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EXPLOITATION D’UN SUPPORT AUDIO-VISUEL

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Academic year: 2022

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EXPLOITATION D’UN SUPPORT AUDIO-VISUEL

I. Choix et intérêts du support audio-visuel

La vidéo peut etre un excellent moyen pour aider les élèves à pratiquer des faits de langue complexes (passif, reported speech …). Par contre, il faudra songer dans toute tâche à viser un sous-objectif.

Il est possible de donner le script aux élèves apres l’exploitation du support.

Il est également possible de n’utiliser non pas une ou plusieurs séquences mais juste une image de la vidéo (still image) exploitée pendant 30 minutes environ.

Attention ! la vidéo n’est pas utilisée pour servir d’illustration mais bel et bien pour développer des compétences et acquérir des savoirs. Elle rentre dans le cadre d’un projet pédagogique et n’est pas employée « à part ». Il ne faut pas pas perdre de vue l’essentiel : l’utilisation de ce support doit être effectuée dans le but de rendre l’éleve actif.

En second cycle, on pourra trouver des bandes chez un éditeur, il existe également des méthodes pour l’audio-visuel. Ex : les éditions didier font des films avec les sous-titres en anglais. Voir aussi Video in language speaking, de Lomergan, CUP 1990.

DUREE RECOMMANDEE : 5-6 minutes : trop long, 1 à 4 minutes : c’est bien.

EXEMPLES DE SUPPORTS :

-publicités (TV commercials) , permettant par exemple de comparer des cultures. Le traitement d’un meme produit dans plusieurs pays est très intéressant, par exemple. Mais aussi faire découvrir des produits, ou maniere de voir certains produits, dans les pays anglo-saxons.

-informations télévisées (pour les filières technologiques, business news surtout. BBC : infos longues, CNN et Sky News proposent bp de documents visuels et les textes sont brefs. Il y a une équivalence entre les indices apportés par l’image et par le texte. Chez CNN l’aspect sensationnel est plus présent, et l’accent américain prononcé. Sky News ont plusieurs accents, c’est TB.

Attention aux choix des journalistes : qui parle, qui est montré, qu’est ce qui est montré, c’est essentiel ! (prise de recul necessaire)

-bulletins météo (objectif culturel et / ou lexical : on peut y voir le lexique particulier, la géographie, le rythme et l’intonation…)

-dessins animés (attention , ce sont des supports difficiles) -extraits de films. Par exemple :

 le film Philadelphia, pour un projet sur la tolérance

Romeo and Juliet, pour un projet sur l’amour à travers les ages, ou bien la poésie, le langage et les sonorités

 les films d’Hitchcock pour les techniques destinées à créer le suspense

 le film Quatre mariages et un enterrement peut être étudié dans un objectif culturel (maisons, le poème lors de l’enterrement, le thème du mariage…)

The Truman Show , theme du one man show

Wild wild West, thème de l’ouest

Apocalypse Now, thème de la guerre du vietnam

Scream , thème de la peur

Titanic, let’s go to the cinema !

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NB : L’exploitation d’un extrait de film peut juste être mise en œuvre pour introduire un thème, du lexique etc… il n’est pas toujours nécessaire de passer toute une séance sur le support vidéo.

Concernant les films adaptés d’œuvres littéraires

L’exploitation d’un extrait de film en parallele avec l’œuvre littéraire de laquelle il est adapté est egalement recommandée : par le biais du film, on entre en communication avec l’auteur. On peut retravailler sur des extraits de l’œuvre et voir comment cela a été réalisé à l’image.

Attention ! certaines versions filmiques ne sont pas fideles aux œuvres d’origine. On pourrait aussi montrer cela aux eleves d’ailleurs (complexe). Par contre, lorsque le film est fidele à l’œuvre, il peut permettre une entrée en douceur, facilitée , dans celle-ci. Il faut dans ces cas sensibiliser les eleves à l’orientation du realisateur dans sa version et les amener à comprendre la subjectivité de sa realisation. C’est tres intéressant d’un point de vue critique.

Cela peut egalement donner l’envie de lire aux eleves : montrer le debut du film et leur dire de lire l’œuvre pour connaître la fin ! Le film peut être une entrée dans la littérature, il deblaye une large partie du terrain.

BUTS DE L’EXPLOITATION d’une VIDEO

-grammaire : manipulations d’une structure, suivie de reformulation et enrichissement. L’eleve peut s’approprier plus facilement la valeur de la structure avec les images. Par exemple, dans les situations de victimisation, la valeur du passif sera immédiatement associée et en plus imagée.

