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Étude du ralentissement des particules « de 6,620 MeV dans des absorbants gazeux (Ne, Ar, Kr) dans le domaine des faibles pertes d'énergie

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(1)

HAL Id: jpa-00207090

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Submitted on 1 Jan 1971

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Étude du ralentissement des particules “ de 6,620 MeV dans des absorbants gazeux (Ne, Ar, Kr) dans le

domaine des faibles pertes d’énergie

F. Dolle, J. Schultz, P. Chevallier, G. Sutter

To cite this version:

F. Dolle, J. Schultz, P. Chevallier, G. Sutter. Étude du ralentissement des particules “ de 6,620 MeV

dans des absorbants gazeux (Ne, Ar, Kr) dans le domaine des faibles pertes d’énergie. Journal de

Physique, 1971, 32 (5-6), pp.397-403. �10.1051/jphys:01971003205-6039700�. �jpa-00207090�

(2)

ÉTUDE DU RALENTISSEMENT DES PARTICULES

«

DE 6,620 MeV

DANS DES ABSORBANTS GAZEUX (Ne, Ar, Kr)

DANS LE DOMAINE DES FAIBLES PERTES D’ÉNERGIE

F. DOLLE

(*),

J. SCHULTZ

(**),

P. CHEVALLIER et G. SUTTER Laboratoire de

Spectrométrie

Nucléaire

Centre de Recherches Nucléaires de

Strasbourg (Reçu

le 6 novembre

1970,

révisé le 12

février 1971)

Résumé. 2014 Ce travail concerne l’étude du ralentissement et du straggling de particules 03B1 de 6,620 MeV dans les gaz rares, néon, argon, krypton. La comparaison des résultats expérimentaux

avec les valeurs théoriques calculées respectivement d’après les théories de Bethe et Symon montre

que dans le domaine des faibles pertes d’énergie, les valeurs expérimentales du straggling sont

en accord avec la théorie de Symon.

Abstract. 2014 « Slowing-Down of 6.620 MeV Alpha particles in gazeous matter (Ne, Ar, Kr)

for small energy losses. »

The energy loss and straggling of 6.620 MeV 03B1 particles in neon, argon and krypton haven

been studied and compared to the theories of Bethe and Symon. The experimental values for

small energy losses are in good agreement with the theoretical predictions of Symon.

Classification

Physics Abstracts

10.67

1. Introduction. - Les

conséquences

de l’interaction entre une

particule chargée

et la matière sont fonda-

mentales en

physique

nucléaire

expérimentale

car elles

constituent le seul moyen de mettre en évidence les

particules

ou les ions et de déterminer leur

énergie.

Il est

également important

de connaître la perte

d’énergie

d’un faisceau de

particules

traversant une

fenêtre ou une cible.

Le ralentissement dû à des collisions contre les électrons

atomiques

du milieu traversé a été étudié essentiellement par Bethe

[1 ], [2]

et le

pouvoir

d’arrêt

ou perte

d’énergie

moyenne par unité

d’épaisseur

est

généralement

donné par la relation de Bethe :

Dans cette

expression :

- ze

charge

de la

particule incidente,

- m masse de

l’électron,

- NZ nombre d’électrons par unité de volume de

l’absorbant,

- I

potentiel

moyen d’ionisation des atomes de

l’absorbant,

- ci

C. terme de correction tenant

compte

de

Z p

l’inefficacité des électrons des couches internes.

Le

potentiel

moyen

d’ionisation,

déterminé

généra-

lement

expérimentalement

fait intervenir tous les électrons. Or

l’énergie

de

particules

incidentes peu

rapides

peut souvent être inférieure à

l’énergie

d’ioni-

sation des électrons des couches internes. Des termes de correction calculés par Bethe

[1 ], [2],

Walske

[3], [4],

Fano

[5]

tiennent compte de l’inefficacité de ces élec- trons au ralentissement des

particules

incidentes. Il existe un

grand

nombre d’études

expérimentales [6],

portant sur un

large

domaine

d’énergie

et des tables

[7], [8]

permettent d’obtenir facilement le

pouvoir

d’arrêt d’un absorbant pour une

particule

donnée.

