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Prise en compte de deux politiques publiques, la trame verte et bleue et la protection contre les incendies sur le territoire méditerranéen

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Academic year: 2021

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https://hal.inrae.fr/hal-02607147

Submitted on 16 May 2020

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Prise en compte de deux politiques publiques, la trame

verte et bleue et la protection contre les incendies sur le

territoire méditerranéen

G. Mairone

To cite this version:

G. Mairone. Prise en compte de deux politiques publiques, la trame verte et bleue et la protection contre les incendies sur le territoire méditerranéen. Sciences de l’environnement. 2017. �hal-02607147�

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Rapport de stage de Master 2

Société, Environnement et Enjeux Sanitaire

Présenté par

Guillaume MAIRONE

Prise en compte de deux politiques publiques, la

trame verte et bleue et la protection contre les

incendies sur le territoire méditerranéen

Soutenu le 22 septembre 2017

Tutrice de stage : VANPEENE Sylvie

Tutrice universitaire : BRUN-HURTADO Elisabeth

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Prise en compte de deux politiques publiques, la trame

verte et bleue et la protection contre les incendies sur le

territoire méditerranéen

Résumé :

Le territoire méditerranéen présente de multiples enjeux. La préservation de la biodiversité et les incendies font partie de ces enjeux majeurs. Pour répondre à ces deux problématiques, l’Etat a mis en place des politiques publiques : notamment récemment la politique Trame Verte et Bleue pour la préservation de la biodiversité et la politique de défense contre les incendies. A priori, ces deux politiques présentent des contradictions entre-elles, notamment sur la fragmentation ou non des milieux. L'objectif de mon stage est de savoir comment sont mises en œuvre ces deux politiques par les acteurs institutionnels et privés sur notre territoire. Pour cela, je réalise une enquête de terrain auprès de ces acteurs pour collecter ces informations. Une analyse textuelle est ensuite faite suite aux entretiens, à l’aide du logiciel Iramuteq. Le but de ce stage est de connaitre les perceptions et les représentations qu’ont les acteurs sur les politiques publiques. L’analyse a notamment montré une perception similaire de l’incendie de la part des acteurs interrogés mais aussi une perception différente de la biodiversité pouvant expliquer les antagonismes existants entre ces deux politiques.

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Sommaire

I. Introduction ... 5

II. Présentation de la structure ... 6

III. Présentation de l’étude ... 7

IV. Contexte ... 10

V. Méthodologie ... 11

VI. Résultats ... 13

A) Complétude du processus d’enquête ... 13

B) Présentation des corpus ... 13

1) Corpus de texte final ... 13

2) Corpus acteurs feu ... 13

3) Corpus acteurs TVB ... 13

C) Résultats nuage de mots ... 14

D) Analyse de similitude ... 15

1) Corpus de texte final ... 15

2) Corpus acteurs feu ... 16

3) Corpus acteurs TVB ... 16

E) Analyse de similitude de mot ... 17

1) Mot « biodiversité » ... 17 2) Mot « Incendie » ... 20 3) Mot « Territoire » ... 22 4) Mot « milieu » ... 24 VII. Limites ... 25 VIII. Perspectives ... 25 IX. Conclusion ... 26 X. Références bibliographiques ... 27

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Remerciements

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au bon déroulement de mon stage et qui m’ont aidé à la rédaction de ce rapport.

Je tiens à remercier Madame Marielle JAPPIOT, chercheuse et responsable d’équipe EMR (Ecosystèmes Méditerranéens et Risques), qui m’a permis de réaliser mon stage au sein d’IRSTEA et pour son soutien tout au long du stage.

Madame Sylvie VANPEENE, chercheuse au sein de l’IRSTEA et Madame Elisabeth BRUN-HURTADO, mon enseignante tutrice, qui m’ont fait bénéficier de leurs larges compétences scientifiques. Ainsi, je leur exprime toute ma gratitude pour leur soutien, leur attention et leurs précieux conseils tout au long de mon stage.

Je tiens également à remercier tous les membres du laboratoire, chercheurs, ingénieurs, techniciens, stagiaires pour leur aide et leur gentillesse qui ont rendu mon travail plus facile et agréable.

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I.

Introduction

Le but de mon stage est de traiter de la synergie ou de l’antagonisme entre la politique publique environnementale "Trame Verte et Bleue" (TVB) et la politique de protection contre les incendies. En effet, dans notre territoire méditerranéen, ces deux politiques publiques sont très présentes par la richesse de la biodiversité méditerranéenne, d’une part, et par le risque incendie élevé, d’autre part. La politique TVB se traduit sur le territoire régional à travers un Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) où sont représentés les différents réservoirs de biodiversité et les corridors biologiques présents sur le territoire. La politique de protection contre les incendies, quant à elle, va se traduire par des actions de prévention avant l’incendie, de lutte pendant et de surveillance après. Mon stage a pour but d'observer comment ces deux politiques publiques peuvent s’articuler afin que celles-ci puissent se croiser et, plus encore, envisager une synergie sur notre territoire et non s'ignorer, voire s’opposer comme c’est actuellement le cas.

Nous pouvons ainsi identifier une problématique majeure de notre région : la conjugaison entre la préservation de la biodiversité, d’un côté, et la protection contre le risque incendie, d’un autre. Ma mission consiste donc à comprendre :

Comment, sur le terrain, les acteurs territoriaux parviennent-ils à faire coexister la politique trame verte et bleue et la politique de protection des incendies sur leur territoire ?

L’état de l’art sur ces deux politiques que j’ai réalisé m’a aussi permis notamment de les contextualiser dans le territoire méditerranéen en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). J’ai pu ainsi de mieux comprendre l’importance qu’elles représentent sur ce territoire et particulièrement d’un point de vue de l’aménagement du territoire ainsi que les antagonismes existant potentiellement entre elles. La recherche bibliographique a permis d’identifier les différents acteurs impliqués et importants à interviewer, ainsi que plusieurs hypothèses de recherche.

J’ai mis en place une enquête de terrain auprès de ces acteurs identifiés, sur la base d’entretiens semi-directifs. J’ai décidé d’opter pour ce type d’entretiens pour laisser une liberté de parole importante à l’acteur tout en orientant la discussion vers les différents axes que j’ai préalablement définis. Dans la grille d’entretien que j’ai élaborée, j’ai défini les principaux thèmes et les différentes questions à aborder, afin d’alimenter et de répondre aux hypothèses de recherche. J’ai réalisé trois grilles d’entretien différentes selon le type d’acteurs interrogé, acteurs TVB, acteurs incendie ou acteurs gestionnaire du territoire.

Je présenterai les différents résultats issus de deux méthodes d’analyse, ainsi que les écarts existant entre mon objectif initial et les résultats obtenus. Dans cette dernière partie, j’identifierai les limites et les apports de mon travail.

Enfin, pour terminer ce rapport, je conclurai par un retour sur mon stage et une ouverture sur mon avenir professionnel.

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II.

Présentation de la structure

Je réalise mon stage au sein de l’Institut national de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture (IRSTEA). Cet institut de recherche a changé de nom en novembre 2011, passant ainsi de « CEMAGREF » (Centre national du machinisme agricole, du génie rural et des Eaux et Forêts) à « IRSTEA », pour faire coïncider son nom avec la réalité actuelle de ses recherches, l’environnement, d’une part, et l’agriculture de l’autre.

A l’origine, l’institut de recherche avait pour but d’effectuer des recherches pour l’agriculture, la forêt et les innovations techniques dans le monde rural.

Cet institut de recherche est placé sous la tutelle du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation et du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Les disciplines de recherche d’IRSTEA ont beaucoup évolué depuis sa création pour répondre aux besoins des partenaires publics, territoriaux et industriels. Actuellement, l’IRSTEA travaille dans des domaines comme l’environnement, la gestion de l’eau, l’écotechnologie, les risques naturels, les sciences humaines et sociales.

