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LA RÉPLICATION DE L ADN

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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1 Krieger Léa & Fraioli Léane – 27/10/21 – Mme. Rouillon – Biochimie - P2

Diaporama disponible sur moodle

Remarque : C’était Mr Felden qui faisait ce cours l’an dernier, il a été repris par Mme Rouillon cette année donc on n’a pas pris la phrappe de l’an dernier, on a tout repris de 0.

LA RÉPLICATION DE L’ADN

Sources : - Internet

- Joël Lunardi Medatice grenoble - Manuels

- La réplication de l’ADN chapitre 28 (Yves Malthiery, Hubert de Verneuil et Michel Darmon)

- La réplication de l’ADN chapitre 12 (Michel Darmon)

On va partir de l’ADN, on va aller sur l’ARN et on finira sur les protéines.

I. Introduction : Réplication, transcription, traduction

On va se poser 3 questions :

- Quel est le rôle de la réplication ? - Quel est le rôle de la transcription ? - Quel est le rôle de la traduction ?

A. Quel est le rôle de la réplication ?

La réplication sert à faire une copie/ synthétiser un brin d’ADN à partir d’un brin déjà existant dans le but de la croissance de l’organisme.

La division cellulaire sert au renouvellement des cellules.

La réplication va permettre la duplication de l'information génétique avant de la transmettre aux cellules filles.

B. Quel est le rôle de la transcription ?

La transcription va permettre la synthèse des ARNs.

Dans les ARNs, on va avoir : - ARNr (ribosomique) - ARNt (de transfert) - sARN (small ARN) - miARN … ect - ARNm (messager)

Ce sont les ARNm qui sont les intermédiaires avec la protéine qui est la molécule active.

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C. Quel est le rôle de la traduction ?

La traduction va permettre la synthèse des protéines grâce à l'information contenue au départ dans les gènes puis dans les ARNm nouvellement synthétisés.

D. Schéma récapitulatif

On voit l’ADN en double hélice, la réplication avec les fourches et on voit aussi les molécules issues de la réplication.

II. Contextes, caractéristiques générales

A. Rappel : Procaryotes versus Eucaryotes

On parlera essentiellement des procaryotes.

Quelle est la différence entre un organisme eucaryote et un organisme procaryote ? La différence entre un eucaryote et le procaryote est la présence ou non de noyau.

La division n’est pas la même, on aura une division par scissiparité chez les procaryotes et une division par mitose et méiose chez les eucaryotes.

Les procaryotes n’ont pas pas d’organites intracellulaire tel que les mitochondries.

Tout cela entraîne des différences dans la réplication. Quand on fera la transcription, le fait qu'il y ait un noyau ou non entraîne des différences.

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3 L’ADN est dans la majorité des cas le support de l’information génétique, mis à part les virus ARN (exception), on a un support de l’ADN.

On a la nécessité de transmettre l'information génétique lors de la multiplication cellulaire (croissance organisme, renouvellement cellulaire, transmission aux cellules filles).

La réplication, c’est ce qui amène la synthèse de l’ADN, qui se passe en phase S (du cycle cellulaire eucaryote) ou en phase C (du cycle cellulaire procaryote).

B. Contexte

La réplication de l’ADN se fait au cours du cycle cellulaire.

Le cycle cellulaire, c’est l’ensemble des étapes par lesquelles la cellule va passer de sa naissance à sa division en deux cellulaire filles identiques.

Ce cycle est composé de plusieurs phases importantes.

Le cycle cellulaire eucaryotes est composé des phases G1, S, G2 et M alors

que le cycle cellulaire procaryote se compose des phases B (G1), C (S) et D (cytocinèse).

Comment transmettre l’information génétique ? La réplication.

On aura des contraintes différentes selon que l'information est portée par : - 1 chromosome circulaire → orga procaryote.

- Plusieurs chromosomes linéaires → orga eucaryote.

La réplication doit permettre à la totalité du génome d’être reproduit à chaque division cellulaire. Chaque molécule d’ADN ne doit être répliquée qu’une seule fois par cycle.

Si on se trompe on va entraîner des erreurs, on peut faire des duplications de gènes qui peuvent entraîner des soucis. Il y a un contrôle important à effectuer par la cellule.

L’ADN est représenté en double hélice (on a deux brins). On a un squelette subphosphate associé à une base. On retrouve un T en face d’un A, et C en face d’un G. On a une orientation 5’3’ (en haut) et l’autre en face est 3’5’ (en bas).