La notion de collision entraîne immédiatement celle de fluctuation

statistique

tant sur le nombre de colli-

sions que sur la perte

d’énergie

par collision. Un faisceau de

particules monocinétiques présente

donc à

la sortie d’un

absorbant,

une

dispersion

en

énergie

ou

«

straggling

». La fonction de distribution des

énergies

est

généralement gaussienne [9], [10]

mais Landau

[11], puis Symon [12]

ont montré que la fonction était

asymétrique

dans le domaine des faibles pertes d’éner-

gie.

Il en résulte une différence entre la perte

d’énergie

moyenne

(Eo - Ea)

obtenue

d’après

la formule de Bethe et la perte

d’énergie

la

plus probable Eo - Ep

calculée par

Symon.

La

dissymétrie

de la courbe de

distribution des

énergies dépend

du rapport G de deux

paramètres :

- Em perte d’énergie

maximale par collision

unique,

donnée par (*) Centre de Recherche sur la Physico-Chimie des Surfaces

Solides, 24, avenue du Président-Kennedy, 68, Mulhouse.

(**) Laboratoire de Photochimie générale, Ecole Supérieure

de Chimie, 3, rue A.-Werner, 68, Mulhouse.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01971003205-6039700

(3)

398

si M, masse de la

particule,

est bien

supérieure

à la

masse m de

l’électron ;

- ç, paramètre

défini par

Symon, représentant

la perte

d’énergie

moyenne subie par une

particule

sur

le parcours x :

Si j » Em (donc

G >

1),

les collisions sont nombreuses et la perte

d’énergie

par collision est faible. La fonction

de distribution est une

gaussienne

dont la variance est

donnée par Bohr

[9], [10] : dôB

= 4

nZ2 e’

NZ. Des termes correctifs ont été

ajoutés

par un certain nombre d’auteurs dont Titeica

[13],

Williams

[14]

et Bethe

[15]

afin de tenir compte de l’inefficacité des électrons des couches internes.

D’autre part,

si j % Em (donc

G

1),

nous sommes

placés

dans le cas des

hypothèses

de

Symon [12]

pour des absorbants minces

(AE % 0,9 Eo) ;

le nombre de

collisions donnant lieu à une

grande perte d’énergie

est

plus important (collisions

à courte

distance)

et la

distribution est

asymétrique, présentant

une « queue » du côté des

grandes

pertes

d’énergie.

Dans le cas

extrême des absorbants très minces

(G 0,05)

étudié

par Landau

[11],

la

largeur

de la fonction de distri- bution ne

dépend plus

de

l’énergie

de la

particule

incidente.

Un certain nombre d’études

expérimentales

de

fonctions de distribution des

énergies

pour des

parti-

cules

chargées

lourdes de

grande énergie (supérieure

à

20

MeV) [16], [17]

ont confirmé

plus

ou moins la

théorie de

Symon.

Dans le domaine des basses

énergies,

pour

lesquelles

il

n’y

a que peu de travaux

[18], [19],

les auteurs ont

cependant

pu mettre en évidence une

dissymétrie

de la fonction de distribution des

énergies,

dans le cas d’absorbants minces. Nous nous sommes

donc

proposés

d’étudier le ralentissement et le

straggling

en

énergie

de

particules

a de

6,620 MeV,

émises par un

dépôt

actif de

Ac22’,

dans le domaine des faibles pertes

d’énergie,

dans des gaz rares

(néon,

argon,

krypton)

et dans des écrans

métalliques (cuivre,

argent,

or).

Les résultats obtenus sont

comparés

aux

valeurs

théoriques

calculées

d’après

les théories de Bethe d’une part, de

Symon

d’autre part.

2. Etude du ralentissement et du

straggling

de par- ticules a de

6,620

MeV à travers des absorbants gazeux

(Ne, Ar, Kr)

et des écrans

métalliques (Cu, Ag, Au). 1

2.1 DÉTERMINATION DES COURBES THÉORIQUES. - La vitesse d’une

particule

oc incidente de

6,620

MeV

est en

unité e2: p2

=

v2/c2

= 0,003 5. Il faut la comparer à la vitesse des électrons

atomiques

des

différents

absorbants, plus particulièrement

à celle

(uK)

des électrons de la couche K, les

plus

liés.

