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Etude par effet mössbauer de l'ordre dans un alliage Fe-Ni 50-50 irradié par des neutrons ou des électrons

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HAL Id: jpa-00206927

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Submitted on 1 Jan 1970

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Etude par effet mössbauer de l’ordre dans un alliage Fe-Ni 50-50 irradié par des neutrons ou des électrons

Y. Gros, J. Pauleve

To cite this version:

Y. Gros, J. Pauleve. Etude par effet mössbauer de l’ordre dans un alliage Fe-Ni 50-50 ir- radié par des neutrons ou des électrons. Journal de Physique, 1970, 31 (5-6), pp.459-470.

�10.1051/jphys:01970003105-6045900�. �jpa-00206927�

(2)

ÉTUDE PAR EFFET MÖSSBAUER DE L’ORDRE DANS UN ALLIAGE Fe-Ni 50-50

IRRADIÉ PAR DES NEUTRONS OU DES ÉLECTRONS Y. GROS (*)

Laboratoire de

Spectrométrie Physique,

Domaine Universitaire de

Grenoble,

CEDEX

53, 38,

Grenoble-Gare J. PAULEVE

Section de

Physique

du

Solide,

Centre d’Etudes Nucléaires de

Grenoble,

CEDEX

85, 38,

Grenoble-Gare

(Reçu

le 10 novembre

1969)

Résumé. 2014 Nous avons étudié, par effet

Mössbauer,

l’alliage Fe-Ni 50-50 sous forme poly- cristalline et monocristalline, irradié en présence d’un champ

magnétique

par des neutrons ou

des électrons. L’existence de domaines ordonnés de type

AuCu,

mis en évidence par des expériences antérieures, se caractérise ici par un dédoublement du spectre Mössbauer. La mesure du déplace-

ment quadrupolaire des spectres composants permet de les attribuer respectivement à deux types de ces domaines ordonnés différant par l’orientation de l’aimantation locale par rapport à l’axe de symétrie local.

L’anisotropie

du champ interne est

interprétée

par des contributions

dipolaires

calculées. La mesure des amplitudes des transitions permet la détermination des proportions des domaines ordonnés. L’irradiation par des électrons permet d’obtenir des domaines ordonnés de volume

plus important,

ce

qui

donne lieu, dans ce cas, à un ordre

magnétique

différent.

Abstract. 2014 Using the Mössbauer technique, we have examined 50-50 Fe-Ni alloy in

polycris-

talline and monocristalline samples irradiated in a magnetic field by neutrons or electrons. The existence of ordered domains of AuCu type, demonstrated in

previous experiments,

is shown by

a

doubling

of the Môssbauer spectrum. Measurement of the

quadrupolar

shift of the component spectra allows us to

assign

them respectively to two kinds of such ordered domains whose local fields are differently oriented to the local symmetry axis. The internal field anisotropy is

explained

in terms of calculated

dipolar

contributions. The intensities of the lines

give

the relative propor- tions of the ordered domains. The neutron and electron irradiations differ

principally

in the size of the ordered domains produced, and in the later case this gives rise to a different magnetic order.

Introduction. - Les

alliages

Fe-Ni 50-50 que nous avons étudiés par effet Mdssbauer sont

préparés

et

étudiés par d’autres méthodes dans le Laboratoire de

Physique

du Solide du Centre d’Etudes Nucléaires de Grenoble. Nous donnerons

quelques

indications

pré-

liminaires sur les

procédés

de

préparation

de ces

alliages,

ainsi que sur leurs

propriétés magnétiques [1].

Sous forme

polycristalline, l’alliage

est

préparé

à

partir

de fer et de nickel

purifiés

par fusion de zone.

Les monocristaux sont obtenus par la méthode de

Bridgmann

ou Czochraski. La structure de

l’alliage

est

cubique

faces

centrées ;

le

paramètre

est a =

3,58 Á.

L’alliage

est irradié soit par des neutrons

(flux

5 x

1012 n x cm-2 x s-1 ; énergie >

1

MeV),

soit par des électrons

(énergie

2

MeV).

Dans les deux

cas, l’échantillon est

placé

dans un four permettant de fixer sa

température (N 295 OC) ;

il peut être soumis à

un

champ magnétique

et

reçoit

environ

1020 particules

par

cm2.

FIG. 1. - a) Fe-Ni 3 ; b) Fe-Ni.

