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La chirurgie de l’obésité : indications

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SYMPOSIUM SFCDETFMCHGE POST’U(2016)

La chirurgie de l’obésité : indications

; Robert Caiazzo

1, 2

(u) 1. Chirurgie générale et endocrinienne, Hôpital Huriez, CHRU de Lille, rue Michel Polonovski, 59037 Lille Cedex 2. Recherche translationnelle sur le diabète U1190, Faculté de Médecine, Pôle recherche, 1 place de Verdun, 59045 Lille E-mail : robert.caiazzo@gmail.com

Objectifs Pédagogiques

– Quels sont les patients candidats à la chirurgie bariatrique ?

– Bilan préthérapeutique et parcours du patient candidat avant chirurgie bariatrique ?

– Connaître les différentes interven- tions et leurs indications/contre- indications

Introduction

L’obésité est une pandémie qui touche 300 millions de personnes dans le monde et6,9millions de personnes en France (estimation OBEPI2012[1]).

L’obésité est directement responsable de 44% des cas de diabète et d’un infarctus du myocarde sur5. Le suivi nutritionnel et l’accompagnement psy- chologique ne permettent qu’un amai- grissement transitoire et insuffisant chez les patients souffrant d’obésité sévère c’est-à-dire dont l’index de masse corporelle (IMC = Poids (kg)/

Taille2(m)) est supérieur à35kg/m2[2].

Alors, la chirurgie de l’obésité autorise une perte de poids importante et durable [3] et connaît un développe- ment exponentiel en France (Fig.1) et dans le monde [4]. Ainsi, on estime qu’en2020,1% de la population fran- çaise aura été opéré de son obésité (>500000personnes).

L’HAS a édité en2009des recomman- dations visant à encadrer la chirurgie de l’obésité et notamment la pratique des3principales interventions : l’an- neau gastrique ajustable (AGA), la gastrectomie longitudinale (Sleeve gastrectomy,SG) et le court-circuit gas- trique (Gastric Bypass,GBP).Si en2010, les26 000interventions bariatriques réalisées en France se répartissaient équitablement entre l’AGA, la SG et le GBP, depuis2012, la SG représente, à elle seule, plus de la moitié des inter- ventions.Le GBP connaît,parallèlement, une augmentation progressive grâce au développement des centres experts et à la diffusion de la chirurgie cœlio- scopique, aujourd’hui incontournable.

En2014, il a été recensé47 000inter- ventions en chirurgie de l’obésité, ce qui équivaut au nombre de colectomies et coloproctectomies (à l’exclusion des résections sigmoïdiennes).

Indications

Sans distinction entre les techniques, l’indication chirurgicale peut être retenue chez les patients souffrant d’obésité morbide (IMC≥40kg/m2) ou sévère (IMC≥35kg/m2) si elle est asso- ciée à une comorbidité susceptible d’être améliorée par l’amaigrissement.

Celles-ci sont : l’hypertension arté- rielle sévère, le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil et autres troubles respiratoires sévères, les désordres métaboliques sévères, dont le diabète de type2et la stéato- hépatite non alcoolique, et les troubles ostéo-articulaires sévères.

Cette prise en charge radicale est condi- tionnéeparunrecoursàuneéquipeplu- ridisciplinaire spécialisée (chirurgien, nutritionniste, psychologue, Tableau I) dans le traitement des patients massi- vement obèses pour une durée mini- male de6mois. Cet accompagnement consiste le plus souvent en une véri- table rééducation nutritionnelle,s’inté- grant idéalement dans un cursus d’éducation thérapeutique. Cette prise en charge amène à une perte de poids parfois conséquente et satisfaisante pour le patient, remettant en cause le projet chirurgical qui se trouve alors abandonné ou différé. La décision d’in- tervention est, en pratique, le plus souvent maintenue. Parfois, le poids atteint aux décours de la préparation est en-dessous des recommandations de l’HAS pour le recours à la chirurgie.

