Les multiples avantages d investir dans la réduction des risques de catastrophes :

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Les multiples avantages

d’investir dans la réduction des risques de catastrophes :

réduction des risques et renforcement de la résilience en Afrique subsaharienne

UN Office for Disaster Risk Reduction

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Le Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (UNDRR) souhaite exprimer sa profonde reconnaissance pour le travail mené par l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués (IIASA) et le soutien fourni par les autorités nationales chargées de la réduction des risques de catastrophe/de la gestion des risques de catastrophe ainsi que par les équipes de pays des Nations Unies dans les différents pays.

Coordonnateurs : Roberto Schiano Lomoriello (UNDRR), sous la supervision générale de l’Administrateur de programme chargé de la connaissance des risques et du Chef adjoint du Bureau régional pour l’Afrique.

Auteurs et analystes : Junko Mochizuki, (IIASA), Chercheur, Muneta Yokomatsu, (IIASA), Chercheur invité, Elizabeth Tellez-Leon, (IIASA),

Chercheure, Peter A. Burek, (IIASA), Chercheur, Mariia Nikotova, (Université de Vienne), Étudiante diplômée

Contributeurs : Consultants nationaux (Charles Msangi pour la Tanzanie et Mubiana Mutumba pour la Zambie), et Fondation CIMA pour la recherche.

Photo de couverture : © Jiro Ose / UNICEF

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/legalcode Conception et mise en page : hofergrafik°

Impression : Section des publications de l’Office des Nations Unies à Nairobi Publié en mars 2020

Avertissement : Les appellations employées et la présentation des données dans la présente publication n’impliquent aucune prise de position de la part du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies quant au statut juridique d’un pays ou d’un territoire ou de ses autorités, ni quant au tracé de ses frontières. Les appellations de groupes de pays dans le texte et les tableaux n’ont été utilisées qu’aux fins de présentation des statistiques ou pour la commodité de l’analyse, et n’impliquent pas nécessairement l’expression d’une opinion quant au niveau de développement de tel ou tel pays ou région. La mention d’une entreprise ou d’un produit commercial n’implique aucune approbation de la part de l’Organisation des Nations Unies. La présente publication peut être citée sans autorisation, sous réserve qu’il soit fait mention de la source.

Citation : UNDRR (2020), Multiples avantages d’investir dans la réduction des risques de catastrophe (RRC) – Réduire les risques et renforcer la résilience face aux inondations et aux sécheresses au/en (nom du pays).

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Les investissements en matière de réduction des risques de catastrophe peuvent être conçus pour des objectifs multiples afin de générer des retombées bénéfiques pour le développement durable

Les mesures structurelles et non structurelles contribuent à réduire les conséquences immédiates des catastrophes en termes de pertes humaines et de pertes économiques directes

Plus il deviendra sûr d’investir dans les communautés, les régions et les pays, plus les activités économiques seront renforcées

6 millions de dollars 7,2 millions

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ANGOLA

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Avantage indirect Avantage direct

8,5 % du PIB

8,8 % du PIB

7,6 % du PIB

12,7 millions de dollars 21,8 millions

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ANGOLA

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ZAMBIE

Avantage indirect Avantage direct

3,6 % du PIB

10 % du PIB 2,2 % du PIB

Renforcer le potentiel économique Éviter les

impacts directs

Générer des retombées bénéfiques pour le

développement

Green marketing is a practice whereby companies

seek to go above and beyond

YOUR TITLE 03

6,3 millions de dollars

Les multiples avantages d’investir dans la réduction des risques de catastrophes : réduction des risques et renforcement

de la résilience en Afrique subsaharienne

Plaidoyer pour l’investissement dans la réduction des risques de catastrophe

Pour que l’Afrique puisse progresser en matière de développement durable, il est nécessaire que les gouvernements, les partenaires de développement, le secteur privé et les collectivités reconnaissent les multiples avantages d’investir dans la réduction des risques de catastrophe (RRC).

L’appréciation économique des options d’investissement dans la réduction des risques de catastrophe devient une pratique courante dans le monde entier. La pléthore d’options disponibles pour faire des investissements structurels et non structurels dans la réduction des risques de catastrophe impose de quantifier les coûts et les avantages associés aux options d’investissement, afin d’en permettre une évaluation transparente.

Le fait d’investir dans la réduction des risques de catastrophe non seulement protège des vies et des biens, mais peut également générer des avantages supplémentaires susceptibles d’améliorer le bien-être et la résilience des pays africains. Dans le cadre du programme « Renforcement de la résilience face aux catastrophes associées à des aléas naturels dans les régions, pays et communautés d’Afrique subsaharienne » financé par l’Union européenne, ce projet s’est efforcé de combler le manque de connaissances et d’encourager des discussions actives sur les futurs investissements dans la réduction des risques de catastrophe. Une évaluation d’exemples choisis d’options de gestion des risques d’inondation et de sécheresse fondée sur les avantages directs et indirects a permis au projet d’analyser les coûts et les gains économiques possibles de ce type d’investissement en Angola, en République-Unie de Tanzanie et en Zambie.