L’IRSTEA se compose de 9 centres de recherche en France possédant chacun ses propres domaines de recherche (Annexe I). Dans le centre d’Aix-en-Provence, se situant au Tholonet, je réalise mon stage dans l’unité unique de recherche "Risques, Ecosystèmes, Vulnérabilité, Environnement, Résilience" (RECOVER).

L’unité RECOVER est composée de :

- L’équipe de recherche sur le Fonctionnement et la Restauration des Hydrosystèmes Continentaux (FRESHCO) a pour objectifs d’identifier et de décrire les processus qui expliquent la dynamique des espèces et des peuplements aquatiques et d’expliquer le fonctionnement des hydrosystèmes sous contraintes anthropiques. Une attention particulière est accordée au changement climatique et notamment à l’impact de l’augmentation de la température sur les systèmes étudiés.

- L’équipe de recherche sur les Risques Hydrométéorologiques (RH) a pour objectifs de fournir des connaissances sur les risques hydrologiques (inondation et sècheresse) sur tout le territoire. Pour cela, elle s’appuie sur de la modélisation afin de pouvoir réaliser des cartographies d’aléa hydrométéorologique (aléa crue, aléa étiage).

- L’équipe de recherche sur la Géomécanique, le Génie Civil, la Décision et le Risque (G²DR) travaille sur les risques environnementaux et technologiques, notamment les barrages ou encore les digues.

- L’équipe de recherche sur les Ecosystèmes méditerranéens et risques (EMR), dans laquelle je travaille, est composée de 16 permanents (11 chercheurs ou ingénieurs de recherche et 5 techniciens de recherche). L’objectif de l’équipe est de développer des outils d’aide à la décision pour un aménagement durable, à destination des décideurs publics et des aménageurs de l’espace naturel méditerranéen.

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7 Au sein de l’IRSTEA, les recherches sont structurées en 3 départements (Eaux, Ecotechnologies et Territoire), eux-mêmes divisés en thèmes de recherche. Il existe actuellement 12 thèmes de recherche dont SEDYVIN (Systèmes écologiques terrestres : dynamique, vulnérabilité et ingénierie) qui concerne l’équipe EMR et d’autres équipes de recherche à Nogent-sur-Vernisson et à Grenoble. Le principal objectif de ce thème de recherche est de produire et de transférer des connaissances scientifiques nécessaires à la compréhension et à la gestion des systèmes écologiques terrestres, ainsi que des risques naturels qui leur sont associés dans le contexte du changement global. SEDYVIN est structuré en 3 axes de recherche :

- L’axe DGE (Dynamique et Gestion Durable des Ecosystèmes terrestres) modélise le fonctionnement des écosystèmes forestiers méditerranéens

- L’axe 3R (Risques, Réponses et Restauration) évalue et cartographie le risque incendie et il modélise la vulnérabilité des écosystèmes aux perturbations (incendie, sècheresse, urbanisation et débroussaillement).

- L’axe BQE (Biodiversité et Indicateurs de Qualité Ecologique) développe des connaissances, des méthodes et des indicateurs pour suivre l’état des écosystèmes.

Mon sujet de stage « Prise en compte de deux politiques publiques, la trame verte et bleue et la protection contre les incendies » contribue à l’axe BQE principalement puisqu’il traite de la biodiversité mais aussi à l’axe 3R par la politique de protection contre les incendies.

III.

Présentation de l’étude

Le but de mon stage est de traiter de la synergie ou de l’antagonisme entre les politiques Trame

Verte et Bleue (TVB) et protection contre les incendies. En effet, en PACA, ces deux politiques

publiques sont très importantes par la richesse de la biodiversité méditerranéenne, d’une part, et par le risque incendie élevé, d’autre part. En effet, nous voyons bien sur la carte du SRCE (Annexe II) que les massifs aux abords de Marseille représentent des réservoirs de biodiversité, c’est-à-dire des espaces dans lesquels la biodiversité, rare ou commune est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie. En regardant ensuite la carte aléas du risque incendie de Marseille (Annexe III), nous voyons que les mêmes massifs représentant un enjeu environnemental important, ont un aléa d’incendie allant de exceptionnel à fort pour l’ensemble des massifs. Cette comparaison montre très bien le lien très étroit existant entre ces deux politiques publiques.

En premier lieu, je vais présenter ces deux politiques publiques afin de mieux comprendre les actions, les enjeux et les objectifs de chacune d’elles. Puis, je vais replacer le contexte dans lequel ces deux politiques publiques s’appliquent.

La politique TVB, mise en place en 2009, est issue du Grenelle de l’Environnement. Elle a modifié le

Code de l’Environnement (articles L. 371-1 et suivant). Elle vise à prendre en compte la biodiversité dans l’aménagement du territoire, via la notion de continuité écologique, afin de lutter contre la fragmentation des habitats. En effet, la fragmentation et la disparition des habitats naturels constituent la principale cause de l’érosion de la biodiversité dans les pays industrialisés (ALLAG

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8 DHUISME et al., 2010). Elle contribue à l’érosion de la biodiversité en empêchant le déplacement de la faune, en affectant la reproduction des espèces, en causant de la mortalité par collision (cas des voies de circulation) et en empêchant un brassage génétique de la population d’une espèce favorisant de la consanguinité pouvant causer la disparition de cette même population. Actuellement, en raison des fortes pressions anthropiques (démographique, foncière), les outils de protection, de préservation ou de gestion d’espace d’exception ne suffisent plus à maintenir la diversité génétique faunistique et floristique (BOSC et al., 2016). En effet, ces outils vont préserver les espèces dites « patrimoniales » ou « exceptionnelles » mais pas les espèces dites « communes », qui sont pourtant sources de services écosystémiques. Selon le baromètre de la nature réalisé en 2012 par l’Agence Régionale Pour l’Environnement (ARPE), il y a un fort déclin des oiseaux communs en PACA avec une diminution de 26% des espèces liées au bâti comme le traquet oreillard et une diminution de 13% des espèces agricoles comme les pies grièches entre 2002 et 2010. La politique trame verte et bleue (TVB) vise à freiner l’érosion de la biodiversité en préservant des réseaux entre les milieux naturels permettant ainsi aux espèces terrestres et aquatiques de circuler et d’accomplir leur cycle de vie dans des conditions favorables.

Pour assurer au mieux la préservation de la biodiversité, la politique TVB va se décliner à plusieurs échelles (Annexe II) :

- A l'échelle nationale, la trame verte et bleue est guidée par les orientations nationales TVB (ON TVB) inscrites dans le code de l’environnement et dans le code de l’urbanisme. Ces orientations vont définir 10 grandes lignes directives de la Trame Verte et Bleue.

- A l'échelle régionale, la trame verte et bleue est traduite par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) co-construit par l’Etat (préfet de région) et le Conseil régional. Ce document va définir les objectifs à atteindre ainsi que les moyens. Un SRCE est composé d’un résumé non technique, un plan d’action, une évaluation environnementale et une cartographie des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques d’échelle 1/100.000e.

- A l'échelle locale, les Schémas de Cohérence Territoriaux (SCoT) et les Plan Locaux d’Urbanisme (PLU) doivent prendre en compte le SRCE et définir et protéger leur TVB locale.

La politique publique de protection contre les incendies de forêt a été mise en place par l’Etat

afin de réduire au maximum les dommages aux biens et aux personnes et le nombre d’hectares brûlés. L’efficacité de cette politique va, tout d’abord, dépendre en grande partie de la détection la plus précoce possible de départs de feu afin de pouvoir le maîtriser le plus tôt possible. La politique de protection contre les incendies de forêt va s’appuyer sur des moyens importants. Ainsi, dans les Bouches-du-Rhône, le SDIS 13 est composé de 1.229 sapeurs-pompiers professionnels et de 3.993 sapeurs-pompiers volontaires, soit 5.222 personnes mobilisées en cas d’incendie. Son budget d’environ 200 millions d’euros représente environ 10% du budget total du département. Et enfin, elle fait de la prévention afin de sensibiliser la population au risque incendie dans le but de réduire au maximum ce risque et de gérer les territoires pour les rendre moins vulnérables.

