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L’étude des phénomènes de surface dans les
semi-conducteurs par la technique de l’effet de champ
R. Pick, M. Savelli
To cite this version:
EXPOSÉ
ET MISE AU POINT
BIBLIOGRAPHIQUE
L’ÉTUDE
DESPHÉNOMÈNES
DE SURFACE DANS LES SEMI-CONDUCTEURSPAR LA
TECHNIQUE
DE L’EFFET DE CHAMPPar MM. R. PICK et M.
SAVELLI,
Institut
d’Études
Nucléaires de l’Universitéd’Alger.
Résumé. 2014 Un certain nombre de
techniques,
dont l’effet dechamp, permettent
de rendre la densitédes
porteurs
libres en surface différente de celle en volume, tout enrespectant
les conditionsde
micro-équilibre thermodynamique,
cequi
rend valable l’utilisation de la théorie de larecom-binaison de
Shockley
et Read. Apartir
de mesures de variation de conductivité et de décroissance dephotoconductivité
en fonction de l’effet dechamp,
il estpossible
de déterminer la densité des centres de recombinaisonsuperficielle,
leur niveaud’énergie
et lesprobabilités
decapture
par cescentres
d’un électron ou d’un trou.Abstract. 2014 A number of technical methods, among them the field effect, make the
density
offree carriers in the surface different from that in the volume,
observing
nevertheless the condi-tions ofthermodynamic micro-equilibrium,
this whichgives
valid the use of thetheory
ofShockley
andRead
recombination. From the measure ofconductivity
variations andphotocon-ductivity
decrease in relation to the field effect, it ispossible
to determine thedensity
of centres ofsuperficial
recombination, their energy level and thecapture
probabilities
of electrons or holesby
these centres.
1. INTRODUCTION.
Depuis
la mise en évidence de l’influence de l’état de surface sur letemps
de recombinaison et lespropriétés
spectrales
du bruit dans les semi-conducteurs[1], [2]
ainsi que de l’effet channel dans les transistors[3], [4],
[5],
de nombreux chercheurs se sont intéressés à l’étude de la surface des semi-conducteurs.On admet avec R. H.
Kingston [6], depuis 1956,
quel’effet de la surface
s’explique
par l’eRistence d’une couched’oxyde :
celle-ci introduit des niveauxsupplé-mentaires
d’impuretés,
niveaux localisés soit dans labande
interdite,
soit dans la bande de valence ou deconduction,
aussi bien que dans la couchesuperficielle
d’oxyde qu’à
l’interfaceoxyde-semi-conducteur.
Au
point
de vue de larecombinaison,
on admet[6],
que les niveaux situés à l’interface
oxyde-semi-conduc-teur
ont,
engénéral,
une activité recombinativeglobale
vis-à-vis des électrons et des
trous,
comparable
à celle des centres de recombinaison envolume,
et bienplus
importante
que celle des autres centres situés dansl’oxyde.
Shockley
et Read[7]
ontdéveloppé
dès 1953une théorie de la recombinaison fondée sur le rôle de
centres recombinatifs et de
l’équilibre
thermodyna-mique
desporteurs
libres entre cescentres,
lesbandes de valence et de conduction. On
peut
alorsmontrer que
si,
à un instantdonné,
on ainjecté,
unexcès lYn d’électrons dans le semi-conducteur
(com-pensés
parAp
charges positives
réparties
entre cescentres recombinatifs et la bande de
valence,
pour que le semi-conducteur resteélectriquement
neutre)
lescentres,
encaptant
successivement un électron et untrou,
annihilent,
par larépétition cyclique
de ceméca-nisme,
lespaires
électron-trou enexcès,
et le retour àl’équilibre
se fait suivant une loiexponentielle,
[8]
où « est
appelé
temps
de recombinaison. Le nombre U de recombinaisons par seconde est lié à T par larela-tion :
U est
donné,
d’après
[7],
par :dans
laquelle :
Nt
est la densité des centres derecom-binaison de niveau
d’énergie
.Et ;
Cn
représente
laprobabilité
par seconde decapture
d’un électron parun centre vide de niveau
d’énergie Et ; Cp
est laproba-bilité
correspondante
pour lestrous ;
lesquantités
po = ni, e-{3Q et no = ni, e{3Q sont les densités des trouset des électrons à
l’équilibre ;
ni, est une constantedépendant
de la natui8 du semi-conducteur et de satempérature
T ; B
=1,/kT,
k étant la constante deBoltzmann ;
cp =F -E;,
oùEi
estl’énergie
dumilieu de la bande interdite et F
l’énergie
du niveau744
de
Fermi ;
pi et n, sont lesquantités
équivalentes
à po et no
lorsque
le niveau de Fermi al’énergie Et ;
Ap
et An sont les densitéssupplémentaires
des trous et des électrons dans les bandescorrespondantes.
