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RAPPORT D’EXECUTION DU VOYAGE D’ETUDE AVEC LES MEMBRES DES CHAMBRES D’AGRICULTURE SUR LES BONNES PRATIQUES DE GESTION DURABLE DE L’ENVIRONNEMENT ET D’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES, DANS LA REGION DE KOULIKORO EN REPUBLIQUE DU MALI

Bamako du 23 au 30 Septembre 2018

Octobre 2018

CHAMBRE NATIONALE D’AGRICULTURE

=-=-=-=-=-=

01 BP 30 OUAGADOUGOU 01 TEL : +226 25 34 04 06/10 E-mail : bncra@fasonet.bf Site web : www.cna-burkina.org

BURKINA FASO

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Unité – Progrès - Justice

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Rapport du voyage d’étude au Mali du 23au 30 Septembre 2018

SOMMAIRE

Introduction ... 3

I. Contexte et justification de la formation ... 3

II. Rappel des objectifs de la formation ... 4

2.1. Objectif global ... 4

2.2. Objectifs spécifiques: ... 4

III. Déroulement de la formation ... 5

3.1. Organisation matérielle et déroulement des sessions ... 5

3.2. Approche méthodologique ... 6

3.3. Contenu de la formation ... Erreur ! Signet non défini. 3.4. Supports et matériels de formation utilisés ... 7

3.5. Suivi-appui-supervision la formation ... Erreur ! Signet non défini. IV. Principaux résultats atteints ... 7

4.1. De l’évaluation des pratiques culturales ... 7

4.2. Des sorties sur le terrain ... 8

4.3. Des principaux acquis ... 11

4.4. des résultats des évaluations des sessions ... 12

V. Contraintes et difficultés ... 13

VI. Suggestions et recommandations ... 13

Conclusion ... 13

Annexes ... 15

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Rapport du voyage d’étude au Mali du 23au 30 Septembre 2018

Introduction

Du 23 au 30 Septembre 2018, la Chambre Nationale d’Agriculture (CNA) a organisé un voyage d’étude au Mali pour un partage d’expériences avec des acteurs dont le Programme d’Amélioration de la Productivité Agricole des Petits Exploitants en Afrique sub-saharienne (PAPAPE ou SAPEP en Anglais) qui œuvre dans l’amélioration de la résilience des producteurs face au changement climatique. Ce voyage d’étude a été financé par le projet de gestion participative des ressources naturelles et de développement rural du Nord, Centre- Nord et Est dit « Projet Neer-Tamba » à travers les ressources du FEM/PAI-SA. Il a connu la participation de quatre (04) représentants de la Chambre Régionale d’Agriculture (CRA) du Nord, de trois (03) représentants de la CNA, d’un représentant de la Direction Régionale de l’Environnement de l’Economie verte et du Changement Climatique (DREEVCC) du Nord, Point focal du projet Neer-Tamba et d’un représentant de l’Unité de Gestion du Projet Neer- Tamba.

Le présent rapport rend compte de l’exécution et des connaissances innovantes acquises de ce voyage d’études.

I. Contexte et justification du voyage d’études

Les Chambres Régionales d'Agriculture (CRA) et la Chambre Nationale d’Agriculture (CNA) sont des institutions consulaires investies d’une mission de service public d’intérêt général dans les domaines agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique. Depuis 2014, elles assurent la maîtrise d’ouvrage déléguée pour l’appui-conseil à leurs ressortissants dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Neer-Tamba dans trois régions du pays, à savoir le Nord, le Centre- Nord et l’Est. Le projet a pour objectif général l’amélioration des conditions de vie et des revenus des populations rurales les plus défavorisées. De façon spécifique, il vise à appuyer les populations cibles à construire et renforcer leur autonomie et leur capacité à jouer un rôle moteur croissant, pleinement reconnu par les autres acteurs, dans la construction d’un tissu économique et social durable.

Pour atteindre ses objectifs nobles, le projet développe depuis son démarrage diverses activités dans les domaines de productions végétales, de productions animales et de productions environnementales. Ces activités sont exécutées au profit des communautés vulnérables. Avec le financement du FEM/PAI-SA et son arrimage au projet Neer-Tamba, il est inscrit l’accompagnement des bénéficiaires à la mise en œuvre des mesures concrètes de

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prise en compte de l’environnement dans les différents types de microprojets agricoles développés (aménagement de bas-fonds, maraîchage, élevage, valorisation de produits forestiers non ligneux, etc.).

Cet accompagnement se traduit annuellement par le renforcement des capacités opérationnelles de ces bénéficiaires. Au cours de cette année 2018, la CNA a prévu d’organiser un voyage d’étude sous régional pour un partage d’expériences avec d’autres acteurs des pays voisins. Ce cadre d’échanges d’expériences vise à renforcer les connaissances techniques des membres de la CRA du Nord et ceux de la CNA sur les bonnes pratiques de gestion durable des ressources naturelles afin d’assurer une meilleure pérennisation de leurs activités dans le cadre des mesures d’adaptation aux changements climatiques.

Le choix est orienté sur les expériences du Projet d’Amélioration de la Productivité Agricole des Petites Exploitations (PAPAPE) ou en anglais « Smallholder Agricultural Productivity Enhancement (SAPEP)» en République du Mali. C’est un projet multinational qui intervient dans les régions de Kayes, Koulikoro et de Sikasso dans les domaines de la diffusion des technologies à savoir la production et l’utilisation des semences améliorées et la gestion intégrée de la fertilité des sols. Les bénéficiaires sont les petits producteurs des exploitations agricoles de maïs, de sorgho, de mil et de riz. Ces communautés s’illustrent positivement dans la valorisation des réalisations du projet dans le but de gérer durablement les ressources naturelles et d’être résilients aux effets néfastes des changements climatiques.

