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(1)

Bulletin des médecins suisses

Bollettino dei medici svizzeri Schweizerische Ärztezeitung

Editorial 1013

La gouvernance de nos établissements est-elle adaptée au nouveau financement hospitalier?

FMH 1015

Swiss Quality Award 2013 – les lauréats (1

ère

partie)

Prévention 1020

L’élimination de la rougeole en Suisse

Tribune 1042

Integrierte Gesundheitsversorgung:

eine unwahrscheinliche Leistung

Rencontre avec la gynécologue Michal Yaron 1050

«Il y va de la liberté de la femme»

«Et encore…» par Erhard Taverna 1054

Le pays du tout-jetable

26

26. 6. 2013

(2)

S O M M A I R E

FMH

Editorial

1013 La gouvernance de nos établissements est-elle adaptée au nouveau financement hospitalier?

Pierre-François Cuénoud

1015 Swiss Quality Award 2013 – DDQ les lauréats (1

ère

partie)

P. Vonbach, S. Aeschbacher; C. Luthy, H. Spech - bach, S. Kupferschmid, V. Piguet, S. Merkli

Le 12 juin 2013, le Swiss Quality Award a été une nou­

velle fois décerné: sur la soixantaine de projets soumis, quatre ont été récompensés. Vous découvrirez deux d’entre eux dans le présent numéro, et les deux autres la semaine prochaine.

SwissDRG

1018 SwissDRG version 3.0 – un pas dans la bonne direction Beatrix Meyer, Petra Ingenpass

La version 3.0 de SwissDRG qui vient d’être publiée pré­

sente des améliorations grâce à un nombre plus impor­

tant de rétributions additionnelles et à une prise en compte adéquate de divers cas très coûteux. Mais les coûts relatifs varient toujours considérablement, ren­

dant de nouvelles adaptations nécessaires.

Prévention

1020 L’élimination de la rougeole en Suisse Christoph Berger, Barbara Weil

«Une Europe sans rougeole d’ici à 2015»: tel est l’objectif visé par les Etats membres de la région européenne de l’OMS. Actuellement, seuls 86 % des enfants de deux ans ont reçu deux doses de vaccin alors que 95 % de la population devrait être vacci­

née pour éliminer la rou­

geole. Découvrez ici com­

ment atteindre cet ob­

jectif.

1022 Nouvelles du corps médical

Organisations du corps médical

1023 Nouvelles solutions contre la perte SSMI d’information lors de la transition entre hôpital et prise en charge ambulatoire

Autres groupements et institutions

1024 «Certificite» ou qui certifie ASSM les certificateurs?

Sibylle Ackermann Birbaum, Hermann Amstad, Urs Metzger

Compte rendu de l’atelier de l’ASSM «La certification dans le contexte médical: chances et risques», lors du­

quel de nombreuses questions ont été abordées, dont voici un aperçu: la remise de certificats permet­elle réel­

lement d’améliorer la qualité? Qui délivre le mandat en vue d’une certification? Comment l’impartialité du pro­

cessus de certification est­elle garantie? Qui finance les certifications?

1026 L’assurance-invalidité lance deux projets OFAS de recherche sur la collaboration avec les médecins traitants et la procédure d’instruction dans l’AI

Stefan Ritler biaggi & partner

1027 Sicherheit gewinnen in

häufigen Führungssituationen

Courrier / Communications 1028 Courrier au BMS

FMH Services

1030 Seminare / Séminaires / Seminari 2013 1032 Berufshaftpflichtversicherung

FMH Insurance Services

1033 Emplois et cabinets médicaux

Tribune

Management

1042 Integrierte Gesundheitsversorgung:

eine unwahrscheinliche Leistung Matthias Mitterlechner,

Johannes Rüegg-Stürm, Harald Tuckermann

Les auteurs de cet article en deux parties tentent de comprendre pourquoi les soins intégrés semblent peu probables, et ce que l’on pourrait faire pour en aug­

menter la probabilité. Vous découvrirez la suite de leurs

(3)

S O M M A I R E

Rédaction

Dr et lic. phil. Bruno Kesseli (Rédacteur en chef) Dr Werner Bauer Prof. Dr Samia Hurst Dr Jean Martin lic. oec. Anna Sax, MHA Dr Jürg Schlup (FMH) Prof. Dr Hans Stalder Dr Erhard Taverna

lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH) Rédaction Ethique

Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.

Prof. Dr Lazare Benaroyo Dr Rouven Porz Rédaction Histoire médicale Prof. Dr et lic. phil. Iris Ritzmann Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.

Rédaction Economie lic. oec. Anna Sax, MHA

Secrétariat de rédaction Elisa Jaun

Adresse de la rédaction

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Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: redaction.bms@emh.ch Internet: www.bullmed.ch Editeur

FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, Case postale 170, 3000 Berne 15

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Annonces Publicité Dr Karin Würz

Cheffe placement des annonces Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: kwuerz0@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/

Immeubles/Divers»

Matteo Domeniconi, personne de contact Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»

FMH Consulting Services Office de placement

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Paraît le mercredi

I M P R E S S U M

Tribune Thème

1045 Europas Bevölkerung verlangt Selbstbestimmung am Lebensende Frank Th. Petermann

Les dispositions légales européennes relatives aux déci­

sions de fin de vie ne reflètent plus la volonté de la popu­

lation, estime la Fédération des avocats suisses du droit médical. Pour y voir plus clair, elle a mandaté une enquête dans douze pays européens, dont voici les résultats.

1049 Spectrum

Horizons

Rencontre avec…

1050 «Il y va de la liberté de la femme»

Daniel Lüthi

La femme qu’a rencontrée Daniel Lüthi doit gérer des situations qui sont loin d’être simples. Michal Yaron tra­

vaille aux Hôpitaux Universitaires de Genève en tant que gynécologue spécialiste des enfants et des adolescents, elle est confrontée à plus de 12 000 consultations d’ur­

gence par an, dont de nombreuses victimes de violence.

Notes de lecture

1053 La magie, parfois triste, de New York Jean Martin

«Une superbe lecture de vacances», selon Jean Martin, qui recommande à ses lecteurs d’emmener un roman de Colum McCann dans leurs bagages. Le reflet d’une époque qui n’est pas si lointaine.

Et encore…

1054 Le pays du tout-jetable Erhard Taverna

Dans notre société, le gaspillage est monnaie courante.

Pourquoi garder alors que l’on peut facilement obtenir quelque chose de neuf et de mieux? Heureusement, il existe un remède pour donner une nouvelle vie à ce que l’on ne souhaite pas garder: le vaste réseau de la Fonda­

tion «Aide et assistance» de l’Ordre de Malte suisse.

Anna

(4)

E d i t o r i a l

F M H

Cela fait 18 mois que le nou­

veau financement hospitalier est en vigueur dans notre pays. Les patients sont tou­

jours traités de manière adé­

quate et restent majoritaire­

ment satisfaits. La possibilité d’aller se faire traiter dans un autre canton n’a pas engendré de mouvement particulier.

Pour les médecins hospita­

liers, la charge administrative reste considérable mais la liberté thérapeutique n’est pas me­

nacée. Cette stabilité est remarquable dans le contexte d’une structure tarifaire évolutive: en effet, nous vivons déjà la 2e version de SwissDRG et la 3e vient d’être présentée. Les dif­

férences d’une année à l’autre sont parfois importantes (cf.

l’article de B. Meyer et P. Ingenpass à la page 1018), témoi­

gnant du dynamisme de notre système.