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C. Culture générale

1. Le temps de division d’une cellule

Bactérie = Elle se divise en 20 minutes environ (variation selon le milieu de culture, la température).

Elles aiment 37°C. Cela explique que quand on a une plaie, en une journée on peut avoir quelque chose d’énorme. Si on en a 6 bactéries qui entrent, et qu’elles doublent toutes les 20 minutes alors la plaie grossit beaucoup et cela va très vite. Sa division va rarement dépasser plusieurs heures (même si elle ne se trouve pas dans les conditions optimales).

Humaine = Elle se divise en 24 heures environ (pas la même échelle de temps).

2. Taille des génomes

- 4300 gènes, 4,6 Mpb pour Escherichia coli et pour les bactéries en général.

- Levure (unicellulaire eucaryote) = beaucoup plus de gènes.

- Plus on va sur l’homme, plus la taille du génome est grande mais pour un moins grand nombre de gènes.

Chez les procaryotes on parle d’organisation polycistronique (un promoteur avec derrière plein de gènes, c’est très condensé).

Chez les eucaryotes on a un promoteur, un gène (ça prend de la place donc le génome est plus grand). Comme il est plus grand, la réplication met plus de temps.

Il faut se rendre compte qu’entre la souris et l’homme on a un nombre de gènes proches. Une plante peut avoir plus de gènes que pour faire un être humain, il n’y a pas forcément de correspondance.

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III. Principes

A. La réplication est semi conservative

Au départ, on avait 3 possibilités, est-ce que la réplication est : - Conservative ?

- C’est-à-dire qu’avec un brin parent on crée un nouveau brin entièrement nouveau.

- Semi conservative ?

- Les deux brins se séparent et on en re-synthétise un autre.

- Dispersive ?

- Le brin est constitué de d’’ADN mère et d'ADN néoformé.

Les scientifiques Meselson et Stahl ont conclu avec une expérience qu’elle était semi conservative.

Dans l’ADN il y a de l’azote. On peut utiliser de l’azote léger et l’azote lourd.

Ils ont pris une bactérie et l’ont fait pousser dans un milieu azote N15 (azote lourd). Ils ont prélevé l’ADN et ont fait une centrifugation. Dans le chlorure de césium, la molécule circulaire d’ADN peut se positionner suivant un gradient (une certaine hauteur suivant son poids).

Ensuite, ils ont transféré la moitié de l’ADN avec de l’N14 (azote léger) et ont obtenu un deuxième gradient, plus intermédiaire, un peu plus haut.

Puis, ils ont fait pousser une autre génération toujours dans l’azote léger, et ils ont eu 2 bandes, une encore plus légère et l'hybride (qu’on avait déjà à la centrifugation précédente).

Ils ont conclu que les brins parentaux étaient bleus foncés et lourds au départ, puis dans le deuxième milieu, ils étaient tous identiques. Ensuite, ils ont refait pousser et ils avaient des lourds- légers et des légers-lourds. Ils ont conclu que la réplication était semi-conservative. C’était le plus logique vu la conformation de l’ADN.

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B. La synthèse nécessite la dissociation de la double hélice

La réplication de l’ADN va nécessiter la dissociation de la double hélice. Celle-ci va s’ouvrir à la manière d’une fermeture éclair. On a l’implication d’une hélicase.

L’ouverture de la double hélice (avec l’hélicase) nécessite un apport d’énergie.

Il ne suffit pas juste d’ouvrir, sinon on aurait juste une tension de la double hélice sur les côtés. Pour pratiquer une détorsion de la double hélice, on a une topoisomérase (appelée Gyrase bactérienne) qui a besoin de Mg2+ et qui est ATP dépendante. Celle-ci va hydrolyser (créer une petite courbure dans un des brins) pour débobiner légèrement et ainsi éviter qu’il y ait trop de tension.

Rôle de la topoisomérase : Modifier l’enroulement en hydrolysant un brin du DNA et en le reconstituant après avoir fait le tour de l’autre brin.

Une fois qu’on a dissocié la double hélice, on va devoir assurer le maintien de l’ouverture de la double hélice (il ne faut pas qu’elle se referme).

On aura l’implication de protéines de liaison à l'ADN simple brin, appelée SSBP. Elles se collent et empêchent le réappariement des deux brins. Cela se passe très vite.

