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Inventaire des héronnières de la région des Laurentides été 2007

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(1)

Inventaire des héronnières

de la région des Laurentides

été 2007

(2)
(3)

Inventaire des héronnières de la région des Laurentides

Été 2007

par

Pierre Dupuy

Unité de gestion des ressources naturelles et de la faune des Laurentides

et

François Renaud

Direction de l'expertise Faune-Forêts-Mines-Territoire

de l’Estrie-Montréal-Montérégie et de Laval-Lanaudière-Laurentides

Ministère des Ressources naturelles et de la Faune

Janvier 2010

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Référence à citer :

DUPUY, P et F. RENAUD. 2010. Inventaire des héronnières de la région des Laurentides, Été 2007. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Unité de gestion des ressources naturelles et de la faune des Laurentides et Direction de l'expertise Faune-Forêts-Mines-Territoire de l’Estrie-Montréal-Montérégie et de Laval-Lanaudière-Laurentides. 53 pages

© Gouvernement du Québec

Ministère des Ressources naturelles et de la Faune

Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2010 ISBN : 978-2-550-60012-1 (imprimé)

ISBN : 978-2-550-60013-8 (PDF)

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TABLE DES MATIÈRES

Page

TABLE DES MATIÈRES ……….. iii

LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES ………. iv

LISTE DES ANNEXES ………. iv

1. INTRODUCTION ……… 1

2. MÉTHODOLOGIE ………. 2

2.1 Héronnières retenues ………. 2

2.2 Plan de vol ……… 4

2.3 Budget, équipage et aéronef ………. 4

2.4 Relevé des héronnières ………. 5

2.5 Période d’inventaire ……….………... 6

3. RÉSULTATS ………..………. 6

3.1 Nombre de héronnières et de nids en région ……… 6

3.2 Héronnières, habitats et classes d’abondance ………. 7

3.3. Dynamique des héronnières ……… 8

3.4 Répartition des héronnières en région ……… 9

3.5 Coûts et budget de l’inventaire ……… 10

4. DISCUSSION ……….. 10

4.1 Méthode d’inventaire ………. 10

4.2 État de la population régionale de grand héron……… 11

4.3 Héronnières, habitats et abondance ………... 12

4.4. Dynamique des héronnières ………. 13

4.5 Répartition des héronnières en région ………... 15

4.6 Estimation de la population régionale ……….….. 16

4.7 Coûts et budget de l’inventaire ……….. 16

5. CONCLUSION………. 17

REMERCIEMENTS ……….... 19

BIBLIOGRAPHIE ………. 20

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LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES

Page Tableau 1. Résultats de l'inventaire 2007 des héronnières de la région des

Laurentides……….. 22 Tableau 2. Variations du nombre moyen de nids par héronnières de plus d’un

nid de 1989 à 2007……… 25

Tableau 3. Variations du nombre moyen de nids par héronnières

réglementaires de 1989 à 2007……… 25 Tableau 4. Type d'habitat des héronnières des Laurentides de 1989 à

2007………. 26 Tableau 5. Classes d'abondance des héronnières des Laurentides de 1989 à

2007………. 26 Tableau 6. Stabilité et classes d'abondance des héronnières des Laurentides

entre 2002 et 2007……… 27

Tableau 7. Budget et ventilation des coûts reliés à l'inventaire aérien des

héronnières et nids de pygargues en 2007………. 28 Tableau 8. Synthèse des résultats d’inventaires quinquennaux de héronnières

des Laurentides de 1992-2007………

29

Figure 1. Localisation des héronnières occupées selon l’inventaire de

2007……….. 30 Figure 2. Localisation des héronnières d’un nid et plus de 1977 à 2009 31

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1. Planification des sites à survoler lors de l'inventaire des

héronnières et nids de pygargue à tête blanche de la région des

Laurentides à l'été 2007………. 32 Annexe 2. Fiche d’inventaire d’une héronnière 2007………... 36 Annexe 3. Carte de référence d’une héronnière à survoler………... 37 Annexe 4. Résultats partiels des inventaires 2006-2007 des héronnières

réglementaires de diverses régions du Québec ……… 38 Annexe 5. Résultats partiels des inventaires 2006-2007 des héronnières d'un

nid et plus de diverses régions du Québec……… 39 Annexe 6. Parc national du Mont-Tremblant, suivi des héronnières de 1989 à

2009……… 40

(7)

1. INTRODUCTION

Le grand héron (Ardea herodias) est une espèce qui, en période de reproduction, niche principalement dans les arbres et ordinairement en colonies. Il se montre alors sensible au dérangement et à toute perturbation de son habitat. Il réutilise généralement un même site de nidification pendant plusieurs années. Ces caractéristiques biologiques touchant le mode de reproduction de cet échassier confèrent aux habitats où se concentrent les couples reproducteurs une importance indéniable pour le maintien d’une population locale ou régionale de grand héron.

La Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (LCMVF) et le Règlement sur les habitats fauniques (RHF) permettent et encadrent la protection des héronnières en terres publiques. Dans le RHF, la héronnière est définie comme suit :

« un site où se trouvent au moins 5 nids tous utilisés par le Grand héron, le Bihoreau à couronne noire ou la Grande aigrette au cours d’au moins une des 5 dernières saisons de reproduction et la bande de 500 m de largeur qui l’entoure, ou un territoire moindre là où la configuration des lieux empêche la totale extension de cette bande. »

Enfin, toujours pour être reconnue légalement, une héronnière doit apparaître au Plan des habitats fauniques qui localise et délimite les différents types d’habitats fauniques couverts par la LCMVF et le RHF.

Dans ce contexte, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune procède, sur une base quinquennale, à la mise à jour du Plan des habitats fauniques, notamment en ce qui a trait aux héronnières. Ainsi, à l’été 2007, la Direction de l’aménagement de la faune de Laval-Lanaudière-Laurentides entreprenait, de concert avec la Direction de l’aménagement de la faune de l’Outaouais, un inventaire des héronnières de la région administrative des Laurentides. La Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) a fourni gracieusement les données dont elle disposait sur les héronnières présentes dans les parcs nationaux de cette région. Le présent rapport fait le point sur cet inventaire, présente les résultats et en discute.

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2. MÉTHODOLOGIE

La région administrative des Laurentides est, avec celles de l’Outaouais et de l’Abitibi- Témiscamingue, l’une des trois régions où il s’observe le plus de héronnières au Québec (Desrosiers 1993 et 2004; Desrosiers et al. 1998). Un inventaire aérien des héronnières de cette région demande donc une préparation minutieuse. Les héronnières à survoler sont nombreuses, la nature de l’information à notre disposition sur les héronnières connues dans la région est très variable et les budgets accordés sont limités. Enfin, il est admis de jumeler l’inventaire quinquennal des héronnières à celui des sites de nidification du pygargue à tête blanche, une espèce désignée vulnérable et qui fait l’objet d’un suivi à l’échelle du Québec. La méthode d’inventaire appliquée en 2007 s’inspire largement de celle préconisée par le Ministère. Nous avons toutefois modifié la méthode d’inventaire en ce qui a trait au choix des héronnières retenues, par rapport à la méthode dite classique (Desrosiers 1993 et 2004; Desrosiers et al. 1998).

2.1 Héronnières retenues

Au premier coup d’œil, il fut estimé que plus d’une cinquantaine de sites devaient être survolés pour avoir un portrait le plus complet possible de la distribution des héronnières actives dans la région. À ce nombre viennent s’ajouter 8 sites de nidification du pygargue à tête blanche.

Les budgets accordés étant limités, il était à craindre de ne pouvoir recenser tous les sites de nidification connus en région. En tenant compte du nombre de nids actifs des héronnières connues, du nombre de plateformes observées en période hivernale ou encore de leur localisation, nous avons classifié les héronnières à survoler afin de pouvoir identifier les héronnières qui pourraient être exclues de l’inventaire en cas de manque de temps. La liste suivante présente les regroupements de héronnières créés pour le besoin :

a) Héronnières de plus de 5 nids actifs répertoriées entre 2002 et la date de l’inventaire. Ces héronnières sont susceptibles de garder ou d’acquérir un statut légal. On compte 32 héronnières dans ce groupe, dont l’une est située dans la région de l’Outaouais (R-07).

