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Utilisation de l'interféromètre Fabry-Perot en astronomie

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235851

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235851

Submitted on 1 Jan 1958

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Utilisation de l’interféromètre Fabry-Perot en astronomie

J. Ring, N.J. Woolf

To cite this version:

J. Ring, N.J. Woolf. Utilisation de l’interféromètre Fabry-Perot en astronomie. J. Phys. Radium,

1958, 19 (3), pp.354-357. �10.1051/jphysrad:01958001903035400�. �jpa-00235851�

(2)

UTILISATION DE L’INTERFÉROMÈTRE FABRY-PEROT EN ASTRONOMIE Par J. RING et N. J. WOOLF,

Université de Manchester, Grande-Bretagne.

Résumé.

2014

Présentation des utilisations faites du Fabry-Perot dans les différents domaines de résolution. Diagramme permettant les comparaisons avec les réseaux dans les différents domaines.

1) Utilisation de filtres interférentiels ; étude du système optique (Schmidt) permettant l’adap-

tation des étendues. 2) Pour le domaine R ~ 5 000 l’avantage de luminosité est étroitement lié

aux conditions de « seeing ». Description d’un interféromètre à balayage par variations de pression supérieures à une atmosphère. 3) Projet d’équipement pour R ~ 100 000 utilisant un réseau et

un Fabry-Perot à balayage simultané sous pression et à comptage de photons.

Abstract.

2014

The Fabry-Perot interferometer is compared with the diffraction grating and its astronomical uses at three different resolving powers are discussed. 1) Monochomatic photogra- phy through interference filters. A description is given of two optical systems designed to increase

the photographic speed of a large telescope whilst correcting its aberration. 2) Photoelectric spectrpmetry of stars with R ~ 5,000. The gain in luminosity is shown to depend on seeing con-

ditions. An interferometer is discribed which uses high-pressure scanning and gases of high refrac- tivity. 3) Design of a spectrometer for R ~ 100,000 using a grating and a Fabry-Perot scanned simultaneously by pressure ; the technique of photon counting is recommended.

PHYSIQUE 19, 1958,

La grande supériorité de l’interféromètre Fabry-

Perot sur les réseaux de diffraction en ce qui

concerne le produit résolution-luminosité rend cet instrument spéciàlement utile en- astronomie expé-

rimentale où l’on désire obtenir les spectres d’objets

très faibles avec des pouvoirs de résolution variés.

Courtès [1] a montré comment la photographie

à travers des filtres interférentiels peut fournir

simultanément les intensités monochromatiques d’un-grand nombre de points de l’objet. En consi-

dérant la géométrie d’un interféromètre alimenté par un télescope astronomique, on voit que le rôle du télescope se borne à diminuer l’angle de champ

de l’interféromètre dans le rapport des diamètres

de l’interféromètre et du télescope, tout en main-

tement constante la brillance de l’image finale.

Basse résolution (OZ c: 100).

-

Un filtre inter- férentiel avec une largeur de bande de 50 A (à

5 000 Á) doit avoir un diamètre de 4 cm pour

accepter l’étendue fournie par un’miroir de 120

cm dans un champ de 110 (fig. 1). Il est relative-

ment aisé de construire un filtre de 10 cm de diamètre qui peut alors être placé dans le faisceau convergent au voisinage du foyer du miroir et qui

admet l’angle de 1° avec une luminosité légèrement supérieure sans nécessiter un collimateur. Avec-un tel système des nébuleuses ont été photographiées en: émission en lumière inonochromatique. Il est courant de transformer l’ouverture relative du téles- cope de façon à augmenter la vitesse photographi-

que, et les aberrations du système optique limitent

sévèrement la définition [2] au delà d’un champ de

1 °. (Le coma et l’astigmatisme, pris ensemble, atteignent 17" à 0,5° de l’axe d’un miroir para-

bolique f/5,0.) Deux systèmes ont’été élaborés afin

de rephotographier le plan focal d’un paraboloïde

de 12 cm ouvert à f/5 (à travers un filtre interféren-

tiel) avec une ouverture relative finale de fll,O

et en

corrigeant les aberrations du miroir jusqu’à

environ 3 sur un champ de 1°.

.

FIG. 1. - Champ angulaire sur le ciel correspondants

à un monochromateur associé à un télescope.

Le premier système comprend un collimateur

parabolique suivi d’une chambre de Schmidt (fig. 2)

L’ensemble de deux miroirs concaves paraboliques

de même foyer est exempt d’aberration sphérique,

de’coma et d’astigmatisme sur un champ notable ;

ainsi la chambre de Schmidt reçoit des ondes planes et les images sont exemptes d’aberrations. En traçant les rayons/on a pu montrer qu’un système

de ce type aura des images finales correspondant

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01958001903035400

(3)

355 à moins de 2" sur le ciel dans un champ de 10. Un

collimateur de 30 cm de diamètre et une chambre de 20 cm ouverte à f/1,0 sont en construction pour cet usage à Asiago.

