C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
Y VES D IERS
Catégories multialgébriques galoisiennes
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 33, n
o1 (1992), p. 55-69
<http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1992__33_1_55_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1992, tous droits réservés.
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CATEGORIES MULTIALGEBRIQUES GALOISIENNES
by
Yves DIERS CAHIERS DE TOPOLOGIEET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
VOL. XXXIII -1 (1992)
ABSTRACT. An axiomatic description of catégories analogous to the cate-
gory of separable algebraic field extensions of a field, is given, «hich entails the construction of the closure object, the fiindamental functor, the fiinda- mental group and the one-to-one Galois correspondance.
Introduction. Dans un article intitulé "Abstract Galois
Theory" [1],
M. Barr montre comment la
plupart
despropriétés
de lacatégorie
des exten-sions
algébriques
dedegré
fini d’un corps commutatif k sontconséquences
d’un
petit
nombre depropriétés,
etprésente
une théorie de Galois "ab- straite" déduite de la théorie de Galois"axiomatique"
de A. Grothendieck[9].
Cette théorie de Galoisétablit,
parexemple,
une dualité entre lacatégorie
des corps commutatifs extensionsalgébriques séparables
dedegré
fini d’un corps commutatif k et la
catégorie
desG-espaces homogènes
finiscontinus pour un groupe
profini
G. Cetteprésentation axiomatique
de lathéorie de Galois ainsi que celle de A. Grothendieck
présentent
un défaut.Elles ne permettent pas la construction de
l’ob jet
"clôtureséparable" puis-
que celle-ci n’est pas de
degré
fini. Il en résulte que le foncteur fondamental n’est pasreprésentable
et nécessite une constructionélaborée,
et que le groupe fondamentaln’apparaît
passimplement
comme groupe de Galois del’objet
clôtureséparable
mais defaçon plus
laborieuse comme limiteprojective
de groupes de Galois.Sous le nom de :
Catégories multialgébriques galoisiennes,
nous don-nons une
description axiomatique
descatégories analogues
auxcatégories
d’extensions
algébriques séparables
d’un corpscommutatif, qui
permet la construction del’objet
"clôture" delaquelle
se déduisent facilement le fonc- teurfondamental,
le groupe fondamental et la théorie de Galois.Les
catégories multialgébriques galoisiennes
sont définies àpartir
descatégories multialgébriques prégaloisiennes
introduites dans[7].
Ce sont lescatégories multialgébriques prégaloisiennes équilibrées
i.e. telles que toutmorphisme
à la foismonomorphique
etépimorphique
estisomorphique,
etdont les
égalisateurs
sont couniversellement connexes. Cette dernière pro-priété signifie
quel’image
directe lelong
d’unmorphisme,
dudiagramme égalisateur
d’uncouple
demorphismes parallèles,
est un côneprojectif
con-nexe. La
catégorie ExtAlgSep(k)
ayant pourobjets
les corps commmutatifs extensionsalgébriques séparables
d’un corps commutatifk,
et ayant pourmorphismes
leshomomorphismes
de corps laissant le corps kfixe,
est mul-tialgébrique galoisienne.
SiP(X)
est unpolynôme séparable
à coefficients dansk,
lacatégorie Ext(P(X)lk)
ayant pourobjets
les corps commutatifs extensions de k obtenues enadjoignant
à k des zéros deP(X),
et ayantpour
morphismes
leshomomorphismes
de corps laissant le corps kfixe,
est
multialgébrique galoisienne.
Si N est une extension normaleséparable
de
k,
lacatégorie Ext(Nlk)
des corps intermédiaires entre k etN,
estmultialgébrique galoisienne.
Etant donné un groupeG,
lacatégorie
G-BoolElem ayant pour
objets
lesG-algèbres
de Booleélémentaires,
c’est-à-dire les
algèbres
de Boole non nulles surlesquelles agit
le groupe G defaçon compatible
avec la structured’algèbre
de Boole et de tellefaçon
que l’orbitede
chaque
élément non nul soit un recouvrement fini del’unité,
et ayant pourmorphismes,
leshomomorphismes d’algèbres
de Boolepréservant
l’actionde
G,
est unecatégorie multialgébrique galoisienne.
Etant donné un groupetopologique G,
lacatégorie
G-BoolElemCont desG-algèbres
de Boole élé- mentairescontinues,
c’est-à-dire desG-algèbres
de Boole élémentaires telles que le sous-groupe stabilisateur dechaque
élément soit ouvert dansG,
estmultialgébrique galoisienne.
Si A est unecatégorie multialgébrique galoisi-
enne et L est une comonade universelle
[7]
surA,
alors lacatégorie
AL desL-coalgèbres
estmultialgébrique galoisienne.
Si N est unobjet
normal[7]
d’une
catégorie multialgébrique galoisienne A,
lacatégorie A//
N des ob-jets
de A faiblement au-dessus deN,
estmultialgébrique galoisienne.
Toutproduit
fini decatégories multialgébriques galoisiennes
estmultialgébrique galoisienne.