Ces aspects positifs ne doivent néanmoins pas occulter les difficultés rencontrées dans nos hôpitaux. Hormis le fait que des taux de base différenciés sont encore appliqués pour compenser l’absence de finesse de la structure tarifaire, de grandes incertitudes subsistent, rendant la planification des budgets hospitaliers complexe. Les fortes variations des poids relatifs de coût d’une version à l’autre, de même que la modi­

fication des durées de séjour de certains groupes, sont diffici­

lement prévisibles. Il en résulte des négociations parfois chao­

tiques avec les assureurs, aboutissant régulièrement à un prix de base inférieur à l’année précédente. L’intransigeance de M. Prix faisant fi de l’esprit de la révision de la LAMal n’est pas étrangère à cela. Enfin, les cantons constatent une relative fluctuation de leurs recettes: la générosité de l’Etat n’est donc plus de mise, les prestations d’intérêt général étant les pre­

mières à subir des coupes parfois draconiennes.

Conjuguée à la pénurie de médecins et de personnel soi­

gnant qualifié, la concurrence entre établissements publics et privés s’exacerbe. Les grands hôpitaux n’arrivent plus à ré­

pondre à la demande de leur région, favorisant l’éclosion de cliniques spécialisées dans des domaines particuliers où la

demande est forte. Certains établissements sont encore sous la tutelle d’un contrôle étatique tatillon, contraints d’effec­

tuer leurs procédures d’adjudication selon les règles du mar­

ché public et limités par des contrats de prestations très res­

trictifs. Confrontés à une baisse de leurs revenus aussi bien de la part des assureurs que de l’Etat, ils n’ont pas la liberté de développer rapidement des activités compensatoires. Repré­

sentant souvent un des plus gros employeurs locaux, ils ne peuvent procéder à aucune baisse de salaire ni licenciement.

Il est donc indispensable que nos hôpitaux puissent béné­

ficier d’une gouvernance réactive. Contrôlée par des indi­

cateurs crédibles, la qualité doit être produite, documentée, validée puis communiquée. Des processus modernes doivent pouvoir être implémentés, tels qu’ERAS (Enhanced Recovery

After Surgery) qui permet de simplifier les soins, d’éviter les complications, d’améliorer les résultats, de diminuer la durée de séjour et de faire baisser les coûts de manière significative.

Qualité et économicité ne sont donc pas antagonistes mais plutôt synergiques.

Face à la pression financière et d’image qui s’installe, nos établissements hospitaliers doivent être créatifs. Pour cela, il est nécessaire qu’ils puissent jouir de la liberté requise. Pour être efficace, leur direction doit posséder une forte compo­

sante médicale. Une étude britannique à large échelle, à pa­

raître prochainement, prouve en effet une meilleure satisfac­

tion des patients et une meilleure qualité des résultats dans les établissements dirigés par des médecins. Pour être perfor­

mants, nos hôpitaux ont ainsi besoin d’une gouvernance éclairée dont l’entente entre administrateurs, soignants et médecins est garante de la qualité des prestations, du bien­

être des patients, de l’ambiance générale de travail et finale­

ment de la bonne santé économique du système de santé régional.

Dr Pierre-François Cuénoud, vice-président de la FMH, responsable du domaine Tarifs et économie de la santé pour les médecins hospitaliers

La gouvernance de nos établissements est-elle adaptée au nouveau financement hospitalier?

La concurrence entre établissements publics et privés s’exacerbe.

Il est indispensable que nos hôpitaux

puissent bénéficier d’une gouvernance

réactive.

(5)

Priska Vonbach et Samuel Aeschbacher: les lauréats du Swiss Quality Award 2013 dans la catégorie Sécurité des patients.

D D Q

F M H

kinderdosierungen.ch: l’hôpital pour enfants de Zurich met son savoir-faire à la disposition des professionnels

En raison d’erreurs de médication, les événements in- désirables provoqués par des médicaments sont trois fois plus fréquents chez les enfants hospitalisés que chez les adultes [1]. Bien souvent, les effets des médi- caments sur les enfants sont insuffisamment étudiés, et en Suisse, environ 50 % des médicaments prescrits aux enfants hospitalisés ne sont pas admis explicite- ment dans le domaine de la pédiatrie ou sont admi- nistrés off label [2, 3]. Le dosage correct d’un médica- ment est soumis à des exigences particulièrement élevées. En raison des données insuffisantes sur l’effi- cacité, mais aussi sur les effets indésirables chez l’en- fant, les pédiatres ne peuvent souvent s’en remettre qu’à eux-mêmes. Les erreurs de posologie font partie des erreurs thérapeutiques les plus fréquentes chez l’enfant [1].

Avec le projet «kinderdosierungen.ch», nous pour- suivons deux objectifs:

– Les données de référence sur les posologies pédia- triques devraient pouvoir être intégrées sous forme d’une «aide à la décision clinique» dans la prescription électronique.

– Ces données devraient être accessibles aux pro- fessionnels externes par l’intermédiaire d’un site Web convivial.

Le service pharmaceutique de l’hôpital pour enfants de Zurich a initié en 2008 le développement d’une banque de données sur les posologies pédiatriques

de référence. La programmation du site internet www.kinderdosierungen.ch a débuté en 2012. A l’aide d’une application Web (eMedisTa InfoServ Company), il est possible d’accéder à cette banque de données posologiques comprenant plus de 3000 fichiers concernant environ 330 substances actives. Outre les Priska Vonbach a,

Samuel Aeschbacher b a Hôpital pour enfants de

Zurich, département des services pharmaceutiques b Infoserv Aeschbacher

Swiss Quality Award 2013 – gros plan sur les innovations qualité

Le 12 juin 2013, le Swiss Quality Award a été une nouvelle fois décerné: sur la soixantaine de projets soumis, quatre ont été récompensés. Les trois orga- nismes responsables – la Fédération des médecins suisses (FMH), la Société suisse pour la gestion de la qualité dans le domaine de la santé (SQMH) et l’Institut pour la recherche évaluative en médecine de l’Université de Berne (IEFM) – saisissent l’occa- sion pour féliciter chaleureusement les lauréates et lauréats.Ce prix récompense chaque année des in- novations hors pair dans le domaine de la gestion de la qualité. Il s’adresse aux pionnières et pion- niers qui développent et mettent en pratique de nouvelles idées avec beaucoup de créativité et encore plus de travail pour améliorer durablement

la qualité dans le domaine de la santé. Par cette récompense, les trois organismes responsables sou- haitent faire connaître les meilleurs projets à un large public. Ils entendent ainsi promouvoir active- ment le développement et la mise en réseau de projets novateurs en faveur de la qualité.

Nous sommes heureux de vous présenter ci-après les lauréats du Swiss Quality Award 2013 dans les catégories «Sécurité des patients» et «Empower- ment». Vous en apprendrez davantage sur les pro- jets lauréats des catégories «Management» et

«Technologie» dans le prochain numéro du Bulle- tin des médecins suisses.