Ces deux densités sont engénéral
égales,
aux seulescondi-tions que
Nt,
On etAp
soientbeaucoup
plus petits
que leplus grand
des no ou po.Les
équations
(1-1)
et(1-3),
dont la démonstrationest basée sur la notion de
microéquilibre
thermo-dynamique,
sont valableslocalement,
en toutpoint
ducristal,
pourvu que les électrons et les trous soiententre eux en
équilibre
thermodynamique ;
enparti-culier,
elles restent valables dans de nombreux cas où net p ne sont pas uniformes dans l’ensemble du cristal :
champ électrique
local Ecompensé
par des forces dediffusion, régime
permanent,
régime
de diffusionlente-ment
variable,
etc...Un certain nombre de
techniques [6],
dontl’effet
dechamp, permettent
de rendre la densité desporteurs
libres en surface différente de celle en
volume,
tout enrespectant
les conditions demicroéquilibre,
cequi
permet
d’appliquer
le modèle deShockley
et Read auphénomène
de recombinaison en surface[9].
A
partir
de la mesure de T et de la connaissance de certainsparamètres macroscopiques
liés au nombre deporteurs
ensurface,
il estpossible
de déterminerNt
ainsi que les constantesmicroscopiques C,, Cp
etEt
qui figurent
dans(1-3).
Le
chapitre
II sera consacré à l’étude de l’effet dechamp.
Nous commencerons par montrerqualita-tivement que celui-ci entraîne une modification de la
conductivité en
surface, puis
nous démontrerons les formulespermettant
de calculer cette variation de conductivité en fonction des seules valeurs de cp : envolume soit cpB et à la surface soit ps. Dans le
cha-pitre III,
nous étudierons l’influence de Qs sur larecombinaison en surface et donnerons les formules
per-mettant de la déterminer à
partir
de mesures detemps
de recombinaison. Nous
indiquerons,
auchapitre
IV,
quelques-unes
des difficultésexpérimentales
à résoudreet les mesures à réaliser afin de déterminer
complè-tement
Nt
et les constantesmicroscopiques
C,, Cp
etEt.
II. L’EFFET DE CHAMP.
II-1.
Description qualitative
de l’effet dechamp.
-L’effet d’un
champ
électrique
intenseappliqué
perpen-diculairement à la surface d’un semi-conducteur a été entièrement
expliqué
pour la première
fois par G. C. E. Low[10].
L’expérience qu’il
réalisait était la suivante : la surface d’une lame de semi-conducteur constituaitl’une des faces d’un
condensateur,
dont l’autre étaitune lame
métallique
qui
pouvait
êtreportée
à unpotentiel
V(fig.
1).
Low a constaté que, sous l’effetd’un
potentiel,
donc d’unchamp électrique
perpen-diculaire à la
surface,
de la forme d’un échelon deHeaveside
(figure 2 -a),
la résistance R d’uneplaquette
de semi-conducteur avait une variation(voir
figure 2-b)
brusque
suivie de deuxrégimes
exponentiels,
decons-tantes de
temps
très différentes[T1
~ 100 tis ;"t* 2 N 1
s]
dont le second tend à lui faire
reprendre
sa valeurinitiale.
La cessation de
champ
s’accompagnait
d’unphéno-mène
identique
ausigne
de la variation de résistanceFIG. 2.
près. L’explication
de ces variations de conductivité repose sur le fait suivant : la surface dupour
qu’il
soitpossible
d’y placer
lescharges
élec-troniques impliquées
par l’existence duchamp
sans quecela n’entraîne une variation de la
position
de cesétats vis-à-vis du niveau de Fermi.
Nous allons
reprendre point
parpoint l’expérience
de G. C. E. Low ensupposant,
parexemple,
lepoten-tiel
positif
et le semi-conducteur detype n
(fig.
3).