On utilise les résultats de l’étude des
catégories multialgébriques préga-
loisiennes
[7]
pour prouver que toutecatégorie multialgébrique galoisienne
A
possède
unobjet
faiblement finalunique
àisomorphisme près,
notéLA, appelé objet
fondamental deA,
etqui
estprécisément l’objet
"clôture".C’est la clôture
séparable
de k dans lacatégorie ExtAlg,Sep(k).
Dans lacatégorie
G-BoolElem(resp. G-BoolElemCont), l’objet
fondamental est laG-algèbre
de Boole élémentaire(resp. continue)
constituée desparties
de G dont le stabilisateur dans
P(G)
est un sous-groupe(resp. ouvert)
d’index fini de G. Le groupe
GA
desautomorphismes
deLA
est un groupeprofini :
c’est le groupe fondamental de A. Dans lacatégorie ExtAlgSep(k),
c’est le groupe de Galois de la clôture
séparable
de k. Dans lacatégorie
G-BoolElem
(resp. G-BoolElemCont),
c’est lacomplétion profinie G
dugroupe
(resp. topologique)
G. Le foncteurHomA( -, LA) :
AOp --* Ensest le foncteur fondamental de A. Nous prouvons
qu’il
se relève en uneéquivalence
decatégories HA :
AOp -->GA-EspHomSep
à valeurs dans lacatégorie
des6’A-espaces homogènes séparés
c’est-à-dire des ensembles surlesquels
le groupeGA agit
transitivement de tellefaçon
que le stabilisateur dechaque
élément soit fermé. Il en résulte une dualité entre :(0)
lacatégorie
A et lacatégorie G A-EspH omSep,
(1)
l’ensemble ordonné desob jets
de A et l’ensemble ordonné des sous-groupes fermés de
GA,
(2)
l’ensemble ordonné desobjets
normaux de A et l’ensemble ordonné des sous-groupes fermés normaux deGA,
(3)
lacatégorie Ao
desobjets
deprésentation
finie de A et lacatégorie GA-
lEspHomSepFin
desGA-espaces homogènes séparés finis,
(4)
l’ensemble ordonné desobjets
deprésentation
finie de A et l’en-semble ordonné des sous-groupes ouverts de
GA.
Chacune de ces dualités est une "théorie de Galois". En
particulier
ladualité
(3)
est la théorie de Galois "abstraite" décrite par M. Barr[1].
On obtient finalement un théorème de structure en prouvant que les
catégories multialgébriques galoisiennes
sontprécisément
lescatégories
é-quivalentes
auxcatégories
G-BoolElemCont deG-algèbres
de Boole élé- mentaires continues pour un groupeprofini
G.1. Cônes
pro jectifs
couniversellement connexes.1.0.
Image
directe.Soit A une
catégorie
à sommesamalgamées.
Si( f :
A -A’,
m : A -M)
est un
couple
demorphismes
de A ayant pour sommeamalgamée
lecouple (n :
A’ -->N, g :
M - >N),
lemorphisme n
estappelé image
directe dem par
f .
Lecouple (N, n)
est en fait lavaleur,
pourl’objet (M, m),
dufoncteur
f * : A/A - A’/A adjoint
àgauche
au foncteurf * : A’/A --> A/A composition
parf .
Un côneprojectif
T de A de sommet A s’identifie à undiagramme
deA/A. L’image
de cediagramme
par le foncteurf *
s’identifie à un côneprojectif
de A de sommetA’, appelé image
directe de r parf .
Mais cette notiond’image
directe n’est pas définie dans unecatégorie
localement
multiprésentable qui
nepossède
pas de sommesamalgamées.
Onest amené à étendre cette notion en substituant aux sommes
amalgamées
lesmultisommes
amalgamées
i.e. les multicolimites decouples
demorphismes
de même source
[3,
définition1.5.1.]
1.1.
Spectre
del’image
directe.Soit A une
catégorie
à multisommesamalgamées
et soitf :
A - A’un
morphisme
de A.Choisissons,
pourchaque morphisme
m : A -M,
une multisomme
amalgamée (nj :
A’ -->Nj , fj :
M -->Nj)jEJ du couple ( f :
A -->A’, m :
A -M).
De la définition de la multisommeamalgamée,
il résulte que la famille de
morphismes (fj : 0M, m) -_> f*(Nj,nj))jEJ
estune famille universelle de
morphismes
del’ob jet (M, m)
vers le foncteurf * : A’/A --> A/A.
Le foncteurf * possède
donc unmultiadjoint
àgauche [3,
définition
3.3.0.].
Le spectre relatif àf*
est le foncteurSpec f* : (A/A)°P -
Ens
qui
associe l’ensemble J àl’objet (M, m),
et associe à unmorphisme
g :(M’, m’) --> (M, m), l’application Spec f* (g)
:Spec f* (M, m) Spec f* (M’, m’) qui,
à l’élémentj, assigne l’unique
élémentj’
telqu’il
ex-iste un
morphisme gj : N;, - Ni
vérifiantfjg
=gjfj’
et gjnj’ = nj. Lefoncteur
Spec f*
est noté,Spec f
et estappelé
le spectre del’image
directepar
f .