Il

apparaît

dans le tableau 1 que, dans presque tous les cas, la vitesse d’un électron de la couche K est

supérieure

à celle de la

particule

incidente, sauf dans le cas du néon elle est voisine. Il faudra donc tenir

TABLEAU 1

Comparaison

des vitesses des

particules

a inci-

dentes à celle des électrons

atomiques

les

plus

liés

des absorbants étudiés

(en

unités

C2).

compte de l’inefficacité au ralentissement de ces

électrons.

Les tables de

Wapstra [20]

donnent les

énergies

de

liaison des différentes sous-couches déterminées par

spectroscopie

de rayons X.

Cas de la théorie de Bethe

[1 ], [2].

La perte

d’énergie

moyenne

Eo - Ea

est donnée par la formule de Bethe dont la forme

générale

est pour les absorbants gazeux :

Dans le cas du néon, nous avons

négligé

le terme de

correction. En ce

qui

concerne les absorbants métalli- ques, x est

exprimé

en

g jcm2

et

l’équation générale

est la suivante :

La

largeur

de la distribution est donnée par

[15]

avec

4ÉB

0 = 4 1tZ2

e4

NZ

(nous

avons

posé kn

=

-).

3 Pour les gaz :

dôB

=

0,036 pZ.

Pour les absorbants

métalliques :

Nous introduirons immédiatement dans le tracé des

courbes,

le facteur

multiplicatif 2,355,

reliant la

largeur

d’une distribution à la

largeur

du

pic,

mesurée à mi- hauteur.

Cas de la théorie de

Symon [12].

La perte

d’énergie

la

plus probable Eo - Ep est

donnée par la relation suivante :

avec

(4)

pour les gaz :

pour les absorbants

métalliques :

La

largeur

de la distribution est donnée par :

4s = b( .

Nous introduisons immédiatement le facteur

2,355 :

pour les gaz

pour les absorbants

métalliques

Les valeurs des

paramètres j

et b sont obtenues à

partir

des familles de courbes tracées par

Symon [12]

en

fonction de G et

p2.

La théorie de

Symon

est valable pour des absorbants

minces,

à condition

cependant

que «

l’épaisseur » (, exprimée

en unités de

collision,

soit

supérieure

à

I,,.

Ceci entraîne les limitations suivantes :

Rosenzweig [21] ]

a

proposé

des termes de correction

sur les

paramètres j

et b dans le cas contraire.

2.2 PRINCIPE D’EXPLOITATION DES RÉSULTATS. - Les courbes sont tracées sur les

graphes aB _ Eo - E. fl

en fonction de

Eo - E,, et as

0

Eo - ds

en fonction

S

de

Eo - Ep.

L’influence des variations

expérimentales

de

température, pression

et distance sur ces courbes

est

négligeable.

Afin de déterminer de

façon précise

la

position

et

la

largeur

à mi-hauteur du

pic,

nous avons fait un

lissage

de

chaque pic (fit) ;

ceci a été réalisé à

l’IBM 360 à l’aide du programme

Kpolf [22].

La

gaussienne

est

représentée analytiquement

par la

somme de

polynômes

de

Legendre

et le

lissage

est

obtenu à

partir

d’un calcul de moindres carrés. La

qualité

du

lissage

est donnée par la

quantité

82

égale

au carré du rapport des erreurs externes aux erreurs

internes

(statistiques) ;

s2 doit être voisin de 1.

3.

Techniques expérimentales.

- Une boîte

cylin- drique

en laiton est reliée à une pompe à

vide ;

le

LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 32, 5-6, MAI-JUIN 1971

détecteur est fixé à une extrémité de la boîte à l’inté- rieur de

laquelle

coulisse une

tige

portant la source.

La

pression

du gaz est mesurée par un baromètre

différentiel,

relié à la boîte. Pour l’étude des écrans

métalliques,

les films de

cuivre,

argent et or sont

placés

directement sur le

support

de la source. Nous

avons

réglé

la distance source-détecteur à 1 cm, de

façon

à faire toutes les mesures pour un même

angle

solide.

Le détecteur utilisé est une diode à barrière de surface ORTEC de 25

mm’

et de

100 Il d’épaisseur

de

la zone désertée. La résolution de l’ensemble détecteur- chaîne

électronique

est de

15,9

keV pour des

particules

a

de

5,477

MeV émises par une source de

Am241.

