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Dispositif de pulsation du faisceau d’un accélérateur Van
de Graaff de 3 MeV
G. Bougnot, R. Galiana, J. Samueli, A. Sarazin
To cite this version:
145 A.
DISPOSITIF DE PULSATION DU FAISCEAU D’UN
ACCÉLÉRATEUR
VAN DE GRAAFF DE 3 MEVPar G.
BOUGNOT,
R.GALIANA,
J. SAMUELI et A.SARAZIN,
Institut d’Études Nucléaires d’Alger.Résumé. 2014 On décrit
un dispositif électrostatique permettant l’obtention d’impulsions de protons inférieures à la nanoseconde avec une fréquence de répétition de 10 MHz. Le courant moyen obtenu est de 0,1 03BCA. Les circuits électroniques de chronométrage associés au dispositif de
pulsation
sont également décrits. Abstract. 2014 We describean electrostatic apparatus allowing to obtain proton pulses, the dura-tion of which are less than a nanosecond, with a repetitive rate of 10 MHz.
The average current reached is about 0.1 03BCA.
The time measurement electronic circuits related to the pulse system are also described.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM
PHYSIQUE APPLIQT.TÉF.
SUPPLÉMENT AU N 0 11.
TOME 22, NOVEMBRE 1961, PAGE
Introduction. ~- Le
principe
de l’obtentiond’impulsions
périodiques
departicules
par déflexionélectrostatique
du faisceau est bien connu[1, 2, 3] :
ondirige
le faisceau entre desplaques
surlesquelles
estappliquée
une tension sinusoïdale de tellefaçon
qu’il
soit dévié alternativement vers chacune deces
plaques.
Il suffit deplacer
undiaphragme
percé
d’un orifice pour
produire
uneimpulsion
departi-cules à
chaque
passage du faisceau. On obtientainsi des
impulsions
d’autantplus
courtes que lavitesse de
balayage
estgrande
et que l’orifice dudiaphragme
estpetit.
Enfait,
avec un teldispositif
on obtient deuximpulsions
departicules
parpé-riode du
signal
sinusoïdal cequi
peut
créer une difficulté derepérage
dans letemps.
Eneffet,
si lediaphragme
depulsation
n’est pas exactementposi-tionné au centre du
segment
de droite décrit parle
faisceau,
les deuximpulsions
ne sont passéparées
d’une demi
période
mais de deux valeurssucces-sives différentes. Pour éviter cette
difficulté,
nous avonsadopté
unbalayage
enellipse
obtenu par deux ensembles dedéflexion,
l’unhorizontal,
l’autre vertical recevant des tensions convenablementdé-phasées.
Montage
expérimental.
- Lafigure
1représente
lemontage.
L’accélérateur Van de Graaff de 3 MeVest
disposé
verticalement. L’aimantanalyseur
in-troduit une déflection de 900.Après
les fentes de stabilisation entrelesquelles
est focalisé lefaisceau,
’
nous avons
disposé
undiaphragme
de 3 mm de diamètre destiné à limiter sadivergence
avant l’entrée dans unepaire
de lentillesquadrupolaires
électrostatiques (fin. 2).
Ces lentilles refocalisent lefaisceau sur le
diaphragme
depulsation.
Nousobte-nons
ainsi]un
courant deprotons
compris
entre 5FIG, ~,
146 A
FIG. 2.
et 10
~A
à l’entrée des lentillesqui
sontplacées
immédiatement avant les
premières plaques
déflec-tricesdisposées
horizontalement. Lediaphragme
depulsation
est constitué d’uneplaque métallique
percée
d’un orifice de 3 mm et recouverte d’uneplaque
de verre métalliséqui
permet
à l’aide d’un miroir à 45° et d’unelucarne,
d’observerl’e’lipse
décrite par le faisceau. Les secondesplaques
défl;c-trices sontdisposées
verticalement,
une tensioncontinue
appliquée
sur l’une de cesplaques déplace
l’ellipse
dans son ensemble pourqu’une
de sesbranches passe sur l’orifice du
diaphragme.
Le bloc deplomb placé
àproximité
arrête unepartie
des
rayonnements
produits
sur lediaphragme.
Pouréviter ce
rayonnement
parasite
la cible estéloignée
d’une certaine distance. Une secondepaire
de lentillesélectrostatiques
permet
la refocalisationsur la cible.
Une
paire
deplaques
déflectricessupplémentaire
estdisposée
après
ces dernières lentilles. Elleper-met utilisation de
plusieurs
cibles en bout demontage,
unepolarisation
continueappliquée
surles
plaques
permettant
de défléchir le faisceau pour atteindre la cible choisie. Cedispositif inspiré
147 A
FIG. 3.
de
déterminer,
parexemple,
l’origine
destemps
enutilisant des noyaux dont la durée de vie du
premier
niveau excité est très brève. Circuitsélectroniques.