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6 millions de dollars 7,2 millions

de dollars

ANGOLA

TANZANIE

ZAMBIE

Avantage indirect Avantage direct

8,5 % du PIB

8,8 % du PIB

7,6 % du PIB

12,7 millions de dollars 21,8 millions

de dollars 8,4 millions de dollars

ANGOLA

TANZANIE

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Avantage indirect Avantage direct

3,6 % du PIB

10 % du PIB 2,2 % du PIB

impacts directs

développement

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6,3 millions de dollars

Avantages des barrages polyvalents pour la gestion des risques d’inondation

Les inondations sont un problème récurrent en Angola, en République-Unie de Tanzanie et en Zambie, où on estime qu’elles touchent respectivement en moyenne 25 500, 45 000 et 20 000 personnes par an (environ 0,1 %, 0,08 % et 0,11 % de la population totale). Les barrages polyvalents sont généralement utilisés pour produire de l’hydroélectricité et stocker l’eau, mais lorsqu’ils sont correctement gérés, ils peuvent aussi permettre de mieux réguler les crues en aval.

Une analyse des modèles d’ensemble des rejets d’eau avec et sans barrage a été utilisée pour estimer de quelle manière le risque d’inondation peut être atténué. Une analyse des barrages polyvalents existants a révélé que les pertes annuelles moyennes dues aux inondations pourraient être réduites d’environ 6 millions de dollars des États-Unis en Angola, 6 millions de dollars des États-Unis en Tanzanie et à peu près 7 millions de dollars des États-Unis en Zambie.

Pour comprendre l’efficacité économique des investissements dans la RRC, on peut comparer l’avantage direct des barrages polyvalents et les revenus de l’électricité produite, à leurs coûts de construction et de maintenance. Le rapport coûts-avantages indicatif de ces investissements est estimé à environ 1,42 pour l’Angola, 1,44 pour la Tanzanie et 1,43 pour la Zambie, avec un taux d’actualisation de 5 %, sans compter les autres externalités négatives et positives (comme l’impact environnemental), et lorsque des barrages d’une efficacité similaire en termes de réduction des risques de catastrophe sont construits dans ces pays.

L’avantage indirect a montré que, par rapport au scénario de statu quo de la politique de non- réduction des risques de catastrophe, la construction de barrages polyvalents supplémentaires au cours des trois prochaines décennies devrait également entraîner un certain nombre de retombées positives sous forme d’économies et d’investissements accrus, et donc de croissance économique, de production supplémentaire d’électricité et d’un meilleur accès à l’eau (voir l’étude de cas spécifique à chaque pays pour un complément informations). Ensemble, ces avantages augmenteront les PIB respectifs des pays. Les effets totaux des investissements sur la croissance sont estimés à 8,5 % du PIB pour l’Angola, 8,8 % du PIB pour la Tanzanie et 7,6 % du PIB pour la Zambie.

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Avantages de l’introduction de variétés cultivées améliorées pour la gestion

des risques de sécheresse

La sécheresse est fréquente dans les trois pays étudiés, exposant régulièrement les ménages à des risques de sécurité alimentaire. En moyenne, la sécheresse touche chaque année environ 7,6 millions de personnes en Angola, 11,8 millions de personnes en Tanzanie et 7,19 millions de personnes en Zambie (soit environ 31 %, 22 % et 41 % de la population totale respectivement), avec des pertes économiques directes estimées à environ 134 millions de dollars des États-Unis, 140 millions de dollars des États-Unis et 75 millions de dollars des États-Unis pour l’Angola, la Tanzanie et la Zambie, respectivement. Compte tenu des effets prévus des changements climatiques et du développement socioéconomique, on estime que l’exposition économique augmentera, ce qui entraînera des menaces considérables pour les moyens de subsistance locaux.

Une analyse des variétés cultivées résistantes à la sécheresse et à cycle plus court montre que les pertes annuelles moyennes pour le maïs dues à la sécheresse peuvent être réduites par rapport au niveau actuel de 12,7 millions de dollars des États-Unis, 24,7 millions de dollars des États-Unis et 8,5 millions de dollars des États-Unis à 1,1 million de dollars des États-Unis, 2,9 millions de dollars des États-Unis et 0,07 million de dollars des États-Unis pour les trois pays, respectivement, lorsque des variétés cultivées résistantes à la sécheresse sont utilisées. Lorsque des variétés à cycle plus court sont utilisées, les pertes annuelles moyennes peuvent être réduites à 3,9 millions de dollars des États- Unis, 19,3 millions de dollars des États-Unis et 0,5 million de dollars des États-Unis, respectivement.

