HAL Id: tel-00782102
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A. Leredde
To cite this version:
N
◦
attribué par labibliothèque
THÈSE
pour obtenirle grade de
Do teur de l'Université de Caen Basse-Normandie
Spé ialité: Milieux dilués et optique fondamentale
préparée au Laboratoire de Physique Corpus ulaire
dans le adrede l'É oleDo torale SIMEM
(Arrêté du 7août 2006)
présentée etsoutenue publiquement
par
Arnaud LEREDDE
le 15novembre 2012
Titre:
Collisions ion-atome sur ible préparée par laser : étude à haute
résolution du pro essus de simple apture
Dire teur de thèse:Dominique DURAND
Co-Dire teur de thèse: Dominique HENNECART
Jury
M. Bernard Pons Professeur Université de Bordeaux
M. Bertram Blank Dire teur de Re her he, Université de Bordeaux I
Mme. Danielle Dowek, Dire teur de Re her he, Université de Paris sud
M. Dominique Durand, Dire teur de Re her he, CNRS, Université de Caen Basse-Normandie
M. Dominique Henne art, Chargéde Re her he, CNRS, Université de Caen Basse-Normandie
M. Ri hard Brédy, Maître de Conféren es, Université de LyonI
Un do torat est un diplme très parti ulier, e n'est pas le simple résultat de trois ans de
thèse d'un étudiant passionné. Dans mon as, ette thèse est un ensemble de ren ontres des
plus intéressantes au ours de shifts, d'é oles de physique, de onféren es et tout simplement
au sein du LPC-CAEN et du CIMAP. C'est aussi un grand nombre de "premières fois" qui
onstituentdesdésàreleveretquim'ontaidéàavan er.Finalement, ettethèsem'aurapermis
de dé ouvrirlemonde de lare her he mais aussi une partiedu monde dans lequel nous vivons
tous, e fût une expérien e unique partagée ave beau oup de personnes que je souhaiterai
remer ier.
Je tiens à remer ier tout d'abord Monsieur Jean-Claude STECKMEYER de m'avoir
a - ueilli ausein de son laboratoire,le LPC-CAEN.
Je souhaite également remer ier mes dire teurs de thèse, Messieurs Dominique DURAND
et DominiqueHENNCARTpour leurs onseils avisésqui m'ont été d'unegrandeutilité. Mer i
au Capitaine de m'avoir initié tant aux aspe ts expérimentaux que théoriques de la physique
des ollisionsatomiques.Mer iDudu pour tasympathie,l'attentionque tuportesà ha undes
thésards etta façond'allier rigueuretbonne ambian ede travailau sein du LPC.
Pour ertains, quelques mots ne suront pas à exprimer ma gratitude. Xav' tu es bien
évidemmentlepremierd'entre eux.Je teremer ie pour tout e quetum'as apporté, queserait
un padawansans son Maître Jédi? Mer i pour toutes les ompéten es que tum'as transmises.
Ton sou is du détail, ta fa ulté à omprendre la physique et à prendre du re ul pour trouver
des solutionsaux problèmesque nous avons ren ontré resterontun exemple queje m'eor erai
de suivre. Enn, un grand MERCIàtoi pour tous lesbons momentspassés. Leslonguesnuits
de shifts sur LIRAT omme sur ARIBE,oùentre deux partiesd'Arkanoide etde BombJa k,
la fusée LIRAT II aura atteint des sommets. Mer i pour tous tes onseils lors des mat hs de
squash, pour mes débuts en snow etla bonne humeur ave laquelle tules prodigues.
Jeveuxégalementremer iertrèsparti ulièrementAmine.Tuastoujoursétédisponiblepour
venir ompléter l'équipe de ho omposée de Dudu, du Capitaine et de Xav'. Ton expérien e
et tes suggestions m'ontpermis d'appréhender,ave plus de sérénité, bien des onféren es.
Jenepouvaisespérermeilleureéquipepourm'en adrer.Conseils,en ouragements,humourfont
une très bonne re ette, mer i don (une dernière fois) à vous quatre!
Un grand mer i également à toi, Bernard, pour ta gentillesse, ton a ueil à Bordeaux et
ta disponibilité. Si j'ai un regret lors de ma thèse, 'est de ne pas avoir pu approfondir plus
l'aspe t théorique. Néanmoins, grâ e à toi, j'en aurai eu un aperçu attra tif. Mer i également
d'avoir pris le temps d'examiner mes travaux ave soin. J'en prote pour remer ier eux qui
ont partagé ette tâ he ave toi,mer i àDominique Dowek, Ri hard Brédy etBertram Blank.
Mer iàtous euxquiontrendumathèsepossible.Jepenseenparti ulieràJefpourm'avoir
réparé le swit h aussi rapidement. Mer i à Hervé pour le temps que tu as passé ave Xavier
touteslesfoisoùjesuis venu faireappelàvosservi essans prévenir.Enn,mer i àChristophe
etdésolé pour les désagréments ausés par la lim.
Comme je le disais audébut, ma thèse ne se limite pas au simple travail sur mon sujet de
re her he. Jetiens don àremer ier ertaines personnes quionttouteseu un rle importantau
ours de es trois dernières années.
Je vais ommen er par mon binme, en T.P. omme en pause. Depuis la L1 la route est
longue,mêmesimaintenantonseditquetout estpassétrès vite!Mer i Jérémy,lathèseaurait
surement eu une tout autre dimension sans nos dis ussion, entre théorie et expérien e on a
quand même réussi às'entendre pendant huit ans.
Jetiens également àremer ier l'ensembledes thésards, nouveaux ommean iens, ainsi que
ertains postdo et jeunes re rues pour les bons moments partagés autour d'un verre et pour
la onvivialitéetl'espritd'équipequij'espère perdurera. Mer iplus parti ulièrementàl'équipe
de riders du LPC, Claire, Greg, Sam et Benoit. Les sessions skate et les weekends de wake
resterons parmi mes meilleurs souvenirs! J'espère pouvoir vous retrouver à l'o asion d'un
break mousta hu à Mon ontower!