La politique de défense de la forêt contre les incendies repose sur 4 principes d’action :

- Le principe de conscience : il faut que les habitants, les décideurs, les élus locaux prennent conscience que le risque incendie est une priorité et que des moyens importants doivent être injectés dans cette prévention.

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9 - Le principe de système : la politique de défense de la forêt contre les incendies doit intégrer la gestion et la valorisation de la forêt comme des éléments essentiels. C’est pourquoi, la préservation de l’environnement et de la biodiversité doit être un enjeu majeur dans cette politique publique.

- Le principe de coopération : cette politique publique doit inclure d’autres acteurs dans ses actions, qu’il s’agisse d’acteurs publics comme les collectivités mais aussi d’acteurs du développement durable de la forêt et d’associations de protection de l’environnement et de la biodiversité. Cette coopération doit se faire le plus en amont possible pour pouvoir assurer une vision pluridisciplinaire des problématiques feux afin d’en garantir l’harmonie.

- Le principe de massif : il prône d’articuler la protection contre les incendies en fonction des massifs et non en fonction des départements.

Les enjeux majeurs de cette politique publique se situent dans les interfaces Habitat-Forêt puisque c’est dans ces zones de contact entre les massifs boisés et les habitations que le risque incendie est le plus important. En effet, 92% des feux sont d’origine humaine (GANTEAUME, 2015) (annexe III). Afin de réduire le plus possible le risque incendie dans ces zones, des mesures de prévention sont mises en place. Le débroussaillement fait partie intégrante de la politique contre les incendies de forêt car il permet à la fois de lutter contre le feu et de protéger les habitations menacées en limitant l’intensité du feu et sa propagation.

Dans le département des Bouches-du-Rhône, l’interface Habitat-Forêt augmente depuis les années 2000 passant de 65.000 hectares en 1999 à 71.000 hectares en 2009, soit une augmentation de 10% en 10 ans (BOUILLON et al., 2013). Il faut noter que, dans ce département, 47% des départs de feu ont lieu dans les interfaces H/F dont la surface ne représente que 15% de la surface totale du département (Irstea, 2015). De plus, les Bouches-du-Rhône sont particulièrement touchées par le problème des incendies. En effet, on y dénombre 198 incendies par an en moyenne entre 2006 et 2016 selon Prométhée1. La croissance de l’urbanisation dans les massifs ainsi que la forte proportion

des départs de feux sont des facteurs expliquant l’attention importante portée à cette problématique.

Depuis 1995 et la loi Barnier sur la prévention des risques naturels, l’Etat doit doter les communes, exposées à des risques naturels importants comme l’incendie ou l’inondation, d’un plan de prévention des risques. Ce Plan de Prévention des Risques d’Incendies de Forêt (PPRif) est annexé au document d’urbanisme d’une commune et constitue l’unique procédure à la prise en compte du risque incendie de forêt dans l’aménagement du territoire, notamment dans la délivrance des permis de construire. Ce document se compose :

- D’une note de présentation.

- De documents cartographiques. Dans ces documents, nous retrouvons la carte de zonages élaborée à partir de la carte d’aléa, de la carte des enjeux et de la carte de défendabilité. La carte de zonage du PPRif est composée de 5 zones règlementaires : une zone rouge, une zone B1, une zone B2, une zone B3 et une zone blanche (voir annexe IV).

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10 - D’un règlement précisant les mesures d’interdictions et les prescriptions, tels l’aménagement d’équipements de protection, le débroussaillement autour des maisons, l’utilisation de matériaux résistants au feu.

Le débroussaillement est obligatoire pour les habitations situées dans les interfaces habitat-forêt, c’est-à-dire à moins de 200 mètres d’un massif forestier, d’une lande, d’un maquis ou d’une garrigue (L. 134-6, Code forestier). Ce débroussaillement consiste à réduire les combustibles végétaux dans un rayon de 50 mètres autour des bâtiments et construction (piscine comprise) et jusqu’à 10 mètres de part et d’autre de la voie d’accès (Annexe V). Le débroussaillement de sécurité protège l’habitation en diminuant la quantité de combustible et donc l’intensité et la rapidité de propagation du feu. Cependant, il est très peu respecté : seuls 30 à 50% des propriétaires respectent cette obligation selon le rapport sur la Défense des Forêts Contre les Incendies, (DFCI, 2015). Les maires sont chargés de la faire respecter (L134-7 du code forestier).

De façon complémentaire aux OLD, la politique de protection contre les incendies préconise la mise en place de pare-feux. Ces coupures de combustible sont des espaces dépourvus de végétaux entre deux zones boisées (Voir annexe VI) afin de ralentir la propagation du feu et de faciliter la circulation des pompiers. Elle préconise aussi la création de nouvelles pistes DFCI et l’entretien des pistes existantes dans les massifs du département.

IV. Contexte

Afin de mieux comprendre la problématique posée, il est important de remettre ces deux politiques dans le contexte de la région Provence-Alpes-Côte-D’azur (PACA). Comme tout le bassin méditerranéen, PACA est un des 34 hot-spots (points chauds) de biodiversité (MYERS et al., 2000) selon l’Organisation Non Gouvernementale, Conservation International (CI). Un hot-spot de biodiversité est une zone géographique disposant d’une concentration exceptionnelle d’espèces endémiques mais qui a subi d’importantes pertes d’habitats naturels causées par d’intenses impacts anthropiques (MEDAIL & DIADEMA, 2006). Estimée à 25.000 espèces et sous-espèces, la richesse floristique de la région méditerranéenne équivaut à environ 10% des végétaux supérieurs du globe présent sur seulement 1,6% de la surface terrestre (QUEZEL & MEDAIL, 2003). C’est pour cette raison que le bassin méditerranéen représente un enjeu majeur pour l’environnement et la préservation de la biodiversité. En effet, certaines espèces végétales ou animales, comme le Pin d’Alep ou le Chêne pubescent représentent une richesse pour la région méditerranéenne (Dominguez Lozano & Schwartz, 2005) d’où la nécessité de protéger et de préserver la biodiversité méditerranéenne. Avec 48% de boisement, la région PACA est la deuxième région la plus forestière de France (Institut National de l’Information Géographique et Forestière, 2016) contre seulement 30% en moyenne en France. Les espèces les plus représentatives de notre territoire méditerranéen sont le pin d’Alep, le pin sylvestre ou encore les chênes vert et pubescent.

Cependant, ce taux de boisement important et les conditions météorologiques spécifiques à la région méditerranéenne, sècheresse importante en été et vent violent (QUEZEL et MEDAIL, 1997) ont pour conséquence un risque incendie très élevé (Annexe VIII). En effet, la région PACA est une des régions

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11 où la surface brûlée par les incendies est la plus importante en France avec 1.878 hectares brûlés en moyenne par an (Prométhée, 2006-2016 sur l’ensemble des 6 départements de la région PACA). De plus, l’ensemble des acteurs accorde pour dire que la politique de protection contre les incendies est plutôt efficace même si des améliorations sont à apporter sur certains points. L’augmentation inexorable du risque incendie est, pour beaucoup d’acteurs, lié au réchauffement climatique. En effet, en examinant plus particulièrement la tendance des pluies estivales, les experts climatiques du GREC-PACA ont constaté une tendance à la baisse et un allongement du nombre de jours consécutifs sans précipitation (CURT, 2015). Cette donnée, conjuguée à la hausse des températures, va accentuer la sècheresse des sols et donc va avoir une conséquence sur la sensibilité des forêts aux incendies et donc possiblement une augmentation du risque incendie.

