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Check climat et RRC : lignes directrices pour l'intégration de l'atténuation/l'adaptation au changement climatique et la réduction des risques de catastrophe dans la coopération au développement

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Academic year: 2021

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Check Climat et RRC

Lignes directrices pour l’intégration de l’atténuation/l’adaptation au changement climati-que et la réduction des risclimati-ques de catastrophe dans la coopération au développement

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Check Climat et RRC

Impressum

Auteurs principaux : Myriam Steinemann, Madeleine Guyer (INFRAS)

Groupe de projet : Janine Kuriger, Ueli Mauderli, Daniel Curnier, Barbara Rothenberger, Franz Stössel

Contributeurs : Membres des réseaux Changement Climatique et Environnement et Réduction des Risques de Catastrophe de la DDC

Domaines concernés : Programme Global Changement Climatique, Aide humanitaire et CSA Langues : anglais, espagnol, français

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Table des matières

PARTIE I : INTRODUCTION ET OBJECTIF DU CHECK CLIMAT ET RRC ________ 1 

1.  INTRODUCTION ET CONTEXTE __________________________________ 1  1.1.  BUT ET STRUCTURE DU DOCUMENT ________________________________ 1  1.2.  FONDEMENTS DU CHECK CLIMAT ET RRC ___________________________ 1  1.3.  OBJECTIF DU CHECK CLIMAT ET RRC _______________________________ 7  1.4.  PRINCIPES DU CHECK CLIMAT ET RRC ______________________________ 7  1.5.  ELÉMENTS PRINCIPAUX DU CHECK CLIMAT ET RRC __________________ 9 

2.  ASPECTS D’ORGANISATION ET DE PROCÉDURE __________________ 10 

PARTIE II : MANUEL POUR LE CHECK CLIMAT ET RRC ___________________ 13 

A. MODULE 1 : SCREENING CLIMAT ET RRC ____________________________ 14 

B. MODULE 2 : EVALUATION DÉTAILLÉE CLIMAT ET RRC _________________ 23 

1.  AU NIVEAU STRATÉGIE ET PROGRAMME ________________________ 23 

2.  AU NIVEAU PROJET __________________________________________ 31  2.1.  ADAPTATION ET RRC ___________________________________________ 31 

ETAPE 1 : EVALUER LES RISQUES ET LES OPPORTUNITÉS LIÉES AU CLIMAT ___ 32 

ETAPE 2 : IDENTIFICATION DES OPTIONS D’ADAPTATION ET DE RÉDUCTION DES RISQUES ______________________________________________________ 43 

ETAPE 3 : OPTIONS D’ADAPTATION ET DE RÉDUCTION DES RISQUES _________ 52 

ETAPE 4 : DÉVELOPPER UN CADRE DE SUIVI ET D’ÉVALUATION _____________ 57  2.2.  ATTÉNUATION DU CHANGEMENT CLIMATIQUE _____________________ 62 

PARTIE III : SUPPORTS ______________________________________________ 70 

1.  SERVICE DE SOUTIEN FOURNI PAR LA DDC ______________________ 70 

2.  SUPPORTS COMPLÉMENTAIRES _______________________________ 70  2.1.  GLOSSAIRE ___________________________________________________ 75  2.2.  LITTÉRATURE _________________________________________________ 79 

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Partie I : Introduction et objectif du Check

Climat et RRC

1. Introduction et contexte

1.1. But et structure du document

La DDC a comme objectif de tenir systématiquement compte des problématiques liées au chan-gement climatique et à la réduction des risques de catastrophe (RRC) dans la coopération au développement. Cette approche reflète l’engagement des membres de l’OCDE à œuvrer en fa-veur d’une meilleure intégration de l’adaptation au changement climatique dans la planification et l’aide au développement, tant au sein de leur propre gouvernement que dans leurs activités avec des pays partenaires. Le Check Climat et RRC se veut un instrument de soutien au person-nel de la DDC et à ses partenaires de projet pour l’analyse des stratégies, programmes ou projets de coopération (existants ou planifiés), concernant leur sensibilité et leur impact par rapport au changement climatique et aux catastrophes naturelles. La DDC a donc rédigé le présent docu-ment, qui s’articule autour de trois axes principaux :

› La Partie I traite des fondements et du cadre du Check Climat et RRC, et indique à l’utilisateur la procédure à suivre pour cette évaluation.

› La Partie II contient un guide pratique qui constitue l’essentiel du document et qui instruira le personnel de la DDC et les partenaires dans la manière d’évaluer les stratégies, programmes ou projets existants ou planifiés quant à leur sensibilité au changement climatique et aux catas-trophes naturelles. Ce guide contient des explications et des conseils pratiques qui guideront l’utilisateur dans le processus du Check Climat et RRC.

› La Partie III du document contient du matériel d’aide et de support.

1.2. Fondements du Check Climat et RRC

Il est communément admis que s’attaquer au changement climatique et réduire l’impact des catastrophes naturelles est l’un des plus grands défis auxquels nous sommes confrontés au-jourd’hui. Les pays en développement étant particulièrement vulnérables aux effets du change-ment climatique en raison de leur forte dépendance aux ressources naturelles et de leur faible capacité à lutter contre ces effets, le changement climatique représente un facteur à prendre en considération dans les objectifs prioritaires de développement. Les catastrophes et le change-ment climatique peuvent gravechange-ment contrecarrer les priorités essentielles telles que la lutte contre la pauvreté ou le renforcement de la sécurité, thèmes qui vont encore gagner en importan-ce importan-ces prochaines déimportan-cennies.

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La gestion des risques de catastrophe et des effets du changement climatique est toujours synonyme d‘incertitudes. Décrire la situation actuelle est déjà une entreprise caractérisée par l’incertitude et celle-ci augmente encore lorsque l’on prend en compte le champ d’évolutions possibles. Même si les différents modèles de changement climatique s’accordent généralement sur les variations de température à large échelle, des incertitudes demeurent concernant les pré-cipitations, la variabilité climatique et les événements extrêmes, et plus encore lorsqu’il s’agit de phénomènes d’échelle plus réduite (nationale, régionale et locale). La climatologie n’est et ne sera pas en mesure de fournir des prévisions quantitatives précises pour tous les aspects du cli-mat à un endroit spécifique, ni actuellement ni dans les années, décennies ou siècles à venir (OCDE 2009). Dès lors, la gestion des incertitudes actuelles et futures est l’un des aspects essen-tiels du présent Check Climat et RRC. Par le passé, la coopération au développement et l’aide humanitaire ont déjà intégré dans leur planification des facteurs hautement incertains comme la démographie, les conditions et les règles économiques ainsi les aspects de réglementation. Le changement climatique est un facteur d’incertitude supplémentaire.

Les catastrophes sont généralement d’origine naturelle. Cependant, les dommages ou les destructions subies résultent souvent d’un développement inadéquat comme la mise en place de structures, d’institutions ou de réseaux très vulnérables. Le changement climatique ne se mani-feste pas seulement par des fluctuations dans les conditions météorologiques, mais aussi par des événements extrêmes tels qu’inondations, sécheresses, vagues de chaleur ou tornades. Il est étroitement lié à l’augmentation des risques de catastrophe, et les stratégies de lutte contre ces phénomènes tiennent compte du lien étroit entre l’adaptation au changement climatique et la RRC. Le présent document se fonde donc sur une approche alliant la prise en compte des risques liés au changement climatique et des autres catastrophes naturelles.

La DDC est en mesure d’intégrer systématiquement le changement climatique et la RRC Dans ses programmes de coopération au développement et d’aide humanitaire. Une telle appro-che est nécessaire si l’on veut atteindre et consolider durablement les objectifs du développe-ment. Ces dernières années, différents guides et outils ont été créés par des agences de dévelop-pements pour parvenir à ce but.1 La DDC, en compilant les informations pertinentes, a dévelop-pé son propre Check Climat et RRC. Contrairement aux outils préexistants, le Check Climat et RRC ne contient pas seulement les mesures d’adaptation, mais aussi la RRC et les mesures d’atténuation du changement climatique. De plus, il s’applique aux procédures administratives spécifiques de la DDC.