Enn, je souhaite également remer ier lespersonnes du CIMAP, tous eux ave qui je suis
parti en onféren es ou en é ole. Mer i de m'avoir intégré à votre groupe et mer i pour votre
soutienlorsdes diérentes présentations.Mer i égalementd'avoirtransformé haque voyage en
Remer iements . . . iii
Table des matières . . . v
Introdu tion 1 1 Appro he théorique 5 1 États éle troniques du système NaRb
+
. . . 61.1 Optimisation des potentielsmodèles
V
N a
(r
N a
)
etV
Rb
(r
Rb
)
. . . 61.2 États molé ulaires . . . 9
2 Cal uls dynamiques . . . 11
2.1 Équations ouplées . . . 13
2.2 Se tions e a es diérentiellesettotalesdans le asde ibles nonorientées 14 2.3 Introdu tionde la fon tion de oupure
F
cut
(b)
. . . 152.4 Validationdutraitementsemi- lassiquepar omparaisonformelleave les se tions e a es quantiques . . . 15
2.5 Se tions e a es diérentielles et totalesdans le as de ibles orientées . 16 2.5.1 Dénition des repères utilisés . . . 16
2.5.2 Cal ulde l'amplitudede transitiondans lerepère photonique xe 19 2.5.3 Cal ul des matri esde rotation . . . 20
2.5.4 Probabilités et se tionse a es entre états orientés . . . 22
2 Appro hes expérimentales 25 1 La te hnique MOTRIMS . . . 26
1.1 La spe tros opie d'impulsiond'ion de re ul (RIMS) . . . 26
1.1.1 Détermination omplète de la inématique de la ollision . . . . 26
1.1.2 Con lusion . . . 30
1.2 Produ tion d'une ible froide dans un piège magnéto-optique(MOT) . . 30
1.2.1 Le refroidissement laser . . . 30
1.2.2 Le piégeage laser . . . 31
1.3 Piégeage du
87
Rb . . . 321.4 Le ouplage du spe tromètre d'impulsion d'ion de re ul et du piège magnéto-optique . . . 34
1.5 Apport de la te hnique MOTRIMS : Traitement de la ible dans des états ex ités . . . 35
1.5.1 Mesuredurapportdesse tionse a essur ibleex itéeoudans l'état fondamental . . . 35
2 LedispositifLPC-MOT . . . 37
2.1 Lepiège magnéto-optique . . . 38
2.1.1 La avité laser . . . 38
2.1.2 Lesmodulateurs a ousto-optiques (AOM) . . . 39
2.1.3 Montage optique . . . 40
2.1.4 Asservissement des fréquen es lasers . . . 40
2.1.5 Le hampmagnétique de piégeage . . . 44
2.1.6 Cara térisation de la iblefroide . . . 45
2.2 Lespe tromètre d'impulsion d'ion de re ul . . . 48
2.2.1 Prin ipede lafo alisationenpositioneten tempsdevol(TOF) des ions de re ul . . . 50
2.2.2 Simulationdes propriétés de fo alisationdu spe tromètre. . . . 52
2.3 Lefais eau proje tile . . . 53
2.3.1 Lasour e d'ion . . . 53
2.3.2 Lamise en formedu fais eau proje tile . . . 54
2.3.3 L'analyse en harge après lazone de ollision . . . 56
2.4 Lesystème de déte tion . . . 56
2.4.1 Lesdéte teurs d'ions de re ul et de proje tiles . . . 56
2.4.2 Letraitement logiquedes signaux . . . 57
2.5 Dispositif dédiéà l'étude de la apture éle tronique sur ible polarisée . . 59
2.5.1 Prin ipe de polarisation . . . 60
2.5.2 Montage expérimental . . . 61
2.5.3 Cara térisation de la iblepolarisée . . . 62
2.6 Lesséquen es en temps utilisées pour les fais eaux lasers . . . 64
3 Analyse des données 67 1 Filtres sur les données brutes . . . 67
1.1 Filtressur le temps de voldes ions de re ul. . . 67
1.2 Re onstru tion etltres des tempsdes MCPs et des anodes . . . 68
2 Re onstru tion etltres des observables . . . 69
2.1 Position du proje tile . . . 69
2.2 Séle tion des évènements sans hamp magnétique . . . 70
3 Corre tion des eets systématiques . . . 71
4 Séle tion de l'état de la ible . . . 72
4.1 Expérien e sur ible dans le fondamentalouex itée . . . 72
4.2 Cible orientée . . . 74
5 Déterminationdu ve teur impulsionde l'ion de re ul . . . 75
6 Se tions e a es diérentielles etangle de diusion . . . 78
6.1 Se tions e a es relatives . . . 78
6.2 Rapport des se tionse a es sur ible ex itée ou dans l'état fondamental 78 6.3 Distributionsen angle de diusion. . . 78
4 Résultats théoriques et expérimentaux 81 1 Étude de la apture éle tronique sur ibles non polarisées . . . 81
1.1 Se tions e a es relatives . . . 82
1.1.2 Na
+
+
87
Rb(5p) . . . 85
1.1.3 Rapport des se tions e a es totales . . . 88
1.2 Dynamique de la ollision . . . 88
1.3 Se tions e a es diérentielles . . . 92
1.3.1 Système Na
+
+
Rb(5s) . . . 93 1.3.2 Système Na+
+
Rb(5p) . . . 96 1.4 Con lusion. . . 992 Étude de la apture éle tronique sur ibles polarisées . . . 100
2.1 Résultats expérimentaux etthéoriques . . . 101
2.1.1 Se tions e a es diérentielles . . . 101
2.1.2 Potentield'intera tion internu léaire . . . 105
2.2 Modèles simplespour la apture sur ible orientée . . . 107
2.2.1 Les règles de propension(propensity rules) . . . 107
2.2.2 Modèle du velo ity mat hing . . . 108
2.3 Confrontationdes modèles . . . 109
Con lusion et perspe tives 115
Letravail de thèse présentédans e manus ritest une étudethéorique etexpérimentale du
pro essus de simple apture éle tronique, dans les ollisions ions-atomes. Ce pro essus est
dominant pour la gamme dite des basses vitesses de ollision, 'est-à-dire lorsque lavitesse du
proje tileest inférieureà elle de l'éle tron a tif, e qui en fait un mé anisme présent dans un
grand nombre de systèmesphysiques. Eneet, les pro essusd'é hange de harge sont présents
dans les plasmas, qu'ils soient réés au sein d'un TOKAMAK ou astrophysiques [1, 2℄, et
jouent un rle important dans l'endommagement des tissus biologiques par impa t
d'ions [3, 4℄. Les expérien es permettent de remonter aux observables pertinentes de es
pro essus, pour ertains systèmes et à des énergies bien dénies. Si les modèles théoriques
sont validés par l'expérien e pour es onditions parti ulières, ils peuvent alors permettre de
dé rire lesmé anismes misen jeu pour des énergies intermédiairespar exemple.
Leprojet présenté i iest lefruitde la ollaborationd'un laboratoirede physiquenu léaire,
le LPC-CAEN (laboratoire de physique orpus ulaire de Caen), et du CIMAP (le entre de
re her he sur les ions, les matériaux et la photonique). Il arrive fréquemment que les
te hniques développées dans un domaine donné de la physique se généralisent et trouvent des
appli ations dans d'autres domaines. C'est le as i i, et les intérêts de es deux laboratoires
pour le dispositif expérimental développé sont diérents. D'une part, le CIMAP s'intéresse
dire tement à l'étude du pro essus de apture éle tronique à basse énergie à l'aide de la
te hnique MOTRIMS (Magneto-Opti al Trap-Target Re oil Ion Momentum Spe tros opy),
qui permet de tester ave une grande pré ision des al uls théoriques MOCC développés au
CELIA (Centre lasers intenses et appli ations). D'autre part, le LPC-CAEN a la volonté
d'appliquer ette te hnique, non triviale, à la re her he de physique dite au-delà du Modèle
Standard de la physique des parti ules via l'étude de la dé roissan e
β
d'atomes radioa tifs dans un piège.Les te hniques sur lesquelles se basent e travail de thèse jouent également un rle dans
d'autres domaines de la physique que nous ne détaillerons pas i i mais qu'il est important de
onnaître. Par exemple, les MOTs trouvent des appli ations dans des domaines tels que la
physique des atomesfroidsetultra-froidsoù il onstituent lepointde départvers laformation
de ondensats de Bose-Einstein (BEC) [5℄. Depuis leur invention, e type de piège a
également été utilisé à des ns plus on rètes telles que la réation de fontaines et d'horloges
atomiques [6℄.
Dans ette introdu tion, nous situerons brièvement ette te hnique dans le ontexte de
re her he auseinduquel elleest apparue etnous présenteronsses appli ationsdans ledomaine
de dé rire la simple apture éle tronique apportent des résultats très pré is qui orent aux
expérimentateursune opportunitéd'utiliserlate hnique MOTRIMSdanslebutde testerleur
validité.
La naissan e de la te hnique MOTRIMS
L'époque pré-MOTRIMS
L'étudedes ollisionsatomiquesn'a essé d'évoluerdepuis lesdernièresdé ennies. De
nom-breuses te hniques qui permettent d'étudier les pro essus mis en jeu lors de es ollisions se
sont développées. L'ordre hronologique dans lequel sont apparues es te hniques va
générale-ment ave un degré de omplexité roissantdes dispositifsutilisés ainsiqu'une améliorationde
la pré isionsur les mesures ee tuées. Les premières expérien es visant à étudier l'é hange de
harge [7℄ permettaient d'obtenir des mesures de se tions e a es totales de apture multiple
en ne déte tant que le proje tile. Plus tard, la mesure des états de harge du proje tileet des
ions de re ul en oïn iden e permit de déterminer les se tions e a es asso iées au nombre
d'éle trons apturés [8,9, 10℄.
