• Aucun résultat trouvé

RESTES ET RELIEFS: PRÉSENCE DE L'HOMME ET DE L'OURS DES CAVERNES DANS LA GROTTE DE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "RESTES ET RELIEFS: PRÉSENCE DE L'HOMME ET DE L'OURS DES CAVERNES DANS LA GROTTE DE "

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

RESTES ET RELIEFS: PRÉSENCE DE L'HOMME ET DE L'OURS DES CAVERNES DANS LA GROTTE DE

MONTESPAN-GANTIES, HAUTE-GARONNE

Michel-Alain GARCIA* et Philippe MOREL**

Résumé

Les travaux ichnologiques, archéologiques et paléontolo- giques entrepris depuis 1985 dans la grotte de Montespan- Ganties, célèbre pour les sculptures animales qu'elle renferme, dont une au moins représente un ours, ont apporté diverses observations nouvelles qui permettent de mieux définir les modalités de la présence humaine dans la grotte par rapport à celle de l'ours des cavernes. Le mince niveau d'occupation magdalénien de la galerie Casteret-Godin se superpose directe- ment à un niveau correspondant à la présence d'ours des cavernes, signalée au sol par des ossements plus ou moins épars et sur toutes les parois par des traces de griffades. Les séjours et les activités des Paléolithiques s'inscrivent dans une grotte profondément marquée par les ours des cavernes, qui y vivaient sans doute pendant l'hiver. Cependant, aucun indice d'utilisation ou de manipulation d'ossements n'a été observé dans la grotte, ni dans les galeries où se trouvent les sculptures et les gravures, ni dans les salles plus profondes. D'autre part, diverses découvertes permettent de montrer que l'homme a également visité la grotte et en particulier la galerie Casteret- Godin, où se trouvent les sculptures, pendant le Chalcolithique.

Ces séjours avaient probablement pour but d'extraire de l'argi- le, qui est de bonne qualité dans cette partie de la grotte, et pourraient bien être la cause d'au moins une partie des des- tructions des statues paléolithiques.

Mots clés

Pyrénées, Spéléologie, Magdalénien, Art paléolithique, Ursus spelaeus, lchnologie.

Historique des découvertes

En 1923, lors de ses premières explorations dans la grotte, Norbert Casteret découvrit de nombreuses gravures pariétales préhistoriques, mais également des modelages en argile, "les plus vieilles statues du monde", dans une gale- rie fossile du réseau souterrain de Ganties-Montespan. Il les identifia d'emblée comme étant des représentations ani- malières : un ours acéphale pour une ronde-bosse, des félins pour des hauts-reliefs et un équidé pour un bas-relief.

*Musée de l'Homme, 17 place du Trocadéro, 75116 Paris, France.

**Strassburgera/lee l 16, CH-4055 Base/, Suisse.

Summary

Remains and reliefs: presence of man and cave bear in the cave of Montespan-Ganties, Haute-Garonne, France.

lchnological, archaeological and palaeontological inves- tigations undertaken since 1985 in the cave of Montespan- Ganties, famous for its animal sculptures, at least one of which represents a bear, have yielded a new interpretation of the presence of man in the cave and hü possible relations with the cave bear. The thin level of human occupancy in the Galerie Casteret-Godin is on a level marked by the presence of the cave bear, characterized by bones, more or less scatte- red, and scratch marks on the walls. The stays and the activi- ties of palaeolithic man occurred in a cave that is heavily stamped by the cave bear, which occupied it during winter.

However, no evidence of utilization or manipulation of bones has been observed in the cave, neither close to the sculptures and engravings, nor in the deeper parts of the cave. Other discoveries show that the Galerie Casteret-Godin, where the sculptures are situated, was visited during the Chalcolithic.

These stays were made probably because of the cl a y, of good quality in this part of the cave, and its extraction could explain part of the destruction of the palaeolithic sculptures.

Key Words

Pyrénées, Speleology, Magdalenian, Palaeolithic art, Ursus spelaeus, Jchnology.

Dans la salle de l'ours, d'autres bas-reliefs sur le sol sont piétinés et ne peuvent être déterminés ; le comte Begouën les appellera plus tard " taupinières ". Ces découvertes furent publiées la même année avec un texte illustré de Capitan traitant des Manifestations ethnographiques et magiques sur les parois de la caverne de Montespan (Bégouën et al., 1923). Ces textes constituent une remar- quable description princeps de la galerie ornée principale de la cavité, car la présentation minutieuse des œuvres d'art

ANTHROPOZOOLOGICA. 1995, N" 21

(2)

est complétée par un inventaire des éléments marginaux qui y sont liés. Dans leur étude complète de la grotte, Trombe et Dubuc (1947) n'y ajouteront guère d'éléments nouveaux, et ils utiliseront d'ailleurs in extenso les dessins de Capitan.

