LES THÉORIES DE LA COMMUNICATION LES GRANDES RÉFÉRENCES
Christine Parrot
Cadre de santé IFSI IFPS –CHU Dijon Année 2014/2015
« L’objet des SIC, c’est l’étude du tissu des rapports entre
êtres, signes et choses qui constituent l’humain » P. Lévy.
Introduction
La communication est omniprésente mais toujours imparfaite
La communication limpide et transparente est un mythe
Les messages sont souvent ambivalents, ambigus
Difficulté à formuler des messages clairs, explicites
Le récepteur sélectionne les données
Les véritables enjeux sont souvent cachés
Généralités
L’être humain commence sa carrière de communicateur très tôt, malgré l’absence de langage.
Les conduites communicationnelles sont riches, précoces et subtiles, elles passent par plusieurs canaux : odorat, la voix, les gestes, les regards, les mimiques…
Ces interactions ont une importance centrale dans le développement de l’enfant, développement social, intellectuel, affectif…
Il existe 2 types de communication :
La communication verbale correspond au langage via l’écriture, la voix, le langage des signes, la prosodie, l’intonation.
La communication non verbale correspond aux signes non exprimés par le langage et souvent encore plus révélateurs de sens, gestes, silences, soupirs, regards, rires, larmes et toutes manifestations du corps
« Le geste est une figure de l’action, il n’est pas un accompagnement décoratif de la parole. » David Lebreton
La communication est le plus souvent en accord avec le message que l’on veut faire passer mais pas toujours ! Parfois elle peut nous trahir
Evolution de la communication
500 000 ans entre l’invention du langage et celle de l’écriture
5000 ans entre l’écriture et l’imprimerie, puis celle du téléphone (1876) puis de la radio (1899)
40 ans plus tard, la télévision
Encore 40 ans, le « multimédia » et les « NTIC »
L’écriture est une véritable révolution pour l’humanité. Elle a permis de codifier les connaissances, d’accéder à une certaine abstraction qui n’était pas permise par la transmission orale. Moyen aussi de transmission des connaissances et des croyances par delà les distances, les frontières et le temps
Le livre et la presse sont aussi des vecteurs de mutation sociale
Transformations culturelles possibles grâce aux livres depuis le 16ème siècle
« A Chaque grande étape de l’histoire des communications, l’humanité semble faire un bond en avant. » J.F. Dortier
Depuis les années 50, l’essor des médias de masse (presse, télévision, radio) a été accompagné d’autres mutations sociales importantes en matière de communication :
- le développement de la publicité, du marketting et de la communication politique
- la prolifération des outils de communication : téléphone fixe puis portable, internet
- le développement de la communication politique et de la communication d’entreprise
En même temps s’est produite une révolution dans les relations sociales
Déclin de l’autorité traditionnelle qui a laissé place à plus de concertation, de négociation, de discussion, d’échange, pour faire court plus de communication. (parents / enfants, professeurs / élèves, maris/femmes, cadres/salariés…)
Résultats de toutes ces évolutions :
D’une part, la formation des sciences de l’information et de la communication (SIC), 71ème section du Conseil supérieur des universités
D’autre part, l’éclosion d’une idéologie de la « société de communication »
Utopie de la communication
Vision idéale de la société de communication dans les années 80 due :
- Au développement des médias, de la téléphonie, des communications interpersonnelles, de la communication d’entreprise
- Idée que la communication abolie les frontières spatiales, temporelles et sociales, elle devient ainsi généralisée et transparente
- Les techniques permettent une communication sans tabous, sans malentendus, sans secrets et une démocratisation sociale
Vives critiques de cette vision idéalisée développée dans la seconde partie du XXème siècle
- Le sociologue Philippe Breton parle d’ « utopie de la communication » comme si elle pouvait régler les problèmes entre les hommes de façon universelle et transparente
- Lucien Sfez, parle d’une « utopie » technicienne et déshumanisante