Dans ce cas, c’est le poids en début de prise en charge qui fait office de référence afin de ne pas pénaliser les patients ayant amélioré leurs habi- tudes alimentaires mais requérant encore une prise en charge chirurgi- cale. L’entrée dans le parcours de pré- paration à la chirurgie est conditionnée par un contrat moral impliquant le

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patient dans son suivi préopératoire mais aussi postopératoire à long terme.

Les recommandations de la HAS insis- tent particulièrement sur la nécessité d’une information honnête et complète du patient concernant les bénéfices attendus de la chirurgie mais aussi les risques et les contraintes (notamment le possible recours à la chirurgie répa- ratrice). Après avoir reçu et compris les informations, le patient pourra choisir, avec son chirurgien et l’ensemble de l’équipe multidisciplinaire, l’interven- tion qui lui correspond le mieux en fonction de son excès de poids, de ses comorbidités, du risque opératoire et des ses propres objectifs.Cette décision

doit être validée par une réunion de concertation formalisée dont les conclu- sions sont adressées au patient et à son médecin traitant.

Check-list préopératoire

L’HAS a publié des recommandations quant au bilan biologique, morpholo- gique et fonctionnel à réaliser avant l’intervention. Il est néanmoins indis- pensable, outre le dépistage d’un dia- bète, d’une hypertension artérielle et d’un syndrome d’apnée du sommeil,de chercher en préopératoire une carence en vitamines ou en fer car celle-ci sera plus difficile à corriger chez un patient en cours d’amaigrissement. La réalisa- tion d’une endoscopie œsogastroduo- dénale est aussi recommandée et per- mettra de rechercher une œsophagite peptique et le dépistage d’une sur- infection àHelicobacter Pyloridont l’éradication préopératoire est indis- pensable avant un Gastric Bypass. En fonction des symptômes du patient, il peut être nécessaire de réaliser un transit œsogastro-duodénal pour confirmer et mesurer une hernie hia- tale ou une manométrie en cas de suspicion de troubles de la motricité œsophagienne. La pH-métrie œsopha- gienne ou la ph impédancemétrie est d’indication exceptionnelle et plutôt réservée au bilan avant 2emanche (Ré-intervention dans le cadre de la chirurgie bariatrique) ou lorsqu’il y a une contre-indication à réaliser un GBP au profit d’une SG alors que des dou- leurs chroniques font suspecter un reflux sévère sans lésion endoscopique (patient souvent sous IPP).

Labellisation des centres dédiés à l’obésité

Le plan obésité initié en2010a permis d’organiser la prise en charge des patients souffrant d’obésité sévère autour de 40 centres de référence (Centre Spécialisé de l’Obésité, CSO) dont4centres intégrés (à Paris [2],Lyon et Lille) ayant la responsabilité notam- ment du recours chirurgical ultime, de l’enseignement et de la recherche. Ces centres disposent d’une équipe pluri- disciplinaire et ont été évalués sur leur capacité à proposer une prise en charge complète, tout au long du parcours du patient,pouvant combiner nutrition et chirurgie. Parallèlement, la Société Francophone de Chirurgie de l’Obésité et des Maladies Métaboliques (SOFFCO – MM) a entrepris une démarche de labélisation des établissements prati- quant la chirurgie de l’obésité car, s’il est convenu de la grande spécialisation nécessaire à la pratique de la chirurgie de l’obésité, tous les chirurgiens n’ont pas nécessairement bénéficié d’une formation complémentaire permet- tant de proposer les3principales tech- niques. Lazzatiet al.observaient que dans la moitié des355centres prati- quant la chirurgie bariatrique en2011, une seule intervention représentait plus de80% de leur activité [5] délais- sant les interventions complexes tant techniquement que par le suivi néces- saire. Parallèlement, sur100centres créés entre2007et2009en France, un quart seulement était en mesure de proposer les3interventions pouvant rendre virtuel le choix « offert » au patient [6].