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b) Héronnières de 3 ou 4 nids actifs répertoriées entre 2002 et la date de l’inventaire.

Ce groupe comporte 6 héronnières. Une certaine priorité d’inventaire est accordée à ces héronnières compte tenu de leur potentiel à atteindre le statut légal.

c) Héronnières inventoriées par la région en période hivernale lors des inventaires de la grande faune de 2006. Nous ne savons pas si ces héronnières sont actives ou non;

une vérification est donc à faire. On compte 7 héronnières dans ce groupe : 4 d’entre elles ont plus de 5 plateformes, les 3 autres en ont 2 ou 3.

d) Héronnières inventoriées par la région de l’Outaouais en période hivernale et situées dans la région des Laurentides lors des inventaires de la grande faune 2006. Il a fallu vérifier si celles-ci ne se superposaient pas avec celles de notre registre. Il y a 6 héronnières dans ce groupe; elles comptent plus de 4 plateformes. Une de ces héronnières est située dans la région R-07.

e) Héronnières de 2 nids actifs répertoriées entre 2002 et la date de l’inventaire. Ces héronnières pouvaient être exclues de l’inventaire suivant leur localisation par rapport à la ligne de vol ou la disponibilité en temps. On compte 6 héronnières dans ce groupe.

f) Héronnières situées dans un parc national. Les 3 héronnières de ce groupe ont été exclues de l’inventaire aérien. Le relevé de ces héronnières a été exécuté après entente par le personnel de la Sépaq et les résultats nous ont été transmis en cours de saison de nidification. Les deux parcs concernés sont les parcs nationaux du Mont-Tremblant et d’Oka.

g) Héronnières découvertes lors de l’inventaire. Il va de soi que nous ne connaissons qu’une partie des héronnières de la région. Il n’est donc pas surprenant de découvrir, en cours de vol, de nouvelles héronnières. Sont venues s’ajouter à l’inventaire prévu 9 héronnières dont une est située dans la région de Lanaudière.

h) Sites de nidification du pygargue à tête blanche. Les sites de nidification du pygargue en région sont difficilement accessibles par voie terrestre ou par voie d’eau. Nous profitons du présent inventaire pour procéder à l’inventaire quinquennal des sites de nidification de cette espèce vulnérable. Les résultats de cet inventaire sont transmis à la banque de données SOS-POP (Suivi de l’occupation des stations

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de nidification – Population d’oiseaux en péril du Québec). Huit sites de nidification sont à valider en région.

Cette planification du survol prévoyait l’inventaire de 57 héronnières connues auxquelles sont venues s’ajouter les 9 héronnières découvertes en cours d’inventaire, pour un total de 66 héronnières. Trois (3) de ces héronnières sont hors région : deux en Outaouais, l’autre dans la région de Lanaudière. Enfin, 4 héronnières situées dans la région des Laurentides ont été recensées par le personnel de la région de l’Outaouais (annexe 1).

2.2 Plan de vol

Les héronnières et les nids de pygargue à survoler ont été numérotés et positionnés sur une carte à l’échelle 1:300 000. Ces différents sites ont par la suite été regroupés selon un plan de vol qui tient compte de l’autonomie de l’appareil, estimée à un maximum de 2,8 heures, et de la position des points de ravitaillement aux aéroports de Lachute, de La Macaza et de Mont-Laurier. Cinq (5) blocs d’inventaire équivalant chacun à une envolée ou à une demi-journée de travail furent ainsi établis et cartographiés. Le plan de vol demeurait flexible à l’intérieur de ces blocs, de sorte qu’il fut toujours possible d’exclure des sites de moindre importance, selon le classement défini à la section précédente, si des contraintes de temps étaient prévues en cours d’inventaire. Afin de maximiser les déplacements, les coordonnées géographiques (latitude, longitude) de chacun des sites à survoler ont été intégrées de façon séquentielle au système de navigation GPS de l’hélicoptère, de même qu’à un GPS portatif à la disposition du navigateur.

2.3 Budget, équipage et aéronef

Nous disposions d’un budget de 12 000 $ devant couvrir tous les frais reliés à l’inventaire des héronnières, y compris le survol des nids de pygargue, les frais de nolisement, le carburant et tous les frais du pilote et de l’équipage. Il est à noter que la demande de nolisement d’aéronef a été jumelée à celles des régions de l’Abitibi- Témiscamingue et de l’Outaouais pour ne former qu’une seule requête, ce qui a sans

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doute contribué à obtenir un meilleur tarif horaire en plus de réduire les coûts de mise en place et de retrait de l’appareil.

L’équipage était composé d’un navigateur, agissant aussi à titre d’observateur, assis à l’avant à gauche du pilote, et d’un deuxième observateur assis derrière le navigateur.

Un hélicoptère de type Robinson 44 de la compagnie Les Hélicoptères Canadiens Ltée a été utilisé pour la réalisation de l’inventaire.

2.4 Relevé des héronnières

Le navigateur dirigeait le pilote vers les héronnières à recenser en lui communiquant le numéro du site à survoler au fur et à mesure de l’inventaire, dans le respect du plan de vol établi. Il avait aussi la responsabilité de compléter la fiche d’inventaire (annexe 2) et de tracer le périmètre des héronnières.

À l’approche d’une héronnière, le navigateur localisait précisément les nids et corrigeait au besoin les coordonnées géographiques du site à l’aide du GPS portatif. Chacune des héronnières à survoler avaient été préalablement cartographiées à l’échelle 1:20 000 sur un feuillet 8½ X 11 broché à la fiche d’inventaire. Sur ces cartes petit format (annexe 3), un grossissement en médaillon représentant le site de la héronnière permettait au navigateur de tracer avec précision ou d’ajuster au besoin le périmètre de l’habitat. Cette démarche était la même pour les nouvelles héronnières découvertes à proximité des héronnières déjà répertoriées ou lors des déplacements entre celles-ci.

Le décompte des nids actifs et des plateformes non utilisées était fait simultanément par le navigateur et l’observateur arrière, généralement en un seul survol circulaire autour du site, à une altitude et à une distance latérale variant de 75 à 100 mètres. Les signes de nidification sont la présence d’œufs, de jeunes ou d’adultes au nid. Lorsque les résultats des observateurs divergeaient ou lorsque les héronnières comportaient un grand nombre de nids, un deuxième décompte pouvait être nécessaire. Si, après le recomptage, les résultats ne concordaient toujours pas, le nombre le plus élevé était retenu afin d’éviter un dérangement excessif de la colonie de hérons nicheurs par un recomptage supplémentaire. Le décompte des jeunes ou des œufs présents dans les nids n’a pas été effectué; nous avons écarté cette prise de données dans le but précis

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de gagner du temps et d’être en mesure d’inventorier le plus grand nombre possible de héronnières, compte tenu du budget limité alloué pour cet inventaire.

C’est l’observateur arrière qui avait la charge de prendre des photos de la héronnière survolée. Il communiquait alors le numéro de la photographie prise au navigateur. La description de l’habitat était complétée par le navigateur.

2.5 Période d’inventaire

La période préconisée pour ce type d’inventaire se situe à l’intérieur de la période d’élevage des jeunes, plus précisément entre la mi-juin et le début de juillet. À cette période de leur développement, les jeunes seraient moins enclins à se jeter en bas du nid lorsqu’ils sont dérangés par l’hélicoptère. Au parc national du Mont-Tremblant, on a observé qu’à partir de la deuxième semaine de juillet les héronneaux sont assez bien développés pour se risquer à sauter hors du nid ou à marcher sur les branches de l’arbre porteur lorsqu’ils sont dérangés, ce qui peut occasionner des chutes mortelles. Le 6 juillet 2009, lors du relevé d’une héronnière nouvellement découverte à Harrington dans le sud de la région, on a observé que certains nids avaient déjà été désertés alors que, dans d’autres nids, les héronneaux semblaient être sur le point de quitter les lieux (C. Beaudoin, communication personnelle)1. Il est donc préférable d’effectuer l’inventaire avant le 1er juillet.