Dr Christoph Bosshard, membre du Comité central de la FMH, responsable du domaine Données, démographie et qualité et ASQM

Swiss Quality Award 2013 – les lauréats (1 ère partie)

Lauréats de la catégorie Sécurité des patients

Correspondance:

Dr. phil. nat. Priska Vonbach Pharmacienne hospitalière FPH Hôpital pour enfants de Zurich Département des services pharmaceutiques Steinwiesstrasse 75 CH-8032 Zurich Tél. 044 266 78 18

priska.vonbach[at]kispi.uzh.ch

(6)

D D Q

F M H

Christophe Luthy et Hervé Spechbach: représentants de l’équipe lauréate de la catégorie Empowerment du Swiss Quality Award 2013.

Des évaluations standardisées régulières per- mettent d’identifier les actions prioritaires à entre- prendre et de mesurer les effets induits. Evidemment, un tel réseau ne s’arrête pas à l’institution elle-même.

Ces aspects ne sont toutefois pas développés ici.

Conclusions

A l’hôpital, l’amélioration de la prise en charge de la douleur passe par la mise en place de stratégies inter- disciplinaires et l’implication du patient comme un partenaire. La réussite d’un programme d’améliora- tion des soins comme celui du Réseau douleur dépend de nombreux facteurs. Parmi ceux-ci, mentionnons la motivation des soignants à participer à un tel pro- cessus et la satisfaction qu’ils peuvent trouver dans les réponses qui sont données aux collaborateurs et aux patients.

indications concernant la posologie, d’autres infor- mations utiles sur l’utilisation des différents médica- ments chez l’enfant sont également mentionnées.

Afin d’améliorer la sécurité des traitements médica- menteux pour nos jeunes patients, un calculateur électronique permet d’établir les posologies spéci- fiques en fonction des données individuelles (date de naissance de l’enfant, poids corporel et éventuelle- ment taille). Les possibilités d’utilisation du site sont considérablement élargies par les «direct deep links»

conviviaux avec l’ouvrage de référence suisse www.

compendium.ch (Documed SA), de sorte que les in- formations officielles destinées aux professionnels de la santé et les données tirées de www.kinderdosie rungen.ch se complètent directement.

Le développement de la banque de données sur les posologies pédiatriques se poursuit en 2013, de même que l’élargissement des fonctionnalités du site.

Une traduction en français est également prévue. Les

Lauréats de la catégorie Empowerment

Correspondance:

Hôpitaux Universitaires de Genève

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4 CH-1211 Genève 14 Tél. 022 382 35 68

christophe.luthy[at]hcuge.ch Christophe Luthy a, Hervé Spechbach b, Sarah Kupferschmid c, Valérie Piguet d, Sandra Merkli e

a Président du Réseau douleur b Délégué du service de

médecine interne générale c Infirmière spécialiste clinique,

cheffe de projet

d Déléguée de la consultation multidisciplinaire de la douleur

e Responsable de soins, vice-présidente du Réseau douleur

posologies pédiatriques de référence seront mises à la disposition de tous les hôpitaux suisses par l’inter- médiaire de la banque de données hospINDEX® (e- mediat SA) dans le cadre du processus d’intégration de la prescription électronique.

Références

1 Kaushal R, Bates DW, Landrigan C, McKenna KJ, Clapp MD, Federico F, et al. Medication errors and adverse drug events in pediatric inpatients. Jama.

2001;285(16):2114–20.

2 Lampert ML, Stohler NA, Fahnenstich H, Grünig HM, Saxer A. Use of off label and unlicensed drugs in the intensive care units of a paediatric university hospital in Switzerland. GSASA News. 2004;18(2):36–8.

3 Di Paolo ER, Stoetter H, Cotting J, Frey P, Gehri M, Beck-Popovic M, et al. Unlicensed and off-label drug use in a Swiss paediatric university hospital. Swiss Med Wkly. 2006;136(13–14):218–22.

Agissons ensemble contre la douleur Objectifs et organisation du Réseau douleur des Hôpitaux Universitaires de Genève

Le Réseau douleur a été institué en 2003 afin d’amé- liorer la prise en charge de la douleur dans l’institu- tion. Le Réseau douleur est constitué de trois struc- tures: 1) les cellules douleur départementales, composées par des représentants des services cliniques de chaque département; 2) une commission douleur, formée par les délégués de chaque cellule départementale ainsi que par des délégués de la direction des soins; et 3) un bureau de coordination, constitué d’un président, d’un vice-président et d’un chef de projet.

Le Réseau douleur présente deux niveaux d’action.

Le premier, constitué par les cellules douleur départe- mentales, a le mandat d’initier et de suivre les projets décentralisés, de participer aux projets transversaux, ainsi qu’un rôle de communication ascendante et des- cendante. Le deuxième, constitué par la commission douleur et par le bureau de coordination, a une mission stratégique et de parrainage des projets. Le Réseau est également en interface avec les consultations spécia- lisées de l’institution ainsi qu’avec des partenaires pri- vilégiés tels que le centre de formation et service de la communication.

Les membres du Réseau représentent des soignants divers: auxiliaires de soins, techniciens en radiologie, physio/ergothérapeutes, infirmiers et médecins. La dynamique de travail permet à la fois d’identifier des difficultés communes et les réponses déjà testées, tout en intégrant une vision interdisciplinaire et en souli- gnant l’importance de l’implication des patients dans les processus (tabl. 1).

(7)

D D Q

F M H

Le Swiss Quality Award en bref

Les innovations en matière de gestion de la qualité bénéficient non seulement aux patientes et aux pa- tients, mais aussi à l’ensemble du domaine de la santé. C’est précisément ce que le Swiss Quality Award tient à souligner en récompensant des projets qualité hors pair. Le Swiss Quality Award est placé sous le patronat de la Fédération des médecins suisses (FMH), de l’Institut pour la recherche éva- luative en médecine de l’Université de Berne (IEFM) et de la Société suisse pour la gestion de la qualité dans le domaine de la santé (SQMH). Décernée dans les catégories Management, Sécurité des pa- tients, Technologie et Empowerment, cette récompense est dotée d’un prix de 10000 francs par caté- gorie. La remise des prix a lieu chaque année lors du Symposium national pour la gestion de la qualité dans le domaine de la santé.

Vous trouverez des informations détaillées sur le concours ainsi que les posters des projets lauréats et d’autres projets sous: www.swissqualityaward.ch

Tableau 1

Réseau douleur des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), principaux problèmes et projets réalisés ou en cours de réalisation.

Problèmes identifiés: Projets réalisés/en cours de réalisation:

L’information donnée aux patients sur le thème de la douleur est insuffisante; les patients doivent être davantage considérés comme des partenaires.

Développer les brochures d’information pour les patients;

améliorer le partenariat avec les patients/proches. Evaluer les actions entreprises (enquêtes auprès des patients/soignants, commandes de brochures, nombre de visites et de visiteurs du site internet: http://reseaudouleur.hug-ge.ch/).

Evaluer les actions entreprises (enquêtes auprès des patients/soignants, commandes de brochures, nombre de visites et de visiteurs du site internet:

http://reseaudouleur.hug-ge.ch/).

Les soignants manquent de directives concernant les indications/modalités d’utilisation d’antalgiques dans des situations de douleurs.

Développer et diffuser des standards de bonnes pratiques et des recommandations thérapeutiques (douleurs aiguës/

chroniques, prise en charge des douleurs induites par les soins, …); adapter les formations professionnelles;

valoriser le site internet du Réseau; collaborer avec le service de la communication.