Pourobtenirdesinformationstoujourspluspré isessurl'intera tiondesparti uleslorsdela
ollision,leste hniquesexpérimentaless'orientèrentensuiteverslamesured'autresobservables.
Sont ainsi apparues, laspe tros opie de gain d'énergie [11,12,13℄, la spe tros opie d'éle trons
Auger[14℄,laspe tros opiedephotons[15,16℄etnalementlaspe tros opied'ionsdere ul[17℄.
Pour des ollisionsbinaires lesobservables pertinentes de la ollisionse trouvent aussi bien
dans les impulsionsnales du proje tile que de l'ion de re ul. Néanmoins, lavariation relative
d'énergie inétique entre la voie d'entrée et la voie de sortie de la ollision est beau oup plus
importantepour l'ionde re ulquepourleproje tile, e quifaitde laspe tros opie d'impulsion
d'ionde re ul une te hnique pluspré ise. Enprenant l'exemplede la apture éle tronique, que
nous allonsétudier tout aulong de e manus rit, l'é hanged'énergie, qui est de l'ordrede l'eV
lors de la ollision, est faible omparé aux keV d'énergie inétique du proje tile. Si la ible
atomique est susamment froide, 'est-à-dire que son énergie inétique est faible, on pourra
alors mesurer pré isémentsa variation d'énergie inétique.
Depuis quelques dé ennies la te hnique COLTRIMS (pour COLd Target Re oil Ion
Mo-mentum Spe tros opy) a permis d'étudier un grand nombre de pro essus à l'é helle atomique
enfaisant ollisionnerdesproje tilestels quelesphotons,lesions etleséle trons ave des ibles
trèsdiverses,allantdusimpleatomeauxagrégatsdegrandestaillesenpassantparlesstru tures
molé ulaires. Son su ès vient du ouplage d'un spe tromètre d'impulsion d'ion de re ul à un
jetsupersonique permettantde produire des ible froides dont latempératureest typiquement
de l'ordre de 1 K.Cette te hnique fût initiée à la n des années 1990. De nombreux ouvrages
dé rivent les possibilitéset lesperforman es oertes par ette te hnique [18, 19, 20, 21,22℄.
Les opportunités de la te hnique MOTRIMS
Malgrélesavantagesqueprésentelate hniqueCOLTRIMS, ertaines ontraintesinhérentes
au dispositif expérimental utilisé limitent sa résolution. La produ tion de ibles à l'aide d'un
jetsupersonique ontraint l'expérimentateur àne pouvoirutiliser pour ible quedes gaz rares.
De plus, la température, bien que basse, reste le fa teur limitant la résolution expérimentale
l'on peut améliorer ette résolution. En 1987, Raab et al. [23℄ ont pour la première fois réussi
à réaliser le piégeage magnéto-optique d'atomes. Cette te hnique, moins fa ile à mettre en
÷uvre qu'un jet supersonique, permet de réduire la température de trois ordres de grandeur
par rapport aux ibles produitespar lesjets supersoniques. Il est alors évident qu'en ouplant
ettenouvellete hniquedeprodu tionde iblesàunspe tromètred'impulsiond'iondere ul,la
résolutionexpérimentalesurlesobservablesdela ollisionpourraêtreaméliorée.C'estaudébut
des années2000 que e ouplage fût réalisé, donnantnaissan e àla te hnique MOTRIMS.La
résolution des expérien es utilisant e nouveau dispositif n'est plus limitée par la température
de la ible mais par la résolution intrinsèque du dispositif de mesure utilisé. L'amélioration
de la résolution que permet ette te hnique n'est pas l'unique intérêt qui pousse à investir
dans son développement. En eet, les ibles atomiques produites dans un MOT sont plus
variéesque elles proposéespar lesjets supersoniques. Ilest possiblede piéger des al alins,des
al alinos-terreux et des gaz rares. Enn, le refroidissement et le piégeage par lasers implique
que les atomes piégés peuvent être fa ilement préparés à l'aide de es mêmes lasers. Ainsi les
expérien es peuvent utiliser des ibles dans des états ex ités, orientés, oubien en ore alignés.
Les dispositifs MOTRIMS en physique des ollisions
Commenousvenons de levoir,lasour ed'atomes froidsproduite parun MOT peutservir
àdiérentes expérien es de ollisionsatomiques.Nousallonsmaintenantdonnerun aperçu des
diérentes expérien es ayant utilisé ette te hnique.
En 2001, plusieurs groupes se sont lan és dans l'étude de la apture éle tronique sur ible
froide en utilisant la te hnique MOTRIMS. Ces dispositifs sont eux de KSU (Kansas State
University) auKansas, de KVI (Kernfysis h Versneller Instituut) à Groningen, elui du NBI
(Niels Bohr Institute) auDanemark et elui du travailprésentéi i pour le LPC-CAEN.
D'autres groupesont également utilisé le piégeage magnéto-optique pour réaliser des
olli-sions mais sans spe tros opie d'impulsion d'ion de re ul. On peut iter par exemple Harvey et
Murray qui ont développé un AC-MOT [24℄ (Alternative urrent MOT) pour le piégeage du
potassiumetl'étudedel'ionisationparimpa td'éle trons,ainsiqueD.Fis her,quiadéveloppé
le piégeage du lithium pour l'étude de la triple ionisation[25℄.
La te hnique MOTRIMS en physique nu léaire
Comme nous l'avons évoqué pré édemment, les MOTs ont des appli ations au delà de
la physique atomique. Les ibles froides produites peuvent être utilisées pour des mesures de
pré isiondans d'autres domaines, etnotamment en physique nu léaire.
Certains noyaux exotiques présentent une stru ture parti ulièrementintéressantequi
pour-rait nous renseigner sur l'intera tion forte en ore mal onnue. Ces noyaux dits à halo ont des
neutrons orbitantautourde leur ÷ur.Dans e domaine,lesisotopesd'
6
Heetd'8
He, omposés d'un ÷urd'4
Heautourduquelorbitentrespe tivementdeuxetquatreneutrons,ontétéétudiés
ré emmentdans le but de mesurer leur rayonde harge viale shift isotopiqued'une transition
atomique [26, 27℄. Cette mesure est ee tuée ausein d'un MOT.
Dans une autre thématique de re her he, deux groupes, TRIUMF [28℄ à Van ouver et le
Lawren e Berkeley National Laboratory [29℄ en Californie, ont utilisés des MOTs dans le but
parti ules. Brièvement, le Modèle Standard permet de dé rire trois des quatre intera tions
fondamentales, à savoir les intera tions forte, faible et éle tromagnétique. Néanmoins, e
modèle possède un grand nombre de paramètres libres qui sont xés par les mesures
expérimentales. Certaines observations expérimentales mettent déjà en défaut ette théorie
mais elle reste à l'heure a tuelle la plus omplète et la plus aboutie. Dans le as de
l'intera tion faible,lemodèle standard prévoitque, lorsde dé roissan es
β
nu léaires, seuls les ourants Ve teur et Axial-ve teurdoivent s'exprimer. Ce i impose pour une transitiondonnéequele paramètre de orrélation,
a
βν
, liéà l'angle d'émission entre le neutrino et laparti uleβ
soit xé. Mesurer une déviation de e paramètre serait le signe de ourants exotiques et donimpliquerait une nouvelle physique au delà du Modèle Standard. Ces expérien es demandent
la mesure pré ise du spe tre en énergie de re ul du noyau ls après la dé roissan e
β
. Ce dernierest obtenu àl'aide d'un dispositifde typeMOTRIMS.Le LPC CAEN souhaiterait, à l'avenir, développer un MOT à atomes radioa tifs an de
réaliserdes expérien es de pré isionsimilairesà elles faitesà Van ouver età Berkeley.