La région PACA possède, d’un côté, une richesse écologique inestimable avec des espèces végétales et animales uniques (COWLING et al, 1996) et, d’un autre côté, un risque incendie majeur pouvant mettre en danger certaines espèces menacées, comme les tortues d’Hermann ou l’orchis de Provence, mais également les personnes et les biens.

Pour résumer le contexte méditerranéen, la région présente une richesse écologique rare avec le risque incendie le plus élevé de France et une évolution démographique qui entraine la diminution des espaces naturels du fait de l’installation de nouvelles habitations Cela entraine l’augmentation des interfaces Habitat/Forêt et, par conséquent, du risque incendie.

V.

Méthodologie

Un état de l’art m'a permis d’identifier les actions mises en œuvre sur le territoire en matière de protection contre les incendies de forêt et de préservation de la biodiversité et d’identifier les différents acteurs me permettant de répondre au mieux à ma problématique.

Mon enquête de terrain repose sur des entretiens semi-directifs. En effet, grâce à cette technique d’enquête, les acteurs vont avoir une grande liberté de parole et ainsi pouvoir exprimer le plus précisément possible la représentation qu’ils ont de ces deux politiques publiques. Afin d’effectuer des entretiens semi-directifs, j’ai préparé 3 grilles d’entretien différentes pour chaque catégorie d’acteur de mon enquête :

- Les acteurs TVB pour les acteurs s’occupant uniquement de la politique Trame Verte et Bleue (la DREAL2, le PNC3, la DDTM4, le syndicat des propriétaires forestiers des

Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes et du Vaucluse, Eco-Med et Ecosphère) (annexe IX)

- Les acteurs « incendie » (l’ONF5, le SDIS6, MTDA, le CeZOC7, l’ADCCFF 138, un pompier

volontaire) (Annexe X)

2 Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement 3 Parc National des Calanques

4 Direction Départementale du Territoire et de la Mer 5 Office National des Forêts

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12 - Les acteurs s’occupant des deux politiques publiques sur leur territoire (Communes de La Ciotat, la commune de Vitrolles, la région PACA, la métropole Aix-Marseille) (Annexe XI)

Les grilles d’entretien (voir annexe XII) sont organisées selon quatre thématiques :

- La prise d’informations sur l’acteur enquêté afin de mieux comprendre son parcours professionnel et son rôle au sein de l’organisme dans lequel il travaille.

- La connaissance de l’acteur sur « sa » politique publique

- La perception du risque incendie par l’acteur ; ce thème va permettre de connaître la représentation qu'il a du risque incendie.

- La perception de l’environnement pour connaître la représentation de l’acteur à propos de la question de la préservation de la biodiversité.

Tous les entretiens semi-directifs ont été enregistrés, afin de me permettre une retranscription intégrale épurée du discours c’est-à-dire de la retranscription intégrale avec suppression des hésitations, répétitions et rires. Ces retranscriptions textuelles des entretiens semi-directifs représentent le corpus de texte servant de base à mon analyse.

Pour répondre à la problématique, j’ai réalisé une analyse statistique de mon corpus de texte à l’aide de l’interface IRaMuTeQ du logiciel R. Ce logiciel m’a notamment servi à extraire des résultats comme des nuages de mots ou encore des analyses de similitude.

Afin de créer le corpus de texte me permettant de réaliser mon analyse, j’ai rassemblé l’ensemble de mes entretiens en un seul fichier « texte » nommé « Corps de texte final ». J’ai aussi créé deux sous-corpus de texte : le premier rassemblant toutes les retranscriptions des acteurs TVB nommé « Corpus acteurs TVB » et le second rassemblant toutes les retranscriptions des acteurs incendie, « Corpus acteurs incendie ». Ainsi, cela me permet de faire des comparaisons entre les résultats des analyses des acteurs TVB et des acteurs incendie.

Tous les corpus de texte sont lemmatisés (analyse lexicale consistant à regrouper toutes les formes d’un même mot) et seuls les noms et les adjectifs sont pris en compte dans les analyses effectuées. La première analyse est un nuage de mots qui permet de représenter visuellement la prépondérance de certains mots dans le corpus de texte. En effet, plus un mot a une prépondérance élevée, plus la police est importante dans le nuage de mots. Cette méthode a pour but de montrer les mots les plus utilisés par les acteurs interrogés.

La deuxième analyse est une analyse de similitude qui permet de représenter les liens entre les différents mots du discours. Plus un lien est épais sur le graphique et plus le lien entre les deux mots reliés est fort. Afin de rendre le graphique de l’analyse de similitude plus compréhensible, seuls les mots ayant une fréquence de minimum 10 sont comptabilisés dans l’analyse (Annexe XIII).

6 Service Départemental d’Incendie et de Secours 7 Centre Zonal Opérationnel de Crise

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13 La troisième analyse est également une analyse de similitude mais représentant les liens existant pour un seul mot. J’ai retenu les mots « incendie », « risque », « environnement », « territoire » et « aménagement ». Ainsi, cette analyse de similitude me permet de voir les associations d’idées faites par les acteurs et ainsi de définir la perception qu’ils ont de ce mot. Cette analyse de similitude mot par mot est faite sur les 3 corpus.

VI. Résultats

A) Complétude du processus d’enquête

Durant mon état de l’art, j’ai identifié 16 acteurs me permettant de répondre à ma problématique. Je suis parvenu à contacter 13 acteurs et j’ai réussi à réaliser 12 entretiens semi-directifs. En effet, malgré de nombreuses sollicitations par courriels ou par téléphone, je ne suis pas parvenu à m’entretenir avec la mairie de Vitrolles. J’ai, au final, tenté de m’entretenir avec 4 autres communes, 3 d’entre-elles ne m’ont pas répondu et la seule ayant répondu a décliné ma proposition d’entretien car elle n’était pas suffisamment impliquée dans les problématiques de mon rapport. Je n’ai pas non plus obtenu d’entretien avec la métropole d’Aix-Marseille, ni avec le syndicat des propriétaires forestiers des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes et du Vaucluse. Ensuite, j’ai pu m’entretenir avec une personne de la région PACA mais un entretien n’a pas été possible car personne ne s’occupe de ces questions pour l’instant.

Finalement, j’ai pu avoir 5 de des 6 acteurs TVB en entretien, j’ai obtenu un entretien avec les 6 acteurs feu initialement définis mais seulement 1 des 4 acteurs «politique » identifiés. La principale raison du refus d’entretien de la part des acteurs « politique » est le sentiment qu’elles n’étaient pas suffisamment impliquées dans les problématiques de TVB et d’incendie.

B) Présentation des corpus

1) Corpus de texte final

Le corpus compte 12 textes avec 3877 mots différents. L’histogramme de la fréquence des mots (figure 1) montre que la grande majorité des mots (90%) utilisés dans le corpus ont une fréquence très faible, entre 1 et 10 fois.

2) Corpus acteurs feu

Le corpus « Acteurs feu » compte 6 textes avec 2621 mots différents avec 8% des formes qui ont une fréquence supérieure à 10 (figure 1).

3) Corpus acteurs TVB

Le corpus « Acteurs TVB » compte 5 textes avec 2639 mots différents avec 6% des formes qui ont une fréquence supérieure à 10 (figure 1).

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14 Figure 1 : Histogramme des fréquences de mots dans l’ensemble des corpus

Nous avons choisi d’analyser les mots présentant une fréquence d’occurrence supérieure ou égale à 10 pour avoir une meilleure représentation des résultats obtenus. Même si cela ne représente que 10% du discours total, les mots ayant une fréquence d’occurrence supérieure ou égale à 10 nous semblent les plus pertinents à analyser.