Poche gastrique

A B C C bis

Anneau gastrique Canal biliaire commun

Boîtier sous-cutané abdominal

Estomac Canal biliaire

Poche gastrique

Ansede Roux Canal

biliaire Anse bilio- pancréatique

Partie instestinale commune commun

commun

Figure 1. Trois principales techniques de chirurgie bariatrique : anneau gastrique ajustable, sleeve gastrectomy et gastric bypass (en Y ou en Oméga) d’après Caiazzoet al.[42]

Tableau I. Bilan préopératoire pluridisciplinaire Bilan des comorbidités

• Électrocardiogramme ± épreuve d’effort

• Exploration fonctionnelle respiratoire

• Polysomnographie Évaluation psychologique

ou psychiatrique

Recherche et prise en charge d’un trouble du comportement alimentaire (TCA)

Bilan nutritionnel et vitaminique (comportant au minimum)

• Albumine et hémoglobine

• Ferritine, cœfficient de saturation de la transferrine

• Glycémie et HbA1c

• Calcémie, vitamine B1, B9, B12, D Évaluation de la pratique physique Bilan Endoscopique

• Endoscopie digestive haute

• Biopsies à la recherche d’Helicobacter pylori

Bilan dentaire évaluant la capacité de mastication

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SYMPOSIUM SFCDETFMCHGE

Description

des interventions (Fig. 1)

L’anneau gastrique (AGA)

Le placement d’un anneau sous le car- dia permet la confection d’un premier compartiment gastrique de15mL aux dépens du fundus. L’intervention nécessite une hospitalisation brève et la prise en charge ambulatoire est idéale si le patient répond aux critères d’éligibilité. Cette « ceinture » réalisée à l’aide d’un tube de silicone peut être plus ou moins remplie afin d’ajuster la restriction alimentaire. Pour cela, l’an- neau est connecté par un cathéter relié à un réservoir accessible par ponction percutanée. Le dispositif permet l’ap- parition d’une satiété précoce aidant à diminuer les apports alimentaires en limitant la sensation de privation. En aucun cas, l’anneau ne doit être serré au point d’occasionner des vomisse- ments itératifs et un encadrement nutritionnel et psychologique est indispensable pour aider le patient à s’adapter aux nouvelles règles du jeu alimentaire : quantités modérées, alimentation variée, mastication pro- longée des aliments (durée du repas

>20min) sans privilégier les aliments mixés ou liquides riches en calories (yaourts au lait entier,boissons sucrées, pâtisseries).

La Sleeve gastrectomy (SG) La gastrectomie longitudinale ou en manchon repose sur la résection des 3/4de l’estomac emportant le fundus et une partie du corps gastrique. Il est laissé une portion tubulée le long de la petite courbure calibrée en peropéra- toire sur une sonde de36Fr. La section de l’antre débute entre2et6cm du pylore. L’intervention est réalisée le plus souvent par cœlioscopie et l’ab- sence d’abord de l’étage sous mésoco- lique et de suture digestive extra ana- tomique facilite l’opération qui peut trouver des indications particulière- ment pertinentes chez le patientsuper obèse(IMC >50kg/m2) ou le patient multi-opéré. Son mécanisme d’action est, là aussi, principalement restrictif par diminution du volume gastrique total (150mL) mais aussi hormonal notamment par diminution de la sécrétion de ghréline (hormone orexi- gène).

La SG devant initialement être le pre- mier temps d’une intervention plus complexe (SG avec Duodenal Switch), il n’y a que peu de publications avec un recul important concernant la SG isolée.

Le Gastric Bypass (GBP)

Parmi les3procédures comparées, le GBP décrit il y a plus de50ans offre le meilleur recul [7]. Plusieurs ajuste- ments techniques ont été nécessaires, concernant la taille du moignon gas- trique ou la longueur des différentes anses (alimentaire, commune ou biliaire) et rendant impossible l’étude historique des résultats. Aujourd’hui encore, les modalités de l’anastomose (suture manuelle ou mécanique, linéaire ou circulaire), le choix des lon- gueurs des différents segments intes- tinaux ou la fermeture des brèches mésentériques varient d’une équipe à l’autre et rendent délicate la comparai- son des résultats et des complications.