Plan du manus rit
Le travailde thèse présenté dans e manus ritest une étude onjointe, théorique et
expéri-mentale, des pro essus de apture dans les ollisionsNa
+
sur ible de Rb àbasse énergie.
Dans un premier temps nous allons dé rire et justier le hoix des modèles théoriques
employés pour dé rire le pro essus de simple apture éle tronique à basse énergie étudié i i.
Dansune se ondepartie,lesprin ipesdelaméthodeexpérimentaleainsiqueledispositifutilisé
seront présentés. Enn, nous présenterons les résultats expérimentaux et théoriques obtenus
Appro he théorique
Au ours de e travail de thèse, les expérien es menées sur les pro essus de apture
éle -tronique à basse énergie ont fourni des résultats très pré is. An d'en tirer des informations
omplètes sur les mé anismes de la ollision, il est né essaire de réaliser des al uls pré is se
basant sur des modèles théoriques lesplus rigoureux possibles.
De nombreux modèles théoriques ont été élaborés pour expliquer les mé anismes régissant
lepro essusde apture éle troniqueàbasseénergie.Parmi eux,onpeut iterquelques modèles
simples omme elui de la barrière oulombienne[30℄ omplété par la suite par d'autres
théo-ri iens ([31, 32, 33℄), ou bien en ore elui bien onnu de Landau-Zener [34, 35℄. Ces modèles
ontl'avantagededonnerdire tementun ordredegrandeur desse tionse a essans né essiter
de gros al uls. Ils ont ependant l'in onvénient d'être trop approximatifs. Dans le sens de la
omplexité roissante, on peut iter le modèle lassique CTMC [36, 37, 38, 39, 40, 41℄
(Clas-si al traje tory Monte-Carlo). Il s'agit plus d'un al ul de simulation permettant de tester la
faisabilitéd'uneexpérien equed'un al ulthéoriquedonnantdesdétailssurlesmé anismesde
réa tion. Néanmoins, les al uls CTMC peuvent donner des résultats très pré is par exemple
pour des transitions vers des états très ex ités.
A tuellement, e sont les al uls lose- oupling qui donnent les meilleurs résultats à basse
énergie.En ontre partie,ilssontdéli atsàmettreen ÷uvre.Dans e adre,onpeut onsidérer
quelorsdela ollision,leproje tileetla iblesontsusammentpro hesetlentspourformerune
quasi-molé ule. Deux états parti uliers de ette molé ule s'identient à la voie d'entrée avant
asso iation età la voie de sortie après disso iation.C'est la vitesse relative proje tile- iblequi
induit les transitions entre les deux états molé ulaires par l'intermédiaire des ouplages radial
et rotationnel non adiabatiques.
Dans le as de la ollision Na
+
+
87
Rb, seul l'éle tron le plus externe est a tif, nous
utili-serons la te hnique des potentiels modèles pour dé rire l'é rantage dû aux éle trons de ÷ur.
Dansnotre al ulMOCC(Mole ular orbital lose- oupling),lesétats éle troniquesdela
quasi-molé ule seront déterminés sur une base d'orbitales molé ulaires. On omparera au hapitre
3 es résultats à eux issus de al uls TCAOCC (Two enter atomi orbital lose- oupling)
qui utilisent une base atomique sur ha un des deux entres. Dans e as, la base n'est pas
très bien adaptée au problème molé ulaire etné essite un grand nombre d'orbitales pour être
susamment omplète.
Lemouvementdes noyaux sera nalementin lus, e qui donneleséquations ouplées de la
ollision.Dansunsou idesimpli itéetde ompréhension,ontraite lassiquementlemouvement
valide lorsque le mouvement des noyaux est trop lent, nous avons don également réalisé un
al ul omplètementquantique pour tester lavaliditéde l'appro he semi- lassique.
1 États éle troniques du système NaRb
+
Lestransitions éle troniques sont i i onsidérées dans le adrede l'approximationàun seul
éle trona tif[42℄(SAE,Singlea tive ele tron),pourlaquelleles ÷ursioniquesNa
+
[1s
2
2s
2
2p
6
]
etRb
+
[1s
2
2s
2
2p
6
...4p
6
]
sont onsidérés omme gelés au ours de la ollision.
Nousutiliseronslesunités atomiquestout aulongde e hapitre.L'hamiltoniendusystème
s'é rit alors :
H =
−
1
2
▽
2
+V
N a
(r
N a
) + V
Rb
(r
Rb
) +
1
R
(1.1)oùlespotentiels
V
N a
(r
N a
)
etV
Rb
(r
Rb
)
sont lespotentielsmodèlesquidé riventl'intera tion de l'éle tron a tif respe tivement ave les ÷urs ioniques de Na+
et Rb
+
. Les ve teurs
~r
N a
et~r
Rb
représentent respe tivement les positions de l'éle tron par rapport au Na+
et au Rb
+
.
Pour simplierles expressions, les al uls sont ee tués dans un repère lié à la quasi-molé ule
dont l'origine est pla ée au entre de masse, sur l'axe internu léaire. On note
qR
la distan e du sodium à l'origine du repère etpR
elle de l'origine du repère au rubidium. Les ve teurs position de l'éle tron peuvent alors s'é rire en fon tion des ve teurs positions absolus dans lerepère hoisi et ilvient
~r
N a
= ~r
− q ~
R
et~r
Rb
= ~r + p ~
R
(voir gure 1.1).Figure 1.1:Représentationdesve teurs positions desparti ipants àla ollisiondanslerepère hoisi.
Le terme en
1/R
traduit quant à lui l'intera tion éle trostatique moyenne entre les deux ÷urs ioniques.1.1 Optimisation des potentiels modèles
V
N a
(r
N a
)
etV
Rb
(r
Rb
)
Les potentiels modèles
V
N a
(r
N a
)
etV
Rb
(r
Rb
)
sont re her hés sous une forme analytique donnée par :V (r) =
−
1
r
− (Z − 1)
e
−b
1
r
r
− b
2
e
−b
3
r
(1.2)où
Z
est la harge nu léaire (Z
N a
= 11
etZ
Rb
= 37
) et{b
1
, b
2
, b
3
}
un jeu de paramètres optimisédemanièreàreproduireaussipré isémentquepossiblelesétatsd'énergiesdel'éle tronb
1
b
2
b
3
Na+
+
e−
2.810 2.850 2.085 Rb+
+
e−
3.923 5.825 1.333Table 1.1:Paramètresoptimisés pour lespotentielsmodèlesdusodium etdu rubidium.
L'optimisation de es paramètres se fait par diagonalisations itératives de l'hamiltonien
atomique
H
N a,Rb
orrespondant respe tivement aux limites où(R
→ ∞, r
Rb
→ ∞)
et(R
→
∞, r
N a
→ ∞)
en faisantvarierlesparamètres{b
i
}
jusqu'à e quelesénergies propresobtenues orrespondent aux données de référen e. Les référen es prises dans e as sont elles tabuléesdansleNIST[43℄(NationalInstitueofStandardandTe hnology).L'hamiltonienestdiagonalisé
sur unebaseSTO(Slater typeorbitals)dite"even-tempered"[44℄,susamment omplète pour
permettre de dé rire orre tementles états on entrés autour des entres nu léaires:
S
j
(l,m)
(~r) =
N
j
(l)
r
l
e
−α
j
r
Y
l
m
(Ω)
(1.3) oùN
(l)
j
est un fa teur de normalisation etY
m
l
(Ω)
sont les harmoniques sphériques. Pour touteslessymétriesdumomentangulaire(l, m)
,lesparamètresα
j
suiventunesériegéométrique telle que :α
j
= α
0
β
j
, 0 6 j 6 j
max
(1.4)An que la base hoisie soit susamment omplète, il faut que le paramètre
α
0
soit petit pourreprésenter lesétats dius,β
pro he de 1etj
max
susammentgrand pour représenter les états liés très on entrés sur le ÷ur et du ontinuum. Dans la pratique e modèle fon tionneave
α
0
= 0.0005
etj
max
= 50
,indépendammentde lasymétrie(l, m)
onsidérée.Les résultats de l'optimisationdes paramètresb
i
sont regroupés dans letableau 1.1.Letableau1.2présente la omparaisondes énergies obtenues par laméthode des potentiels
modèlespourleNaave lesvaleursde référen esduNIST[43℄,enportantunintérêtparti ulier
aux états fortementpeupléslorsde ollisions Na
+
+
87
Rb(5s,5p) à basse énergie.On peut noter
un très bon a ord entre les valeurs al ulées i i et les données expérimentales de référen e.