Au cours de la visite qu'il fit très peu après la décou- verte, l'abbé Breuil donna son interprétation de l'acéphalie de l'ours en ronde bosse: une peau d'ours aurait recouvert un mannequin de terre complété par une tête maintenue en position anatomique au moyen d'une cheville fixée dans le poitrail. Cette hypothèse, reprise par la plupart des cher- cheurs, a été rejetée à la suite des récentes observations (Garcia, 1990).

Les

prospections et décapages depuis 1985 L'étude des empreintes humaines menée avec H.

Duday, initialement circonscrite à la galerie dite de la

" Scène de chasse", a induit l'inventaire ichnologique de la totalité de la cavité et particulièrement des zones argileuses.

Ce réexamen des parois et des sols a permis de retrouver une grande quantité d'empreintes et de traces, celles de l'homme mais aussi celles de l'ours des cavernes, notamment dans la salle du Chaos et dans la galerie Casteret-Godin. Dans cette dernière, le nécessaire balisage et le nettoyage des passages ont provoqué la mise au jour d'un niveau d'occupation pré- historique, riche en matériel archéologique, à peine recouvert d'une pellicule argileuse. C'est au cours de ces légers déca- pages que furent repérés des éléments osseux d' Ursus spe- laeus, dont un squelette partiel en connexion anatomique lâche. Dès lors, une étude taphonomique des vestiges fau- niques fut entreprise (voir ci-dessous).

Les restes des reliefs modelés

Plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer la destruction des statues animales, dont voici les principales :

• Les Paléolithiques eux-mêmes seraient les icono- clastes, délibérément ou par les effets d'une chasse fictive, les modelages ayant servi de cibles lors de manifestations ritualistes cynégétiques ou initiatiques. Ces destructions pourraient être également le fait d'un groupe rival.

• Les vandales seraient des visiteurs modernes. Nous avons envisagé cette hypothèse après la lecture des archives de la municipalité de Ganties relatant la visite, en 1881, d'un grand nombre d'habitants voisins dans les gale- ries de la cavité. Ils y mentionnèrent des concrétions mer- veilleuses et d"'autres choses bizarres" qui pouvaient être les modelages et dont il n'était pas question à l'époque qu'ils fussent identifiés comme tels.

• En 1989, lors des nettoyages du sol perturbé par des sondages de l'alcôve faisant face à l'ours, nous avons mis en

A!ffHROPOZOOLJX;/CA, 1995, N" 21

évidence des creusements anciens et découvert des élémenll de parure incontestablement chalcolithi4ues (bouton à perf~

ration en V et perle segmentée en verre). Ces creusemeoll peuvent être imputés à des prélèvements d'argile, idée que renforce la présence d'empreint es <le paniers analogues à celles relevées dans la carrière chalcolithique de Foissac en Aveyron (Garcia et Rouzaud, 1993). On peut donc envisager que des Chalcolithiques ont pénétré dans la grotte dans le but d'y collecter de largile à poterie. Si lon se réfère aux obser- vations de Foissac (Garcia et al., 1987 : 8), ils choisissaient soigneusement leur matière première en sondant les gt"tes pour apprécier la qualité du dépôt, ce qui pourrait expliquer une partie des trous observés dans les collections argileuses (Trombe & Dubuc, 1947: 47). La découverte des modelages a dû constituer une aubaine pour les Chalcolithiques car il s'agit d'argile facilement prélevable et les blocs empilés dans " la Salle des Félins " (provenant manifestement de la destruction des hauts-reliefs) seraient du matériau prêt à être emporté hors de la cavité, laissé par les mineurs qui leur oot préféré l'argile plus plastique d'une alcôve face à l'ours.

C'est cette dernière hypothèse que nous privilégierons, c'est aussi la plus simple, et elle explique logiquement les destructions des modelages et tout particulièrement celle de la tête de l'ours. Cette statue est d'un naturalisme tel qu'il est illogique qu'elle ait été érigée sans son protomée. La surface correspondant au départ du cou est d'ailleurs indu- bitablement fracturée.

Vestiges paléontologiques et ichnologiques

Le but des études paléontologiques menées dans cette grotte était d'établir et de définir la nature des éventuels liens entre les témoins osseux et ichnologiques d'ours des cavernes et les manifestations artistiques, en particulier lours sculpté.