Evaluer les actions entreprises (connaissances et pratiques professionnelles, commandes de matériel didactique, utilisation du site internet).

Le dossier clinique douleur doit être amélioré en termes

de contenus, d’accessibilité et de convivialité. Développer le dossier informatisé; diffuser des outils d’évaluation adaptés et validés; améliorer la transmission interprofessionnelle.

Evaluer les actions entreprises (qualité de la documentation).

Les actions des différents intervenants douleur de

l’institution manquent de clarté. Elaborer des algorithmes pour faciliter le cheminement clinique.

Evaluer les actions entreprises (enquêtes auprès des patients/

soignants.) Dans certains secteurs, il existe peu d’informations

sur la prévalence de la douleur et sur les problématiques propres de prise en charge.

Réaliser des enquêtes de prévalence (service de psychiatrie, service d’imagerie médicale, salles d’endoscopies, salles de traitement, secteurs de physio/ergothérapie);

quantifier des problématiques spécifiques comme celle de la douleur induite par les soins et celle des douleurs neurogènes.

Les actions et les projets du Réseau douleur peuvent être redondants avec celles et ceux d’autres programmes de soins.

Développer les synergies avec les autres programmes de soins institutionnels qui présentent une interface.

Les projets visant à améliorer la qualité des soins dans le domaine de la douleur se heurtent à de nombreuses difficultés (disponibilité horaire, formation, finances, …).

Faciliter l’accès à des ressources matérielles et en personnes qualifiées; valoriser les collaborateurs/les résultats obtenus;

recueillir des indicateurs permettant d’évaluer les actions entreprises.

(8)

S w i s s D R G

F M H

SwissDRG version 3.0 –

un pas dans la bonne direction

Un an et demi après son introduction, la structure tarifaire SwissDRG suscite toujours un grand intérêt. La version 3.0 de SwissDRG qui vient d’être publiée présente des améliorations grâce à un nombre plus important de rétributions additionnelles et à une prise en compte adéquate de divers cas très coûteux. Mais les coûts relatifs (cost-weights) varient toujours considérablement. La majeure partie des adaptations liées à une CHOP 2011 plus différenciée n’ont pas été réalisées. Il faut viser à ce qu’elles soient reprises dans la version 4.0.

Rétributions additionnelles:

un pas important sur la bonne voie

Les rétributions additionnelles sont indispensables à une rémunération adéquate des médicaments, im- plants, produits sanguins et méthodes au coût élevé répartis sur plusieurs DRG. Dans la version 3.0, la société SwissDRG SA en a prévu en tout 26 tarifées et 2 non tarifées, répondant ainsi à au moins une partie des propositions de rétributions additionnelles sou- mises depuis 2008 par les sociétés de discipline médi- cale et les associations faîtières lors des procédures de propositions. Reste maintenant à concrétiser les pro- positions encore en suspens en vue des versions à venir. A cet effet, il est essentiel que les hôpitaux effec- tuent les collectes de données ordinaires et détaillées pour les rétributions additionnelles potentielles. En outre, des données sont également nécessaires pour effectuer le calcul annuel des rétributions addition- nelles existantes qui, sans ces données, pourraient ne plus être reprises par SwissDRG SA dans les versions à venir de SwissDRG.

Une meilleure prise en compte des cas extrêmement coûteux

Pour l’indemnisation de prestations extrêmement coûteuses, la version 3.0 de SwissDRG apporte des so- lutions dans de nombreux cas. Ainsi, pour la première fois, le traitement complexe de soins intensifs pour enfants est désormais déterminant pour le groupage.

A cela s’ajoute que les DRG de base concernés des adultes ont été complétés par les points correspon- dants pour enfants. Dans ce cas, SwissDRG SA a pro- fité du système allemand G-DRG 2012. Cette exten- sion à SwissDRG 3.0 a permis une nette revalorisa- tion du traitement complexe de soins intensifs pour enfants.

Pour les cas coûteux de traitement sous vide, une prise en compte adéquate a été obtenue dans plu- sieurs domaines de soins. Les procédures complexes

pour assistance respiratoire (ECMO et PECLA) ont également été revalorisées, de même que les coûteuses transplantations de tissu avec anastomose microvas- culaire lors d’affections de la peau, du tissu sous- cutané et de la glande mammaire ou l’implantation VEPTR (vertical expandable prosthetic titanium rib).

Beaucoup de solutions sont issues de la procédure de propositions. Dans le nouveau groupe de travail «Cas très coûteux» de SwissDRG SA, la FMH s’efforcera d’obtenir une prise en compte correcte d’autres trai- tements au coût élevé.

Une meilleure prise en compte des séjours de longue durée

Dans certaines situations, la version 2.0 de SwissDRG s’écartait déjà du calcul normatif des suppléments et des réductions pour les séjours de longue et courte durée, huit DRG étant concernés. En calculant les sup- pléments soit par le biais d’un formulaire analytique adapté, soit via la médiane des coûts journaliers des séjours longue durée, on a obtenu dans la version 3.0 une meilleure indemnisation de 165 DRG présentant une proportion élevée de séjours longue durée et une répartition inhabituelle des coûts.

Nécessité d’une vérification complète sur la base de la CHOP 2011

Grâce aux données de l’année 2011 combinées à une CHOP 2011 nettement plus étendue, il a été possible de bien mieux différencier la prise en compte des pres- tations médicales. De facto, les versions précédentes Beatrix Meyer a,

Petra Ingenpass b

a Responsable du département Tarifs et économie de la santé pour les médecins hospitaliers b Dr méd., responsable

suppléante du département Tarifs et économie de la santé pour les médecins hospitaliers

Correspondance:

FMH

Froburgstrasse 15 CH-4600 Olten Tél. 031 359 11 11 Fax 031 359 11 12 tarife.spital[at]fmh.ch

Une partie des cas très coûteux sont mieux pris en compte –

la recherche de solutions continue.

(9)

S w i s s D R G

F M H

de SwissDRG contenaient déjà les codes de la CHOP 2011, mais c’est seulement pour la version 3.0 que SwissDRG SA a procédé à un examen et à un réajuste- ment systématique de ces codes en se basant sur les données 2011 concernant les coûts. Ce travail a mal- heureusement été limité au domaine des maladies et troubles de l’appareil musculosquelettique et du tissu conjonctif (MDC1 08). Des vérifications supplémen- taires doivent encore avoir lieu pour d’autres MDC et la FMH pense qu’il faudrait les effectuer pour la version 4.0. A cet effet, SwissDRG demande l’aide d’experts médicaux que la FMH apportera volontiers avec le soutien des sociétés de discipline et des asso- ciations faîtières. Mais SwissDRG SA doit définir les modalités de cette procédure.

Pour la version 3.0, SwissDRG SA n’a pas vérifié si le recours à la CHOP 2011 avait fait apparaître des éléments permettant d’annuler les condensations de DRG réalisées dans les versions précédentes suite à une différenciation insuffisante des codes CHOP.

Selon la FMH, il serait indiqué que SwissDRG procède à de tels travaux pour la version 4.0.

Par ailleurs, les nombres réduits de cas ou les dif- férences minimes de coûts ont également conduit à de nombreuses condensations de DRG dans la ver- sion 3.0. En parallèle, plusieurs splits de DRG y ont également été introduits, principalement sur la base d’indications issues de la procédure de propositions.

Finalement, avec un total de 988 DRG, la version 3.0 de SwissDRG présente 3 DRG de moins que la ver- sion précédente.