C) Résultats nuage de mots

Figure 2 : Nuage de mots de tous les corpus

Le discours de l’ensemble des acteurs (figure 2.a) montre une prépondérance des termes qui renvoient à la problématique incendie de forêt (« feu », « incendie » et « risque »), par rapport aux termes qui font référence à la politique TVB (« biodiversité », « environnement », « protection »). L'analyse du nuage de mots des acteurs feu (figure 2.b) fait ressortir 4 termes (« feu », « risque », « incendie » et « forêt »). Ces quatre mots font clairement référence à la politique de protection contre les incendies et montrent la prédominance de cette politique dans le discours des acteurs feu par rapport à la politique TVB. En effet, les termes « biodiversité », « environnement » et « protection » n’apparaissent quasiment pas dans ce nuage de mots.

En revanche, le nuage de mots des acteurs TVB (figure 2.c), montre que les termes « biodiversité », « territoire », « parc » et « risque » reviennent souvent dans le discours tout comme le mot « incendie ».

Cette analyse met en évidence que les acteurs « feu » ont un discours très centré sur la politique de protection contre les incendie et très peu sur la politique TVB alors que, dans le discours des acteurs TVB, les deux politiques sont présentes de manière quasiment égale. Il y a donc une asymétrie dans la prise en compte des deux politiques par les deux types d’acteurs.

(a) Corpus de texte final (b) Corpus acteurs feu (c) Corpus acteurs TVB 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000 > 10 1 --> 10 1 Corpus de texte final Corpus Acteurs Feu Corpus Acteurs TVB Fréquence d'occurence des mots

10% N o mb re d e mo t

(16)

15

D) Analyse de similitude

L’analyse de similitude forme des bouquets de mots avec, au centre de ces groupes, les mots majeurs du corpus de texte analysé. Nous pouvons ainsi visualiser les différents liens existant entre les mots principaux du corpus et les autres mots. Ces liens montrent donc la représentation qu’ont les acteurs de ces mots en fonction des associations présentes dans le corpus de texte.

1) Corpus de texte final

L’arbre de similitude du discours de l’ensemble des acteurs interrogés (annexe XV) est composé de 3 bouquets majeurs, « incendie », « risque » et « feu ».

Le bouquet « incendie » (figure 3) permet de visualiser qu’il y a un lien important entre les mots « incendie » et le mot « biodiversité ». Nous pouvons donc dire que les acteurs interrogés associent fréquemment la biodiversité et l’incendie. Le terme « biodiversité » est, dans cette analyse, lié à la notion de débroussaillement et de préservation. Par ailleurs, l’absence de liens entre les mots « biodiversité » et « environnement » montre qu’il existe deux visions de la notion de « biodiversité ». La première vision relie la protection du milieu à l’environnement (ovale rouge, figure 3) et une deuxième vision est en lien avec le débroussaillement (ovale vert, figure 3). Nous avons un troisième lien important entre « incendie » et « politique » (ovale orange, figure3) ce qui traduit le lien existant entre la politique TVB et les continuités écologiques et l’incendie. Ce lien montre bien les connexions existantes entre ces deux problématiques. Au vu de ces différentes associations, nous pouvons dire que les acteurs ont une représentation de l’incendie fortement liée à la biodiversité et à l’environnement.

Figure 3 : Représentation de l'analyse de similitude du corpus final du bouquet "incendie"

Ensuite, nous avons le bouquet du mot « risque » (figure 4) qui est associé au mot territoire principalement avec une ramification avec les mots « aménagement », « urbanisme » ou « parc ». Lorsque nous nous intéressons à la représentation qu’ont les acteurs du terme « risque », nous pouvons dire qu’ils associent fréquemment le risque avec le territoire (ovale vert, figure 4). En effet, cette représentation semble cohérente avec la volonté des acteurs de prévenir le risque incendie à travers l’aménagement du territoire. C’est actuellement le cas avec l’élaboration des PPRifs. Nous retrouvons exactement le même principe avec la politique TVB qui vise à enrayer la perte de la biodiversité à travers l’aménagement du territoire (SCoT et PLU).

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16 Figure 4 : Représentation de l'analyse de similitude du corpus final du bouquet "risque"

Il m’a paru intéressant de séparer le corpus de texte final en fonction des différents types d’acteurs interrogés. Cela permet de voir les différentes représentations qu’ont ces deux types d’acteurs d’un même mot. Ainsi, la différence de représentations d’un même mot peut expliquer les antagonismes ou les synergies existant entre ces deux types d’acteurs.

2) Corpus acteurs feu

L’analyse de similitude du discours des acteurs feu (Annexe XV) montre quatre groupes de mot qui ressortent de manière plus importante (« feu », « risque », « incendie » et « forêt »). C’est cohérent avec ce que montrait le nuage de mots (figure 2.b)

L’analyse des liens entre les différents bouquets montre que les acteurs incendies associent le terme « incendie » à la protection de l’environnement afin de réduire les incendies. Cela semble logique, en effet, comme nous l’avons vu la politique de protection contre les incendies s’appuie sur 4 grands principes dont le « principe de système » qui a pour but la préservation de l’environnement et de la biodiversité. En revanche, le terme « biodiversité » est fréquemment associé à la notion de débroussaillement. Cela montre que les acteurs feu ont une véritable conscience de la nécessité de protéger l’environnement contre les incendies mais aussi de passer par un débroussaillement de la biodiversité pour assurer cette protection.

Figure 5 : Représentation de l'analyse de similitude du corpus acteurs feu du bouquet "incendie" 3) Corpus acteurs TVB

L’analyse du discours des acteurs TVB (Annexe XVI) révèle 6 paquets majeurs dans l’arbre de similitude (« incendie », « risque », milieu », « territoire », « politique » et « parc »). Nous retrouvons la problématique de l’incendie très présente dans leur discours comme nous l’avons vu dans l’analyse « nuage de mots ». En revanche, contrairement aux acteurs feu, la question de l’impact de

(18)

17 l’incendie sur la biodiversité revient fréquemment dans le discours matérialisé par le lien important entre « incendie » et « biodiversité ». Par ailleurs, les acteurs TVB mettent logiquement en lien la politique TVB avec le territoire. Et c’est par le territoire (et notamment l’aménagement du territoire) que la politique TVB et celle du risque incendie vont être liées. Ce lien entre territoire et risque incendie est beaucoup plus marqué dans le discours des acteurs TVB que dans celui des acteurs feu.

E) Analyse de similitude de mot

L’analyse de mots va montrer les associations que font les acteurs interrogés par rapport à un mot défini. Ainsi, en fonction des associations et des liaisons existant entre le mot central et d’autres mots du corpus, la représentation qu’ont les acteurs de ce mot peut être mise en évidence. Cette analyse a pour but de montrer s’il existe ou non des différences de représentations entre les deux types d’acteurs. J’ai choisi d’analyser les mots « incendie », « biodiversité », « territoire » et « milieu » car ils représentent des notions importantes dans les deux politiques étudiées.

1) Mot « biodiversité »

a) Corpus texte final

Après avoir analysé l’arbre de similitude du mot « biodiversité » dans le corpus de texte final (annexe XVII), il m’est apparu évident que cette analyse n’avait pas de sens. En effet, du fait du déséquilibre du nombre de fois où ce mot est prononcé par les groupes d’acteurs, l’arbre de similitude du mot dans le corpus total va fortement ressembler à l’arbre de similitude du mot « biodiversité » du corpus acteurs TVB. En effet, les acteurs TVB ont prononcé le mot « biodiversité » 83 fois alors que les acteurs feu ne l’ont prononcé que 48 fois, soit quasiment deux fois moins.

