ÉDITORIAL
6 | La Lettre du Gynécologue • N° 401 - mars-avril 2016
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B. Hédon
Président du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF).
Les Journées anuelles du Collège National des Gynécologues
et Obstétriciens Français
The annual congress of the French College of Gynaecologists and Obstetricians
Le CNGOF est fier des Journées nationales qu’il organise, chaque année, au cours de la première semaine de décembre.
Elles sont le grand rendez-vous dont notre profession a besoin pour manifester son unité et témoigner des avancées de notre discipline, toujours plus engagée au service de la santé de la femme et de la sécurité de la naissance. Les nombreuses sociétés savantes spécialisées qui se rassemblent sous la bannière du Collège lui apportent la richesse de leur diversité. En retour, le Collège a la volonté constante de les associer pour tout ce qui touche à leur domaine de compétence. Depuis longtemps, on sait que la parole commune porte beaucoup plus loin et beaucoup plus fort que les paroles isolées.
Cette unité n’est ni évidente, ni facile. La construction est toujours lente et patiente. Elle n’est jamais terminée. La destruction peut être brutale. C’est pourquoi il faut sans cesse réaffirmer ses valeurs et joindre les actes aux paroles.
C’est cela l’esprit des Journées.
Sur le plan scientifique, chacun doit y trouver son compte, quel que soit son mode d’exercice, hospitalier ou libéral, généraliste de la discipline ou orienté de façon plus spécialisée, praticien aux compétences médicales ou chirurgicales. À Nantes, pour les Journées nationales 2015, un nombre très élevé d’ateliers pratiques ont été organisés. Leur succès a été total.
Il était possible de s’exercer sur simulateur à mettre en place un dispositif intra-utérin, à faire des hystéroscopies, des cœlioscopies, à introduire des implants de stérilisation tubaire dans les trompes, à faire des sutures, réparer une épisiotomie, intervenir sur une hémorragie de la délivrance, interpréter des colposcopies, etc. Ces ateliers sont désormais une image de marque des Journées. Ils seront renouvelés à Montpellier pour l’édition 2016. Ils sont un des acquis résultant de notre départ involontaire
du CNIT (qui fermait), les palais des congrès qui nous accueillent en province disposant de beaucoup plus de petites salles pouvant accueillir ces activités.
Saluons aussi les occasions qui nous ont été offertes d’organiser des sessions communes. En permettant cela, les Journées sont au cœur de leur mission : favoriser la rencontre, pour progresser ensemble.
La gynécologie médicale a successivement rencontré l’imagerie (en 2014), puis l’orthogénie (en 2015). En 2016, ce sera la psychosomatique.
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L’expertise se coordonne avec GYNÉRISQ. La gynécologie
du monde associe notre commission internationale et Gynécologie sans frontières (GSF), ainsi que les sociétés savantes dont nous sommes les partenaires (Liban, Québec, Vietnam, etc.). Dans ce même esprit, l’endométriose sera mise en avant à Montpellier, avec de nombreuses approches complémentaires au sein des sessions fertilité, de chirurgie, de gynécologie médicale et même de gynécopathologie, dont l’approche à la fois fondamentale et clinique est le propre de cette société.
Les Journées sont aussi la vitrine du travail du CNGOF.
La présentation des nouvelles recommandations pour la pratique clinique (RPC) occupe toujours une place importante. À Nantes, nous avons présenté les RPC sur la prise en charge de la pathologie bénigne du sein, et les recommandations très importantes et attendues sur le post-partum. Deux autres recommandations, moins volumineuses et plus spécifiquement orientées vers la prévention du “risque” ont porté sur les complications des hystérectomies et sur les dystocies des épaules. Ces travaux sont ensuite déclinés sous forme de DPC tout au long de l’année qui suit. À Montpellier, les nouvelles recommandations porteront sur les prématurités, les prolapsus et les techniques d’IVG.
N’oublions surtout pas la place qui est faite aux jeunes et à la recherche.
Les deux sont intimement liés. Les jeunes désirent avoir accès à la formation. Les Journées sont une formidable occasion. Elles leur sont grandes ouvertes. Ils incarnent aussi l’innovation, l’avenir de notre discipline. Malgré un programme toujours plus chargé, nous faisons tout pour multiplier les sessions de présentation de communications originales, et le CNGOF récompense les meilleurs par de nombreux prix prestigieux et attractifs.
Cette année, 2016, sera la dernière de ma présidence. Déjà. C’est Israël Nisand qui, désormais, après les Journées de Montpellier, apportera au Collège et à notre profession son dynamisme et sa vision. Les hommes changent, et chacun a sa personnalité. Mais il est une valeur essentielle que nous partageons profondément : celle de l’unité de notre profession.
Au fil des années, les Journées du CNGOF continueront à l’incarner.
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