C. La synthèse repose sur l'appariement des bases complémentaires

Ensuite on commence la synthèse grâce à l'appariement des bases complémentaires. Si on libère un G on cherche à avoir un C en face.

D. La synthèse est polarisée

Les nucléotides sont ajoutés à l'extrémité 3’OH. On a la formation d’une liaison phosphodiester 3’ - 5’. De ce fait, la croissance du nouveau brin se fait de la direction 5’ vers 3’.

C’est le 3’OH qui va servir pour faire l’accroche et ainsi de suite.

Le brin naissant c’est le 5’ - 3’ et en face on a donc une matrice, un modèle à recopier. Si on a un A, on va aller chercher un T (le nucléotide triphosphate va arriver et va être accroché avec libération d’un diphosphate) et ainsi de suite.

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E. La synthèse nécessite des origines de réplication

La synthèse de l’ADN débute en des sites précis (origines de réplication).

L’origine de la réplication est :

- Unique chez les procaryotes.

- Multiples chez les eucaryotes (il y en a plusieurs par chromosome).

Attention : Chaque origine de réplication ne sert qu'une seule fois par cycle cellulaire → contrôle.

Il faut un contrôle de la part de la cellule pour éviter les erreurs.

F. La synthèse est asymétrique

Les 2 brins ne sont pas copiés de la même manière, ni à la même vitesse. On a :

- Un brin rapide. Il va se former rapidement.

- Un brin retardé. Il va se former plus lentement.

G. Le processus de synthèse est bidirectionnel

L’hélicase va ouvrir les deux brins et on aura une polymérisation en continu (brin rapide) d’un côté alors que de l'autre côté comme on doit aller de 5’ vers 3’ on aura des petits bouts (brin retardée), toujours en miroir.

Pour le brin retardé, dès que l’hélicase ouvre encore un peu plus les deux brins, un autre petit bout va devoir se former. Ensuite tous les petits bouts seront reliés.

On parle d'œil de réplication (forme représentée par la molécule d’ADN lors de sa réplication).

H. La synthèse implique l’ADN polymérase

L’ADN polymérase va faire la synthèse, mais on a une action préalable de la Primase (dans primase, il faut entendre primer, ce sont des petites séquences qui sont complémentaires d’une séquence primitive et qui permettent de faire de la polymérisation en chaîne).

Sur le schéma, on voit l’hélicase, la topoisomérase (DNA Gyrase), et les SSBP.

On voit également, la primase qui reconnaît une séquence et met en face un ARN complémentaire de l’ADN.

Ensuite une fois que la primase a mis l’ARN, on a la polymérase (3 chez la bactérie) qui s’accroche et recopie, et synthétise. Après, la polymérase 1 grignote le primer ARN et le remplace par un petit bout d’ADN.

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8 Ensuite la ligase va faire la jonction entre les petits bouts d’ADN.

C’est un travail séquentiel, pour permettre la réplication.

IV. Les différentes phases de la réplication en détails

A. Initiation

L’initiation est séquentielle :

Fixation des protéines spécifiques sur l’origine de réplication (Gyrase).

→ Fixation de l’hélicase et ouverture de la double hélice.

Stabilisation des simples brins grâce aux SSBP.

→ Action de la primase et création d’amorces ARN complémentaires (10aines de nucléotides).

→ Fixation de la polymérase.

Chez les E.Coli, il existe au niveau de l’ADN bicaténaire une origine unique de la réplication appelée OriC. Le locus OriC est constitué d’une séquence de 245 paires de bases (pas très grande).

Maintenant qu’on a identifié cette origine de réplication on peut faire des mini-chromosomes qu’on appelle des plasmides, des vecteurs. Il suffit de fabriquer un petit ADN circulaire et de mettre OriC dedans et ce sera répliqué à chaque cycle. On a une perpétuité d’une division à l’autre.

NB : Certains parlent de primosome pour l’hélicase et la primase. D’autres parlent de réplisome.

B. Elongation

On a plusieurs ADN polymérase. Chez les eucaryotes, on verra qu’il y en a encore plus. Là, on est chez les procaryotes.

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9 - ADN polymérase III : activité polymérasique 5’-3’ (elle polymérise dans le sens 5’3’)

● Synthèse en continu sur le brin leader. Le brin leader est le brin rapide, celui où ça ne s’arrête pas.

Discontinue sur le brin retardé : fragments d’okazaki. Ce sont les petits bouts qu’on va rajouter.

