• Aucun résultat trouvé

Chapitre 3. Principes g´ en´ eraux de la thermodynamique proche de l’´ equilibre

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Chapitre 3. Principes g´ en´ eraux de la thermodynamique proche de l’´ equilibre"

Copied!
18
0
0

Texte intégral

(1)

Chapitre 3. Principes g´ en´ eraux de la thermodynamique proche de l’´ equilibre

1 Description des processus irr´ eversibles : affinit´ es et flux

Les processus physiques r´eels, irr´eversibles, font toujours intervenir des ´etats hors d’´equilibre. Nous allons d´efinir lesforces g´en´eralis´ees ou affinit´es, qui produisent des pro- cessus irr´eversibles au sein d’un syst`eme, et rappeler la d´efinition des flux, qui d´ecrivent la r´eponse du syst`eme `a ces affinit´es. Les affinit´es et les flux sont les quantit´es fondamentales dans la description des processus irr´eversibles.

1.1 Affinit´es et flux dans un syst`eme compos´e de deux sous-syst`emes Les processus irr´eversibles les plus int´eressants se produisent dans des milieux continus.

C’est par exemple le cas de la conduction de la chaleur dans une barre o`u existe un gradient de temp´erature uniforme. Il est cependant plus simple, pour commencer, de traiter le cas d’un syst`eme “discret”, compos´e par exemple de deux sous-syst`emes pouvant ´echanger une grandeur extensiveXi globalement conserv´ee.

Consid´erons donc un syst`eme isol´e compos´e de deux sous-syst`emesS etS0 faiblement coupl´es et une grandeur thermodynamique extensive, globalement conserv´ee, prenant les valeurs Xi et Xi0 dans chacun des deux sous-syst`emes. Comme l’ensemble est isol´e et le couplage faible, on a :

Xi+Xi0 =Xitot= Cste. (1)

Pour le syst`eme global,Xi commeXi0 constituent des variables internes. L’entropie totale Stot est la somme des entropies de chacun des sous-syst`emes :

Stot =S(Xi) +S0(Xi0). (2) Les valeurs d’´equilibre de Xi etXi0 sont d´etermin´ees par le maximum de l’entropie totale (2), c’est-`a-dire par la condition :

∂Stot

∂Xi

X

itot

= ∂(S+S0)

∂Xi

X

itot

= ∂S

∂Xi

− ∂S0

∂Xi0 =Fi−Fi0 = 0. (3)

(2)

Donc, si la quantit´e

Fi=Fi−Fi0 (4) est nulle, le syst`eme est `a l’´equilibre. Sinon, un processus irr´eversible prend place et ram`ene le syst`eme `a l’´etat d’´equilibre. La quantit´e Fi agit ainsi comme une force g´en´eralis´ee pilotant le processus de retour `a l’´equilibre. Les forces g´en´eralis´ees sont ´egalement appel´ees affinit´es.

Prenons l’exemple de deux syst`emes s´epar´es par une paroi diatherme et supposons que Xi repr´esente l’´energie. L’affinit´e associ´ee, dite affinit´econjugu´ee, est (1/T)−(1/T0), o`uT etT0 sont les temp´eratures de chacun des sous-syst`emes. Si cette affinit´e est nulle, il n’y a pas de flux de chaleur `a travers la paroi diatherme. Si elle n’est pas nulle, il existe un flux de chaleur. De mˆeme, si Xi repr´esente le volume, l’affinit´e conjugu´ee est (p/T)−(p0/T0), o`u pet p0 sont les pressions de chacun des sous-syst`emes. Si cette affinit´e n’est pas nulle, il y a un ´echange de volume entre les deux sous-syst`emes. Si Xi repr´esente un nombre de mol´ecules, l’affinit´e conjugu´ee est (µ0/T0)−(µ/T), o`uµetµ0 sont les potentiels chimiques par mol´ecule de chacun des sous-syst`emes. Si cette affinit´e n’est pas nulle, il y a un ´echange de particules entre les deux sous-syst`emes, c’est-`a-dire un flux de particules.

On caract´erise la r´eponse du syst`eme `a la force appliqu´ee par la vitesse de variation de la grandeur extensiveXi. Le flux correspondant est :

Ji = dXi

dt . (5)

Dans l’exemple ci-dessus, chaque flux s’annule si l’affinit´e conjugu´ee s’annule. Inversement, une affinit´e non nulle conduit `a un flux conjugu´e non nul. De mani`ere g´en´erale, c’est la relation entre les flux et les affinit´es qui caract´erise les changements survenant au cours des processus irr´eversibles.

Dans le cas discret d´ecrit ici, les affinit´es comme les flux ont un caract`ere scalaire.

1.2 Production d’entropie

Il convient d’identifier correctement les affinit´es et les flux dans chaque probl`eme particulier. La m´ethode la plus appropri´ee consiste `a consid´erer la vitesse de variation de l’entropie totale au cours d’un processus irr´eversible. L’entropie totale ´etant une fonction des variables extensivesXi, sa vitesse de variation, appel´ee production d’entropie, est de la forme

dStot

dt =X

i

∂Stot

∂Xi dXi

dt , (6)

soit :

dStot

dt =X

i

FiJi. (7)

(3)

La production d’entropie a une structure bilin´eaire : c’est la somme des produits de chaque flux par l’affinit´e conjugu´ee.

