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L’après cancer : une nouvelle vie pour les anciens malades, un défi sociétal ?

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Academic year: 2022

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Éditorial / Editorial

D. SERIN

L’après cancer : une nouvelle vie pour les anciens malades, un défi sociétal ?

Post-cancer: a new life for ex-patients, a challenge for society?

Institut Sainte-Catherine, chemin du Lavarin, BP 846, F-84086 Avignon cedex 02, France

Grâce aux progrès réalisés depuis plusieurs décennies, ce qui paraissait une utopie, un espoir inattei- gnable, un défi à ces maladies cancéreuses réputées inguérissables est devenu une réalité quotidienne : le nombre de malades guéris ou en rémission du cancer dépasse maintenant 50 %, et chaque jour un nombre croissant de Français et de Françaises viventaprèsle cancer.

L’allongement de la survie sans récidive, de la survie globale des anciens malades se traduit pour nous tous—malades, soignants, responsables de santé—par une nouvelle réalité fantastique : il y a de la vie après le cancer.

S’il existe encore et malheureusement encore beaucoup trop de vies, de familles détruites, disloquées ou traumatisées par le cancer, combien ont pu reprendre ou poursuivre une existence normale après l’épreuve du cancer ?

Pour les responsables de la cité, un nouveau défi est lancé. Comment resocialiser, réaccueillir ces citoyens pas tout à fait comme les autres, mais aussi peu différents des autres ? Reprendre le travail ? Reprendre des loisirs ? Vivre en un mot dans une société attentive et accueillante à leurs différences.

Respecter cette altérité sans en faire un sujet d’exclusion ou de mise à l’écart.

Pour les oncologues toujours préoccupés par l’efficacité des traitements et par leur tolérance, ces para- mètres doivent s’intégrer non plus seulement dans l’immédiateté, mais dans le long terme, voire mainte- nant le très long terme. Sacré défi et quelles responsabilités pour nous tous !

Nous voici donc lancés dans l’implémentation du concept de l’après cancer que nous avons été quelques- uns à imaginer dès le début des années 2000. Nous n’imaginions pas à l’époque toutes les implications de cet « après cancer » où certes les oncologues (nous !) ont leur place, mais nous sommes très loin d’être les seuls et c’est cela qui est fantastique. Cette aventure ne fait que débuter et j’espère que les espoirs multiples qu’elle fait naître ne seront pas mesurés uniquement à l’aune de nos problèmes budgétaires.

Encore merci à Jean-Pierre Grünfeld, aux rédacteurs du Plan cancer actuel d’avoir inscrit l’après cancer dans les priorités nationales et à l’INCa de stimuler les forces vives de la cancérologie française pour cetteœuvre ambitieuse et complexe.

Oncologues mes amis : au travail et en plus, on vous demande un peu de supplément d’âme…gratis !

Encore un défi.

Correspondance :d.serin@isc84.org

Éditorial Editorial

Oncologie (2011) 13: 259

© Springer-Verlag France 2011 DOI 10.1007/s10269-011-2033-9

259

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-onco.revuesonline.com

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