L’inventaire des héronnières a donc été réalisé les 29 et 30 juin, alors que le survol des nids de pygargue, tous situés au nord de Mont-Laurier, a été effectué le 1er juillet 2007.

3. RÉSULTATS

3.1 Nombre de héronnières et de nids en région

Globalement, 66 héronnières situées dans les Laurentides ont été inventoriées en 2007, ce nombre incluant 3 héronnières des parcs nationaux. Sur les 66 héronnières, 48 comptaient au moins un nid actif et 32 sont dites réglementaires avec 5 nids et plus utilisés par le grand héron (tableau 1).

1 MRNF

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Le nombre total de nids recensés s’élève à 577. Ce nombre est de 535 si on ne considère que les nids des héronnières réglementaires. Le nombre moyen de nids par héronnière est de 12 pour l’ensemble des héronnières et de 16,7 pour celles considérées réglementaires. Ces résultats de même que ceux des inventaires quinquennaux antérieurs sont présentés dans les tableaux 2 et 3, pour comparaison.

Comme complément d’information à ce chapitre, sur les 12 héronnières relevées lors des inventaires hivernaux de la grande faune, 3 se sont révélées réglementaires avec un total de 25 nids, 5 étaient non réglementaires pour un total de 14 nids et, enfin, 4 héronnières étaient abandonnées.

La modification de la méthode utilisée quant aux héronnières retenues pour l’inventaire a eu une incidence significative sur les résultats. Douze (12) héronnières de 2 à 4 nids actifs se sont ainsi ajoutées à l’inventaire traditionnel; 7 de ces héronnières se sont montrées actives avec un total de 44 nids. Quatre (4) de ces héronnières, comptabilisant 38 nids, répondaient à la définition réglementaire. Les tableaux 2 et 3 font la distinction entre les résultats de l’inventaire 2007 selon la méthode « classique » utilisée lors des inventaires des années antérieures et celle du présent relevé.

3.2 Héronnières, habitats et classes d’abondance

Trois (3) types d’habitats sont retenus pour décrire le lieu d’implantation d’une héronnière : on parle d’île, de milieux riverain ou forestier (à plus de 500 m d’un plan d’eau) et d’étangs à castor. Les étangs à castor peuvent comprendre des lacs avec présence de barrage de castor haussant le niveau des eaux du lac et occasionnant la mort des arbres porteurs de nids. On peut voir ces différents types d’habitats en fonction de la durée de vie des héronnières. Les héronnières situées sur les étangs à castor sont reconnues pour être colonisées et désertées rapidement en raison des possibilités de dérangement de la héronnière, du risque que celle-ci fasse l’objet de prédation ou encore du manque de durabilité des arbres porteurs de nids, qui réduisent la durée de vie potentielle de ce type de héronnière.

En 2007, une forte proportion de héronnières, soit 24 sur 32, se trouvaient sur des étangs à castor, ce qui représente 75 % des héronnières de la région ayant plus de

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5 nids actifs. Cette caractéristique quant au lieu d’implantation des héronnières des Laurentides avait déjà été observée lors des inventaires des années antérieures (tableau 4). Si on tient compte de la localisation de l’ensemble des héronnières (un nid et +) recensées en 2007, c’est 37 héronnières sur 48 ou 77,1 % de ces héronnières qui se trouvent dans ce type d’habitat. Conséquemment, les héronnières situées sur des îles, sur des rives ou en milieu forestier ne comptent, à parts égales, que pour 25 % des héronnières réglementaires, soit 8 héronnières sur 32.

Les héronnières de plus de 5 nids actifs sont regroupées en 4 classes d’abondance, selon le nombre de nids observés. Ces classes sont les suivantes :

A : 5 à 10 nids B : 11 à 25 nids C : 26 à 50 nids D : 51 nids et +

La majorité des héronnières de plus de 5 nids, soit plus de 50 % d’entre elles, appartiennent à la classe A. Les héronnières de classe B comptent pour plus de 30 % des héronnières. Les héronnières de classes C et D sont peu abondantes et ne représentent que 12,5 %, pour un total de 4 héronnières sur 32 (tableau 4).

Il n’y a pas de classe d’abondance prévue pour les héronnières de moins de 5 nids actifs. Ces héronnières étaient toutefois relativement nombreuses en 2007, soit 16 sur 48, ce qui représente 25 % de l’ensemble des héronnières de la région.

3.3 Dynamique des héronnières

Nous serions portés à croire que la taille d’une héronnière favorise sa stabilité, soit la possibilité qu’elle perdure dans le temps et qu’elle s’accroisse. Les hérons ayant un comportement grégaire en période de nidification et ayant tendance à revenir sur leur lieu de reproduction année après année, la probabilité de création de couples est accrue là où il y a plus de hérons, amenant ainsi une croissance de la héronnière.

Le lien entre le nombre de nids actifs par opposition à la stabilité de la héronnière ne semble toutefois pas démontrée pour les héronnières inventoriées dans les Laurentides.

Quarante-six (46) héronnières de plus de 2 nids actifs inventoriées en 2002 ont aussi

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été recensées en 2007. Il n’y a pas de tendance observable lorsqu’on se réfère aux héronnières selon leur classe d’abondance de nids. On observe que 14 héronnières, soit plus de 30 % de celles-ci, ont été abandonnées sur une période de 5 ans, et ce, dans les principales classes d’abondance de ces héronnières (tableau 6). Inversement, c’est près de 70 % des héronnières connues de la région en 2002 qui se sont maintenues et qui ont possiblement 5 ans et plus d’existence. Ce pourcentage se compare au constat antérieur qui établissait, entre 1977 et 1988, un taux de réutilisation annuel des héronnières au Québec variant entre 53 et 75 % pour une moyenne d’environ 70 % (Bélanger, L. et S. Tremblay 1989). Toujours selon ces auteurs, ce pourcentage de réutilisation serait « inférieur pour les héronnières des zones riveraines forestières par rapport à celles situées sur une île ».

L’hypothèse selon laquelle les petites héronnières de moins de 5 nids sont plus fragiles ne se démontre pas non plus. Par contre, le tiers des héronnières de moins de 5 nids actifs en 2002 ont connu une croissance suffisante pour être maintenant couvertes par le RHF (4 cas sur 12), confirmant le potentiel de croissance des petites héronnières.

3.4 Répartition des héronnières en région

De façon générale, les héronnières sont bien réparties au nord de la ligne unissant Saint-Jérôme à Lachute, et ce, jusqu’à Mont-Tremblant (Saint-Jovite) (voir la figure 1).

La portion sud du territoire, dominée par des terres agricoles, des zones urbaines et des infrastructures importantes, ne semble pas présenter de milieux propices à l’implantation de héronnières. La seule héronnière connue pour cette zone est celle de la Grande Baie, localisée dans le parc national d’Oka. Au nord de Mont-Tremblant, les héronnières se trouvent principalement du côté ouest de la route 117 jusqu'à Sainte-Anne-du-Lac. Il y a peu ou pas de héronnières connues dans le parc national du Mont-Tremblant, dans la réserve faunique Rouge-Matawin et dans les zecs situées au nord de la région. Ce portrait se maintient si on regarde la distribution de l’ensemble des héronnières de la région de 1977 à 2009 (voir figure 2). Les héronnières du parc national du Mont- Tremblant ont toutefois déjà été plus nombreuses.

Des 48 héronnières recensées, 32 sont réglementaires avec 5 nids et plus; de ce nombre, 15 héronnières se trouvent sur des terres publiques, 9 sont situées sur des terres privées et 8 sont de tenure mixte (tableau 1).

