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Le comportement alimentaire

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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1

Le comportement alimentaire

Aude Ferran

(2)

Grandes variabilités interspécifiques

(3)

Plan

Comportement alimentaire des espèces domestiques

Mastication

Régulation de la faim et de la satiété

Régulation de la soif

3

(4)

4

Chien

Chasse en meute = compétition et hiérarchie dans l’accès à la proie

Le repas est vite ingéré

Grand repas à intervalles larges et irréguliers

Distension importante de l’estomac

Pas de satiété gastrique en cours du repas

Le chien régularise mal son poids

face à une alimentation ad libitum (à volonté) ce qui explique les risques d’obésité

Le chien est généralement néophile

(5)

5

Chat

Chasseur solitaire

Petite proie

Pas de compétition pour l’ingestion de la proie

= Régularise mieux son poids corporel face à une alimentation ad libitum

Grignoteur

(6)

Chiens/Chats

 Chat et chien lapent l’eau avec la langue

http://www.youtube.com/watch?v=MTUUYClSWFI http://vimeo.com/24136569

http://vimeo.com/19947631

(7)

7

Ruminants

Prise alimentaire longue

8-10 h par jour

Rythme circadien

Prise de nourriture essentiellement au lever & coucher du soleil

Rumination surtout la nuit (environ 8h/j)

Ils pompent l’eau

(8)

Vache

Mufle = lèvres peu mobiles

Fauchage de l’herbe avec la langue

Risque d’ingestion de corps

étrangers

(9)

Mouton

Préhension avec les

lèvres qui sont mobiles et fendues

Collecte d’herbe plus

sélective que chez les bovins

Pas de corps étrangers ingérés

Tonte de l’herbe plus rase

que chez les bovins

(10)

10

Chèvre

Animal effeuilleur plutôt que brouteur

Peut se tenir debout sur ses postérieurs

Lèvres fines : sélection des parties les plus nutritives des plantes

Exposition aux xénobiotiques

toxiques

(glucosides, saponines, nitrates, stérols, …) :

métabolisme hépatique différent du mouton

Conséquence : La chèvre métabolise (élimine) vite de nombreux médicaments

(11)

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Cheval

Prise alimentaire très longue

12-18 h par jour si fourrage ad libitum ou pâturage

Dans les conditions naturelles, le cheval ne reste jamais plus de 4h sans manger.

Une alimentation à base de concentrés sans fourrage peut entraîner des comportements pathologiques

Sommeil le plus souvent debout entre 2-6 h /jour

(couché env 2h/j)

(12)

Cheval

Les lèvres mobiles attirent l’herbe

Les incisives sectionnent l’herbe

(pas de corps étrangers)

=Tonte plus rase que chez les bovins car présence d’incisives supérieures

Les vibrisses sont impliquées

dans la prise de nourriture car

le cheval ne voit pas le bout de

son nez

(13)

Cheval

Prise de nourriture au sol

Effets délétères de la prise de nourriture en hauteur

escalier mucociliaire moins efficace pour éliminer les particules

inhalées

Risque de corps étranger oculaire

(14)

Cheval

 Abreuvement

Cheval pompe l’eau (lèvres affleurent l’eau)

20-30 L par jour

Majorité des buvées : 10 min avant à 30 min après les repas

http://www.youtube.com/watch?v=AzHFYAmVFSg

(15)

Porc

Conditions naturelles

Groin fouisseur

Utilise sa langue pour saisir la nourriture

Porc aspire l’eau

= Aérophagie

http://www.youtube.com/w atch?v=ctBa_luGZX8

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Mastication

 Carnivores

 Bougent la tête pour saisir la nourriture

 Mouvements de mâchoires

principalement verticaux =

section des aliments

(17)

Mastication

Herbivores

Besoin d’une mastication soigneuse

Mouvements masticatoires principalement horizontaux

Ruminants : deux types de mastication

Prise de nourriture : mastication grossière

Rumination ( mastication mérycique) : mastication soigneuse

Cheval

Mastication soigneuse pendant la prise de nourriture

(18)

18

Faim et satiété

(19)

19

Introduction

Episodes de prise alimentaire

Phase pré-ingestive : sensation de faim

Phase prandiale : période de prise alimentaire et rassasiement progressif

Phase post-prandiale : satiété

Prise alimentaire régie par

Sensation de faim prise alimentaire

Sensation de satiété arrêt de la prise alimentaire

Prise alimentaire influencée par

Besoins métaboliques

Environnement (température,…)

État physiologique (stock de graisse, gestation,…)

(20)

20

Rôle central de

l’hypothalamus (noyau arqué)

2 types de régulation

Circuit facilitateur de l’appétit : orexigène

Neuropeptide Y (NPY) + AgRP (Agouti-Related Protein)

Augmentation de prise alimentaire

Diminution des dépenses énergétiques

Circuit inhibiteur de l’appétit : anorexigène

α-Melanocyte Stimulating Hormon (α-MSH) provient du clivage de la POMC (voir biochimie)

Diminution de prise alimentaire

Augmentation des dépenses énergétiques

(21)

21

Satiété

 Signaux sensoriels

Adaptation anticipatoire : ex : nausées antérieures associées à l’aliment

Alliesthésie : diminution du caractère agréable avec l’augmentation de la quantité ingérée