Les centres d’intérêt du voyage d’étude s’inscrivaient dans la même vision ; ce voyage se voulait un cadre de partage d’expériences avec les communautés bénéficiaires du PAPAPE- Mali sur les bonnes pratiques de gestion durable de l’environnement et celles d’adaptation aux changements climatiques.

II. Rappel des objectifs de la formation

2.1. Objectif global

L’objectif global assigné à ce voyage d’étude était de contribuer au renforcement des connaissances techniques et opérationnelles des membres de la CRA du Nord et ceux de la

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CNA sur les bonnes pratiques de gestion durable de l’environnement et d’adaptation aux changements climatiques.

2.2. Objectifs spécifiques

De façon spécifique, il s’agissait d’amener les membres de la mission à :

 s’inspirer des expériences du PAPAPE-Mali en matière d’innovations de « gestion durable de l’environnement (acteurs impliqués et leurs rôles, organisation, mise en œuvre, suivi-évaluation, capitalisation, pérennisation, etc.);

 s’inspirer des expériences du PAPAPE-Mali en matière de pratiques d’adaptation aux changements climatiques;

 favoriser le partage d’expériences entre les bénéficiaires du PAPAPE-Mali et les ressortissants de la CRA du Nord ainsi que ceux de la CNA;

 identifier les facteurs de succès pour une meilleure adoption des bonnes pratiques de gestion durable de l’environnement et d’adaptation aux changements climatiques;

 élaborer un plan d’action de la CNA pour la valorisation des acquis du voyage prenant en compte les innovations et le management des structures consulaires du Mali.

III. Déroulement de la formation

3.1. Organisation matérielle et déroulement de la mission

La mission a été organisée en tandem avec les responsables du la coordination du projet PAPAPE.

Au plan organisationnel et logistique, une consultation préalable avec les membres du projet PAPAPE a permis de programmer la mission, d’identifier à l’avance les lieux et les conditions appropriées pour son bon déroulement (salle de formation, lieux d’hébergement de l'équipe, restauration des participants, sites de production) et de mobiliser les exploitants des sites pour des échanges sur le terrain.

Sur le plan technique, le voyage d’échanges a mobilisé pour la partie malienne, quatre membres de l’Unité de Projet PAPAPE, un représentant de la Direction Régionale de l’Agriculture de Koulikoro, quatre techniciens issus des sous-secteurs de Koulikoro et de Banamba, deux chercheurs de l’Institut de l’Economie Rurale de Bamako.

Un bus a été loué pour assurer le transport des missionnaires. Le voyage d’études a duré 8 jours avec quatre jours de délais de route dont deux à l’aller et deux au retour. La grande

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majorité des participants ne maitrisant pas le français, le recours à des interprètes dioula et mooré a eu lieu.

3.2. Approche méthodologique

Le voyage s’est déroulé en trois principales étapes : Etape 1: Organisation de séance de travail

Cette phase a consisté aux échanges avec les structures du Mali devant accueillir la délégation. Il s’agissait de l’équipe de la Coordination nationale du PAPAPE-Mali, le Ministère de l’Agriculture du Mali, la Direction Nationale de l’Agriculture, l’Institut de l’Economie Rurale (notamment son Laboratoire sol-eau-plante), l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), la Direction Régionale de l’Agriculture de Koulikoro et ses démembrements et d’autres structures intervenant dans les thématiques ciblées. Il s’est agi pour la délégation, d’échanger sur les objectifs et les attentes du voyage avec les communautés hôtes et de valider le chronogramme détaillé prévu pour le voyage d’études. A cet effet, une présentation du projet PAPAPE a été faite aux missionnaires.

Etape 2 : Organisation des visites de terrain

Au total cinq (05) sites ont été visités. Ces sorties ont touché la visite de parcelle de diffusion de multiplication de semences, des parcelles de récupération et de restauration de la fertilité des sols, d’équipements agricoles, du laboratoire de certification des fertilisants minéraux.

Avec l’accompagnement de l’équipe de la Coordination nationale du PAPAPE-Mali, des chercheurs de l’IER et des agents de la DRA de Koulikoro. Ces sorties ont touchés la région de Koulikoro précisément dans les localités de Koula, Sirakorola et de Banamba. Le choix porté sur ces sites se justifiait par l’existence de bonnes pratiques de gestion durable des ressources naturelles et des pratiques d’adaptation aux changements climatiques conduites par les communautés bénéficiaires.

Etape 3: Synthèse et capitalisation des résultats du voyage d’étude

A la fin de chaque journée, un débriefing est fait en présence de tous les participants en vue d’un bilan partiel. Pour plus d’efficacité dans la capitalisation des résultats du voyage, un modérateur/facilitateur, des rapporteurs journaliers et des rapporteurs généraux ont été identifiés parmi les participants. Ces rapports sont joints en annexes. Ils constituent la synthèse des activités menées dans le cadre de ce voyage d’études.

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3.3. Supports et matériels utilisés

Les supports didactiques utilisés dans le cadre du voyage d’études :

 un vidéoprojecteur ;

 des présentations PowerPoint ;

 des recueils d’images

 des échantillons de semences;

 des échantillons d’engrais ;

 Un semoir mécanique et un semoir motorisé ;

 des parcelles de multiplication de semences;

 des parcelles de diffusion ;

 des parcelles de gestion intégrée de la fertilité des sols ;

 le laboratoire Eau-Sol-Plante de l’IER.

IV. Principaux résultats atteints

Grâce à l’appui du projet SAPEP, des paquets technologiques ont été mis à la disposition des producteurs dans le but de renforcer leur résilience par rapport aux changements climatiques.

Ces paquets technologiques élaborés par les chercheurs de l’IER et vulgarisés par les agents des secteurs de la DRA Koulikoro ont permis d’engranger des résultats très encourageants.