Pour réellement connaitre la représentation qu’ont les deux types d’acteurs d’un mot, il est plus pertinent de faire une analyse de similitude de ce mot dans le discours de chaque type d’acteurs que pour l’ensemble des acteurs interrogés.

b) Corpus acteurs feu (figure 6)

Le mot « biodiversité » est lié à 32 mots. Il est le plus associé aux mots « haie », « débroussaillement », « gens » et « habitations ». Cela montre que, dans le discours des acteurs feu, la biodiversité est affiliée à la prévention du risque incendie avec notamment le débroussaillement et le respect des OLD. Ce résultat est mis en évidence par cet extrait : « Le débroussaillement a un

impact certain sur la biodiversité mais limité. Il y a des débroussaillements qui sont faits en forêt et en massif, le long des voies stratégiques donc oui on retrouve des impacts. » (Acteur feu)

c) Corpus acteurs TVB (figure 7)

Le mot « biodiversité » est relié à 141 mots. Il est le plus associé aux mots « environnement », « politique », « enjeu», « territoire » et « aménagement ».

Cela montre l’importance de la notion de biodiversité dans le discours des acteurs TVB avec le grand nombre de liens entre le mot biodiversité et les autres mots. Par ailleurs, contrairement aux acteurs incendie, la notion de biodiversité est affiliée au territoire avec notamment la présence des mots

(19)

18 « territoire », « national » et « parc ». On voit bien que la notion de biodiversité fait partie intégrante de la gestion du territoire pour les acteurs TVB. Cette notion est clarifiée par : « La protection de

l’environnement est un enjeu important pour notre territoire, notamment pour son facteur d’attractivité auprès des résidents et des étrangers mais aussi l’environnement fait partie intégrante de ce territoire, c’est juste essentiel » (Acteur TVB)

Comparaison acteurs feu et TVB

Il est intéressant de noter la différence de liaisons entre l’arbre représentant l’analyse de similitude du discours des acteurs TVB et celui des acteurs incendie. Du côté acteurs TVB (figure 7), l’arbre possède beaucoup plus de liens et notamment avec les mots politiques, environnement, territoire ou encore enjeu ; alors que pour les acteurs feu, l’arbre possède moins de liens et les liaisons les plus fortes sont avec les mots débroussaillement, haie ou gens.

Cette comparaison permet de mettre en lumière la différence de perception d’un même mot. La biodiversité, pour les acteurs TVB, est une notion essentielle dans la gestion du territoire à travers un parc national ou de l’aménagement. La politique TVB va favoriser les continuités des milieux dont les haies pour favoriser le déplacement des espèces.

En revanche, pour les acteurs incendie (figure 6), la biodiversité est aussi une notion importante mais à travers la prévention du risque incendie et elle passe par une gestion de l’habitation et du respect des OLD (haie et débroussaillement). Le politique de protection contre les incendies va préconiser la discontinuité des haies afin de réduire la propagation de l’incendie.

(20)

19 Figure 6 : Représentation de l’analyse de similitude du mot « biodiversité » dans le corpus acteurs feu

(21)

20 2) Mot « Incendie »

a) Corpus acteurs feu (figure 8)

Le terme « Incendie » a été prononcé 208 fois par les acteurs feu, ce qui le place comme le deuxième mot le plus utilisé dans ce corpus. Selon l’arbre résultant de l’analyse de similitude, le mot « incendie » est le plus associé aux mots « risque » et « feu ».

On voit bien que la notion d’incendie est très liée au risque, au feu et à la forêt. En revanche, cette notion n’est que très peu liée à l’urbanisme ou au milieu.

Il est surprenant de ne pas retrouver les termes « interfaces » et « propagation » dans la figure 8 car, dans les écrits scientifiques concernant l’incendie, ce sont deux termes majeurs.

b) Corpus acteurs TVB (figure 9)

Le mot « incendie » est prononcé 148 fois par les acteurs TVB, ce qui le place comme le premier mot le plus prononcé de ce corpus. Il est le plus souvent associé aux mots « risque ».

Les acteurs TVB ont bien conscience que l’incendie est un risque sur notre territoire et qu’il faut lutter contre lui. Il n’y a pas de remise en cause de la politique de protection contre les incendies de la part des acteurs TVB. En effet : « Le risque incendie est très important et identifié parmi les

priorités dans la charte du parc » (Acteur TVB)

Comparaison entre acteurs feu et TVB

Ces deux arbres sont quasiment similaires sur certains points. En effet, la notion de risque est très présente avec un lien important entre ces deux mots même si, pour les acteurs feu, ce risque est légèrement plus représenté.

Nous pouvons donc dire que les deux types d’acteurs ont une vision de l’incendie similaire : il présente un fort risque sur notre territoire et il est important de lutter contre ce risque. Cela peut s’expliquer par l’aspect historique des incendies dans notre région et l’ancienneté de la politique de protection contre les incendies, contrairement à la politique TVB qui est encore « jeune » puisqu’elle a débuté en 2009 et qu’elle n’a été mise en œuvre par le SRCE qu’entre 2011 et 2014.

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21 Figure 8 : Représentation de l’analyse de similitude du mot « incendie » dans le corpus acteurs feu

(23)

22 3) Mot « Territoire »

a) Corpus acteurs feu (figure 10)

Le terme « territoire » est peu utilisé par les acteurs feu, il n’est cité que 48 fois dans ce corpus ce qui le place vingtième mot le plus utilisé, très loin du mot « feu » prononcé 289 fois. Le mot « territoire » est le plus associé, dans le corpus acteurs incendie, aux mots « politique », « protection », « aménagement », « enjeu » et « environnement ».

Les acteurs incendie ont une perception du territoire synonyme de prévention et de protection de l’environnement à travers les politiques. Cependant, le terme « territoire » apparait peu dans leur discours comparé aux mots « incendie », « forêt » ou encore « risque ». Cela montre que la notion du « territoire » est importante mais non prioritaire.

b) Corpus acteurs TVB (figure 11)

Le terme « territoire » est utilisé 91 fois dans le discours des acteurs TVB, soit le quatrième mot le plus souvent cité dans ce corpus. Il est le plus associé aux mots « biodiversité », « politique », « enjeu», « environnement », « majeur », « parc » et « aménagement ».

Les acteurs TVB associent très fortement le territoire à l’environnement ou à la biodiversité et c’est notamment le cas avec le mot « parc ». Nous voyons bien, grâce à cet arbre, que le territoire est un enjeu important pour les acteurs TVB.

Comparaison acteurs feu et TVB

Nous voyons que la notion de territoire a été plus souvent citée par les acteurs TVB et qu’ils l’ont associée aux mots « environnement », « biodiversité », « enjeu », « parc », « aménagement » et « politique ». Nous pouvons penser que, pour les acteurs TVB, l’aménagement, l’environnement et le territoire sont très liés les uns aux autres.

En revanche, les acteurs incendie ont moins cité le mot « territoire » dans leur discours mais il apparait tout de même avec des connexions fortes avec les mots « politique », « prévention », « environnement » et « protection ». Contrairement aux acteurs TVB, pour eux le territoire a une responsabilité dans la prévention et la protection comme en témoigne la phrase : « En travaillant sur

l’aménagement du territoire permettant de réduire la vulnérabilité des massifs forestiers au feu »

(acteur Feu) ou encore « Anticiper ces éléments dans l’aménagement du territoire même si ce n’est

pas simple mais c’est la même chose pour la biodiversité et la protection des écosystèmes d’intérêt »

(acteur TVB)

Même s’il y a des idées communes entre ces deux types d’acteurs, comme le mot « politique », leur perception de l’idée de territoire est différente. Pour les acteurs feu, le territoire représente plutôt une protection et une prévention alors que, pour les acteurs TVB, la notion de territoire représente plutôt un aménagement et un enjeu important.