La qualité des données reste un thème actuel D’une manière générale, on dispose pour le calcul de la version 3.0 d’un socle de données plus large. Ce- pendant, la qualité des données ne s’est pas amélio- rée par rapport à l’année précédente; elle s’est même en partie dégradée. Le pourcentage de fichiers de données utilisables a diminué d’environ 5 % en com- paraison avec la version 2.0. On a même complète- ment renoncé aux données de cinq hôpitaux.

Par conséquent, la mise en œuvre des mesures prévues par SwissDRG SA en vue d’améliorer la qua- lité des données revêt une importance essentielle.

Comme tous les hôpitaux doivent effectuer un relevé exhaustif depuis 2012, il faut notamment que les hôpitaux qui participent depuis peu à la collecte de données bénéficient d’un accompagnement intensif de la part de SwissDRG SA pour pallier leur manque d’expérience en la matière.

Les coûts relatifs continuent de varier considérablement

Dans un grand nombre de DRG, les coûts relatifs (cost-weights) ont enregistré des variations impor- tantes par rapport à la version 2.0. Pour 17 % des coûts relatifs, il y a des écarts de plus de 20 % et, pour 5 %, il y a même des variations de plus de 40 %. En comparaison à la version précédente, les écarts des coûts relatifs se situent dans une fourchette entre –74 % et +160 %. En ce qui concerne les durées de sé- jour, les écarts s’étendent de –74 % à +104 %.

Les écarts de coûts relatifs s’expliquent en partie par les ajustements de DRG liés aux rétributions ad- ditionnelles, par des changements de coûts des im- plants ou par le calcul d’un DRG sur la base de don- nées de coûts suisses alors qu’il était jusqu’ici helvé- tisé. Le changement de la durée d’hospitalisation peut également jouer un rôle, de même que la qualité in- suffisante des données ou la définition modifiée des prestations des DRG. Mais dans de nombreux cas, au- cune explication concluante ne vient justifier les variations des coûts relatifs alors que celles-ci peuvent pénaliser les hôpitaux lors de leur planification, et particulièrement ceux fournissant des prestations spé- cialisées. Rappelons que ces variations ne représentent qu’une partie des incertitudes manifestées par les hôpitaux. Les autres résident dans les négociations difficiles sur le tarif de base (baserate) et dans la pro- cédure de détermination de ce dernier.

Baserates différenciés selon la catégorie d’hôpitaux

Pour la préparation de la version 3.0, SwissDRG SA a non seulement tenu compte des indications issues de la procédure de propositions, mais également des sug- gestions provenant du système G-DRG ainsi que de ses propres développements. L’accent a été mis sur l’ex- tension des rétributions additionnelles, une meilleure prise en compte des cas de traitement très coûteux et un calcul adéquat des suppléments pour les séjours de longue durée. Mais la version 3.0 de SwissDRG n’a pas encore atteint un point de développement per- mettant de renoncer à des baserates différenciés par catégorie d’hôpitaux. Cela dit, cette mesure visant à compenser la qualité encore insuffisante du système ne doit être qu’une solution transitoire. En effet, il s’agit plutôt de poursuivre le développement du sys- tème SwissDRG.

Des baserates différenciés selon la catégorie d’hôpitaux demeurent nécessaires pour compenser la qualité insuffisante du système.

Vous trouverez l’analyse détaillée et d’autres informations importantes sur la version 3.0 de SwissDRG dans la prise de position de la FMH du 17 mai 2013: www.fmh.ch → Tarifs hospitaliers

→ Positions → prises de position.

* MDC Major Diagnostic Category ou catégorie majeure de diagnostics, dans le système de forfaits par cas.

(10)

Un objectif commun, le rôle précieux des médecins

L’élimination de la rougeole en Suisse

Grâce à la vaccination, la rougeole est devenue rare.

Le virus de la rougeole infecte uniquement les êtres humains et se transmet très facilement via la toux et les éternuements. A l’échelle mondiale, la maladie est encore présente principalement en Asie, en Afrique et dans certains pays d’Europe présentant une couverture vaccinale trop faible, à l’instar de la Suisse. Plus de 4400 cas de maladie déclarés, des cen- taines d’hospitalisations et des coûts supérieurs à 15 millions de francs: entre 2006 et 2009, la Suisse a été confrontée à une épidémie. En 2009, une fillette pré- alablement en bonne santé est décédée des suites de complications dues à la rougeole. Si l’on renonçait complètement à la vaccination, la Suisse enregistre- rait environ 70 000 cas de rougeole chaque année et 20 à 30 décès.

Que signifie «éliminer»? En Suisse, la vaccination a permis d’éliminer la poliomyélite et la variole; cette dernière est éradiquée à l’échelle mondiale depuis 1981. La rougeole est réputée éliminée dans un pays ou sur un continent lorsque, sur trois années, on y recense un cas au maximum pour un million d’habi- tants. Pour ce faire, 95 % de la population doivent être immuns, c’est-à-dire avoir été vaccinés deux fois ou avoir contracté la maladie.

Lorsque la couverture vaccinale atteint 95 %, il en résulte une immunité de groupe; autrement dit, le virus de la rougeole ne peut plus se propager et dispa- raît au sein d’une population donnée. Plusieurs pays scandinaves, l’Australie et l’ensemble de l’Amérique du Nord et du Sud ont montré que cela est possible:

grâce à la vaccination, la rougeole y a pratiquement

disparu. La Suisse est encore loin d’atteindre ce résul- tat car, à l’heure actuelle, seuls 85% des enfants de deux ans ont reçu deux doses de vaccins contre la rougeole. La couverture vaccinale varie fortement d’un canton à l’autre, le canton de Genève se plaçant en tête en 2010, avec un taux de 93 %.

La rougeole est souvent désignée comme étant une «maladie infantile bénigne». Or elle n’est ni bé- nigne ni uniquement infantile. Les adultes peuvent également en être atteints. La première phase de la maladie commence 7 à 18 jours après l’infection, par des symptômes grippaux et souvent par une conjonc- tivite. A ce moment-là, les personnes infectées sont d’ores et déjà contagieuses. Nombreux sont les ma- lades qui attribuent ces symptômes à un «refroidis- sement». Ils contaminent ainsi les personnes non vaccinées de leur entourage et favorisent une propa- gation très rapide de la rougeole. Quatre jours plus tard commence la deuxième phase, caractérisée par une forte fièvre, un manque d’appétit, une impor- tante sensation de malaise, l’alitement et l’exan- thème typique (fig. 1 et 2).

La rougeole peut être à l’origine de complications graves; dans 10 % des cas env., elles requièrent une hos- pitalisation et peuvent être mortelles. Ce sont ces com- plications – et non l’éruption cutanée, par ailleurs inoffensive – qui justifient la vaccination. Une otite moyenne, une tracho-bronchite (croup) ou des convulsions fébriles se déclarent dans près de 10 % des cas, une pneumonie dans 5 % des cas. Sur 1000 per- sonnes atteintes d’une rougeole, une souffre d’une encéphalite. Le fait d’être tombé malade ne renforce en aucun cas le système immunitaire, bien au contraire: la rougeole entraîne une leucopénie et une immunosuppression sur plusieurs semaines. Dans de très rares cas, une panencéphalite sclérosante subaiguë (PESS),à l’issue fatale, peut survenir des années après la fin de la maladie comme complications tardive.