Nous avons

vérifié,

d’autre part, avec une source de

Ac22’ (particules

a de

6,620

MeV et de

6,278 MeV)

que la résolution de la diode ne varie pas dans ce

domaine

d’énergie correspondant

au domaine d’é-

tude

[23].

Nous avons utilisé des gaz rares d’un haut

degré

de

pureté (99,999 %) ;

afin d’éviter au maximum toute contamination au cours des

manipulations,

on réalise

tout d’abord un vide de l’ordre de

10-6

mm

Hg

dans

la boîte avant

d’y

introduire le gaz.

Les écrans

métalliques

utilisés ont été

préparés

par

évaporation

sous vide de métal très pur

[24], [25].

Le

métal se

dépose

sur un substrat

(KCI, NaCI, polysty-

rène sur lame de

verre).

On recueille le film

métallique

par flottaison sur l’eau. Dans le cas où le substrat est le

polystyrène,

ce dernier est dissous par des vapeurs de benzène.

4. Résultats

expérimentaux.

- 4.1 GAZ RARES. -

Pour mesurer la perte

d’énergie

et le

straggling

dans

les gaz rares, nous

procédons

de la façon suivante :

nous réalisons un vide de

10" 6

mm

Hg environ,

dans

la

boîte ;

et nous mesurons tout d’abord la

largeur l’R

du

pic

des

particules

a de

6,620 MeV,

sans absor-

bant, puis

nous introduisons le gaz à la

pression

voulue et nous mesurons le

déplacement

AE du

pic

et sa

largeur T’t,

la distance source détecteur étant maintenue à 1 cm.

L’élargissement rs

du

pic

est relié

à

IT

et

7"R

par la relation :

l7j = rT - ri.

En même

temps, nous faisons des relevés de

température.

L’ex-

ploitation

des résultats se fait par

lissage

des deux

pics.

Les résultats

expérimentaux

de la perte

d’énergie

et

du

straggling

sont

comparés

dans les tableaux

II, III,

IV aux valeurs

théoriques correspondantes

calculées

d’après

les théories de Bethe et

Symon

pour le

néon, l’argon,

le

krypton.

La

précision

sur la

position

des

pics

est donnée par l’ordinateur et l’erreur moyenne

sur la valeur de la perte

d’énergie

est de

0,2

keV environ.

a)

Cas du néon

(Fig. 1).

- Les variations du rapport

a =

l7s/AE

en fonction de DE sont

reportées

sur la

figure

1, sur

laquelle

nous avons

également

tracé les

courbes

théoriques :

(5)

400

TABLEAU Il

Comparaison

des résultats

expérimentaux

aux valeurs

théoriques

de Bethe et

Symon,

dans le cas du néon

TABLEAU III

Comparaison

des résultats

expérimentaux

aux valeurs

théoriques

de Bethe et

Symon,

dans le cas de

l’argon

en fonction de

Eo -

0

Ep

p et a - B

’AB -en EO Ea

fonction

de

Eo - Ea,

As

et

AB représentent respectivement

la

largeur

du

pic

calculé

d’après Symon

et

Bethe, Eo - Ep

la perte

d’énergie

la

plus probable, Eo - Ea

la

perte d’énergie

moyenne.

On

peut

dire que la variation relative de

l’élargisse-

ment du

pic,

en fonction de la perte

d’énergie

suit la

courbe de

Symon.

On constate

cependant

que le rapport devient

supérieur

aux valeurs

théoriques

lors-

que la

pression

donc la perte

d’énergie

augmente, c’est-à-dire que

l’augmentation

relative de la

largeur

(6)

TABLEAU IV

Comparaison

des résultats

expérimentaux

aux valeurs

théoriques

de Bethe et

Symon,

dans le cas du

krypton

Fie. 1. - Variation comparée de l’élargissement du pic et de

la perte d’énergie, dans le cas du néon.

du

pic

en fonction de la perte

d’énergie

est

plus grande

que

prévue.

L’introduction de termes de correction dus à l’inefh- cacité des électrons des couches internes ne se

justifiait théoriquement

pas. Les résultats

expérimentaux

sem-

blent prouver le

contraire, l’élargissement

du

pic

étant

supérieur

aux valeurs calculées

d’après

la relation de Bohr.

b)

Cas de

l’argon (Fig. 2).