-lexique (anticipation lexicale, brainstorming lexical, enrichissement et approfondissement du lexique, constitution d’une check-list de vocabulaire par la reconnaissance de mots)

-culture (différences de cultures entre les pays, techniques filmiques, connaissance d’œuvres cinématographiques…)

-phonétique (travailler la prononciation, retrouver des paires minimales, des mots prononcés d’une certaine manière, des mots proches phonétiquement, entendre et comparer des accents, analyser et travailler l’intonation, en liaison avec les sentiments exprimés quand c’est possible, faire les liens entre graphie et phonie)

-méthodologie (prise de note et passage du note form au full form, predicting, faire un résumé, rapporter des paroles…)

-expression orale ou écrite (predicting, apprendre à anticiper : émission d’hypothèses sur la suite, travail d’interaction entre les personnages : création de dialogues, characterization…)

A EVITER

-la sur-exploitation ou la sous-exploitation

-faire de la vidéo un support prétexte, en n’ exploitant que la forme et pas le contenu

-penser que l’eleve comprendra tout parce qu’il a des images, alors que ce ne sera pas le cas (surtout si on ne lui apprend pas à lire les images). Ne pas oublier que, comme pour les autres types de supports, l’eleve devra accepter des zones d’ombre, et se contenter de comprendre l’essentiel du message.

-les videos avec sous-titrage (cacher le sous-titrage s’il y en a un),sauf eventuellement en fin d’exploitation pour faire le bilan, travailler le fonctionnement des deux langues, ou meme faire un travail de traduction

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II. LES TROIS OBJECTIFS ET LE SUPPORT AUDIO-VISUEL

L’objectif LINGUISTIQUE

-Choisir des supports dans lesquels les eleves entendront un anglais contemporain et authentique de préférence, ce qui permettra de mettre en évidence l’emphase sur certains mots, les répétitions, et l’intonation.

-Choisir des supports dont le lexique est adapté au niveau de la classe (lexique de base) -Travailler une structure à travers l’exploitation (passif, reported speech…)

L’objectif CULTUREL

Proposer des tâches de repérages des éléments culturels (cultural indicators)

Par exemple : les types d’habitations (Quatre mariages et un enterrement), les repas, la maisonnée (organisation de la vie dans la maison, domestiques…), les vêtements et les époques ou les lieux, les statuts sociaux des personnages et les différences socio-culturelles…

L’objectif CONCEPTUEL

Reflexion sur certains faits linguistiques ou culturels, en association avec le contexte proposé par le support. Laisser les éleves faire des repérages puis y reflechir. Ne pas oublier la dimension civique lorsqu’elle peut être integrée. Laisser passer la civilisation par les images,sans faire de théorie, juste à travers les documents.

III. Démarche D’EXPLOITATION

Comme dans l’exploitation de tout support, on ira du plus évident au plus implicite. De l’image au non- dit, au suggéré.

1- BEFORE SILENT VIEWING

= anticipation, préparation à l’exploitation.

a) Sensibilisation au type de support et à ses particularités.

Focus on visual clues, technical devices (camera techniques : shots, moves…), on how to use the document (freeze : still images, slow motion, rewind, sound off…)

b) Faire un inventaire des techniques cinématographiques , si l’on compte s’engager dans ces analyses approfondies, sur les types de plans (shots), les transitions, les cadrages, le champ (framing), les mouvements de camera, le but etant d’etre capable de regarder.

c) Anticiper : donner le titre , l’origine, la source, l’auteur de la video, montrer la premiere image (en still picture) ou faire écouter la bande son et faire emettre des hypothèses. .

NB : pour une anticipation à partir de la bande son on essayera de montrer le lien entre la musique et le style de film : quel type de film pensez-vous que c’est ? que pensez-vous de cette musique ? – exciting, sad, romantic, funny, dramatic, scary, mysterious…. Une autre écoute pourra permettre de confirmer et on pourra meme utiliser les structures comme « it sounds (like)

… » , « it can / could / may be… ».

2- SILENT VIEWING ( sound off )

Il faut en général commencer par un silent viewing (sans le son), qui permettra vraiment de se concentrer sur les images, et aidera à cette étape préliminaire de description. Le message est d’abord transmis par l’image, pas les mots. Si l’eleve ecoute et regarde à la fois, son attention sera dispersée et il se concentrera plutot sur la charge sémantique du support audio que sur celle

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de l’image. Or, les indices visuels sont importants et l’exploitation vidéo est là pour le lui apprendre aussi !). L’écoute ne permettra que de confirmer les hypothèses émises.

a) WATCH

On montrera d’abord la séquence en entier , en fournissant une grille ou des élements précis à repérer au cours de ce premier visionnage.

b) FREEZE

Puis on reverra le support, en pensant à faire des ARRETS SUR IMAGE (freeze images) qui peuvent permettre de mieux se concentrer sur certains détails, d’emettre des hypothèses sur la suite, d’anticiper, de se préparer à ce qui va suivre (accent, evenement, lexique, thème…).

c) SPEAK

Ensuite on amènera les élèves à s’exprimer sur ce qu’ils ont vu : dire ce qu’ils ont vu et compris.