La vaccination contre la rougeole est recomman- dée en Suisse depuis 1976, et la vaccination combi- née rougeole/oreillons/rubéole (ROR) depuis 1985.

La recommandation applicable à l’heure actuelle est la suivante: une dose de vaccin ROR à 12 mois et une deuxième entre 15 et 24 mois. La vaccination de rat- trapage est possible à tout âge et est recommandée à toutes les personnes non immunes nées en 1964 ou plus tard. Deux doses de vaccin ROR offrent en règle générale une protection à vie contre ces maladies. Le recours à ce vaccin combiné vise également à faire disparaître la rubéole.

Christoph Berger a, Barbara Weil b

a Co-responsable de l’unité d’infectiologie et d’hygiène hospitalière, cliniques pédiatriques universitaires, Zurich

b Responsable du département Promotion de la santé et prévention FMH

Correspondance:

Prof. Christoph Berger Universitäts-Kinderkliniken Steinwiesstrasse 75 CH-8032 Zurich Tel. 044 266 78 40 Fax 044 266 80 72

christoph.berger[at]kispi.uzh.ch

Figure 1

Exanthème caractéristique de la rougeole au 3e jour.

(Source: Photo: CDC – Centers of Disease Control and Prevention / Dr Heinz F. Eichenwald)

P r é ve n t i o n

F M H

(11)

P r é ve n t i o n

F M H

La tolérance au vaccin est très bonne. Depuis les années 70, plusieurs milliards d’enfants et d’adultes ont été vaccinés contre la rougeole ou ont reçu le vac- cin combiné ROR. Une légère éruption cutanée, tout à fait bénigne, peut survenir, voire des convulsions fébriles dans moins de 0,03 % des cas ou une réaction allergique dans moins de 0,001 % des cas. Les femmes se faisant vacciner après la puberté peuvent occasion- nellement et passagèrement souffrir de douleurs arti- culaires. La vaccination est contre-indiquée en cas de grossesse ou d’immunodépression sévère.

La stratégie nationale d’élimination de la rougeole 2011–2015

«Une Europe sans rougeole d’ici à 2015»: tel est l’ob- jectif visé par les Etats membres de la région euro- péenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont fait partie la Suisse. Pour ce faire, la Confédé- ration, les cantons, différentes associations profes- sionnelles du domaine médical et organisations de la santé ont élaboré ensemble la stratégie nationale pour éliminer la rougeole 2011–2015. Le Conseil fédéral a approuvé sa mise en œuvre en décembre 2011.

Plusieurs mesures sont prévues pour atteindre l’objectif visé; un comité sera notamment institué pour soutenir l’élimination de la rougeole tant sur le plan de la politique que de la communication. La stratégie vise également à ce que 95 % des enfants de deux ans aient reçu deux doses de vaccin. Les struc- tures d’accueil pour enfants devront collaborer, dans toute la mesure du possible, avec un médecin réfé- rent. Les parents devront être mieux informés sur la rougeole, sur ses complications et sur la vaccination;

de même, ils devront être prévenus à l’avance qu’en cas de flambée de rougeole, les enfants non vaccinés pourraient provisoirement être exclus de la crèche ou de l’école. La stratégie met en outre l’accent sur un accès facilité à la vaccination de rattrapage et sur les offres à bas seuil. Chaque consultation chez le méde- cin devra constituer l’occasion de vérifier le statut vaccinal et de proposer, le cas échéant, une vaccina- tion de rattrapage. Le vaccin contre la rougeole et le vaccin ROR administrés à titre de rattrapage (consul-

tation, vaccin et vaccination proprement dite) seront exemptés de la franchise de 2013 à 2015; ainsi, seule la quote-part sera à la charge du patient. La cam- pagne nationale d’information développée par la Confédération et les cantons devra sensibiliser les jeunes et les adultes de moins de 50 ans à la théma- tique «rougeole et vaccination» et inciter les per- sonnes non immunes à procéder au rattrapage. Il im- porte de souligner qu’en Suisse la vaccination est et restera volontaire.

Désormais, il est possible de saisir les vaccinations reçues sur le site Internet www.mesvaccins.ch, de faire ainsi vérifier son statut vaccinal et de savoir si d’autres vaccinations sont nécessaires ou si un rappel est recommandé dans le cadre du Plan de vaccination suisse.

Enfin, il s’agira d’améliorer la surveillance épidé- miologique de la rougeole. Les cas suspectés de rou- geole doivent être rapidement identifiés, signalés au plus vite au service du médecin cantonal et confir- més par une analyse de laboratoire. Les mesures pour contrôler la flambée ne pourront déployer leurs ef- fets qu’à cette condition. Les flambées de rougeole doivent être maîtrisées rapidement et suivant la même procédure au niveau cantonal1. Cela fonc- tionne déjà très bien dans certains cantons, à l’exemple du canton de Genève, qui a pu enrayer une flambée en 2011.

Les médecins jouent un rôle crucial pour ce qui est d’informer leurs patients sur la vaccination, de les inciter à se faire vacciner et d’améliorer la couverture vaccinale. Ils influent grandement sur le comporte- ment de leurs patients en la matière. Ceux d’entre eux qui ne sont pas encore immuns peuvent se pré- munir contre la rougeole en entreprenant eux- mêmes la démarche: ils donneront ainsi l’exemple et éviteront de propager le virus dans les cabinets médi- caux et les hôpitaux.

En outre, les médecins doivent «penser» à propo- ser le rattrapage, par exemple, à l’occasion d’une consultation pour un rappel de la vaccination contre le tétanos, d’un contrôle gynécologique ou d’une consultation avant un voyage à l’étranger, et contrô- ler le statut vaccinal du patient, parler ouvertement avec lui des risques et des avantages de la vaccination, répondre à ses questions et inciter les personnes non immunes à se faire administrer le vaccin ROR.

De nombreux cabinets médicaux invitent les parents à faire vacciner leurs enfants aux échéances recommandées. Il existe également, à cet effet, des outils techniques tels que le système Viavac (www.

viavac.ch / www.mesvaccins.ch).

Le médecin doit immédiatement déclarer tout cas suspect de rougeole (combinant les trois symp- tômes suivants: 1. fièvre, 2. exanthème maculo-papu- leux et 3. toux, rhinite ou conjonctivite) au service du médecin cantonal et demander une analyse de laboratoire.

Pour plus d’informations: www.bag.admin.ch/

rougeole 1 Directives de lutte contre la

rougeole et les flambées de rougeole, Berne, état:

avril 2013, www.bag.admin.

ch/rougeole Figure 2

Evolution de la rougeole et propagation. L’apparition de l’exanthème au jour 0 est déterminante pour les mesures à prendre. (Source: service du médecin cantonal, Genève; adapté)

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Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliche Mitglieder ha- ben sich angemeldet:

Stergios Lallos, Facharzt für Orthopädische Chir urgie und Traumatologie des Bewegungs- apparates, Salem-Spital, Schänzlistrasse 39, 3013 Bern

Julia Schönberger, Fachärztin für Innere Medizin und Pneumologie, Sidlerstrasse 4, 3012 Bern Christof Zöllner, Facharzt für Chirurgie FMH, Effingerstrasse 45, 3008 Bern

Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen in- nerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio einge- reicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einspra- chen.