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En terres publiques, la protection des héronnières de 5 nids et plus est assurée par l’application de la LCMVF et du RHF. Par contre, les héronnières situées en terres privées sont peu protégées. Elles sont souvent méconnues et peu suivies. Les MRC, dans leur schéma d’aménagement et de développement, sont invitées à assurer la protection de ces héronnières, mais les mesures retenues sont insuffisantes. La protection des héronnières en terres privées peut se faire en se référant à la Loi sur la qualité de l’environnement dans le cadre de l’émission de certificats d’autorisation. Par ailleurs, la protection des nids de toutes espèces d’oiseaux est assurée par la LCMVF (art. 26) et par la Convention concernant les oiseaux migrateurs (art. 6).

3.5 Coûts et budget de l’inventaire

Le budget alloué de 12 000 $ a permis de couvrir l’ensemble des sites de nidification prévus, y compris les nids de pygargue à tête blanche. Le coût total de l’opération est établi à 10 943 $ avec un solde de 1057 $. Les détails du budget et la ventilation des coûts de l’inventaire 2007 sont présentés au tableau 7. Au total, 62 héronnières et 8 nids de pygargue ont été survolés par l’équipe d’inventaire de la région des Laurentides. Un total de 12 heures de vol a été nécessaire pour compléter l’inventaire, dont 2,3 heures pour le survol des nids de pygargue. Il est à noter que les nids de pygargue, étant situés plus au nord de la région par rapport à la distribution des héronnières, ont demandé des déplacements spécifiques qui ont augmenté les coûts de l’inventaire.

Une synthèse des résultats et des coûts des inventaires quinquennaux des héronnières de 1992 à 2007 dans la région des Laurentides est présentée au tableau 8.

4. DISCUSSION

4.1 Méthode d’inventaire

En 2007, nous avons modifié la méthode d’inventaire en ce qui a trait au choix des héronnières à inventorier par rapport à ce qui se faisait antérieurement. Dans les relevés précédents, seules les héronnières de plus de 5 nids actifs répertoriées lors du dernier inventaire quinquennal et jusqu’à la date du nouvel inventaire étaient retenues, tel que

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préconisé par le Ministère. À celles-ci venaient s’ajouter les héronnières recensées en période hivernale lors des inventaires aériens de la grande faune.

Le fait d’écarter de ces inventaires les héronnières de moins de 5 nids nous semblait injustifié au-delà du simple respect du budget. Les héronnières sont des entités très dynamiques, d’une saison de reproduction à l’autre, et encore plus d’une période de 5 ans à une autre. Croissance, décroissance, stabilité, abandon et parfois recolonisation sont le propre de toute héronnière. Nous croyions pertinent, dans le cadre de la mise à jour des héronnières réglementaires de la région, de considérer le plus grand nombre de héronnières connues. C’est pourquoi, dans le respect du budget accordé, nous avons planifié de survoler dans un premier temps les héronnières de 3 et 4 nids et, si tout allait bien, de regarder la possibilité en cours de vol d’y ajouter les héronnières de 2 nids.

Sur les 12 héronnières ainsi ajoutées, 7 se sont montrées actives pour un total de 44 nids. Quatre (4) de ces héronnières sont réglementaires. On compte 38 nids pour l’ensemble de celles-ci.

Devant de tels résultats, il semble pertinent, dans la planification des inventaires des héronnières d’une région, d’élargir la liste des héronnières à relever en y ajoutant les héronnières connues de moins de 5 nids actifs. Dans le cas présent, il a été possible d’inventorier ces héronnières dans le respect du budget accordé. Le jumelage des projets d’inventaire des régions de l’Abitibi-Témiscamingue, des Laurentides et de l’Outaouais lors des appels d’offres, le tarif horaire avantageux du type d’aéronef utilisé (R-44 au lieu du traditionnel Bell 206 B) et le fait de ne pas effectuer le décompte des jeunes dans les nids sont les facteurs ayant le plus contribué à l’atteinte de nos objectifs, sans dépassement budgétaire.

4.2 État de la population régionale de grand héron

Trois (3) paramètres servent à qualifier l’état de la population de grand héron : le nombre total de héronnières, le nombre total de nids et le nombre moyen de nids par héronnière.

À la suite du premier inventaire de 1989, on estime que la population provinciale de grand héron a connu une certaine stabilité de 1989 à 1992, puis une décroissance de 1992 à 1997 et de 1997 à 2002 (Desrosiers, 2003). Les données partielles du dernier inventaire, réalisé en 2006 ou en 2007 selon les régions, sont présentées aux annexes 4

(18)

et 5 (A. Desrosiers, communication personnelle)2 et nous permettent de prévoir une hausse importante de la population provinciale du grand échassier pour la période de 2001-2002 à 2006-2007.

La population de grand héron de la région des Laurentides ne suit pas le modèle provincial pour les mêmes périodes (voir les tableaux 2 et 3). De 1989 à 1992, les 3 paramètres servant à estimer la taille de la population de hérons étaient en baisse. Le nombre de héronnières réglementaires a connu une baisse de 27,5 %, le nombre total de nids, une baisse de 34,7 %, et le nombre moyen de nids par héronnière, une baisse de 10 %.

Contrairement au modèle provincial où la période de 1992 à 2002 marquait une décroissance de la population de grand héron, c’est une croissance de population que l’on enregistre pour cette même période en région. Pour ces 10 années, la hausse du nombre de héronnières réglementaires est de 28,6 %, celle du nombre total de nids, de 85 %, et celle du nombre moyen de nids par héronnière, de 44,1 %. Cette hausse est tout aussi importante si on tient compte de l’ensemble des héronnières (1 nid et +); elle montre une hausse de 12,9 % pour le nombre de héronnières, de 78,1 % pour le nombre total de nids et de 57,6 % pour le nombre moyen de nids par héronnière.

Pour la période de 2002 à 2007, si on ajuste les résultats obtenus de l’inventaire en excluant du plan de vol les héronnières ayant moins de 5 nids, question de respecter la méthodologie d’inventaire des années antérieures, la population régionale de grands hérons aurait connu une certaine décroissance. Le nombre de héronnières actives recensées accuse une hausse de 17,1 % pour l’ensemble des héronnières (un nid et +) et de 3,7 % pour les héronnières réglementaires. Toutefois, le nombre total de nids et le nombre moyen de nids par héronnière sont en baisse : de 2,2 % et de 16,7 % pour les héronnières de plus d’un nid actif; de 6,0 % et 9,2 % pour les héronnières de 5 nids et plus.

4.3 Héronnières, habitats et abondance

À l’échelle provinciale, à la suite des inventaires de 1989, de 1992, de 1997 et de 2001- 2002, les héronnières ont été observées principalement sur des îles ou sur des étangs à

2 MRNF

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castor (Desrosiers 2003). C’est toutefois moins de 50 % des héronnières provinciales qui se trouvaient dans l’un ou l’autre de ces 2 types d’habitats. L’abondance des héronnières de la région des Laurentides semble liée à la présence du castor. En 2007, les trois quarts des héronnières étaient situées sur des étangs à castor ou sur des lacs sous influence d’un barrage de castor (tableau 4). Bien qu’il s’agisse de héronnières de petites tailles (en moyenne 8,2 nids par héronnière), l’abondance et la dispersion de celles-ci jouent en faveur du maintien de la population de grand héron dans la région. La résilience de cette population, ainsi accentuée, est importante notamment devant le développement régional, l’utilisation des ressources forestières ou encore les perturbations naturelles, qui sont omniprésents dans une région comme celle des Laurentides.

Desrosiers (2003), comparant le nombre moyen de nids par héronnière en 1992, en 1997 et en 2001-2002 selon le type d’habitat, à l’échelle provinciale, observait que « les colonies sur des îles ont toujours eu un nombre moyen de nids nettement plus élevé que les deux autres types d’habitat ». Cette observation s’applique aussi aux héronnières de la région des Laurentides en 2007. Pour l’ensemble des héronnières (un nid et +), le nombre moyen de nids pour les héronnières localisées sur des îles est de 39. Pour l’habitat riverain, on trouve en moyenne 16,7 nids par héronnière, et 8,2 pour les étangs à castor. Cette différence est évidemment moins prononcée si on ne considère que les héronnières réglementaires alors que les moyennes sont respectivement de 39, de 27,8 et de 11,1 nids par héronnière.