4.1. Gestion intégrée de la fertilité

Les missionnaires ont été formés sur l’utilisation combinée de plusieurs types de fertilisants pour maintenir le niveau de fertilité du sol acceptable pour l’obtention de bons rendements agricoles. Ces paquets technologiques étaient constituées de :

 fiente de volaille et engrais minéral NPK ;

 compost-Microdose ;

 urée hyper-granulée pour le riz pluvial.

4.2. Récupération et restauration des sols

Depuis l’avènement du projet SAPEP, les producteurs ont été sensibilisés sur les techniques de récupération et de restauration de la fertilité des sols. Ainsi, les membres de la mission ont eu l’opportunité de visiter le champ d’un producteur qui pratiquait des techniques combinées de récupération et de restauration de fertilité des sols. Il s’agissait de la réalisation combinée de cordons pierreux, de Zaï et de demi-lunes. Cette technologie a permis la régénération de la

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végétation, la mise en place de plusieurs cultures telles que le maïs, le sorgho sur un sol latéritique.

4.3. Semences

Face à la précarité des pluies dans un contexte de changement climatique et des attaques parasitaires tout azimut, les chercheurs de l’IER ont mis au point de nouvelles variétés hydrides à cycle court, très résistantes aux stress hydriques et aux attaques parasitaires. Les missionnaires ont été impressionnés non seulement de l’existence de plusieurs variétés résilientes mais aussi du rôle de relai de diffusion et de multiplication dévolu aux producteurs maliens.

4.4. Equipements agricoles

Parmi les technologies résilientes découvertes par la mission au Mali en matière d’équipements agricoles, se trouvaient le semoir motorisé et le semoir mécanique. Leurs utilisations augmentent l’efficacité des travaux de semis : gain en temps, moins de pertes de semences, nombre adéquat de grain par poquets. Dans le souci de faciliter son utilisation et sa maintenance, le matériel a été conçu avec des pièces disponibles localement.

4.5. Pratiques agricoles

Au cours du voyage d’études, les membres de la mission ont pris connaissance de pratiques agricoles résilientes face aux effets du changement climatique. D’abord, il y’avait les techniques de trempage des semences qui permettent d’accélérer le processus de germination des cultures et de réduire leur cycle. Ensuite, l’utilisation de la microdose qui permet de réduire le temps de levée des cultures et s’avère économique. Enfin, le placement profond de l’urée qui permet l’utilisation optimale de l’azote par les plantes de riz.

4.6. Sorties sur le terrain

Cinq sites ont été visités au Mali. Il s’agissait des parcelles de multiplication des semences hydrides de Sorgho FADDA et GRIKAN YEREWOLO de Souraka COULIBALY et de Madou COULIBALY, dans la commune de Sirakorola. La visite de ces champs ont permis aux participants d’apprendre la technique de multiplication et les itinéraires techniques à suivre pour l’obtention de ces semences hydrides.

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Le troisième site visité est le champ de M. Bagnini DIARRA dans la commune de Duguwowila. Il s’agissait d’expliquer aux participants la technique d’utilisation de la fiente dans la fertilisation organo-minérale du Maïs BRICCO et d’observer l’état des cultures.

Le quatrième site visité est le champ de Brehima DIABY, dans la commune de DEKIBA. Des techniques combinées de récupération des sols ont été montrées aux participants. Il s’agit d’une utilisation à la fois du Zaï, des demi-lunes et des cordons pierreux. Les participants ont constaté sur ce site la régénération de la végétation et des cultures de maïs et sorgho réalisées sur un sol latéritique.

Multiplication de Semences hydrides de Sorgho chez Souraka et Madou COULIBALY

Visite de parcelle de M. Bagnini DIARRA, utilisation de fiente dans la fertilisation organo-minérale de Maïs BRICCO

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Le cinquième site a concerné la parcelle de demonstration de M. Ousmane OUEDRAOGO, commune de Koulikoro. Ce producteur utilisait la technique du placement profond de l’urée hyper-granulée (PPU) dans le but d’optimiser l’utilisation de l’azote par les plantes de riz.

L’occasion a été saisie pour montrer aux participants la technique du PPU et du répiquage de riz dans le cadre de l’utilisation de cette technique. La particularité de cette démonstration était que le type de riziculture était riz pluvial.

Le sixième site visité est le centre de recherche de l’IER à Sotuba. Après avoir été accueillie par Dr Harouna Yossi, Directeur de l’IER de Sotuba, la délégation burkinabè a bénéficié d’une présentation du centre de recherche et d’une visite des locaux dont notamment le laboratoire Eau-Sol-plante. Après cela, elle a été accompagnée sur les parcelles de démonstration du centre pour la présentation du semoir motorisé, des parcelles de

Demi-lunes réalisées dans la parcelle de M. Brehima DIABY

PPU dans la parcelle de M. Ousmane OUEDRAOGO

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multiplication des semences de maïs hydrides de base et de la méthode de trempage des sémences.

5. Enseignements tirés

Les principaux enseignements tirés dans le cadre de ce voyage d’étude découlent du fait que dans le renforcement de la résilience des producteurs de manière générale et des petits producteurs de manière spécifique par rapport aux changements climatiques, il faudrait qu’il y’ait une synergie d’actions entre tous acteurs. Pour le cas malien, une trilogie existe entre l’administration en charge de l’agriculture, le projet SAPEP et les producteurs. A travers cela, trois niveaux de responsabilité se dégageaient.

 Premier niveau :

L’administration en charge de l’agriculture dont la vocation essentielle est l’appui et le conseil dont les producteurs ont besoin.

 Deuxième niveau :

Le projet SAPEP dont l’engagement est d’appuyer les producteurs à travers des subventions et la mise en place progressive d’un mécanisme de responsabilisation progressive des producteurs.