- L’accord entre les

valeurs

théoriques

de

Symon

et les valeurs

expéri-

mentales est bon.

Cependant

la

divergence

entre les

valeurs

théoriques

et

expérimentales lorsque

la

pression augmente

se manifeste

également,

comme dans le cas

du

néon,

mais de

façon beaucoup

moins sensible.

Notons

également

que la limite de validité de la

FiG. 2. - Variation comparée de l’élargissement du pic et de

la perte d’énergie dans le cas de l’argon.

théorie de

Symon

se situe aux environs de 20 mm

Hg

ce

qui correspond

à un ralentissement de 20 keV environ, mais que pour des

pressions inférieures,

les

points expérimentaux

se

placent toujours

sur la courbe

de

Symon.

Cette limite ne semble donc pas

rigou-

reuse ; en

réalité,

elle est calculée

d’après

les valeurs

du

potentiel

d’ionisation des couches

internes,

valeurs

qui

ne sont pas connues de

façon

exacte.

c)

Cas du

krypton (Fig. 3).

- Nous avons tenu

compte,

dans le tracé de la courbe de

Bethe,

des

termes de

correction,

comme d’ailleurs dans le cas de

l’argon.

Les

points expérimentaux

se

placent

avec une

bonne

approximation

sur la courbe de

Symon.

On

n’observe

plus,

comme dans les deux cas

précédents,

de

divergence

entre les valeurs

théoriques

et

expéri-

mentales

lorsque

la

pression

du gaz augmente.

La limite de

pression,

définie

précédemment,

corres-

pondant

à la limite inférieure de validité des

hypo-

(7)

402

thèses de

Symon,

est de 50 mm

Hg (DE N

67

keV) ;

pour des pertes

d’énergie plus faibles,

ici encore, les

points expérimentaux

se

placent

sur la courbe de

Symon,

avec une bonne

approximation.

FIG. 3. - Variation comparée de l’élargissement du pic et de

la perte d’énergie, dans le cas du krypton.

Les valeurs mesurées du ralentissement des

parti-

cules a dans les gaz étudiés sont

compatibles

avec les valeurs

théoriques.

Toutefois,

nous ne pouvons pas

préciser

si la valeur

expérimentale

AE

correspond

à la valeur moyenne ou la valeur la

plus probable

de la perte

d’énergie.

En ce

qui

concerne les fluctuations

statistiques

liées

au passage des

particules

ce à travers un absorbant on peut conclure que, pour des faibles

pressions (pres-

sions

comprises

entre 10 mm

Hg

et 50 mm

Hg

en

moyenne)

celles-ci ne sont pas

gaussiennes,

mais

suivent une loi différente

qui

s’avère être celle établie par

Symon.

4.2 ECRANS MÉTALLIQUES. - Les écrans

métalliques

sont

placés

sur le support de la source au moyen d’une

pièce

intermédiaire.

L’épaisseur

des écrans

métalliques

est déterminée par

pesée

à la microbalance d’une surface connue de métal. La

précision

de la mesure

est de

quelques J.lgJcm2.

Ces mesures se font dans un

vide de

10-6

mm

Hg

environ.

L’exploitation

des

résultats est la même que pour les gaz.

En ce

qui

concerne la perte

d’énergie

des

particules,

il existe un désaccord certain entre les

points théoriques

et

expérimentaux ;

les valeurs

expérimentales parais-

sent

réparties

de

façon plus

ou moins aléatoire. Nous

avons

fait,

pour un même écran,

plusieurs

mesures

successives en le

déplaçant

dans l’axe du faisceau des

particules

a. Les résultats obtenus sont, dans tous les

cas très semblables.

Ce désaccord

qui

ne

peut

être

imputable

à des

imprécisions

de mesures, peut

s’expliquer

par une certaine

inhomogénéité

des absorbants : dans ce cas,

en

effet,

on mesure à la microbalance une

épaisseur

moyenne

qui

n’est pas celle offerte réellement aux

particules

a incidentes.

D’autre part, les valeurs du

straggling

sont nettement

supérieures

aux valeurs

théoriques.

Aux

phénomènes

de fluctuations

statistiques

résultant de la théorie des collisions

s’ajoute

une fluctuation externe, due à la

répartition

aléatoire des

épaisseurs

de matière. Les

mesures de

straggling perdent,

dans ce cas, toute

signification.