Sa réalisation par voie cœlioscopique a été décrite dans les années90par Wittgroveet al.[8]. Elle est complexe et sa courbe d’apprentissage est plus longue que celle de l’AGA ou de la SG [9].

Même si cette intervention n’est pas la plus réalisée,elle reste legold standard.

La technique de référence est encore aujourd’hui la réalisation d’une anse en Y à la Roux montée sur un moignon gastrique de20ml appendu au cardia.

L’anse montée (appelée anse alimen- taire) mesure1m50. L’anastomose gastrojéjunale est de type termino laté- rale.L’endoscopiste identifiera un trajet direct vers l’aval de l’intestin et le plus souvent,un deuxième trajet correspon- dant au moignon intestinal, cul de sac de l’anastomose latérale. Le segment d’intestin allant de l’angle de Treitz au pied de l’anse mesure50 cm (anse biliaire). L’intestin en aval de l’anasto- mose jéjunojéjunale (anse commune) n’est pas systématiquement mesuré au cours de l’intervention.Sa longueur est toutefois exceptionnellement infé- rieure à2mètres ce qui fait du GBP une intervention peu malabsorptive. Le mécanisme d’action est donc restrictif, modérément malabsorptif et enfin hormonal. En effet,l’arrivée d’aliments peu digérés au niveau intestinal pro- voque la sécrétion de peptides satiéto- gènes et incrétines expliquant l’ab- sence de faim, le dégoût vis-à-vis de certains aliments (sucrés et gras, tran- sitoire) et l’amélioration spectaculaire

de l’équilibre glycémique dans les jours suivant l’intervention. Il n’y a aucune résection digestive et le démontage est en théorie possible même s’il n’est qu’exceptionnellement réalisé. Le GBP en W,une variante du classique GBP en Y est de plus en plus réalisée en France.

Après la réalisation d’un moignon gas- trique plus long, celui-ci est anasto- mosé latéralement à l’intestin grêle, 2mètres après l’angle duodénojéjunal.

La perte de poids est importante, au moins égale à son cousin réalisé avec 2anastomoses (Y) au prix d’une inter- vention techniquement moins exi- geante [10]. Ses avantages et inconvé- nients sont actuellement en cours d’évaluation en France par une étude prospective randomisée.

Choix de l’opération

Au sein de notre équipe lilloise, nous pratiquons les trois techniques chirur- gicales. Elles sont proposées au patient en lui donnant une information éclairée par l’intermédiaire d’unpro­

gramme d’éducation thérapeutique lui permettant de participer active­

ment au choix du type d’opération.

Aujourd’hui,aucune technique ne peut objectivement prévaloir sur les autres et chacune présente une balance béné- fice-risque équilibrée.

Toutes amènent à une perte de poids importante et maintenue dans le temps permettant une amélioration de la plupart des comorbidités liées à l’obésité (HTA, stéatose et NASH, diabète de type2…).

Le choix du patient (et du chirurgien) pourra être guidé par l’âge, le risque chirurgical, le poids maximal, l’objectif de perte pondérale discuté avec le patient, les antécédents chirurgicaux, les comorbidités (notamment le dia- bète) et les capacités de compréhen- sion du patient.

Voici quelques éléments de réflexion au travers des résultats de chaque intervention. Les complications seront détaillées dans un autre chapitre.

Perte de poids

Il n’existe pas d’étude contrôlée rando- misée comparant les3interventions SG, GBP et AGA. L’analyse « croisée » par comparaison des résultats de 2 études différentes est délicate puisque, d’une part, la qualité et la

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durée du suivi est variable d’une étude à l’autre que, d’autre part, le calcul de la perte de poids peut être très diffèrent et qu’enfin les techniques chirurgicales diffèrent pour une même intervention.

Néanmoins, une tendance semble s’imposer plaçant la SG entre le GBP et l’AGA en termes de perte pondérale à moyen terme et en termes de morbi- mortalité périopératoire.

Après AGA, les meilleures équipes avancent une perte d’excès de poids entre 40 et 55% chez les patients encore suivis au long cours [11-15].

