B RET
Géométrie analitique. Discussion des équations du second degré entre deux variables
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 2 (1811-1812), p. 218-224
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GÉOMÉTRIE ANALITIQUE.
Discussion des équations du second degré
entredeux
variables ;
Par M. BRET , professeur de mathématiques transcendantes
au
lycée de Grenoble.
§. I.
Construction des courbes
qui
ont un centre.L’ÉQUATION générale
des courbes du second ordrequi
ont un centre,peut toujours,
comme l’onsait,
être facilement ramenée à la formex et r
désignant des coordonnées rectangulaires.
Nous allons
chercher
àconstruire,
leplus simplement possible,
les différentes courbes que cette
équation peut représenter.
L’équation
construite sur les axes
obliques
desx’, y’,
déterminés deposition
par rapport
auxpremiers,
etayant
la mêmeorigine ,
donnera lesmêmes
courbes, si, en
substituant pourx’, y’,
dansl’équation (2),
les fonctions
équivalentes
de x. y, on obtient uneéquation
identi-quement la même
que l’équation (I).
Or,
les.formules
connuesqui donnent
les valeurs descoordonnées
obliques x’, y’
en coordonnéesrectangulaires
scntDES COURBES
DUSECOND ORDRE.
2I9-dans
lesquelles 03B1’
et 4désignent respectivement
lesangles
que font les axes d’e xl ety’
avec l’axedes x ,
du côté des xpositifs
et oùon a
fait,
pourabréger
03B1’-03B1=03B8.Effectuant donc le calcul que nous venons
d’indiquer,
etexprimant
que
l’équation
résultante estidentique
avecl’équation (I),
il viendraDe ces
équations
on déduitfacilement;
savoir : la valeur de la sommeg+h,
enajoutant
les deuxpremières,
et la valeur duproduit gh,
en retranchant de leur
produit
lequarré
de la troisième. Ces valeurssont
et par
conséquent l’équation
du seconddegré qui
a pourracines 1;
et
h,
serases racines sont
imaginaires lorsqu’on
ace
qui emporte
la conditionet donne
dans ce cas seulement
l’équation (2)
cesse dereprésenter
les courbescomprises
dansInéquation (I). Ainsi, la plus petite valeur que puisse
atteindre Sin.6 est donnée par
l’équation
alors les racines de
l’équation (5)
sontégales, c’est-à-dire, quc’n
aalors
g=h;
cequi
démontre quel’angle
obtus formé par les dia- mètresconjugués égaux
est leplus grand
de tous ceux quepuissent
former deux diamètres
conjugues.
En
éliminant g
et h entre leséquations (3)
on obtientou
cette
équation
sert à fixer laposition
des nouveaux axes.On conclut de tout ce
qui précède qu’il
y a une infinité desystèmes
de coordonnées pour
lesquels l’équation
des courbes du second ordrequi
ont un centre , conserve la formeCherchons maintenant
si, parmi
cessystèmes,
il enpeut
exister derectangulaires. Supposons l’angle 0
droit et prenons l’axe desx’,
dansl’angle
des x et _ypositifs ;
il viendrad’après quoi
leséquations (3)
se transformeront en celles-ciprenant
ladifférence
des deuxpremières,
il viendraor,
(*) Non seulement il y a une innnité de systèmes de coordonnées pour
lesquels l’équation
conserve cette forme, mais il n’est aucune droite menée par le centre de la courbe,qui
nepuisse
êtreprise
pour Fun des axes d’un de cessystèmes;
etc’est là un
point
surlequel
il conviendraitd*appuyer
un peuplus
dans les élémens.( Note des éditeurs. )
donc
DU
SECOND ORDRE.
22Idonc
cette dernière formule fait
connaître
la direction des axesprincipaux.
Mais il est nécessaire de
distinguer ,
parquelques caractères,
la valeurde g
de celle de h. Pour cela nous observerons que 03B1étant,
par
hypothèse,
moindre que lequadrans, 203B1
estplus petit
que deuxangles droits;
d’où il suit que Sin.203B1 estpositif :
la différenceh-g
aura donc le
signe qui affectera b; c’est-à-dire,
que, si b estpositif,
on
prendra pour h
laplus grande racine,
et que, si b estnégatif,
on
choisira,
aucontraire, pour h
laplus petite
de ces racines.Ainsi,
par ce
qui précède,
les courbes du second ordrequi
ont un centre,se trouvent
entièrement
connues degrandeur
et de situation parrapport
aux axesprimitifs.
Les racines de
l’équation
sont essentiellement réelles.
I.° Si ces racines sont de même
signe,
la courbe est uneellipse.
2.° Si elles sont de
signes contraires,
la courbe est unehyper-
bole.