Paulevé et

Dautreppe [2a]

ont mis en

évidence,

dans ces

alliages irradiés,

un ordre de type AuCu

qui présente

des

plans

alternés de fer et de nickel

(Fig. lb).

La

température critique

d’établissement de l’ordre est t = 320 °C

(Marchand, 1).

La mise en ordre de

l’alliage

s’effectue au-dessous de cette

température

en

favorisant la diffusion des atomes par irradiation.

Dans les

alliages

Fe-Ni 50-50

irradiés,

l’ordre

Fe-Ni3 (Fig. la)

est

pratiquement

inexistant.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003105-6045900

(3)

Chaque

atome de fer est entouré de

quatre

atomes de fer et de huit atomes de

nickel,

la

symétrie

du site

étant alors

quadratique.

L’axe de

symétrie quaternaire

est

parallèle

à une

arête du

cube,

ce

qui définit,

suivant l’orientation de cet axe, trois

catégories

de « domaines d’ordre »

appelés

par la suite « cristallites ».

La dimension des cristallites

peut

atteindre

150 A

à

300

A [2],

alors que la dimension des domaines de Weiss dans

l’alliage

est de l’ordre du micron

[3].

Ces cristallites sont fortement

couplés

entre eux

par des interactions

d’échange

et, même en l’absence de

champ magnétique appliqué, l’angle

entre l’aiman-

tation locale et l’aimantation

macroscopique

est

toujours

très faible.

L’axe de facile aimantation d’un cristallite coïncide

avec l’axe de

symétrie quaternaire. Si, pendant

l’éta-

blissement de

l’ordre,

on sature l’échantillon par un

champ magnétique extérieur,

on favorise la croissance des cristallites dont l’axe

quaternaire

est

parallèle

au

champ appliqué [2].

Il en résulte que, dans

l’alliage ordonné,

l’aimanta-

tion conserve la direction du

champ magnétique

établi

pendant

l’irradiation. Un échantillon non aimanté est constitué de domaines

adjacents

dont les aimantations sont

antiparallèles.

L. Néel a établi une théorie

permettant

de calculer

l’énergie d’anisotropie magnétique

d’un

système

com-

posé

des trois

catégories

de cristallites

précédemment

définies

[4],

et par

comparaison

avec les résultats

expé- rimentaux,

on

peut

déterminer les

proportions

p, q, r de

chaque catégorie

de

cristallites,

ainsi que leurs

énergies d’anisotropie magnétiques respectives P, Q,

R : p =

0,6 ;

q = r =

0,2 ; P =13,7

x

106 ergs ,cm,

Q

=

10,3

ergs

CM-3 [2d].

Contrairement aux mesures

magnétiques, qui

four-

nissent des

renseignements

sur les

propriétés

macro-

scopiques

de

l’alliage,

une étude par effet Môssbauer

permet

d’obtenir des

précisions

sur l’ordre

magnétique

à courte distance par la mesure des

paramètres

sui-

vants :

-

Déplacement quadrupolaire :

Dans la structure

ordonnée,

la

symétrie

du site fer n’est

plus cubique.

On peut

prévoir

l’existence d’un

déplacement quadrupolaire qui dépend

de

l’angle 0

entre la direction du

champ

interne et l’axe de

symétrie quaternaire

local

, -

Pour un monocristal irradié dans un

champ magné- tique dirigé

suivant la direction

(100)

l’aimantation

(ou

le

champ interne)

reste, en

principe, parallèle

à

cette direction. Les trois

catégories

de cristallites

pré-

cédemment définies se classeront donc en deux types différents du

point

de vue

absorption

résonnante :

- Les cristallites de type 1 : dont l’axe

quaternaire

coïncide avec la direction de l’aimantation locale

(0

=

0).

- Les cristallites de type 2 : dont l’axe

quaternaire

est

perpendiculaire

à la direction de l’aimantation locale

(0

=

n/2).

Le spectre Môssbauer

apparaîtra donc,

au

minimum,

comme la

superposition

de deux spectres d’aire pro-

portionnelle

à la

quantité

de cristallites de

chaque type.

-

Champ

interne :

La valeur du

champ

interne

dépend

de la

proportion

de fer et de nickel

parmi

les atomes

plus proches

voisins et, par

suite,

du type d’ordre établi dans l’al-

liage ;

elle sera, en

particulier,

différente dans

l’alliage

désordonné et dans la

phase

ordonnée de

type

Fe-Ni.