Ce sont les phases essentielles de DESCRIPTION et IDENTIFICATION.

L’objectif est d’arriver à ce stade aux repérages de base : WHAT ? WHEN ? WHERE ? WHO ? (WHY ?) = time, place, people, actions / events, soit la mise en place des repères de base.

d) CORRECT

On vérifiera les élements en revisionnant le tout, c’est la phase de correction et de mise en place des repères de base.

e) SPECULATE on the language used

On pourra fournir une liste de prompts , l’objectif etant de prevoir quel vocabulaire sera utilisé (brainstorming lexical possible). On anticipe là sur l’etape suivante , du visionnage avec le son.

3- VIEWING , SOUND ON

= METTRE LES ELEVES EN ACTIVITE , pour les amener à une compréhension globale, puis détaillée.

Exemples d’activités :

-prise de notes pour repérages essentiels ( par rapport à l’objectif visé ) -repérages de mots clés, de dates, d’elements importants

-explicitation (what happened?)

-réflexion et questionnement (what do you want to know about ?)

-émission d’hypothèses, travail d’imagination et d’anticipation (what’s going to happen ?)

Les activités , d’ordre individuelles, en paires, en groupe ou meme collectives, amèneront les élèves à faire des repérages et des analyses de TOUS LES ASPECTS DU SUPPORT AUDIO- VISUEL, donc :

ANALYSE DES ELEMENTS VISUELS (apprendre à mieux regarder et analyser les images) L’étude de la vidéo doit amener les eleves à appréhender les techniques filmiques, à comprendre les choix visuels des réalisateurs. Les élèves apprendront ainsi à mieux regarder et comprendre les images

a) Travail du body language

b) Les techniques filmiques (cuts, flashbacks, mouvements de caméra, zoom…) Cf IV.

ANALYSE DES ELEMENTS SONORES (apprendre à faire le lien entre le son et l’image) Les sons sont de différents ordres : bruits, musique, voix, et meme …les silences !

Cela va permettre de faire la fusion entre les images et les sons, les impressions (visuelles) et ce qui est dit ou entendu. Il est important, concernant les paroles, de repérer les mots clés, les mots à sémantisme plein. Repérer également les silences, les bruitages, la musique : quand ? effet produit ?

Les élèves devront probablement, dans le cas de repérages de mots, écouter plusieurs fois la bande son. On pourra proposer des tâches de discrimination auditive, ou des aides lexicales, pour aller plus vite.

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IV. LES TECHNIQUES FILMIQUES

-Focus : mise au point. Deep focus : profondeur de champ. Alternative focus : champ / contrechamp -Zoom in / out : zoom avant / arrière. Permet d’attirer l’attention ou de donner moins d’importance au sujet.

-Pan right / left : panoramique horizontal droite / gauche. Permet de voir la scene dans sa globalité.

-Still : plan fixe

-Voice over : voix off. Permet de créer un certain mystère et suggère des changements de periodes.

-Close-up : gros plan. Un close-up permet de montrer les sentiments , les réactions, les émotions de qq.

-Medium-close shot : plan rapproché (au niveau des épaules). Interêt : proximité spectateur- personnage (ils sont au meme niveau), c’est comme si le spectateur parlait au personnage ou vice versa.

-High angle shot : la caméra est en haut dans un coin. Caméra en haut = situation de soumission, de domination.

-Tracking shot : balayage de la caméra, grand mouvement d’un côté à un autre. En général cette technique permet de montrer l’urgence d’une situation. Vue generale.

Autres éléments à considérer :

-cadres, textes… (un arrêt sur image sera nécessaire) -anachronismes (pour l’humour par exemple), flashbacks…

-arrière-plan (pour la culture)

-visage et corps (exploiter les mimiques du visage, le regard, les mouvements et la tenue du corps…)

Ne pas oublier que l’ensemble TEXTE + IMAGES + PLANS ET MOUVEMENTS DE LA CAMERA forment un tout ! Donc il faut refaire le lien entre tout cela.

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