4.4 Dynamique des héronnières

Desrosiers (2003) associait le nombre de nids élevé des héronnières sur les îles à la permanence de celles-ci : « Probablement parce que les héronnières sur les îles sont plus permanentes et permettent une augmentation graduelle de la colonie. » Cette relative permanence de ces héronnières pourrait être reliée au fait que les arbres porteurs de nids, n’étant pas inondés, ont une durée de vie normale plus élevée. Puisque les arbres porteurs sont souvent morts ou dans un état de dépérissement progressif à la suite de la hausse du niveau des eaux, les héronnières situées sur des étangs à castor ont une durée de vie plus courte.

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Un suivi des héronnières du parc national du Mont-Tremblant sur 21 années (annexe 6) semble confirmer l’importance des héronnières positionnées sur des îles. De 1989 à 2009, 17 héronnières ont fait l’objet d’inventaires en période de nidification. Les héronnières qui ont montré le plus de durabilité ou de stabilité, malgré les perturbations occasionnées par le dérangement ou la prédation, étaient situées sur des îles. Sur les 6 héronnières situées en tout ou en partie sur des îles, 5 ont été actives sur une période continue ou discontinue de 8 à 21 ans. Ce sont aussi ces héronnières qui ont compté au fil des ans le plus grand nombre de nids actifs. La héronnière du lac des Mocassins, en retrait des zones d’activités principales du parc, accuse une longévité de 21 ans. On y comptait en 2008 un total de 89 nids actifs, soit un nombre de nids inusité pour une héronnière en milieu forestier à l’extérieur du couloir fluvial du Saint-Laurent. Les héronnières du parc localisées sur des étangs à castor ou sur des lacs sous influence de barrages de castor sont nettement plus éphémères et montrent des densités de nids plus faibles. On peut toutefois observer des cas particuliers : le suivi d’une héronnière sur un étang à castor dans la municipalité de Mont-Tremblant a montré une durée de vie d’une douzaine d’années, avec un nombre maximum de 11 nids actifs. Les causes de l’abandon sont le dépérissement et la disparition graduelle des arbres porteurs (M. Renaud, communication personnelle)3. La plus vieille héronnière de la région est celle de la Grande Baie, située dans le parc national d’Oka. Bien que de façon discontinue, nous avons des données sur cette héronnière depuis plus de 40 ans (1966). Elle a connu plusieurs périodes d’occupation et d’abandon. Le nombre maximum de nids actifs a atteint 150 en 2006. En 2007, ce nombre chuta dramatiquement à 77 nids actifs. Cette dernière donnée pourrait toutefois être sous-estimée. Un inventaire au sol en période hivernale fait par le personnel du parc a permis un décompte de 235 plateformes pour la période de nidification 2007 dans cette héronnière, alors que l’inventaire aérien ne faisait mention que de 128 plateformes.

En 2008, le nombre de plateformes observées est passé de 235 à 179 (V. Vermette, communication personnelle)4, ce qui confirme l’hypothèse d’une croissance importante suivie d’une décroissance. La héronnière de la Grande Baie, bien qu’elle soit riveraine, est la plus grosse héronnière de la région.

3Club des ornithologues des Hautes-Laurentides

4 Sépaq, parc national d’Oka

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4.5 Répartition des héronnières en région

Les plus fortes concentrations de héronnières au Québec se trouvent à l’ouest de la province dans les régions de l’Outaouais, de l’Abitibi-Témiscamingue et des Laurentides, des régions qui se distinguaient des autres par un nombre élevé de héronnières et de nids lors des 4 derniers inventaires quinquennaux, y compris celui de 2007.

Les régions des Laurentides et de l’Outaouais étant voisines, on peut comprendre que la densité des héronnières soit assez uniforme du côté ouest et au centre de la région. Ce qui suscite un certain questionnement, c’est de voir cette densité chuter dramatiquement dans le secteur nord-est de la région, soit du réservoir Kiamika jusqu’à la limite ouest de la région de Lanaudière, une région où il y a peu de héronnières. L’inventaire des héronnières de la région de Lanaudière de 2006 (Boulet et al. 2006) fait état de 6 héronnières actives. À ce nombre viennent s’ajouter 2 héronnières de la vallée du Saint-Laurent, dont la héronnière de la Grande-Île qui, en 2006, comptait 1571 nids actifs occupés par le grand héron et le bihoreau gris (R. Dumas, communication personnelle)5. Est-ce là une simple question de zone de transition entre deux régions où les densités de héronnières sont nettement différentes?

Il n’y a que 2 héronnières recensées dans la portion ouest du parc national du Mont- Tremblant et aucune dans la réserve faunique Rouge-Matawin. Les héronnières du parc national du Mont-Tremblant sont relevées principalement, sinon presque exclusivement, par voie terrestre ou par voie d’eau. Le profil des héronnières recensées dans ce parc par rapport aux habitats d’implantation (île, riverain ou forestier, étangs à castor) est fort différent de celui de la région. On y observe surtout des héronnières sur des îles ou sur les rives de plans d’eau, contrairement aux héronnières de la région qui se trouvent principalement sur des étangs à castor. La faible densité de héronnières dans le parc peut-elle être reliée à la nature des inventaires? Les héronnières situées sur des étangs à castor sont moins accessibles, plus discrètes; il ne se fait pas d’inventaire aérien de la grande faune sur ce territoire.

Il peut aussi paraître surprenant de n’avoir aucune observation de héronnière dans la réserve faunique Rouge-Matawin et dans les différentes zecs immédiates de la région.

Les inventaires de la grande faune à l’hiver 2008-2009 ont permis le survol de la réserve

5 MRNF

(22)

faunique (M. Boulet, communication personnelle)6 et de plusieurs des zecs de ce secteur, et confirment la très faible présence du grand héron sur ces territoires malgré que l’habitat soit favorable. En effet, on y observe une bonne densité d’étangs à castor, habitat de prédilection pour la nidification du grand échassier dans la région. L’absence du grand héron dans le secteur nord-est de la région est bien réelle et ne semble pas reliée à un manque d’habitat ou à une méconnaissance du territoire.

4.6 Estimation de la population régionale

Pour la période de 1997 à 2001, on a estimé à 2,2 le nombre moyen d’oisillons par nid au Québec (Desgranges, J.L. et A. Desrosiers, 2006). Cette valeur a été établie à partir d’observations sur les héronnières du couloir fluvial du Saint-Laurent. Desrosiers (2003) évaluait le nombre moyen de jeunes par nid dans un certain nombre de régions de la province à 2,55 en 1992, à 2,61 en 1997 et à 2,48 en 2001-2002. Les données des héronnières du parc national du Mont-Tremblant pour la période de 1989 à 2009 permettent d’établir une valeur moyenne de 2,8 oisillons par nids (3332 oisillons/1190 nids). En tenant compte de cette donnée régionale, avec 577 couples reproducteurs recensés, on peut estimer la population connue de grand héron pour la région des Laurentides en 2007 à plus de 2700 hérons (2769,6 hérons) à la fin du mois de juin.

4.7 Coûts et budget de l’inventaire

Nous avons intérêt à planifier les inventaires des héronnières de concert avec les régions limitrophes. Le fait que le nolisement de l’appareil se soit fait avec les régions de l’Outaouais et de l’Abitibi-Témiscamingue a permis de partager en trois les coûts de positionnement et de « dépositionnement » de l’appareil. Il est aussi avantageux de bien regarder la distribution des héronnières d’une région pour voir s’il ne serait pas plus avantageux que certaines héronnières soient recensées par une région ou une autre pour limiter les déplacements et conséquemment les coûts de l’aéronef. En ce sens, 4 héronnières de la région des Laurentides ont été inventoriées par l’équipe de l’Outaouais. Inversement, la région des Laurentides a survolé 2 héronnières de la région

6 MRNF

(23)

de l’Outaouais. La résultante de cette stratégie a permis de survoler 8 sites de nidification du pygargue à tête blanche et de respecter les budgets accordés.