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23 Figure 10 : Représentation de l’analyse de similitude du mot « territoire » dans le corpus acteurs feu

(25)

24 4) Mot « milieu »

a) Corpus acteurs feu (Annexe XVIII)

Le terme « milieu » n’est présent que 34 fois dans le discours des acteurs feu. Il est associé le plus souvent au feu et au risque incendie et à l’ouverture des milieux par le débroussaillement. En effet :

« Ces impacts sont parfois perçus comme positifs car ils permettent l’ouverture des milieux et en zone méditerranéenne l’ouverture de milieu n’est pas forcement quelque chose de négatif donc oui on détruit des milieux fermés mais on crée des milieuxouverts » (acteur feu) ou « Un milieu qui se ferme n’est pas forcément un bon milieu, un milieu qui se ferme veut dire qu’on va privilégier une certaines faune par rapport à une autre et on n’aura pas de biodiversité, on ne retrouvera pas de petits animaux parce que c’est trop embroussailler mais on retrouvera des sangliers qui eux arrivent à pénétrer » (acteur feu)

b) Corpus acteurs TVB (Annexe XIX)

Dans le discours des acteurs TVB, le terme « milieu » est cité 66 fois, c’est le sixième mot le plus utilisé. Il est le plus associé aux mots « espèce », « espace », « forêt » et « zone ». Cela montre l’importance de la notion de milieu pour les acteurs TVB et, notamment, son lien fort entre milieu et espèces ou espace comme cela est mis en lumière par la phrase : « Sur un pas de temps relativement

court, la fermeture du milieu est quelque chose préjudiciable pour la biodiversité, par rapport à celle qui nous intéresse » (acteur TVB)

En revanche, d’autres acteurs sont plus partagés sur cette problématique et ne sont pas favorables à l’ouverture de tous les milieux. « La question est pourquoi faut-il accorder plus de valeur à des

espèces de milieu ouvert plutôt qu’à des espèces forestières » (acteur TVB)

Comparaison acteurs feu et TVB

Lorsque nous comparons la perception du mot « milieu » par les deux types d’acteurs, nous remarquons que les acteurs feu associent le milieu au risque incendie et, notamment, à l’ouverture des milieux. Nous retrouvons la même logique dans le discours de certains acteurs TVB alors que d’autres sont plus partagés sur l’ouverture des milieux.

En effet, l’ouverture d’un milieu va permettre l’explosion d’une biodiversité différente avec, par exemple, l’apparition d’espèces héliophiles comme certaines orchidées telle que la Sérapias. L’important est de trouver un équilibre entre ces deux milieux et laisser le temps aux milieux fermés de devenir des forêts anciennes très intéressantes d’un point de vue de la biodiversité.

(26)

25

VII. Limites

Malgré des résultats intéressants, cette étude présente certaines limites, liées notamment à la quasi absence d’interviews d’acteurs « politique ». En effet, sur les quatre acteurs initialement prévus, seul un a répondu favorablement à une demande d’entretien (le service prévention des risques de la commune de La Ciotat). Ce déficit d’acteur « politique » ne permet pas d’avoir une vision générale de la perception du risque incendie et de la politique TVB par ce type d’acteur. Il est, en revanche, intéressant de noter que les refus d’entretiens ont été justifiés par le ressenti qu’ils n’étaient pas impliqués dans ces enjeux alors que, pour ces deux politiques, les élus sont des acteurs majeurs. La deuxième limite à cette méthode d’analyse est le traitement des ambiguïtés. En effet, le cas de l’affirmation et de la négation est un problème important puisque le logiciel ne se base pas sur les marqueurs de modalités (ne, pas…) pour faire son analyse. Pour prendre un exemple concret, la phrase « Le risque incendie n’est pas important en PACA » et la phrase « Le risque incendie n’est pas très important en PACA » vont être analysées exactement de la même façon et les résultats qui en découlent vont être identiques pour les deux phrases pourtant opposées. Afin de pallier cette limite, j’ai extrait quelques phrases dans le discours des acteurs pour confirmer les résultats obtenus par le logiciel IRaMuTeQ.

VIII. Perspectives

Cette étude visant à connaitre la perception des acteurs sur les deux politiques publiques étudiées nous a permis de révéler les concordances de vision et de perception entre les deux types d’acteurs mais aussi leurs antagonismes. Cependant, afin d’aller plus loin dans cette étude, il est possible d’agrandir le nombre d’acteur interrogés afin d’avoir une plus grande population d’étude et ainsi avoir une vision plus générale. Ensuite, il est pertinent de coupler l’analyse statistique de textes à une analyse qualitative comme l’analyse de contenu textuel.

Il est aussi intéressant de comprendre pourquoi les élus ne se sentent pas suffisamment impliqués dans la politique de protection contre les incendies au niveau des PPRifs ou des OLD. (Annexe XI)

(27)

26

IX. Conclusion

La région PACA est confrontée à de nombreux enjeux, notamment une pression foncière extrêmement forte, un flux migratoire largement positif, un développement économique déconnecté du patrimoine naturel (DELANNOY, 2012) et, bien sûr, un patrimoine naturel très riche mais menacé par les nombreux risques naturels. Parmi ces risques, le plus présent est, sans aucun doute, le risque incendie dans l’ensemble de notre territoire.

Au cours de ce stage, j’ai interrogé 12 acteurs locaux en lien soit avec la politique de protection contre les incendies soit avec la politique TVB. Au cours des entretiens, je me suis intéressé à la prise en compte de ces deux politiques l’une en fonction de l’autre sur notre territoire.

Ensuite, il est intéressant de connaitre la perception qu’ont les deux types d’acteurs, feu et TVB, sur certaines notions afin de repérer les similitudes et les antagonismes entre les deux types d’acteurs. En ce qui concerne la perception du risque incendie, les deux types d’acteurs ont la même vision, ils identifient un risque important et la nécessité de lutter contre ce risque. En revanche, la vision de la biodiversité est différente selon les acteurs. Les acteurs feu considèrent la biodiversité plutôt comme un moyen de réduire le risque incendie à travers le débroussaillement et les OLD alors que, pour les acteurs TVB, la vision de la biodiversité est synonyme d’aménagement du territoire et fait partie intégrante du territoire.

Ce stage a parfaitement répondu à mes attentes car je souhaitais découvrir le milieu de la recherche. Il m’a permis de découvrir un univers que je ne connaissais que très peu mais pour lequel je porte un immense intérêt. Le master SENS m’a apporté des notions capitales pour effectuer tous les entretiens auprès des acteurs.

Ce stage a vraiment confirmé mes ambitions futures de travailler dans le domaine de l’environnement et pourquoi pas dans le domaine de la recherche ou de l’enseignement même s’il me reste encore beaucoup de choses à apprendre.

(28)

27

X.

Références bibliographiques

ALLAG-DHUISME F. et al., 2010. Trame verte et bleue. Proposition issue du COMOP TVB en vue des

Orientations Nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques.

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géographie et écologie. CNRS-UMR Géographie-cités 8504.

BLANCHET A., GOTMAN A., 2010. L’enquête et ses méthodes : l’entretien, Collection 128, Nathan Université (2ème édition).

BOSC J., MOURLOT M., GERBEAUD-MAULIN F., 2016. SRCE : Comment l’intégrer dans un document

d’urbanisme ? DREAL PACA.

BOUDON R., FILLIEULE R., 2012. Les méthodes en sociologie, Paris, PUF, Collection Que sais-je ? CHANVALLON S., HEAS S., 2012. L’Homme et la Nature : en quête /enquête sensible. Nature Sciences

Sociétés.

Codes de l’environnement, forestier et de l’urbanisme

CONSALES J.N., GOIFFON M., BARTHELEMY C., 2012. Entre aménagement du paysage et

management de la nature à Marseille : la trame verte à l’épreuve du local. Développement

durable et territoire

CORMIER L., JOLIET F., CARCAUD N., 2012. La biodiversité est-elle un enjeu pour les habitants ?

Analyse au travers de la notion de trame verte. Développement durable et territoires.

COWLING R. M., RUNDEL P. W., LAMONT B. B., ARROYO M. K. & ARIANOUTSOU M., 1996. Plant

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DUCHE Y., SAVAZZI R., 2012. Guide DFCI, Sensibilité des haies face aux incendies de forêt sous climat

méditerranéen, ONF, 39 p.