FIG. 3.
a)
Lorsque
lepotentiel
V >
0s’établit,
lesQ.Iq
=CV jq
charges négatives qui
vont serépartir
à la surface du semi-conducteur sont fournies instan-tanément par le contact
supposé
ohmique
de celui-ciavec la masse
(q
est la valeur absolue de lacharge
del’électron).
Cescharges
restentsusceptibles
de sedéplacer
dans la bande deconduction,
parallèlement
àla
surface ;
il s’ensuit que la conductivité du cristal s’accroîtbrusquement.
Si,
avant l’introduction de l’effet dechamp,
on avait:où ps, o et ns, o
représentent
les densités des trous et des électrons libres à lasurface,
on auraaprès
l’application
de V :
Remarquons
que le nombre decharges
introduitespar unité de surface n’est pas
égal
à ns,a -ns,o, mais à
l’intégrale
de cettequantité
calculée sur un axeperpendiculaire
à ’la surface et sedirigeant
vers levolume du semi-conducteur. Mais comme ns,a -
n,.o
garde
unsigne
constant lelong
de cet axe, il s’ensuit que les variations de ns,a caractérisent bien l’ensembledes
phénomènes
auvoisinage
de la surface.b)
Par suite de labrusque augmentation
du nombre d’électrons dans la bande deconduction,
iln’y
auraplus
d’équilibre
statistique
entreceux-ci,
les trous dela bande de valence et les centres de recombinaisons. Il va donc y avoir
recombinaison,
cequi,
tout engardant
àQs
sa valeur aura deux effets :D’une
part,
ns,a et ps.,a vontdécroître,
cequi
dimi-nuera la conductivité du semi-conducteur.D’après
(11-2)
et(11-3),
nous voyons que Qs,n va diminueret Qs.p croître
et,
àl’équilibre,
nous aurons :Qs,.n{ équi)
=Qs,p( équi)
=Qs,e
où (Qs,e est
compris
entre Qs, 0 et Qs,n On en déduitD’où résulte que
l’occupation
des étatsélectroniques
de surface a
augmenté ;
un certain nombre desélec-trons
supplémentaires
resteront fixés sur les centres derecombinaisons,
Le nombre deporteurs
libres ns,eet ps,e à la surface
est,
à la fin de larecombinaison,
différent de cequ’il
était ena)
ainsi que de cequ’il
était avant
l’application
duchamp.
c)
A ce stade interviennent les niveaux localisés dansl’oxyde.
Ces dernierspeuvent
offrir aux électrons un nombre d’états tellementimportant
que la totalitédes
charges
injectées
par effet dechamp
peut
s’y
fixersans que la
position
de leur niveau de Fermi en soit sensiblementmodifié ; seul,
leurlong
temps
de rela-xation vis-à-vis du cristal lesempêche
dejouer
un rôlependant
le court intervalle detemps
nécessaire à larecombinaison décrite dans
b).
Cependant,
trèslente-ment,
ilscaptent
desélectrons,
cequi
a pour effet de déclencher unphénomène
degénérations
depaires
électron-trou ;
autotal,
le nombre deporteurs
libres sera redevenu au bout d’untemps
trèslong
cequ’il
était
primitivement,
soit n,.o et ps,o. La conductivité a.donc
repris
sa valeur initiale.11-2.
Étude théorique
de l’effet dechamp.
--, Nousétudierons tout d’abord la variation du nombre de
porteurs
libres en surface introduite par le fait que Qsest différent de cpB, en résolvant
l’équation
de Poissoncorrespondant
auproblème
et nous en déduironsensuite la variation
correspondante
de la conductivité[cf.
fig.3].
a)
THÉORIE DE L’EFFET DE CHAMP STATIQUE(A
L’ÉQUILIBRE)
[11].
-Supposons
oc)
le semi-conducteurinfini,
limité par une faceplane
et soumis à des condi-tionsidentiques
enchaque point.
P)
Les centresd’impuretés
responsables
des états de surface localisés dans une couche située à l’interfacesemi-conducteur-oxyde
etd’épaisseur
e bien inférieureà la
longueur
deDebye, caractéristique
de la courburedes bandes au
voisinage
de lasurface,
de telle sorteque l’effet de ces centres
superficiels
se transcrivesimplement
par la condition aux limites suivantes :cp = Qs à la surface
(x
=0).