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern

Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Stadt haben sich angemeldet:

Floreana Aiello, Fachärztin für Allgemeine In- nere Medizin FMH, Medplace Gesundheitszen- trum, Spitalstrasse 40, 6004 Luzern

Andreas Bruhin, Facharzt für Chirurgie FMH, ab Oktober 2013: Ambulantes Wundzentrum, Medplace, Spitalstrasse 40, 6004 Luzern Joachim Jan Michael Kohl, Facharzt für Gynäko- logie und Geburtshilfe, Luzerner Kantonsspital Luzern, Spitalstrasse, 6000 Luzern 16

Alice Köhli, Fachärztin für Kinder- und Jugend- medizin sowie Allergologie und klinische Im- munologie, Löwenpraxis, Zürichstrasse 12, 6004 Luzern

Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu rich- ten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern.

Todesfälle / Décès / Decessi Peter Teuber (1949), † 26.4.2013, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 3855 Brienz BE

Jean Yves Probst (1922), † 8.5.2013, Facharzt für Physikalische Medizin und Rehabilitation und Facharzt für Rheuma tologie, 4054 Basel

Luzius Christian Dettli (1923), † 8.5.2013, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 4153 Reinach BL

Urs Hess (1940), † 27.5.2013,

Facharzt für Pharmazeutische Medizin, 3110 Münsingen

Hans Schiltknecht (1924), † 1.6.2013, Facharzt für Chirurgie, 4500 Solothurn Fred Branger (1922), † 2.6.2013,

Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe, 4500 Solothurn

Walter Kürsteiner (1925), † 7.6.2013, Facharzt für Kinder- und Jugendmedizin, 3073 Gümligen

Praxiseröffnung /

Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

SG

Kersten Schelch,

Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, Vadianstrasse 31, 9000 St. Gallen

TG Seraina Bay,

Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, Sandbreitestrasse 18, 8280 Kreuzlingen ZH

Michael Odo Kurrer,

Facharzt für Pathologie, Cäcilienstrasse 3, 8032 Zürich

Erich Rudolf Villiger,

Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, Affolternstrasse 21, 8913 Ottenbach

Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Diana Craatz, prakt. Ärztin, Diakonieverband Ländli, Im Ländli 20, 6315 Oberägeri

Einsprachen gegen diese Kandidatur müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist ent- scheidet der Vorstand über Gesuch und allfäl- lige Einsprachen.

Preis / Prix SSI Awards 2013

The Swiss Society for Infectious Diseases (SSI) awarded two prizes, each in the amount of ß in basic or clinical research in infectious diseases during the joint annual meeting. In the cate- gory «Basic Science» the awardee is Annelies S. Zinkernagel for her work «DNase Sda1 Allows Invasive M1T1 Group A Strepto- coccus to Prevent TLR9-Dependent Recogni- tion». And in the category «Clinical Research»

the awardee is Oriol Manuel for his work «As- sessment of Cytomegalovirus-Specific Cell- Mediated Immunity for the Prediction of Cyto- megalovirus Disease in High-Risk Solid-Organ Transplant Recipients: A Multicenter Cohort Study».

F M H

Nouvelles du corps médical

(13)

O r g a n i s a t i o n e n d e r Ä r z t e s c h a f t

W E I T E R E O R G A N I S AT I O N E N U N D I N S T I T U T I O N E N

Appel à projets 2012/2013 «Lost in transition» – les premiers lauréats

Nouvelles solutions contre la perte

d’information lors de la transition entre hôpital et prise en charge ambulatoire

A l’automne 2012, la Société Suisse de Médecine Interne Générale (SSMI) a lancé pour la première fois un appel à projets dans le cadre de la SGIM-Foundation. Le thème de 2012/2013 s’intitule «Organisation des prestations de soins: transition entre hôpital et prise en charge ambula- toire». L’attribution des prix aux premiers lauréats de la Foundation a eu lieu le 30 mai 2013 dans le cadre de l’Assemblée annuelle 2013 de la SSMI à Bâle. Les trois projets récompensés reposent tous sur un contexte scienti- fique relevant de la médecine interne générale.

La transmission lacunaire d’informations entre l’hô- pital et le service ambulatoire à la sortie du patient constitue un sujet de préoccupation majeur dans la médecine contemporaine. Le docteur Eric A. Cole- man, professeur agrégé de médecine au sein de la fa- culté de politique et recherche en matière de santé et de la faculté de médecine gériatrique du Centre de soins de l’Université de Colorado, ainsi que directeur du «Care Transitions Program», se penche sur le sujet dans son étude intitulée «Lost in transition: chal- lenges and opportunities for improving the quality of transitional care». De nombreuses informations ne sont pas communiquées ou se perdent entre l’hô- pital et le médecin de famille, et inversement. Chez 19% des patients, cette perte d’informations a pour conséquence un événement médical survenant dans les trois semaines suivant la sortie de l’hôpital et qui est dû, dans 66% des cas, à la prise de médicaments.

Par ailleurs, un tiers des patients hospitalisés en rai- son d’une insuffisance cardiaque sont à nouveau ad- mis dans un délai de 30 jours. Ce problème nécessite également une solution urgente pour les raisons sui- vantes: la rémunération des hôpitaux selon le sys- tème DRG, ainsi que le nouveau règlement fédéral relatif aux «soins aigus et transitoires». Au vu de cette

problématique actuelle, la SGIM-Foundation a lancé pour 2012/2013 son premier appel à projets de re- cherche sur le thème «Lost in transition».

Les lauréats – une large palette de

propositions de projets bien fondés et variés A l’automne 2012, la SGIM-Foundation, une fonda- tion de la Société Suisse de Médecine Interne Générale (SSMI), a lancé pour la première fois une invitation à déposer, jusqu’au 31 janvier 2013, des projets pour 2012/2013 sur le thème «Lost in transition» et celui des

«lacunes» correspondantes. Au maximum, trois pro- jets seront financés à hauteur de 70 000 francs. Un co- mité scientifique de la SGIM-Foundation, composé de cinq experts, sera chargé de la sélection. Les proposi- tions de projets en langue anglaise soumises jusqu’au 31 janvier 2013 couvrent une palette intéressante et va- riée: elles englobent des travaux et projets scientifiques portant sur le thème de la médecine interne générale (MIG), ainsi que des modèles de développement rela- tifs à l’organisation de données électroniques et à la cy- bersanté. Au vu des recommandations du comité scientifique, le Conseil de la SGIM-Foundation a dé- cidé, dans le cadre de l’appel à projets 2012/2013, d’ap- porter un soutien financier à hauteur de 70 000 francs aux trois projets scientifiques médicaux suivants. Les recommandations du comité reposent exclusivement sur des critères cliniques. L’attribution des prix aux trois propositions de projets a eu lieu le 30 mai 2013 dans le cadre de l’Assemblée annuelle de la SSMI à Bâle:

1. «Multicenter Validation of a Prediction Model to Identify Medical Patients at High Risk of 30-day Potentially Avoidable Readmission» – Dr Jacques Donzé – CHUV, Lausanne – actuellement au Brigham and Women’s Hospital – Harvard Medi- cal School – Boston, Massachusetts – USA;

2. «Facilitating Discharge from Hospital of Patients Requiring Intravenous Antibiotics: Prospective Evaluation of a Pilot Project» – Dr Serge de Val- lière – PMU – Lausanne;

3 «Effectiveness of Discharge Plan to Lower Early Readmission of Patients Hospitalized with Heart Failure («LEAR-HF»)» – Dr Antoine Garnier – CHUV – Lausanne.