En eet, l'é art relatifmaximum n'ex ède pas
0.3%
. L'ensembledes paramètres des potentiels modèlesn'étantpasunivoque,nousavons également al ulélesénergiesde valen ede l'éle tronsurleNaenutilisantlepotentielmodèleproposéparMagnieretal.[45℄,dontlaformeanalytique
est similaire àlanotre maisdont lesparamètres
b
i
sont diérents. Lesdeux potentielsmodèles mènentàdesrésultatstrèssimilairespourlesquelsl'é artrelatifleplus importantest d'environ0.4%
pour l'état4d
.Bienquel'optimisationdespotentielsmodèlesmèneàunereprésentation orre teduspe tre
en énergie de l'éle tronde valen edes atomes onsidérés, ilse peut quelesfor es d'os illateurs
sensibles à la fon tion d'onde ne soient pas orre tement reproduites. Ces for es d'os illateurs
liées à la transitionéle tronique d'un état
a
vers un étatb
sontde laforme :Etats
nl
J
NIST (u.a.) STO(u.a.) OEDM (u.a.)3s
−0.188858
−0.188645
−0.188642
4s
−0.071578
−0.071682
−0.071680
5s
−0.037584
−0.037640
−0.037612
6s
−0.023132
−0.023162
−0.023002
7s
−0.015662
−0.015680
8s
−0.011304
−0.011315
3p
1/2
−0.111600
−0.111666
−0.111663
3p
3/2
−0.111521
4p
1/2
−0.050951
−0.051081
−0.051063
4p
3/2
−0.050926
5p
1/2
−0.029202
−0.029273
−0.029216
5p
3/2
−0.029191
6p
1/2
−0.018923
−0.018964
−0.018779
6p
3/2
−0.018917
7p
1/2
−0.013256
−0.013281
7p
3/2
−0.013252
8p
1/2
−0.009801
−0.009817
8p
3/2
−0.009801
3d
−0.055936
−0.055789
−0.055789
4d
−0.031442
−0.031385
−0.031382
5d
−0.020106
−0.020078
−0.020028
6d
−0.013952
−0.013936
7d
−0.010245
−0.010234
8d
−0.007840
−0.007830
4f
−0.031268
−0.031251
−0.031250
5f
−0.020010
−0.020001
−0.019953
6f
−0.013895
−0.013890
7f
−0.010208
−0.010205
8f
−0.007815
−0.007813
Table 1.2: Comparaisondes énergiesde liaisondusodium fourniesparleNIST ave les résultatsdu
al ulsemi-empiriqueobtenu danslabaseSTO etdanslabaseOEDM ouplée àdesgausiennes(voir
se tion1.2).
~r
ab
=
hφ
b
| ~r | φ
a
i
(1.6) où(E
b
− E
a
)
orrespond à l'énergie de la transition éle tronique. Ces for es d'os illateurs sont des moyennes statistiques sur les transitions entre sous-niveaux de moment angulaireJ
supposés dégénérés.Nous avons don al ulé les for es d'os illateurs pour 12 transitions dipolaires entre les
états du sodium lesplus impliqués lorsdes ollisionstraitées i i.La omparaison des résultats
obtenusave lesdonnées tabulées de labase de données Opa ityPorje t (TOPBASE) [46℄ est
ave un minimum pour latransition
3s
→ 3p
quiimplique lesétatslesplus probables du point de vuede la ollision,etun maximumde9.1%
pourlatransition4p
→ 3d
.Les al ulsee tués ave lepotentiel modèlede Magnier et al.[45℄ donnedes résultatstrès similaires.Transitions TOPBASE (u.a.) B. Pons (u.a.)
3s
→ 3p
−0.975
−0.976008
3p
→ 4s
−0.171666
−0.168440
3p
→ 5s
−0.014233
−0.0137918
3s
→ 4p
−0.0132
−0.0135099
4s
→ 4p
−1.455
−1.44402
4p
→ 5s
−0.315
−0.311457
3s
→ 5s
−0.00195
−0.00198805
3p
→ 3d
−0.87
−0.853479
3d
→ 4p
−0.124
−0.112710
3p
→ 4d
0.0965
−0.101009
4p
→ 4d
−0.973
−0.932745
4d
→ 5p
−0.243
−0.218730
Table 1.3:Comparaison desfor esd'os illateurs fourniespar labase de donnée TOPBASE[46℄ave
les résultatsobtenus parlaméthode despotentielsmodèlespourle sodium.
Le tableau 1.4 présente la omparaison des énergies des états du Rb obtenus ave notre
potentiel modèle et les valeurs de référen es du NIST [43℄. Dans le as du Rb les énergies
al uléessontenbona ordave lesvaleursderéféren e.Commedansle asduNa,nousavons
onsidéré un potentiel modèle alternatif, proposé par Lee et al. [47℄, ayant deux paramètres
ajustables.Lesrésultatsobtenus ettefoissonten moinsbona ordave lesvaleurstabuléeset
don ave les résultats obtenus ave notre potentiel modèle. Par exemple, pour l'état Rb(5p),
impliquédans les ollisionssur ibleex itée, un é artrelatifde
8%
est trouvé entre lepotentiel modèlede Lee etlavaleurde référen e alorsque notrepotentielmodèlenous permetd'obtenirun é artrelatifde
1%
. Aymar et al.[48℄ propose un potentielmodèledont laformeanalytique est similaire à elle que nous avons utilisé mais qui in lut une polarisation du ÷ur ionique.L'a ordobtenuave lepotentielmodèled'Aymarestmeilleurque eluiobtenuave lepotentiel
modèle de Lee mais reste moins bon quela des ription obtenue ave notre potentielmodèle.
Lebona ordobtenuentrelesénergiesdes étatsduNa(tableau1.2)etdu Rb(tableau1.4)
et les valeurs de référen e du NIST [43℄ nous permet d'avoir onan e dans nos potentiels
modèles, utilisés pour représenter l'intera tion de l'éle tron de valen eave les ÷urs ioniques
de Na
+
et Rb
+
, dans le adre de l'approximationSAE (single a tive ele tron).