Cette propri´et´e de la production d’entropie n’est pas limit´ee au cas d’un syst`eme discret, mais se g´en´eralise `a un milieu continu.

2 Affinit´ es et flux dans un milieu continu en ´ equilibre local

2.1 Equations de bilan : bilan global et bilan local´

Consid´erons un syst`eme macroscopique constitu´e par un milieu continu confin´e dans un volumeV born´e par une surface ferm´ee Σ. Chaque grandeur thermodynamique exten- sive (conserv´ee ou non) A(t) peut s’´ecrire sous la forme

A(t) = Z

V

ρ(r, t)a(r, t)dv, (8)

o`ua(r, t) repr´esente la densit´e par unit´e de masse de la grandeurA(t).

Pour une grandeur scalaire, l’´equation de bilan globales’´ecrit dA(t)

dt + Z

Σ

JA.dΣ= Z

V

σAdv, (9)

o`u dΣ d´esigne l’´el´ement de surface orient´e vers l’ext´erieur. Dans l’´equation (9), σA est la densit´e de source (ou, le cas ´ech´eant, de “puits”) de A dans le volume V et JA est la densit´e de courant (ou densit´e de flux) deA`a travers la surface Σ. En utilisant la formule de Green, on r´e´ecrit l’´equation (9) sous la forme ´equivalente :

dA(t) dt +

Z

V

(∇.JA)dv = Z

V

σAdv. (10)

L’´equation (10) ´etant valable quel que soit le volume V, on en d´eduit l’´equation de bilan locale de la grandeurA:

∂(ρa)

∂t +∇.JAA. (11)

2.2 Bilan local des grandeurs extensives conserv´ees

Pour les grandeurs extensives conserv´eesXi, pour lesquelles il n’y a par d´efinition ni source ni puits (σXi = 0), l’´equation de bilan locale (11) a la forme d’une ´equation de conservation :

∂(ρxi)

∂t +∇.Ji = 0. (12)

(4)

2.3 Bilan local de l’entropie : source d’entropie et flux d’entropie

L’entropie, quant `a elle, est une grandeur extensive non conserv´ee. L’´equation de bilan globale pour l’entropie,

dS dt +

Z

Σ

JS.dΣ= Z

V

σSdv, (13)

est de la forme :

dS

dt = dS´ech

dt +dSirr

dt . (14)

Le terme dS´ech/dt= −RΣJS.dΣ est la contribution `a dS/dt due `a l’´echange d’entropie entre le syst`eme et son environnement. Le terme dSirr/dt =RV σSdv, appel´e production d’entropie, est li´e `a des changements internes au syst`eme. La production d’entropie est en fait la vitesse de variation de l’entropie de l’ensemble isol´e global constitu´e par le syst`eme consid´er´e et son environnement1. C’est donc une quantit´e positive ou nulle. Les ph´enom`enes irr´eversibles, qui contribuent `a une production d’entropie strictement positive, sont aussi appel´esph´enom`enes dissipatifs.

L’´equation de bilan locale associ´ee `a l’´equation (13) est :

∂(ρs)

∂t +∇.JSS. (15)

Dans l’´equation (15), JS et σS ≥ 0 sont respectivement le flux d’entropie et la source d’entropie.

2.4 Affinit´es et flux

Pour identifier les affinit´es et les flux, il est n´ecessaire de disposer d’une expression explicite de la source d’entropie σS. Nous ´etudierons ici le cas particulier d’un milieu continu dans lequel les seuls flux mis en jeu, produits par des forces appropri´ees, sont le flux d’´energie et les flux de particules de chacun des constituants. Cette approche simplifi´ee, si elle ne permet pas de traiter de probl`emes tels que la dissipation dans les fluides visqueux, pr´esente l’int´erˆet de faire apparaˆıtre facilement la structure de l’expression deσS.

Selon l’hypoth`ese de l’´equilibre local, l’entropie locale est la mˆeme fonction des gran- deurs thermodynamiques locales que l’entropie `a l’´equilibre des grandeurs thermodyna- miques `a l’´equilibre. Sa diff´erentielle est donc de la forme

d(ρs) =X

i

Fid(ρxi), (16)

1L’environnement est un thermostat ou un r´eservoir avec lequel le syst`eme est en contact. Il est consid´er´e comme tr`es peu perturb´e par les processus dans lesquels il est impliqu´e. Autrement dit, tous les processus qui le concernent sont suppos´es r´eversibles, sans production d’entropie.

