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Submitted on 1 Jan 1876
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Sur un moyen rapide de déterminer la résistance intérieure d’une pile
L. Mouton
To cite this version:
L. Mouton. Sur un moyen rapide de déterminer la résistance intérieure d’une pile. J. Phys. Theor.
Appl., 1876, 5 (1), pp.144-150. �10.1051/jphystap:018760050014401�. �jpa-00237158�
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diamrétres
qui
sontcomptés
sur laperpendiculaire
auplan
de lasection dian1étrale. Le théorème
précédent
donne alors celui-ci : THÉORÈME VII. - Üjz trièdretrirectangle
a son somniet aucentre d’une
sll1face
de l’onde. Sur chacune de ses arëtes, il y a dezcx dianlètres de cettesitiface;
onprend
l’inverse du carré duproduit
de ses dialnètres : la somme des trois carrésqu’on
obtientainsi, erz considérant les trois arêtes dit
trièdre,
est constante,quelle
que soit laposition
de ce trièdre.En transformant par
polaires réciproques,
il vient :THÉORÈME VIII. - On cozzsid ère deux trièdres
trirectangles
circonscrits à une
surface
de l’onde et dont lesfaces
sont respec- tivementparallèles
entre elles. Onprend
le carré duproduit
desdistances dit centre de la
surface
à deuxfaces parallèles
entreelles;
la somme des carrésanalogues qu’on obtient,
en considé-rant les trois
faces
dittrièdre,
est constante,quelle
que soit laposition
de ce trièdre.Les théorèmes VII et
VIII, remarquables
chacun parcequ’ils
établissent une relation dans
laquelle
n’entrent que six éléments de même nature, peuvent se traduire ainsi :THÉORÈME VII’. Un considère les ti-ois
couples
de rayonsef- ficaces parallèles
aux arêtes d’un trièdretnirectangle,
onpi,end
pour chacun de ces
couples
l’inverse du carré ditproduit
des deuxvitesses suivant ces rayons: la somme des trois
quantités
ainsiobtenues est constante,
quelle
que soit la situation du trièdre.THÉORÈME ’TIll’. --- On considère trois
couples
dozidesplanes parallèles
auxfaces
d’un trièdretrirectangle,
onprend
purchaque couple
o’ondespai-allèles
èt l’une desfaces
le carré ditproduit
de leurs vitesses nomrzales : la somme des troisquantités
aiz2si obtenues est constante,
quelle
que soit la situation du trièdre.SUR UN MOYEN RAPIDE DE DÉTERMINER LA RÉSISTANCE INTÉRIEURE
D’UNE PILE;
PAR M. L. MOUTON.
1. La mesure de la résistance intérieure d’une
pile
est uneopéra-
tion devant
laquelle
on recule souvent; et pourtant cette résistanceArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018760050014401
est une des constantes de la
pile qu’il
est urgent de connaître si l’on veutrépéter
ou comparer entre elles desexpériences
électri-ques
précises.
En
effet,
se sert-on d’élémentsDaniell,
on peut admettre que, montés avec un zinc bienamalgamé,
des dissolutionsidentiques
desulfate de zinc et de sulfate de
cuivre,
leur force électromotrice esttoujours
la même. Si nous consultons M. Thomson(1),
il nous diraque la force électromotrice d’un élément Daniell varie due 2 ou 3 pour ioo avec les dissolutions
employées, qu’elle
varie aussi un peuav ec la
température
et certaines circonstancesqui
n’ont pas encoreété élucidées. Comme on peut fixer les
dissolutions,
fixer la tem-pérature,
on est endroit,
en somme, et c’est ce que l’on faitgénéralement ,
M. Thomson tout lepremier,
de considérer l’élément Daniell commereproduisant
commodément une force électromotricequ’il
esttoujours possible
de rendreidentique
àelle-même .
Cela suffit
quand
on nes’occupe
que de recherchesstatiques;
niais,
s’ils’agit
de courants,apparaît
le second terme, la résistance.Et
ici,
que de causes de différences en dehors de la nature desliquides :
les dimensions exactes des vases, ledegré
de cuisson duvase poreux, les dimensions des
métaux,
les hauteurs des niveaux desliquides.
Ilserait, je crois,
urgent que lesexpérimentateurs
donnassent la valeur de la résistance des éléments dont ils se sont
servis,
afin que l’onpuisse répéter
leursexpériences
dans des con-ditions
identiques .