1 A. Olhoff and C. Schaer 2010: Inventaire des outils et des directives pour l’intégration à grande échelle de l’adaptation au changement climatique, développé par le PNUD ; fournit un aperçu des outils et des concepts existants

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Que signifient l’adaptation au changement climatique et les mesures d’atténuation de ce changement ?

L’adaptation est définie comme l’ajustement des systèmes naturels ou humains aux changements climatiques actuels ou prévus, ou à leurs effets, visant l’atténuation des dommages ou la valori-sation des bénéfices (GIEC 2007b)2. Par ailleurs, l’atténuation concerne les interventions hu-maines visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre à la source ou à accroître les puits de carbone (GIEC 2001).

Le principe de l’adaptation au changement climatique est illustré en .

Figure 1 Concept schématique de l’adaptation. Source : GTZ 2009b. La courbe rouge indique l’évolution po-tentielle des précipitations dans un pays en développement. Autrefois, les agriculteurs avaient développé des stratégies visant à compenser ces variations, ce qui ne les empêchaient pas d’être vulnérables aux fluctuations extrêmes du climat. Avec le changement climatique, la courbe des précipitations a tendance à descendre ; les conditions climatiques dépassent de plus en plus souvent l’étendue de la résilience. Par conséquent, des initia-tives d’adaptation proacinitia-tives permettent d’étendre l’étendue de la résilience.

Il arrive fréquemment que les mesures d’adaptation se recoupent avec les stratégies de dévelop-pement « classiques ». Les activités déployées en vue d’atteindre les objectifs de dévelopdévelop-pement peuvent automatiquement entraîner des avantages sur le plan de l’adaptation. Par exemple, les décisions prises dans le cadre d’activités de développement pour diminuer la pauvreté et amélio-rer l’alimentation, la formation, les infrastructures et la santé opèrent en synergie avec les mesu-res d’adaptation. Par contre, toute action de développement classique ne tenant pas compte du changement climatique risque de créer une situation de maladaptation.

2 D’autres définitions de l’adaptation au changement climatique sont disponibles chez Schipper 2007 : www.preventionweb.net/files/7782_twp107.pdf

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Exemples de maladaptation (risque accru) :

La construction d’infrastructures de transport dans une zone dangereuse risque d’entraîner une situation de maladaption. Bien que de nouvelles routes soient peut-être insensibles aux intempé-ries et qu’elles aient été construites en fonction de l’évolution du climat, elles risquent d’attirer de nouveaux lotissements dans des zones sujettes à un impact particulier du changement clima-tique, comme le littoral, qui est vulnérable à l’élévation du niveau de la mer (OCDE 2009). Autre source de maladaptation : les solutions d’assurance boiteuses. Si une couverture d’assurance est bon marché et facilement accessible, elle risque de réduire les incitations à l’adaptation et pousser les individus à se comporter de manière plus dangereuse (p. ex. créer des lotissements dans des zones sujettes aux inondations ou cultiver des plants offrant une faible résistance aux inondations).

Qu’entend-on par la réduction des risques de catastrophe ?

La réduction des risques de catastrophe (RRC) se définit ainsi : concept et pratique de la réduc-tion des risques de catastrophe grâce à l’analyse et la gesréduc-tion systématique de leurs causes, no-tamment par la réduction de l’exposition aux aléas3, la réduction de la vulnérabilité4 des person-nes et des biens, la gestion rationnelle des terres et de l’environnement et l’amélioration de la préparation aux événements extrêmes (UNISDR 2009).

Le concept de risque est illustré en .

3 Un aléa est un phénomène dangereux, une substance, un événement physique, une activité humaine ou une condition pouvant causer des pertes de vies humaines, des blessures ou d’autres effets sur la santé, des dom-mages aux biens, des pertes de moyens de subsistance et de services, des perturbations socio-économiques, ou des dommages à l’environnement (UN ISDR).

4 Vulnérabilité : Conditions déterminées par des facteurs ou des processus physiques, sociaux et institutionnels, économiques et environnementaux accroissant l’exposition d’une collectivité aux impacts des aléas (UN ISDR). La vulnérabilité est plus faible s’il existe des facteurs positifs accroissant la capacité des populations à réagir aux aléas (capacité de réaction ou d’adaptation).

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Figure 2 Concept de risque. Source : Planat 2004. Planification de mesures de prévention et d’anticipation s’appuyant sur une approche intégrée.

Concept de risque : plani-fication de mesures de prévention et d’anticipation suivant une approche inté-grée visant à :

o réduire les risques exis-tants

o s’adapter aux facteurs de risques variables

o empêcher une aggrava-tion des risques (p. ex. « do no harm »)

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En quoi l’adaptation se distingue-t-elle du développement au sens classique?

L’adaptation au changement climatique et la RRC peuvent être mises en œuvre soit en tant que stratégie d’adaptation indépendante, soit être intégrées à des processus de développement visant à rendre ceux-ci plus résilients5 ou mieux adaptés au changement climatique. Si, dans certains cas, il est nécessaire de mettre en place des mesures d’adaptation indépendantes, c’est surtout en tant que partie de programmes traditionnels plus vastes que ce type de mesures doit être mis en œuvre. Cette approche est qualifiée d’intégration ou de « mainstreaming » de l’adaptation au changement climatique au sein de la coopération au développement et/ou au sein des structures institutionnelles d’un pays partenaire.

présente une répartition possible des activités d’adaptation dans le contexte de la coopération au développement. Dans la partie gauche, l’accent est mis sur la vulnérabilité; c’est la partie qui regroupe les approches du développement au sens classique. La partie de droite, elle, montre les activités visant l’impact du changement climatique qui échappent au domaine du développe-ment. La partie médiane recense une large palette d’activités ayant différents degrés de vulnéra-bilité et d’impact (Mc Gray et al. 2007). D’un bout à l’autre, on peut distinguer grosso modo quatre types d’efforts d’adaptation/RRC (de gauche à droite), les deux parties du centre étant celles visées par le Check Climat et RRC et qui, par conséquent, sont concernées par l’intégration du changement climatique et de la RRC dans la coopération au développement.

Intégration du CC et des risques de catastrophe dans la coopération au développement

Figure 3 Intégration du CC et des risques de catastrophe dans la coopération au développement. Source : adapté de McGray et al. (2007) dans Klein and Persson (2008).

5 La résilience est le terme désignant la capacité d’un système, d’une communauté ou d’une société exposée aux risques de résister, d’encaisser, de s’adapter et de se remettre des effets d’un aléa, en temps opportun et de ma-nière efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses structures et ses fonctions de base (UN ISDR).

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1.3. Objectif

du

Check Climat et RRC

Le Check Climat et RRC sert de guide permettant d’examiner et d’évaluer systématiquement les stratégies, programmes et projets existants ou futurs sur le plan de leur exposition au change-ment climatique et aux catastrophes naturelles. Il aide à identifier les mesures d’adaptation des-tinées à faire face au changement climatique en réduisant les risques et en profitant des opportu-nités afin d’intégrer l’adaptation au changement climatique dans la coopération au développe-ment. Le Check Climat et RRC met l’accent sur l’intégration du changement climatique et de la RRC dans la coopération au développement, comme indiqué en . En outre, il soutient le proces-sus d’intégration des résultats dans les procédures de la DDC. Il en découle qu’il appuie l’intégration systématique des notions de climat et de RRC dans la coopération au ment et les actions humanitaires, contribuant ainsi à soutenir les activités liées au développe-ment durable et au maintien des moyens de subsistance. Ce Check n’a pas pour but de déve-lopper des projets d’adaptation ou des projets RRC spécifiques, mais plutôt d’intégrer systématiquement (« mainstreaming ») le changement climatique et les catastrophes natu-relles comme un facteur important à considérer lors de l’élaboration d’une stratégie, d’un programme ou d’un projet.

