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1284 III BRÈVES III

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1284 m/s n° 11, vol. 16, novembre 2000

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BRÈVES

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■■■Saut de puce dans la compré-hension des métastases de méla-nome. Deux études parues dans le même numéro de Nature analysent par hybridation sur des puces à ADN le profil d’expression géné-tique de cellules de mélanome. Leur objectif est cependant diffé-rent : Bittner et al. [1] tentent d’identifier des gènes dont l’expres-sion serait liée à un pronostic défa-vorable, prédiction que ne permet-tent pas les paramètres cliniques ou histologiques. La modélisation mathématique des données de l’ana-lyse moléculaire semble identifier un tel sous-groupe, caractérisé par une hyperexpression de gènes contrôlant l’étalement et la migration cellulaire, comme celui qui code pour la fibro-nectine, données confirmées dans des tests fonctionnels. Le gène de la fibronectine est aussi mis en exergue par la seconde étude, émanant du groupe de RO Hynes [2] qui, par la même stratégie, compare les cellules de mélanome non-métastatique à des cellules de métastastes pulmo-naires (3 mélanomes, un humain et 2 murins). Le potentiel tumorigène

et prolifératif de ces deux groupes de cellules est identique, et ils ne dif-férent que par leur seule propriété métastatique. Parmi 7 000 gènes humains et 6 500 gènes murins tes-tés, 16 gènes ont été sélectionnés sur leur expression plus élevée (x 2,5) dans les cellules métasta-tiques que dans les cellules pri-maires. Beaucoup codent pour des molécules de la matrice extracellu-laire, mais curieusement, certains, précédemment impliqués dans la formation de métastases, ne figu-rent pas dans la liste (le récepteur Met de l’hepatocyte growth factor, les métalloprotéinases entre autres). Trois gènes différentiels étaient communs aux métastases des méla-nomes humain et murins : celui codant pour la fibronectine, sub-strat bien connu de la migration cellulaire, aussi identifiée par Bitt-ner et al. [1] ; ceux codant pour RhoC et pour la thymosine β4, qui contrôlent certains constituants du cytosquelette intervenant dans la migration cellulaire. L’expression de RhoA et B (m/s 1995, n° 11, p. 1551), les deux autres petites

GTPases de la famille, n’est pas modifiée dans les cellules métasta-tiques. Les auteurs confirment que RhoC, surexprimée dans les cellules des tumeurs primaires, entraîne également in vitro des altérations morphologiques typiques de cel-lules migratoires, et leur confère in vivo effectivement un pouvoir méta-statique, alors qu’un dominant-négatif de Rho limite la dissémina-tion des cellules métastatiques. Que la surexpression du seul gène RhoC confère des propriétés métasta-tiques aux cellules est plus que sur-prenant compte tenu de la com-plexité du processus. Il est probable que certaines cellules de la tumeur primaire aient déjà subi des altéra-tions la sensibilisant à l’action de cette GTPase, ce qui rend les résul-tats de ce travail un peu déce-vants…

[1. Bittner M, et al. Nature 2000 ; 406 : 536-40.]

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