D’autre

part,

la

disparition

de la

symétrie cubique

pour un atome de fer dans la

phase

ordonnée se traduit

par une

anisotropie

du

champ

interne dont la mesure

peut fournir des

renseignements

sur la

qualité

de

l’ordre,

ainsi que sur la structure

électronique

du fer

dans

l’alliage.

-

Amplitude

des raies

d’absorption :

Dans un même

spectre d’absorption résonnante,

le

rapport

des

amplitudes

des différentes raies

dépend

de

l’angle (oc)

entre la direction du

champ

interne et la

direction des

photons y

absorbés. La mesure de ce

paramètre

donne des informations

complémentaires

sur la

répartition spatiale

du

champ interne,

c’est-à-

dire de l’aimantation locale.

Le but de cette étude est donc

d’établir,

dans chacun

des cas

étudiés,

un modèle d’ordre

magnétique

à

courte

distance,

cohérent avec l’ensemble de ces mesures.

I. Résultats

expérimentaux.

- Les mesures sont

effectuées à la

température

ordinaire en utilisant une

source radioactive de

57 Co

dans le cuivre.

Les échantillons

d’alliage

Fe-Ni 50-50 que nous avons

étudiés, désignés

par

a), b), c), d)

dans le

tableau

I,

ont les

caractéristiques

suivantes :

ECHANTILLON a. - C’est un

disque polycristallin n’ayant

subi aucune irradiation.

ECHANTILLON -b. - C’est un

disque

monocristallin taillé suivant un

plan 001,

irradié par un flux de 34 x

1018 neutrons/cm2 d’énergie supérieure

à 1

MeV,

en

présence

d’un

champ magnétique appliqué

suivant

la direction

[100].

Le spectre

(Fig. 2b)

peut être décom-

posé

d’une seule

façon,

cohérente avec les relations

qui

existent entre les

positions

des raies d’un même spectre, en deux spectres, 1 b et 2b.

ECHANTILLON c. - C’est un monocristal semblable

au

précédent,

mais irradié aux électrons. Le spectre Môssbauer

(Fig. 2c)

peut

également

être

décomposé

d’une

façon unique,

en deux spectres, 1 c et 2c.

ECHANTILLON d. - C’est un

disque polycristallin

irradié par des électrons en

présence

d’un

champ

magnétique parallèle

au

plan

du

disque.

Cet échantillon

(4)

TABLEAU 1

FIG. 2. - Spectres Môssbauer des échantillons d’alliage Fe-Ni a) polycristal non irradié ; b) monocristal irradié aux neutrons ; c) monocristal irradié aux électrons ; d) polycristal irradié aux

électrons.

a

acquis

une

énergie d’anisotropie magnétique

de

1,5

x

106 ergs/cm3.

Le spectre

d’absorption

réson-

nante

(Fig. 2d)

est la

superposition

de deux spectres mal

séparés,

1 d et 2d.

Les abscisses des raies

d’absorption résonnante,

leur

largeur,

ainsi que les

paramètres

que l’on

peut

en déduire : i

champ

interne

H, déplacement quadrupo-

laire

d, déplacement isomérique 5,

sont rassemblés

dans le tableau I.

La

comparaison

de ces résultats

permet

d’effectuer

quelques

remarques

préliminaires :

- Le

spectre

de

l’alliage

non irradié est

composé

de raies

d’absorption larges.

Cet

élargissement

est

à la

multiplicité

des environnements

possibles

pour

un atome de fer dans une structure non ordonnée.

- Les

spectres

des échantillons monocristallins irradiés aux neutrons

(b)

et aux électrons

(c) présentent

des

analogies

et des différences :

Analogies.

-

Chaque

spectre est la

superposition

de deux spectres 1 et 2 dans

lesquels

les

déplacements quadrupolaires A,

et

d 2

sont tels que 2.

Ces deux spectres

correspondent

aux deux valeurs

possibles

de

l’angle 0

mentionnées

précédemment :

0 = 0 pour le

spectre

1

(cristallites

de type

1) ;

0 = pour le spectre 2

(cristallites

de type

2).

Les

champs

internes

Hl

et

H2

sont

différents,

ce

qui

traduit

l’anisotropie prévue

du

champ

interne.

Différences.

- Les valeurs des

déplacements quadru-

polaires

et des

champs

internes

correspondant

à

(5)

l’échantillon irradié aux électrons sont inférieures à celles d’un échantillon

identique

irradié aux neutrons.