1.4. Principes du Check Climat et RRC

Le Check Climat et RRC de la DDC est fondé sur les principes suivants :

Principe 1 – Le document d’orientation de l’OCDE comme référence

Le document d’orientation de l’OCDE sur l’adaptation au changement climatique et la coopéra-tion pour le développement (OCDE 2009)6 a été approuvé en mai 2009 par les ministres de l’environnement et du développement. Il bénéficie d’une grande légitimité, car reconnu comme cadre de référence par les bailleurs de fonds concernant l’intégration de l’adaptation au chan-gement climatique aux niveaux national, sectoriel, local et des projets. Le document

d’orientation de l’OCDE et son approche en quatre étapes sert donc de référence. Cependant, le Check Climat et RRC de la DDC ambitionne de dépasser la portée du document d’orientation de l’OCDE – qui traite principalement de l’adaptation – par le fait qu’il intègre systématique-ment :

› Les mesures d’atténuation du changement climatique › La réduction des risques de catastrophe.

6 Le document d’orientation de l’OCDE est disponible ici :

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Principe 2 – Intégration aux procédures et à la gestion du cycle de projet (PCM) de la DDC Le présent document est un guide destiné au personnel de la DDC pour traiter les risques liés au changement climatique et à la RRC. Le Check Climat et RRC est l’un des outils proposés par la DDC en matière d’évaluation des risques et représente une contribution importante à l’analyse des risques majeurs qui est obligatoire lors des entrées en matière et des propositions de crédits.

Le Check Climat et RRC de la DDC s’applique à différents niveaux d’intervention, tels que stratégies, programmes et projets de coopération. Le guide (dans la Partie II) fournit des conseils pratiques sur la manière d’intégrer les résultats dans les procédures de la DDC (évaluation des risques en tant qu’élément du processus d’entrée en matière et de proposition de crédit, cadre logique, etc.).7. Le Check Climat et RRC est étroitement associé au PCM de la DDC, les étapes du Check Climat et RRC sont donc entièrement compatibles avec les procédures de projet DDC.

Principe 3 – Combinaison de l’adaptation au changement climatique, de la RRC et de l’atténuation du changement climatique

Les changements dus au climat et les événements extrêmes concernent les spécialistes de l’adaptation au changement climatique comme ceux de la RRC. Alors que la recherche dans le domaine du changement climatique met davantage l’accent sur les changements progressifs et continus comme l’élévation de la température moyenne, celle du niveau des mers et les modifi-cations des schémas de précipitations, les spécialistes de la RRC, eux, se concentrent plutôt sur les crises et les catastrophes exceptionnelles comme une inondation ou une tempête (Birkmann, J. et al. 2009)8. Etant donné que le changement climatique se traduit souvent sous forme d’événement extrême, la convergence entre la réduction des risques de catastrophe et

l’adaptation au changement climatique paraît évidente, et de ce fait, la première est considérée comme l’élément central de la seconde. Comme indiqué dans la , les stratégies et les actions se recoupent largement. En raison de ce rapprochement très net, l’intégration de l’adaptation au changement climatique et de la réduction des risques de catastrophe sont traitées conjointement dans le Check Climat et RRC, méthodologiquement parlant. Le Check tient compte à la fois des changements climatiques progressifs et des événements naturels de types hydrométéorologique et non hydrométéorologique.

7 Pour une méthode explicite d’intégration de la RRC, veuillez vous référer aux Lignes directrices de la DDC sur la réduction des risques de catastrophe (DDC 2008).

8 Birkmann, J. et al. (2009) mentionne encore d’autres différences et ressemblances conceptuelles entre l’adaptation au changement climatique et la RRC.

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Figure 4 Recoupement de l’adaptation au changement climatique et de la réduction des risques de catastro-phe. Source : DDC.

Pour des raisons pratiques, les mesures d’atténuation du changement climatique sont traitées séparément dans ce document. Néanmoins, entre ces dernières (p. ex. l’agriculture de résilience climatique, qui accroît la séquestration des gaz à effet de serre) et l’adaptation et la RRC, des recoupements sont également possibles.

Principe 4 – Approche modulaire et flexibilité

L’étendue et le niveau de détail du Check Climat et RRC peuvent être adaptés en fonction des besoins et des exigences spécifiques. L’approche modulaire permet d’effectuer dans un premier temps une analyse superficielle de la pertinence du changement climatique et des aléas naturels (module 1; Screening Climat et RRC), et si nécessaire, une évaluation plus approfondie (module 2; Evaluation détaillée Climat et RRC). Par conséquent, seuls les programmes, projets et straté-gies présumés sensibles é de futurs risques majeurs sont soumis à une évaluation détaillée.

1.5. Eléments principaux du Check Climat et RRC

Le Check Climat et RRC peut s’appliquer au niveau d’une stratégie ou d’un programme, mais aussi aux projets. Il comprend deux modules :

Module 1 – Screening Climat et RRC : ce module, qui dure 2 heures au maximum, est une première approche permettant de savoir si les activités déployées dans le cadre d’une stratégie, d’un programme ou d’un projet ont un impact significatif sur les émissions de gaz à effet de serre ou si elles sont exposées à un risque significatif en raison du changement ou des variations du climat, ou des catastrophes naturelles (aléas tectoniques, etc.). Le résultat du module 1 per-met de décider si une Evaluation détaillé Climat et RRC doit être effectuée (module 2).

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Module 2 – Evaluation détaillée Climat et RRC : le module 2, qui nécessite 2 à 3 jours, permet une intégration systématique du changement climatique (adaptation et atténuation) et de la RRC dans une stratégie, un programme ou un projet existant ou planifié. Il n’est appliqué que si des risques et/ou des opportunités significatifs ont été identifiés à la suite du module 1 et qu’une évaluation plus complète est jugée nécessaire.

Aux niveaux stratégique et des programmes, l’Evaluation détaillée Climat et RRC est appe-lée Lentille Climat et RRC; elle se situe à un niveau plus général que l’évaluation détailappe-lée d’un projet.

L’évaluation détaillée au niveau d’un projet s’inspire de l’approche en quatre étapes de l’OCDE qui permet l’analyse des risques puis l’identification, la sélection, le suivi et

l’évaluation de mesures d’adaptation/RRC ainsi que d’atténuation du changement climatique. Les résultats de l’Evaluation Climat et RRC sont intégrés à l’évaluation obligatoire des risques des documents de planification (document de projet, chapitre 7 et annexe 5 de la proposition de crédit) du cadre logique. Quant à l’adaptation et à la RRC, cette approche est décrite dans la section B (chapitre 1 et 2), alors que celle pour les mesures d’atténuation du changement clima-tique se trouve dans le chapitre 2.2.

2. Aspects

d’organisation et de procédure

Quand effectuer un Contrôle climat et RRC et comment intégrer les résultats dans les procédures de la DDC ?

Un Check Climat et RRC doit être effectué aussitôt que possible lors de l’identification et de la planification d’une nouvelle intervention ou d’une nouvelle phase d’une stratégie, d’un pro-gramme ou d’un projet. En cas de nouvelle intervention, le screening (module 1) doit se faire au début du processus de planification et les résultats doivent être intégrés à la proposition d’entrée en matière. Dans le cas d’une intervention en cours, le screening doit se faire au moment de la révision.

Une éventuelle évaluation détaillée (module 2) est à effectuer au moment de l’élaboration du document de projet ou de la stratégie de coopération et de la proposition de crédit. Les résul-tats des différentes étapes sont donc à intégrer à ces documents. Les principaux éléments à considérer pour l’intégration des résultats du Check Climat et RRC dans les procédures de la DDC sont, d’une part, l’évaluation obligatoire des risques dans les documents de planification (document de projet, chapitre 7 et annexe 5 de la proposition de crédit) et, d’autre part, le cadre

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logique. Une description plus détaillée est fournie dans les sous-chapitres respectifs de la Partie II de ce document.

