Managed Care : Alain Berset change d’avis

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actualité, info

revue de presse

Managed Care :

Alain Berset change d’avis

Faites ce que je dis et pas ce que je fais. C’est un peu la situation dans la­

quelle se trouve le conseiller fédéral Alain Berset. Le nouveau ministre de la Santé a défendu hier avec convic­

tion le projet des réseaux de santé sur lequel le peuple votera le 17 juin.

Pourtant, l’an passé, en tant que con­

seiller aux Etats socialiste, il avait voté contre ce même projet.

Double langage ? Contrainte du Con­

seil fédéral? Le conseiller fédéral ne tourne pas autour du pot. «Il est clair que j’ai changé de rôle en entrant au Conseil fédéral. Mais je ne défends pas sous la contrainte ce projet. Je l’ai étudié en détail et je le soutiens

maintenant avec conviction. Il n’est pas parfait mais il représente un pas important dans la bonne direction.»

Le conseiller fédéral pointe deux qua­

lités principales des réseaux de san­

té. «Ils améliorent la qualité des soins.

Les différents médecins peuvent tra­

vailler ensemble, se consulter sur un diagnostic ou un traitement. Il y a un bon suivi du patient en tout temps.

Autre avantage : cela amène plus de transparence dans le système, cela supprime les doublons et tout cela freinera la hausse des coûts de la santé.»

Le problème, c’est que le prix à payer pour le patient est la fin de la liberté totale du choix du médecin. «Pas for­

cément, rétorque le magistrat. Il n’y aura aucune obligation à entrer dans un réseau. Quelqu’un qui veut con­

ser ver le libre choix total peut le faire.

Il devra simplement payer un peu plus.»

La première campagne de votation d’Alain Berset ne s’annonce pas de tout repos. Il devra affronter la FMH, les syndicats et la gauche. Comment réagit son parti, le PS, depuis qu’il a annoncé qu’il a viré sa cuti sur le ré­

seau de soins ? «Tant mieux pour lui.

Il n’y a que les imbéciles qui ne chan­

gent pas d’avis», répond en toute dé­

contraction Jean­Yves Gentil, porte­

parole au Parti socialiste. (…) Pendant la campagne, Alain Berset pourra compter sur l’aide de la Con­

férence suisse des directrices et di­

recteurs cantonaux de la santé (CDS).

Son président, Carlo Conti, a souligné que la réforme profitera aux assurés souffrant de maladies chroni ques et aux patients âgés. La campagne de votation s’annonce passionnante car

elle dépasse le traditionnel clivage gauche­droite.

Arthur Grosjean La Tribune de Genève du 23 mars 2012

Genève : les députés veulent limiter l’ouverture de cabinets médicaux

Avec 199 droits de pratique délivrés depuis le début de l’année, Genève pourrait bientôt voir des cabinets mé­

dicaux fleurir à chaque coin de rue.

Depuis trois mois, les médecins spé­

cialistes peuvent en effet s’installer comme ils le veulent. Ce que font déjà les médecins généralistes de­

puis 2010. Libérés de la «clause du

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