- ADN Polymérase I : activité exonucléasique 5’-3’ et polymérase 5’-3’

● Remplacement des amorces ARN par de l’ADN.

- Ligase : liaison des fragments d’okazaki grâce aux liaisons phosphodiesters

● Elle raboute les 5’ phosphate aux 3’ OH

NB :

- activité polymérasique = on synthétise - activité exonucléasique = on dégrade

Explication des photos :

Si on prend l'œil de réplication et qu’on le coupe en 2 : on voit le brin avancé. On a le primer ARN qui se colle. Plus cela va s’ouvrir, plus l’ADN polymérase va poursuivre sans s’arrêter. De l'autre côté l’ADN polymérase y va par petit bout donc ça prend plus de temps.

Donc on va toujours avoir un brin avancé en miroir par rapport à l'autre brin. Les fragments d’okazaki sont la somme des deux.

Une fois qu’on a suffisamment avancé, on a : - Digestion des amorces ARN

- Reconstitution par ADN polymérase I chez les procaryotes

- Ligation des fragments

Au final on réplique le chromosome entier.

C. Terminaison

Chez les bactéries, on a la présence de signaux / séquences “terminator” pour chacune des deux fourches. La protéine Tus (terminator utilisation substance) reconnaît les séquences d'arrêts de réplication et bloque DnaB (l’hélicase).

C’est utile de s’arrêter car c’est circulaire donc on pourrait le faire plein de fois. Chez les eucaryotes, on est sur une terminaison différente, on a des chromosomes linéaires c'est-à-dire que quand on arrive au bout il n’y a plus rien. Chez les eucaryotes la terminaison est linéaire donc à un moment on s'arrête alors que là on pourrait continuer sans arrêt.

On a fabriqué, dupliqué, répliqué. A la fin, la topoisomérase IV peut catalyser la séparation des deux chromosomes circulaires.

Comme cela on a répliqué donc après on pourra couper la cellule en deux et partager ces deux chromosomes (un dans chaque cellule).

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V. Les différents éléments impliqués

A. ADN polymérases procaryotes

On en a 5 types (I, II, III, IV et V) avec seulement 3 avec un rôle majeur.

- ADN polymérase I

● Codée par le gène ploA, PM : 103000 Da

● Elle boulotte les primer ARN et comble les vides

- ADN polymérase II

● Elle intervient dans la réparation

● Codée par le gène polB, PM : 88000 Da

- ADN polymérase III

● Elle fait 99% du travail

● Codée par le gène polC, PM : 900000 Da

1. ADN polymérase I

Elle a été découverte par Arthur Kornberg en 1955.

L’ADN polymérase I possède plusieurs activités :

- Une activité exonucléase 3’-5’ (édition, corrige l’activité en cas d’erreur) - Une activité exonucléase 5’-3’ (la seule à posséder cette activité) - Une activité polymérase 5’-3’

Caractéristiques :

- Vitesse de polymérisation : 16-20 nucléotides/s (assez lent)

- Processivité (nombre de nucléotides ajoutés avant dissociation) : 3 - 200 (petit)

Rôle :

Elle complète les fragments en cours de réplication. Elle boulotte les primer et reconstitue les morceaux en ADN.

2. ADN polymérase II

Caractéristiques :

- Sa masse moléculaire est de 88000 Da.

- Son activité exonucléase va de 3’-5’ (édition) - Vitesse de polymérisation : 7 nucléotides/s - Processivité > 10 000 nucléotides

Rôle :

Réparation de l’ADN. Elle corrige, on recommence si on a fait une erreur.

3. ADN polymérase III

Caractéristiques :

- Son activité exonucléase va de 3’ à 5’ (édition) - Vitesse de polymérisation : 250 - 1000 nucléotides/s - Processivité > 500 000 nucléotides

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11 Rôle : Réplication de l’ADN

Elle peut polymériser et réparer. Elle est beaucoup plus rapide.

On ne parle pas de la polymérase IV et V, ce ne sont pas les principales. La plus importante est la polymérase III.

VI. La réplication en images

Sur la 1ère image (ci-dessus), on voit la polymérisation c’est-à-dire la réplication avec l’association des bases azotées.