FIG. 2.

-

Collimateur parabolique

et chambre de Schmidt.

Le second système, dessiné par le DrC. G. Wynne,

est un objectif beaucoup plus petit à 4 éléments (fig. 3). Il se comporte comme un collimateur et

fournit des fronts d’ondes représentés sur la figure 4

à une chambre de Schmidt de 10 cm. Ici aussi les aberrations sont réduites à une valeur tolérable et la limite de résolution est imposée par le grain

de la plaque photographique.

Résolution moyenne (R = 5 000).

-

La réso-

lution est souvent appliquée aux étoiles de manière inefficace parce que la fente du spectromètre n’uti-

lise pas toute la lumière collectée par le miroir.

Pour un certain nombre de problèmes une explo-

ration successive de quelques dizaines de points de l’objet est suffisante et les détecteurs photo- électriques sont avantageux. Dans de tels cas, l’uti- lisation d’un interféromètre en série avec un mono-

chromateur est indiquée. Un instrument typique

est le spectrographe à 3 prismes utilisé par Geake et Wilcock [3] avec le télescope’ dej 125 cm d’Asiago. Par une bonne nuit, l’image stellaire a

un diamètre de 4", équivalente à 5 A pour

À = 4 400 A. Ainsi une résolution plus élevée ne

Fm. 3.

-

Objectif collimateur à quatre éléments, de 50 cm de focale (pour miroir parabolique de 125 cm f/5).

FIG. 4.

-

Front d’ondes émergeant du collimateur à quatre éléments.

Aberration angulaire dans l’ « espace-étoile » pour le collimateur de 50 cm avec le miroir parabolique de 125 cm //5.

peut être obtenue qu’en perdant de la lumière.

Wilcock et Geake ont décrit un interféromètre à inclinaison qui est une première tentative pour aderoitre le produit luminosité X résolution, mais

qui n’était pas entièrement satisfaisant pour deux raisons. Premièrement, la nécessité d’employer,

avec l’interféromètre à inclinaison une surface des

lames plus grande qu’avec l’instrument travaillant

(4)

sur l’axe, diminuait la finesse disponible, car l’effet

dominant était la courbure d’ensemble des surfaces.

On peut montrer qu’un interféromètre à inclinaison utilisé ainsi et explorant un ordre entier doit avoir

un diamètre d’environ 4 B/TV fois plus grand qu’un

instrument travaillant sur l’axe, N étant le nombre équivalent de faisceaux interférents. Deuxième- ment, la forme de raie instrumentale variait au

cours de l’exploration, introduisant ainsi une asy- métrie dans le profil des raies, et ne permettant

pas le balayage en « dents de scie ».

Nous avons développé un interféromètre à

balayage par pression destiné à être utilisé avec ce

spectromètre. Puisque des disques d’un « seeing »

de 8" ne sont pas exceptionnels et que la dispersion

du prisme tombe du côté des grandes longueurs d’onde, il fut jugé désirable d’explorer un domaine

d’environ 15 À. Il semble qu’il y a beaucoup

d’autres applications pour un interféromètre explo-

rant un ordre de 15 A avec une bande passante

d’environ 1 A (par exemple comme spectro- héliographe).

Les techniques d’exploration existantes sont

l’exploration par pression (en dessous de la pression atmosphérique) et les méthodes mécaniques

mettant en jeu des ressorts. La première méthode

ne permet qu’un domaine de 1,5 A avec l’air, et la

seconde ne semble pas souhaitable dans une utili- sation sur un télescope destiné à prendre des orien-

tations variées. Un calcul théorique a montré que l’on pouvait disposer de réfractivités de l’ordre de 3 à 5 fois celle de l’air, ce qui signifie que des pressions de quelques atmosphères sont suffisantes.

Nous avons développé un système (fig. 5) qui

FIG. 5.

-

Interféromètre à balayage par presssion.

utilise un mano-détendeur sensible entraînepar un

moteur synchrone, il permet d’augmenter, dans

une chambre fermée par des fenêtres de 7,5 cm,

la pression de 1 à 4,7 atmosphères de propane

ou d’Arcton 3(CCIF 3). Ces gaz donnent un domaine

d’exploration de 20 A et 13 A à 4 400 Â.

Une finesse totale de 30 permet d’obtenir des franges dont la demi-largeur est inférieure à 1 Â.

L’appareil sera bientôt emmené à Asiago l’on espère obtenir des limites de résolution de 0,25 A

en utilisant la totalité de l’image de l’étoile.

Si un tel filtre remplaçait les cinq éléments les

plus épais d’un filtre polarisant de Lyot, il don-

nerait un gain de transmission et éviterait la néces- sité d’une stabilisation. de température. La facilité

avec laquelle le filtre peut être accordé, ainsi que

son prix relativement bas, en font une solution attrayante pour l’étude des protubérances solaires, etc.

