Extrait de la publication

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Traduit de l’anglais par Patricia Guekjian

Sienna Mercer

MA SŒUR EST UNE

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Titre original anglais : My Sister the Vampire, Book Six: Love Bites Copyright © 2013 Éditions AdA Inc. pour la traduction française Cette publication est publiée en accord avec Working Partners Limited.

Éditeur : François Doucet Traduction : Patricia Guekjian Révision linguistique : Féminin pluriel

Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Katherine Lacombe Montage de la couverture : Matthieu Fortin, Sylvie Valois Illustration de la couverture : © 2011 Paige Pooler Conception de la couverture : Joel Tippie Mise en pages : Sylvie Valois ISBN papier 978-2-89733-093-4 ISBN PDF numérique 978-2-89733-094-1 ISBN ePub : 978-2-89733-095-8 Première impression : 2013 Dépôt légal : 2013

Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Éditions AdA Inc.

1385, boul. Lionel-Boulet Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7 Téléphone : 450-929-0296 Télécopieur : 450-929-0220 www.ada-inc.com info@ada-inc.com

Diffusion

Canada : Éditions AdA Inc.

France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99 Imprimé au Canada

Participation de la SODEC.

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Remerciement tout spécial à Sara O’Connor

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Pour Sara G. Parce que je te connaissais…

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7 Chapitre 1

— Je te promets de faire ça vite, dit Olivia à sa sœur.

Elle secoua ses moelleuses bottes de laine afin d’en retirer la neige, puis entra à l’intérieur du centre commercial de Franklin Grove.

— Tant que je n’ai pas à passer ma matinée entourée d’une bande de fana- tiques endiablées qui hurlent à tue-tête, répondit Ivy.

Les portes s’ouvrirent et une bouffée d’air chaud balaya leurs visages, faisant virevolter les cheveux bruns et le foulard assorti d’Ivy.

Tandis qu’elles marchaient sous les hauts plafonds du centre commercial et

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qu’elles passaient devant tous les magasins qui leur étaient familiers, Olivia dit :

— Nous avons plus d’une heure d’avance. crois-tu qu’une séance d’autographes peut attirer autant de monde ?

Elle observa son reflet dans la vitrine du Palais de beauté Trudy. Elle portait ses jeans préférés, un chandail rayé blanc et rose et une ceinture ornée de strass. cela faisait plus d’une semaine qu’elle n’avait pas vu son petit ami, la méga vedette de cinéma Jackson Caulfield, et elle ne le reverrait pas avant au moins une autre semaine, alors elle voulait être aussi belle que possible.

Depuis que l’équipe de tournage du film The Groves avait quitté la ville, Jackson l’avait appelée tous les jours et lui avait rendu visite les fins de semaine, lorsqu’il le pouvait. L’amour à distance était difficile, et ça le deviendrait encore bien davantage lorsqu’Ivy et elle partiraient, le lendemain, en direction de la Transylvanie pour des vacances d’une semaine.

Olivia entendit un son, un bourdon- nement qui augmentait avec chaque pas que sa sœur et elle faisaient. Lorsque les jumelles tournèrent le coin et s’engagèrent dans le corridor, Olivia n’en crut pas ses

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yeux. Ivy et elle s’arrêtèrent exactement au même moment, toutes deux estomaquées par l’énorme file de filles, délimitée par un cordon, qui zigzaguait à travers la plus grande partie de l’immense atrium situé en plein cœur du centre commercial. La librairie n’était pas encore ouverte, mais on aurait dit que l’assistance complète d’un bal des finissants attendait déjà pour y entrer.

Ivy regarda désespérément la longue file.

— Dis-moi que ces filles font la queue pour obtenir une crème glacée gratuite, dit-elle.

Olivia fronça le nez.

— Je ne crois pas.

Une fille qui se trouvait à la tête de la file serrait contre elle toute sa collection de figurines Action Jackson, alors que celle qui se trouvait derrière elle portait un t-shirt sur lequel apparaissait une photo de Jackson.

une autre était habillée comme une patineuse artistique, l’objet d’amour du person- nage du tout premier film de Jackson, et une autre encore tenait un coffret contenant ses six premiers films dans ses mains, coffret qui était, Olivia le savait par expérience personnelle, très difficile à trouver.

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Ces filles n’attendaient définitivement pas pour un cornet de crème glacée trem- pée dans le chocolat ; elles attendaient pour obtenir un autographe et rire bêtement en reluquant le petit ami d’Olivia.

Tout d’un coup, Olivia se sentit comme un pompon mouillé.

— La revanche de la horde des zombies à paillettes, dit Ivy en levant brusquement les mains devant elle comme une actrice d’un mauvais film d’horreur.

— Ça va, dit Olivia en sortant son télé- phone cellulaire. Je vais l’appeler et on lui dira un petit bonjour juste avant l’ouver- ture des portes.

Elle composa le numéro de Jackson, mais elle tomba directement sur sa boîte vocale.

— Mmh…

Olivia ne s’attendait pas à ça. Elle lui avait pourtant dit, le soir précédent, qu’elle passerait le voir avant sa séance d’autographes.