(5)

ce qui sugg`ere de d´efinir par analogie le flux d’entropieJS comme JS =X

i

FiJi, (17)

o`uJiest le flux de la grandeur extensive conserv´eeXi. Le premier terme intervenant dans la formule (15) pourσS est, d’apr`es l’´equation (16) :

∂(ρs)

∂t =X

i

Fi∂(ρxi)

∂t . (18)

Le second terme se calcule comme suit :

∇.JS=∇.(X

i

FiJi) =X

i

∇Fi.Ji+X

i

Fi∇.Ji. (19) La source d’entropie σS (formule (15)) s’´ecrit alors :

σS =X

i

Fi∂(ρxi)

∂t +X

i

∇Fi.Ji+X

i

Fi∇.Ji. (20) D’apr`es les ´equations de conservation (12), le premier et le troisi`eme terme de l’expression (15) deσS se compensent. On en d´eduit :

σS =X

i

∇Fi.Ji. (21) Introduisant alors l’affinit´eFi d´efinie par

Fi =∇Fi, (22) on ´ecrit finalement la source d’entropie sous la forme :

σS =X

i

Fi.Ji. (23) La formule (23) est l’´equation fondamentale de la thermodynamique irr´eversible dans un milieu continu. Comme dans un syst`eme discret, la source d’entropie dans un milieu continu poss`ede la structure bilin´eaire de somme des produits de chaque flux par l’affinit´e conjugu´ee. Les flux sont les densit´es de courantJi des grandeurs extensives conserv´ees (et non plus leurs d´eriv´ees par rapport au temps comme dans un syst`eme discret). Quant aux affinit´esFi, ce sont les gradients des param`etres intensifs locaux (et non plus, comme dans le cas discret, les diff´erences entre les valeurs de ceux-ci dans deux sous-syst`emes voisins).

Plus pr´ecis´ement, on a

σS =JE.∇(1

T) +X

i

JNi.∇(−µi

T), (24)

(6)

o`u JE d´esigne le flux d’´energie et JNi le flux des particules du constituant i. On r´e´ecrit souvent l’expression de σS en faisant intervenir le flux d’entropie. Celui-ci est reli´e `a JE et auxJNi par la formule g´en´erale (17), qui s’´ecrit plus explicitement dans ce cas :

JS= 1

TJEX

i

µi

TJNi. (25)

Il vient ainsi2 :

σS =−1

TJS.∇T − 1

TJNi.∇µi. (26)

Revenons `a la formule (23) pour σS. ´Etablie dans le cas particulier d’un fluide dans lequel les seuls flux mis en jeu sont le flux d’´energie et le flux de particules de chacun des constituants, cette expression ne constitue pas la forme la plus g´en´erale de la source d’entropie dans un milieu continu. En effet, diff´erents types de processus irr´eversibles, de caract`eres tensoriels diff´erents, peuvent se produire dans un tel milieu. Les r´eactions chimiques sont des processus scalaires, le transport de chaleur et le transport de mati`ere sont des processus vectoriels, tandis que le transport visqueux est un processus tensoriel d’ordre 2. La structure bilin´eaire de la source d’entropie est toutefois g´en´erale.

3 R´ eponse lin´ eaire : matrice des coefficients cin´ etiques

Dans un milieu continu en ´equilibre local, les flux en un point donn´e de l’espace et `a un instant donn´e sont d´etermin´es par les valeurs des affinit´es en ce point et `a cet instant3 : Ji =Ji(F1,F2, . . .). (27) Lar´eponsedu syst`eme est locale et instantan´ee, ce qui suppose que les grandeurs concern´ees varient suffisamment lentement dans l’espace et dans le temps.

La formule (27) exprime de plus le fait que chaque flux peut d´ependre non seulement de l’affinit´e conjugu´ee (effet “direct”), mais aussi des autres affinit´es (effets “indirects”).

Pr`es de l’´equilibre, cette formule peut s’´ecrire sous la forme d’un d´eveloppement limit´e des flux en fonction des affinit´es. Comme les flux sont nuls si les affinit´es sont nulles, le d´eveloppement ne poss`ede pas de terme constant. Lorsque les ´ecarts `a l’´equilibre sont faibles, le d´eveloppement peut ˆetre limit´e au premier ordre :

Ji(r, t) =X

k

LikFk(r, t). (28)

2Cet exemple montre qu’affinit´es et flux ne sont pas d´efinis de mani`ere unique.

3Dans ce paragraphe, pour simplifier l’´ecriture, les symbolesJietFi servent `a d´esigner aussi bien des flux et des affinit´es scalaires que les composantes de flux et d’affinit´es vectoriels et/ou tensoriels. L’indice iesigne donc ici `a la fois la nature de la variable conserv´ee impliqu´ee et, s’il y a lieu, la composante pertinente.

(7)

On ´ecrit, de mani`ere abr´eg´ee :

Ji=X

k

LikFk. (29)

Les quantit´esLiksont appel´eescoefficients cin´etiques. Ce sont des fonctions des param`etres intensifs Fi tels que la temp´erature ou la pression :

Lik=Lik(F1, F2, . . .). (30) Ils ne d´ependent pas des contraintes maintenant le syst`eme hors de l’´equilibre, telles que les gradients de temp´erature ou de pression. La matrice des coefficients cin´etiques L d’´el´ementsLik caract´erise la r´eponse lin´eaire du syst`eme.

