HAL Id: jpa-00235833
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Submitted on 1 Jan 1958
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Balayage thermique des anneaux de Perot et Fabry
Jaume Roig Guitart
To cite this version:
Jaume Roig Guitart. Balayage thermique des anneaux de Perot et Fabry. J. Phys. Radium, 1958, 19
(3), pp.284-289. �10.1051/jphysrad:01958001903028400�. �jpa-00235833�
BALAYAGE THERMIQUE DES ANNEAUX DE PEROT ET FABRY Par J. ROIG,
Faculté des Sciences, Lille.
Résumé. - I. Récepteur photographique.
-Une image du. diamètre des anneaux se forme sur
la plaque. La plaque se déplace par translation perpendiculairement à ce diamètre pendant que la température de l’interféromètre varie. Obtention de franges paraboliques qui sont explorées suivant
leur axe, au microphotomètre.
II. Récepteur photoélectrique. - Le centre des anneaux est projeté sur le diaphragme d’entrée
d’un photomultiplicateur I P 21. Le courant photoélectrique est mesuré par un millivoltmètre enregistreur.
Il faut obtenir un balayage uniforme des franges sans les dérégler. Description de plusieurs montages.
Des résultats satisfaisants ont été obtenus en montant la lame mobile sur la base d’un cylindre
creux en bronze. Le cylindre est chauffé par un solénoïde enroulé sur sa surface latéralè. La puis-
sance électrique mise en jeu est de quelques watts. Le montage est rigide, peu sensible aux vibra-
tions ; les lames restent à température constante et ne se déforment pas ; le réglage du balayage est indépendant de la distance des lames.
Une came de forme géométrique simple, commandée par un moteur synchrone, agit sur le
rhéostat de chauffage et permet d’obtenir une élévation linéaire de la température du cylindre.
Calcul de la forme de la came ; rôle de la constante de temps thermique du cylindre.
Abstract.
2014I. Photographic receiver.
2014A diameter of the interference pattern is imaged on
the photo-plate. The plate is moved uniformly perpendicular to this diameter during the thermal
scanning of the interferometer. Parabolic fringes are obtained, which are later recorded along
their axis with a microphotometer.
II. Photoelectric receiver.
-The center of the interference pattern is imaged on a hole in front of an I P 21 photomultiplier, and the resulting signal is measured by a recording-millivolmeter.
It is necessary to scan the fringes in a uniform way, without introducing misadjustment, and
some designs are described.
Good results have been obtained with the scanning etalon plate mounted at the end of an hollow bronze cylinder. This cylinder is heated by a coil wound on the circumference, the required
power being a few watts. The mounting is rigid, vibration free, and the flats remain at constant
temperature and are not distorded ; the precision of scanning does not depend on the separation
of the flats.
A cam, of simple geometrical shape, driven by a synchronous motor, controls a rheostat in the
heating circuit, which thus gives a linear rise in temperature. The cam shape is calculated, and
the thermal time constant of the cylinder is taken into account.
19, 1958,
Le moyen le plus simple pour-réaliser le balayage
des anneaux à l’infini consiste à déplacer une des
lames d’un mouvement de translation uniforme.
L’emploi de la dilat,ation des supports permet
d’obtenir ce déplacement en conservant la rigidité
de l’étalon et-en évitant les difficultés d’un procédé purement mécanique. Nous verrons qu’il est pos- sible d’éviter la déformation thermique des lames.
I. Récepteur photographique.
-Nous avons utilisé, en 1937 [1], une méthode de balayage ther- mique avec récepteur photographique. Un mono-
chromateur isole la radiation étudiée. L’image des
anneaux se projette sur une fente rectiligne
étroite AB, qui en constitue un diamètre.
Une lame de l’étalon est fixée sur un socle en
acier ; l’autre lame est portée par une forte tige de
laiton dont la longueur est environ 10 cm. L’inter-
féromètre est placé dans un thermostat dont la
température varie linéairement avec le temps ; un
mouvement d’horlogerie donne à la plaque photo-
graphique, conjuguée de AB, une translation dans
son plan, perpendiculairement à AB.