- Erik Neveu parle du « mythe de la société de communication. »
Théories de la communication
les grandes références
Conception « télégraphique » de la communication
Modèle de la théorie de l’information
Modèle de la théorie « émetteur-récepteur »
Modèle la communication à deux niveaux
Modèle de la théorie de l’information
Claude Shannon, mathématicien est le père de la théorie mathématique de l’information qui fut le modèle des sciences de la communication
Norbert Wiener a créé la cybernétique, discipline spécialisée dans la conception de mécanismes autorégulés. La cybernétique a une forte influence sur la naissance des modèles de communication (notion de feed back)
Modèle « émetteur-récepteur »
Norbert Wiener et Claude Shannon s’intéressaient tous les deux à la transmission des informations à travers les lignes téléphoniques
Ce modèle « émetteur-récepteur » renvoie à la métaphore du télégraphe
Un émetteur envoie un message qui est codé au départ puis transmis sur la ligne téléphonique, à l’autre bout, le récepteur reçoit et décode l’information. En imaginant que le message de départ subissait le moins de déformations ou modifications possible. Mais utiliser ce modèle amène a se poser multiples questions :
- Quelle est l’information de départ ? - Quel codage ?
- Quel parasitage ? appelé aussi « bruit » tout ce qui peut être physique ou psychologique - Quelle codage ?
- Quelle distorsion ? - Quel résultat ?
Nous avons tous appris à penser avec ce modèle linéaire même si il est inapproprié pour penser la communication aujourd’hui
Modèle de la communication à deux niveaux
Mais Shannon s'écartait des idées de Wiener, puisque son schéma oubliait (volontairement) une caractéristique tenue pour fondamentale par Wiener, celle du concept de rétroaction (feedback), générant lui- même par la suite la théorie systémique
Les recherches mettent en évidence que la communication dite des masses médias se situe à deux niveaux.
Le média n’agit pas directement sur le public cible. L’influence du média passe par l’intermédiaire de
« leaders d’opinions » qui sont eux-mêmes des relais auprès d’individus cibles
Ce schéma est encore utilisé en publicité, exemple de l’enfant qui relaie auprès de ses parents tel ou tel produit. Les publicitaires repèrent les « leaders d’opinions » et agissent directement sur cette cible privilégiée. Tout ceci donne naissance au modèle « marketting » , modèle très présent et enseigné dans les écoles de commerce et de gestion. Nous ne le verrons pas dans ce cours.
Dans les trois modèles cités précédemment, la communication est décrite comme « une opération à piloter ».
Ces modèles sont d’une même épistémologie, ils sont dits « positivistes », ils raisonnent dans une linéarité cause-effet.
Ces modèles sont encore d’actualité et largement enseignés.
Pour nous soignants nous ne pouvons nous arrêter à ces modèles qui même si importants à connaître sont réducteurs pour assurer une communication adaptée et de qualité. En effet, la communication humaine ne peut se réduire à un modèle mathématique.
Cette conception télégraphique ne tient pas compte de la signification des signaux, des acteurs, du contexte, de la culture, de l’intention de l ’émetteur, du récepteur…
Le langage
Roman Jackobson, linguiste russe, propose une adaptation du modèle shannonnien, schéma composé de six pôles :
Emetteur envoie un message à un récepteur, grâce à un code, linguistique et gestuel, graphique… , par le biais d’un canal, auditif, visuel, tactile…, dans un contexte donné. Bien que réducteur ce schéma est incontournable dans les études de communication.
Jakobson propose de distinguer six fonctions du langage
Les six fonctions du langage selon Jakobson
Les six fonctions du langage :
la fonction « expressive » ou émotive, traduit les émotions
la fonction « conative » a pour but d’agir sur le destinataire
la fonction « phatique » vise à établir ou maintenir un contact
la fonction « métalinguistique » consiste à réguler son propre discours
la fonction « poétique » vise à rechercher des effets de style
la fonction « référentielle » consiste à transmettre une information R. Jakobson, Essais de linguistique générale, Minuit.