La courbe du poids semble montrer l’efficacité du dispositif à la fois pour une perte initiale satisfaisante mais aussi pour son maintien à long terme.

Malheureusement, celle-ci se fait le plus souvent aux dépens d’une contrainte alimentaire quotidienne drastique et difficile à tolérer au long cours pour certains patients.

Après SG, chez53patients suivis pen- dant6ans, la perte d’excès de poids, à 3ans était de 77,5%. Les résultats étaient plus décevants à long terme et la perte d’excès de poids à6ans était de53,3% (p <0,001) [16]. Après SG, Bohdjalianet al.ont observé une perte d’excès de poids atteignant 55% à 5ans [17].

Après GBP, une métaanalyse de 22études regroupant4204patients a rapporté en2004une perte d’excès de poids de 68% après GBP [18]. Plus récemment, une étude bicentrique, à propos de375patients,a confirmé une perte d’excès de poids de66% à2ans [19].Quatre pour cent des patients seu- lement présentaient une perte d’excès de poids inférieure à25%. À plus long terme, la perte de poids semble stabi- lisée dans une méta analyse incluant notamment2essais randomisés et 6études dont le suivi était supérieur à 6ans [20]. La perte d’excès de poids estimée était alors de66,2% en concor- dance avec2études plus récentes,celle de Edholmet al.(63,3%, suivi moyen de11,4ans) [21] et celle de Obeidet al.

(65%, suivi de75mois) [22]. Toutefois, ces résultats sont à prendre avec pré- caution compte tenu de l’altération progressive de la qualité du suivi avec le temps. Ainsi, il est admis un émous- sement modéré des résultats après GBP à partir de la2e année par les équipes parvenant à un suivi quasi exhaustif [23]. Cette reprise pondérale est moins importante après GBP qu’après SG.

Les comorbidités : diabète

de type 2, hypertension artérielle, accidents cardiovasculaires, stéatose hépatique

et stéatohépatite, syndrome d’apnée du sommeil, cancer Chez les patients présentant un dia- bète débutant (IMC >30kg/m2),la pose d’un AGA a été comparée à une prise en charge médicale exclusive renforcée chez des patients d’IMC supérieur à 30kg/m2. Le taux de rémission dudia­

bète de type 2à2ans était de73% dans le bras chirurgie et de13% dans le bras traitement médical [24]. La perte de poids, supérieure après AGA (20,0± 9,4% du poidsvs1,4±4,9% [p <0,01]) apparaissait comme le facteur déter- minant l’amélioration de l’équilibre glycémique. L’équipe du New York University group a rapporté des résul- tats concordants et appuyant l’argu- ment d’une amélioration dudiabète de type 2après AGA, principalement liée à une diminution de l’insulinorésis- tance par la perte de poids [25]. Dans notre expérience chez23patients dia- bétiquessévères(HbA1c =8,3±1,6% ; IMC =45,3±6,4kg/m2) opérés d’un AGA [26],13patients sont parvenus à une décroissance significative de leur HbA1c (<7%), dont4rencontraient les critères de rémission complète (pas de traitement,HbA1c <6,5%).Les facteurs prédictifs d’amélioration de l’équilibre glycémique étaient le genre féminin et la sévérité dudiabète de type 2(glycé- mie à jeun basse, insulinosécrétion, absence de traitement par insuline, durée du diabète courte) expliquant que nos résultats étaient moins favo- rables que ceux de la série de Dixon et al.