1.2 États molé ulaires
Les états molé ulaires liés
χ
k
de la quasi-molé ule NaRb+
, utilisés par les al uls MOCC,
vérient l'équation auxvaleurs propres suivante:
Etats
nl
J
NIST (u.a.) STO(u.a.) OEDM (u.a.)5s
−0.153468
−0.153468
−0.153395
6s
−0.061776
−0.061780
−0.061757
7s
−0.033623
−0.033647
−0.033606
8s
−0.021177
−0.021177
−0.021079
9s
−0.014543
−0.014554
10s
−0.010609
−0.010616
5p
1/2
−0.096193
−0.095075
−0.095047
5p
3/2
−0.095110
6p
1/2
−0.045453
−0.045306
−0.045183
6p
3/2
−0.045100
7p
1/2
−0.026681
−0.026644
−0.026292
7p
3/2
−0.026521
8p
1/2
−0.017569
−0.017557
8p
3/2
−0.017483
9p
1/2
−0.012447
−0.012447
9p
3/2
−0.012396
10p
1/2
−0.009281
−0.009277
10p
3/2
−0.009248
4d
3/2
−0.065316
−0.064989
−0.064981
4d
5/2
−0.065318
5d
3/2
−0.036406
−0.036368
−0.036302
5d
5/2
−0.036393
6d
3/2
−0.022798
−0.022780
−0.022487
6d
5/2
−0.022788
7d
3/2
−0.015540
−0.015529
7d
5/2
−0.015533
8d
3/2
−0.011251
−0.011243
8d
5/2
−0.011247
9d
3/2
−0.008516
−0.008510
9d
5/2
−0.008512
10d
3/2
−0.006667
−0.006661
10d
5/2
−0.006665
4f
−0.031433
−0.031306
−0.031297
5f
−0.020107
−0.020045
−0.019983
6f
−0.013955
−0.013920
7f
−0.010248
−0.010226
8f
−0.007842
−0.007828
Table 1.4: Comparaisondes énergiesde liaisondurubidiumfourniesparleNIST ave les résultatsdu
al ulsemi-empiriqueobtenu danslabaseSTO etdanslabaseOEDM ouplée àdesgausiennes(voir
se tion1.2).
pré édentes entréessurNaetRb.Nousavonsdon dé idédediagonaliserl'hamiltoniensurune
base OEDM (one-ele tron diatomi mole ule),états propres de H
+
2
[49℄. Cette base d'OEDM in lut70étatsmaisellen'estpasassez omplètepourdé rire orre tementlesfon tionsd'ondesmolé ulaires
χ
k
.Nousavonsdon omplétélabased'OEDMparunebaseGTO(Gaussian-type orbital) d'orbitales gaussiennes entrées sur lesdeux noyaux:G
(n
1
,n
2
)
k
(~r
N a,Rb
) =
N
(n
1
,n
2
)
k
x
n
1
N a,Rb
z
n
2
N a,Rb
e
−α
k
r
2
Na,Rb
(1.8)où
x
N a,Rb
etz
N a,Rb
sont les oordonnées artésiennes des ve teurs position de l'éle tron~r
N a
et~r
Rb
dénis dans le repère molé ulaire avez
ˆ
//
R
ˆ
et(ˆ
x, ˆ
z) = (ˆ
v, ˆb).
N
(n
1
,n
2
)
k
un fa teur de normalisation,oùn
1
etn
2
sontdes entierstels que0
≤ n
1
+ n
2
≤ 2
.L'exposantα
k
estune série géométrique, omme pré édemment (equation(1.4)),α
k
= α
G
β
k
G
aveα
G
= 0.03
,β
G
= 2.5
et0
≤ k ≤ 14
pour toutes les symétries(n
1
+ n
2
)
onsidérées. La base OEDM omplétée de la base GTO mène à un total de 280 états.Lesénergies asymptotiques
E
k
(R
→ ∞)
obtenues pardiagonalisationdel'hamiltoniendans la base totale OEDM+GTO sont représentées dans les tableaux 1.2 et 1.4, respe tivementpourlesétatsdu Naetdu Rb.Lesdéviationsobservéesave lesSTOsontinférieursà
10
−3
u.a.
Ce i indiquequela omplétudede labaseOEDM+GTOutiliséeest susantepour dé rireles
états molé ulaires asymptotiques, tout autant que la base STO pré édente. Sur les 280 états
résultants de la diagonalisation de l'hamiltonien, seuls 42, représentés dans les tableaux 1.2
et1.4, sontretenuspourle al uldynamique.Lesautresétats étant tropéloignésen énergiede
la voied'entrée de la ollisionpour être signi ativementpeuplés auxénergies d'impa t
E
≤ 5
keV.Lagure1.2représentelediagrammede orrélationdu système Na
+
+
87
Rb(5s,5p). Ildé rit
la dépendan e en fon tion de la distan e internu léaire
R
des énergies molé ulairesE
k
(R)
. Les résultats présentés i i sont omparés à eux de Ghanmi et al. [50℄ qui utilise despseudo-potentiels[51℄ omplétés par des termes de polarisationdu ÷ur[48℄pour dé rirel'intera tion
del'éle trondevalen eave les ÷ursioniques.Onobserveun bona ordentre esdeux al uls
sur l'ensemble de la gammede distan es internu léaires onsidérées. Il est important de noter
que l'a ord est également bon dans les régions où on observe des pseudo- roisements entre
lesniveaux molé ulairesadja ents de mêmesymétrie; eux- i jouent un rleimportantdansla
dynamiquedela ollisionàbasseénergie.EnutilisantlepotentielmodèledeMagnieretal.,nous
avons également al ulé lediagrammede orrélationdu système NaRb
+
. Lesrésultatsobtenus
mènentàun diagrammede orrélationdontlesniveauxsontindis ernablesde eux représentés
sur la gure 1.2 pour des distan es internu léaires telles que
R
≥ 5
u.a. Ce résultat est très satisfaisantsil'ontient omptequedanslarégionoùR < 5
u.a.etoùilyare ouvremententre les deux ÷urs ioniques,l'approximation onsistant àutiliser des potentielsmodèles n'est plusvalide.Eneet, leséle trons de ÷ur vont égalementinteragirave l'éle tron a tifdu système.
Dans la partie dynamique des al uls qui va suivre nous verrons que la des ription du
système NaRb
+
dans la région orrespondant aux distan es internu léaires faibles n'est pas
satisfaisante.
2 Cal uls dynamiques
Lemouvementdesnoyauxesttraité lassiquementalorsque eluidel'éle trona tifesttraité
0 2 0 4 0 -0 , 2 5 -0 , 2 0 -0 , 1 5 -0 , 1 0 -0 , 0 5 0 , 0 0 N a + + R b ( 5 s ) N a + + R b ( 5 p ) N a + + R b ( 6 s ) N a + + R b ( 4 d ) N a ( 3 d ) + R b + N a ( 4 s ) + R b + N a ( 3 p ) + R b + En er gi e (H ar tr ee ) R ( u . a . ) N a ( 3 s ) + R b +
Figure 1.2:Diagramme de orrélation dusystème NaRb
+
,donnant les ourbesd'énergie potentielle
adiabatiquesen fon tionde ladistan e internu léairepour lesétats
8σ
() et2π
(--)les plusliésde l'éle tronde valen e. Les lignes orrespondent au al ul présentéi iave les potentielsmodèlesetlabased'impa t [52℄, que nous avons hoisi d'utiliser, le mouvement des noyaux suit une traje toire
linéaireàvitesse onstante. Ladistan einternu léaireestalorsdonnéeparl'équation lassique:
~
R(t) = ~b + ~vt
(1.9)où
~b
est leparamètre d'impa t de la ollision,~v
la vitesse du proje tileet tle temps. Lemouvementdes éle trons obéità l'équationeïkonale :i
∂Ψ(~r, t)
∂t
= HΨ(~r, t)
(1.10)où
H
est l'hamiltonien éle tronique,Ψ(~r, t)
est la fon tion d'onde totale éle tronique et~r