Sur la 2ème image (ci-dessous), on voit l’intervention de la polymérase III avec ses sous unités différentes (α, β, γ, δ, ε = gros complexe macromoléculaire). On voit aussi :

- L’atome poly isomérase - L’hélicase

- Les protéines de liaisons à l’ADN simple brin

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12 Vidéo expliquant le mécanisme :

Pour assurer leur croissance ou tout simplement pour remplacer les cellules qui meurent chaque jour, les organismes pluricellulaires ont recours à la mitose. Ainsi, une cellule mère donnera naissance à deux cellules filles. Mais il faut également s’assurer que chaque cellule fille hérite d’une copie du matériel génétique. Pour se faire, les cellules, durant la phase S de l’interphase, vont dupliquer leurs molécules d’ADN : c’est ce qu’on nomme la réplication de l’ADN.

Les molécules d’ADN contenues dans le noyau des cellules eucaryotes sont composées de 2 brins reliés entre eux par des liaisons hydrogènes.

Chaque brin constituant la molécule d’ADN est anti- parallèle. C'est-à-dire que le carbone 3’ d’un brin se trouve en face du carbone 5’ de l’autre brin. Cette information est importante car les enzymes nécessaires au processus de réplication fonctionnent à sens unique.

Le mode de réplication adopté par les cellules est qualifié de semi conservateur. La molécule sera donc despiralisée et ouverte. Chaque brin servira à synthétiser un nouveau brin complémentaire. On s’assure ainsi de conserver l’ordre des nucléotides qui constituent le code génétique.

Une première enzyme nommée hélicase se charge de despiraliser et de séparer les deux brins d’ADN. Afin de maintenir les deux brins séparés, des molécules nommées protéines fixatrices d’ADN monocaténaires se fixent sur chaque brin et les empêchent de se respiraliser. Une autre enzyme nommée primase synthétise une amorce d’ARN. Une fois l’amorce terminée, l’ADN polymérase III s’y fixe et commence à ajouter des nucléotides d’ADN. L’ajout de nucléotide se fait de l’extrémité 5’ vers l’extrémité 3’ du nouveau brin.

Ce qui se passe sur l’autre brin de la molécule d’ADN originale est différent : une primase synthétise l’amorce d’ARN. L’ADN polymérase III s ‘attache à cette amorce et y ajoute des nucléotides d’ADN.

Au fur et à mesure que l’hélicase despiralise l’ADN, d’autres amorces sont synthétisées.

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13 Chaque ADN polymérase III ajoute des nucléotides d’ADN jusqu’à ce qu'elle rencontre une amorce préalablement synthétisée. Elle se détache alors et cède sa place à une ADN polymérase I qui remplace l’amorce d’ARN par des nucléotides d’ADN. Une fois ceci fait, une ligase attache les fragments nommés fragments d’Okazaki. Ces opérations sont répétées jusqu’à ce que les deux nouveaux brins soient entièrement synthétisés. Le brin synthétisé de manière continue est appelé brin directeur, celui fabriqué à partir des fragments d'Okazaki est nommé brin discontinu.

Légende photo :

- Bleu clair = brin d’ADN - Vert = hélicase

- Violet = protéine fixatrice d’ADN monocaténaire - Rouge = primase

- Bleu foncé = synthèse nouveau brin - Rose = ADN polymérase III

- Blanc = ligase

- Orange = ADN polymérase I

NB : si vous voulez voir la vidéo, le lien est dans le diaporama sur moodle.

VII. La réplication chez les eucaryotes (les différences par rapport aux procaryotes)

A. Les particularités de la réplication eucaryote

- ADN nucléaire (X chromosomes linéaires)

● NB : le nombre de chromosomes est variable selon les organismes - ADN mitochondrial (chromosome linéaire avec 2 origines de réplication)

- Par de protéines Tus ni de séquences de terminaison mais présence des télomères.

Les télomères sont aux extrémités des chromosomes. Du fait qu’on n’est pas sur un chromosome circulaire on ne va pas réussir à tout répliquer, on va arriver au bout et on perdrait un peu à chaque réplication donc ils font zone tampon.

La télomérase va resynthétiser les bouts de chromosomes qu’on perd à chaque réplication, elle est d’ailleurs très efficace surtout quand on est jeune, moins quand on est âgé. Cela provoque le vieillissement des cellules de l’organisme et l'apoptose quand les télomères sont trop grignotés.

