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La financiarisation

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Academic year: 2022

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Journée d’études

La financiarisation: hommes et femmes entre exploitation et émancipation

13 Novembre 2015

Cessma, Université Paris Diderot Bâtiment Olympe de Gouges, salle M019

8 place Paul-Ricoeur (Métro/RER BNF)

9h30-12h30. Modalités et conséquences de la financiarisation

Jeanne Lazarus (CNRS-CSO) et Ana Perrin-Heredia (CNRS, CURAPP-ESS). L'encadrement financier des personnes en difficultés financières en France

Isabelle Guérin (IRD-Cessma). Les femmes dans la financiarisation. Dette et transactions sexuelles au sein des économies domestiques

Monique Selim (IRD-Cessma). Les effets paradoxaux de la financiarisation sur les femmes:

libération et retraditionnalisation marchandes

14h-17h. Agencements financiers collectifs au Maroc et au Brésil

Hassan Kamil (Université Cadin Ayyad, Marrakech), Jean-Yves Moisseron et Pepita Ould Ahmed (IRD-Cessma). Les tontines au Maroc: ampleur, nature et impact de ces pratiques de financement collectives et informelles

Genauto Carvalho de França Filho (Université fédérale de Bahia) et Ósia Alexandrina Vasconcelos (Université Fédérale du Reconcavo de Bahia et CNAM Paris). Les enjeux de la finance solidaire dans le contexte de la financiarisation au Brésil

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2 Problématique

Les économies actuelles, y compris dans les zones les plus reculées de la planète, sont de plus en plus monétarisées (un travail « s’achète » comme de multiples services administratifs et sociaux) mais aussi de plus en plus financiarisées, au sens où les personnes ont un recours grandissant à des services financiers, que ce soit pour se protéger contre les aléas de l’existence (irrégularité et insuffisance des revenus, problèmes de santé, décès), pour financer les événements liés au cycle de vie (naissances, mariages, etc.), pour acquérir des biens de consommation, y compris statutaires, pour s’inscrire dans des hiérarchies symboliques ou encore pour investir dans des activités génératrices de revenus.

Ces pratiques financières sont initiées par des acteurs dont le statut, le profil et les motivations sont extrêmement variés, depuis des personnes isolées cherchant à arrondir leurs fins de mois – y compris parmi les « pauvres » – jusqu’à des conglomérats complexes associant multinationales, institutions financières, fondations ou ONG. Bien au-delà de l’offre de services financiers, ce sont de nouveaux modèles dits de « développement » qui sont véhiculés et mis en oeuvre à travers ces pratiques, avec par exemple l’émergence de concepts tels que « social business », « value chain finance » ou encore « triple bottom line » (rentabilité financière, performance sociale, préservation de l’environnement).

Simultanément, on assiste à la mise en place de politiques publiques « d’inclusion financière » dont l’objectif consiste à garantir un compte bancaire à tous les ménages pauvres.

On assiste également à de multiples initiatives questionnant le primat de la finance de marché.

Certaines visent à redonner un visage humain à la finance (« fonds éthiques »,

« investissement responsable »). D’autres, comme la finance dite « solidaire » et

« communautaire » ou les monnaies « sociales », tentent de réinventer des formes locales de solidarité basées sur la réciprocité. Critiquant la dérive commerciale de la microfinance, elles visent à infléchir les injustices du marché et compenser l’anonymat et l’insuffisance de la redistribution étatique. On observe aussi que les pratiques financières dites informelles (au sens où elles ne sont pas régulées par l’État) continuent de foisonner et de se renouveler, donnant lieu à une multiplicité de modalités de transaction et de formes d’échange.

Si la crise des subprimes a précipité nombre d’études sur la financiarisation et ses méfaits en Europe et en Amérique du Nord, le reste du monde reste une zone d’ombre alors même que la financiarisation y est désormais très largement présente. Tantôt dénoncées comme de nouveaux visages de l’exploitation, tantôt sublimées pour leur potentiel en matière d’émancipation et de citoyenneté, les formes diverses de la financiarisation méritent d’être analysées dans toute leur complexité et ambigüité. Combinant différents terrains et angles et outils d’analyse (anthropologie économique et politique, économie politique, sociologie), cette journée d’étude aura pour but d’avancer dans l’analyse empirique et théorique de cette financiarisation « par le bas », des contraintes mais aussi des opportunités qu’elle suscite, en donnant toute leur place aux logiques des acteurs, à leurs propres calculs et à leurs effets sur la construction des représentations sociales, notamment de sexe.

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