En supposant que l’introduction de variétés cultivées améliorées augmente le rendement lors des années sans sécheresse, le rapport coûts-avantages de ces variétés devrait être d’environ 2,52 (variétés résistantes à la sécheresse) et 2,48 (variétés à cycle plus court) pour l’Angola, de 2,04 (variétés résistantes à la sécheresse) et de 1,90 (variétés à cycle plus court) pour la Tanzanie, avec un taux d’actualisation de 7 %. Pour la Zambie, on a estimé les coûts indicatifs de l’assurance contre le risque de sécheresse agricole (couvrant le risque de sécheresse sur 5 à 50 ans). La réduction du coût des primes varie, selon les estimations, entre 9,8 millions de dollars des États-Unis (variétés résistantes à la sécheresse) et 9,3 millions de dollars des États-Unis (variétés à cycle plus court) lorsque des variétés cultivées améliorées sont utilisées.

Une évaluation de l’avantage indirect des variétés cultivées améliorées a également montré que ces investissements dans la réduction des risques de catastrophe augmentent le potentiel de croissance économique des pays. L’introduction de variétés cultivées améliorées (dont l’efficacité

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Avantage indirect Avantage direct

8,5 % du PIB

8,8 % du PIB

7,6 % du PIB

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de dollars 8,4 millions

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ANGOLA

TANZANIE

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Avantage indirect Avantage direct

3,6 % du PIB

10 % du PIB 2,2 % du PIB

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est équivalente à celle des variétés à cycle court) dans l’ensemble du secteur agricole a augmenté le PIB des pays correspondants par rapport au scénario de statu quo de la politique de non-réduction des risques de catastrophe. Les effets totaux des investissements sur la croissance sont estimés à 3,6 % du PIB pour l’Angola, 10 % du PIB pour la Tanzanie et 2,2 % du PIB pour la Zambie au cours de la période analysée.

Points forts de la politique :

• Les pays peuvent tirer profit des investissements dans la réduction des risques de catastrophe, qu’une catastrophe survienne ou non. Lorsqu’ils sont correctement gérés, les barrages polyvalents généralement utilisés pour produire de l’énergie hydroélectrique et stocker l’eau, par exemple, peuvent aussi permettre de mieux réguler les crues en aval.

• Une évaluation des variétés de maïs résistantes à la sécheresse et à cycle court a montré que les pertes annuelles moyennes de maïs dues à la sécheresse pouvaient être sensiblement réduites, alors que les investissements dans les mesures de réduction des risques de catastrophe au cours des trois prochaines décennies permettront d’améliorer notablement la production agricole. Cela pourrait à son tour favoriser le potentiel de croissance économique et encourager l’épargne et l’investissement.

• Les méthodes décrites dans ce document aideront les décideurs et les parties prenantes concernées à évaluer l’avantage économique qu’un pays peut s’attendre à obtenir à l’avenir s’il investit dans la protection de ses logements, de ses avoirs productifs et de ses infrastructures publiques.

EP #20-01616

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Note méthodologique : évaluation des avantages directs et indirects

Les voies suivies par les différentes options d’investissement dans la réduction des risques de catastrophe pour prévenir les dangers, l’exposition ou la vulnérabilité physique sont variées.

La construction de digues et de barrages, par exemple, peut directement modifier le débit de l’eau, et ainsi influer sur l’étendue et la fréquence des risques d’inondation dans certaines zones géographiques. De même, l’introduction d’un zonage de l’utilisation des terres peut modifier la configuration spatiale des zones de peuplement, réduisant ainsi l’exposition aux dangers en divers endroits. Les avantages directs de la réduction des risques de catastrophe peuvent être quantifiés en utilisant le coût de remplacement des actifs pour mesurer les dommages causés par les catastrophes.

Au lieu d’évaluer la réduction des dommages causés par les catastrophes en suivant la méthode ci-dessus, l’avantage indirect de la réduction des risques de catastrophe quantifie la valeur actuelle des revenus nets futurs qu’un capital productif est censé générer au fil du temps. Un modèle macro- économique dynamique peut être utilisé pour estimer les avantages supplémentaires que l’on peut s’attendre à obtenir avec des changements dans le comportement des entreprises et des particuliers en matière d’épargne et d’investissement au fil du temps, ainsi que les autres « retombées positives » des investissements dans la réduction des risques de catastrophe, comme un meilleur accès à des services comme l’eau, l’électricité et la protection de la qualité de l’environnement (pour plus d’informations, veuillez consulter l’annexe technique pour les pays respectifs).

Risque de catastrophe

avant l’investissement

dans la RRC

Risque de catastrophe après

l’investissement dans la RRC

Investissement dans la RRC

Modèle probabiliste du risque

Danger Exposition Vulnérabilité

Variables macro-économiques avant l’investissement

dans la RRC

Variables macro-économiques après l’investissement

dans la RRC

Investissement dans la RRC

Modèle macro-économique dynamique Secteur intérieur

•Production

•Consommation

•Épargne et investissement

•Revenu disponible

•Impôts

•Dépenses de RRC

Secteur extérieur

•Importations

•Exportations

•Emprunt extérieur

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Les multiples avantages d’investir dans la réduction des risques de catastrophes :

réduction des risques et renforcement de la résilience en Afrique subsaharienne

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