5. CONCLUSION

L’inventaire des héronnières de la région des Laurentides a permis de positionner 48 sites de nidification de grand héron comptant un nid actif et plus. Sur les 48 sites, on compte 32 héronnières répondant à la définition réglementaire avec 5 nids et plus occupés. Pour l’ensemble des héronnières (un nid et +), le nombre moyen de nids par héronnière est de 12, avec un total de 577 nids; ces valeurs sont respectivement de 16,7 nids/héronnière et de 535 nids pour les héronnières réglementaires. La population de grand héron de la région des Laurentides était estimée à plus de 2700 hérons à la fin juin 2007.

La région des Laurentides est toujours, avec celles de l’Outaouais et de l’Abitibi- Témiscamingue, l’une des 3 régions de la province où l’on observe le plus de héronnières. Les tendances de croissance ou de décroissance de la population de grand héron des Laurentides semblent aller dans le sens contraire de celles observées à l’échelle provinciale. Si on ramène les résultats obtenus selon la méthode classique d’inventaire, le nombre de héronnières connues en région a augmenté par rapport à 2002 bien que le nombre total de nids ait diminué de 6 %. Soixante-dix pour cent (70 %) des héronnières actives en 2002 le sont demeurées en 2007.

Le fait de considérer dans l’inventaire quinquennal les héronnières connues de 2 à 4 nids actifs par rapport à la méthode d’inventaire classique a permis d’avoir un portrait plus complet des héronnières de la région en y ajoutant 7 héronnières dont 4 réglementaires.

Les héronnières de la région se situent en majorité (75 %) sur des étangs à castor ou sur des lacs sous influence d’un barrage de castor. Les héronnières situées sur des îles ont un nombre moyen de nids nettement plus élevé que celles situées sur les rives de plan d’eau ou sur des étangs à castor ou des lacs avec barrage de castor.

Le suivi annuel des héronnières sur une période de 21 ans, de 1989 à 2009, au parc national du Mont-Tremblant, a montré que les héronnières qui présentent le plus de stabilité, de durabilité et les plus fortes densités de nids sont des héronnières situées sur

(24)

des îles. Les îles gardent leur attrait comme site de nidification malgré les perturbations subies au fil des ans. Pour cette même période, pour les 17 héronnières suivies, le nombre moyen de héronneaux par nid était de 2,8. Les 2 plus grosses héronnières de la région se trouvent dans des aires protégées, soit les parcs nationaux d’Oka et du Mont- Tremblant.

Les héronnières sont assez bien réparties en région. Elles sont toutefois rares au sud de Saint-Jérôme, en milieu agricole ou urbain et dans le nord et le nord-est de la région.

Dans ce dernier cas, cette absence de héronnière ne serait pas reliée à la méthode d’inventaire ou à un manque d’habitats favorables.

Il est de notre intérêt, question d’économie, de planifier les inventaires des héronnières de concert avec les régions limitrophes. Il est aussi pertinent, dans le respect des budgets accordés, d’inclure dans les inventaires un maximum de héronnières, quel que soit le nombre de nids actifs au moment de la planification du survol, ce qui représente une modification de la méthode d’inventaire classique.

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REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier en premier lieu les membres d’équipage qui ont contribué à la réalisation de l’inventaire : MM. Christian Beaudoin et Yan Bourque, techniciens de la faune à l’Unité de gestion des ressources naturelles et de la faune des Laurentides, qui ont agi à tour de rôle à titre d’observateur, de même que M. Victor Richomme, pilote pour Les Hélicoptères Canadiens Ltée. Nous remercions également M. Robert LeBrun, technicien de la faune spécialisé en géomatique au Service des ressources informationnelles et de la géomatique, pour la préparation des documents cartographiques nécessaires à l’inventaire. Nos remerciements s’adressent aussi au personnel de la Sépaq pour sa collaboration, soit : Mme Véronique Vermette, du parc national d’Oka; M. Hugues Tennier, M. Jacques Tremblay et Mme Émilie Dorion, du parc national du Mont-Tremblant. La Sépaq nous a gracieusement donné accès à l’information recueillie au fil des ans sur les héronnières des deux parcs nationaux de la région des Laurentides. Enfin, nous remercions MM. Martin Léveillé et Pierre Bilodeau, biologistes au MRNF, qui ont bien voulu commenter ce rapport, de même que Mme Francine St-Aubin pour la mise en page et le traitement de texte.

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BIBLIOGRAPHIE

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CENTRE D’EXPERTISE EN ANALYSE ENVIRONNEMENTALE DU QUÉBEC.

2005. Paramètres d’exposition chez les oiseaux – Grand héron. Fiche descriptive, Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, 19 p.

DESGRANGES, J.L. et A. DESROSIERS. 2006. Répartition des Grands hérons nicheurs et tendances démographiques au Québec, 1977-2001, Service canadien de la faune, Publication hors série N

o

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DESROSIERS, A. 1993. Inventaire des héronnières du Québec, été 1992, Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction de la faune et des habitats, SFT, 40 p.

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DESROSIERS, A., C. MAISONNEUVE et R. McNICOLL. 1998. Inventaire des

héronnières du Québec, été 1997, Ministère de l’Environnement et de la Faune,

Direction de la faune et des habitats, SFT, 39 p.

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TABLEAUX, FIGURES ET ANNEXES

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Tableau 1. Résultats de l'inventaire 2007 des héronnières de la région des Laurentides.

No Classe d'abondance

Toponyme Tenure

des terres

Type habitat

Latitude Longitude Type inventaire

Nombre plates- formes

Nombre nids occupés 1 D La Grande Baie Publique Riverain 45º28'59" -73º59'53" terrestre 128 77 2 D Lac des Mocassins Publique Île 46º34'45" -74º25'50" terrestre 81 76

3 C Lac Lacordaire Publique Île 46º27'38" -75º10'52" aérien 48 48 4 C Lac Carillon Privée Étang 45º41'38" -74º21'17" aérien 33 30

5 B Lac Caïn Mixte Riverain 46º54'21" -75º23'20" aérien 23 21

6 B Lac Olivier Mixte Étang 46º06'38" -74º42'40" aérien 21 20

7 B Domaine Breton Privée Étang 45º54'00" -73º54'41" aérien 22 20 8 B Sud du lac de la Fourche Publique Étang 46º09'24" -74º07'12" aérien 22 20

9 B Lac Escalier Publique Île 46º25'31" -74º28'25" terrestre 19 17

10 B Lac Quinn Publique Étang 46º30'51" -75º44'26" aérien 16 16

11 B Ouest du lac Saint-Denis Privée Étang 45º56'28" -74º19'53" aérien 15 15

12 B Lac des Roches Publique Île 46º08'40" -74º55'58" aérien 17 15 13 B Lac Morissette Mixte Étang 46º20'30" -74º53'47" aérien 20 14 14 B Sud-ouest du lac Les Trois Lacs

Carrés Publique Étang 46º13'07" -75º35'31" aérien 12 12

15 A Rawcliffe Privée Étang 45º41'55" -74º33'26" aérien 20 10

16 A Nord-ouest du lac de l'Achigan Privée Étang 45º57'08" -73º59'31" aérien 11 10

17 A Lac Caisse (Sainte-Lucie) Mixte Étang 46º07'22" -74º14'59" aérien 11 10 18 A Sud-ouest du lac du Seize Publique Étang 46º42'23" -75º44'30" aérien 10 10

19 A Lac du Club Publique Étang 46º36'56" -75º32'52" aérien 11 10

20 A Lac Strong Privée Étang 45º48'45" -74º10'17" aérien 9 9

21 A Lac Saint-Victor Mixte Riverain 45º50'47" -74º23'20" aérien 9 8 22 A Sud-est du lac des Pins (2006-01) Mixte Étang 46º45'25" -75º12'47" aérien 8 8

23 A Lac Perrier Publique Étang 46º28'41" -75º36'56" aérien 7 7 24 A Kingham Nord-Ouest Privée Étang 45º40'18" -74º34'39" aérien 7 7 25 A Deuxième lac de la Dame Mixte Étang 46º21'30" -75º33'40" aérien 8 7

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Tableau 1. Résultats de l'inventaire 2007 des héronnières de la région des Laurentides.