« Pourquoi n’a-t-il pas laissé son télé- phone allumé ? » se demanda-t-elle.

Elle prit une grande inspiration.

— ce n’est pas grave, je suis certaine que Jackson a averti les gardiens de sécu- rité de notre présence.

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Olivia entraîna sa jumelle à l’avant de la file en dépassant la foule.

— Les zombies à paillettes nous regar- dent, chuchota Ivy en tirant sur le chandail d’Olivia et en faisant toujours mine d’avoir peur.

— Ne les regarde pas dans les yeux.

Olivia fixa un large sourire sur son visage et continua d’avancer, mais elle sen- tait 400 paires d’yeux observer ses moin- dres mouvements.

Lorsqu’elles arrivèrent enfin à l’entrée du magasin, elles virent que les vitrines étaient recouvertes de photos de Jackson et de gros cœurs rouges, sur lesquels on pouvait lire

devenez la valentine de jacksoncaulfield !

achetezsonlivreetobtenezunautographe !

« Mais JE suis sa valentine ! » se dit Olivia.

un gardien de sécurité portant une oreillette se tenait debout, devant la porte, les bras croisés.

— Bonjour monsieur, dit Olivia en sachant qu’un peu de politesse pouvait mener loin.

Mais, tout comme les agents des ser- vices secrets de la Maison-Blanche, il demeura impassible.

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Olivia n’allait toutefois pas abandonner si facilement ; elle fit un pas vers l’avant et posa sa main sur la poignée de la porte.

Le gardien de sécurité mit immédiate- ment son bras devant elle, histoire de lui bloquer le passage.

— Où vas-tu comme ça ?

— Je suis ici pour voir Jackson, répon- dit Olivia.

— comme toutes les autres filles dans cette file.

Il ne déplaça pas son bras.

Elle ne voulait pas vraiment faire ça, mais elle n’avait plus le choix.

— Je vous le dis, vous devriez me laisser entrer, dit-elle en se penchant vers lui.

Je suis la petite amie de Jackson.

— Impossible ! hurla la fille qui tenait les figurines. Je suis sa petite amie.

— Même pas vrai ! répliqua la pati- neuse artistique, visiblement sur le point de cracher des paillettes. Je suis sa petite amie !

— Ne soyez pas ridicules, ajouta la fille qui portait un t-shirt sur lequel se trouvait une photo de Jackson. Le mois dernier, il a autographié ma revue et a écrit Avec amour, Jackson.

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Elle brandit brusquement la revue fri- pée sous le nez des autres filles.

— Vous voyez ? J’ai la preuve !

Olivia avait l’impression d’être tombée en pleine figure au beau milieu d’une rou- tine ; elle ne savait plus du tout quoi dire.

Ivy se pencha vers le gardien de sécu- rité et lui dit :

— Écoutez, Jackson nous attend vraiment aujourd’hui. Vous ne pourriez pas…

euh… vérifier sur votre liste ?

— Il n’y a pas de liste, mademoiselle.

Juste cette file derrière vous, qui com- prend les 200 « petites amies » de Jackson, répliqua- t-il en désignant l’extrémité de la file, qui était déjà deux fois plus longue qu’à leur arrivée. Tout le monde doit attendre son tour.

— Et vous feriez mieux de ne pas essayer de passer devant nous, ajouta la fille aux figurines.

La patineuse artistique leur lança des regards furieux.

— Ça fait des heures que nous atten- dons ici ! Vous vous prenez pour qui ?

— Euh, je, euh…

Olivia ne savait plus quoi dire. Si elle leur disait qu’elle était véritablement la

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petite amie de Jackson, elle risquait fort de se faire attaquer.

« Je dois être la seule fille sur la planète à devoir faire la file pour voir son propre petit ami », se dit Olivia.

— Non, non, répondit Ivy. Nous n’es- sayons pas de vous dépasser, pas du tout.

Désolée !

Sur ces mots, elle entraîna Olivia à l’écart.

— As-tu vu comment elles nous regardaient, Olivia ? Je suis peut-être une vampire, marmonna Ivy, mais ces filles me font vraiment peur.

— Olivia, ma chérie ! appela une voix familière.

Elle se retourna et vit charlotte Brown, la capitaine de son équipe de meneuses de claques, qui lui faisait signe de s’approcher.

Elle sentit son estomac se nouer davantage ; Olivia passait beaucoup de temps avec charlotte dans les répétitions et les spectacles, et elle savait pertinemment que cette dernière pouvait être extrêmement méchante, même lorsqu’elle essayait d’être gentille.

— Tu n’es pas encore en file ? Tu n’as pas entendu ton réveille-matin ? demanda charlotte d’un ton mielleux.

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Ses cheveux blonds étaient en bataille et sa chemise à volants en soie était toute fripée.

« ce n’est pas possible, se dit Olivia. Elle n’aurait pas… Est-ce que charlotte… »

— As-tu passé toute la nuit ici ? demanda Ivy.

— Bien sûr que non ! répondit Charlotte avec un petit sourire suffisant.