Si r est la distance des anneaux à leur centre,
e, l’épaisseur de l’étalon, Ae, la variation d’épais-
seur proportionnelle au temps, F, la distance
focale de l’objectif d’observation, on a, avec une
origine convenable :
’ -On obtint sur la plaque une série de, paraboles
décalées par translation le long de leur . axe
commun.
-La figure 1 représente deux enregistrements.
1b correspond à une élévation linéaire de la tempé- rature ; dans 1a, l’appareil a été échauffé au début
par la présence de l’opérateur durant les réglages
La plaque est explorée ’au microphotomètre le long de l’axe des paraboles.
La méthode convient pour des raies brillantes ;
il faut prendre pour AB une fente fine et cela
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01958001903028400
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entraîne, pour des raies faibles, une vitesse très lente pour le déplacement de la plaque. On. peut facilement. contrôler tout le long d’une parabole
une variation éventuelle de la source.
FIG. 1.
RÉCEPTEUR PHOTOÉLECTRIQUE.
--Nous avons repris ces essais récemment T2], en utilisant pour
récepteur un photomultiplicateur IP 21. Le cou-
rant photo-électrique attaque un millivoltmètre
enregistreur Philips soit directement par une résistance de charge de 10 000 ohms, soit par l’intermédiaire d’un montage transformateur d’im-
pédan ce,
La raie utilisée dans nos essais est intense (raie
verte de cadmium) ; elle est fournie par une lampe spectrale et filtrée par un écran de gélatine colorée.
La distance des lames est faible (2,5 mm). Les
lames sont recouvertes par deux semi-argentures (pouvoir réflecteur 0,75).
II. Première réalisation de l’interféromètre. - . Nous avons recherché un montage rigide atténuant
le rôle des vibrations tout en permettant une dila-
tation sans distorsion. Pour la commodité des
réglages, nous avons utilisé un étalon à lames hori- zontales. Trois tiges verticales peu dilatables : Ti,
Fic. 2.
T2, T3 (fig. 2), en acier, ou mieux en invar, sont
fixées dans deux colliers Di et D3, et assurent la
rigidité de Fensembte.
La monture Li de la lame inférieure est fixée sur
le collier D4 que trois vis calantes et trois ressorts
appuient sur D3. Ces vis calantes permettent un réglage approché du parallélisme des lames. Pour
assurer le réglage fin, la monture L2 de la lame supérieure est fixée à un collier D2 par trois tiges
d’acier horizontales, à section rectangulaire dis- posées radialement à 1200 l’une de l’autre. Cette monture porte, du côté diamétralement opposé à
chacune des tiges d’acier, une tige de laiton de
1 cm de diamètre et 10 cm de longueur. Les tiges
de laiton passent librement au-dessous de D2 et
portent des masselottes M. En déplaçant ces masse-
lottes le long des tiges on modifie leur bras de levier
et la flexion des tiges d’acier correspondantes ; il est
facile d’obtenir une variation d’un anneau au centre pour une course complète de M.
CHAUFFAGE DE L’APPAREIL PAR LA CAGE.
-Dans cette première réalisation, le collier D2, qui supportait la lame supérieure, était ’fixé au collier supérieur Di par trois tiges verticales en laiton T’31, T’2, T’3. Les tiges verticales d’assemblage T1, T2,
T3 traversent D2 librement et sans frottement. Une élévation uniforme de la température, dans la cage qui isole thermiquement l’appareil, rapproche les
’lames et fait défiler les anneaux. Le montage permet facilement d’imposer à T’ une longueur
utile choisie à l’avance et indépendante- dè la dis-
tance des lames. L’appareil peut être rendu plus
ou moins sensible à la température. Le réglage ne dépend pas de l’épaisseur de l’étalon.
1° La paroi intérieure de la cage isolante est
.
uniformément garniè d’une résistance à fil DU de 50 ohms. Le procédé de ëhauKagele plus simple con-
siste à envoyer dans cette résistance un courant
’constant de 1 ampère. Si l’on porte en abscisses le temps et en’ordonnées la dilatation (mesurée par le numéro d’ordre des anneaux), on obtient une courbe qui présente au début et en fin de chauffage une partie horizontale (température limite) et au milieu
de l’expérience une partie sensiblement rectiligne
(tangente d’inflexion). Dans cette partie rectiligne
on peut observer cinq ou six ordres sensiblement
équidistants.