1.2. Cône
pro jectif image
directe.Considérons un
diagramme (Mi)iEII
de A et un côneprojectif (mz :
A -Mi)iEII de A
de sommet A et base(Mi)iEII.
Un cône s’identifie au foncteur M : 1 -A/A
défini parM(i) - (Mi, mi)
etM(u) = M03BC,
c’est-à-dire audiagramme (Mi, mi)iEII
deA/A.
Pourchaque ob jet
i de1,
soit(nij :
A’ )Nij, fij :
Mi ->Ni j )ESpec f (Mi ,mi )
une multisommeamalgamée
ducouple ( f :
A -A’, rrai :
A -->Mi).
Pourchaque morphisme
u : i’ --> i due 1 etchaque élément j
deSpec f(Mi, mi),
il existe ununique morphisme N03BCj Niy
-Nij vérifiant j’ = Specf (Mu)(j), Nujfi’,j’,
=fijMu
etNujni’j’ =
nij. Notons J la
catégorie
dereprésentation
du foncteurSpec fMop :
I°P -Ens c’est-à-dire la
catégorie
comma(Speef Mop, 1Ens)-
Soit N : J -> A lediagramme
de A défini parN(i, j ) = Nij
et, pour u :(i’, j’)
->(i,j),
par
N(03BC)
=N03BCj .
Le côneprojectif (nij :
A’ ->Nij)(j,j)EII
de sommetA’ et de base
(Nij )(i,j)EII s’appelle
le côneprojectif image
directe du cône(mi :
A ->Mi)iEII
par lemorphisme f.
1.3. Cônes
pro jectifs
couniversellement connexes.1.3.0. Cônes connexes.
Suivant
[11,
page86],
unecatégorie 1
est dite connexe si elle n’est pas vide et, pour toutcouple d’objets (i, j )
de1,
il existe une suite finie demorphismes
de la forme i - il - i2 ----+ - - - +--in-1 ---> j.
Undiagramme ( Mi ) i EII
de A est dit connexe si sacatégorie
d’indexation 1 est connexe. Un côneprojectif (mi :
A -->Mi)iE,
de sommet A et base(Mi)iE,
est ditconnexe si 1 est connexe. Par
exemple,
uncouple
demorphismes parallèles (u, v) :
B=> C de A définit undiagramme
connexe de A indexé par lacatégorie 1
ayant deuxobjets io, il
et deuxmorphismes
non unités ul, u2 :i0=>i1. L’égalisateur
m : A -> B de(u, v)
définit un côneprojectif
connexe
(m :
A -B,
um : A -C)
de sommet A et base(u, v) appelé
côneégalisateur
de(u, v).
1.3.1. Définition. Un cône
projectif (mi :
A -->Mi)iEII
est couni-versellement connexe si son
image
directe parchaque morphisme f :
A ->A’ est connexe. Un
égalisateur
est couniversellement connexe si le côneégalisateur
associé l’est.1.3.2.
Proposition.
Un côneprojectif (mi :
A ->Mi)iE,
est couni-versellement connexe si et seulement si pour tout
morphisme f :
A --->A’,
la colimite du
diagramme (SpeC f(Mi, mi))iEII
est l’ensemblesingleton.
Preuve. Le cône
projectif (mi:
A --->Mi)iEII
s’identifie à un foncteur M : 1 -A/A
et sonimage
directe par unmorphisme f :
A - A’ estun cône
projectif
ayant pour base undiagramme
indexé par lacatégorie
de
représentation
du foncteurSpecfM’P :
I°P --> Ens(cf. 1.2.).
Or ilest immédiat à
partir
de la construction des colimites dansEns,
que cettecatégorie
dereprésentation
est connexe si et seulement si la colimite dudiagramme (Speef (Mi, mi))iEII
est l’ensemblesingleton.
2.
Catégories multialgébriques galoisiennes.
Suivant
[12, 5.3.3.],
unecatégorie
est diteéquilibrée
si sesmorphismes
àla fois
monomorphiques
etépimorphiques
sontisomorphiques.
2.0. Définition. Une
catégorie
estmultialgébrique galoisienne
si elleest une
catégorie multialgébrique prégaloisienne équilibrée
dont leségalisa-
teurs sont couniversellement connexes.
2.1.
Exemples.
2.1.0. La
catégorie ExtAlgsep(k)
des corps commutatifs exten- sionsalgébriques séparables
d’un corps commutatif k.C’est une
catégorie multialgébrique prégaloisienne [7, exemple 5.3.].
Soitf :
K -> M unépimorphisme
delExtAlgsep(k).
C’est unépimorphisme
dans chacune des
catégories lExtAlg(k), lExt(k),
Kcpuisque ExtAlgSep(k)
est une
sous-catégorie
coréflexive delExtAlg(k),
queExtAlg(k)
est une sous-catégorie
coréflexive delExt(k) [7,
2.2.0. et2.2.1.]
et queExt(k)
=k/Kc.
