Série Probabilités et applications
I DRIS A SSANI
Quelques résultats sur les opérateurs positifs à moyennes bornées dans L
PAnnales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 85, série Probabilités et applications, n
o3 (1985), p. 65-72
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QUELQUES RESULTATS SUR LES OPERATEURS POSITIFS A MOYENNES BORNEES DANS
$$Lp
Idris ASSANI
Résume :
L’étude
du théorèmeergodique dominé
par unopérateur
à moyennesbornées
dans
Lp (p
>1)
est ramenée àl’étude
du théorèmeergodique dominé
pour descontractions
deLI (resp. Loe)
dont lespuissances
tendent vers zéro dans L .p On remarque que pour toute
contraction positive
deL
1(X, Z, il)
àmoyennes bornées dans
Lp (X, Z, y) (y finie)
le théorème de convergence presquesûre s’obtient
dansLI.
On montre que
si
T est unetransformation
nonsingulière
à moyennes bornées dansLp (y finie)
Tvérifie
le théorèmeergodique ponctuel.
Summary :
The
study
of the dominatedergodic
theorem for aLp
mean boundedpositive
operator (p
>1) is
reduced to thestudy
ofLI
1contraction (resp. L oo
contrac-tion) with
powersconverging
to zeroin
L .p
For every
positive L P
meanbounded, LI contraction
the almost sureconvergence theorem
is obtained in LI.
We show that
if
Tis
a nonsingular Lp (Ç2,n, p)
mean bounded transforma- tion(p finite),
then Tsatisfies
theindividual ergodic
theorem.Dans toute cette note nous
considérons
desopérateurs
T sur desespaces L
p (X,~ ,11) construit
sur un espace mesuré y, étantcr
finie.
Unopérateur
T de Lp (11)
dans Lp (11)
sera ditpositif
siVfeL f à0 --> Tf à 0.
P
Définition
I.1 : Unopérateur
T de L est àpuissances
bornées siUn
opérateur
T de Lp
est à moyenne bornées si
A tout
opérateur
Tpositif
à moyennes bornées dans L pon
peut
asso-cier
UD
unopérateur
de Brunel Apositif
dans LP
avec A =
f(T)
i)
A est àpuissances
bornées.ii)
Il existe une constante C telle que ~d nEN,
n ~1,
Définition I.2 : Soit
1 et T unopérateur positif
de L(11)
dans
L P (11)
à moyennesbornées,
nous dirons que Tvérifie
le théorè-me
ergodique dominé (T.E.D.) s’il
existey>0
telle que pour touty
= y(M,p)
yn’est
fonction que de la borne M des!lM n (T) Ilpet
de p.II)
Sur lethéorème_ergodique dominé
pour lesopérateurs positifs
à mo-yennes bornées dans L
p
p >
1.: Soit
(X,Eif ,y)
un espacemesuré, u
crf inie
et T unopé-
rateur
positif
de L(y)
tel que sup S M +00. Alors V np
i E IN
p~ Tn opérateur positif
de L(p)
dans L(p)
tel que :Démonstration :
Il suffit deprendre
Nous nous proposons de démontrer le théorème
suivant :
Théorème II. 2 :
Soit
1 p + 00 .Les
conditions suivantes
sontéquivalentes :
i)
Toutopérateur positif
à moyennes bornées dansL P vérifie
T.E.D.ii)
Toutopérateur positif
àpuissances
bornées dans Lp
vérifie
T.E.D.iii)
Toutopérateur positif
àpuissances
tendant vers zéro dansL P (p)
et
contraction
deL~ (~t) vérifie
T.E..D. "iv)
Toutopérateur positif
àpuissances
tendant vers zéro dans L00
et
contraction
de L(p) vérifie
T.E.D.Démonstration :
i)
=>ii)
résulte dans un sens del’opérateur
de Brunelet de
l’autre
parcequ’un opérateur
àpuissances
bornées estaussi
à mo-yennes bornées.
ii)
=>iii)
etii)
=__>iv) puisque l’ensemble
desopé-
rateurs à
puissances
bornéescontient celui
desopérateurs qui
sontaussi
des
contractions
de L 1(resp.
iii)
===>ii)
soit(x,~,~)
un espace mesuréfinie
et
T;
L tel quesup IIT111p:9 M +00. D’après
le lemme 11. 1
p p i p
Puisque 1’opérateur
est bien
défini
etpositif.
De cefait
prenons 1 alorsChangeons
de mesure enprenant
il et prenonsl’opérateur
Pn
défini par Alors on aD’autre part T n
vérifie T.E.D. si et seulementsi Pn vérifie
T.E.D.Puisque P*(l) ~ 1,
P est donc unopérateur
àpuissances
tendant versn n
zéro et
contraction
deD’après l’hypothèse iii) É -y(M,p) telle
que :et donc
Par
conséquent
ce
qui
prouveii).
iv)
=>ii)
ladémonstration
de cetteimplication peut’
se faire de la
même manière
queiii)
~>ii).