Les apports d'os d'animaux dans la grotte de Montespan-Ganties par l'homme sont dispersés mais assez nombreux et variés dans la salle de Montespan (Garcia et al., 1994) et dans la galerie Casteret-Godin et ne seront pas traités ici. On retiendra simplement qu'ils se distinguent nettement des os d'ours par les traces de boucherie qu'ils portent et par leur forte fragmentation, cette dernière ayam toujours eu lieu alors qu'ils étaient frais, alors que la frag- mentation des os d'ours est généralement plus faible, et surtout occasionnée par morsure ou piétinement. La pré- sence de l'ours dans la grotte est plus marquée par ses traces que par ses vestiges osseux. li est possible qu'un niveau ossifère, caractéristique de nombreuses grottes à ours des cavernes mais apparemment absent à Montespan.

ait existé dans la galerie principale, et qu'il ait été détruit par la rivière qui y coule actuellement.

(3)

25cm

D

Ours adulte - Oursjuvéniles

~Cervidé

Fig. 1 : Galerie Casteret-Godin, secteur 6. Fouille du remplissage de gour à proximité du haut-relief dit des Félins.

Squelette d'ours des cavernes dans la Galerie Casteret-Godin, secteur 6

La fouille de ces ossements, situés dans un gour à proximité immédiate du haut-relief dit du félin avait pour but de vérifier l'éventualité d'une manipulation ou de toute autre modification d'origine humaine. Les observations faites lors de cette fouille peuvent se résumer de la manière suivante (voir fig. 1) :

•les restes d'au moins trois individus ont pu être diffé- renciés : un adulte mâle de forte taille et au moins deux jeunes (infantiles). Les os de l'adulte se trouvaient au fond du gour en connexion anatomique lâche. La colonne verté- brale et Je bassin étaient posés sur leur face ventrale ; l'humérus gauche et Je fémur droit posés respectivement à droite et à gauche, donc du mauvais côté du rachis.

Plusieurs côtes ont été découvertes, toutes désolidarisées des vertèbres, et toutes brisées. Plusieurs vertèbres, côtes et le bassin portent des traces évidentes de morsures de carni- vores, indiquant que la carcasse de l'adulte a été charognée

alors qu'elle était encore partiellement en connexion. Les os des individus infantiles sont plus dispersés, certains se trouvaient au sommet du remplissage du gour, indiquant que des os ont encore subi des mouvements pendant ou peu avant Je passage des Magdaléniens. En outre, il faut signa- ler la présence de quelques éléments d'autopode de Cervus elaphus de couleur noire, non fragmentés, épars parmi les os d'ours. Il pourrait s'agir d'une portion de membre apporté là par un carnivore.

• aucune trace de dépouillement, désarticulation ou décamisation n'a pu être décelée sur l'ensemble du maté- riel de ce secteur. Les os de l'individu adulte et la plupart de ceux des jeunes se trouvant au fond d'un gour dont Je remplissage (env. 20 cm) est scellé par le niveau d'occupa- tion magdalénien, on peut admettre qu'ils sont antérieurs de plusieurs années ou siècles à la présence magdalénienne correspondant aux sculptures. Seul un os saillant, le som- met du bassin, était probablement visible lors de la visite des Magdaléniens, et rien n'indique qu'il ait été manipulé.

ANTHROPOZOOUJGICA. 1995. N° 21

(4)

l I

Fig. 2 : La sculpture dite du Félin et la nouvelle interprétation proposée.

Le fragment en présence peut être interprété comme un ours.

Les os autour de la sculpture de l'ours

Le nettoyage du sol autour de la sculpture a permis la découverte de quelques os, dont la plupart (en particulier deux omoplates et divers éléments vertébraux et côtes) pro- vient probablement d'un même individu infantile (taille au garrot : 60-70 cm). On peut signaler en outre un autre indi- vidu préadulte, représenté par une vertèbre lombaire, et un adulte, dont un fragment d'os pubien a été trouvé. Plusieurs autres esquilles étaient éparpillées sur les surfaces étudiées, certaines d'os d'ours, d'autres d'os longs de grands ongu- lés. Ces derniers ont certainement été fragmentés par l'homme et correspondent probablement à d'autres os de grands bovidés (bisons) apportés par les Paléolithiques, trouvés à proximité des hauts-reliefs et dans la salle de Montespan.