la position de l'éle tron a tif dans le repère dontl'origine est prise sur l'axeinternu léaireauxdistan es
pR
de la ible etqR
du proje tile oùp
etq
vérient la ondition (voir gure 1.1) :p + q = 1
(1.11)2.1 Équations ouplées
L'équationeïkonale est résolueen développant lafon tion d'ondetotale
Ψ
k
(~r, t)
sur un jeu de 42 orbitales molé ulairesχ
k
(~r, R)
qui sont fon tions propres du hamiltonien molé ulaireH
mol
:H
mol
χ
k
(~r, R) = E
k
χ
k
(~r, R)
(1.12)Lafon tion d'onde totales'é rit :
Ψ(~r, t) = e
iU (~
r,t)
42
X
k=1
a
k
(v, b; t)χ
k
(~r, R)e
−i
R
t
0
E
k
(t
′
)dt
′
(1.13)où
U(~r, t)
est le CTF [53℄ (Common translation fa tor) assurant l'invarian e galiléenne et assurant le omportement orre t aux limites asymptotiques deΨ(~r, t)
. Dans les al uls présentés i i nous avons utilisé leCTF donnépar Errea et al.[53℄ etHarelet al.[54℄.L'utilisationde la formede lafon tion d'onde1.13 dans l'équation1.10 mèneà un système
d'équations diérentielles ouplées du premierordre pour les amplitudes
a
k
(v, b; t)
:da
k
dt
=
X
m
a
m
(
χ
k
vt
R
∂
∂R
+
b
2
R
2
iL
y
−
1
2
∇
2
U
− ∇U
∂
∇
∂t
χ
m
− i
χ
k
1
2
(
∇U)
2
+
∂U
∂t
χ
m
)e
−i
R
0
t
(E
m
−E
k
)dt
′
(1.14) oùχ
k
∂
∂R
χ
m
et
hχ
k
| iL
y
| χ
m
i
sont respe tivement les ouplages radiaux et rotation-nels [52℄. Le système (1.14) est résolu numériquement entre−t
max
ett
max
=
150
v
en respe tant les onditions initialesa
k
(v, b;
−t
max
) = δ
ik
et en prenantχ
i
pour état initial. Nous obtenons alors l'amplitudede diusiont
if
(v, b)
. Cetteamplitude est liéeàl'amplitude de transitionvers l'étatf
au tempst
max
part
δ(b) = v
f
(Z
max
) + v
i
(Z
max
)
− Z
max
(ǫ
f
+ ǫ
i
)
− 2Q
T
Q
P
lnb + (q
i
+ q
f
)ln(u)
(1.15) aveZ
max
= vt
max
(1.16)u = Z
max
+
pZ
max
2
+ b
2
(1.17)v
k
(Z
max
) =
Z
Z
max
0
E
k
(Z
′
)dZ
′
(1.18)ǫ
k
= lim
R→∞
E
k
(R)
(1.19)Q
T
etQ
P
sontrespe tivementles harges des ÷ursioniques de la ible et du proje tileetq
k
est liéau omportementasymptotique de l'étatk
telque:E
k
(R)
∼ ǫ
k
− q
k
/R
(1.20)2.2 Se tions e a es diérentielles et totales dansle asde ibles non
orientées
Lapremière partiede ettethèsea été onsa rée àl'étudede lasimple aptureéle tronique
àpartirde ibles deRbnonpolarisées.Lesseulesvoies d'entrées possiblespour lesystème sont
alors Na
+
+
Rb(5s) etNa
+
+
Rb(5p).
Dansle asdes ollisionsNa
+
+
Rb(5s),l'étatinitial
χ
i
dénissantla onditionentrantedela ollisionest unique (gure 4.2). Toutefois, dans le as des ollisionsNa+
+
Rb(5p), l'état initial
n'est ni orienté, ni aligné, si bien que le ux initialest statistiquement partagéentre les états
5p
σ
, 5pπ
+
et 5p
π
−
. Le traitement des ollisions Na
+
+
Rb(5p) né essite alors trois résolutions
distin tesdusystèmed'équations ouplées(1.14),ave pour ha uneunedes onditionsinitiales
suivantes
χ
i
= 5pσ
,χ
i
= 5pπ
+
et
χ
i
= 5pπ
−
. On pro ède ensuite à la somme in ohérente des
résultatsdynamiques asso iés à ha une des trois onditions initiales.
Dans le référentiel du entre de masse ( m), la se tion e a e diérentielle asso iée au
pro essus
i
→ f
est dénie omme:dσ
i→f
dΩ
(v, Ω) =
|T
f i
|
2
(1.21)
où
T
f i
est l'amplitude de transitiondans l'anglesolideΩ
:T
f i
=
hχ
f
| T | χ
i
i = µv(−i)
1+|∆m|
Z
∞
0
dbbF
cut
(b)J
∆m
(2κb
sinθ
cm
2
)
|t
i→f
(v, b)
− δ
if
|
(1.22) etθ
cm
est l'angle de diusiondu proje tiledans lerepère du entre de masse,κ = µv
.µ
est lamasseréduitedusystème,J
∆m
unefon tiondeBesseldupremierordreave∆m =
|m
f
−m
i
|
, ett
On voit que l'angleazimutal
φ
cm
n'apparaît pas dans l'expression (1.22) de l'amplitude de transitionT
f i
. Il en sera évidemment de même pour la se tion e a e diérentielledσ
i→f
dΩ
, si bien quedσ
i→f
dΩ
ne dépend quedeθ
cm
et non de l'angle azimutalφ
cm
:dσ
i→f
dΩ
(v, Ω)
≡
dσ
i→f
dΩ
(v, θ
cm
)
(1.23)On al ulealors lase tione a e diérentielle dansleréférentieldu laboratoireàpartir de
elle dans le entre de masse selon :
dσ
i→f
dθ
(v, θ) =
|
1 + 2ζcosθ
cm
+ ζ
2
1 + ζcosθ
cm
|
dσ
i→f
dθ
cm
(v, θ
cm
)
(1.24)où
ζ = M
N a
/M
Rb
= 0.2644
est le rapport des masses atomiques. Dans le but de omparer lesse tions e a es diérentielles auxrésultatsexpérimentaux, lerésultatobtenuest onvoluéave une fon tion gaussienne dontla largeurà mi-hauteur est larésolution expérimentale
∆θ
. Finalement,lase tione a e totale pour lepro essusi
→ f
est obtenue en intégrant surθ
les se tionse a es diérentielles :σ
f
(v) = 2π
Z
θ
dσ
i→f
dθ
(v, θ)dθ
(1.25)2.3 Introdu tion de la fon tion de oupure
F
cut
(b)
Dansl'équation (1.22), ona introduit une fon tion de oupure
F
cut
(b)
telle queF
cut
(b) = 0
pourb
≤ 4
a.u.,F
cut
(b) = 1
pourb
≥ 6
a.u., etF
cut
= b/2
− 2
entre es deux bornes, dans le but de supprimer les ontributions dues à des transitions inélastiques qui n'ont pas de senslorsque les ÷ursioniquesdu Naetdu Rbsere ouvrent.Eneet,lorsque les ÷ursioniquesse
re ouvrent, l'approximation onsistant à dé rireles éle trons internes par un potentiel modèle
devient erronée. Dans e as, pour ertains anaux et surtout à basse vitesse de ollision,
les se tions e a es diérentielles sont surévaluées aux grands angles de diusion. C'est dans
la dernière se tion de e manus rit, lorsque nous allons présenter les omparaisons entre les
résultatsexpérimentauxetles al ulsthéoriques, quenous jugeronsquantitativementde l'eet
de lafon tion
F
cut
(b)
.2.4 Validation du traitement semi- lassique par omparaison formelle
ave les se tions e a es quantiques
Il est légitimede sedemander si lades ription semi- lassique utilisée pour les al uls
théo-riques est appropriée à la des ription des ollisions Na
+
+
Rb pour des énergies de proje tile
aussi faibles que
0.5
keV. Dans le traitement quantique de la ollision, les se tions e a es diérentielles dans le entre de masse sont dénies omme:dσ
i→f
(Q)
dθ
cm
=
1
4κ
2
|
X
j
(2j + 1)
s
(j
− ∆m)!
(j + ∆m)!