En r´egime lin´eaire, compte tenu de la forme (29) des flux, la source d’entropie σS, somme des produits de chaque flux par l’affinit´e conjugu´ee, s’´ecrit sous la forme :

σS =X

ik

LikFiFk. (31)

Comme la source d’entropie est positive ou nulle, les ´el´ements de la matriceLv´erifient les in´egalit´es :

Lii≥0, LiiLkk≥ 1

4(Lik+Lki)2. (32)

Par ailleurs, seule la partie sym´etrique L(s) de la matrice L contribue `a la production d’entropie :

σS =X

ik

LikFiFk=X

ik

L(s)ik FiFk. (33)

4 Relations de r´ eciprocit´ e d’Onsager

En 1931, L. Onsager a avanc´e l’id´ee que des relations de sym´etrie entre les coef- ficients cin´etiques, appel´eesrelations de r´eciprocit´e, doivent exister dans tous les syst`emes thermodynamiques dans lesquels les ph´enom`enes de transport et de relaxation sont d´ecrits par des lois lin´eaires. Les relations de r´eciprocit´e d’Onsager permettent en pratique de r´eduire le nombre d’exp´eriences n´ecessaires pour mesurer les coefficients de transport. Ces relations concernent les ´el´ements non diagonaux de la matriceL, c’est-`a-dire les coefficients cin´etiques qui d´ecrivent des effets indirects. Elles proviennent fondamentalement de la r´eversibilit´e des ´equations microscopiques du mouvement, c’est-`a-dire de leur invariance par renversement du temps (`a la condition toutefois, s’il y a lieu, de changer en mˆeme temps le signe du champ magn´etique et/ou du vecteur rotation).

(8)

4.1 Relations d’Onsager

Les relations de r´eciprocit´e d’Onsager sont des relations de sym´etrie exprimant l’´egalit´e des coefficients cin´etiquesLik et Lki :

Lik =Lki. (34)

Consid´erons l’exemple d’un conducteur dans lequel existe un seul type de porteurs de charge, soumis `a un gradient de temp´erature et `a un gradient de potentiel ´electrochimique.

Les gradients appliqu´es produisent un flux de particules et un flux d’´energie. Le milieu

´etant isotrope, les formules g´en´erales (29) s’´ecrivent sous la forme : JN =LN N∇(−µ

T) +LN E∇(1

T), (35)

JE =LEN∇(−µ

T) +LEE∇(1

T). (36)

La relation de sym´etrie (34) s’´ecrit dans ce cas :

LEN =LN E. (37)

4.2 G´en´eralisation

Lorsque les processus irr´eversibles ont lieu en pr´esence d’un champ magn´etique B et/ou dans un syst`eme en rotation `a la vitesse angulaire Ω, les relations d’Onsager s’´ecrivent :

Lik(B,Ω) =Lki(−B,−Ω). (38)

5 Coefficients cin´ etiques et coefficients de transport associ´ es : exemples simples

Les variables en termes desquelles sont habituellement exprim´es les r´esultats exp´erimen- taux ne sont pas celles intervenant dans les ´equations th´eoriques g´en´erales, formul´ees en termes d’affinit´es et de flux. Par exemple, le courant de chaleur produit par une inho- mog´en´eit´e de temp´erature s’exprime usuellement en fonction de∇T plutˆot qu’en fonction de l’affinit´e ∇(1/T). Ainsi, au lieu des coefficients cin´etiques Lik, on utilise plutˆot en pratique descoefficients de transport (qui leur sont reli´es).

A titre d’exemples simples, nous allons consid´` erer tout d’abord les effets directs, intro- duire les coefficients cin´etiques associ´es `a la loi d’Ohm, la loi de Fick et la loi de Fourier, et expliciter leurs relations avec les coefficients de transport correspondants.

(9)

5.1 Conduction ´electrique

Un champ ´electriqueE=−∇φest appliqu´e aux ´electrons d’un m´etal ou d’un semicon- ducteur. Le milieu est globalement neutre, et donc la densit´e des porteurs est spatialement uniforme. Le syst`eme est maintenu `a temp´erature uniforme. Dans ces conditions, le milieu est travers´e par un courant ´electrique dont la densit´eJd´epend lin´eairement du champ E si ce dernier n’est pas trop intense. C’est laloi d’Ohm,

J=σE, (39)

o`uσ est la conductivit´e ´electrique.

La formule (29) de la th´eorie g´en´erale s’´ecrit dans ce cas : JN =LN N ∇(−µ

T), (40)

o`u µ = µ−eφ est le potentiel ´electrochimique. `A temp´erature et densit´e de porteurs uniformes, le gradient de potentiel ´electrochimique est ∇µ = eE. La comparaison des formules (39) et (40) permet, compte tenu de la relationJ=−eJN, de relier σ etLN N :

σ= e2

T LN N. (41)

5.2 Diffusion

On consid`ere des particules de solut´e dissoutes ou suspendues dans un solvant. Si, `a cause d’une perturbation ext´erieure ou d’une fluctuation spontan´ee, leur densit´e n’est pas uniforme, il apparaˆıt un flux de particules tendant `a r´etablir l’homog´en´eit´e spatiale de la densit´e. C’est le ph´enom`ene de diffusion de mati`ere. `A temp´erature uniforme, le flux de particules JN d´epend lin´eairement du gradient de densit´e ∇n si celui-ci n’est pas trop grand. C’est laloi de Fick,

JN =−D∇n, (42)

o`uD est le coefficient de diffusion.