No Classe d'abondance

Toponyme Tenure

des terres

Type habitat

Latitude Longitude Type inventaire

Nombre plates- formes

Nombre nids occupés 26 A Lac Bélanger Publique Étang 46º14'59" -74º46'32" aérien 6 6 27 A Nord du lac Wester Publique Étang 46º19'45" -75º23'43" aérien 7 6

28 A Sud-est du lac de la Croix Publique Étang 46º38'43" -75º12'24" aérien 7 6

29 A Gordonville Privée Étang 45º41'48" -74º10'06" aérien 6 5

30 A Ouest du lac Cornu Mixte Étang 45º58'23" -74º23'49" aérien 5 5 31 A Lac à l'Équerre Publique Étang 46º13'17" -75º43'04" aérien 5 5

32 A Lac Spring Privée Riverain 45º48'32" -74º44'39" aérien 5 5 33 a Lac Larouche Publique Riverain 46º12'14" -74º53'35" aérien 8 4 34 a Ouest du lac des Seize Îles (2006-

13) Publique Étang 45º54'20" -74º30'05" aérien 4 4

35 a Lac Louisa Privée Étang 45º47'06" -74º25'43" aérien 6 4

36 a Ouest du lac des Seize Îles (2006-

20) Publique Étang 45º53'42" -74º29'33" aérien 4 4

37 a Nord-ouest du lac en Cœur (2006-

12) Publique Étang 45º53'26" -74º31'31" aérien 3 3

38 a Sud du lac Brousseau Mixte Étang 46º17'06" -74º49'32" aérien 3 3 39 a Sud du lac Saint-Paul Privée Étang 46º39'12" -75º21'21" aérien 3 3 40 a Lac de l'Orignal Publique Étang 46º39'45" -75º43'29" aérien 3 3 41 a Lac Grotte (Kilby) Publique Étang 46º28'30" -75º36'15" aérien 3 3 42 a Lac des Sables Privée Étang 45º57'10" -74º01'16" aérien 4 2 43 a Nord du lac Bouleau Publique Étang 46º44'54" -75º11'28" aérien 2 2 44 a Ouest du réservoir Kiamika (2006-

03) Publique Étang 46º38'53" -75º09'08" aérien 4 2

45 a Sud de la Montagne du Diable Publique Étang 46º39'25" -75º34'26" aérien 2 2 46 a Lac de la Boîte Mixte Riverain 46º07'21" -74º51'12" aérien 1 1 47 a Sud-est du lac Sauvage (2006-17) Publique Étang 46º02'17" -74º30'24" aérien 1 1

48 a Lac Gour Publique Riverain 46º17'47" -75º27'00" aérien 1 1 49 Lac Michaud Publique Étang 46º17'06" -75º15'16" aérien 1 0

50 Ouest du lac Carré (2006-22) Mixte Étang 46º07'41" -74º29'49" aérien 1 0

(30)

Tableau 1. Résultats de l'inventaire 2007 des héronnières de la région des Laurentides.

No Classe d'abondance

Toponyme Tenure

des terres

Type habitat

Latitude Longitude Type inventaire

Nombre plates- formes

Nombre nids occupés 51 Petit lac du Cerf Publique Étang 46º15'50" -75º32'33" aérien 0 0 52 Nord du lac Sapin Mixte Étang 45º57'22" -74º28'52" aérien 0 0 53 Ouest du Petit lac Chevreuil Publique Étang 46º14'03" -75º33'01" aérien 0 0

54 Lac Double Mixte Étang 45º45'38" -74º44'40" aérien 0 0

55 Lac Carruther Privée Étang 45º45'40" -74º17'32" aérien 7 0

56 Lac Manitou Privée Étang 45º46'14" -74º17'39" aérien 0 0

57 Lac Strong Est Privée Étang 45º48'47" -74º09'55" aérien 0 0

58 Lac Renaud Privée Étang 45º54'11" -74º02'41" aérien 1 0

59 Lac du Castor Publique Étang 46º03'30" -75º29'58" aérien 0 0

60 Lac Mitchell Publique Étang 46º19'50" -75º24'24" aérien 0 0

61 Lac Saul Publique Étang 46º08'39" -75º45'51" aérien 0 0

62 Branche Nord-Est Mixte Étang 46º37'17" -75º19'27" aérien 7 0 63 Lac Jack Breault Publique Étang 46º08'15" -75º44'50" aérien 1 0 64 Sud-ouest du lac Kilby Publique Étang 46º28'41" -75º37'00" aérien 0 0

65 Lac de la Prune Publique Étang 46º22'41" -75º38'58" aérien 7 0

66 Lac Duguay Mixte Étang 46º20'13" -75º39'20" aérien 4 0

Classes d'abondance : A : 5 à 10 nids; B : 11 à 25 nids; C : 26 à 50 nids; D : 51 nids et plus; a : 1 à 4 nids

(31)

Tableau 2. Variations du nombre moyen de nids par héronnière de plus de 1 nid de 1989 à 2007

Années d'inventaire Héronnières de plus de 1 nid Sites inventoriés Nbre hér. Nbre nids Nbre nids / hér. Nbre

1989 nil nil nil nil

1992 31 306 9,9 52

1997 36 423 11,7 55

2002 35 545 15,6 55

2007 41 533 13,0 59

2007* 48 577 12,0 66

* Note : Résultats de l'inventaire 2007, méthode d'inventaire classique modifiée

Tableau 3. Variations du nombre moyen de nids par héronnière réglementaire de 1989 à 2007

Années d'inventaire Héronnières de 5 nids et + Sites inventoriés Nbre hér. Nbre nids Nbre nids / hér. Nbre

1989 29 438 15,1 nil

1992 21 286 13,6 52

1997 26 393 15,1 55

2002 27 529 19,6 55

2007 28 497 17,8 62

2007* 32 535 16,7 66

* Note : Résultats de l'inventaire 2007, méthode d'inventaire classique modifiée

(32)

Tableau 4. Type d'habitat des héronnières des Laurentides de 1989 à 2007 Type d'habitat

Héronnières de 5 nids et + Années d'inventaire

Étang à castor Île Riverain ou forestier Total

1989 20 4 5 29

1992 17 4 0 21

1997 17 3 6 26

2002 20 4 3 27

2007 24 4 4 32

Données 1989 à 2002 tirées de : DESROSIERS, ALAIN. 2003. Inventaire des héronnières du Québec, été 2001 et 2002. Société de la faune et des parcs, Direction de la recherche sur la faune, Québec, 32 p.

Tableau 5. Classes d'abondance des héronnières des Laurentides de 1989 à 2007 Classes d'abondance

Héronnières de 5 nids et +

A B C D Années d'inventaire

(5 à 10 nids) (11 à 25 nids) (26 à 50 nids) (51 nids et +)

Total

1989 18 8 3 0 29

1992 9 9 3 0 21

1997 14 8 3 1 26

2002 14 7 1 5 27

2007 18 10 2 2 32

Données 1989 à 2002 tirées de : DESROSIERS, ALAIN. 2003. Inventaire des héronnières du Québec, été 2001 et 2002. Société de la faune et des parcs, Direction de la recherche sur la faune, Québec, 32 p.

(33)

Tableau 6. Stabilité et classes d'abondance des héronnières des Laurentides entre 2002 et 2007 Nombre de héronnières / Stabilité / Classes d'abondance de nids

Classes d'abondance de nids

Stabilité D C B A a Total

Croissance 1 2 7 4 14 Stable 1 1 2 4

Décroissance 4 1 4 4 1 14 Abandon 4 5 5 14

Total 5 1 11 17 12 46 Classes d’abondance : A : 5 à 10 nids; B : 11 à 25 nids; C : 26 à 50 nids; D : 51 nids et +

La classe a comprend les héronnières de 2 à 4 nids.