DOMINGUEZ LOZANO F., SCHWARTZ M.W., 2005, Patterns of rarity and taxonomic group size in

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GANTEAUME A, 2016. Le risque incendie dans les interfaces habitat-forêt : évaluer l’inflammabilité de

la végétation ornementale. Cardère édition. 58 p.

LAMPIN C., LONG M., JAPPIOT M., MORGE D., BOUILLON C., 2007. Aide méthodologique à la

caractérisation et la cartographie des interfaces habitat-forêt. Cémagref.

LONG-FOURNEL M., MORGE D., BOUILLON C. et JAPPIOT M., 2013. La cartographie des interfaces

habitat-forêt : un outil de diagnostic territorial dans la prévention du risque d’incendie de forêt dans le Sud de la France. IRSTEA.

MEDAIL F., DIADEMA K., 2006. Biodiversité végétale méditerranéenne et anthropisation : approches

macro et micro-régionales. A. Colin, 618-640 p.

QUEZEL P., 1974. Les forêts du pourtour méditerranéen, Notes technique MAB 2, Unesco, Paris. QUEZEL P., 1985. Definition of the Mediterranean region and the origin of its flora : Gomez-Campo C.

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QUEZEL P., MEDAIL F., 2003. Ecologie et biographie des forêts du bassin méditerranéen. 576 p. VANPEENE S., PLISSONNEAU M., 2013. Analyse de la prise en compte de la trame verte et bleue dans

les SCoT en région PACA. IRSTEA.

VANPEENE S., BOURDIL C. et AMSALLEM J., 2014 Efficacité des corridors, qu’en savons-nous vraiment ?, Sciences Eaux et Territoires, n°14, 6 p.

(29)

28 INDEX DES ILLUSTRATIONS

Figure 1 : Histogramme des fréquences de mots dans l’ensemble des corpus ... 14 Figure 2 : Nuage de mots de tous les corpus ... 14 Figure 3 : Représentation de l'analyse de similitude du corpus final du bouquet "incendie" ... 15 Figure 4 : Représentation de l'analyse de similitude du corpus final du bouquet "risque" ... 16 Figure 5 : Représentation de l'analyse de similitude du corpus acteurs feu du bouquet "incendie" ... 16 Figure 6 : Représentation de l’analyse de similitude du mot « biodiversité » dans le corpus acteurs feu ... 19 Figure 7 : Représentation de l’analyse de similitude du mot « biodiversité » dans le corpus acteurs TVB ... 19 Figure 8 : Représentation de l’analyse de similitude du mot « incendie » dans le corpus acteurs feu ... 21 Figure 9 : Représentation de l’analyse de similitude du mot « incendie » dans le corpus acteurs TVB ... 21 Figure 10 : Représentation de l’analyse de similitude du mot « territoire » dans le corpus acteurs feu ... 23 Figure 11 : Représentation de l’analyse de similitude du mot « territoire » dans le corpus acteurs TVB ... 23

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29

Glossaire

3R : Risques, Réponses et Restauration

ADCCFF : Association Départementale des Comités Communaux Feux de Forêts ARPE : Agence Régionale Pour l’Environnement

BdR : Bouches-du-Rhône

BQE : Biodiversité et indicateurs de Qualité Ecologique CE : Code de l’Environnement

CEMAGREF : Centre national du Machinisme Agricole, du Génie Rural et des Eaux et Forêts CeZOC : Centre Zonal Opérationnel de Crise

CF: Code Forestier CU : Code de l’Urbanisme

DDTM : Direction Départementale du Territoire et de la Mer DFCI : Défense des Forêts Contre les Incendies

DGE : Dynamique et Gestion durable des Ecosystèmes

DREAL : Direction Régional de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement EMR : Ecosystèmes Méditerranéens et Risques

FRESCHO : Fonctionnement et Restauration des Hydrosystèmes Continentaux G²DR : Géomécanique, Génie civil, Décision et Risque

IGN : Institut national de l’Information Géographique et Forestière Interface H/F: Interface Habitat/Forêt

IRSTEA : Institut national de Recherche en Science et Technologie pour l’Environnement et l’Agriculture

OLD : Obligation Légale de Débroussaillement ONF : Office Nationale des Forêts

ON TVB : Orientation Nationale Trame Verte et Bleue PACA : Provence-Alpes-Côte d’Azur

(31)

30 PLUi : Plan Local d’Urbanisme intercommunal

PNC : Parc National des Calanques

PPRif : Plan de Prévention des Risques Incendie de Forêt

RECOVER : Risques, Ecosystèmes, Vulnérabilité, Environnement et Résilience RH : Risques Hydrométéorologiques

SCoT : Schéma de Cohérence Territorial

SDIS : Service Départemental d’Incendie et de Secours

SEDYVIN : Systèmes, Ecologiques terrestres, Dynamique, Vulnérabilité et Ingénierie SRCE : Schéma Régional de Cohérence Ecologique

(32)

31

Annexe I :

Déclinaison de l’organisation de IRSTEA

IRSTEA (9 centres partout en France)

Centre d’Aix-en-Provence

RECOVER (Risques, Ecosystèmes, Vulnérabilité, Environnement, Résilience)

EMR (Ecosystèmes méditerranéens et risques) FRESHCO (Fonctionnement et la Restauration des Hydrosystèmes Continentaux) RH (Risques Hydrométéorologiques)

SEDYVIN (Systèmes écologiques terrestres : dynamique, vulnérabilités et ingénierie)

BQE (Biodiversité et Indicateurs de Qualité Ecologique) 3R (Risques, Réponses et Restauration) DGE (Dynamique et Gestion Durable des Ecosystèmes terrestres) Institut National Unité de recherche Equipes de recherche Thème de recherche Axes de recherche Stage

(33)

32

Annexe II :

Carte SRCE PACA du département des Bouches-du-Rhône

(34)

33

Annexe III :

Carte aléas incendie sur le département des Bouches-du-Rhône

(Source : Ministère de l'Égalité des territoires et du Logement / Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie)

(35)

34

Annexe IV :

Déclinaison politique TVB

Code de l’Environnement

Code de l’urbanisme

10 Orientations Nationales de la trame verte et bleue (ON TVB)

Echelle

nationale

Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)

Echelle

régionale

Schéma de Cohérence Territorial (SCoT)

Plan Local d’Urbanisme (PLU)

Rapport de compatibilité Rapport de prise en compte Echelle

locale

En l’absence de SCoT

(36)

35

Annexe V :

Diagramme représentant les causes des départs de feux en PACA entre 2009 et 2013

(37)

36

Annexe VI :

Tableau zonage du PPRif

Zones

Aléa incendie

Réglementation

Rouge

Très fort  Exceptionnel

- Mises en sécurité

des constructions

existantes

- Interdictions de

toutes nouvelles

constructions

Bleue 1

Moyen  Fort

- Construction

groupée autorisée

sous conditions de

réalisation

d’équipement de

protection contre

les incendies

Bleue 2

Moyen

- Construction

autorisée sous

réserve de

mesures de

prévention

adaptées

Bleue 3

Faible

- Construction

autorisée sous

condition d’une

vulnérabilité faible

et d’une

défendabilité

améliorée.

Blanche

Très faible

- Construction non

(38)

37

Annexe VII :

Schéma Obligations Légales de Débroussaillement

(39)

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Annexe VIII :

Photos de débroussaillement sur les bords de la route Cézanne, Mars 2017.

Figure

Figure 1 : Histogramme des fréquences de mots dans l’ensemble des corpus
Figure 3 : Représentation de l'analyse de similitude du corpus final du bouquet "incendie"
Figure 4 : Représentation de l'analyse de similitude du corpus final du bouquet "risque"
Figure 6 : Représentation de l’analyse de similitude du mot « biodiversité » dans le corpus acteurs feu
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