Conception orchestrale de la communication
L’école de Palo Alto : - Bateson
- Watzlawick - Birdwhistell - Goffman - Hall
- Et bien d’autres…
L’école de Palo Alto
Dans les années 50, faisant opposition au modèle de Shannon jugé trop linéaire, l’école de Palo Alto, du nom d’une petite ville de Californie située au Sud de San Francisco et constituée principalement de Grégory Bateson, Paul Watzlawick et Erving Goffman, propose d’envisager la communication comme un vaste système de processus relationnels et interactionnels
Les auteurs posent en axiome que : « toute communication présente deux aspects : le contenu et la relation.»
La notion de cadre est importante pour comprendre un comportement ou décoder un message
Appelé aussi collège invisible par Yves Winkin du fait que ses membres travaillaient sur des recherches pluridisciplinaires et dans divers centres universitaires aux Etats-Unis. Issus d’horizons différents, ces chercheurs se retrouvent sur leur parenté méthodologique de recherche
C’est le mélange des genres qui a fait toute la force de l’école de Palo Alto et qui a apporté un renouveau dans la vision de la communication
Gregory Bateson : anthropologue
Vers une théorie interactionnelle de la communication
Bateson pose les premiers jalons d'une approche interactionnelle du comportement appliquant les principes de la cybernétique à la communication humaine
Utilisation de l’approche systémique, notion d’interaction ou la notion de feed- back dans le domaine des relations humaines
Approche sur la relation interpersonnelle, sur l'échange d'informations entre les individus.
Bateson s’attache à décrire les conduites manifestées par les individus au cours de leurs interactions. Il met ainsi en évidence un « système de gestes », une expression codifiée des émotions et des affects qu’il désigne par le concept d’ « ethos », concept qui a influencé Erwing Goffman mais aussi Pierre Bourdieu (habitus)
Bateson a développé également le concept de « double lien » ou « double contrainte » caractérisé par une communication paradoxale
Paul Watzlawick : psychothérapeute et philosophe « On ne peut pas ne pas communiquer »
Même le refus de la communication constitue un message, donc est signe de communication
Différence entre contenu et relation
Toute communication contient une double information, une sur le contenu et une sur la façon dont est émis le message
La communication est liée au comportement des individus.
Il n’y a pas de « non-comportement ». Même le silence et l’inaction sont des comportements, la communication est donc permanente
Ne pas séparer l’individu du contexte culturel et relationnel dans lequel il évolue
Cela devient le fondement d’un nouveau modèle qui s’applique aussi bien à la famille qu’à la psychiatrie ou au monde du travail
Erwing Goffman : sociologue Le maintien de la « face »
Toute son œuvre consiste à décrire et analyser des situations concrètes de la vie quotidienne
Il utilise les métaphores dramaturgiques
La communication entre personnes est fortement régulée par des rites d’interaction
La présentation de soi (la mise en scène) est un enjeu prépondérant à la relation
Faire bonne figure : une fonction importante de la communication est le maintien de la « face », l’image positive que tout individu tente de présenter aux autres. ( langage, postures, habillement…)
Le monde social est une scène de théâtre où chacun joue un rôle, chacun est acteur et spectateur à la fois
Le concept de rôle et de la distance au rôle, correspond à une attente sociale et à des normes prédéfinies et morales
Goffman dit « parce que ces normes sont innombrables et partout présentes, que les acteurs vivent, bien plus qu’on ne pourrait le croire, dans un univers moral… »
Ne pas perdre la face est pour Goffman le but premier de l’interaction sociale. Lorsque l’acteur enfreint ces règles, il commet une fausse note (exemple gaffe, impairs), ce qui peut entraîner rupture de l’interaction et faire perdre la face. Pour éviter cela, l’acteur use de techniques de protection comme le tact et les échanges réparateurs. Ils permettent d’assurer une régulation à l’ordre de l’interaction, ainsi la face des individus est sauvegardée. Ces échanges réparateurs ritualisés, comme les excuses, sont primordiaux dans les relations interpersonnelles de travail.
