R ENÉ D UJOLS
Le résultat de Karp-Myhill dans (1) est, en un sens, le meilleur possible
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 60, série Mathéma- tiques, n
o13 (1976), p. 77-80
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LE RESULTAT DE KARP-MYHILL DANS
(1)
EST, EN UN SENS, LE MEILLEUR POSSIBLERené DUJOLS
Université de CLERMONT-FD, France
§
1. PRELIMINAIRES. Pour les définitions et notations récursives(non
donnéesici)
nous nousréférons
à l’ouvrage
de H.Rogers jr.
cité en(2). ~ i désignera
lai-réductibilité,
* 1 l’équivalence récursive, ’‘ l’isomorphisme (récursif), Sa
le domaine de a ,pa l’image
de a .On
rappelle :
A ’‘ A’ via f af (A)
= A’N est l’ensemble des entiers
naturels,
on pose A = N - A et a N + i= ( ax
+ i / x eN) .
Un
isomorphisme
est unepermutation
récursive deN,
unisomorphisme partiel
est unefonction
(partielle)
récursive.§
2. INTRODUCTION. Le théorème del’appendice
de(1) ,
dû àKarp
etMyhill peut
être réécritsous la forme un peu
plus générale
suivante :THEOREME 1.
(Karp-Myhill) -
Pour toutcouple (a 1, a 2) d’isomorphismes partiels
telsqu’il
existe des recouvrements en
parties disjointes A2)
de6al U a 2 et (BI, B2) de
vérifiant
Vj e ( 1,2 ) A- ~ ~ B- J
viaai
onpeut
trouver uniformément unisomorphisme partiel 0
tel que pour tous recouvrements enparties disjointes (Ai, A2)
etdans la situation ci-dessus on a :
V j e ~ 1,2 ~ B j
via 0 .Nous montrons ici
1)
Le théorème n’estplus
valide si onsupprime l’hypothèse
de recouvrement pour l’un descouples ;
2)
Le théorème n’estplus
valide si l’on considère destriplets
et par suites desn-uples
avec n ~ 3.
-
Pour établir ces deux
points
nous construisons deuxcontre-exemples
sous desconditions aussi fortes que
possible,
i.e. nous construisons deuxcontre-exemptes
avec desisomorphismes. "
’
§
3. PROPOSITION 2. Il existe desisomorphismes f 1 f2
et des ensemblesAi, A2, Bi , B~
vérif iant : -.
3)
Pour aucunisomorphisme
h on a : -.Vif {1,2} Bi
via h.DEMONSTRATION : Soit
f 1 ~ f2
desisomorphismes
vérif iantf 1 (2N) -
4N +1, f 1 (4N
+1) =
4N +3, f 2 (2N) :::
4N etf 2 (4N + 3)
= 4N + 2.Soit
hi, h2,
... une énumération de tous lesisomorphismes
h vérifiant :h(2N)
fi(4N)
estinfini.
On construit par récurrence une suite infinie a 0’ ai , ...
Supposons
que h est unisomorphisme
telque Y
i E( 1,2 ) h(AI-) = Bi.
On a
f2(A2. n N) C h(2N) n (4N),
donc il existe k e N tel quehk
= h.Par suite
h(ak)
=hk(ak)
eth(ak)
E 4N cequi
contredith(AI)
_~BI.
Cequi
achèvela démonstration de la
proposition.
COROLLAIRE 2. Il
existe X 0 couples d’isomorphismes (f 1 f2)
tels que pourchaque couple f , f2)
ilexiste 2 No couples
d’ensembles(Al, A2 )
et(B , B
satisfaisant aux conditionsi), ii)
etiii)
de laproposition
1.§
4. PROPOSITION 3. Il existe despartitions A25 A3), B2, B3)
de N tel quee 1 1,2,31 Ai ’~ Bi
ii)
Pour aucunisomorphisme
h on a : Vie( 1,2,3) Bi via
h.DEMONSTRATION. Soit
f 2, f 3
lesisomorphismes
définis parOn dira :
f 1-1
h un peupartout
si( x/f(x) / h(x)
estinfini J .
Soit
ko, kf, ...
une énumération de tous lesisomorphismes
k vérifiantk ~ f 1
un peupartout.
Soit
10, li, ...
une énumération de tous lesisomorphismes
1 vérifiant14 f 3
un peupartout.
Par récurrence, nous construisons trois chaînes croissantes d’ensembles finis .
xo
cXl ... ,
5y 0 c Y 1... , Zo c: Z 1
... telles que pour tout nPour tout n e
N, Un
est unsegment
initial de N.(AI, A2, A3)
est unepartition
de N.Par récurrence sur n on vérifie :
,
i)
Les ensemblesf I(Xn), f2(Yn), f3(Zn)
sontdisjoints
deux à deux.ii) Un
=f 1(Xn) U f 2(Yn) U f 3(Zn ).
1
’
Par suite
B29 B3)
est unepartition
de N.Supposons
que h est unisomorphisme
vérifiantV i e
{1,2,3} h(Ai)
=Bi.
1)
Sih 4 fi
un peupartout,
h =ks
pour un entier s. Al’étape
2s +1,
la récurrence introduit un élément a vérifiant :a e
AI
etBl.
Cequi
contredith(AI)
=BI.
2)
Sinonh -1 f 3
un peupartout,
carfi 1 f 3
un peupartout.
Alors h =ls
pour un s e N.A
l’étape
2s +2,
la récurrence introduit un élément c vérifiant :c e
A3
etls(c) 0 B3 .
Cequi
contredith(A3)
=B3.
Ce
qui
achève la démonstration de laproposition.
La
proposition précédente
segénéralise
clairement au cas desn-uples
avec n~ 3.COROLLAIRE 4. Il existe
No n-uples d’isomorphismes (f 1,
...,f)
tel que pourchaque n.,uplç f , ..., f )
il existe2 ~ ° partitions (AI, ---9 A
etB , ..., B
de N vérifianti) Vi E ~ l, ..., n ~ Ai ~ Bi
ii)
Pour aucunisomorphisme
h on a : Vie£ 1, ..., n ~ Ai - Bi
via h.BIBLIOGRAPHIE
(1) J.C.E.
DEKKER etJ. MYHILL,
RecursiveEquivalence Types, University
ofCalifornia publications
inmathematics,
n.s.,3, 1960,
p. 67-213.(2)
H. ROGERSJr., Theory
of Recursive functions and EffectiveComputability,
Mc Graw-Hill Book