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B. Les ADN polymérases eucaryotes

12 types dont 5 ont un rôle majeur :

- ADN polymérase α

- Primase aussi nommée ARN Pol → synthèse amorces d’ARN - Absence d’activité exonucléasique 3’-5’

- ADN polymérase β

- Réparation de l’ADN

- Équivalent à l’ADN polymérase II des procaryotes - ADN polymérase δ

- Possède une activité polymérase 5’-3’ et une activité exonucléase 3’-5’ et intervient dans la réplication et la réparation de l’ADN. Elle lit dans le sens 3’-5’ et synthétise dans le sens 5’-3’.

- ADN polymérase γ

- Réparation de l’ADN mitochondrial - ADN polymérase ε

- Polymérase principale qui intervient dans la réplication de l’ADN chez les eucaryotes - Équivalent à la polymérase III chez les procaryotes / bactéries

NB : on ne les appelle pas I, II, III, IV, V mais avec l’alphabet grec.

C. Réplicons et origine de la réplication eucaryote

Plusieurs réplicons par chromosome :

- Chaque réplicon (une unité de réplication) mesure entre 30 et 300 kpb

- La vitesse de réplication des eucaryotes est 20 fois plus faible que celle des procaryotes donc c’est assez lent mais pour contrer cela on sait que le nombre de réplications est important et l’échelle de temps est différente (24h contre 20 min pour les procaryotes).

Chromosomes et chromatine :

- Association de l’ADN avec des histones - Nucléosomes

- Centromères

1. Les télomères

Les chromosomes eucaryotes sont linéaires.

- Impossibilité de répliquer les extrémités des chromosomes

● Perte d’information une fois que le primer est grignoté

- Présence de séquences répétées à l’extrémité des chromosomes : les télomères = répétitions de TTAGGG chez l’Homme

- Si disparition des télomères : apoptose (mort cellulaire)

2. La télomérase

C’est une enzyme particulière composée de 2 sous-unités :

- Une enzyme transcriptase inverse TERT (ADN polymérase ARN dépendante)

- Un ARN TERC structuré de 451 nucléotides qui contient la séquence qui sert de matrice à la synthèse de la répétition télomérique

Rôle : Allongement des télomères de novo

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3. Fonctionnement de la télomérase

2 hypothèses :

- Formation d’une boucle sur l’extrémité 3’ du brin parental - Sans formation de boucle

Elle est plus ou moins efficace en fonction de l’âge.

4. Illustration sur le fonctionnement de la télomérase

NB : Mme Rouillon a montré une vidéo sur la télomérase mais on n’a pas pu écrire ce qui était dit dans la vidéo car c’était en anglais donc on vous a mis les photos pour que vous puissiez comprendre.

VIII. La réplication thérapeutique

La réplication peut être une cible thérapeutique. On peut imaginer bloquer la réplication à différents niveaux.

Le psoralène est un agent alkylant qui lie les 2 brins d'ADN, donc s’ils sont liés on ne peut pas les répliquer et cela peut être utile.

On a des intercalants qui se fixent sur l’ADN et qui bloquent l’ADN polymérase.

On a des molécules qui : - Endommagent l’ADN - Inhibent la topoisomérase

- Jouent sur les dNTP = les bases azotées qu’il faut ajouter lorsqu’on réplique

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16 Analogues de nucléotides :

- 5-fluorouracile = cancer du sein - Cytosine arabinosine

- 6-mercaptopurine - AZT = sida

Si on s’intéresse à la réplication, on va chercher à savoir quelles sont les cellules qui se répliquent le plus chez un organisme adulte : cela sera facilement les tumeurs puisque la plupart des anticancéreux ciblent les cellules tumorales qui ont un gros développement. On imagine qu’en mettant une molécule toxique pour la réplication ou la transcription, on va plus tuer les cellules en grand développement (cellule tumorale). Une cellule qui se divise lentement va manger moins de toxiques qu’une cellule qui se divise beaucoup. C’est un peu la stratégie jusqu’à présent.

D’autres stratégies se développent, cela serait d'adresser les molécules chimiothérapeutiques directement sur le site. C’est l’avenir car cela évite que l'organisme ingère une grosse quantité de toxiques, on va directement cibler / adresser à certains types cellulaires.

Si c’est un cancer du foie, si on peut adresser toutes les molécules de chimio directement vers le foie cela serait mieux pour l’organisme.

Concernant les patients qui font des chimiothérapies et qui perdent leurs cheveux, on peut se demander si c’est à cause de cela ? Toutes les molécules chimiothérapeutiques ne font pas forcément perdre les cheveux car elles n’agissent pas au même endroit.

Références

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