Qui doit effectuer le Check Climat et RRC, et qui doit y participer ?

Les responsabilités et les processus d’élaboration varient en fonction du module utilisé lors du Check Climat et RRC.

Le module 1 (screening) doit être effectué individuellement, par la personne chargée du programme concerné (responsable de programme national et/ou à la Centrale). Si nécessaire, l’examen peut également être effectué avec la participation des partenaires de projet. La liste de contrôle fournie pour l’examen (cf. section A) est suffisamment éloquente, de sorte que le screening peut être effectué sans le support méthodologique complémentaire d’experts en chan-gement climatique ou en RRC. La décision de savoir si une évaluation détaillée doit être effec-tuée est du ressort du BUCO et est indiquée dans la proposition d’entrée en matière.

L’élaboration du module 2 (évaluation détaillée), plus complexe, obéit à une approche parti-cipative impliquant les acteurs concernés. La responsabilité générale du Check Climat et RRC incombe aux personnes chargées du programme. Idéalement, l’évaluation est menée sous forme d’atelier de travail (p. ex. dans le cadre d’un atelier de planification) permettant la participation des différents acteurs (représentants DDC, partenaires de projet, groupes cibles, etc.). La respon-sabilité de la préparation et de la planification de l’atelier peut être répartie entre différentes personnes impliquées dans le projet, selon leurs aptitudes et leur niveau de connaissance dans ce domaine. Idéalement, la modération est effectuée par des experts ne faisant pas partie de l’équipe du projet. Celle-ci peut solliciter les conseils et le soutien du Réseau Changement Cli-matique & Environnement ainsi que du Réseau Réduction des Risques de Catastrophe de la DDC. Ces réseaux sont responsables de coordonner les activités relatives au climat et à la RRC visant à faciliter l’application de l’outil au sein des divisions opérationnelles de la DDC. Des experts connaissant la méthodologie du Check Climat et RRC peuvent être sollicités pour facili-ter l’application du Check. Quant à savoir combien de personnes doivent participer au Check Climat et RRC, la décision appartient à l’équipe de projet concernée. Cependant, il est conseillé de nommer une personne qui assumera le rôle de modérateur, en particulier lors de la consulta-tion des divers acteurs.

Les détails concernant la mise en place du Check Climat et RRC sont décrits dans les sous-chapitres respectifs de la Partie II.

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Quel doit être le niveau de détail du Check Climat et RRC?

La méthode de Check Climat et RRC est un cadre de travail permettant un maximum de sou-plesse. Le niveau de détail de l’évaluation peut être adapté au problème (risques) et aux besoins. Le Screening Climat et RRC (module 1) ne prend pas plus d’une ou deux heures (selon que l’on est familiarisé ou non avec les directives), tandis que l’Evaluation détaillée Climat et RRC (mo-dule 2) nécessite généralement deux à trois jours de consultations sous forme d’atelier de travail / de consultation des acteurs, à condition que les données et les informations disponibles sur la stratégie, le programme ou le projet ainsi que sur le changement climatique et les catastrophes naturelles ont fait l’objet d’une compilation préalable.

Quelle stratégie/politique ou quel programme/projet faut-il soumettre au Check Climat et RRC?

Le changement climatique et les catastrophes naturelles représentent un défi pour une vaste palette d’objectifs de développement. Il est primordial de tenir compte systématiquement des risques liés au climat et aux catastrophes dans une évaluation générale des risques. Dès lors, il est recommandé d’effectuer un screening (module 1) pour toute activité (stratégie, politique, programme ou projet), permettant ainsi une évaluation globale des risques liés au climat et aux catastrophes. Une évaluation plus détaillée (module 2) se limitera aux activités potentiellement exposées à des risques climatiques et naturels significatifs (ainsi qu’à des opportunités éventuel-les).

Afin d’éviter les redondances, aucune évaluation détaillée n’a besoin d’être menée lorsque des activités très semblables ont déjà été évaluées, ou si le contexte est très proche. Ces nouvel-les activités ne doivent pas obligatoirement être soumises à la procédure, mais peuvent être inté-grées, en les consolidant, aux résultats d’une évaluation similaire précédente.

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Partie II : Manuel pour le Check Climat et RRC

La PARTIE II du présent document est le manuel fournissant au personnel de la DDC et aux partenaires des instructions pratiques concernant l’intégration du changement climatique et de la réduction des risques de catastrophe dans des stratégies, programmes ou projets. Ce manuel comprend deux modules principaux (cf. ) : le module 1 : Screening Climat et RRC, et le module 2 : Evaluation détaillée Climat et RRC. L’explication du module 1 figure dans la section A, celle du module 2 dans la section B.

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A. MODULE 1 : Screening Climat et RRC

But

Le screening a pour but de déterminer si une stratégie, une politique, un programme ou un projet (dénommé « activité » ci-dessous) est potentiellement exposé aux aléas climatiques ou aux ca-tastrophes naturelles, et si une activité est susceptible de générer ou de réduire des risques exis-tants ou futurs (p. ex. potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre ; potentiel de réduction des risques de glissement de terrain). Il aide à obtenir une évaluation rapide et superfi-cielle des risques et/ou des opportunités et à décider de continuer ou non par une évaluation détaillée (module 2). A noter que certains risques liés au changement climatique ou aux catas-trophes naturelles existent de toute manière. La question est de savoir si les éventuelles réper-cussions négatives sur l’activité en question constituent un risque significatif ou non. Par consé-quent, les risques liés au climat et aux catastrophes naturelles peuvent être évalués en comparai-son avec d’autres risques ayant fait précédemment l’objet d’une évaluation Le screening est à appliquer à un stade très précoce de la planification d’une stratégie, d’un programme ou d’un projet. Il est censé être exécuté d’une manière générale et rapide, sans qu’il soit nécessaire d’avoir des connaissances spécifiques sur le changement climatique et les catastrophes naturel-les, et sans avoir accès à des données climatiques détaillées.

Marche à suivre

Le Screening Climat et RRC comporte deux volets : › (A) Screening Adaptation & RRC, et

› (B) Screening Atténuation du changement climatique

Cet examen doit normalement se faire en répondant aux questions clés à l’aide du modèle figu-rant au sous-chapitre « Liens recommandés et supports ». La dernière étape consiste en une es-timation globale des risques et des opportunités. En fonction de cette eses-timation, il est possible de passer à une évaluation détaillée (module 2). En règle générale, il est recommandé

d’enchaîner avec l’évaluation détaillée si les risques sont élevés et si la capacité à réagir à ces risques est faible. Il s’agit de répondre aux questions clés suivantes :

› L’activité en question est-elle sujette à des risques significatifs résultant du changement clima-tique et/ou d’autres aléas naturels ?

› L’activité en question est-elle susceptible de générer des risques significatifs ? Existe-t-il des moyens de réduire les risques liés aux catastrophes naturelles ?

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› Existe-t-il un risque significatif que les émissions de gaz à effet de serre augmentent en raison de l’activité ? L’activité débouche-t-elle sur des opportunités permettant de réduire les émis-sions de gaz à effet de serre ou d’accroître les puits de carbone?

A relever qu’une certaine marge d’interprétation s’applique à la notion de risque « significatif » et, par conséquent, à la nécessité d’effectuer ou non une évaluation détaillée.

Résultats du Screening Climat et RRC, et tableaux à remplir

› Le screening fournit des réponses aux questions clés, à l’aide du tableau de vérification ci-dessous.

› Les risques principaux font l’objet d’une évaluation globale.