Dans le spectre

(b) (irradiation

aux

neutrons),

les

amplitudes

relatives des raies

d’absorption

sont :

3, 4, 1, 1, 4,

3 pour chacun des spectres

composants

1 b et 2b. Ceci montre que pour la

majorité

des atomes de

fer,

la direction du

champ

interne est dans le

plan

de

l’absorbeur. Ceci est conforme aux résultats des

mesures

magnétiques

selon

lesquelles l’angle

entre

l’aimantation locale et l’aimantation

macroscopique (dirigée

suivant la direction

100)

est

toujours

très

faible.

Au

contraire,

dans le

spectre (c) (irradiation

aux

électrons),

les

amplitudes

relatives des raies

d’absorp-

tion sont différentes pour les

spectres

1 c et 2c. L’aiman- tation locale ne sera donc pas

toujours parallèle

à

l’aimantation

macroscopique,

dans ce cas.

- Le

spectre

de l’échantillon

polycristallin

irradié

aux électrons est, comme

précédemment,

la superpo- sition de deux

spectres.

On

peut

en déduire que, dans

ce cas,

également,

l’aimantation locale n’est pas néces- sairement

parallèle

à l’aimantation

macroscopique.

En

effet,

si l’aimantation locale avait une direction fixe dans

l’espace,

par suite de l’orientation aléatoire des

grains

mono cristallins de

l’alliage,

la valeur

moyenne 3 1 serait

nulle,

ainsi que le

dépla-

cement

quadrupolaire.

II.

Interprétation

des résultats. - A. VARIATION

DU CHAMP INTERNE AVEC LA STRUCTURE DE L’ALLIAGE.

- Le

champ

interne

peut

être considéré comme la

somme d’un terme

isotrope

et d’un terme

anisotrope.

1. Calcul de la

partie isotrope

du

champ

interne. -

Dans un

grain

monocristallin de

l’alliage

non

irradié,

de structure

cubique

face

centrée, chaque

atome de fer

a douze

premiers

voisins et six seconds

voisins, qui peuvent être,

soit des atomes de

fer,

soit des atomes

de nickel. La

probabilité,

pour que,

parmi

les douze

premiers voisins,

par

exemple,

il y ait m atomes de

fer,

est :

x étant la teneur en fer de

l’alliage

Dans le cas de

l’alliage Feo,Nio, :

La fonction est

représentée

sur la

figure

3a.

D’autre

part,

la

principale

contribution au

champ

interne

provient,

dans les

alliages ferromagnétiques,

de la

polarisation

des électrons s de l’atome

(ou

de

conduction)

par les électrons 3d. Le moment

magné- tique

de l’atome résulte de

l’arrangement

des

spins

des électrons

3d ;

il est donc

logique

de supposer que la

polarisation

des électrons s est

proportionnelle

FIG. 3. - Alliage polycristallin 50-50 non irradié. a) probabilité. pour un site fer d’avoir m premiers voisins fer ; b) synthèse du spectre; c) largeur mesurée d’une raie en fonction de sa position

(6)

aux moments

magnétiques

des atomes en

présence ;

on obtient alors la formule

semi-empirique :

H(Fe)

est le

champ

interne au niveau d’un noyau de

fer ;

mi est le nombre de Même voisins fer sur les ni

existants ; a et b

sont des constantes de

proportionna- lité ; p(Fe)

et

M(Ni)

sont les moments

respectifs

des

atomes de fer et de nickel dans

l’alliage

considéré.

Cette formule

peut

s’écrire :

Si l’on se limite aux

alliages

fer-nickel de structure

cubique

face centrée

(teneur

en nickel

comprise

entre

40

%

et 100

% [5]), a, hi, ni

sont des constantes.

On remarque, d’autre

part,

que pour toute cette série

d’alliages p(Fe)

et

M(Ni)

varient

[6],

mais

p(Fe)-p(Ni)

est

pratiquement

constant et

égal

à 2 y, environ

[6

à

8].

On pose :

par

suite,

D’après

les remarques

précédentes, Ho dépend

de

l’alliage

considéré dans la série mais les valeurs de

AHi

en sont

indépendantes.

On détermine

ainsi

[8] :

Le

signe

de

~H2

n’est pas connu, mais nous montre- rons, par la

suite,

que seul

AH2

> 0 est

compatible

avec nos résultats. Une

première approximation

consiste à ne tenir compte que de l’influence des pre- miers voisins. Dans cette

hypothèse,

le

spectre global

est la

superposition

de treize spectres

Zeeman,

d’am-

plitude proportionnelle

à

Pl(m)

et

correspondant

au

champ

interne

H(m)

=

Ho

+ mi

AH1. Chaque

spectre composant comporte six raies

d’amplitudes

relatives

~ = ~ = 3 ; ~2 = ~5 == 4 ; ~3 = ~ = 1 ;

§ d’abs- cisses

respectives

x6 = - Xl = g6

H(m) ;

x4 = - x3 = 94

H(m),

par rapport au centre du spectre.

Deux

hypothèses supplémentaires

permettent d’effec-

tuer la

synthèse

du spectre

global :

- Le

déplacement quadrupolaire

moyen pour chacun des spectres composants est

nul ;

ceci est

justifié

par le fait

qu’a priori l’arrangement

des atomes

autour du fer est

quelconque.

- Le

déplacement isomérique

ne

dépend

pas de

l’environnement ;

autrement

dit, la

nature des

premiers

voisins n’influence que très peu la densité d’électrons s

au niveau du noyau.

De l’ensemble de ces

hypothèses,

il résulte que : - la fonction étant

symétrique

par

rapport

à

n,12, chaque

raie du spectre

global

a un

profil symétri-

que et le

champ

interne moyen mesuré

correspond

à

ml=6 m 2 = 3 :

La

figure

3b

représente

la

synthèse

d’une moitié du spec- tre ;

- la

largeur

de la n-ième raie du

spectre

est propor- tionnelle à xn.

k tel que :

Sur la

figure

3c on a

porté

la

largeur

moyenne

F.

des raies en fonction de leur abscisse xn. La droite obtenue a une

pente

de

0,13 correspondant

bien à

4

AH1/Hm,

ce

qui

fournit une vérification de l’ordre de

grandeur

de On en

déduit,

en outre, la

largeur

de raie

expérimentale

pour un

spectre composant

en

extrapolant à xn

= 0 :

Fo

=

0,28

mm-

1,

résultat

conforme aux valeurs habituelles.

- Le

spectre

observé devrait être

symétrique : Tl - F6, T2 - r3 - ~4 ? A 6, A 2 = As, A3

=

A4.

En

fait,

on observe une

légère dissymétrie,

ce

qui indique

que toutes les

hypothèses

faites ne sont

pas entièrement

justifiées.

En soumettant l’échantillon à divers traitements

thermiques (trempe, recuit, sous-champ magnétique),

cette

dissymétrie

se modifie et

l’hypothèse

de l’exis-

tence d’ordre directionnel à courte distance

peut expliquer

ce

comportement.

Le

spectre

d’un échantillon monocristallin a été trouvé semblable à celui du

polycristal.

Dans la structure

ordonnée,

l’environnement d’un atome de fer est constitué par :

4 Fe et 8 Ni

premiers voisins ;

6 Fe seconds voisins.

La

partie isotrope

du

champ

interne dans la struc- ture ordonnée est :

Nous savons que la

quantité J.1 Fe-J1

Ni est

pratique-

ment constante pour tous les

alliages

de

compositions

voisines

[6

à

8].

D’autre part, la valeur de l’aimantation à saturation est la même pour

l’alliage

ordonné et

pour

l’alliage

désordonné

(2c).

Il en résulte que les

(7)

moments

magnétiques

des atomes de fer et de nickel

et, par

suite, Ho

ont la même valeur dans la structure ordonnée et dans la structure désordonnée. Ces remar-

ques permettent le calcul de 1

(l’indétermination

dans le

signe

de

AH 2

sera levée

par la

suite).

2. Calcul de la

partie anisotrope

du

champ

interne. -

Le

champ

interne mesuré dans la structure ordonnée n’a pas la même valeur pour les cristallites de

type

1

et pour les cristallites de

type

2.

Pour le monocristal irradié aux neutrons, par

exemple Hl

= 288

kOe, HZ

= 327 kOe.

Cette variation du

champ

interne avec

l’angle

entre

la direction de l’aimantation locale et l’axe de

symétrie cristallographique

local est due à ce que, dans la structure

ordonnée,

l’atome de fer ne se trouve

plus

en

symétrie cubique.