La formule (29) de la th´eorie g´en´erale s’´ecrit dans ce cas : JN =LN N ∇(−µ

T). (43)

Dans le cas d’un m´elange en ´equilibre m´ecanique `a pression et temp´erature uniformes, le gradient de potentiel chimique ne d´epend que du gradient de concentration du solut´e :

∇µ= ∂µ

∂n T

∇n. (44)

(10)

La comparaison des formules (42) et (43) permet alors de relierD etLN N : D= 1

T

∂µ

∂n T

LN N. (45)

5.3 Relation d’Einstein

Les coefficients de transport σ et D sont, l’un comme l’autre, reli´es au coefficient cin´etiqueLN N. En ´eliminantLN N, on obtient une relation entreσ etD:

D=σ 1 e2

∂µ

∂n T

. (46)

La formule (46) s’´ecrit aussi

D=µD n

−e

∂µ

∂n T

, (47)

o`u µD est la mobilit´e de d´erive des ´electrons (σ =−neµD). Dans le cas d’un gaz parfait de particules classiques, on retrouve la relation d’Einstein :

D µD = kT

−e. (48)

5.4 Conduction de la chaleur dans un solide isolant

On applique un gradient de temp´erature `a un solide. Il en r´esulte, si le gradient appliqu´e∇T n’est pas trop fort, un flux d’´energie4 JE d´ependant lin´eairement de celui-ci.

C’est laloi de Fourier,

JE =−κ∇T, (49)

o`uκ est la conductivit´e thermique du solide.

On consid`ere un solide isolant, dans lequel la conduction de la chaleur s’effectueviales phonons (quasiparticules associ´ees aux modes de vibration de r´eseau). Comme le nombre de phonons n’est pas conserv´e, leur potentiel chimique est nul. Le flux d’´energie ne contient donc pas de terme5 en ∇(−µ/T).

La formule (29) de la th´eorie g´en´erale s’´ecrit dans ce cas : JE =LEE∇(1

T). (50)

4Comme le solide est au repos, l’´energie transport´ee consiste seulement en chaleur.

5La situation est diff´erente dans un conducteur, o`u la conduction thermique est essentiellement due aux porteurs de charge.

(11)

La comparaison des formules (49) et (50) permet de relier la conductivit´e thermique κ d’un solide isolant et le coefficient cin´etiqueLEE :

κ= 1

T2 LEE. (51)

6 Effets thermo´ electriques

Les effets thermo´electriques sont des ph´enom`enes associ´es `a la pr´esence simultan´ee de courant ´electrique et de courant de chaleur dans un syst`eme, en pratique dans un m´etal ou un semiconducteur. Ces effets ont ´et´e ´etudi´es en 1854 par W. Thomson (devenu par la suite Lord Kelvin).

On suppose pour simplifier qu’il existe dans le conducteur consid´er´e un seul type de porteurs, des ´electrons de charge−e. Leur densit´e est suppos´ee uniforme, et le milieu ma- croscopiquement neutre. La temp´eratureT(r) et le potentiel ´electrostatique φ(r) peuvent varier d’un point `a l’autre de l’´echantillon, mais restent constants au cours du temps.

Comme la densit´e est uniforme, le potentiel chimique local ne d´epend de r que via la temp´erature locale : on le note donc µ[T(r)]. Le potentiel ´electrochimique local est :

µ(r) =µ[T(r)]−eφ(r). (52)

Les inhomog´en´eit´es de temp´erature et de potentiel ´electrochimique donnent naissance `a un flux de particules JN et `a un flux d’´energie JE. Les affinit´es conjugu´ees deJN et de JE sont respectivement∇(−µ/T) et ∇(1/T). En r´egime de r´eponse lin´eaire, on ´ecrit6 :

JN =LN N∇(−µ

T) +LN E∇(1

T), (53)

JE =LEN∇(−µ

T) +LEE∇(1

T). (54)

La relation de r´eciprocit´e d’Onsager est :LEN =LN E. Les ´equations ((53),(54)) d´eterminent les propri´et´es de transport du conducteur en r´egime lin´eaire. La source d’entropie σS s’´ecrit :

σS=JE.∇(1

T) +JN.∇(−µ

T). (55)

6Pour simplifier, on consid`ere un milieu dans lequel les flux ainsi que les affinit´es sont parall`eles `a une eme direction. Il peut s’agir d’un milieu isotrope, ou bien d’un milieu unidimensionnel (flux se produisant dans des fils ou dans des barreaux).