› Une décision est prise quant à savoir si une évaluation détaillée doit être effectuée ou non. › Une décision est prise quant à savoir si l’évaluation détaillée doit être effectuée pour une

stra-tégie, un programme ou un projet dans son ensemble, ou seulement pour certaines parties.

A.) Screening Adaptation et RRC

Questions Oui En partie Non Explications9

1. Exposition aux aléas naturels

1.1 L’activité se déroule-t-elle dans l’un au moins des domaines ou secteurs sensibles sui-vants?

› Agriculture et développement rural (y

compris élevage de bétail et pêche)

› Economie forestière (p. ex. reboisement,

gestion forestière, secteur agro-forestier)

› Gestion des ressources naturelles et

biodiversité

› Gestion intégrée des ressources

hydri-ques

› Eau et canalisations

› Développement urbain (notamment

amé-nagement et planification du territoire)

› Santé et éducation

› Infrastructures (p. ex. communication,

routes, transports)

› Energie (p. ex. hydraulique)

9 Ajoutez un commentaire si vous estimez qu’une clarification ou une justification est nécessaire, p. ex. en spécifiant (à partir de la liste) le type d’activité concernée.

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Questions Oui En partie Non Explications9 1. Exposition aux aléas naturels

1.1 L’activité se déroule-t-elle dans l’un au moins des domaines ou secteurs sensibles sui-vants?

› Agriculture et développement rural (y

compris élevage de bétail et pêche)

› Economie forestière (p. ex. reboisement,

gestion forestière, secteur agro-forestier)

› Autres

1.2 L’activité se déroule-t-elle dans l’un des types suivants de zones géographiques ou en-droits sensibles ?

› Zones aride / semi-aride

› Toundra › Ecosystèmes montagneux

› Petites îles

› Littoral › Deltas, plaines inondables ou alluviales,

tourbières

› Zones exposées aux orages (tropicaux) › Zones à portée d’un événement

volcani-que

› Zones exposées aux glissements de

terrain

› Zones sismiques

› Zones exposées aux incendies en milieu

naturel

› Zones exposées aux aléas biologiques › Forêts anciennes

› Autres 1.3 Les objectifs de l’activité sont-ils affectés par l’un des aléas naturels suivants ? › Variations (spatiales et temporelles) des

températures moyennes et/ou extrêmes ?

› Variations (spatiales et temporelles) des

schémas de précipitations moyennes et/ou extrêmes ?

› Autres événements météorologiques

extrêmes (p. ex. tempêtes)

› Activité volcanique › Séisme (y compris tsunami) › Glissements de terrain

› Eboulements, avalanches, chute de blocs

de glace

(21)

2. Impacts et vulnérabilité

2.1 Si l’activité est exposée aux aléas climatiques et autres aléas naturels, à quels impacts vous attendez vous?

› Fréquence et/ou gravité accrue des

évé-nements météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles ou semi-naturelles associées (p. ex. inondations, sécheresses, vagues de froid et de cha-leur, tempêtes, typhons, tornades)

› Elévation du niveau des mers et

accrois-sement de l’érosion côtière

› Intensification des pics de crue, du

ruis-sellement et de l’érosion des rives

› Glissements de terrain plus fréquents et

plus importants

› Accélération des processus de

désertifi-cation, d’érosion et de dégradation des sols

(22)

Questions Oui En partie Non Explications10 › Réduction saisonnière ou permanente de

la disponibilité en eau potable p. ex. changements saisonniers du niveau des rivières, précipitations plus faibles, recul des glaciers, intrusion de la salinité due à l’élévation du niveau des mers, taux ré-duit de remplissage des nappes phréati-ques

› Baisse de la qualité des eaux p. ex.

sali-nité accrue et concentration de polluants, contamination chimique et microbiologi-que due aux inondations, agents patho-gènes et vecteurs de maladie en aug-mentation suite à l’élévation de la tempé-rature de l’eau (p. ex. malaria)

› Perte ou transformation d’habitats et

modification d’écosystèmes, disparition accélérée et déplacement d’espèces

› Diminution de la productivité agricole › Fréquence et/ou gravité plus élevée des

maladies et de la prolifération des parasi-tes à mesure que les vecteurs de trans-mission modifient leur aire de dissémina-tion (p. ex. grâce à des condidissémina-tions d’alimentation plus favorables)

› Modification des modèles de pollution

atmosphérique, p. ex. pollution accrue par la fumée et les particules, fréquence et gravité plus élevée des tempêtes de sable dues aux sécheresses

› Mouvements migratoires humains › Pertes ou dégâts aux infrastructures

› Autres 2.2 Lequel de ces moyens de subsistance pourrait-il être affecté par l’aléa ? › Capital humain › Capital social › Capital naturel › Capital physique › Capital financier › Capital politique

10 Ajoutez un commentaire si vous estimez qu’une clarification ou une justification est nécessaire, p. ex. en spéci-fiant (à partir de la liste) le type d’activité concernée.

(23)

Questions Oui En partie Non Explications11 2.3 Les facteurs suivants influencent-ils la vulnérabilité? Précisez si l’influence est positive ou négative.

› Capital humain : capacités,

connaissan-ces, santé et aptitude au travail

› Capital social : ressources sociales(

no-tamment réseaux informels), constitution des groupes formalisés, relations de confiance facilitant la coopération et l’intégration de groupes vulnérables

› Capital naturel : ressources naturelles

telles que terres, eaux et forêts

› Capital physique : infrastructures de base

(routes, eau et canalisations, écoles, in-formatique et télécommunications) et biens d’équipement (outils, machines)

› Capital financier : ressources financières,

notamment dépôts, crédits et revenu de l’ emploi, commerce et transferts

› Capital politique : pouvoir et capacité

d’influencer les décisions politiques, par-ticipation formelle et informelle, accès aux processus politiques, liberté et capa-cité d’organisation collective et de défen-se des droits

3. Estimation générale des risques liés à l’activité 3.1. Les changements et les variations

climatiques ainsi que les autres aléas naturels représentent-ils un danger significatif pour la réalisa-tion des objectifs de l’activité ?

L’activité est confrontée à un danger significatif si elle est située dans un secteur sensible ou dans une zone exposée aux catastrophes climatiques et/ou à d’autres catastrophes naturelles. Pour répondre à la question, évaluez globalement les questions 1.1-1.3.

3.2 Estimez-vous que les hommes et les femmes participant à l’activité ont les capacités de s’adapter aux im-pacts des aléas?

Plus les compétences des personnes sont élevées, moins celles-ci sont vulnérables. Pour répondre à la question, évaluez globalement les questions 2.1-2.3.

3.3 En fonction de l’évaluation des points 3.1 et 3.2, estimez-vous que l’activité comporte des risques si-gnificatifs et qu’une évaluation dé-taillée doit être effectuée?

Oui Non

En règle générale, il est recommandé de procéder à une évaluation détaillée

 si l’activité est exposée à un danger significa-tif etsi la capacité d’adaptation est faible

4. Si une évaluation détaillée doit être effectuée, reportez-vous à la Partie II, section B, chapi-tre 1 (niveau stratégique et sectoriel) ou 2 (niveau projet)

Tableau 1 Screening Adaptation et RRC.

11 Ajoutez un commentaire si vous estimez qu’une clarification ou une justification est nécessaire, p. ex. en spéci-fiant (à partir de la liste) le type d’activité concernée.