3.°
Si ,
enparticulier,
elles sontnumériquement égales,
la courbesera un cercle ou une
hyperbole équilatérale.
On déduit
très-simplement
deséquations (4
et6)
les relationsqui
ont lieu entre
les grandeurs
des axesprincipaux
et lesgrandeurs
et directions des diamètres
conjugués. Considérons,
eneffet , l’équation
dans deux
systèmes
différens decoordonnées;
ncus aurons deuxéqua-
tions
correspondantes
des mômes courbesauxquelles
nous donneronsles formes suivantes :
La
première,
danslaquelle x, y désignent
des coordonnées rec-Tom. II.
3Itangulaires , répond
àl’équation (i) ;
et laseconde,
danslaquelle x’, y’ expriment
des coordonnéesobliques, répond
àl’équation (2)-
Comparant
ceséquations
entreelles,
on obtientd’après quoi
leséquations (4 et 6)
deviennentd’où on
déduit, sur-le-champ,
lesrelations
connuesNous terminerons par
l’application
de cesméthodes à
la construc- tion d’uneellipse
donnée parl’équation
.en
portant l’origine
au centre, dont lescoordonnées
sont F une et l’autreégales
àl’unité ,
cetteéquation
deviendraReprenant
alors les formuleson trouve
DES COURBES DU SECOND ORDRE. 223
or, comme Sin.203B1 doit être
positif,
il s’ensuitque h=6, g=4;
en sorte
que l’ellipse
a pouréquation
§.
2.Construction de la
parabole.
L’équation générale
de laparabole
esten écrivant que b2 = ac
Si on la résout
successivement
parrapport à
x etpar rapport à
y, on trouvera
Soient
ensuiteposées
leséquations
Soient
désignés par A
et B lespoints
où la droite(3)
coupe les diamètres(i)
et(2),
et par C et D ceux où la droite(4)
rencontreces mêmes diamètres. On voit que ces droites
(3)
et(4)
sont tan-gentes
à laparabole
auxpoints A
et D. Si maintenant despoints A
et D on abaisse sur les droites
(2)
et(i)
desperpendiculaires qui
aboutissent
respectivement
auxpoints
JE et F de ceslignes ,
etqu’en-
suite on
joigne
lepoint A
au milieu deBE
et lepoint
D au mi-lieu de
CF, par
deuxdroites,
cesdroites
secouperont
au sommetS de la
parabole.
Cette construction est
fondée
sur cettepropriété
de laparabole
rapportée
soit à son axe soit à sesdiamètres ,
savoir :que
la sous-tangente
est double de l’abscisse dupoint
de contact.224 Q U E S T I O N S P R O P O S É E S.
On
peut employer
une construction semblable pour déterminer d’autrespoints
que le sommet.Si,
eneffet,
au lieud’abaisser
despoints A
et D desperpendiculaires
sur les diamètres(2) et (i),
oitmène,
par cespoints ,
desparallèles AE, DF,
sous unangle quelconque ;
en continuant laconstruction,
commeci - dessus ,
onobtiendra le
point
de laparabole
où satangente
estparallèle
auxdroites AE ou DF.
Ayant
le sommet, il est facile de trouver lefoyer ;
ilsuffit,
eneffet,
pour cela de mener le rayon vecteur dupoint A, c’est-à-dire,
de mener par le
point A
une droite faisant avec ladroite (i)
unangle égal
à celui que fait celle-ci avec la droite(3),
cette droitepar sa rencontre avec l’axe de la courbe
qui
est maintenant connu y déterminera lepoint
cherché. Onpourrait
aussi déterminer lefoyer
par l’Intersection des rayons vecteurs des
points A
etD;
maisquel- quefois
ces rayons vecteurspourraient
se confondre.Ayant
ainsi le sommet et lefoyer
de lacourbe,
il est facile dela tracer, soit par
points,
soit par un mouvement continu.QUESTIONS PROPOSÉES.
Problème de Probabilité.
DEUX joueurs ,
dont chacun a un nombre dejetons
connu, etdont les adresses
respectives
sont m et n, conviennent de nequitter
le
jeu
quelorsque
l’un d’eux auragagné
tous lesjetons
de l’autre.A
chaque partie
leperdant
donne unjeton
augagnant ;
on demandequelle
estl’espérance
dechaque joueur ? (*)
Problème de Géométrie.
A un
polygone
donné circonscrire unpolygone
de même nom,dont les
angles
soientrespectivement égaux
à de-sangles donnés,
et dont l’aire- ou le contour soit donné ?
(*) On
pourrait
aussi demanderquelle
est laprobabilité
que lejeu
finiraaprès
un nombre de