Au lieu deprendre
un sousinvariant strictement positif
pourT*
on leprend
pour T cequi
per-n n
, oo
met de se ramener à une contraction de L .
Remarques :
1)
Le cas M = 1 étant connu[ 3’,
nous avonssupposé
M > 1.Les
opérateurs T n
tendant en norme vers zéro vérifient T.E.D.puisqu’il
existe i(n)
tel que " 1.n p
2)
Si T est unopérateur positif contraction
de(~ finie)
et àmoyennes
bornées
dansLP(p) (pour
unp >1)
la convergence presquesûre
est obtenue comme
conséquence directe d’un résultat
deC 4 J.
C’est
cequi exprime
laproposition
II.3.Soient
(Q , CL,p)
un espace mesuréfini,
T unopéra-
teur
positif contraction
deLl(1J)
dansLl(1J)
à moyennes bornées dans 1p
+ 00.. Alorsconverge presque
sûrement
vers unefonction
deIII)
Unthéorème ergodique ponctuel.
Soient (S~, (~,,u)
un espacemesuré fini et #
uneapplication
dans Q telle
que # ~ (~‘c. ) ~ G~
0~> p(~-1(A»
= 0 pourtout A
appartenant
àCL. L’opérateur
Tdéfini
par Tf =fO#
seraappelé
unetransformation
nonsingulière.
Théorème 111. 1
:Soient
un espacemesuré
finiet #
uneappli-
cation
dans Qayant
lespropriétés suivantes :
Si de
plus
Alors V
M n (T)(f)
converge presquepartout .
Démonstration :Considérons
les mesureset
d’après
le théorèmeergodique
en moyenne dans
Posons E = supp
vo*
=vo ~0}. Remarquons
que >0puisque
D’après E 61
on aconverge presque
sûrement
sur E.Montrons que la convergence presque
sûre
a lieu sur tout Qgrâce
a unepropriété
liéeà à propriété déjà remarquée dans [7J (théorème
12p. 683);
(**)
p P.s.si
tel que e E .Si ce
n’était
le cas il existerait Be0.,
de mesurepositive
tel Alors on aurait V
démontre
lapropriété
annoncée.Appelons
21
=B E ;
V m ~~ 0m (w) e Q B E}. D’après (**) Z
estnégligeable.
Soit
fconsidérons N f
lenégligeable
en dehorsduquel M n(T)(f)
converge sur E.
L’ensemble m(w)
e lfI tel que(w)
est
négligeable étant inclus
dans m u =Z f
2’Alors
si ùo 6 (QB E) B Z1)il existe m
=m(w) E
IN tel que(B)
est lalimite
de M(T) f (~
n
La convergence presque
sûre
est donc obtenue.Remarques :
I)
Onpeut obtenir l’existence
de la mesure mvérifiant
m(A) = r~( r 1(A))
sansutiliser
le théorème en moyenne dansLq.
Pourcela on
peut
remarquer que lacondition T(1) -
1vérifiée
parl’opé-
rateur T assure par
densité
deL oo
dansLp
lavalidité
du théorèmep
Tnf
..en moyenne dans
Lp. (llTnfll I
--->0).
Parsuite lim p (A) = m (A)
n
p
n n1/q 1/q
existe. Puisque u n (A) (u(Q)) q
x Mu(A) p
le théorème de Radon-Nikodym
assurel’existence
devo*
dans2)
C.H. KAN a obtenu récemment dans[8J
un résultatanalogue
authéorème II.2.
[1]
A. BRUNEL et R. EMILION : Sur lesopérateurs positifs
à moyennes bornées.C.R.A.S. à
paraître.
[2]
R.V. CHACON et S.A. Mc GRATH :Estimates
ofpositive contractions.
Pacific
J. Math. 30(1969) p.609-620.
[3]
M.A. AKCOGLU : Apointwise ergodic
theorem inLp
spaces.Canad. J. Math. 27
(1975), p.1975-1982.
[4]
Y. ITO :Uniform integrability
and thepointwise ergodic
theorem.Proc. Amer. Math. Soc. 16
(1965) p.222-227.
[5]
R. EMILION : Mean boundedoperators andmean ergodic
theorems.A
paraître.
[6] R.
SATO :Ergodic
theorems forsemi-groups in Lp
1p ~.
Tôhoku
Math. Journal 26(1974) p.73-76.
[7]
N. DUNFORD et J.T. SCHWARTZ :Linear operators part
I.Interscience,
New-York 1958.[8] C.H. KAN : Ergodic properties of Lamperti operators
II.Canad. J. Math. 35
n°4 (1983) p.577-589.
Université
PARIS VILaboratoire
deProbabilités 4,
PlaceJussieu
Tour
56, couloir 56/46,
3èmeétage
75230 PARIS Cédex 05