C’est aussi un
épimorphisme
dans lacatégorie AncReg
des anneaux com-mutatifs
réguliers
car tout anneau commutatifrégulier
est sous-anneaud’un
produit
de corps commutatifs. Soit g : K --> N unmorphisme
delExtAlgS’ep(k). L’image
directe d’unmorphisme f :
K - Nquelconque
de
lExtAlg,S’ep(k)
par g dans lacatégorie
des anneauxcommutatifs,
estle
morphisme
N xkf :
NxKK =
N - N xK M. Montrons que N (DK M est un anneaurégulier. Supposons
d’abord quef K
--> M soit une extensionsimple
de K i.e. soit de la formef :
K -->K[X]/P
où P est un
polynôme
irréductibleséparable
deK[X].
Cepolynôme
P sefactorise dans
N[X]
sous la forme P = Pl X ... x Pn oùP1, ... ,
Pn sont despolynômes
irréductiblesséparables
distincts deN[X].
Alors N OK M =N[X]/P = N [X ] / P1
x ... xN[X]/Pn
est unek-algèbre algébrique régulière séparable.
Ce résultat s’étend à tous lesmorphismes f puisqu’ils
sont col-imites filtrantes d’extensions
simples.
Il en résulte d’abord que lecouple
conoyau de
f
se calcule de la mêmefaçon
dans les deuxcatégories AncReg
et
Anc,
et parsuite,
sif
estépimorphique
dansExtAlgSep(k)
alorsf
estépimorphique
dansAnc,
et du fait que les corps sont des anneaux domi- nants, il suit quef
estisomorphique.
Lacatégorie lExtAlgSep(k)
est doncéquilibrée.
Il en résulte ensuite que la multisommeamalgamée
ducouple (g :
K ->N, f :
K ->M)
a pour sommets les localisations de NxKM et que le foncteurSpecg: (K(ExtAlgSep(k))OP -->
Ens associe à(M, f ),
le spectrede l’anneau N xk M.
Puisque
le foncteur N 0 K(-) : Mod(K) --+ Mod(K) préserve
leségalisateurs
et que le foncteur spectrepremier AncRegop
--> Enspréserve
lescoégalisateurs,
il s’en suit que le foncteurSpecg préserve
lescoégalisateurs.
Parsuite,
sif :
IÉ --> M estégalisateur
de( m, n ) :
M x Pdans
ExtAlgSep(k),
alorsf : (K, 1 K)
-(M, f )
estégalisateur
de(m, n) : (M,f) => (P, m f )
dansKlExtAIgSep(k)
et parconséquent Specg( f )
estcoégalisateur
de(,Specg(m), Specg(n)).
Or le but deSpecg( f )
est un ensem-ble
singleton.
Doncl’égalisateur
de(m, n)
est couniversellement connexe(proposition 1.3.2.).
Lacatégorie ExtAlgSep(k)
est doncmultialgébrique
galoisienne.
2.1.1. La
catégorie
G-BoolElem desG-algèbres
de Boole élémen- taires.Etant donné un groupe
G,
uneG-algèbre
de Boole est unealgèbre
deBoole munie d’une action de G
compatible
avec la structured’algèbre
deBoole et un
G-homomorphisme
deG-algèbres
de Boole est un homomor-phisme d’algèbres
de Boolequi préserve
l’action de G. Ils constituent lacatégorie BoolG qui
n’est rien d’autre que lacatégorie
des foncteurs de lacatégorie canoniquement
associée àG,
dans lacatégorie
Bool desalgèbres
de Boole. Une
G-algèbre
de Boole B est dite élémentaires si elle n’est pas nulle et si l’orbite dechaque
élément non nul est un recouvrement fini del’unité,
c’est-à-diresi,
pour tout élément non nul b deB,
l’ensembleGb =
{o-6 :
or EG}
est fini et a pour bornesupérieure
l’élément unité 1 de B. Lacatégorie
G-lBool El em est lasous-catégorie pleine
de lacatégorie
BoolG ayant pourobjets
lesG-algèbres
de Boole élémentaires. Cette sous-catégorie
est fermée dansBoolG
pour lessous-objets,
lesobjets quotients
non
nuls,
les colimites filtrantes et contientl’objet
initial{O, 1}.
Tout mor-phisme f :
B --> C de G-BoolElem estmonomorphique puisque,
si b est unélément non nul de
B,
Gb est un recouvrement de l’unité deB,
doncG f (b)
est un recouvrement de l’unité de
C,
et par suitef (b)
est non nul. Il s’ensuit que l’ensemble des
G-algèbres
de Boole élémentairesquotients
d’uneG-algèbre
de BooleB,
constitue une famille universelle demorphismes
del’objet
B de BoolG vers lasous-catégorie
G-BoolElem[3,
définition3.1.0.]
et, par
conséquent,
que G-BoolElem est unesous-catégorie
multiréflexive deBoolG [3,
définition3.3.1.]. Puisque
lacatégorie BoolG
est localement deprésentation finie,
lacatégorie
G-BoolElem est localementmultiprésentable [6, proposition 2.3.]
et par suitemultialgébrique [7,1].