De même, la SG offre, chez le patient obèse,un taux de rémission du diabète supérieur au traitement médical conventionnel [27,28]. Gillet al.repre- nant les données de la littérature en 2010ont rassemblé27études dont3 seulement étaient des essais contrôlés prospectifs. Ils conclurent que la SG permettait une rémission du diabète chez66,2% des patients [29]. L’effet du GBP sur la régulation de la glycémie est multifactoriel,supérieur à celui du trai- tement médical seul [30] et probable- ment supérieur à celui de la SG pour Leeet al.[31].Schaueret al.observaient une diminution de l’HbA1c sous le seuil de6% dans42% des cas après GBP et37% des cas après SG ; la diffé- rence n’était pas statistiquement signi-

ficative (p =0,59). Néanmoins,ils décri- vaient une tendance forte à l’arrêt plus fréquent des traitements anti diabé- tiques après GBP plutôt qu’après SG (42%vs27%,p=0,1)[28].L’optimisation durable de l’équilibre glycémique notamment impliqué dans le risque d’évènements cardiovasculaires est l’un des points essentiels de l’allonge- ment de l’espérance de vie des patients opérés [32,33].

L’amaigrissement induit par la chirur- gie de l’obésité permet une améliora- tion de la qualité de vie et des autres comorbidités [26,34].

L’HTA s’améliore après chirurgie de l’obésité [35] mais l’effet est souvent transitoire, parfois absent, surtout quand l’HTA est sévère (trithérapie) et qu’elle évolue depuis plusieurs années (probablement >10ans) [36].

L’apnée du sommeil (SAS) est amélio- rée par l’amaigrissement post chirur- gical et non chirurgical et probable- ment en proportion de la perte de poids et de sa pérennité [37].

Plus récemment, l’impact de l’obésité sur le foie a été mieux compris et l’effet de la chirurgie mieux étudié.Les études prospectives sont rares, notamment celles qui s’appuient sur une évalua- tion histologique des effets de la chirurgie. Néanmoins, il semble admis que l’amaigrissement majeur améliore la stéatose et la stéatohépatite non alcoolique à court (1 an) et moyen terme (5ans) [38,39]. L’effet bénéfique est plus important après GBP qu’après AGA et principalement, mais non exclusivement, en raison d’une perte de poids supérieure [38]. Les données de la littérature ne permettent pas de statuer définitivement sur la fibrose car elles restent contradictoires.

L’obésité est un facteur de risque de certains cancers [40]. À partir des données extraites de la SOS Study (2cohortes appariées de2037patients obèses, opérés ou non), la perte de poids pourrait diminuer ce risque,prin- cipalement chez la femme [41].

Contre-indications particulières à chaque intervention

Il y a peu de données objectives permettant de contre-indiquer une intervention au profit d’une autre.

Néanmoins, on peut s’avancer en affirmant que l’AGA a peu de contre- indication mais que des troubles de la motricité œsophagienne connus en

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SYMPOSIUM SFCDETFMCHGE préopératoire doivent orienter le

chirurgien soit vers l’abstention soit vers une autre technique qui ne s’avère pas potentiellement dysphagiante.

La réalisation d’une SG n’est pas sou- haitable si le bilan préopératoire met en évidence un reflux gastro-œsopha- gien sévère, d’autant plus s’il est asso- cié à un endobrachy-œsophage.

Le gastric bypass (GBP) n’est pas une option possible en cas d’antécédents de chirurgie digestive lourde ayant amené à une résection intestinale exposant à une potentielle malabsorp- tion. La maladie de Crohn est, en géné- ral, une contre-indication au GBP.

Il reste à préciser que les patients ayant un risque chirurgical particulièrement élevé ou une pathologie mettant en jeu le pronostic vital à moyen terme (indé- pendamment de l’obésité) doivent être orientés vers une prise en charge médi- cale exclusive.

Le suivi postopératoire

Le suivi postopératoire est l’un des 3piliers de la prise en charge chirurgi- cale du patient obèse sévère avec la préparation nutritionnelle et psycholo- gique préopératoire et la qualité du geste chirurgical. Il doit être pro- grammé avant l’intervention et faire l’objet d’un contrat moral avec le patient. Néanmoins, il est chrono- phage, peu valorisé et donc négligé. Il fait pourtant l’objet de recommanda- tions par l’HAS.Ce suivi a2buts :péren- niser la perte de poids et dépister les complications à moyen et long termes.