Soit p la densité de
charge locale,
V lepotentiel
local ; l’équation
de Poissons’écrit, compte
tenu de ceque le
problème
est unidimensionnel(hypothèse
oc)
etde ce que y =: F -Ei = F + qV
Les
conditions
aux limites sont :Admettons que l’ensemble des donneurs et accep-teurs soit
complètement
ionisé en surface comme envolume,
on a alors : avec :746
A l’intérieur du
cristal,
c’est-à-direpour x -> +
oo,il
n’y
a pas decharge d’espace.
Donc :Et,
parconséquent :
On
peut
donc écrire(11-2-1)
sous la forme :La relation
(11-2-4)
s’intègre
etdonne, puisque
d,Q/dx
= 0 pour Q =QB :
Soit :
avec
Le nombre d’électrons en excès dans un
cyclindre
ayant
sa basedy
dz sur la surface et de hauteur infinievers le semi-conducteur est :
avec
On aura de même pour les troues :
Remarque
I. - Ily a deux relations entre
r n
etr 1).
1)
Si onapplique
le théorème deGauss,
à cecylindre,
on doit avoir :Soit en tenant
compte
de(11-2-6) :
2)
Si l’on fait unesymétrie
du schéma donnantl’allure des bandes au
voisinage
de la surfaee autour du milieu de la bande interdite envolume,
on en déduitque
r 2)( Qs,
QB)
=rn,(-
Qs, -
CPB).
Ce résultat
peut
être retrouvéalgébriquement,
ennotant que
F(Q, pB)
= :1:
F(-
cp, -cpB), d’après
la forme dern
etrp.
’
Remarque
II. - Si l’onsuppose y n- QB, un
dévelop-pement
del’équation (11-2-5)
permet
d’écrire :On
intègre,
et parapproximation
au mêmeordre,
ilvient :
avec :
Pour des conductibilités normales
(no - 1016/cm3),
LD
qui
peut
êtrepris
comme évaluation de lalongueur
d’onde deDebye,
est de l’ordre de 10-5 cm, de sorteque la variation de p, de ps à cpB ne doit pas
dépasser
le micron.
Remarque
III. - Des calculsplus complets [12], [13]
permettent
de tenircompte
de ce que les donneurs et lesaccepteurs peuvent
n’être pas entièrement ionisés ensurface.
b)
THÉORIE SIMPLIFIÉE DE LA CONDUCTIVITÉ DE SURFACE. - Soit G laconductivité
d’une lame de semi-conducteur delongueur l,
desection
A et de volumeV,
soit V’ le volume du cristal enchaque point
duquel
on a n = no etp =
po et A’ la section
corres-pondante
de ce volume(voir
fig.
4).
On a :
Si A - A’ «
A,
cequi
est le cas, vu la valeur deLD
devant les dimensions du
cristal,
il vient enposant :
soit :
où AG est la variation de conductibilité due à l’effet de
surface. Pour chercher à évaluer
AG,
onpeut
fairel’une des deux
hypothèses
suivantes :1)
Les mobilitésMn(x,
y,z)
etMp(x,
y,z)
ensurface
sont les mêmesqu’en
volume. - Dans cecas, on aura,
compte
tenu de la définition dern
etTp
et enappe-lant S la surface du cristal :
2)
Laquantité cps - cpQb est
grande.
-Schreiffer[14]
a montré
qu’au
voisinage
de lasurface,
la mobilité desporteurs
parallèlement
à cette surface était fortementdiminuée,
et ced’autant
plus
que1 cpsi
et
Qs
-QB
Il
indique
quelorsque
W est bien inférieur au libreparcours moyen X des
porteurs
libres dans lecristal,
enpremière approximation,
on avait :Cela revient
donc,
enpremière approximation,
àremplacer t4
et Up
par 3Wuno
et3W4’
o
par,Apo
C) CONSÉQUENCES
DE L’ÉTUDE PRÉCÉDENTE.-L’étude
précédente
montrequ’il
estpossible,
connais-sant les dimensions
géométriques
ducristal,
et lesquantités
Mn0, Mp0.(et
aussiAn°,
Àpo
dans le cas del’approximation
deSchreiffer)
de calculer A G enfonc-tion de y,, et cpB. Pour y.B
donné,
la fonctionG(Qs,
pB)
, est
approximativement
parabolique
avec un minimumpour Qs ~ 2013 pB. En
fait,
par suite des différentesFIG.4.
impuretés
adsorbées ensurface,
en l’absence de l’effetde
champ,
on adéjà
CP,#
CPB, donc G =Go
+L1 Go,
où à Go,
valeur de A G en l’absence dechamp,
estinconnue ;
il faut déterminer sa valeur pour relierl’accroissement
(AG -A GO)
deconductivité,
due àl’effet de
champ,
à une variation de cps. Pourcela, [15]
on réalise unchamp
de surface tel que la conductivitésoit minimum soit
Gmin
On sait alors que pour cechamp,
y., ~ - QB ; pour toute autre valeur duchamp,
on mesure la différence G -Gmin,
cequi
permet
de connaître la valeur de Qs+
pB pour cette valeur duchamp.
III.
ÉTUDE
DE LA RECOMBINAISONSUPERFICIELLE.
Nous définirons d’abord une vitesse de recombi-naison en
surface, analogue
autemps
de recombinaisondéfini pour le
volume ;
nous donnerons sonexpres-sion et étudierons sa variation en fonction de cps.
Puis nous montrerons comment il est
possible
de déduire cette vitesse de recombinaison dutemps
derecombinaison effectif des
porteurs
libres,
tout entenant
compte
de la recombinaison en volume.III-1. Formules de
Shockley-Read
pour les centres de surface. -Supposons
qu’on
injecte
à l’intérieur d’un cristal un excès de trous et d’électrons. Au bout d’untemps
très bref(~
10r-11s),
les ensemblescons-titués par les électrons d’une
part,
et par les trousd’autre
part,
se sontrespectivement thermalisés,
c’est-à-dire quel’occupation
de chacune des bandes estrégie
par un niveau de Férmi
Fn
pour les électrons etFp
pour les
trous,
avecFn =
F,.
Soient alors :
On8
l’excès d’électronsinjectés
situésen surface
(en
plus
des ns = niegpç),
Opg
l’excès de trouscorrespondants
(en
plus
des ps = nde-BQs),
etNs
la densité
superficielle
des centresrecombinatifs ;
la formule de
Shockley
donne le nombre derecom-binaisons par seconde et par unité de surface
Posons
Fn, - Ei
=pn et
Fp - Ei
=cpp ; on
peut
alors écrire : .
Le
produit
(ns
+Ans).(ps
+ Aps)
estégal
àn2i
eB(On-Op) =n2i eB(Fn-"p),
il nedépend
pas deEi,
etFIG. 5.
est
égal
à(no +
Ano)
X(po
-E-Apo).
Le facteur entrecrochets du numérateur de
(III-1)
est doncégal
aufacteur
correspondant
de,
(1-3). Négligeons
Ans
etApg
au dénominateur de
(III-1),
et supposons uneinjec-tion. faible de telle sorte
que-Ano
=Apo,
on tire alorsde
(III-1)
_ .Posons :
Cp/Cn
=e2BQc,
la relation(111-3)
devient
[16] :
748
La
quantité (Et
-Ei)
nedépend
que del’énergie
des niveaux des centres
recombinatifs,
donc estindé-pendante
de cps ; parsuite,
ladépendance
de s enfonction de cps est
simple.
On trouve(voir
fig.
5)
ensupposant
chp(pc
- Et
+Ei) »
1 :a)
que s est maximum pour cps = Qc,1
b)
que pour s= 2
Smax on a :soit :
Qc
dépendant
de latempérature,
une seule des deuxvaleurs de Qs,1 ou Qs, 2 n’en
dépendra
pas. Parconsé-quent,
il est enprincipe
possible,
si l’onpossède
les valeurs de s eri fonction de Qs, d’unepart
de déter-miner Qc donccpBc
et d’autrepart,
en réalisant lesCn
,expériences
à diversestempératures,
de déterminerlaquelle
des deux valeurs de pspour 2
Smax estindé-pendante
deT,
donc de déterminer(Et
-Ei).
Une étudeplus poussée
de cettequestion
a étéréalisée par Dousmanis
[17].
111-2. Mesure de la vitesse de recombinaison en
surface par la vitesse de la décroissance de la
conduc-tivité. - Nous allons étudier la décroissance de la
conductivité pour un échantillon de forme
parallélé-pipédique,
defaible épaisseur,
forme utiliséelorsque
l’on veut réaliser simultanément sur cet échantillon
un effet de
champ
et une étude de la recombinaisonsuperficielle.
Parinjection électrique
ouoptique,
onintroduit des
porteurs
supplémentaires (par exemple
des trous dans un cristal detype
n).