× P
∆m
j
(cosθ
cm
)(S
i→f
j
− δ
if
)
|
2
(1.26) oùj
est le moment angulairetotal (nu léaire etéle tronique),S
j
i→f
sont les éléments de la matri e de diusion etP
∆m
En onsidérantque
j
,quipeut être déniparj = µvb
,est grandà ause de lavaleur élevée deµ
(µ = 33398.5
u.a.),on peut montrerformellementqueles expressions quantiques et semi- lassiquesdes se tionse a es diérentielles mènentaux mêmesrésultats. Ce i, mêmedans leas extrême où
v = 0.0295
u.a. etb = 1
don pourj
∼ 1000
u.a. En eet, en posantj
≫ ∆m
,(2j + 1)/2
≃ j
etp(j − ∆m)!/(j + ∆m)! ≃ j
−∆m
, on peut réé rire l'équation(1.26) omme:
dσ
i→f
(Q)
dθ
cm
≈
1
κ
2
|
X
j
j
1−∆m
P
j
∆m
(cosθ
cm
)(S
i→f
j
− δ
if
)
|
2
(1.27) Considéronsd'autrepart l'équation(1.22),sans tenir omptede lafon tionde oupure. Ensupposant omme plus haut que les a teursde la ollisionssont susamment lourds pour que
les angles de diusion restent faibles, on peut faire l'approximation que
sin(θ
cm
/2)
≈ θ
cm
/2
. Suiteà la orrespondan e entrej
etb
, onab = j/µv
.L'amplitudede transitionsemi- lassiquet
i→f
peutêtrerempla éeparl'amplitudedetransitionquantiqueanalogueS
i→f
.En onsidérant tout e i, eten dis rétisant l'intégralesurb
, onobtient:dσ
i→f
(SC)
dθ
cm
≈
1
κ
2
|
X
j
jJ
∆m
(jθ)(S
i→f
j
− δ
if
)
|
2
(1.28) Commej
≫ ∆m
, onpeut onsidérer que :J
∆m
(θ)
≃ j
∆m
P
j
−∆m
(cosθ)
(1.29) et:P
j
−∆m
(cosθ) = (
−1)
∆m
(j
− ∆m)!P
∆m
j
(cosθ)/(j + ∆m)!
≃ (−1)
∆m
P
j
∆m
(cosθ)j
−2∆m
(1.30) d'aprèsAbramowitz [55℄. On obtient nalement:dσ
i→f
(SC)
dθ
cm
≃
1
κ
2
|
X
j
j
1−∆m
P
j
∆m
(cosθ
cm
)(S
i→f
j
− δ
if
)
|
2
(1.31)qui orrespond bienà laformesimpliée (1.27)des se tions e a es diérentiellesquantiques.
Dans notre as, où la masse réduite est grande, les expressions des se tions e a es
semi- lassiquesetquantiquessontidentiques:Ons'attend à equ'un al ul omplètementquantique
donnelesmêmesrésultatsquele al ul semi- lassique.Cela aétévérié parJ. Blie k [56℄dans
une étude antérieure.
2.5 Se tions e a es diérentielles et totales dans le as de ibles
orientées
2.5.1 Dénition des repères utilisés
La se onde partie de mon travail de thèse a été onsa rée à l'étude de la simple apture
éle tronique à partir d'une ible polarisée. Dans le repère photonique xe (
Ox
ph
, Oy
ph
, Oz
ph
) s hématiquementreprésentésurlagure1.3,lefais eaulaserpolarisé ir ulairementsepropageselonl'axe(
Oz
ph
)etproduitdes iblesdans lesdeux étatsnotés|p, m = +1i
ph
et|p, m = −1i
uniquement mais ne permet pas de mettre les ibles dans l'état
|p, m = 0i
. Ces états sont le produit d'une fon tion radiale et d'une fon tion angulaire qui n'est autre qu'une harmoniquesphérique.
Figure 1.3: Représentations hématique desdiérents repèresliés àla ollisiondénispar Ma hholm
et al.[57 ℄pour des ollisionsLi
+
+
Na.
Orles al uls MOCC ont été ee tués dans la base des états
χ
n
dénis dans le référentiel molé ulaire tournant lié à la quasi-molé ule (Ox
mol
, Oy
mol
, Oz
mol
) tel queOz
mol
ontient la distan e internu léaireR
~
. Le passage du référentiel photonique au référentiel molé ulaire est fa ilitési onpasse par un référentielintermédiaire xe(Ox
f r
, Oy
f r
, Oz
f r
) ontenantle plan de ollisiontelqueleparamètred'impa t~b
soitdirigéselon(Ox
f r
)etlavitessedu proje tileselon (Oz
f r
). Ces référentielssont dénispas Ma hholm et al.[57℄ etillustrés par lagure 1.3.Pour passer du référentiel photonique au référentiel xe on utilise les angles d'Euler
suivant la onvention (
z, y, z
) qui onsiste à ee tuer trois rotations su essives d'angles (α, β, γ
)=(π,
−
π
2
,
π
2
− φ
) autour des axesOz
,Oy
etOz
. Ces rotations sont représentées sur la gure 1.4.Figure 1.4:Représentations hématique desrotationsdesanglesd'Eulerdansla onvention
(z, y, z)
.
x
f r
y
f r
z
f r
=
0
cosφ
sinφ
0
−sinφ cosφ
1
0
0
x
ph
y
ph
z
ph
(1.32) ou
x
ph
y
ph
z
ph
=
0
0
1
cosφ
−sinφ 0
sinφ
cosφ
0
x
f r
y
f r
z
f r
(1.33)Il reste maintenantle passagedu référentielxe auréférentielmolé ulaire oùsont ee tués
les al uls MOCC. I i il n'y a qu'une rotation d'angle
ϕ
autour deOy
f r
d'où les matri es de passage:
x
mol
y
mol
z
mol
=
cosϕ 0
−sinϕ
0
1
0
sinϕ 0
cosϕ
x
f r
y
f r
z
f r
(1.34) et
x
f r
y
f r
z
f r
=
cosϕ
0 sinϕ
0
1
0
−sinϕ 0 cosϕ
x
mol
y
mol
z
mol
(1.35)On peut noter que le al ul de ollision donnant les éléments de la matri e de transition
à
t = +
∞
. Nous n'aurons besoin de hanger de repère qu'à es deux moments parti ulierst =
−∞
ett = +
∞
. A ha un de es instants,les oordonnées se transforment selon : pourt =
−∞
,ϕ = π
x
f r
y
f r
z
f r
=
−1 0
0
0
1
0
0
0
−1
x
mol
y
mol
z
mol
(1.36) soit
x
ph
y
ph
z
ph
=
0
0
−1
−cosφ −sinφ
0
−sinφ
cosφ
0
x
mol
y
mol
z
mol
(1.37) etpourt = +
∞
,ϕ = 0
x
ph
y
ph
z
ph
=
0
0
1
cosφ
−sinφ 0
sinφ
cosφ
0
x
mol
y
mol
z
mol
(1.38)2.5.2 Cal ul de l'amplitude de transition dans le repère photonique xe
On her he l'amplitudedetransitiond'unétat
ϕ
ph
i
E
versunautreétatorienté
ϕ
ph
j
E
danslerepère photonique xe àpartir de l'amplitude de transition al uléedans lerepère molé ulaire
tournant
χ
mol
k
T
χ
mol
l
(1.39)Enutilisantles relationsde fermeture, onpeut é rire :
D
ϕ
ph
j
T
ϕ
ph
i
E
= T
ji
orient
=
X
k
X
l
D
ϕ
ph
j
χ
mol
k
E
t=+∞
χ
mol
k
T
χ
mol
l
D
χ
mol
l
ϕ
ph
i
E
t=−∞
(1.40) Les termesD
ϕ
ph
j
χ
mol
k
E
t=+∞
etD
χ
mol
l
ϕ
ph
i
E
t=−∞
ne sont rien d'autre que les éléments de
matri e de rotationpermettant de passer du référentielmolé ulaire auréférentielphotonique :
R
mol→ph
+∞
jk
=
D
ϕ
ph
j
χ
k
E
t=+∞
(1.41)etdu référentielphotonique auréférentiel molé ulaire :
R
+∞
ph→mol
jk
=
D
χ
j
ϕ
ph
k
E
t=+∞
(1.42)Enutilisantles propriétés de es matri es de rotation: