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735
SUR LA FORME DES COURBES
Par R. LOISY.
Laboratoire du
magnétisme
du C. N. R. S., Bellevue.Sommaire. 2014 Les courbes 2014
f (v) ont des formes moins simples et plus variées qu’on
ne pourrait le penser. Il se pourrait
qu’on
puisse tirer de leur tracé précis et détaillé des indicationssur les variations de structure du fluide au cours de la compression.
Nous avons établi
(1),
pour les fluides sans momentdipolaire
permanent,
uneéquation approchée
donnant,
à latempérature critique,
la variationCette
équation
permet
de vérifier que lefac-teur
(.) V3
(P
etV,
pression
et volumeréduits)
est,
aupoint critique,
sensiblement le même pourtous les fluides considérés. On trouve
qu’il
oscilleautour de - 2. On en déduit une relation entre les
c6nstantes
critiques
beaucoup
plus
exacte que cellefication
physique
précise.
Ellereprésente
le facteur d’action dusystème
que constitue le fluidelorsqu’on
le définit par les variables p et T. Elle est
homogène
comment ce volume varie avec celui du lluide.
Enfin,
s’il existe uncovolume b,
on a(p
(v)
tend vers i pour vaugmentant
indéfiniment.Aux très hautes
pressions, lorsque v
tend versb,
(v)
tend vers une constante k et -p
d v
tend vers k(v
-b).
C’est-à-dire que, aux très basses et aux très hautes
pressions,
-p
d’v
devrait tendre vers une droite(dp)T
et que ces deux droites devraient se couper au
(1) LoiSY R. - J. de Chimie Physique, ig5o, 47, 8.
On
peut
doncespérer
tirer des courbesdes indications au
sujet
du covolume.Pour toutes ces
raisons,
ces courbes semblent doncparticulièrement
intéressantes,
et nous avons étéamené à en tracer un certain nombre à
partir
des donnéesexpérimentales
dont ondispose
sur lesisothermes
decompressibilité.
Les résultats sont
consignés
dans le tableau etles
graphiques (2) ci-après.
Les
principales particularités
de ces courbes sontles suivantes :
10 Pour les solides et les
liquides
étudiés :a. Il semble
qu’il
existe,
engénéral,
pourun maximum vers les très hautes
pressions,
maximumqui
estparfois
atteint;
b. Dans certains cas
(courbes
24,
fig.
2 et25,
fig. 3),
la forme est encoreplus compliquée;
c. Les
changements
d’états(2)
paraissent
souvent(1) Pour des raisons de commodité dans le tracé des courbes,
on a pris généralement des échelles différentes pour les abcisses et les ordonnées, bien que -
( dv/dlogp)T
et v soient
que-(Jlogp)T
mesurés avec les mêmes unités.
Les plus significatives de ces courbes sont seules repro-duites ici. Pour le plus grand nombre d’entre elles, on s’est borné à indiquer dans le texte leurs principales caracté-ristiques.
(3) Lors des changements d’états (passages à pression constante d’un état i à un état 2) -
(dv)
est infinidv /d log p
Tentre les volumes correspondant, à la même pression, aux
états i et 2.
2013 (dv/ d log p)
ne pouvant alors être figuré surd logp) T
le graphique, on a réuni par un trait en pointillé les deux fractions de la courbe avant et après le changement d’état.
737
annoncés par un maximum de la courbe
[courbes
22et
24,
fig. 2
parexemple
(4)].
rig. 2.
2. En ce
qui
concerne les gaz étudiés :a.
H2( courbes
30 et31,
fig. 4)
etNH3
présentent,
à despressions
trèsélevées,
un minimumpour - (dv/ d log p)
TF’ig. 3.
On constate
également
pourH2
à latempérature
critique
un minimum à unepression qui
n’estguère
éloignée
de lapression critique.
b. Pour
N2
un minimumparaît également
s’amorcer aux très hautes
pressions. Après
ceminimum,
auxpressions plus
faibles,
la courbeprésente
unepartie
à peuprès
rectiligne.
La valeur de b calculée enprolongeant
cette droitejusqu’à
-
d logp )T
= o donne sensiblement la valeur de bogp T
calculée
d’après
la valeur de lapolarisation
auxbasses
pressions.
Il en est de même pourl’hydrogène,
quoique
les courbesprésentent
bien moins nette-ment unepartie rectiligne.
Par contre, dans le cas de l’hélium aux très hautes
pressions,
la courbe s’enroule nettement autourFig. 5.
30 Particulièrement au
voisinage
dupoint
cri-tique
on constate que les courbesprésentent
de nombreusesirrégularités.
Il semble que la théorie
chimique
des gaz(5)
Fïg. 6.
(5) Voir DUCLAUX, J. Physique Rad., 1924, 5, 331. Divers
développements ont été publiés dans des Mémoires ultérieurs.
admet,
ellet,théorie,
que lesphénomènes
decompressibilité
peuvent
s’expliquer
par la
formation,
au cours de lacompression,
d’agré-gats
moléculaires deplus
enplus
nombreux et deplus
enplus complexes.