Lalongueur
ducristal est
L,
sa section a pour côtés2A,
2B avecA - 10-2 cm B.
a)
RECOMBINAISON PUREMENT SUPERFICIELLE.-Supposons
que les centres de recombinaison n’existentqu’en
surface. Dans une tranched’épaisseur
dx,
ily a 4AB Op
dx troussupplémentaires
etd’après (111-3)
il s’en recombine
4(A
+B)
Ap s
dx durant l’unité detemps.
Donc :Ceci donne une décroissance
exponentielle
pourAp,
de constante detemps
T telle queRemarque :
La formule(111-5)
montre que s a ladimension d’une vitesse. C’est ce
qu’on appelle la
vitesse de recombinaison
superficielle.
b)
INFLUENCE DELA RECOMBINAISON
EN VOLUME.-Supposons qu’il
existe aussi des centres derecom-binaison en volume
auxquels
soient associés lacons-tante ’t’B. On
peut
alors écrire en sommant lesrecombi-naisons en volume
(1-1)
et en surface(111-5)
ce
qui
donne une décroissanceexponentielle,
decons-tante telle que : ,
Remarque :
Dans la formule(111-3),
Ureprésente
le flux deporteurs
minoritaires arrivant à la surface ets’y
recombinant parseconde,
et par unité desurface,
etq U
le courant deporteurs
minoritaires arrivant à lasurface. Ce courant étant causé par les seules forces de
diffusion,
si D est la constante de diffusionambipolaire,
on a donc :
La dérivée
didn
étantprise
normalement à l’unité desurface,
et orientée vers l’intérieur.On
peut
alors écrire que, par unité devolume,
la variation dans letemps
deàp(x,
y,z)
est due à larecombinaison locale en
volume,
et à l’influence des forces de diffusion.La condition aux limites sur la surface- étant donné par
(II,I-9) ;
la résolution de(III-10)
parla
méthode des fonctions propres,[18],
donnepour t
-> oo unedécroissance
exponentielle
de constante detemps 1:’
telle que,[19] :
oc
et p
étant lesplus
petites
solutions en valeur absoluedes
équations
suivantes :Il s’ensuit que l’on aura :
Donc la mesure de décroissance de la conductivité
d’un cristal
après injection
deporteurs
supplémentaires
permettrà,
si l’on connaît iB, dedéterminer s,
dans le cas où s «3D
1
1B
le cas où s« 3D
( 1 +
1 ).
2 (A + B
IV.
MÉTHODES EXPÉRIMENTALES
DE L’EFFET DE CHAMP ET EXPLOITATION.Nous allons
indiquer
ici, brièvement,
d’unepart
lemontage
du semi-conducteur soumis à l’effet dechamp
et,
d’autrepart,
les différentes mesures à réaliser quenous
récapitulerons
ensuite dans le tableau I.a) TECHNIQUE
DU MONTAGE. -Les deux
surfaces,
bienpolies,
d’une fine lame degermanium
forment les électrodes d’un double condensateur(voir
fig. 6) rempli
dediélectrique
[mica c
= 10So
[16], [20],
titanate debaryum
E == 300Eo
[21]],
les contre-électrodes étantinhomo-généités
de la surface des électrodes et dudiélectrique
pour avoir lechamp
leplus
uniformepossible
à la surface dugermanium.
De lasorte,
la valeur de cpsFiG. 7.
est à peu
près
la même sur toute l’étendue de la surface ducristal,
cequi
permettra
un bon accord entre lescourbes S =
S[cps]
expérimentales
etthéoriques
(formule 111-3).
b)
MESURE DE LA VARIATION DE LA CONDUCTIBILITÉEN FONCTION DE L’EFFET DE CHAMP. - NOUS
avons Vu en 11-1 que les états lents tendaient à neutraliser l’effet de
champ.
Il faut faire la mesure de AG toutde suite
après
l’établissement duchamp
et en untemps
petit
devant la constante detemps (N
1sec)
de cesétats lents. Ceci conduit à faire une mesure de AG
en
appliquant
une tension Vpériodique
(v
N 50els)
et
symétrique
parrapport
à V = 0. De cettefaçon,
le
champ
est,
en moyenne,nul,
et iln’y
a pas decharges
électriques qui
finissentpar
s’accumuler dans les étatslents. Le
potentiel
Vest,
engénéral,
sinusoïdal ou encrénaux. Pour éviter
qu’au
signal
de conductivité vienne se superposer la dérivée de la tensionV,
élaboréepar la constante de
temps
propre de l’ensembleconden-sateur
plus germanium,
onpeut
utiliser unmontage
symétrique
dutype
Zener[22]
que l’onéquilibre
enl’absence de courant de
polarisation
(voir
fig. 7).