L’ensemble
P(G)
desparties
de G est unealgèbre
de Boole surlaquelle agit
le groupe G par 0’ X =lux : x
EX}
de tellefaçon
que l’orbite dechaque
élément non nul soit un recouvrement de l’unité. NotonsPo(G)
lesous-ensemble de
P(G)
constitué desparties
de G dont l’orbite est finie.C’est une
G-algèbre
de Boole élémentaire. C’est unobjet
faiblement final de G-BoolElempuisque
touteG-algèbre
de Boole élémentaire Bpossède
un ultrafiltre lF et que l’on définit un
morphisme flF : B --> Po(G)
en posantflF(b) = {o- E G : o--1b E lF}.
Les
objets
deprésentation
finie de G-BoolElem sont lesG-algèbres
deBoole élémentaires finies. Une telle
G-algèbre
de Boole Bpossède
au moinsun atome b dont l’orbite
{b
=o-1b, o-2b, ... , anb)
constituée de n atomes estun recouvrement de l’unité. Alors tout élément de B est union d’éléments de l’orbite de
b,
donc bengendre
laG-algèbre
de Boole B. Notons H le groupe stabilisateur de b. Pour toutmorphisme f :
B -Po(G)
deG-BoolElem,
l’élément
f (b)
est unepartie
de G de stabilisateur H donc est une réunion de classesd’équivalence
à droite de G modulo H. Le sous-groupe H de G étant d’indexfini,
les éléments de la formef (b)
sont nécessairement en nombre fini et parsuite,
lesmorphismes f
sont en nombre fini. Il s’en suit que lesobjets
de G-BoolElem sont depuissance
finie.Soit B une
G-algèbre
de Boole telle que l’orbite dechaque
élément soitfinie. L’ensemble des
G-algèbres
de Boole élémentairesquotients
de B estl’ensemble des
quotients
de B par les idéaux stables(par G)
propres max-imaux de B. Or tout idéal stable 7 de B est
engendré
par des éléments invariants(par G) puisque chaque
élément a de Iappartient
à l’idéal en-gendré
par l’élémentV
Ga appartenant à I et invariant par G. Donc le treil- lis des idéaux stables de B estisomorphe
au treillis des idéaux del’algèbre
de Boole
J(B)
constituée des éléments invariants de B. L’ensemble des idéaux stables propres maximaux de B est doncisomorphe
à l’ensemble des idéaux maximaux deJ(B).
La famille universelle demorphismes
del’objet
B de BoolG vers lasous-catégorie
G-BoolElem peut alors être notée(qI :
B ->B/I )IESpecmax J(B)
où qj : B -->BII
dénote laG-algèbre
deBoole
quotient
de B par l’idéal de Bengendré
par l’idéal I deJ(B).
SiB est non
nulle, J(B)
l’est aussi etSpecmaxJ(B)
est nonvide,
c’est-à-dire que Bpossède
au moins uneG-algèbre
de Boole élémentairequotient.
Sib est un élément non nul de
B,
lecomplémentaire
de l’élément invariantV
Gbengendre
un idéal stable propre de B noté K et laG-algèbre
quo-tient non nulle qx : B -
B/K possède
au moins uneG-algèbre
de Booleélémentaire
quotient
q :B/K --> B/I
où I ESpecmaxJ(.B).
La relationqI(b) - qqk(b) =
1implique qI(b) #
0. Il en résulte que lemorphisme (qI )
B ->TT E Specmax J(B) BII
estmonomorphique.
Soit
f :
B -> B’ unmorphisme
de G-BoolElem. Pour toutmorphisme
m : B - M de
G-BoolElem,
notons(n :
B’ ->N, g :
M -N)
lasomme
amalgamée
de( f, m)
dans lacatégorie BoolG.
Il est immédiat que N est uneG-algèbre
de Boole telle que l’orbite dechaque
élément soitfinie. Le
morphisme n
estmonomorphique
car lesmonomorphismes
sontcouniversels dans Bool donc dans
BoolG.
Il s’en suit que N est non nulle doncpossède
au moins uneG-algèbre
de Boole élémentairequotient.
Celaprouve que la
propriété d’amalgamation
est satisfaite dans G-BoolElem. Lacatégorie
G-BoolElem est doncmultialgébrique prégaloisienne [7,
définition5.0.].
La multisommeamalgamée
ducouple (1, m)
est la famille decouples (qIn : B’ - N/I,qIg :
M -N/I)IESpecmax J(N).
Le foncteurSpecj : (BIG-JBoolElem)op--> Ens,
spectre del’image
directe def (1.1.),
associedonc à
l’objet (m, M)
l’ensembleSpecmaxJ(N).
Ce foncteurpréserve
lescoégalisateurs
car leségalisateurs
sont couniversels dans Bool donc dansBoolG,
le foncteurqui
associeJ(N)
à Npréserve
leségalisateurs,
et lefoncteur
Specmax :
Boolop --> Enspréserve
lescoégalisateurs.
Il s’en suitque si m : B -> M est
égalisateur
de(p, q) :
M * P dansG-BoolElem,
alors m :
(B,1B) -> (M, m)
estégalisateur
de(p, q) : (M, m) x (P, pm)
dans
B/G-BoolElem
et, parconséquent, Spec/(m)
estcoégalisateur
de(Specf(p), Specf (q».
Le but deSpec f(m)
étant un ensemblesingleton, l’égalisateur
de(p, q)
est couniversellement connexe(proposition 1.3.2.).
Soit f :
B -> C unépimorphisme
de lacatégorie
G-BoolElem. Montrons que c’est unépimorphisme
dans lacatégorie BoolG.
Soient m, n : C x Ddeux
morphismes
deBoolG
vérifiantm f= n f .
NotonsDo
la sous-G-algèbre
de Boole constituée des éléments de D dont l’orbite est finie. Les deuxmorphismes
m et n ont leursimages
dansDo
et induisent donc deuxmorphismes
mo, no : C =>Do
vérifiantmo f
=no f .
On a vuprécédemment
que
l’objet
Do estsous-objet
d’unproduit d’objets
de G-BoolElem. La relationmo f
=no f jointe
au faitque f
estépimorphique
dans G-BoolElemimplique
alorsl’égalité
mo = no doncl’égalité
m = n. Il s’en suit quef
està la fois
monomorphique
etépimorphique
dans lacatégorie Boole.
Or lacatégorie BoolG
estéquilibrée puisque
lacatégorie
Bool l’est. Lemorphisme f
est doncisomorphique.
Lacatégorie
G-BoolElem est doncéquilibrée
etpar
suite,
elle estmultialgébrique galoisienne.
2.2.
Proposition.
Si A est unecatégorie multialgébrique galoisienne
et L est une comonade universelle sur A
[7,
définition2.0.],
lacatégorie
ALdes
L-coalgèbres
estmultialgébrique galoisienne.
Preuve. La
catégorie
AL estmultialgébrique prégaloisienne [7, proposi-
tion
5.2.].
Elle estéquilibrée puisque
lacatégorie
A l’est et que le foncteur oubli de structureUL :
AL --> Apréserve
lesépimorphismes
et reflète lesisomorphismes.
De l’universalité deL,
il découle que le foncteur L : A - Apréserve
leségalisateurs
et par suite que le foncteur UL lespréserve
aussi.Les
égalisateurs
sont couniversellement connexes dans ALpuisqu’ils
le sontdans A et que le foncteur
UL
lespréserve
ainsiqu’il préserve
les multi-sommes
amalgamées [7,
preuve de laproposition 2.1.].
2.3.
Exemple.
La
catégorie
G-BoolElemCont desG-algèbres
de Boole élémen taires con-tinues pour un groupe
topologique
G.Etant donné un groupe
topologique G,
uneG-algèbre
de Boole élémentai-re est dite continue si le stabilisateur de chacun de ses éléments est un sous-
groupe ouvert de G. La
catégorie
G-BoolElemCont est lasous-catégorie
pleine
deBoolG
ayant pourobjets
lesG-algèbres
de Boole élémentaires continues. Pourchaque objet
B deG-BoolElem,
notons LB la sous-G-algèbre
de Boole élémentaire continue constituée des éléments de B dont le stabilisateur est un sous-groupe ouvert de G.Chaque morphisme f :
B - Cde G-BoolElem induit un
morphisme L f :
LB -> LC. On définit ainsiun endofoncteur
idempotent
L de G-BoolElem. L’inclusion de LB dans B définit une transformation naturelle e : L -1G-loolElem qui
munit Ld’une structure de comonade
idempotente
universelle L sur G-BoolElem.La
catégorie G-BoolElemL
estéquivalente
à lacatégorie
G-BoolElemCont.C’est une
catégorie multialgébrique galoisienne.
2.4.
Proposition.
Si A est unecatégorie multialgébrique galoisiennes
etN est un
objet
normal deA,
lacatégorie A//N
desobjets
de A faiblement au-dessus deN,
estmultialgébrique galoisienne.
Preuve. La
catégorie A//N
est unesous-catégorie pleine
coréflexive de A[7,
preuve de laproposition 7.3.] équivalente
à lacatégorie
descoalgèbres
pour une comonade universelle sur A.
2.5.
Exemple.
Si N est un corps commutatif extension
algébrique séparable
normaled’un corps commutatif
k,
lacatégorie ExtAlgsep(k)//N
est lacatégorie Ext( NI k)
des corps commutatifs extensions intermédiaires entre k et N.Si
P(X)
est unpolynôme séparable
dek[X],
le corps dedécomposition
deP(X )
est une extensionalgébrique séparable
normale N de k et lacatégorie ExtAlgSep(k)//N
est lacatégorie lExt(P(X )/k) [7, 2.2.2.].
2.6.
Proposition.
Toutproduit
fini decatégories multialgébriques
ga- loisiennes est unecatégorie multialgébrique galoisienne.
Preuve. Immédiate à
partir
de[7, proposition 5.4.]
3. Théorie de Galois des
catégories multialgébriques galoisi-
ennes.
3.0. Théorème. Le foncteur fondamental
HomA(-, LA) :
AOP --> Ens d’unecatégorie multialgébrique galoisienne
A se relève en uneéquivalence
de
catégorie HA :
Aop-->Gà-EspHomsep
induisant une dualité entre :(0)
lacatégorie
A et lacatégorie GA-EspHomSep
desGA-espaces
ho-mogènes séparés,
(1)
I’ensemble ordonné desobjets
de A et l’ensemble ordonné des sous-groupes fermés de
GA,
(2)
l’ensemble ordonné desob jets
normaux de A et l’ensemble ordonné des sous-groupes fermés normaux deGA,
(3)
lacatégorie Ao
desobjets
deprésentation
finie de A et lacatégorie GA-
lEspHom,S’epFin
desGA -espaces homogènes séparés finis,
(4)
l’ensemble ordonné desobjets
deprésentation
finie de A et l’ensem- ble ordonné des sous-groupes ouverts deGA.
Preuve.
D’après
le théorème 6.0. de[7],
le foncteur fondamentalHomA( -, LA) :
Aop ---> Ens se relève en un foncteurHA :
Aop ->G A- EspHomS’ep qui possède
pouradjoint
àgauche
le foncteurFA
défini parFA(GA/H)= Fix(H).
Considérons unmorphisme u :
A -->LA. L’image
de u par le foncteur
FAHA
est lemorphisme lu : Fix(Gu) -> LA
fixé par legroupe de Galois
Gu
de u. Lemorphisme u
se factorise parf u
en un mor-phisme v :
A -Fix(Gu).
Montrons que v estépimorphique. Puisque
toutobjet
de A estsous-objet
deLA,
il suffit de montrer que deuxmorphismes
m, n :
Fix(Gu) ---> LA égalisés
par lemorphisme v
sont nécessairementégaux.
Il existe deuxautomorphismes
IL, v deLA
vérifiant m= 03BCf03BC
etn -
vf,,.
Leségalités 03BC-1 v03BC = 03BC-1 vf03BCv = IL-Inv
=y-lmv
=f03BCv=v =03BC impliquent 03BC-1v
EGu,
donc03BC-1 v f03BC
=lu
et n =vf,, = 03BC f03BC
= m. Le mor-phisme v
est doncépimorphique
et par suiteisomorphique.
Il en résulteque le foncteur
FAHA
estisomorphe
à l’identité de Aop et parconséquent
que le foncteur
HA
estpleinement
fidèle.Montrons que le foncteur
HA préserve
lescoégalisateurs.
Pourchaque morphisme
m : A -->M,
la multisommeamalgamée
ducouple (u :
A -->LA, m :
A ->M)
est la famille decouples ( 1 LA :
Là -LA, r :
M -->LA)
où r parcourt l’ensemble
{r :
rm =03BC}
=Hom,&(m, LA) -1 (u).
Le foncteurSpecu : (A/A)°P - Ens,
spectre del’image
directe par u, associedonc,
à
l’objet (M, m),
l’ensembleHomA(m,LA)-1(03BC), et à
unmorphisme f : (M, m) - (M’, m’), l’application
induite parl’application HomA( f , LA).
L’hypothèse
de couniversalité de la connexité deségalisateurs implique,
quesi m : A --> M est
égalisateur
ducouple
demorphismes (n, p) :
M =>N, l’application
induiteest
coégalisatrice
ducouple d’applications
induites(HomA(n,LA),HomA(p,LA)) :
Ceci étant vrai pour tout
morphisme
u, il en résulte quel’application HomA(m,LA)
estcoégalisatrice
ducouple d’applications (HomA(n, LA), HomA(p,L,&».
Le foncteur fondamentalpréserve
donc lescoégalisateurs.
Puisque
le foncteur oubli de structureG A-EspH omSep -+
Ens reflète lescoégalisateurs,
il s’en suit que le foncteurHA :
AOP -+GA-EspHomSep préserve
lescoégalisateurs.
Montrons que le foncteur
HA
est essentiellementsurjectif.
Lesobjets
deGA,-EspHomSep
étantisomorphes
à desob jets
de la formeGAI H
où Hest
un sous-groupe fermé de
GA,
il suffit de montrer que, pour tout sous-groupe fermé de H deGA, l’ob jet HA(Fix(H))
estisomorphe
àGAI H,
cequi équivaut
à montrerl’égalité G fH =
H. On a H CG fH .
Soit a eGAB
H.Il existe un
objet
deprésentation
finie A et unmorphisme u :
A --> LA tel que l’ouvertaGu
ne rencontre par H. L’ensemble demorphismes
Hu =
fru :
T EH)
est fini. Notons k : K -> Al’égalisateur
simultanédes
morphismes
de Hu.Puisque
le foncteurHA préserve
lescoégalisateurs,
il
préserve
lecoégalisateur
simultané de l’ensemble fini desmorphismes
deHn. Il s’en suit que
l’application HomA(k,LA)
estcoégalisatrice
simul-tanée de l’ensemble des
applications HomA(tu,LA)
où TE H ;
c’est-à-dire queHom,&(k, L,&)
estquotient
de l’ensembleHomA(A,LA)
par la relationd’équivalence
suivante v N w si et seulement si 3T EH, rv
= w. Or danscette
équivalence,
on aau fi
u, sinon il existerait r E H vérifiant au = ru, donc u = o-1tU et u-lr EGu
donc r Eo-Gu,
cequi
contredirait le faitque H
ne rencontre paso-Gu.