(12)

6.1 Flux de particules et flux de chaleur

En pratique toutefois, plutˆot qu’au flux d’´energieJE, on s’int´eresse au flux de chaleur JQ =TJS, o`uJS d´esigne le flux d’entropie, d´efini ici par TJS =JE−µJN. On a :

JQ=JE −µJN. (56)

Le fluxJQ contient, outre le terme de conduction de la chaleur, not´e usuellement JQ, un terme d´ecrivant le transport de la chaleur par convection. Les flux JQ et JQ sont reli´es par

JQ=JQ+spTJN, (57) o`usp d´esigne l’entropie par particule. Le termespTJN repr´esente la contribution convec- tive `aJQ.

Il est possible de r´e´ecrire la source d’entropie en choisissant comme fluxJN etJQ au lieu deJN etJE. On obtient :

σS=JQ.∇(1

T)−JN.1

T∇µ. (58)

Les affinit´es conjugu´ees deJN etJQ sont donc respectivement−(1/T)∇µet∇(1/T). En r´egime lin´eaire, on ´ecrit

JN =−L111

T∇µ+L12∇(1

T), (59)

JQ=−L211

T∇µ+L22∇(1

T), (60)

avec la relation de sym´etrie d’Onsager L12=L21.

Avant d’analyser les divers effets thermo´electriques, il convient de comparer les deux familles de coefficients cin´etiques intervenant dans les syst`emes d’´equations ((53),(54)) d’une part, et ((59),(60)) d’autre part. En rempla¸cant JQ dans l’´equation (60) par sa d´efinition (56), on montre que les deux familles de coefficients cin´etiques sont reli´ees par les formules :

L11=LN N, (61)

L12=LN E−µLN N, L21=LEN −µLN N. (62) L22=LEE−µ(LEN+LN E) +µ2LN N, (63) et, inversement :

LN N =L11, (64)

LN E =L12+µL11, LEN =L21+µL11, (65) LEE =L22+µ(L12+L21) +µ2L11. (66)

(13)

6.2 Conduction ´electrique isotherme 6.2.1 Loi d’Ohm

Lorsque la temp´erature est uniforme, la densit´e de courant ´electrique est J=−eJN =eL11

1

T∇µ, (67)

avec ∇µ=eE, o`u E =−∇φ(r) est le champ ´electrique. La relation (67) n’est autre que la loi d’OhmJ=σE. La conductivit´e ´electrique isotherme σ est donc donn´ee par :

σ= e2

T L11. (68)

Du fait de l’identit´e entreL11 etLN N (formules (61) et (64)), on retrouve la relation : σ= e2

T LN N. (69)

6.2.2 Effet Joule

L’effet Joule est reli´e au passage d’un courant ´electrique dans un conducteur dans des conditions de densit´e de porteurs et de temp´erature uniformes. Si la temp´erature est maintenue constante dans le temps, l’´energie apport´ee au syst`eme est c´ed´ee sous forme de chaleur au milieu ext´erieur. La puissance dissip´ee par effet Joule par unit´e de volume, (dQ/dt)Joule, est donn´ee par le bilan d’´energie :

dQ dt

Joule=−∇.JE =−∇.(JQ+µJN). (70)

La temp´erature ´etant uniforme et le milieu macroscopiquement neutre, on a

∇.JQ= 0 et∇.JN = 0. `A partir de la relation

∇µ=−e2

σ JN, (71)

on obtient l’expression de la puissance dissip´ee par effet Joule par unit´e de volume : dQ

dt Joule

= 1

σ J2. (72)

La divergence du flux d’entropie est nulle (∇.JS = 0) et la source d’entropie (58) s’´ecrit :

σS = e2

σTJ2N. (73)

(14)

L’´equation de bilan locale de l’entropie est donc :

∂(ρs)

∂t = 1

σT J2. (74)

Cette production d’entropie est `a la base de l’effet Joule et traduit l’irr´eversibilit´e du trans- port des charges. Elle est caract´eris´ee par la conductivit´e ´electrique σ, quantit´e positive.

La conductivit´e ´electrique est un coefficient de transport, oucoefficient dissipatif (et non une quantit´e d’´equilibre thermodynamique).

6.3 Conduction thermique en circuit ouvert

On consid`ere un circuit ouvert, dans lequel par cons´equentJ=−eJN = 0. En pr´esence d’un gradient de temp´erature∇T, il existe un gradient de potentiel ´electrochimique ´egal, d’apr`es l’´equation (59), `a :

∇µ=−1 T

L12

L11∇T. (75)

Puisqu’il n’y a pas de flux de particules, les flux de chaleurJQ etJQ sont identiques. En reportant l’expression (75) de∇µdans l’´equation (60), on obtient la relation

JQ=JQ =−κ∇T, (76)

avec :

κ= 1 T2

L11L22−L12L21

L11 . (77)

L’´equation (76) est la loi de Fourier de la conduction de la chaleur. Le coefficientκ, quantit´e positive, est la conductivit´e thermique en circuit ouvert. En utilisant les relations (61), (62) et (63), on peut ´egalement ´ecrireκ sous la forme7 :

