• Aucun résultat trouvé

Crime en ligne

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Crime en ligne"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Appel à contribution pour un numéro thématique de la revue Réseaux

Le crime en ligne

Bilel Benbouzid et Daniel Ventre (coordonnateurs)

Les propositions de textes sont à adresser avant le 15 novembre 2015 à : aurelie.bur@enpc.fr

Le crime sur le web recouvre une multitude de situations, de pratiques et d’acteurs. On évoque généralement pour désigner le crime sur le web la notion de cybercriminalité, mais cette catégorie n’a pas de réalité juridique concrète. Elle désigne aussi bien les crimes/délits qui menacent l’intégrité des systèmes d’information (intrusions dans les systèmes, attaques virales, perturbations du fonctionnement des systèmes, atteintes aux données…) que ceux utilisant le cyberespace comme simple vecteur ou outil de délits plus conventionnels (fraude, trafics de drogue, trafics d’arme, criminalité économique et financière, pédopornographie, racisme, propagande terroriste, harcèlement, etc.). Le crime (cyber ou pas) peut être aussi analysé à partir des traces laissées en ligne qui offrent aux chercheurs en sciences sociales l'occasion d'exploiter de l'information sur le crime d'une nature nouvelle et en quantité massive.

Ce numéro de Réseaux propose d’interroger les liens entre le crime et internet, en croisant sociologie du crime et sociologie des technologies de l’information et de la communication. Le web devient ainsi un espace sociotechnique sur lequel il est possible d’opérer une sociologie de l’incrimination (dans le droit ou le débat public), de la transgression criminelle (la déviance) et de l’intervention pénale (les politiques publiques, le gouvernement) ».

Trois grandes approches du crime sur le web cadrent cet appel à communication :

1- une approche quantitative ou une sociologie des quantifications du

« cybercrime » ;

2- une analyse du web envisagée comme espace de gouvernement du crime ;

3- une entrée par les méthodologies digitales qui permettent de porter un autre regard sur les problèmes de déviances et de sécurité publique.

(2)

Définir et mesurer la criminalité en ligne

Dans ce numéro nous chercherons à explorer tout d’abord les différents phénomènes associés à la « cybercriminalité » sur un plan quantitatif : comment mesure-t-on les crimes en ligne ? Quelles sont les données (enquêtes publiques, administrations) qui permettent de les mesurer?

Comment expliquer ces phénomènes à partir des méthodes de l’analyse de données ? De telles questions renvoient autant à des problèmes de quantification et de diagnostics sociaux qu’à des analyses réflexives des conventions sociales qui permettent de penser les crimes en ligne et d’agir sur eux. Dans cette perspective, les auteurs sont invités à proposer des travaux de quantification ou des analyses de sociologie de la quantification.

Les technologies numériques comme instruments de contrôle du crime

Le web peut être aussi observé comme une technologie de gouvernement du crime. Quels sont les usages du web pour contrôler, surveiller et prédire le crime ? Quels sont les actions mises en œuvre par les gouvernements pour lutter contre les crimes natifs du web ? Quelles sont les institutions émergentes qui prennent en charge ces nouvelles catégories criminelles ? Quels sont les réseaux d’acteurs publics et privés qui œuvrent à la mise à l’agenda politique de la « cybercriminalité »?

Mais par de là le « cybercrime », le web semble renouveler les formes d’instrumentation de l’action publique en matière de sécurité. Quels sont les savoirs et savoir-faire en la matière ? Ainsi, les auteurs sont invités à proposer des travaux qui font du web un espace dans lequel se déploient des technologies de surveillance, de répression et de prévention de la délinquance.

Une digital criminology

Enfin, nous souhaitons également rendre compte des possibilités offertes par les données numériques pour renouveler la sociologie du crime.

Après la statistique administrative du crime de Quetelet et les grandes enquêtes publiques de victimation, on voit émerger une sociologie du crime qui adapte ses méthodes et ses techniques à la puissance de calcul et aux nouvelles données fournies par le numérique. Comment les traces laissées en ligne par les usagers d'internet (délinquant ou pas) offrent- elles à la sociologie du crime l'occasion d'exploiter de l'information d'une nature nouvelle et en quantité massive ? Les auteurs sont invités à proposer des articles qui proposent une sociologie du crime dans la perspective des humanités numériques.

(3)

Les articles attendus pourront ainsi s’inscrire dans l’un de ces axes problématiques. La revue est aussi ouverte à d'autres types de questionnement. Les approches sociologiques, historiques, politiques ou juridiques peuvent être convoquées pour des analyses qui rendent compte des liens entre le crime et internet. Ils devront s’appuyer sur une enquête empirique (qualitative ou quantitative) et feront 60 000 signes espaces compris maximum.

Calendrier

20 avril : lancement de l’appel à contribution

15 Novembre 2015 : réception des propositions de textes

Bilel Benbouzid, Maître de conférences en sociologie, Laboratoire LISIS, Université Paris Est Marne la Vallée ; bilel.benbouzid@u-pem.fr Daniel Ventre, Ingénieur de recherche au CESDIP ; daniel.ventre@cesdip.fr

Références

Documents relatifs

-une violation grave de l'art. - ou une autre violation grave des lois et coutumes applicables aux conflits armés ne présentant pas un caractère international, dans

8. Pour certains pays, le fait de ne pas prendre en compte les étrangers provenant de pays de l’Union européenne peut être discutable, car les prisonniers étrangers peuvent

Ces dernières années, l'Algérie a connu une croissance sans précédent du nombre d'affaires enregistrées en rapport avec le crime organisé, ce qui constitue un réel défi

1 – Quel est le vrai nom de K. est en train de discuter avec des policiers.. b) K. est en train de compter ses boites

Si la planification en tant que telle peut être commune dans le cadre du crime contre l’humanité (politique d’attaque systématique et généralisée) et dans le génocide

L'objet de ces journées d'étude est également de mettre en débat le crime de sorcellerie, en valorisant notamment les nouveaux terrains de la recherche et les dossiers inédits

tude de communiquer largement dans les hôpitaux, parce que c’est nécessaire pour la formation, l’enseignement ou pour la

S’il ne sait pas raconter avec précision un assassinat, il est perdu.» «Rien n’est plus beau que la vérité sinon un fait divers joli- ment raconté» écrivait en écho, au