En cas de reprise de poids, la première étape est l’investigation des causes de l’ascension pondérale lors d’un bilan spécialisé.Dans la majorité des cas,une cause familiale ou sociale explique les écarts alimentaires. Un soutien psy- chologique ou nutritionnel élémen- taire permet alors de stabiliser le poids.

Par ailleurs, une reprise de1à 5kg à l’issue de la troisième année est tout à fait physiologique et attendue. Le patient doit en être informé dès la préparation préopératoire.

La seconde étape implique une dis- cussion multidisciplinaire en réunion de concertation d’obésité (RCP). Lors- qu’une prise en charge nutritionnelle semble insuffisante, le recours à un deuxième geste chirurgical peut être envisagé. Les critères de choix de la stratégie à adopter seront à nouveau :

l’âge, le risque chirurgical, le poids maximal, l’objectif de perte pondérale discuté avec le patient, les antécédents chirurgicaux,les comorbidités (notam- ment le diabète) et les capacités de compréhension du patient.

Conclusions et perspectives

La chirurgie de l’obésité amènent à une perte de poids importante et mainte- nue dans le temps permettant une amélioration de la plupart des comor- bidités liées à l’obésité (HTA, stéatose et NASH, diabète de type2…).

Les trois techniques chirurgicales doivent être proposées au patient en lui donnant une information honnête tout au long d’un parcours prépa- ratoire qui se heurte parfois à des patients et des chirurgiens trop pres- sés. Aujourd’hui, aucune technique ne peut objectivement prévaloir sur les autres et chacune présente une balance bénéfice-risque équilibrée.

La prise en charge des complications postopératoires, dont l’incidence aug- mente parallèlement au nombre d’actes de chirurgie bariatrique réali- sés chaque année, est le prochain défi à relever. Elle doit faire appel à l’exper- tise de centres spécialisés impliqués dans un réseau de recours régional.

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5 5 Les Cinq points forts

La chirurgie de l’obésité a représenté 47000 actes en 2014 (PMSI).

Les 3 principales interventions sont : l’anneau gastrique, la sleeve gastrectomy et le gastric bypass.

Les patients souffrant d’une obésité sévère (IMC

40 kg/m

2

ou

35 kg/m

2

avec une comorbidité) peuvent prétendre à une intervention chirurgicale.

Un accompagnement pré et postopératoire par une équipe pluridisciplinaire est indispensable.

Une démarche de labellisation des centres de l’obésité permet de

valoriser ceux qui respectent les recommandations de la HAS et qui

ont les moyens de proposer une prise en charge globale des patients

obèses.

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SYMPOSIUM SFCDETFMCHGE

Questions à choix unique

Question 1

Parmi les propositions suivantes laquelle est une contre-indication formelle à la chirurgie de l’obésité ?

❏ A. Un poids supérieur à 200 kg

❏ B. Un antécédent d’infarctus du myocarde

❏ C. La présence d’une valve de dérivation ventriculo-péritonéale

❏ D. Une psychose non traitée

❏ E. Un antécédent de carcinome papillaire de la thyroïde traité (thyroglobuline négative)

Question 2

Parmi les situations suivantes, laquelle peut aboutir à une prise en charge chirurgicale bariatrique sans présentation du dossier en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire ?

❏ A. IMC = 40 kg/m2

❏ B. IMC = 35 kg/m2associé à un diabète de type 2 sous insuline

❏ C. IMC = 35 kg/m2chez un patient en attente de greffe rénale

❏ D. IMC = 40 kg/m2chez un patient âgé de 14 ans

❏ E. Aucune de ces situations

Question 3

Parmi les propositions suivantes laquelle est fausse ?

❏ A. La sleeve gastrectomy est l’intervention la plus pratiquée en chirurgie bariatrique

❏ B. Le gastric bypass offre le meilleur taux de rémission du diabète de type 2 au décours de l’intervention

❏ C. L’anneau gastrique n’améliore pas le diabète de type 2

❏ D. Les 3 interventions sont le plus souvent réalisées par voie cœlioscopique

❏ E. La sleeve gastrectomy présente un risque opératoire intermédiaire entre l’AGA et le GBP

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Notes

Références

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