Ce n’est pas que les méthodes de mesure de cette résistance fassent
défaut;
mais elles ont toutes l’inconvénientd’exiger
des me-sures
préalables
de résistances derhéostats,
degalvanométres,
etje
crains
qu’il
ne se passe encore unlongtemps
avant que nos construc- teurs, àl’exemple
de leurs confrèresanglais,
fassent définitivement choix d’une unité etindiquent
en cette unité la résistance des diversinstruments, rhéostats, galvanomètres,
etc.,qu’ils
livrentaux
physiciens.
Le but de cet article est
d’indiquer
non une méthodenouvelle,
mais une modification à une méthode permettant de mesurer, en
quelques
instants et sans une installationpréalable,
la résistance(1) Reprint of papers on electl’ostatÍc und rnagnetism. London, page, 246.
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intérieure des éléments de
pile
ordinairementemployés.
LatimerClark
(1)
l’attribue à sir iV. Thomson.II. Voici en
quoi
elle consiste. On introduit dans le circuit unrhéostat R
(fig, i)
et ungalvanomètre G ;
celui-ci marque une dé-Fig. t . Fig. 2.
viation
1 ;
onjette
alors un pont ASB de résistances : la déviation dugalvanomètre diminue;
on la ramène à sa valeurprimitive 1
endiminuant le fil du rhéostat R.
Soient G la résistance du
galvanomètre, b
celle du fil du rhéostat à lapremière expérience;
on a, enappelant i
l’intensité du courantcorrespondant
à la déviation a dugalvanomètre,
E la force électro-motrice de la
pile P,
et R sa résistanceaugmentée
des filsqui
viennent en A et
B,
A la deuxième
expérience
le rhéostat est amené àb’,
etsi,
par leséquations de Kirchhoff (2),
ousimplement
par la méthode des lon- gueurs réduites d’Ohm(3),
on calcule l’intensité du courantqui
passe dans le
galvanométre
etqui
est encoreégale
ài,
on trouve(’ ) LATIMER CLARK, An elementary treatise on electrical measurement. London, I868,
page 99. ·
Ce livre a été traduit en français et imprime à l’Imprimerie nationale, par les soins de l’Administration des lignes télégraphiques. On le trouve assez difficilement.
(3) Voir, au tome II de ce Journal, page 92, etc., les articles de M. Reynaud.
(3) DESAINS, Leçons de Playsique, t. II, p.755. 2013 JAMIN, Cours de Physique de l’École Polytechnique, t. III, p. I07.
d’où,
enégalant
etréduisant,
formule
qui exige
la connaissance de la résistance G en unités du rhéostat.Or,
si l’onprend
ungalvanomètre
ordinaire comme enpossè-
dent tous les cabinets de
Physique,
que l’on se construise un rhéo- corde dePouillet,
parexemple
de i mètre delong
avec filsd’acier
de §
de millimètre environ de diamètre tendus sur uneplan-
chette où
glisse
une boîte deliége remplie
de mercure, on verraqu’avec
tous les éléments depile
ordinairenientemployés,
lerhéostat étant à son maximum de
résistance,
ilfaudra,
pour avoirau
galvanomètre
une déviation de 30 ou£o degrés, y
lancer nontout le courant, mais une dérivation
prise
sur unelongueur
ab(fig. 2, qui
n’aurajamais
besoin dedépasser
3 ou 4 centimètres d’un fil de cuivre de i millimètre de diamètre. Elle pourra même êtrebeaucoup
moindresi,
toutes choseségales d’ailleurs,
on peutse contenter de
très-petites
déviations exactement lues par un pro- cédéquelconque
de réflexion(1 ) .
(I) Les télégraphistes paraissent avoir adopté le nom de shunt, par lequel les Anglais désignent les appareils qui réalisent immédiatement ces dérivations. Il est facile de s’en construire un soi-même que l’on pourra modifier, selon la sensibilité de son
galvanomètre ou le mode de lecture dont on veut faire usage. On creuse quatre trous A, B, C, D ( fig. 3) dans une planchette, on y met du mercure ; la pile aboutit en A et B,
Fig. 3.