Importance de l’engagement qui se manifeste par la parole mais aussi par le corps tout entier : comportements, attitudes, postures, habillement, tenue. Car dit Goffman « Qu’un individu le veuille ou non […] son corps, en présence d’autrui, ne peut pas ne pas communiquer. » La tenue et la déférence sont des manifestations de cette considération réciproque (tenue, allure, félicitations, gratification, politesse…)
Ray Birdwhistell : la kinésique le mouvement comme langage
Philadelphie, influencé par M. Mead et Sapir, ses recherches s’intéressent à la tenue du corps et la gestuelle
Gestes, langage parlé, touché, odorat, espace et temps représentent autant de modes d’un même système de communication
Il définit la kinésique comme « l’étude des aspects communicatifs des mouvements corporels appris et structurés »
La gestualité relève d’un ensemble de règles de construction aussi élaborées que le langage, réelle grammaire gestuelle, le kinème est au geste ce que le phonème est à l’alphabet
Recherche d’une grammaire généralisée du comportement qui s’inscrit dans une culture donnée, dans un contexte donné
Notion de prévisibilité, R.B. « Etre membre, c’est être prévisible. »
Edouard.T.Hall: la proxémie l’espace comme langage
Son premier ouvrage « Le langage silencieux » vulgarise les recherches et les concepts sur la communication non linguistique
Selon Hall, « l’expérience de l’espace […] pour l’individu comprend les distances que nous observons dans nos contacts avec autrui, La plupart du temps, ces distances échappent au champ de la conscience ».
Relations spatiales comme mode de communication, le jeu des territoires, la perception de l’espace en fonction des cultures, les effets symboliques, les distances physiques …
Même non conscient et non formulé, cet « espace informel » est très important, il donne à voir comment les individus, dans un espace donné, se situent entre eux et quelle en est la signification
Dans la culture nord-occidentale, Hall met en évidence quatre modes de distances communicationnelles :
- - Distance intime
- - Distance personnelle
- - Distance sociale
- - Distance publique
Dans d’autres cultures, d’autres types de langages de l’espace sont structurés
L’héritage de l‘école de Palo Alto
De ce grand fondement, vont naître diverses méthodes et théories issues de recherches menées par l'école Palo Alto :
un grand nombre de méthodes thérapeutiques de référence comme : o la thérapie familiale
o la thérapie brève
o et surtout la thérapie systémique
la communication interpersonnelle :
o la Programmation Neurolinguistique (PNL) o l'Analyse Transactionnelle (AT)
la psychologie humaniste et les travaux sur la relation entre individus : o la hiérarchie des besoins de A. Maslow
o la théorie de Jakobson o la méthode Gordon...
Les sciences du langage et l’analyse de conversation
La sémiologie étudie étude l’univers des signes dans les médias de masse
La pragmatique de John Searle et d’Austin étudie les actes du langage
L’analyse du discours qui s’intéresse à la presse écrite, les interactions verbales ou les débats télévisés
Les approches proprement linguistique avec Catherine Kerbrat-Orecchioni qui ausculte le fonctionnement de l’implicite dans la communication
L’analyse de la conversation comme l’ethnométhodologie (H. Garfinkel), le social se construit sans cesse dans les relations quotidiennes
L’ethnographie de la conversation (D.Hymes)
Les sciences du langage flirtent avec les sciences de l’information et de communication multipliant leur objet de recherche sur la communication
La linguistique pragmatique
John L. Austin : l’énonciation performative ou
« Quand dire, c’est faire »
Le langage n’a pas seulement pour fonction de dire, mais aussi de faire
Ses travaux s’intéressent aux verbes « performatifs » (de l’anglais « to perform » = faire, accomplir).