(24)

B.) Screening Atténuation du changement climatique

Questions Oui En partie Non Explications12

1. Risques et opportunités liés au gaz à effet de serre

1.1. L’activité se situe-t-elle dans un secteur pouvant causer des émissions de gaz à effet de serre ?

› Approvisionnement énergétique › Transports

› Construction › Industrie

› Agriculture (notamment élevage) et

déve-loppement rural

› Tourisme

› Exploitation forestière

› Déchets et gestion des eaux usées

› Autres

1.2 Existe-t-il un risque que l’activité produise une quantité considérable d’émissions de gaz à effet de serre ?

› Production et distribution d’énergie (p. ex.

centrales électriques à charbon, généra-teur diesel)

› Exploitation d’autocars, de voitures,

d’avions, de bateaux, de trains

› Chauffage, refroidissement, construction

de bâtiments

› Production industrielle

› Transformation microbienne de

fertili-sants azotés dans les sols

› Processus de digestion des bovins et

autres ruminants (production de gaz de fermentation) et concentration de fumier dans des systèmes intensifs

› Déforestation, dégradation des forêts et

surexploitation des sols

› Décharges, traitement des eaux usées

› Autres

1.3 L’activité comporte-t-elle des opportunités de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou d’augmentation des puits de carbone?

› Amélioration de l’efficacité énergétique

(p. ex. industrie, approvisionnement énergétique, bâtiments, transports)

› Promotion de technologies à faibles

émissions de carbone pour la transforma-tion de l’énergie et en particulier pour la production de chaleur et d’électricité (p. ex. énergies renouvelables telles que le biogaz, le solaire, l’énergie éolienne)

› Choix de modes de transport plus

écolo-giques

12 Ajoutez un commentaire si vous estimez qu’une clarification ou une justification est nécessaire, p. ex. en spéci-fiant (à partir de la liste) le type d’activité concernée.

(25)

Questions Oui En partie Non Explications12 › Diminution de la déforestation (et arrêt de

la désertification), frein au changement d’affectation des terres, promotion de la reforestation et utilisation durable des ter-res

› Modification des pratiques agricoles,

notamment en faisant un usage plus effi-cace des fertilisants azotés et en amélio-rant la gestion du fumier

› Réduction des déchets au moyen du

recyclage et du compost (autrement dit récupération de l’énergie pour produire de la chaleur et de l’électricité, et récupé-ration des gaz produits par les déchar-ges)

› Captage et combustion du biogaz dans

les usines de traitement des eaux usées

› Autres 2. Capacités

2.1 Les facteurs suivants influencent-ils les capacités des personnes à gérer les risques et/ou les opportunités? Indiquez, en motivant votre réponse, si l’influence est positive ou néga-tive.

› Capital humain : aptitudes,

connaissan-ces, santé et capacité à travailler

› Capital social : ressources sociales

(no-tamment réseaux informels), constitution des groupes formalisés, relations de confiance facilitant la coopération et l’intégration de groupes vulnérables.

› Capital naturel : ressources naturelles

telles que terres, eaux et forêts

› Capital physique : infrastructures de

base (routes, eau et canalisations, éco-les, informatique et télécommunications) et biens d’équipement (outils, machines)

› Capital financier : ressources

financiè-res, notamment dépôts, crédits, revenus de l’emploi, commerce et transferts

› Capital politique : pouvoir et capacité

d’influencer les décisions politiques, par-ticipation formelle et informelle, accès aux processus politiques, liberté et ca-pacité d’organisation collective et de dé-fense des droits

(26)

3. Estimation générale des risques et des opportunités liés à l’activité 3.1. Existe-t-il un risque que les

émis-sions de gaz à effet de serre aug-mentent de manière considérable en raison de l’activité ?

Le risque est considéré comme significatif si l’activité se déroule dans un secteur pouvant potentiellement générer des émissions de gaz à effet de serre et s’il est probable qu’elle produise une quantité considéra-ble de telles émissions. Pour répondre à cette ques-tion, évaluez globalement les questions 1.1 et 1.2.

3.2. Pensez-vous que l’activité comporte des opportunités significatives de réduction des émissions de gaz à ef-fet de serre ?

Les opportunités sont considérées comme significati-ves si l’activité se déroule dans un secteur pouvant potentiellement générer des émissions de gaz à effet de serre et si elle peut contribuer à réduire ces émis-sions. Pour répondre à cette question, évaluez globa-lement les questions 1.1 et 1.3.

3.3. Estimez-vous que les personnes participant à l’activité possèdent les capacités requises pour gérer ces risques et/ou opportunités?

Pour répondre à cette question, évaluez globalement la question 2.1.

3.4. En fonction de l’évaluation des points 3.1, 3.2 et 3.3, estimez-vous que l’activité comporte des risques et/ou opportunités significatifs et qu’une évaluation détaillée doit être effectuée ?

Oui Non

Il est d’autant plus recommandé d’effectuer une éva-luation détaillée

 que les risques sont considérés comme élevés (3.1) et que les capacités des personnes à gérer ces risques est faible (3.3) et/ou

 que votre évaluation des opportunités est élevée (3.2)

Si une évaluation détaillée doit être effectuée, passez à la Partie II, chapitre 2.2 Tableau 2 Screening Atténuation du changement climatique.

Exploitation des résultats

Le screening s’effectue au début de la phase de planification d’une nouvelle intervention (straté-gie, programme ou projet) ou lors de la révision d’une intervention en cours. Dans l’idéal, il est effectué par la/le chargé(e) de programme local(e) responsable de l’intervention, étant donné qu’il est familiarisé avec le contexte et la mission principale de l’intervention. Il n’est pas néces-saire d’effectuer des recherches de données ou de consulter intensivement les acteurs impliqués pour pouvoir réaliser ce premier screening. La décision d’effectuer ou non une évaluation détail-lée incombe au responsable auprès du Buco et doit être consignée dans la proposition d’entrée en matière.

Les conclusions principales (estimation globale des risques généraux et des opportunités décou-lant de l’activité, et risques pour l’activité) doivent apparaître dans l’entrée en matière (pour les nouvelles interventions) ou dans la révision (pour une nouvelle phase d’une intervention en cours) et être utilisées comme contribution dans le processus de planification.

(27)

B. MODULE 2 : Evaluation détaillée Climat et RRC

Le module 2 est appliqué lorsque le screening (module 1) conclut à la nécessité d’une évaluation détaillée. Le déroulement de cette évaluation détaillée varie en fonction du niveau d’intervention d’une part (stratégie/programme ou projet) et de l’angle de travail d’autre part (adaptation/RCC ou atténuation du changement climatique)..

› Pour effectuer une Evaluation détaillé Adaptation et RRC au niveau stratégie et pro-gramme, veuillez suivre la méthode décrite au chapitre 3.

› Pour effectuer une Evaluation détaillé Adaptation et RRC au niveau projet, veuillez suivre la procédure décrite au chapitre 4.

› Pour effectuer une Evaluation détaillé Atténuation du changement climatique, veuillez suivre la procédure décrite au chapitre 5.

1. Au niveau stratégie et programme

L’Evaluation détaillée Climat et RRC décrite dans la présente section est conçue pour des stra-tégies de pays, de secteur ou de coopération. Elle porte le nom de Lentille Climat et RRC. Cette méthode permet également d’évaluer des programmes complexes. Pour des raisons prati-ques, il ne sera fait référence qu’au niveau stratégique. La figure 6 illustre le processus relatif au Check Climat et RRC au niveau stratégie et programme ainsi que le lien entre le module 1 et le module 2.

(28)

Figure 6 Les modules 1 et 2 au niveau stratégie et programme. Le module 1 est détaillé dans la section A.

But

La Lentille Climat et RRC se concentre sur l’évaluation des risques liés au changement clima-tique et aux catastrophes naturelles. L’utilisation de la Lentille Climat et RRC a pour but d’évaluer si une stratégie, ses buts, ses objectifs ou ses priorités sont exposés à un risque décou-lant du changement climatique et d’autres catastrophes (p. ex. les catastrophes dues à l’activité tectonique) et de concevoir une stratégie plus apte à remplir les objectifs fixés, y compris dans un contexte climatique variable. Autrement dit, il s’agit de penser la planification sur le long terme et avec un champ de variations possibles plus étendu en tête.. La Lentille Climat et RRC doit être appliquée le plus tôt possible lors de la planification d’une nouvelle stratégie ou d’un nouveau programme, voire de la planification d’une nouvelle phase d’une stratégie ou d’un pro-gramme existant (p. ex. au cours d’un atelier de planification).