κ= 1 T2

LEELN N −LN ELEN

LN N . (78)

6.4 Effet Seebeck

En circuit ouvert, un gradient de temp´erature ∇T s’accompagne d’un gradient de potentiel ´electrochimique ∇µ donn´e par la formule (75). C’est l’effet Seebeck, d´ecouvert

7La conduction thermique d´ecrite ici est due aux porteurs de charge dans un conducteur, c’est-`a-dire

`

a des particules dont le nombre est conserv´e. Le m´ecanisme mis en jeu est donc diff´erent de celui qui assure le transport de la chaleur dans un isolant. Rappelons que, dans un isolant, le transport de la chaleur s’effectueviades phonons dont le nombre n’est pas conserv´e. On a dans ce cas la relation κ=LEE/T2 (formule (51)).

(15)

Métal M

Métal M'

A1 A2

B1 B2

Fig. 1 – Sch´ema de principe d’un couple thermo´electrique

par T. Seebeck en 1821. On pose usuellement 1

−e∇µ=−Q∇T, (79) o`uQ d´esigne le pouvoir thermo´electrique ou coefficient Seebeck du mat´eriau. On a

Q= 1

−eT L12 L11

, (80)

soit :

Q= 1

−eT (LEN LN N

−µ). (81)

L’effet Seebeck n’existe que si le coefficient cin´etiqueL12est non nul. C’est en ce sens un effet indirect.

Pour observer l’effet thermo´electrique, on r´ealise le thermocouple repr´esent´e sur la Fig. 1. C’est un circuit constitu´e de deux conducteurs diff´erents, deux fils de pouvoirs thermo´electriquesQetQ0 soud´es enA1et enA2. Les soudures sont port´ees `a des temp´era- tures T1 et T2 diff´erentes. En circuit ouvert, il apparaˆıt entre les points B1 et B2 une diff´erence de potentiel

φ2−φ1 = 1

−e Z B2

B1

∇µ.dl, (82)

l’int´egrale ´etant prise le long du circuit B1A1A2B2. Compte tenu de l’expression (79) de

∇µ, il vient :

φ2−φ1 = Z T2

T1

(Q0−Q)dT. (83)

La diff´erence de potentielφ2−φ1 est une diff´erence de potentiel ´electrochimique8.

8Elle se mesure avec un voltm`etre tr`es r´esistant, de mani`ere `a ce que le courant dans le circuit soit

(16)

6.5 Effet Peltier

L’effet Peltier, d´ecouvert en 1834, est l’effet indirect inverse de l’effet Seebeck, au sens o`u il fait intervenir les coefficients cin´etiquesL21 (ouLEN) tandis que l’effet Seebeck fait intervenirL12 (ouLN E).

6.5.1 Description

A temp´` erature uniforme, un courant ´electrique de densit´e J = −eJN s’accompagne d’un flux de chaleur

JQ= ΠJ, (84)

o`u Π d´esigne le coefficient Peltier. On a Π = 1

−e L21

L11, (85)

soit :

Π = 1

−e(LEN

LN N −µ). (86)

Pour observer l’effet Peltier, on consid`ere une jonction isotherme entre deux conduc- teurs diff´erents M etM0, `a travers laquelle passe un courant ´electrique de densit´e J. La jonction re¸coit un flux de chaleur ΠJ du cˆot´e de M et perd un flux de chaleur Π0J du cˆot´e de M0. Il en r´esulte une absorption ou un d´egagement de chaleur `a l’interface, qui vaut, par unit´e de temps et par unit´e de surface :

dQ dt

Peltier

= (Π−Π0)J. (87)

L’effet Peltier est lin´eaire en J : selon le sens du courant ´electrique, il se produit `a la jonction une absorption ou un d´egagement de chaleur. Des dispositifs r´efrig´erants bas´es sur l’effet Peltier sont construits depuis les ann´ees 1960. Ils font intervenir des mat´eriaux semiconducteurs.

6.5.2 Deuxi`eme relation de Kelvin

En comparant les formules (80) pour le pouvoir thermo´electrique et (85) pour le coefficient Peltier, et en tenant compte de la relation d’OnsagerL12 =L21, on obtient la deuxi`eme relation de Kelvin, mise en ´evidence sur des bases empiriques en 1854 :

Π =Q T. (88)

pratiquement nul. Une fois ´etalonn´e, le dispositif permet de mesurer la temp´erature du pointA2, celle du point A1 ´etant fix´ee `a une temp´erature de r´ef´erenceT1. La mesure est ind´ependante de la temp´erature ambiante `a laquelle se trouve le voltm`etre.

(17)

Cette propri´et´e est une cons´equence directe de la relation de sym´etrie d’Onsager.

Ainsi, les quatre coefficients cin´etiques associ´es aux effets thermo´electriques peuvent s’exprimer `a l’aide de trois coefficients dissipatifs ind´ependants mesurables exp´erimentalement, par exempleσ,κ etQ.