 Signaux digestifs

Distension gastrique

Contenu digestif

 Signaux endocrines

Leptine (renseigne sur la quantité de tissu adipeux)

Insuline (renseigne sur la glycémie)

(22)

22

Satiété

 Signaux digestifs

Remplissage estomac

Arrêt de la prise alimentaire quand la pression intrastomacale augmente

Détection du contenu digestif par des osmorécepteurs

Libération de cholecystokinine (CCK) en réponse aux protéines et lipides contenus dans l’intestin

= sensation de satiété même si le remplissage de l’estomac n’est pas très important

(23)

23

Satiété

 Signaux endocriniens

Leptine et Insuline sont anorexigènes

Inhibition des circuits orexigènes et stimulation des circuits anorexigènes au niveau de l’hypothalamus

Insuline

(ex : polyphagie du diabétique de type I)

Leptine sécrétée par cellules adipeuses

Plus le tissu adipeux est abondant, plus les concentrations de leptine sont élevées

Souris ob/ob

= souris qui ne peut pas produire de leptine

(24)

24

Sensation de faim

Ghréline = orexigène

Concentrations augmentent à jeun et diminuent après un repas

Sécrétée au niveau de l’estomac

Initierait la prise alimentaire

Stimule dans l’hypothalamus la libération de NPY

Stimule la libération de GH

Inhibe la libération de leptine

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25

Influence de l’aliment sur l’appétit

Palatabilité : intensité du plaisir à manger

Goût : critère le plus important

Odeur : permet surtout localisation mais a peu d’influence sur l’appétit

Texture : chaque individu a ses propres préférences

Les carnivores apprécient généralement les aliments huileux et en morceaux,

Les ruminants apprécient généralement les fibres longues peu broyées

Température : la plupart des animaux préfèrent les repas

tièdes surtout lorsqu’il fait froid

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26

Influence de l’aliment sur l’appétit

 Palatabilité : intensité du plaisir à manger

Si palatabilité élevée, moins de sensibilité du système aux feed back anorexigènes

Ex : animal avec poids normal nourri avec un aliment fade qui devient obèse quand il est nourri avec un aliment appétant

Arrêt de prise alimentaire même avec un aliment appétant

mais arrêt plus tardif ce qui entraîne une prise de poids

(27)

27

Influence des facteurs

environnementaux sur l’appétit

Température extérieure

Si la température diminue, la prise alimentaire augmente

Si la température augmente, la prise alimentaire diminue

= réponse anticipée avant la perte d’énergie par

production de chaleur ou avant hyperthermie due à la digestion

Cette modulation est possible grâce aux thermorécepteurs

situés sur la peau et au niveau du SNC

(28)

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Effets des stéroïdes

Oestrogènes et testostérone

Diminuent l’appétit

Augmentent l’activité et le métabolisme

= tendance à la prise de poids après la

stérilisation

(29)

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Anorexie

Symptôme très courant

en clinique qui ne permet jamais d’établir à lui seul un diagnostic

Exemples de causes

Maladies infectieuses (production de cytokines)

Douleur

Distension intestinale (Ex: cheval en colique)

Problème dentaire (Ex: animal âgé)

(30)

Soif

Soif : sensation du besoin de boire. Caractérise un manque d'eau dans l'organisme.

Besoin impérieux

Déshydratation conduit à la mort par dysfonctionnement

des cellules du SNC

(31)

Soif

Soif et l’abreuvement doivent permettre de compenser des pertes :

Journalières physiologiques : urines, feces, perspiration cutanée,…

Pertes exceptionnelle lors de fortes chaleurs ou d’efforts : polypnée, sudation

Pathologiques : vomissement, diarrhée, hémorragie, polyurie

Pas de réserves en eau !

(32)

Soif

Soif permet le maintien de la volémie et/ou de l’osmolarité extracellulaire .

Soif et abreuvement compensent

des pertes d’eau et/ou

une augmentation de l’osmolarité du liquide extracellulaire

Le rein a aussi ce rôle! La soif a un rôle

complémentaire à l’ADH.

(33)

Soif Osmotique

Augmentation de la pression osmotique (P

osm

) dans le compartiment extracellulaire

stimulation d’osmorécepteurs

Organes circumventriculaires CVO (dans SNC mais sans BHM)

Organe subvasculaire de la lame terminale (OVLT)

Organe subfornical (SFO)

sécrétion ADH (voir cours HL)

Sensation de soif

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Soif

volumétrique/hypovolémique

Hypovolémie : diminution du volume sanguin

Principalement causée par hémorragies

Ce sont des pertes isotoniques

Pas de déshydratation intracellulaire associée

(35)

Soif

volumétrique/hypovolémique

Hypovolémie induit une diminution de la pression artérielle

Différents mécanismes de réponse à l’hypotension (voir cours HL) dont

sécrétion ADH

Sensation de soif

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Satiété en eau

 Atrial Natriuretic Factor (ANF) a une

activité opposée à la rétention d’eau et à

la soif

(37)

Soif

 Exemples de pathologies

 Polydipsie (souvent la conséquence d’une polyurie)

 Potomanie

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