 Troisième niveau

Avec le projet SAPEP, le degré de responsabilisation des producteurs est très élevé à telle enseigne que l’on assiste à une appropriation du projet par les producteurs eux-mêmes servant de relais pour la diffusion de nouvelles technologies auprès de leurs paires. Avec un tel niveau

Présentation des avantages du semoir et du trempage

Semoir motorisé

IER de SOTUBA

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d’implication et de responsabilisation des producteurs, le processus de désengagement du projet se réalisera sans difficultés.

Une autre leçon tirée est qu’une seule technique utilisée n’est souvent pas efficace pour renforcer la capacité d’adaptation des producteurs par rapport aux changements climatiques.

Par conséquent, il faudrait faire recours à plusieurs techniques ou technologies croisant à la fois la gestion intégrée de la fertilité, l’utilisation des semences adaptées et des matériels adéquats, le tout soutenu par l’utilisation de bonnes pratiques agricoles.

Par ailleurs, un autre enseignement majeur tiré de ce voyage d’étude est que le renforcement de la résilience des petits producteurs face aux changements climatiques ne doit pas se limiter uniquement au volet production mais aussi prendre en compte la gestion post-récolte et la création de circuit de commercialisation des produits agricoles.

Enfin, il est intéressant de noter que la plupart des éléments constitutifs des paquets technologiques et des pratiques ne sont pas exotiques mais ce sont des éléments issus du terroir malien. L’amélioration du savoir et du savoir-faire locaux existants peuvent servir de facteurs de succès des bonnes pratiques de gestion durable de l’environnement et d’adaptation aux changements climatiques car cela engendre moins de rejet de la part des producteurs dont la plupart ont tendance à être des conservateurs.

6. Evaluation du voyage d’étude

De l’avis de la mission, il ressort une satisfaction totale de l’ensemble des participants par rapport au voyage d’études. Par rapport aux résultats attendus, nous avons l’état d’exécution suivant :

Atteinte des résultats

Résultats attendus Etat

capitalisation des expériences du PAPAPE-Mali en matière de

« gestion durable de l’environnement; Atteint

capitalisation des expériences du PAPAPE-Mali en matière de

bonnes pratiques d’adaptation aux changements climatiques; Atteint facilitation du partage d’expériences entre les bénéficiaires du

PAPAPE-Mali et les participants au voyage d’étude; Atteint identification des facteurs de succès pour une meilleure Atteint

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adoption des bonnes pratiques de gestion durable de l’environnement et d’adaptation aux changements climatiques sont identifiés.

V. Contraintes et difficultés

La principale difficulté rencontrée est liée à l’épuisement des participants lié aux délais de route qui étaient de 4 jours contre 4 jours de sorties terrain. La totalité des producteurs ne parlant pas la même langue a constitué un handicap sérieux et a nécessité très souvent deux traductions du dioula en français et du français en mooré. La double traduction a tendance à dénaturer l’information.

VI. Suggestions et recommandations

Au regard des résultats obtenus et des constats faits, les participants suggèrent :

 le renforcement des capacités de tous les élus sur les stratégies d’adaptation aux changements climatiques ;

 la création de manuels de diffusions de bonnes pratiques d’adaptions aux changements climatiques ;

 l’organisation de formation sur l’utilisation de la fiente dans la fertilisation organo- minérale ;

 le rapprochement entre CRA/CNA et le SAPEP Burkina ;

 le renforcement de la collaboration entre agents d’agriculture, les CRA et les agents de la recherche agricole.

Conclusion

Initié le 23 septembre, le voyage d’études des élus de la CRA Nord et ceux de la CNA a pris fin le 30 septembre 2018. Il a permis aux participants de s’inspirer de l’expérience du Mali en matière de bonnes pratiques d’adaptation aux changements climatiques et d’identifier les facteurs de succès pour une meilleure adoption des bonnes pratiques de gestion durable de l’environnement. Toutefois, au regard des échanges lors de ce voyage, et pour assurer la durabilité des acquis, il s’avère nécessaire d’élaborer des outils de diffusion de ces bonnes pratiques et renforcer la collaboration entre tous les acteurs. En définitive, au regard des

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résultats atteints par rapport aux résultats attendus, nous pouvons dire que la réalisation du voyage d’études au Mali était de belle facture.

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Annexes Liste de participants burkinabè

Nom et Prénom Structure Fonction Contact

ZOUGMORE I. Eric CNA Premier Rapporteur 70 28 42 07 KAFANDO Moussa

Bruno

CNA Secrétaire général 70 78 23 22

TOU Zoumana CNA

Conseiller technique

permanent en

environnement, changement climatique et communication

70 14 52 09 SANFO Abdoulaye CRA/Nord Vice-Président 70 03 27 55 TANDAMBA Céline CRA/Nord Agent provincial de

développement

79 55 65 75 WERME Alidou CRA/Nord Ressortissant 76 94 33 67 ZANGO Bintou CRA/Nord Ressortissant 76 34 34 92 BAKO Adama DREEVCC/Nord Point focal du projet Neer-

Tamba

70 18 64 49 PARE Dramane Projet Neer-

Tamba

Assistant en Suivi-Evaluation 70 64 46 51

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Annexes : reportages journaliers

Compte du jour 1 : 25/09/2018

Les travaux concernant l’organisation d’un voyage d’étude des membres des chambres d’agriculture sur les bonnes pratiques de gestion durable de l’environnement et d’adaptation aux changements climatiques au mali ont débuté par une série de rencontres notamment des visites de courtoisie aux autorités du Ministère en charge de l’agriculture.

Rencontre avec le SG, la rencontre s’est tenue sous la présidence du Secrétaire Général du Ministère et a réuni l’équipe de la mission, l’équipe du projet PAPAPE et le conseiller technique du Secrétariat Général « point focal du PAPAPE ». Le SG a souhaité la bienvenue à la mission avant de remettre la parole au Coordonnateur du PAPAPE.