Les différents termes

anisotropes

de

l’opérateur champ magnétique

à

l’emplacement

du

noyau sont :

- le

champ dipolaire

Hd créé par les moments

magnétiques

des atomes

voisins,

- le

champ dipolaire

hd créé par les électrons de l’atome

considéré,

- le

champ

créé par la

composante

orbitale rési- duelle du moment

magnétique

des électrons de l’atome considéré.

oc. Calcul du

champ dipolaire

créé par les moments

magnétiques

des atomes voisins. - On considère un

cristallite

parfaitement ordonné,

dont l’axe de

symé-

trie est Oz. On suppose, d’autre part, que les moments

magnétiques

des atomes sont

parfaitement alignés

avec

l’aimantation locale

(T

= 0

OK).

Les

composantes

du

champ dipolaire

Hd sont :

r : coordonnées du

porteur

de moment f.1.

Il

suffit,

en

fait,

de calculer la

composante

pour connaître le

champ dipolaire

dans les deux types de ,cristallites.

Le

champ dipolaire

total s’obtient en

ajoutant

les

contributions de tous les atomes :

Si J1Ni = J1Fe’

H,,

total = 0

(symétrie cubique),

d’où :

On calcule donc :

Les coordonnées des atomes de nickel du réseau sont :

On effectue ensuite les

symétries

nécessaires :

Pour a =

3,5 A

et r

5 a,

on trouve :

En

prenant

comme sens

positif,

le sens du

champ

interne

(anti-parallèle

à

l’aimantation) :

-.

Pour les cristallites de type 1 : aimantation

parallèle

à Oz

(0

=

0)

Pour les cristallites de

type

2 : aimantation

perpendi-

culaire à Oz

(0

= par suite des

propriétés

du

tenseur

L1 jk :

s

Il faut remarquer que cette contribution est très faible et de

signe opposé

à la contribution totale observée.

fi.

Contribution

dipolaire

des électrons. - L’environ- nement d’un site fer n’étant pas

cubique,

les orbites

des électrons voisins sont déformées suivant les axes

de

symétrie

du

site ;

il en résulte un

champ dipolaire

non nul.

Evaluons le

champ dipolaire

créé au

point

0 par des électrons

i,

de

spin

Si

(Fig. 4) :

la somme étant étendue à tous les électrons.

En

projection

sur la direction du

spin :

(théorème

d’addition des

harmoniques sphériques).

(8)

FIG. 4. - Calcul du champ magnétique d’origine dipolaire

à un électron.

Ce

champ

a donc la même

dépendance angulaire

que le

champ dipolaire

Hd aux moments

magnéti-

ques des atomes voisins.

Le

champ dipolaire

total

peut

s’écrire :

Si l’on admet que

l’anisotropie

du

champ

interne

est

uniquement d’origine dipolaire,

les valeurs mesu- rées

H1

et

H~ correspondant

à 0 = 0 et 0 =

n/2.

permettent de calculer

Bord’ K, hdl

et

hd2.

On

peut

obtenir

quelques précisions supplémentaires

en comparant ce résultat à la valeur du

gradient

de

champ électrique

mesuré. En

efret,

dans un

métal,

les différences de

charge

sont

rapidement

écrantées

par les électrons de conduction et l’on peut supposer que le

gradient

de

champ électrique

au niveau du

noyau

provient

essentiellement des électrons de l’atome. Avec les notations

précédentes,

Nous diviserons les électrons considérés en deux groupes, suivant que :

- leur

spin

est

parallèle

au

champ

interne

(élec-

trons

1) :

moment

magnétique parallèle

à l’aimanta-

tion ;

- leur

spin

est

antiparallèle

au

champ

interne

(électrons 1).

En posant :

d’où :

Le

signe

de ces

quantités indique

que, par

rapport

à la

symétrie sphérique,

la

répartition

des

électrons i

est étirée dans la direction de l’axe de

symétrie

et

celle des

électrons 1

dans le

plan perpendiculaire.

Remarque.

- Le calcul

précédent

montre que la valeur du

champ

interne

correspondant

à la structure

ordonnée sans effet

anisotrope : Hord

est nécessaire- ment

comprise

entre

H1

et

H2,

ce

qui

exclut la valeur calculée avec

~H2

0

(paragraphe

II.

A .1).