20 Pour obtenir une élévation plus linéaire de la température, nous avons commandé le courant dans la résistance de chauffage par un régulateur PYRECTRON ; un moteur synchrone, très fortement
démultiplié, donnait un déplacement proportionnel
au temps à l’index qui commande le réglage de l’appareil.
Ces deux procédés présentent les inconvénients suivants :
a) L’élévation de température dans la cage pou- vàit atteindre une dizaine de degrés ; en fin d’expé- rience, on constatait une déformation de la planéité
des lames et une diminution du contraste des
franges.
b) Il était difficiles d’équilibrer les dilatations des trois tiges et ce réglage- n’était as constant.
Nous avons, dans ces condition s, modifié la cons-
truction de l’appareil et le dispositif de chauffage.
III. Deuxième réalisation de l’interférométre.
-Le collier D2, qui supporte la lame supérieure, est
relié au collier supérieur D, non plus par trois tiges
mais par un cylindre creux en bronze de 1 cm d’épaisseur. Deux gorges profondes, à 1 cm des
bases sur le cylindre, limitent les pertes par conduc- tibilité vers le reste de l’appareil.
Le cylindre seul est uniformément chauffé par
un fil résistantide 40 ohms, enroulé à spires join-
tives sur sa surface latérale, entre les deux
gorges (fig. 3).
FIG. 3.
-Réalisation de l’interféromètre.
Le courant de chauffage est au dépqrt 0,1 am- père ; la puissance 0,4 watts. Cette puissance peut’
être multipliée par un facteur 2 ou 3 au cours de
FIG. 4.
l’expérience. Le cylindre subit seul l’élévation de
température et les lames ne se déforment pas. Le réglage des anneaux se conserve au cours de la dila- tation et l’ordonnée des maximas successifs reste constante avec une approximation satisfaisante
(fig. 4 et 5).
FIG. 5.
COMMANDE DE LA TEMPÉRATURE DU CYLINDRE.
- Les anneaux sont équidistants si la température
du cylindre augmente linéairement avec le temps.
Si le cylindre est soigneusement isolé, il suffit de lui
fournir une puissance constante. Mais il y a tou-
jours des pertes thermiques à travers l’air oui par conductibilité le long des supports.
Il faut déterminer comment doit varier le cou- rant de chauffage, en fonction du temps, pour que l’élévation de température soit linéaire malgré les pertes. Nous ferons quelques hypothèses simples, justifiées par les faibles puissances et les faibles élévations de température (quelques watts et quelques degrés). La température de l’enceinte sera
supposée constante et sera prise pour origine des températures. Nous admettons que le cylindre est
à une température’ uniforme ,6, au’dessus de la tem.
pérature de la cage (le chauffage est lent et uni.
forme, le métal est conducteur). Enfin nous suppo,
serons que la puissance dissipée par les fuites en une seconde est proportionnelle à 6. Soit M la
masse du cylindre, C sa chaleur spécifique, W la puissance de chauffage, et.W’
=A6 la puissance perdue. Nous poserons T
=MClk, constante ther- mique de temps.
a) Nous réalisons généralement à l’origine el
=0. Nous obtenons la loi 6
=xt, si :
Quelle que soit la puissance au départ, il suffit
d’assurer une variation linéaire qui la double
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pour t
=T. Le résultat est physiquement évident ;
à chaque instant
W’ éqùilibrant les pertes, tout se passe comme si le cylindre parfaitement isolé recevait une puissance
constante Wi.
b) Dans le cas général, où la température du cylindre au départ a une valeur quelconque 61 (cylindre échauffé par une expérience antérieure), imposons à W une variation linéaire quelconque ;
nous pouvons toujours l’écrire :
Posons arbitrairement :
la loi de variation de la température sera :
T est de l’ordre de 10 minutes dans notre appareil ;
ï se mesure en observant la succession des anneaux
durant le refroidissement du cylindre. La courbe (6)
tend asymptotiquement vers la droite :
Si la température initiale 61 est supérieure à 60,
la courbe présente au départ une concavité vers le
haut ; si 61 est inférieur à 00, elle a une concavité
vers le bas. Pour 61= 00, ce que l’on peut toujours
réaliser en réglant W 1, on aura pour 6 une loi linéaire.
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