6.5.3 Relation entre les flux de chaleur JQ et JQ

Si l’on ´elimine∇µentre les expressions (59) et (60) deJN etJQ, on obtient, en tenant compte de la seconde relation de Kelvin (88) :

JQ=−κ∇T −Q eTJN. (89) Le flux de chaleur JQ = TJS apparaˆıt donc effectivement comme la somme de deux termes. Le premier terme,JQ =−κ∇T, correspond au transport de chaleur par conduction thermique dans le gradient de temp´erature impos´e. Le second terme,−Q eTJN, r´esulte du transport de chaleur par convection due `a l’entraˆınement des charges ´electriques. Tout se passe donc comme si chaque porteur de charge transportait avec lui une entropiesp =−Qe (formule (57)).

6.6 Effet Thomson

Lorsqu’un courant ´electrique traverse un barreau conducteur de temp´erature inho- mog`ene T(r), un ´echange de chaleur prend place entre le barreau et le milieu ext´erieur.

La quantit´e de chaleur ´echang´ee apparaˆıt comme la somme de trois termes, correspondant respectivement `a la conduction thermique, `a l’effet Joule, et `a un effet suppl´ementaire, l’effet Thomson.

Le flux d’´energie traversant le barreau conducteur parcouru par un courant ´electrique uniforme de densit´e J=−eJN est :

JE =JQ+µJN =−κ∇T+ (µ−Q eT)JN. (90) La puissance d´egag´ee `a l’ext´erieur par unit´e de volume, donn´ee par le bilan d’´energie

dQ

dt =−∇.JE =∇.(κ∇T)− ∇.[(µ−Q eT)JN], (91) s’´ecrit, puisque le fluxJN est uniforme :

dQ

dt =∇.(κ∇T)−JN.∇(µ−Q eT). (92)

(18)

L’expression de∇µs’obtient `a partir de l’´equation (53) et des formules (68) et (80) :

∇µ=Q e∇T −e2

σ JN. (93)

On a donc

dQ

dt =∇.(κ∇T) +eTJN.∇Q+e2

σ J2N, (94)

soit, le pouvoir thermo´electrique ´etant une fonction de la temp´erature locale : dQ

dt =∇.(κ∇T)−T∂Q

∂T J.∇T+ 1

σ J2. (95)

Le premier terme de l’expression (95) dedQ/dtrepr´esente la puissance d´egag´ee par conduc- tion thermique. Le troisi`eme terme repr´esente la puissance dissip´ee par effet Joule (produite par le passage du courant ´electrique mˆeme en l’absence de gradient de temp´erature). Le se- cond terme correspond `a l’effet Thomson. Il repr´esente la puissance absorb´ee par le milieu ext´erieur par unit´e de temps lorsqu’un courant ´electrique de densit´e Jtraverse le gradient de temp´erature∇T. Lecoefficient Thomsonαest d´efini comme la puissance Thomson par unit´e de densit´e de courant ´electrique et par unit´e de gradient de temp´erature :

dQ dt

Thomson

=−αJ.∇T. (96)

Par opposition `a l’effet Joule, l’effet Thomson est lin´eaire en J : selon le sens de J, il y a absorption ou d´egagement de chaleur. Le coefficient Thomson est reli´e au coefficient Seebeck :

α=T ∂Q

∂T. (97)

On a ´egalement :

α= ∂Π

∂T −Q. (98)

La formule (98) est lapremi`ere relation de Kelvin. Elle peut aussi s’´etablir directement `a partir du premier principe de la thermodynamique.

Les consid´erations purement thermodynamiques ne permettent pas d’aller plus loin.

Pour obtenir des expressions explicites des trois coefficients dissipatifs σ, κ et Q, il est n´ecessaire de recourir `a une th´eorie microscopique.

Références

Documents relatifs

Exploiter les résultats afin de déterminer quel organe libérera le glucose dans le sang pour assurer le maintien de cette glycémie.(« je vois que », « je sais

 Les flux de trésorerie d’activité

Cependant, le présent document lui-même ne peut être modifié d’aucune façon, en particulier en retirant la notice de droits de reproduction ou les références à la Internet

I (1967/ 68) peut être considérée comme un premier refus très formel de la linéarité et des hiérarchies du récit, qui est ici remplacé par le flux et la sensualité brute

Apr` es quelques s´ eances consacr´ ees ` a la thermodynamique ` a l’´ equilibre (notam- ment appliqu´ ee ` a d’autres syst` emes physiques que les gaz, d´ ej` a bien ´ etudi´

C’est le cas des acc` es ` a un fichier, ou des acc` es au r´ eseau Pour ´ eviter des op´ erations individuelles sur un octet ou sur un caract` ere ` a la fois, on utilise un

C’est le cas des acc` es ` a un fichier, ou des acc` es au r´ eseau Pour ´ eviter des op´ erations individuelles sur un octet ou sur un caract` ere ` a la fois, on utilise un

La source ou la cible d’un flux peuvent ˆ etre un fichier, un tampon en m´ emoire, une chaˆıne de caract` eres, une connexion r´ eseau, un autre flux.... Organisation