Cependant,

la valeur déterminée :

paraît

élevée par rapport à la valeur calculée :

Cette différence peut

provenir

de ce que nous avons

négligé :

- l’influence de la direction du

spin

sur la

réparti-

tion

spatiale

des électrons. A

partir

de la valeur

= 301 kOe on

pourrait

déterminer comme

pré-

cédemment A et B

correspondant respectivement

à

03B8 = 0 et 03B8 = 03C0/2 ;

- le moment orbital résiduel

qui produit

au noyau le

champ

2 pB

r 3

>

(g - 2)

S > et

qui

peut être

anisotrope

si g~~ Il -

g.l =1=

0. Dans le fer

ordinaire,

la contribution orbitale au

champ

interne

est de l’ordre de 70

kOe, mais,

dans le cas

présent, l’anisotropie

de cette contribution est certainement faible.

B. ANALYSE DE L’AMPLITUDE DES RAIES D’ABSORP-

TION. - 1. Monocristal irradié aux neutrons. - L’ai- mantation locale ayant une direction

uniforme,

le

(9)

rapport des aires de raies

homologues

dans les spec- tres 1 et 2 est constant et permet d’évaluer les propor- tions relatives de

chaque catégorie

de cristallites.

Pour obtenir une

précision suffisante,

on a

tracé,

avec une erreur

statistique

moindre

(N = 106

cps par

point)

les transitions

+ -L --* + 2 correspondant

aux

spectres 1 et 2

qui

sont bien

séparées.

On effectue la

synthèse

de cette

partie

du

spectre

par des lorentziennes de

largeur

T =

0,36 mms-’

(Tableau I)

dont les

positions

coïncident avec les abscisses mesurées des maxima et dont les

amplitudes

sont

ajustées

par

approximations

successives. On trouve alors

qu’il

est nécessaire de superposer aux

spectres

1 et

2,

un troisième spectre de faible

amplitude

dont les raies très

élargies correspondraient

à un

alliage

non ordonné. La mesure des aires des compo- santes donne les

proportions

relatives de

chaque type

de cristallites :

désordonné =

16 % .

Dans la

partie ordonnée,

on aurait donc sensible- ment :

On

peut

estimer que la

précision

sur la mesure de

l’amplitude

d’une raie par cette méthode est

supérieure

à 10

% (l’erreur statistique

pour N =

10’ cps/point

est de l’ordre de 2

%).

2. Monocristal irradié aux électrons. - Dans ce cas,

au

contraire,

le

rapport

des aires de raies

homologues

dans les

spectres

1 c et 2c

dépend

de la transition consi- dérée : le

rapport

des aires des transitions -

3 i,

par

exemple,

est

pratiquement 1,

alors que celui des transitions

+ 2 -~ + 2

est voisin de

4.

Cette différence

a été vérifiée sur

plusieurs spectres ;

elle

permet

mer que l’aimantation locale dans l’échantillon n’a pas une direction uniforme par

rapport

à la direction du

rayonnement.

Autrement

dit,

certains cristallites sont

découplés

de l’ensemble des autres. En

effet,

des

cristallites dont la direction d’aimantation serait per-

pendiculaire

au

plan

du

disque,

c’est-à-dire

parallèle

à la direction du rayonnement y contribuent à l’aire des transitions

0,

alors

qu’ils

ne contribuent pas à celle des transitions Am =

0,

ce

qui explique quali-

tativement le

phénomène

observé.

- Tous les cristallites ne sont pas

découplés ;

s’il

en était

ainsi,

dans

chaque

cristallite la direction de l’aimantation serait la direction de facile aimantation

(axe quaternaire) ;

on observerait un seul

spectre correspondant

à des cristallites de

type

1

(8

= =

0).

- L’existence de deux spectres

correspondant

à

des valeurs bien déterminées

(0

et

03C0/2)

de

l’angle 03B8

entre la direction de l’aimantation locale et l’axe qua- ternaire du cristallite

considéré,

montre que dans la

majorité

des cristallites l’aimantation est soit

parallèle,

soit

perpendiculaire

à l’axe

quaternaire (des

fluctuations de 03B8 de l’ordre de

0,2

radian sont

compatibles

avec

la

largeur

de raie

observée).

oc. Calcul de

l’amplitude

des raies. -- Dans les

échantillons irradiés aux

électrons,

les cristallites sont,

en moyenne,

plus

gros que dans les échantillons irra- diés aux neutrons

[12].

L’ensemble des remarques

pré-

cédentes nous conduit alors au modèle suivant

(Fig. 5).

FIG. 5. - Echantillon monocristallin irradié aux électrons.

- L’échantillon est

composé

de trois

catégories

de

cristallites dont les axes

quaternaires

sont

dirigés

suivant

Ox, Oy

ou

Oz,

les

proportions correspondantes

étant p, q, r.