-La
figure
3représente
lemontage
électronique
dudispositif
depulsation
et dechronométrage.
Pulsation. ~- Deux circuits
amplificateurs
sont utilisés pour fournir lapuissance
hautefréquence
auxplaques
déflectrices. Lepilotage
est effectué parquartz.
Chacun des circuits d’alimentation des déflecteurs est constitué d’unpréamplificateur
(EL
84+
2X6 L6)
suivi d’unétage
depuissance
(P
6OOACSF)
fonctionnant en classe C. Lacharge
anodique
de ce tube est un circuit oscillant dontles
plaques
déflectrices constituent lacapacité.
Cesplaques
(fin.
2)
ont unelongueur
de 70 cm, unelargeur
de2,54
cm et sont distantes de 2 cm. L’inductanceanodique
est connectée en autotrans-formateur derapport
5,5
environ. Les alimenta-tions haute tension des tubes P 600 A sontréglables
entre 1 000 et 3 000 volts etpermettent
ainsi que lesinjections variables,
leréglage
des tensions hautefréquence.
Pour éviter une dérivetrop
impor-tante du
déphasage
entre les tensions haute fré-quenceappliquées,
le secondamplificateur
estali-menté non par le
pilote,
mais par la tension recueillie aux bornes d’une boucleplacée
près
du circuit oscillant dupremier amplificateur.
Un
adaptateur d’impédance
et uneligne
à retardréglable
sont insérés dans ce circuitpermettant
unchoix aisé du
déphasage
entre les deux déflecteurs.La même boucle alimente le circuit de chrono
métrage
et un voltmètre donnant une indicationrelative
de la tension aux bornes dupremier
dé-flecteur. La
puissance
maximumdisponible
auxbornes de
chaque amplificateur
est de l’ordre de400
watts,
la tension crête à crête aux bornes du déflecteur étant alors de 8 000 volts environ.z
Circuit de
chronométrage.
- Ce circuita pour
but de fournir un
signal
décalé d’untemps
constant parrapport
à l’instant d’émission d’uneimpulsion
de
protons.
L’intensité du faisceau étant assezfaible,
la méthode laplus
simple
pour déterminercet instant est de
produire
unsignal
dérivé destensions sinusoïdales
appliquées
aux déflecteurs.Nous avons
indiqué
précédemment
que la tension sinusoïdaleprovient
d’une bouclecouplée
au circuitanodique
final dupremier amplificateur
haute fré-quence. Cette méthode d’alimentation a pour butd’éliminer les variations de
déphasage
pouvant
intervenir dansl’amplificateur,
lesignal
aux bornesde la boucle étant
synchrone
de celuiappliqué
auxplaques
de déflexion. Enfait,
il est utile d’associerun circuit
porte
au circuit dechronométrage
car lesignal
dechronométrage
n’est utile quelorsqu’un
événement nucléaire lié à l’arrivée del’impulsion
deprotons
sur la cible aura été détecté. Lafigure
4indique
le schéma de ces circuits. Le circuit dechronométrage
est constitué des tubesV1
àIV s.
V1
estpolarisé
defaçon
à ne laisser passer que lesalternances
positives
de la tension sinusoïdale d’entrée.Après amplification
parV2
etV,
les148A
rl~. 4.
V5
élimine lesparties
négatives
desimpulsions
ré-sultantes. Onapplique
donc à lapremière
entrée ducircuit d’addition
(V6)
un trainde signaux négatifs
d’amplitude
2 volts et delargeur
7 ns environ dont lafréquence
derépétition
est celle de la tension. Lecircuit
porte, quant
àlui,
ne doit laisser passer unsignal
dechronométrage
qu’en présence
d’unsignal
d’ouverture.
Les tubes
V9, V1o
etV Il
transforment cesignal
en
impulsion rectangulaire
de 50 ns delarge
etd’amplitude
2 voltsqui
estenvoyée
sur lagrille
de
V7.
La fonctionporte
est réalisée par le circuit d’addition(Vs
etV7)
et par le tubeV8
qui
effectue une discrimination à seuillégèrement supérieur
àl’amplitude
commune des deuxsignaux
addi-tionnés.Après
discrimination,
seul sort lesignal
dechronométrage
arrivépendant
letemps
d’ouver-ture de 50 ns.
BIBLIOGRAPHIE
[1] GOOD (W. M.), Nucl. Inst., 1960, 6, 323.
[2] BALLINI (R.) et Kuo (L. G.), J. Physique Rad., 1959, 20, 47 A.
[3] BIRK (M.), GOLDRING (G.) et WOLFSON (Y.), Phys.