Dans cette évaluation, le risque est défini comme la « probabilité de la manifestation de conséquences négatives résultant des interactions entre des aléas naturels ou d’origine humaine et des situations de vulnérabilité » (UN ISDR 2004). Des définitions précises et des exemples figurent dans l’évaluation des risques au niveau d’un projet au chapitre 2.1 du Module 2 (Partie II).

(29)

Marche à suivre

A. Analyse du contexte dans lequel s’inscrivent le changement climatique et la RRC

La première étape consiste à évaluer si et comment la stratégie prévue sera affectée par le chan-gement climatique ou les risques de catastrophe (créer un inventaire des risques). Essayez d’évaluer le climat et les risques de catastrophe les plus pertinents pour la zone géographique concernée par la stratégie. Vous pouvez aussi tenir compte de scénarios de risque existants. A noter qu’il s’agit en l’occurrence d’une évaluation qualitative autorisant une certaine marge d’appréciation.

Vous pouvez consulter les informations suivantes, disponibles pour chaque pays : rapports nationaux à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques

(CCNUCC; anglais UNFCCC); Programmes d’Action Nationaux d’Adaptation (PANA, pour PMA13); rapport national de suivi sur la mise en œuvre du Cadre d'action de Hyogo 2005–2015 de l’ISDR14; Bilan Commun de Pays (BCP) des Stratégies d’aide-pays (CAS) du Dispositif Mondial de Réduction des Effets des Catastrophes et de Relèvement (GFDDR)15 du Plan cadre des Nations Unies pour la coopération au développement (UNDAF); statistiques nationales sur les catastrophes (se référer à la section « Liens recommandés et supports », p. 29). En effectuant cette évaluation, vous serez en mesure de répondre aux trois questions suivantes :

› Quels sont les aléas liés au climat et/ou les autres aléas naturels auxquels le pays, la région ou les secteurs concernés sont confrontés ?

› Quels sont les facteurs pertinents influençant la vulnérabilité actuelle et future ?

› Quelles sont les priorités nationales essentielles de développement, les zones géographiques et/ou les secteurs susceptibles d’être particulièrement touchés par le changement climatique et/ou d’autres aléas naturels?

B. Evaluez dans quelle mesure les buts/objectifs stratégiques proposés pourraient être affectés par le changement climatique et les risques de catastrophe, et si une stratégie « business as usual » pourrait entraîner une situation de maladaptation

Dans un deuxième temps, essayez d’évaluer si les buts/objectifs définis dans la stratégie sont particulièrement enclin à être affectés par des risques liés au changement climatique et/ou à d’autres aléas naturels. De plus, e que les buts/objectifs stratégiques puissent mener à une

situa-13 PMA : pays les moins avancés

14 ISDR: International Strategy for Disaster Risk Reduction

(30)

tion de maladaptation (cf. chapitre 1.2). Il ne s’agit pas simplement de répondre à ces questions, mais plutôt d’identifier les conséquences potentielles que les objectifs/buts stratégiques pour-raient entraîner si l’on tient compte du changement climatique et de la RRC. Vous serez à même de répondre aux questions primordiales suivantes :

› Dans quelle mesure les buts/objectifs risquent-ils d’être exposés aux aléas du climat et à d’autres aléas naturels ?

› Dans quelle mesure les buts/objectifs peuvent-ils induire une situation de maladaptation comp-te comp-tenu du changement climatique et des risques de catastrophe ?

C. Intégration de considérations liées aux risques climatiques et au risques de catastrophe dans la stratégie

Dans cette étape intermédiaire, vous évaluerez si les risques liés au changement climatique et aux catastrophes ont déjà été adéquatement pris en compte lors de la période de planification et si la stratégie retenue est conforme aux stratégies nationales existantes en matière de risques climatiques et/ou de risques de catastrophe. A relever qu’il s’agit d’une estimation qualitative et qu’il n’existe pas de critère explicite pour déterminer quel est le niveau « adéquat ».

› Le changement climatique et la RRC ont-ils été adéquatement pris en compte dans la straté-gie ?

› La stratégie tient-elle adéquatement compte des stratégies ou plans nationaux

d’adaptation/atténuation au/du changement climatique ou de réduction des risques de catastro-phe ?

D. Si nécessaire, corriger la stratégie

En effectuant les étapes qui précèdent (étapes A à C), vous serez capable de déduire si la straté-gie est exposée aux risques liés au changement climatique et/ou aux catastrophes naturelles. Vous serez à même de décider :

a) Si les buts et les objectifs de la stratégie sont sujets à risque ou non ;

b) Si les risques identifiés ont été adéquatement pris en compte lors du développement de la stratégie ;

c) Si la stratégie doit être corrigée ;

d) De quelle manière la stratégie doit être corrigée (p. ex. reformulation et/ou recommandations pour que les risques identifiés soient pris en compte au niveau du projet ou du secteur concerné).

(31)

Résultats de la Lentille Climat et RRC et tableaux à compléter

Les conclusions tirées des étapes intermédiaires peuvent être reportées dans les tableaux sui-vants.

A. Analyse du contexte du changement climatique et de la RRC

› Quels sont les aléas climatiques et/ou naturels les plus importants auxquels le pays, la région ou les secteurs sont exposés ?

› Quels sont les facteurs pertinents influençant la vulnérabilité actuelle et future dans le pays, la région ou les secteurs ?

› Quels sont les priorités essentielles du développement national, les zones géographiques et/ou les secteurs risquant d’être particulièrement touchés par le changement climatique et/ou d’autres aléas naturels ?

Tableau 3 Format de rapport proposé pour l’évaluation du contexte du changement climatique et de la RRC.

B. Evaluation des buts/objectifs stratégiques Dans quelle mesure

les

buts/objectifs/priorités risquent-ils d’être exposés aux aléas climatiques et à d’autres aléas natu-rels ? Evaluez le potentiel de maladaptation ou d’opportunités man-quées découlant du changement climati-que et de la RRC.

Décrivez les correc-tifs éventuels à ap-porter

But/objectif stratégi-que ou priorité 1

Evaluez comment et dans quelle mesure les buts/objectifs/priorités stratégiques risquent d’être exposés au ris-ques de changement climatique ou aux aléas naturels

Evaluez dans quelle mesure les

buts/objectifs/priorités stratégiques pourraient encourager des activi-tés pouvant devenir plus risquées en cas de changement clima-tique (habitations si-tuées dans des zones susceptibles d’être inondées) ou si la stratégie est cohéren-tesous l’angle du dé-veloppement, mais pas nécessairement dans la perspective de l’adaptation au chan-gement climatique

Evaluez comment la stratégie doit être corrigée, p. ex. refor-mulations ou recom-mandations visant à prendre en considéra-tion les risques identi-fiés au niveau du pro-jet ou du secteur

But/objectif stratégi-que ou priorité 2

… … …

(32)

L’évaluation générale concernant l’adéquation de la stratégie avec les risques climatiques et les risques de catastrophe ainsi que les éventuels correctifs de stratégie est à consigner sous forme de texte (dans la stratégie révisée). Les tableaux 5 et 6 ci-dessous peuvent vous servir à noter vos conclusions.

C. Intégration des considérations concernant les risques climatiques et les risques de catastrophe dans la stratégie

Explication

› Le changement climatique et la RRC ont-ils été adéquatement pris en compte dans la stratégie ?

Oui Non

› La stratégie tient-elle adéquatement compte des plans/stratégies nationaux

d’adaptation/atténuation au/du changement climatique et de réduction des risques de ca-tastrophe ?

Oui Non

Tableau 5 Format de rapport proposé pour l’analyse de la prise en compte des risques climatiques et des risques de catastrophe dans la stratégie.