Pour obtenir des informations détaillées et consulter le profil des lauréats de l’appel à projets 2012/2013 de la SGIM-Foundation, rendez-vous sur: www.sgim.

ch/fr/prixsoutien-a-la-recherche/sgim-foundation Jean-Michel Gaspoz

Président du directoire de la SSMI

Correspondance:

SSMI

Solothurnerstrasse 68 Case postale 422 CH-4008 Bâle Tél. 061 225 93 35 info[at]sgim.ch

La SGIM-Foundation a été mise sur pied par la Société Suisse de Médecine Interne Générale (SSMI) dans le but de promouvoir et d’appuyer des projets de formation et de recherche dans le domaine de la médecine interne générale (MIG). Avec quelque 4200 membres, la Société Suisse de Médecine Interne Générale (SSMI) est la plus grande société de disciplines médicales en Suisse. Son objectif est de promouvoir la médecine interne générale en Suisse, sur les plans scientifique et pratique. En collaboration avec la Société Suisse de Médecine Générale (SSMG), elle prend en charge les domaines touchant à la discipline et à la forma- tion postgraduée des internistes généralistes suisses. En travaillant étroitement avec les facul- tés de médecine interne des universités et des autres sites reconnus de formation postgra- duée, la SSMI se porte garante de la formation prégraduée, postgraduée et continue en médecine interne générale et elle soutient la recherche en médecine interne générale.

S S M I

AU T R E S G R O U P E M E N T S E T I N S T I T U T I O N S

S S M I

O R G A N I S AT I O N S D U CO R P S M E D I C A L

Sujets d’actualité du forum

Venez débattre avec nous!

Dans la rubrique forum nous présentons régulière- ment des sujets d’actua- lité politique, économique et scientifique ayant trait au système de santé.

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(14)

S A M W

W E I T E R E O R G A N I S AT I O N E N U N D I N S T I T U T I O N E N

Compte rendu du colloque de l’ASSM «Certification dans le contexte médical:

chances et risques» du 26 avril 2013, à Berne

«Certificite» ou qui certifie les certificateurs?

Le système de santé est soumis à des mutations tech- nologiques constantes et rapides en matière de dia- gnostic et de thérapie. Du fait de la multiplication des connaissances médicales et de la complexité croissante des options diagnostiques et thérapeu- tiques proposées à des intervalles de plus en plus rap- prochés, le patient se perd peu à peu dans le dédale des prestations à disposition. Les médecins, hôpi- taux et autres fournisseurs de prestations du système de santé sont tenus par la loi de faire état de la qua- lité de leurs prestations, d’où une augmentation du nombre de certificats et de labels de qualité. Toute- fois, il arrive souvent que les objectifs, les bases et la durée de validité de ces certificats ne soient pas défi- nis avec précision. Face à cette situation, la FMH a chargé l’Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM) d’élaborer des recommandations concernant la «Certification dans le contexte médical» (www.

samw.ch/fr/Publications/Recommandations.html).

Celles-ci s’adressent aux services de certification, aux fournisseurs de prestations, aux assurances ainsi qu’aux autorités.

Certains indices témoignent de l’importance croissante des certificats. Ainsi, par exemple, la Ligue contre le cancer insiste pour que les femmes atteintes d’un cancer du sein soient soignées uniquement dans des «centres de cancer du sein» certifiés. Dans le canton de Zurich, le mandat de prestations pour les institutions de soins palliatifs mentionne qu’après 2014, une certification sera obligatoire. Egalement l’organe de décision «Médecine hautement spéciali- sée» exige dans certains domaines (par ex. dans les Stroke centers) des certifications permettant à l’hôpi- tal de proposer ces traitements.

La plupart du temps, les certificats sont délivrés sur la base de critères de qualité. Dans le processus d’élaboration de ces critères, les représentants des différentes spécialités s’entendent sur les principales conditions requises pour une bonne qualité du dia- gnostic et du traitement médical. Mais l’attribution de certificats apporte-t-elle réellement une améliora- tion de la qualité des prestations médicales? De nombreuses questions restent ouvertes:

– Qui peut ordonner une certification?

– Comment l’impartialité du processus de certifi- cation est-elle garantie?

– Qu’en est-il de l’élaboration interprofessionnelle des bases normatives?

– Quelles sont les interfaces entre la politique, les so- ciétés de discipline et les organes de certification?

– Quelles sont les conséquences des certifications au niveau des tarifs?

– Qui finance les certifications?

Le 26 avril 2013, l’ASSM avait invité quelques experts à un colloque à Berne. Le but de cette rencontre était d’approfondir toutes ces questions ainsi que d’autres thèmes similaires, à travers une présentation de la si- tuation actuelle et des perspectives dans le domaine des certifications ainsi que des contextes, du proces- sus, de la mise en œuvre et des répercussions, sur la base d’un exemple actuel. En même temps, il s’agis- sait de clarifier si, après la publication des recom- mandations «Certification dans le domaine des pres- tations de santé», l’ASSM doit envisager d’autres me- sures. Environ 80 experts venant de toute la Suisse ont répondu à l’invitation.

Points forts et points faibles de la certification

Dans le premier exposé, le Prof. Dieter Conen, Pré- sident de la Fondation pour la sécurité des patients, a comparé la profusion de certificats et de labels à une jungle impénétrable: en effet, il est souvent difficile d’avoir un aperçu de la légitimation, de la significa- tion, de la durée de validité et de la qualité des certifi- cats. Triona Fortune, CEO adjointe de l’International Society for Quality in Health Care, a souligné, dans le deuxième exposé, la difficulté de mesurer l’utilité des processus de certification. Les propos des deux experts ont révélé que la valeur ajoutée des certificats n’est pas toujours évidente. Les études scientifiques publiées jusque là renvoient une image contradic- toire de l’utilité effective des certificats. Certaines d’entre elles affirment qu’en termes de satisfaction des patients et de sécurité des traitements, les hôpi- taux certifiés ne se distinguent en rien des hôpitaux non certifiés. En revanche, d’autres études ont mon- tré que la certification a une influence positive sur les structures et les processus. Mais, contrairement à l’industrie, la qualité des processus est plutôt secon- daire dans le système de santé; bien plus significative est la qualité des résultats, mesurée aux différents in- dicateurs d’outcome. Toutefois, dans ce domaine, les résultats des recherches sont (encore) trop imprécis.

En dépit de l’investissement considérable nécessaire à l’introduction et au maintien d’une certification, la qualité des résultats pourrait ne pas connaître d’amé- lioration notable. Tout au long du colloque, l’am- pleur non négligeable des ressources financières et Sibylle Ackermann Birbaum a,

Hermann Amstad b, Urs Metzger c a lic. théol., dipl. biol.,

collaboratrice scientifique de l’ASSM

b Dr méd., Secrétaire général de l’ASSM

c Prof. Dr méd., ancien médecin-chef Chirurgie Stadtspital Triemli, Président de la commission Qualité, Uitikon

Correspondance:

Académie Suisse des Sciences Médicales

Petersplatz 13 CH-4051 Bâle mail[at]samw.ch

A S S M

AU T R E S G R O U P E M E N T S E T I N S T I T U T I O N S

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