Katie l’a fait à ma place. Ça fait seulement trois heures que je suis ici.

Elle passa ses doigts à travers ses cheveux.

— Mais j’essaie d’avoir l’air d’avoir passé toute la nuit ici pour les caméras.

Olivia n’arrivait pas à croire que même Charlotte était prête à faire la file pendant des heures pour voir Jackson.

— Dommage que tu ne puisses pas utiliser ton « amitié spéciale » avec Jackson pour éviter de faire la file, continua charlotte en faisant le plus gros geste de guillemets qu’Olivia ait vu. Tu sais, cer taines personnes pourraient penser que tu as, euh, exagéré lorsque tu as dit que tu étais sa petite amie.

Olivia était bouche bée.

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« Je ne peux pas croire qu’elle vient vraiment de dire ça ! »

Elle garda néanmoins le silence ; elle ne voulait pas se faire renvoyer de l’équipe de meneuses de claques.

Ivy s’interposa.

— Et attendre dans cette file pour- rait donner l’impression que tu dois payer quelqu’un pour être ton valentin.

charlotte plissa les yeux.

— On voit bien que payer pour quelque chose est un problème pour toi, Ivy, si je me fie aux vêtements de seconde main que tu portes.

— c’est du rétro ! rétorqua cette der- nière en lissant sa jupe de satin noir à taille haute.

« ce n’est vraiment pas comme ça que j’avais imaginé ma matinée », se dit Olivia.

— Ivy, allons nous mettre en file avant qu’elle atteigne l’autre extrémité de l’édifice, dit-elle en se dirigeant d’un pas lourd vers la fin de la file, le visage rougi et les bras croisés.

— c’est ça, va retrouver ta vraie place, se moqua l’une des filles.

— Ignore-la, chuchota Ivy. Elle porte un chouchou rose avec des brillants.

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Olivia jeta un coup d’œil à la longue file d’admiratrices qui brandissaient des pancartes recouvertes de photos de son petit ami. Au moins 20 Jackson différents la regardaient à partir des affiches placar- dées sur les murs de l’atrium. Son visage était peut-être partout, mais Olivia ne s’était jamais sentie aussi loin de lui.

— Je ne peux plus supporter cette torture, dit Ivy à voix basse.

Elle était bien décidée à ignorer les cœurs en papier qui pendaient du pla- fond et à ne pas se laisser affecter par les images géantes du visage de Jackson qui recouvraient toutes les vitrines des magasins, mais le fait d’être prise dans une file interminable et de devoir écouter des filles en extase se mettre à chanter, au hasard, des chansons romantiques tirées des films de Jackson, c’était plus qu’elle n’en pouvait supporter.

— Je suis vraiment désolée, marmonna Olivia pour la trente-septième fois.

Ivy fit un autre câlin à sa sœur.

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— ce n’est pas l’attente qui m’énerve, ce sont toutes ces déclarations d’amour et ces stupidités qui entourent la Saint-Valentin.

Ivy espérait seulement pouvoir y échapper le plus vite possible. Peu importe la façon dont on essayait de la lui vendre, elle ne pouvait se résoudre à participer à toute cette mise en scène de fleurs et de bonbons en forme de cœur. Elle ne compre- nait tout simplement pas le côté commercial de l’amour.

Il y avait, devant elles, une jeune fille dont le visage était encadré de boucles brunes et qui portait une mignonne veste de denim rouge. Elle se retourna vers elles et dit :

— Salut, je m’appelle Janie !

Puis, elle tendit une petite boîte en forme de cœur aux jumelles.

— Bonbons ?

— Oh non, je fonds…, dit Ivy en faisant mine de tomber à genoux.

Janie la fixa du regard, l’air inquiet, comme si elle s’apprêtait réellement à fondre.

Olivia intervint en prenant un bonbon de la même teinte que son brillant à lèvres.

— Merci beaucoup, dit-elle à Janie.

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MA SŒUR EST UNE VAMPIRE

S ienna Me rc er

La Transylvanie est-elle prête pour les jumelles ?

O

livia et Ivy s’envolent pour la Transylvanie afin de rencontrer leur famille biologique paternelle, qui fait d’ailleurs partie intégrante de la royauté vampirique.

Olivia s’attend à se retrouver totalement hors de sa zone de confort, mais se découvre rapidement bon nombre

d’affinités avec ces êtres à crocs.

Ivy, pour sa part, se sent un peu moins à l’aise : les vête- ments extravagants, les repas royaux et les révérences à n’en plus finir ne sont pas vraiment sa tasse de thé.

Cependant, elle trouve rapidement de quoi se distraire ; le prince héritier de la Transylvanie semble effectivement s’intéresser un peu trop à sa jumelle. Agit-il seulement de

façon amicale ou prépare-t-il un mauvais coup ?

Croquez à pleines dents dans d'autres aventures d'Ivy et d'Olivia dans

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6 BOUCHÉES D'AMOUR

In-croc-yable ! Re-vampirisées ! Vampilarant

L’échange Prise deux !

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BOUCHÉES D'AMOUR

BO UC HÉ ES D' AM OUR