Aux très basses
pressions, lorsque
lacompression
a
simplement
pour effet derapprocher
lesmolé-cules,
dv
"diminue avec v d’une manière
d
logp )
7.linéaire.
Lorsque
lesagrégats
commencent à seformer,
le nombre des chocs moléculaires par unité de surfaceaugmente
moins vite avec lacompression.
Donc,
à un même dlog
p,correspond
unevaria-tion
plus importante
de la surface surlaquelle
lefluide exerce sa
pression,
c’est-à-dire un dvplus
grand;
- (d Vgp )
T diminue moins vite. Ilpeut
dlog p
)T
même croître si la condensation moléculaire est
assez
importante
(courbe
38,
fig. 6).
Lorsque
-dv
)T
passe par unmaximum,
ogp T
c’est que l’on assiste à une pause dans le
phénomène
de condensation.
Le maximum de -
-d 1
correspond
doncd lobp
7sans doute à la formation d’une structure assez
particulière
du fluide. Cette structureparaît,
enoutre,
susceptible
de donnerlieu,
dans certainscas, à
l’apparition
d’une nouvellephase.
Nous avonsvu, en
effet,
que leschangements
d’états suivaientsouvent le passage de -
dv
)T
par un(/ ogp
Tmaximum.
Enfin,
les nombreusesirrégularités
des courbes-
0 Irh, )
=f (v) pourraient
être autre chosed logp
Tque la
conséquence
d’erreurs dans les mesures, eutelles
pourraient
traduirel’apparition
ou ladispari-tion de certains
agrégats
ou de certains ensembles définisd’agrégats.
Il semble donc
qu’il
serait intéressant d’effectuerdes mesures de
compressibilité
isothermepermettant
des tracés de courbes
- (dv )
r7=
f (v)
assezogp l’
précis
et détaillés pourqu’aucune
de leurssingu-larités éventuelles ne
puisse
échapper.
On
pourrait peut-être
tirer de ces tracés des indi-cations sur les lois de formation et la nature desagrégats,
c’est-à-dire sur les variations de structure du fluide au cours de lacompression.
739
BIBLIOGRAPHIE.
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Phys. Rev., I94I, 60, 35I.
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ÉTUDE
DES NOYAUX LOURDS PAR LAMÉTHODE
DESÉMULSIONS PHOTOGRAPHIQUES
AMINCISSEMENT DES TRAJECTOIRES VERS LA FIN DE PARCOURS
Par HOANG TCHANG-FONG.
Laboratoire de
Physique
(École
Polytechnique,
Paris).
Sommaire.. -
L’objet de cet article est d’envisager, suivant les cas, la méthode qu’il faut utiliser pour estimer la charge Z des noyaux lourds observés dans l’émulsion photographique.
L’auteur a proposé la loi explicite approchée donnant la densité des rayons 03B4 en fonction de Z et du parcours R : n = a Zp R-b (p = I,54, b = 0,46) et a dépend des conditions de mesures.
L’amincissement de la trace vers la fin de parcours a été également étudié : la loi de variation des
longueurs d’amincissement d’après les mesures est linéaire par rapport à Z.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
12,
JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE1951,
PAGE 739.Dans les réactions nucléaires
énergiques produites
au sein de l’émulsion
photographique
par lerayon-nement
cosmique,
on observeparfois
desfragments
nucléaires de
poids
atomiques
notablementsupé-rieurs à celui des
particules
a. D’autrepart,
on saitqu’il
existe dans lerayonnement
cosmique
primaire
à haute altitude des noyaux lourds animés de
grandes
vitessesayant
un nombreatomique
assezélevé allant
jusqu’à
Z = 26. Pour déterminer lanature de ces noyaux dans l’émulsion
photogra-phique,
on recourt, engénéral,
à la méthode desrayons 0
que l’onapplique
sous une formeconve-nable
selon lalongueur
de latrajectoire.
1. Formule
théorique
de densité de rayons o. - La densitén de
rayons a produits
par le passaged’une
particule
decharge
Z à travers l’émulsionphotographique
peut
être établied’après
unerela-tion due à Mott
qui
donne le nombredn,
par unité delongueur
de latrajectoire,
desrayons 8
d’énergie
comprise
entre W et W i dW :où N est le nombre d’électrons par centimètre cube
de
l’émulsion, 03B2c
est la vitesse de laparticule
aupoint
de latrajectoire
où l’oncompte
les rayons0,
et e et m, sont la
charge
et la masse de l’électron.La densité n de
rayons d
cherchée s’obtient enintégrant l’expression
précédente
àpartir
deWo,
énergie
minima desrayons a
que l’oncompte
jusqu’à
Wmax.
énergie
maxima que laparticule
incidente est
capable
decommuniquer
à l’électron secondaire formant un des rayons 0 lelong
de satrajectoire.
Cetteénergie
Wmax
est liée à la vitesse03B2c
de la
particule
par la relation de Bhabha :d’où nous déduisons
La