D. Corriger la stratégie (si nécessaire)

Type de correction

La stratégie doit-elle être ajustée en raison des risques identifiés concernant le climat et les catas-trophes ?

Oui Non Si oui, expliquez quelles corrections doivent être apportées (p. ex. reformulations, re-commandations au niveau du projet)

Tableau 6 Format de rapport proposé pour résumer les éventuels correctifs de la stratégie.

Exploitation des résultats

L’évaluation des risques climatiques et des risques de catastrophe concernant une stratégie doit être simple et concise. Les personnes responsables au BUCO doivent effectuer l’analyse du contexte (étape A) en tenant compte des liens proposés (décrits dans la section Liens recomman-dés et supports ci-dessous). Les étapes B et C (la manière dont la stratégie est concernée et dont le changement climatique et/ou d’autres catastrophes naturelles sont pris en compte) se dérou-lent idéalement en discussion avec le personnel qui développe la stratégie. La décision concer-nant un éventuel correctif à apporter à la stratégie est prise conjointement par le BUCO et la Centrale, ou pendant l’atelier de planification. Les conclusions sont à intégrer dans la stratégie (partie consacrée à l’évaluation du risque).

(33)

Liens recommandés et supports

Informations générales sur le changement climatique et la situation des pays :

› Les « rapports nationaux » des pays respectifs (tous membres de la CCNUCC) comprennent à la fois les impacts du changement climatique et les émissions de gaz à effet de serre sur leur territoire : http://unfccc.int/national_reports/non-annex_i_natcom/items/2979.php

› Les Programmes d’Action Nationaux d’Adaptation (PANAs) sont publiés par tous les pays les moins avancés (PMA) membres de la CCNUCC. Ils comprennent des profils de pays en rapport avec le changement climatique et des besoins essentiels d’adaptation :

http://unfccc.int/cooperation_support/least_developed_countries_portal/submitted_napas/items /4585.php

› Les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) peuvent être téléchargés ici : http://www.ipcc.ch/home_languages_main_french.shtml#2

Des informations relatives aux risques de catastrophe et leurs impacts peuvent être consultées ici :

› Le site web de l’UNISDR (United Nations International Strategy for Disaster Reduction) : www.unisdr.org/ (en anglais) fournit des informations concernant la réduction des risques de catastrophe, telles que rapports, statistiques, etc. Il propose également une liste de points fo-caux de plateformes nationales :

www.unisdr.org/eng/country-inform/ci-national-platform.html

› Preventionweb (www.preventionweb.net/english/, en anglais) est un site répondant au besoin d’information des spécialistes de la RRC, notamment grâce au développement d’outils d’échange d’information facilitant la collaboration.

› Swiss Re (www.swissre.com/clients/client_tools/about_catnet.html, en anglais) : les fonctions et les données CatNet™ fournissent un aperçu et une évaluation professionnels de l’exposition aux aléas naturels de n^’importe quel endroit du monde. Ces avantages font de CatNet™ un outil précieux pour l’élaboration de profils de risques locaux, régionaux et suprarégionaux. Les ressources principales de CatNet™ sont un atlas des aléas naturels, des données sur des systè-mes d’assurance spécifiques par pays et des liens renvoyant à des statistiques concernant les catastrophes.

› EM-DAT (www.emdat.be/database, en anglais) : fournit une collection et une analyse systé-matiques de données relatives aux risques de catastrophe. La base de données propose des

(34)

pro-fils par pays et par catastrophe, des listes, des cartes de référence ainsi que des tendances concernant les catastrophes.

› Munich Re

www.munichre.com/en/reinsurance/business/nonlife/georisks/natcatservice/default.aspx) :

Comprenant plus de 28.000 entrées, NatCatSERVICE est la base de données la plus complète du monde recensant les pertes subies à la suite de catastrophes. Une carte détaillée du monde est disponible sur NatCatService.

(35)

2. Au niveau projet

2.1. Adaptation et RRC

Le présent chapitre est un guide conduisant l’utilisateur pas à pas dans le processus détaillé d’évaluation au niveau d’un projet. L’adaptation au changement climatique et la réduction des risques de catastrophe sont traitées conjointement dans ce module. L’évaluation concernant les mesures d’atténuation du changement climatique est traitée séparément au chapitre 2.2. Le pro-cessus du Check Climat et RRC au niveau d’un projet et son rapport au le Module 1 est illustré en .

Les principaux points d’entrée pour l’intégration des résultats des évaluations détaillées climat et RRC sont, d’une part, l’évaluation obligatoire des risques et, d’autre part, le cadre lo-gique. Une fois le traitement pas à pas terminé, le processus doit être complété en replaçant dans le cadre logique les résultats, indicateurs et/ou objectifs corrigés.

(36)

Etape 1 : Evaluer les risques et les opportunités liées au

cli-mat

But

L’étape 1 de l’évaluation détaillée est fondée sur le screening effectué dans le Module 1. Tout en permettant d’approfondir l’évaluation de la pertinence des risques climatiques et des risques de catastrophe, elle rassemble les informations qui serviront de base à l’évaluation détaillée. Le but de cette étape est d’identifier les risques climatiques et de catastrophe, ainsi que les oppor-tunités résultant de l’évolution du climat. Elle est l’étape la plus complexe et la plus complète de l’évaluation détaillée. Les étapes 2 et 4 suivantes dépendent grandement de la qualité de cette étape 1.

Les définitions suivantes sont utilisées (pour consulter toutes les définitions, se référer au GLOSSAIRE) :

Risque16= aléa*vulnérabilité

Cela signifie que le risque augmente ou diminue en fonction de la probabilité et de la gravité de l’aléa et de la vulnérabilité.

› Risque : La combinaison de la probabilité d’un événement et de ses conséquences négatives (UN ISDR 2009).

› Aléa : Un phénomène dangereux (p. ex. un événement physique), une substance, activité hu-maine ou condition pouvant causer des pertes de vies huhu-maines, des blessures ou d’autres ef-fets sur la santé, des dommages aux biens, des pertes de moyens de subsistance et des services, des perturbations socio-économiques, ou des dommages à l’environnement (UN ISDR 2009). › Vulnérabilité : Les caractéristiques et les circonstances d’une communauté ou d’un système

qui le rendent susceptible de subir les effets d’un danger (UN ISDR 2009)17.

La vulnérabilité est plus faible lorsque des facteurs positifs sont présents, qui accroissent la ca-pacité des populations à réagir aux aléas (caca-pacité de réaction ou d’adaptation18)

16 La définition du risque dans le présent manuel concerne le concept de risque tel qu’utilisé par les spécialistes RRC (UN/ISDR 2004) et non celui des professionnels de l’adaptation au changement climatique

17 Exemple : la Floride fait face à des aléas physiques majeurs et fréquents tels qu’’inondations et tempêtes, mais la vulnérabilité y est moindre, comparée à des endroits connaissant les aléas similaires (notamment en raison de la bonne qualité de l’information, de plans d’évacuation du public efficaces, etc.). Dès lors, le risque global y est plus faible en comparaison avec des lieux exposés aux mêmes aléas mais plus vulnérables.

18 Dans ce manuel, les deux termes sont utilisés conjointement pour désigner les deux concepts utilisés tant par les professionnels RRC (réactions immédiates, prise de décision et traitement de l’impact des aléas) que par ceux de l’adaptation au changement climatique (ajustement aux conditions ou à l’environnement en évolution à moyen et à long terme).

Figure

Figure 1 Concept schématique de l’adaptation. Source : GTZ 2009b. La courbe rouge indique l’évolution po- po-tentielle des précipitations dans un pays en développement
Figure 2 Concept de risque. Source : Planat 2004. Planification de mesures de prévention et d’anticipation  s’appuyant sur une approche intégrée
Figure 3 Intégration du CC et des risques de catastrophe dans la coopération au développement
Figure 4 Recoupement de l’adaptation au changement climatique et de la réduction des risques de catastro- catastro-phe
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