Le coordonnateur du PAPAPE a ensuite situé le contexte du voyage d’étude. Il a relevé notamment que le Burkina a saisi le Ministère pour l’organisation de ce voyage d’étude et les autorités du Ministère ont retenu le projet PAPAPE pour la visite des interventions sur le terrain. En effet, il s’agit d’un projet qui travaille sur la résilience des producteurs et le développement durable.

La parole a été ensuite donnée à l’équipe de la mission qui a situé le contexte de l’organisation du voyage d’étude avant la présentation de la délégation. Le centre d’intérêt de cette mission est la gestion de l’environnement et le développement durable. Il s’agit d’un partage d’expérience entre la délégation du Burkina et les autorités du ministère d’une part et d’autre part il s’agira de faire des entretiens directs avec les bénéficiaires sur le terrain.

Pour le Secrétaire Général du Ministère, les changements climatiques constituent une contrainte à prendre en compte. La résilience des producteurs notamment des plus pauvres constitue un défi pour le Ministère. Les autorités avec l’appui de la recherche agricole essai de faire face en développant notamment des variétés résistantes et adaptées. Avant de conclure par des mots de remerciements à l’endroit du PAPAPE et de la délégation du Burkina, il s’est dit disponible pour répondre aux préoccupations de la mission si besoin en était.

Rencontre avec la Direction National de l’Agriculture (DNA), la rencontre était présidée par le représentant du DNA Djakaridja Coulibaly assisté par le point focal du projet. Le représentant s’est réjoui de la visite de courtoisie de la mission. Pour lui, le Burkina et le Mali partagent les mêmes réalités en matière de développement rural.

Aussi, il existe une convention qui lie le projet PAPAPE à la DNA. Cette convention permet de dérouler les activités et le projet a bien réussi l’implication des cadres de la DNA au niveau

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central et déconcentré. Les agents reçoivent des indemnités pour leur permettre d’apporter les techniques et technologies auprès des producteurs.

Dans le mot de conclusion, le représentant de la DNA a adressé des remerciements à l’endroit de l’équipe de la mission et souligné que les structures du ministère de l’agriculture du Burkina et du Mali ont les mêmes missions : il s’agit d’améliorer le quotidien des producteurs.

Rencontre avec la Direction de l’Institut de l’Economie Rurale, la rencontre était présidée par … assistée de madame … point focal du projet PAPAPE. Après le mot de bienvenu et de présentation de la mission, le président de séance a relevé que l’implication de la recherche dans le projet porte sur la mise au point de techniques et technologies appropriées pour le monde rural. Ces techniques et technologies sont générées au niveau des 6 centres régionaux de la recherche. La conduite des tests de sélection variétale se fait directement avec l’implication des producteurs et des agents techniques du Ministère. A ce jour plusieurs variétés ont été créées ou en cours de création au profit des producteurs. Tous ces aspects seront développés au cours de la visite des réalisations du projet sur le terrain.

Rencontre avec l’Assemblé Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), la rencontre était présidée par le SG de l’institution. Après la présentation de la composition et de l’objet de la mission par le Coordonnateur PAPAPE, le SG/APCAM a noté qu’il existe à ce jour 9 chambres d’agriculture au niveau régional et une mise en place progressive est en cours pour prendre en compte les régions nouvellement créées. Il a relevé que toutes les chambres d’agriculture au niveau de la sous-région ont les mêmes missions. Il s’agit d’une mission de représentation des producteurs. Cependant, le manque de personnel et de formation représentent les points faibles des Chambres d’agriculture. Nonobstant ces difficultés, l’APCAM organise des activités majeures notamment l’organisation de la journée du paysan, la participation aux salons organisés au niveau national et international ainsi que la journée de la femme rurale.

Entretien avec le projet, les entretiens avec le Projet PAPAPE ont débuté par une introduction faite M. Responsable du Projet. Il a présenté le contexte de mise en œuvre du projet ainsi que son articulation dans le dispositif institutionnel du Pays. En effet, le PAPAPE est une initiative sous régionale et couvre cinq pays. Il s’agit du Mali, du Burkina, du Niger du Cameroun et du Benin. Le projet est financé par la banque islamique de développement à hauteur de 7 milliard de francs CFA. Dans sa présentation, il a noté qu’il s’agit d’un projet de développement rural visant un accroissement des rendements au niveau des céréales d’environ 70%. Les populations cibles sont les petits producteurs et l’objectif du projet est d’atteindre

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80 000 bénéficiaires et couvre trois régions (Caï, Koulikoro et Cikasso) et les principales spéculations ciblées concernent le maïs, le mil, le sorgho et le niébé.

A signé :

PARE Dramane

Assistant Suivi-Evaluation UGP/NeerTamba

Rapportage du jour 2 : 26/09/2018

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Les travaux de la deuxième journée du voyage d’échange se sont déroulés dans les cercles de Koulikoro, de Sirakorola et de Banamba dans la circonscription régionale de Koulikoro.

Conformément au programme de travail, la mission s’est effectivement déporté à Koulikoro aux environs de 08 h 30 mn à 60 km de Bamako. La délégation était accompagnée par le Coordonnateur du projet SAPEP et ses cadres techniques.

Les travaux ont démarré par un entretien dans la salle de réunion de la Direction Régionale de l’Agriculture de Koulikoro sous la présidence du Directeur Régional d’Agriculture représenté par Monsieur SANGARE Demba point focal Régional du SAPEP avec à son coté Monsieur SANGARE Issouf, Chef de secteur du Cercle de Koulikoro. Monsieur SANGARE dans son allocution a souhaité la bienvenue à la mission et exprimé sa satisfaction du choix porté sur la région de Koulikoro pour le voyage d’étude, en suite viendra l’intervention de Monsieur le Coordonnateur du SAPEP qui a d’abord expliqué le choix de Koulikoro pour abriter la mission, qui en effet est lié à la facilité d’accès aux sites avant de s’appesantir sur la présentation du projet et de ses réalisations.