Donco-uk #
uk.Puisque
lemorphisme
uk : K ->
LA
se factorise par lemorphisme fH : Fix(H) -> LA,
il s’en suito- fH # f H
etdonc o, e G fH .Les
deux sous-groupes H etG fH
sont doncégaux.
Il en résulte que le foncteurHA
est essentiellementsurjectif
et par suitequ’il
est uneéquivalence
decatégories. D’après
le théorème 6.0.[7]
cette
équivalence
induit une dualité entre l’ensemble ordonné desobjets
deA et l’ensemble ordonné des sous-groupes fermés de
GA.
Elle induit unedualité entre l’ensemble ordonné des
objets
normaux de A et l’ensemble or-donné des sous-groupes fermés normaux de
GA d’après
laproposition
7.2.[7].
Le foncteur HA induit aussi une dualité entre lacatégorie
Ao desobjets
de
présentation
finie de A et lacatégorie
desobjets
decoprésentation
finiede
GA-EspHomSep qui
estprécisément
lacatégorie GA-EspHomSepFin
des
(?A’espaces homogènes séparés
finis. Celle-ci induit une dualité entrel’ensemble ordonné des
objets
deprésentation
finie de A et l’ensemble or-donné des sous-groupes ouverts de
GA.
3.1. Différentes "Théories de Galois".
Chacune des dualités énoncées dans le théorème 3.0. est une "théorie des Galois". La dualité
(4)
est la théorie de Galois"classique".
La dualité(1)
en est leprolongement
aux extensions dedegré
infini. La dualité(3)
estla théorie de Galois "absraite" décrite par M. Barr
[1].
La dualité(0)
enest le
prolongement
aux extensions dedegré
infini.3.2. Théorie de Galois des extensions de corps.
Pour obtenir la théorie de Galois des extensions de corps, on considère la
catégorie multialgébrique galoisienne ExtAlgSep(k)
dont l’ensemble desobjets
est l’ensemble de extensionsalgébriques séparables
dek,
l’ensembledes
objets
deprésentation
finie est l’ensemble des extensionsalgébriques séparables
dedegré
fini dek, l’objet
fondamental est la clôtureséparable k
de
k,
et le groupe fondamental est le groupe de GaloisGk/k
de k sur k.3.3. Théorie de Galois des
G-algèbres
de Boole élémentaires.L’objet
fondamental de lacatégorie
G-BoolElem est laG-algèbre
deBoole
Po(G)
constituée desparties
de G dont l’orbite dansP(G)
est finie(2.1.1.).
Etudions le groupe fondamental de G-BoolElem. Achaque
élé-ment a de
G,
on peut associer unautomorphisme a(Q)
dePo(G)
en posanta(o-)(X)
= Xo--1 ={xo--1 :
x EX},
cequi
définit unhomomorphisme
degroupes a : G ->
Aut(Po(G)).
Montrons quel’image
de a est dense dansAut(Po(G)).
Soit B uneG-algèbre
de Boole finie. Ellepossède
au moinsun atome b. L’orbite de b est l’ensemble
fb
=alb, ... , o-nb}
constitué den atomes formant un recouvrement de l’unité. Alors tout élément de B est union d’éléments de la
trajectoire
deb,
donc bengendre
laG-algèbre
de Boole B. Considérons un
morphisme f :
B -->Po(G).
L’ensemble{ f (b)
=o- f (b), o-2 f (b), ... , an f(b))
est unG-espace homogène
constituantune
partition
de G. Il est nécessairementidentique
auG-espace
des classesd’équivalence
àgauche
de G modulo un sous-groupe. L’un de ses éléments est donc un sous-groupe de G. Enchangeant
le choix de l’atomeb,
on peut supposer que l’élémentf (b)
est un sous-groupe de G. Pour tout autremorphisme
g : B -->Po(G),
l’un des élémentsopg(b)
est, de la mêmefaçon,
un sous-groupe de G. Si on note
St(a)
le sous-groupe stabilisateur d’un élément a d’uneG-algèbre
deBoole,
les relationsopg(b)
=St(o-pg(b)) =
o-St(g(b))o-p- 1
=o-St(b)o-p-1
=o-St(f(b))o-p-1
=o-f(b)o-p-1 impliquent
g(b)
=f (6)o-p- 1
=a(cp)(f (b». Puisque
l’élément bengendre B,
il s’ensuit
l’égalité g = a(ap) f .
Tout ouvert de baseHf,g
du groupeAut(Po(G)) [7, proposition 3.0.]
contient donc au moins un élément de la formea( 0’)
avec a E G. En d’autre termes,