L'excellent état de conservation des omoplates de lourson le plus jeune situé devant la statue de 1' ours sug- gère qu'elles étaient déjà ensevelies dans le sol argileux avant la réalisation de la sculpture de l'ours. Si ces os avaient été apparents, ils auraient, même à 1' état frais, été fortement endommagés par les allées et venues du ou des sculpteurs. L'hypothèse d'une dispersion des os d'ourson après l'achèvement de la scultpure est envisageable, mais l'enfoncement de certaines pièces osseuses dans l'argile sous-jacente au sol magdalénien tendrait plutôt à l'infirmer.

. 4NTHROPOZOOLOGICA. 1995. N° 21

Vestiges ichnologiques

L'ours a pénétré au moins jusque dans la salle du Chaos, à environ 800 m de l'entrée aval, où divers os de jeunes ours et en particulier un squelette d'ourson nouveau-

né ont été découverts. Outre ces quelques vestiges osseux, on peut observer, sur les parois, d'innombrables traces d'ours, en particulier des griffades, à tous les endroits où elles ont pu se marquer et rester conservées. En outre, des polis d'ours, produits par le frottement répété de la fourrure des animaux qui se grattent ou marquent les parois de leur odeur dans des passages étroits ou sur des parties saillantes de parois (Koby 1953 : 18 ; Tschanz et al., 1970), ont été notés à plusieurs endroits dans la salle du Chaos, et d'autres, non encore certifiés, dans la galerie de la Scène de Chasse.

Dans la galerie Casteret-Godin, diverses dépressions peu marquées le long des parois derrière les hauts-reliefs suggè- rent d'anciennes bauges. Deux autres bauges, celles-là carac- téristiques, sont visibles dans le diverticule surélevé partant de la salle de Montespan. Des os d'oursons nouveau-nés y ont été découverts parmi des mottes de creusement.

Il est donc certain que 1' ours a visité tous les recoins de la grotte de Montespan, qui lui servait de repère hiver- nal, et que ses traces, aujourd'hui en partie détruites par le ruisseau qui parcourt la grotte, devaient être beaucoup plus nombreuses et plus visibles pendant le Paléolithique .

(5)

Conclusion

Les travaux de ces dernières années, s'ils n'ont pas encore pennis d'assembler toutes les pièces du puzzle que constitue la décoration plastique de la galerie Casteret- Godin, pennettent toutefois d'en affiner notre connaissance.

Les décapages autour de l'ours et des vestiges sculptés de la salle des Félins permettent d'affinner que ces œuvres sont en continuité avec le sol d'occupation magdalénien, mais on ne peut cependant exclure leur antériorité à cette occupation. Le sol d'occupation, très fin et situé directe- ment à la surface du remplissage argileux de la galerie Casteret-Godin, coïncide également avec le niveau d'occu- pation de l'ours des cavernes, lui aussi mince, et caractérisé par des bauges (non certifiées dans cette partie de la grot- te), des empreintes et des ossements. Les datations au radiocarbone actuellement en cours de réalisation permet- tront peut-être de montrer si le niveau d'occupation magda- lénien ne fait que sceller une occupation ursine relative-

ment longue, ou si hommes et ours se sont alternés dans la grotte pendant une longue période.

Il n'existe aucune représentation gravée de l'ours dans la cavité, en revanche nous pensons que les " Félins .. en haut-relief pourraient être en réalité des ours (voir fig. 2).

Dans ce cas, il existerait une réelle dichotomie dans le mode de représentation des animaux (si l'ensemble du bes- tiaire appartient au même contexte) car à l'exception du cheval en bas-relief, l'ours seul " bénéficierait " de la représentation tridimensionnelle. Si l'ours fait partie du bestiaire figuré, constitue-t-il pour autant un élément pré- pondérant de la mythologie, pouvant justifier une technique de figuration plus réaliste et probablement au moins en par- tie collective, ou n'est-il représenté qu'en tant que consti- tuant de la faune environnante ? On peut en tout cas affir- mer que l'ensemble des manifestations humaines, artistiques ou autres, s'inscrivent dans un espace spéléen profondément marqué par l'ours des cavernes.

Bibliographie

BEGOUËN H., CASTERET N. et CAPITAN L., 1923.-La caverne de Montespan. Revue anthropologique, 33: 333-350.

GARCIA M.A., 1990.- La sculpture préhistorique et son contexte. ln : Direction du Patrimoine ed., l'art des objets au Paléolithique. Colloque Foix Le Mas d' Azil n°5, 1987, p. 205-212.