Monsieur le Premier rapporteur de la Chambre Nationale d’Agriculture quant à lui a remercié le SAPEP et tous ses partenaires pour avoir accordé un accueil chaleureux à l’endroit de la mission. Selon lui cette action témoigne la volonté et la disponibilité du SAPEP à partager leur expérience avec les membres de la CNA du Burkina Faso. Monsieur le Premier rapporteur a ensuite remis la parole à Mr Tou Zoumana conseillé technique auprès de la Chambre Nationale d’Agriculture du Burkina pour la présentation de la mission, le contexte du voyage d’étude et les centres d’intérêts.

Les échanges ont été suivis de visites de réalisation sur le terrain.

Visite d’une parcelle de diffusion de sorgho hybride « grinkan Yèrèwolo »

Il s’agit d’une production sur un ha reparti sur deux sites. Après des échanges avec le promoteur, Monsieur Chacka Coulibaly, il ressort qu’il a bénéficié de l’appui du SAPEP en semences hybrides, en micro dose et en semoir motorisé. En effet, cette technologie mobilise moins d’effort physique (main d’œuvre) et permet d’économiser en temps. Selon Fousseni Koné, Chef de sous-secteur en charge de l’encadrement des producteurs dans la localité, la semence hybride produit un résultat de 4 tonnes à l’hectare soit environ une tonne de plus que les semences ordinaires. Il faut noter également que le promoteur ne se contente pas de cette technologie, il tente de la perpétuer et d’apporter une innovation en testant sa capacité

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d’adaptation aux variations de la pluviométrie à travers un champ école paysan. Il récolte les tiges du sorgho pour le fourrage des animaux.

Visite d’une parcelle de multiplication de sorgho hybride.

La technologie proprement dite consiste à faire un croisement entre des variétés mâles hermaphrodites (Lata) et des variétés femelles stériles (12 A). Le résultat du croisement donne une variété hybride appelée PADA. La mise en œuvre de la technique se résume comme suit : sur le périmètre de la parcelle le promoteur sème 4 lignes de la variété mâle puis à l’intérieur dispose 4 lignes de variétés mâles suivies de deux lignes de variétés femelles. Les mâles plus grands fécondent les femelles par effet de transport. Notons qu’un contrôle régulier se fait chaque fois pour éliminer les variétés sauvages qui peuvent avoir un impact sur la pureté de la race hybride. Le promoteur a bénéficié de plusieurs sessions de formation sur la production semencière avec l’appui notamment du SAPEP. En plus de l’appui conseil, le SAPEP met à sa disposition des semences et du matériel de production sur subvention. On retient que la subvention des semoirs motorisés est de 50%. Selon lui cette activité lui profite beaucoup. En effet, ses semences sont sollicitées dans toutes les cercles de la région.

Après avoir visité les parcelles dans la circonscription du cercle de Koulikoro, La mission s’est rendue à Banamba à 90 km de Koulikoro et 150 km de Bamako. Elle a été accueillie par le Chef de Secteur du cercle de Banamba qui a d’abord souhaité la bienvenue à la délégation avant d’exprimer sa gratitude pour le choix de sa localité pour accueillir une mission venant d’un autre pays. Après présentation de la mission et l’intérêt du voyage d’étude s’est suivi les visites de parcelles dans deux localités du cercle.

Visite d’une parcelle de fertilisation de mais à base de fiente de volaille à Touba Après échanges avec le promoteur Bagnini DIARRA, on retient que les semis sont faits en ligne avec un écartement de 75Cm/50. La technique utilise 10 sacs de 50 kg pour un ha. Les poignets de fientes sont mis dans les poquets. Cette technique permet d’accroitre la fertilité du sol et d’accroitre les revenus des producteurs.

Visite de parcelle de zai en culture de maïs et demi-lunes en culture de sorgho dans le village de Kiban.

Cette technique originaire du Burkina Faso est utilisée par le producteur Bréhima DIABY sur sa parcelle dégradée afin de restituer sa productivité. En effet sa stratégie de mettre en œuvre la technique ne s’éloigne pas de l’ordinaire, cependant la leçon tirée est son organisation autour de l’activité qui entre dans la dynamique de l’éducation environnementale. Puisqu’il se

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fait accompagner par ses enfants en leurs inculquant la technique et l’intérêt de la mettre en œuvre. Il ressort que le site qui avait été abandonné depuis plusieurs années a retrouvé sa capacité de production grâce à ces techniques.

A l’issu des visites de parcelle la mission s’est retournée à Banamba pour les échanges en plénière avec l’ensemble des producteurs visités. Les échanges ont été marquées par l’intervention d’un producteur semencier qui avoue tirer profit de la production semencière grâce à l’appui du SAPEP et de l’encadrement des services techniques de l’agriculture.

Les activités de la deuxième journée se sont achevées aux environs de 17 h avec la remise officielle de trois engins (motos) aux agents d’encadrements.

A signé :

Adama BAKO

Point focal du projet Neer-Tamba DREEVCC/Nord

Reportage du Jour 3 : 27/09/2018

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Débutée aux environs de 9h, la journée a été marquée par la poursuite des visites de réalisation sur le terrain et un d’entretien avec la Chambre Régionale d’agriculture de Koulikoro.

de la visite de la parcelle de Placement profonde d’Urée sur le riz

Conformément au chronogramme, la délégation accompagnée de l’équipe du projet SAPEP et la Direction Régionale de Koulikoro a visité une parcelle PPU appartenant à Monsieur Ousmane OUEDRAOGO.