(34)

Tableau 7. Budget et ventilation des coûts reliés à l'inventaire aérien des héronnières et nids de pygargues en 2007 Date Temps de vol Tarif horaire Coût hélico. Carburant Coût total Solde

(h) (à l'aéroport)

12 000,00 $

2007-06-28 Positionnement

2007-06-29 5,5 660,00 $ 3 630,00 $ 317,28 $ 3 947,28 $ (3 947,28) $ 2007-06-30 4,2 660,00 $ 2 772,00 $ 296,19 $ 3 068,19 $ (7 015,47) $ 2007-07-01 2,3 660,00 $ 1 518,00 $ 1 518,00 $ (8 533,47) $

2007-07-01 Dépositionnement

Positionnement / Dépositionnement (coût fixe) 1 100,00 $ 159,10 $ 1 259,10 $ (9 792,57) $

Dépenses du pilote 351,75 $ (10 144,32) $

Sous-total 12,0 660,00 $ 9 020,00 $ 772,57 $ 10 144,32 $ 1 855,68 $

Frais de nolisement du Service aérien gouvernemental ( 6 % du coût total facturé par

Hélicoptères Canadiens Limitée*) 608,66 $ 1 247,02 $

Sous-total (facture no 00027604 reçue du Service aérien

gouvernemental le 29 août 2007) 10 752,98 $ 1 247,02 $

Dépenses équipage (C. Beaudoin / F. Renaud) 189,55 $ 1 057,47 $

TOTAL 12,0 660,00 $ 9 020,00 $ 752,57 $ 10 942,53 $ 1 057,47 $

* Note : Les Hélicoptères Canadiens Ltée 1215, montée Pilon

Les Cèdres (Québec) J7T 1G1

Chef pilote : Dany Ricard; 418 871-2579; télécopieur : 418 871-4476; dricard@helicopterescanadiens.com

Aéronef : Robinson 44; pilote : Victor Richomme

(35)

Tableau 8. Synthèse des résultats d’inventaires quinquennaux de héronnières des Laurentides de 1992-2007

Résultats / héronnières réglementaires Nombre par classe d'abondance de nids Responsable Année

Nombre de héronnières inventoriées*

5-10 11-25 26-50 51 Total

Heures de vol en hélicoptère

Coût**

(1 000 $)

Claude Daigle R-06 1992 62 nil nil nil nil 21 17 18 K$

Michel Bédard R-15 1997 55 16 10 4 0 26 9 8 K$

Michel Bédard R-15 2002 55 14 7 1 5 27 9 6 K$

Pierre Dupuy R-15 2007 66 18 10 2 2 32 12 11 K$

* Incluant les héronnières non réglementaires (4 nids et -) et réglementaires (5 nids et +) de la région

**Ce montant comprend toutes les dépenses engagées, sauf les salaires et les heures supplémentaires compensées.

(36)

Figure 1. Localisation des héronnières occupées selon l’inventaire de 2007

.

(37)

Figure 2. Localisation des héronnières d’un nid et plus de 1977 à 2009

(38)

Annexe 1. Planification des sites à survoler lors de l'inventaire des héronnières et nids de pygargue à tête blanche de la région des Laurentides à l'été 2007

No site Toponyme

Latitude Longitude Date d’inventaire

Nbre plateformes Antérieur

Nbre nids

antérieur Remarques 1 Branche Nord-Est 46o37'16" 75o19'36" 2004-06-22 3 3

2 Deuxième lac de la Dame 46o21'40" 75o33'43" 2006-07-07 6 6 3 Domaine Breton 45o54'03" 73o54'41" 2002-06-27 34 34 4 Gordonville 45o41'47" 74o10'04" 2003-06-22 12 12 5 Kingham Nord-Ouest 45o40'21" 74o34'41" 2002-06-27 7 2

6 La Grande Baie (Parc R15) 45o29'00" 73o59'53" 2006-06-16 165 150 Inventoriée par la Sépaq 7 Lac Bélanger 46o14'53" 74o46'40" 2002-06-28 5 5

8 Lac Caïn 46o54'23" 75o23'22" 2004-06-22 8 8 9 Lac Caisse (Sainte-Lucie) 46o07'25" 74o14'59" 2006-05-17 9 3 10 Lac Carillon 45o41'38" 74o21'12" 2002-06-28 59 59 11 Lac Carruther 45o45'44" 74o17'57" 2003-06-22 21 21

12 Sud-est du lac aux Pins (Hiver 2006) 46o45'27" 75o12'53" 2006-02-28 4 13 Lac de l'Orignal 46o39'51" 75o43'29" 2006-06-22 8 5

14 Lac de la Boîte 46o07'37" 74o51'27" 2002-06-28 3 2 15 Lac de la Prune 46o22'42" 75o39'00" 2006-04-25 11 11

16 Lac des Mocassins (Parc R15) 46o34'51" 74o25'54" 2002-06-28 55 55 Inventoriée par la Sépaq 17 Lac des Roches 46o08'37" 74o56'18" 2002-06-28 8 5

18 Lac des Sables 45o57'09" 74o01'20" 2002-06-27 5 5 19 Lac Double 45o45'38" 74o44'42" 2002-06-27 3 3 20 Lac du Club 46o36'56" 75o32'56" 2006-06-08 12 10 21 Lac Duguay 46o20'19" 75o39'24" 2004-06-22 5 5 22 Lac Grotte (Kilby) 46o28'31" 75o36'17" 2002-06-28 8 3

23 Lac Jack Breault 46o08'14" 75o44'55" 2002-06-18 6 5 Inventoriée par la R07

(39)

No site Toponyme

Latitude Longitude Date d'inventaire

Nbre plateformes antérieur

Nbre nids

antérieur Remarques 24 Lac Lacordaire 46o27'38" 75o10'57" 2002-06-28 55 54

25 Lac Larouche 46o12'16" 74o53'47" 2006-06-28 12 11 26 Lac Louisa 45o47'11" 74o25'47" 2002-06-27 7 6 27 Lac Manitou 45o46'16" 74o17'44" 2002-06-27 24 24 28 Lac Michaud 46o17'09" 75o15'22" 2002-06-28 7 6 29 Lac Mitchell 46o19'54" 75o24'29" 2002-06-28 5 5 30 Lac Morissette 46o20'27" 74o53'54" 2002-06-28 18 17 31 Lac Olivier 46o06'40" 74o42'47" 2002-06-28 18 17 32 Lac Perrier 46o28'53" 75o37'05" 2006-06-29 10 5 33 Lac Renaud 45o54'10" 74o02'44" 2002-06-27 6 5

34 Lac Rossi (Parc R15) 46o27'27" 74o32'15" 2002-06-28 6 6 Inventoriée par la Sépaq 35 Lac Saint-Victor 45o50'48" 74o23'34" 2002-06-27 8 6

36 Lac Saul 46o08'42" 75o45'56" 2002-06-18 30 2 Inventoriée par la R07 37 Lac Spring 45o48'43" 74o44'46" 2002-06-27 11 3

38 Lac Strong 45o48'46" 74o10'33" 2002-06-27 7 6 39 Lac Strong Est 45o48'54" 74o09'59" 2002-06-27 2 2

40 Nord-ouest du lac en Cœur (Hiver 2006) 45o53'34" 74o31'18" 2006-03-01 10 41 Nord du lac Sapin 45o59'11" 74o28'54" 2002-06-27 21 21

42 Ouest du lac Carré (Hiver 2006) 46o07'41" 74o29'51" 2006-03-01 3 43 Ouest du lac des Seize Îles (Hiver 2006) 45o54'36" 74o30'01" 2006-03-01 5 44 Ouest du lac des Seize Îles (Hiver 2006) 45o53'45" 74o29'29" 2006-03-01 14 45 Ouest du lac Saint-Denis 45o56'31" 74o19'48" 2002-06-27 15 15

46 Ouest du réservoir Kiamika (Hiver 2006) 46o38'53" 75o09'15" 2006-02-28 7 47 Petit lac du Cerf 46o15'56" 75o32'36" 2005-06-22 2 2

48 Rawcliffe 45o41'50" 74o33'32" 2002-06-27 19 17

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