouteille de gaz, a-t-on appris. L’étudiante, B. N., âgée de 24 ans, originaire de Tia- ret, a rendu l’âme sur place, vers 10h30. Sa camarade de chambre serait gravement blessée, selon une source. Notons que durant cette période de pandémie, les restaurants des cités universitaires n’assurent pas le service, ce qui contraint les étudiants résidents à se doter de bouteilles de gaz dans les chambres pour préparer leurs

repas. A. K.

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