- Dans chacune de ces

catégories,

il existe des

cristallites dont la taille ou

l’énergie d’anisotropie magnétique

est :

1

supérieure

à une valeur

critique (Fp) :

ce cristal-

lite est alors

découplé

et son aimantation est

parallèle

à l’axe

quaternaire (0

=

0) ;

1 inférieure à

V, :

le

couplage

est

possible ;

l’ai-

mantation est

parallèle

à la direction de l’aimantation

au

voisinage,

ce

qui peut correspondre

à 0 = 0 ou

e =

n/2.

Nous

utiliserons,

par la

suite,

les termes : « gros cristallite » et

« petit

cristallite » pour

distinguer

ces

deux cas.

- Suivant la direction de l’axe

quaternaire

et de

l’aimantation

locale,

on introduit ainsi neuf coefh- cients :

px~ J

py

étant,

par

exemple,

la

proportion

de cristallites dont l’axe

quaternaire

est

parallèle

à Ox et l’aimanta-

tion

parallèle

à

Oy.

(Il

faut noter que dans les

proportions

px, qy, r2,

on ne

peut distinguer

les gros des

petits cristallites,

tandis que py, par

exemple, représente

nécessairement des

petits cristallites).

Le tableau II donne

l’amplitude

relative des transi-

(10)

TABLEAU II

tions les mieux

séparées

des

spectres

1 c et 2c en tenant

compte

des valeurs

particulières

de 03B8 et de oc

(angle

entre la direction de l’aimantation et la direction du

rayonnement y)

dans le modèle

représenté figure

5.

Nous mettons

provisoirement

les résultats

expéri-

mentaux sous la forme suivante :

ce

qui permet

d’écrire les trois

équations :

La résolution de ces

équations

nécessite donc des

hypothèses complémentaires :

P.

Premier modèle. - Par

analogie

avec le cas de

l’irradiation aux neutrons, on peut penser que tous les

petits

cristallites sont

couplés

avec l’aimantation

macroscopique qui

a la direction du

champ

de traite-

ment. Pour les gros

cristallites,

l’aimantation est

dirigée

suivant leur axe

quaternaire

propre. Cette

hypothèse implique :

D’autre

part,

la dimension des cristallites étant faible par

rapport

à

l’épaisseur

de

l’échantillon,

on peut supposer que cette

épaisseur

ne

joue

aucun rôle

dans l’établissement de l’ordre et

qu’il

s’effectue de la même manière suivant

Oy

et Oz :

On obtient le

système d’équations :

*.

dont la solution est :

Conclusion. -

D’après

nos

résultats,

les trois caté-

gories

de cristallites

ayant respectivement

leur axe

quaternaire

suivant

Ox, Oy,

Oz sont, au

point

de vue

proportions,

sensiblement

équivalentes,

ce

qui

est

peu cohérent avec p > q.

Ce modèle semblerait

plus

valable dans le cas d’une très faible

proportion

de gros cristallites

(a

voisin

de 1).

1. Deuxième modèle. - Dans ce

modèle,

nous fai-

sons les

hypothèses

suivantes :

- L’aimantation des

petits

cristallites est

couplée

avec l’aimantation des gros cristallites voisins

(et

non avec l’aimantation

macroscopique

comme

précé- demment).

Il est alors

logique

d’écrire que la propor- tion de

petits

cristallites dont l’aimantation à la

direction j

est

proportionnelle

à la

quantité

de gros cristallites dont l’axe

quaternaire

est

parallèle à j

ou,

également,

à la

quantité

totale de cristallites dont l’axe

quaternaire

et l’aimantation sont

parallèles

à

j.

Cette dernière condition conduit aux

équations :

- La direction du

champ magnétique appliqué pendant

le traitement est une direction de

symétrie

pour l’établissement de l’ordre :

En posant, d’autre part, = k on obtient un

(11)

TABLEAU III

système

de dix

équations

dont les dix inconnues sont :

-- -- -- - - - - . -- -- ... 1,..

Les résultats de la résolution de ce

système

sont

rassemblés dans le tableau III et illustrés par la

figure

6.

On

peut faire,

à propos de ces

résultats,

les remar-

ques suivantes :

- Les

quantités

totales de cristallites dont l’axe

quaternaire

est

parallèle

à

Ox, Oy, Oz

sont

respective-

ment :

FIG. 6. - Modèle magnétique indiquant la direction de l’ai- mantation pour les différents types de cristallites.

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