GARCIA M.A., COURS S., DUDAY H., FAYET DE LA TOUR A. du. et ROUZAUD F., 1987.- Les Chalcolithiques de la grotte de Foissac en Aveyron. Objets et Mondes, 25 : 3-12.

GARCIA M.A., PLOUX S. et MOREL P., 1994.- Ganties et Montespan : Grotte de Montespan. Direction Régionale des Affaires Culturel/es - Service Régional de /'Archéologie - Bilan scientifique, 1993: 84-86.

GARCIA M.-A. et ROUZAUD F., 1993.- Les exploitations chalcolithiques d'argile de la Grotte de Foissac (Aveyron). ln : Terre cuite et société, 14èmes Rencontres Internationales d'Archéo/ogie et d'Histoire d'Antibes, Antibes - Juan-les-Pins : C.R.A., p.13-18.

KOBY F.-E., 1953.- Modifications que les ours des cavernes ont fait subir à leur habitat. ln : Union Internationale de Spéléologie ed., Premier Congrès International de Spéléologie. Publications du Congrès, Tome 4, section 4. Paris, p.15-27.

TROMBE F. et DUBUC G., 1947.- Le centre préhistorique de Ganties-Montespan (Haute-Garonne). Archives de /'Institut de Paléontologie Humaine, Mém. 22: 1-128.

TSCHANZ B., MEYER-HOLZAPFEL M. et BACHMANN S., 1970.- Das lnformationssystem beim Braunbaren. Zeitschrift für Tierpsychologie, 27: 47-72.

ANTHROPOZOOLOGICA. IW5, N° 21

(6)

Discussion

M. Patou-Mathis.- Pouvez-vous préciser vos résultats relatifs au niveau du décapé (ours mile en connexion licbe, oursons, os de cervidés)?

P. MonL- Ces os on été déposés dans un gour. La plupart d'entre eux se trouvent au fond, mais des os épars, d'ours juvéniles, se sont mis en place pendo.nt le remplissage, donc plus tardivement que ceux de l'adulte et du cervidé. Les os de cervidé semblent correspondre à un autopode unique (astragale. métatarse, phalanges) et leur couleur, plus sombre que celle des os d'ours des cavernes, laisse à penser qu'ils sont plus anciens que ceux d'ours, du moins en cet endroit.

A. Bridault.- Pouvez-vous préciser quelle est l'interprétation que vous faites, en l'état actuel de votre

.4NTHROPOZOOLOGICA. 1995. N" U

recherche, de la relation entre l'ours modelé et les ossements découverts dans la fouille à proximité ?

P. Morel.- li est possible qu'au moins une partie de ces os devaient être visibles lors du séjour des Magdaléniens dans la grotte, puisqu'ils se trouvaient pratiquement à la surface du sol d'argile. Dans tous les cas, il n'existe aucun indice permettant de conclure à une manipulation ou à tout autre traitement de ces os par lhomme. La répartition et l'état de ce matériel correspondent simplement à ce à quoi on peut s'attendre à trouver sur le sol d'une galerie occupée par des ours des cavernes, et à ce qu'ont dû trouver les Paléolithiques lors de leurs séjours.

Références

Documents relatifs

Tous sujets concernant la PAC surface et la déclaration des aides (hors aides MAEC et bio) : aides découplées et couplées végétales, relevés de situation, codes Télépac,

Mais toute sa vie elle aspire à un ailleurs mythique et quand, enfin, le docteur, à l’indépendance, propose de lui donner sa maison, elle refuse le cadeau malgré

L’énoncé [dxelt kursi] (U.C 6) marque un dysfonctionnement au niveau de la fonction du contexte, parce que l'expression est étrangère au thème abordé, ce qui reflète

Résumé: L'exploration de la grotte du Bârenloch (Spitzflue, commune de Charmey), découverte en 1991 par des membres du Spéléo-Club des Préalpes Fribourgeoises (SCPF), a permis

L’énoncé [dxelt kursi] (U.C 6) marque un dysfonctionnement au niveau de la fonction du contexte, parce que l'expression est étrangère au thème abordé, ce qui

Partager des informations et confronter des expériences qui ont déjà démontré leur pertinence, tels sont les objectifs de la ren- contre régionale «Coopération internationale dans

Meyerson précise qu’il ne vise pas le pan-algébrisme de l’école de Marburg, pourtant présenté comme la « forme la plus définie » d’idéalisme

We exhibit a refraction index which does refocus the rays of geometric optics sent from the origin near the origin again, and, on the other hand, we completely compute the