le galvanomètre en C et D. Deux gros fils métalliques vy, 03B203B4 (fig. 4), recourbés à leurs
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Si nous reprenons alors la formule ci-dessous
la résistance
G,
inférieure à 3 ou 4 centimètres de fil de cuivre dei millimètre de
diamètre,
devientnégligeable
devant b’ dans tousles cas
usuels,
et la formule se réduit àMais le facteur
b-b’ b’
n’étantplus
formé que de termeshomogènes,
les nombres b et b’ peuvent être
simplement
leslongueurs
de filaccusées au
rhéostat,
et la résistance R se trouve ainsiexprimées
en mêmes unités de résistance que celles
qui expriment
s.III. Voici des mesures faites au laboratoire des Hautes
Études
à la Sorbonne : le
galvanomètre
est une boussole de Weber dont les déviations sont lues par lesglaces
courbes de MM. Thomson sur une échelle arbitraire.10 Pile
Bunsen,
montéedepuis
une heure environ.Shunt, 4
centimètres de fil de cuivre de i millimètre. Déviation 10.J’intercale s ::::::: 50m de fil de
lignes télégraphiques français
extrémités, sont reliés par une baguette isolante et en même temps par un fil K, qui
sera la partie ab du texte ci-dessus; on donnera à ce fil la résistance que l’on voudra.
Fig. 4.
On voit aisément que, la pile aboutissant en A et D, le galvanomètre en C et B, on pourra faire dévier le galvanomètre, soit à droite, soit à gauche, avantage que n’of- frent point les shunts ordinairement employés.
fournis par une boite
Digney frères,
et, pour ramener la déviationà 10, il faut descendre le rhéostat à b=
434mm,
d’oùde fil
français.
20 La même
pile
donne encore 10 avec le mêmeshunt,
et b =. 55I.
Je fais s = 30m de fil
français ;
il faut b’=380mm,
d’oùJe suis ici en mesure de faire le calcul exact.
Reprenons
la for-mule
complète
J’ai mesuré
b,
b’ et G en unitésSiemens ;
162 millimètres du rhéocorde valent iSiemens ;
et l’on sait que cette unité vaut envi- ron 4o mètres de fil de cuivre de i millimètre.Calculons exactement la deuxième
expérience :
d’ où
IV. Je donnerai encore comme
exemples
deux mesures de la ré-sistance d’un élément
Daniell,
moyenmodèle, rempli
aux deuxtiers seulement avec des dissolutions de sulfate de zinc et de sulfate de
cuivre,
mesures faites au laboratoire del’École
Normale avec ungalvanomètre
ordinaire de Rullmkorlf.Prelnière mesure. - Le rhéostat était un rhéocorde de
Pouillet,
fait d’un fil de
platine de 2
millimètre dediamètre ;
le shunt était formé deIc,5
de fil de cuivre de i millimètre.J’intercale s .- une unité
Siemens ;
la déviation tombe à 40 de-I50
grés
etje
la ramène à5g°
avec à’ +18,5 :
Seconde lnesure. - Le rlzéostat ramené à I00 et le pont
enlevé,
la déviation
galvanométrique
est encore59 degrés.
J’intercale 5 mètres de fil de cuivre
de §
millimètre de dia- mètre.La déviation tombe à 28
degrés,
etje
le ramène à59 degrés
avec b’ = I0:
de fil de cuivre
de 1 2
millimètre de diamè tre .On remarquera la concordance de ces deux mesures si l’on se
rappelle
que, 40 mètres environ de fil de cuivre de i millimètre valant 1Siemens,
il n’en faut que 1 o d’un filde 2
millimètre.Je n’ai pas à défendre une méthode
qui
n’est pas de moi contre lereproche
que l’on peut faire à toute mesure de constante d’unepile
traversée par un courant. Jerépéterai
seulement que leprocédé
que
je
viensd’exposer exige quelques minutes,
ne nécessite aucuneopération préalable
et donne un résultat bien suffisant au moins pour lespiles
communémentemployées
dans les recherches dePhy- sique.
DE LA PROPAGATION DE LA CHALEUR DANS LES CORPS
CRISTALLISÉS;
PAR M. JANNETTAZ.
Pour étudier la
propagation
de la chaleur dans les corps cristal-lzsés, j’ai employé
la méthode de deSenarmont; mais,
au lieu depercer d’un trou les corps soumis à
l’observation,
et de les échaufferau moyen d’une
tige
introduite dans ce trou, comme le faisait deSenarmont, j’applique
à leur surface unepetite sphère
ou unpetit
cône
tronqué
deplatine (fig. I), auquel
sont soudés deux fils fins deplatine,
mis eux-mêmes en communication avec lespôles
d’unepile
formée de 3 éléments à sectionrectangulaire.
La surface du corps a
été,
comme dans leprocédé
de de Senar-mont, recouverte d’une matière fusible. En