Il apparaît probable que le balayage par pression peut être étendu pour couvrir de plus grands

domaines. L’arcton 3 a une tension de vapeur de 34 atmosphères à 20 OC, ce qui permet une explo-

ration d’au moins 100 (à 4 400 A). A ces pres-

sions, une fenêtre de 5 cm de diamètre doit être

épaisse de 2 cm seulement. Ainsi le pont peut être

établi entre le filtre interférentiel en coin [5], et

l’interféromètre à balayage par pression.

Haute résolution (8 - 100 000 ).

-

En spectro- scopie stellaire à haute résolution, un réseau ayant

un diamètre égal à 1/10 de celui du miroir du

téléscope, utilisé dans des endroits spécialement

choisis pour leurs bonnes conditions d’observation, permet d’atteindre dt = 10 000 sans perte de

lumière à la fente. Il existe des problèmes (par exemple : profil des raies d’absorption interstel- laires) qui exigent un pouvoir résolvant de 200 000 : l’interféromètre permettra de l’atteindre sans perte

sérieuse.

Les télescopes européens ne bénéficient pas, en

général, d’aussi bonnes conditions d’observation et les grands réseaux échelettes ne sont pas faci- lement disponibles. Nous avons cependant dessiné

un spectrographe destiné à être utilisé avec le

télescope de 120 cm. d’Asiago ; en travaillant

avec un interféromètre, il permettra d’atteindre

un pouvoir résolvant de 105 avec une faible perte de lumière. Un réseau de 7,5 cm. (angle de

blaze 30°) admet une image stellaire de 4" avec

éR

=

3 000 ( fig. 1). Il est suivi d’un interféromètre de 2,5 mm de diamètre avec une finesse effective

présumée de 33. Nous examinerons la possibilité

d’atteindre une finesse plus élevée sur une surface

de lame aussi restreinte.

Pour des raisons de commodité le rés-eau set l’interféromètre seront dans la même enceinte étanche à la pression, et seront explorés simulta-

nément par un gaz sous pression permettant d’explorer successivement 500 éléments spectraux

si cela est nécessaire. Le système complet sera plus rapide que le même réseau utilisé photographi-

,

quement -jusqu’à ce qu’on dépasse le nombre de

(5)

357 2 000 éléments spectraux explorés. On demandera

au système de travailler à des niveaux de lumière très faibles (moins de 100 photons par seconde) et

des expériences auxiliaires ont montré que c’est la’

photométrie par comptage d’impulsions qui donne

le meilleur rapport signal/bruit. La’ sortie d’un

photomultiplicateur refroidi alimente un compteur d’impulsion et un enregistreur potentiométrique à plume, ce dernier permettant l’introduction d’une

compensation des fluctuations de transparence.

Un tel instrument permet d’explorer 100 élé-

ments spectraux d’une étoile de 6e grandeur avec

un pouvoir de résolution R

=

105, et une erreur de

::1:: 3 % sur une observation durant’ une nuit. Il

P

faut noter que des courants d’obscurité de photo- multiplicateurs correspondant à 20 impulsions par seconde ont été observés à la température am- biante, et que, en conséquence, l’application des techniques multiplex ne devient avantageuse que

lorsque le nombre d’impulsions dans le canal cor- respondant à chaque signal devient notablement

plus faible.

Note ajoutée à la correction.

-

Les expériences

annoncées dans cette communication ont été faites à Asiago avec un plein succés, démontrant ainsi la valeur de- cette méthode. Leurs résultats seront

publiés ’prochainement.

BIBLIOGRAPHIE

[1] COURTÈS (G.), C. R. Acad. Sc., 1951, 231, 1283.

[2] RING (J.), Observatory, 1956, 75, 250.

[3] GEAKE (J. E.) et WILCOCK (W. L.), M. N. R. A. S., 1956, 116, 561.

[4] GEAKE (J. E.) et WILCOCK (W. L.), M. N. R. A. S.

(sous presse), 1957, 117, 380.

[5[ LENOUVEL (F.) et RING (G.), C. R. Acad. Sci. 1955, 240, 276.

DISCUSSION

G. Courtès.

-

La solution qui consiste à rem- placer la lentille de champ par un miroir para-

bolique concave est excellente pour les petits téles-

copes, mais j’ai renoncer à l’employer avec le télescope de 193 cm de l’observatoire de Haute-

Provence, car le miroir collecteur atteindrait des dimensions prohibitives.

J. Ring.

--

Le diamètre du miroir que j’utilise

est de 30 ci ; il est plus facile à réaliser que le sys- tème à lentilles (et présente de plus l’avantage

d’être achromatique). Mais celui-ci serait préfé-

rable pour un télescope de plus de 120 cm d’ou-

verture.

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