La mesure de AG en fonction de V se fera àl’oscil-lographe après
uneamplification
en.courant
continu.En
comparant
le AG=à G(V)
expérimental
à la courbethéorique A G
=AG(y,)
(voir
formule11-3-4)
obtenue pour les valeurs
A, B, L,
[Mno, Mpo et cpB ducristal,
on déduit lacorrespondance
V =V( cps).
C)
MESURE DE LA DÉCROISSANCE DE LACONDUC-TIVITÉ. -Ceci est une mesure
classique,
quel’injection
des
porteurs
ait lieu par voieoptique
ouélectrique.
Cette
injection
est réaliséependant
que l’échantillonest simultanément soumis au
potentiel
V. De lafonc-tion mesurée T .-
-t(V)
on déduit par(III-8)
la courbe s= , s(V) ;
donccompte
tenu deb)
la fonc-tion s =s (Qs)
(
Qs )
par suite p ondétermine Qc
Qc, done doncCn,
Cp
et les valeurs de QS,1 et Qs, 2, l’une d’entre elles devant
être
Et
-Ei.
d)
DÉTERMINATION DENs
PAR LA MESURE DE LACAPACITÉ C DU CONDENSATEUR. - On
mesure la
capa-cité C du condensateur ainsi
formé,
d’où l’on déduit lacharge Qs
=QS(Qs)
=CV(Qs)
introduite dans lesemi-conducteur.
On calculethéoriquement
lacharge
d’espace
QcE
=QCE( Qs,
pB)
=Sq(t n
-rp)
et l’on déduit lacharge
QES
effectivementplacée
dans lesétats de
surface,
soit :D’autre
part
l’on a :S’il
n’y
aqu’un
niveauEt,
l’on déduitNus,
doncd’après
(111-4)
laquantité
Cn
Cp.
Remarque :
Si l’accord estmauvais
entreQes(Qz)
mesurée etthéorique, l’on
doit chercher à l’amélioreren
supposant
deux niveauxEt.
etEt,
pour les étatsde surface et en déduire
N,,.
etNs,.
Sur le tableau I nous avons dressé un schéma de
l’ensemble des
opérations
théoriques
etexpérimentales
à effectuer dans une étudecomplète
de l’effet dechamp.
V. CONCLUSION.
Nous avons montré dans ces différents
chapitres,
enquoi
consistait l’effet dechamp,
et comment on le mettait en oeuvre pour déterminer lespropriétés
desurface des semi-conducteurs. Cette
technique
possède
suffisamment
d’avantages
pourqu’elle
ait été utiliséeconcurremment avec d’autres
(Cycle
deBrattain-Bardeen
[22].
-Mesure de
potentiel
de contact[23],
[24]
ou derésistivité,
avec et sans illuminationperma-nente de
l’échantillon)
pour déterminer lescaracté-ristiques
des niveaux desurface,
ainsi que pourpréciser
leur
origine
exacte.Elle
présente,
enrevanche,
d’assezimportantes
difficultés de réalisation dues à la nécessité d’obtenir
750
en étant assez bien
polis
pour que l’ensemble de lasurface soit soumis à un effet du
champ homogène.
L’absence de
précautions
suffisantesexplique
sansdoute certains désaccords
expérimentaux.
D’un autre
côté,
l’étude des états de surfaceprésente
toujours
une même difficulté tenant à l’extrême sensi-bilité des surfaces auxatmosphères
extérieures. Pourtenter de clarifier le
problème
Many
[25]
et surtoutRhzanov
[20],
[26]
et son école[27]
ont travaillé sousdes vides de
plus
enplus poussés.
Si ces études ontapporté
des résultats nouveaux sur le caractère decertains états
lents,
ladispersion
concernant lesrésul-tats sur les états
rapides
a, aucontraire,
aug-menté
[28].
Ilest,
à l’heureactuelle,
assez clair que, non seulement la densité des étatsrecombinatifs,
mais aussi leurénergie
varie avec laquantité
et la naturedu gaz adsorbé par la surface.
Manuscrit reçu le 18 mars 1960.
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