Dans sa présentation, monsieur OUEDRAOGO a noté qu’il est bénéficiaire du projet SAPEP à travers l’exploitation de 1000m² pour la production de riz pluvial dans le secteur de Koulikoro. Son projet consiste à servir de modèle pour la diffusion de bonnes pratiques culturales associées à des variétés adaptées en tenant compte des isoètes de la zone. Avec l’encadrement des chefs sous-secteur, les bonnes pratiques ont consisté à d’abord réaliser une pépinière, ensuite effectuer le repiquage avec un espacement de 25/20 cm avec une plantule par poquet et enfin, 8 (huit) jours après repiquage, effectuer un placement profond à l’aide d’un applicateur ou manuellement les bonbons d’urée (urée granulée) entre quatre poquets de deux lignes différentes.

Après sa présentation, les membres de la délégation ont soulevé quelques préoccupations se résumant autour des points suivants :

 les risques liés à l’utilisation de l’urée granulée avec la variété riz pluvial ;

 la différence entre la technique PPU et l’épandage classique de l’urée sur la parcelle ;

 la part contributive du projet SAPEP et du promoteur ;

 la technique de lutte biologique contre les nuisibles.

A ces préoccupations, des éléments de réponses ont été respectivement apportés tant par les services techniques (agriculture et la recherche) que par le producteur :

 Le placement d’urée se fait lors que la lame d’eau est faible et se fait à une profondeur de 8 cm pour permettre à l’urée de fondre. Ainsi, il y a moins de risque d’être emporté par l’eau et de brulure du plant ;

 Nous notons une différence considérable entre la technique PPU et l’épandage classique de l’urée. Sur une parcelle d’un (01) ha, 90 kg d’urée granulée sont utilisés avec un rendement de 4 tonnes contrairement à 150 kg avec la technique d’épandage classique qui donne 3 tonnes pour la même superficie. En somme, avec la technique PPU, « le producteur minimise son coût et maximise son gain ».

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 la contribution du SAPEP a été l’apport en engrais, de semence et en renforcement de capacités du producteur à travers des séries de formation. Quant-au producteur, sa part contributive a été l’apport en engrais organique (compostage direct sur le champ) et le pulverisage de la parcelle.

 Pour la lutte contre les nuisibles, le producteur prend attache avec les chefs de sous- secteur. Néanmoins, ils ont expérimenté quelques recettes qui consistent à faire un mélange de feuilles de neem, caicedra, argile, savon OMO et l’huile amère qu’on laisse trempé pendant trois jours afin d’utiliser contre les nuisibles

De la visite de la parcelle de multiplication du mais BRICCO

Monsieur Youssouf DOUMBIA a conduit une activité de multiplication de semence de mais BRICCO à Koulikoro sur une parcelle de 2 ha qui a d’ailleurs fait l’objet de visite par la délégation.

Monsieur Doumbia, dans la présentation de son activité, a noté qu’il était auparavant producteur semencier de riz. Mais compte tenu de la dégradation de son sol et de l’installation tardive des pluies, il s’est intéressé à la production de la semence de maïs Bricco, variété la mieux adaptée à la zone. Il ajoute que cette activité a été possible grâce au projet SAPEP qui, en collaboration avec la recherche a pu mettre à sa disposition les semences et les paquets technologiques (utilisation optimale de l’engrais et de la semence). L’accompagnement à la certification de la semence sera possible grâce à l’appui du SAPEP. Quant au service technique de l’agriculture, il assure le suivi appui conseil de proximité à travers le chef sous- secteur.

A la suite de sa présentation, des questions de compréhension ont été posées par la mission :

 les dispositions prises par le producteur pour assurer la pérennisation des acquis après l’appui du SAPEP ;

 les motivations à vouloir continuer la multiplication des semences de maïs Brico ;

 le nombre de personnes actives sur la parcelle

 les techniques de lutte biologique contre les nuisibles des cultures

Le producteur a donné des éléments de réponses par ordre de questions posées que sont :

 il note que la vente de ses semences produites auprès des ressortissants de son OPA lui permettra d’avoir des ressources nécessaires pour l’achat des semences de bases. Il rassure que la semence de mais Bricco est très prisées compte tenu de sa forte capacité d’adaptation aux changements climatiques. Il pourrait dans une certaine mesure

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contracté des prêts auprès des institutions de micro finance pour pérenniser son activité. Aussi, il ajoute qu’avec la prochaine phase du SAPEP qui consiste à la construction des infrastructures (ex la construction de centre agrobusiness), c’est une aubaine qui sera donnée à eux paysans de renforcer leur autonomie après l’exécution du projet SAPEP en essayant une base solide de confiance entre producteurs et centres agrobusiness. Il travaillera aussi à renforcer la collaboration existante entre lui, producteur et les services techniques pour le suivi appui conseil de proximité.

 les motivations à la multiplication de semence de mais BRICCO sont entre autre la résilience face aux changements climatiques et l’aspect rentabilité de l’activité.

 pour le personnel actif, ils sont aux nombre de 5. Il s’agit d’une main d’œuvre familiale.

 en ce qui concerne les techniques de lutte contre les nuisibles des cultures, la FAO sur la base déjà des expériences des producteurs sur le terrain a initié des rencontres de formations techniques sur des méthodes alternatives de lutte contre les nuisibles.

Rencontre d’échange avec la Chambre Régionale d’agriculture de Koulikoro A l’issue des visites terrain, la mission s’est entretenue avec la Chambre Région d’Agriculture de la région de Koulikoro et quelques ressortissants dans la salle de réunion de la maison du paysan (CRA). Cette rencontre a été présidée par le Secrétaire Général monsieur Youssouf DIARRA.