L’étude d’écrans minces de

cuivre, d’argent

et d’or

au

microscope électronique [23]

a

permis

de mettre

en évidence le

degré d’inhomogénéité

de ces écrans.

L’inhomogénéité

des films

métalliques

semble due à la

préparation

même et liée à la dissolution du substrat

(polystyrène, NaCI, KCI).

En

effet,

une

photographie

d’une couche

d’or, évaporée

directement sur une

grille

de

microscope électronique

a révélé une homo-

généité beaucoup plus grande

du film

métallique.

5. Conclusions. - Les valeurs mesurées du ralen- tissement des

particules

a pour les gaz rares, dans le domaine des faibles

pressions,

sont en bon

accord,

aux

imprécisions

de mesure

près,

avec les valeurs

théoriques

calculées

d’après

les formules de Bethe et

Symon (en

tenant compte des corrections dues à l’inefficacité des électrons

atomiques

des couches

internes). Cependant,

nous n’avons pu mettre en évidence une différence entre les valeurs de la perte

d’énergie

moyenne et de la perte

d’énergie

la

plus probable, correspondant

à ces deux théories.

Lorsque

la

pression

du gaz est faible

(ce qui

corres-

pond

à un absorbant

mince),

les valeurs

expérimen-

tales du

straggling

suivent la loi de

Symon.

Semblables

résultats ont été obtenus entre autres par Tran Minh Duc et coll.

[17], Gooding

et

Eisberg [16]

pour des

énergies

incidentes élevées

(particules

a de 54 MeV et protons de 37 MeV

respectivement

traversant des absorbants solides

minces)

et dans le domaine des basses

énergies

par

Ophel

et Morris

[18] (protons

de

1 MeV traversant 31,5

gg/CM2

de

carbone).

Nous

n’avons pas eu connaissance de travaux semblables pour des

particules

de basse

énergie

traversant des absorbants gazeux, dans le domaine des faibles pertes

d’énergie.

La théorie de

Symon, qui

a été bien vérifiée pour des

énergies

incidentes élevées semble donc

pouvoir également expliquer

les valeurs du

straggling

de

particules lourdes,

peu

énergétiques,

dans des absor-

bants minces.

Lorsque

la

pression

augmente, le parcours étant

toujours

de 1 cm, les valeurs

expérimentales

du rapport

a sont en bon accord avec les valeurs

théoriques

cal-

culées

d’après

les relations de Bethe dans le cas de

l’argon

et du

krypton.

Dans le

néon,

les valeurs

expérimentales

sont

légèrement supérieures

aux valeurs

théoriques

de Bethe.

Des mesures de

straggling

de

particules

lourdes

dans des absorbants gazeux et

métalliques plus épais,

existent en

grand

nombre et les conclusions montrent

un accord relativement bon avec la théorie de Bethe

[26]

bien que les termes de correction ne rendent pas

toujours

compte de

façon

satisfaisante des résul-

(8)

tats

expérimentaux [17], [27], [28], [29]. Cependant

les

valeurs du

straggling,

obtenues par ces auteurs diver- gent aussi sensiblement des valeurs

théoriques

cal-

culées

d’après

la relation de

Bohr,

en ne tenant pas

compte des corrections dues à la

non-participation

au

ralentissement,

des électrons des couches

internes ;

cette différence s’accentue si

l’épaisseur

de l’absorbant augmente.

Si nous avons obtenu des résultats satisfaisants en ce

qui

concerne les gaz rares, il n’en est pas de même pour l’étude du ralentissement et du

straggling

dans

les écrans

métalliques,

en raison des difficultés

qu’il

y a à obtenir des écrans

parfaitement homogènes.

Ce

problème,

difficile à résoudre

empêche

toute mesure

de

straggling,

car, à la fluctuation

statistique

sur la perte

d’énergie, s’ajoute l’élargissement

du

pic,

pro-

voqué

par

l’inhomogénéité

de la matière traversée.

Il faut

cependant

noter que, pour la valeur du

straggling

dans des absorbants

métalliques,

la

plupart

des

expérimentateurs

ont trouvé des valeurs

supérieures

aux valeurs

théoriques [19], [27], [28],

en

particulier

si

l’épaisseur

de l’absorbant est faible.

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