Dans son introduction, le Secrétaire General s’est réjoui du choix porté à sa région par la mission. Il a réitéré ses sincères remerciements au projet SAPEP pour son accompagnement du monde rural à être plus résiliente face aux défis du changement climatique.

Avant de présenter la Chambre Régionale, le Secrétaire General a donné la situation géographique de la région de Koulikoro. Elle est située au centre Ouest de la République du Mali qui compte sept (07) cercles avec une superficie de 90 610 km² et une population d’environ 882 000 habitants.

Nous retenons de sa présentation de la Chambre d’Agriculture de Koulikoro qui est un établissement public à caractère professionnel, possède de nombreuses similitudes avec celles du Burkina Faso à l’exception de quelques éléments que sont :

 le bureau exécutif qui est composé d’un président et de huit vice-présidents, contrairement au Burkina Faso où l’on a un seul président, un vice-président, deux rapporteur et d’un trésorier.

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 La Chambre d’Agriculture Régionale dispose de huit (08) commissions contrairement à celle du Burkina qui en dispose cinq (05).

Aux termes de sa présentation, la délégation a émis quelques questions de compréhension autour des points suivants :

les sources de financement de la CRA/Koulikoro : il est ressorti que la Chambre Régionale n’a pas de ressources propres. Elle reçoit de l’Etat une subvention chaque année. Mais des réflexions sont en cours pour lui assurer une ressource pérenne.

le nombre de personnels actif de la CRA : la CRA de Koulikoro dispose de douze (12) cadres dont huit (08) cadres mis à la disposition par l’Etat et les quatre (04) autres sont des contractuels recrutés et payés sur la base des subventions reçues.

l’existence d’une carte de membre et l’enregistrement des organisations paysannes : la CRA de Koulikoro ne dispose pas d’une carte de membre mais pour des besoins de statistiques et de mieux accomplir une de ses missions qui est le développement des filières, elle procède à l’enregistrement des OP existantes dans la région de Koulikoro

le type de relation entre l’APCAM et la CRA / Koulikoro : la CRA/ Koulikoro, à l’instar des autres CRA de la République du Mali, est autonome. Néanmoins, il existe des relations de collaboration avec l’APCAM.

Après échanges sur la CRA/ Koulikoro, le président de la délégation Burkinabé a donné la parole à monsieur Moussa Bruno KAFANDO, Secrétaire Général de la Chambre Nationale d’Agriculture du Burkina Faso de faire le point et les constats des deux jours de sorties dans la région. Il ressort d’une façon générale, une similitude en matière d’adaptation aux changements climatiques. Mais ce qui est innovant est d’une part la volonté des producteurs à aller vers un changement de comportement en acceptant l’accompagnement des services techniques et en suivant les directives données par la recherche. D’autre part, c’est la proximité de la recherche avec les producteurs (recherche action) à travers le projet SAPEP et la prise en compte du volet gestion poste récolte dans sa deuxième phase par la mise en place des centres agrobusiness (centre d’affaire).

Les activités du jour 5 ont pris fin aux environs de 14 heures.

A signé :

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Rapportage du jour 4 : 28/09/2018

Débuté aux alentours de 8h30 min, le quatrième jour de la phase terrain a débuté avec la visite du Siège de l’IER de Soutuba. Après avoir été accueillie par Dr Harouna Yossi, Directeur de l’IER de Sotuba, la délégation burkinabè a bénéficié d’une présentation du centre de recherche et d’une visite des locaux dont notamment le laboratoire Eau-Sol-plante. Ce fut l’occasion pour les participants de connaitre certains instruments d’analyse de sols comme la cassérole à pression pour les courbes pF, la machine d’analyse des éléments constitutifs des engrais. Après la présentation des différents appereils, les missionnaires ont été conduits vers les parcelles de démontsration.

A ce niveau, les participants ont pris connaissance de deux types de sémoirs : le semoir mécanique et le semoir motorisé. Ces deux types de semoir ont les mêmes rôles à savoir l’efficacité du travail de sémi. Cependant, le semoir motorisé a l’avantage de reduire le temps de semis.

Après cela, de nouvelles pratiques culturales ont été présentées aux particpants. Ils’agit du trempage des semences ou la pré-germination avant la semi qui est une des techniques proposées dans le cadre de la mise en œuvre du Projet. Il permet d’accélérer la levée et de faire face à une période pluviométrique de plus en plus courte. En outre, une démonstration sur l’utilisation de la microdose au moment du sémis avec les sémoirs a été réalisée. Elle a l’avantage d’être économique car entrainant une bonne levée des plantules et la dose administrée est la plus économique.

Après cela, les membres de la mission ont été conduits sur des parcelles de multiplication de sémence hybride de maïs. La conduite de cette activité est financée par le projet SAPEP et permet de mettre à la disposition des semenciers de la zone de projet des sémences de base pour la multiplication et diffusion.

Au terme de la visite du centre de l’IER de Soutuba, le cap a été mis au siège du projet PAPAPE pour la synthèse du voyage d’études au Mali. Prenant la parole, le SG CNA a fait une synthèse du voyage en relavant les forces du projet. En effet, il a relevé l’engagement du

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SAPEP pour les producteurs, la disponibilité du Ministère de l’Agriculture pour l’accompagnement du projet et la receptivité et l’appropriation du projet par les producteurs.

Pour terminer il a remercié la coordination du PAPAPE pour leur sens élevé de l’hospitalité et pour l’accueil chaleureux qui leur a été reséervé.

Avant de clore la Séance M. Doumbia prenant la parole a remercié les participants pour le choix porté sur leur structure comme partenaire d’organisation et d’accompagnement pour la réalisation de voyage d’étude. Il a souhaité un bon retour aux missionnaires et plein succès dans leurs travaux. La séance a été levée aux alentours de 15h00.

A signé :

Zoumana TOU

, Conseiller TPE3C

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