Un verbe performatif a une action par le simple fait d’être prononcé
Austin établit une distinction entre trois grands types d'actes, qu'il appelle respectivement « locutoires »,
« illocutoires » et « perlocutoires »
L'acte locutoire ou « acte de dire quelque chose » consiste à construire un énoncé auquel est associée une signification linguistique
L'acte illocutoire ou « acte effectué en disant quelque chose », intention de l’énonciateur en ce qui concerne le type d’information contenue dans l’énoncé, tel qu’une déclaration, une promesse, une interdiction…
L'acte perlocutoire est caractérisé en termes d'effets que l'énonciateur vise à produire sur son interlocuteur grâce à l'énoncé : le convaincre, l'émouvoir, l'intimider... »
Pour la pragmatique interactionniste « Considérer les énoncés comme des actes, c’est admettre qu’ils sont faits pour agir sur autrui, mais aussi l’amener à réagir : quand dire c’est faire, mais aussi faire faire ; c'est-à-dire que la production d’un acte donné crée sur la suite un certain nombre de contraintes, et un système d’attentes. »
La linguistique
Ferdinand de Saussure
Linguiste suisse, il a fondé la linguistique moderne et établi les bases de la sémiologie. Dans son Cours de linguistique générale en 1916, publié après sa mort par ses élèves, il définit certains concepts fondamentaux, fondateur du structuralisme en linguistique
Distinction entre langage, langue et parole
Distinction entre synchronie (langue à moment donné) et diachronie (histoire de la langue et ses évolutions)
Ces travaux inspirent non seulement la linguistique ultérieure mais aussi d'autres secteurs des sciences humaines comme l'ethnologie, l'analyse littéraire, la philosophie et la psychanalyse lacanienne
Il est avec Pierce à l’origine de la sémiologie, il dit :
« la langue est un système organisé de signes exprimant des idées. »
« on peut concevoir, une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale […] elle nous apprendrait en quoi consistent les signes, quelles lois les régissent.»
La sémiotique ou sémiologie
La sémiologie est la science des signes. Elle s'intéresse à la façon dont le sens est produit et interprété.
Met en exergue la pluralité des significations d’un même message ou d’un même mot
- Umberto Eco « Le sémiologue, est celui qui voit du sens là où les autres ne voient que des choses. »
- Roland Barthes, « la sémiologie a pour objet tout système de signes, quelle qu’en soit la substance, quelles qu’en soient les limites : les images, les gestes, les sons mélodiques, les objets, et les complexes de ces substances que l’on retrouve dans les rites, des protocoles ou des spectacles constituent, sinon, des « langages
», du moins des systèmes de signification. »11
- David le breton « L’échange du sens doit autant aux signes du corps qu’à ceux du langage. Aucune parcelle de l’homme n’échappe à l’affirmation de son affectivité. Comprendre la communication, c’est aussi comprendre la manière dont le sujet y participe de tout son corps. »
- Daniel Bougnoux « L'homme descend davantage du signe que du singe : il tient son humanité d'un certain régime symbolique ou signifiant. Nous vivons moins parmi les choses que parmi une “forêt de symboles”
comme dit Baudelaire dans le célèbre sonnet des “Correspondances”. (...) L'empire des signes double ainsi notre monde naturel. (...) Par tout un réseau de représentations codées et de signes qui sont autant de pare- chocs opposés à la dureté du monde, nous enveloppons, nous filtrons et du même coup nous maîtrisons le réel extérieur.»
Jouons au sémioticien :
chercher les signes ?
CONCLUSION
Même si la communication reste complexe, il ne faut pas penser qu’une bonne communication est impossible voire illusoire
Au contraire, elle peut s’avérer être la meilleure possible en prenant en considération plusieurs biais et avoir une bonne connaissance des différents modèles
Ne pas confondre l’acte de communiquer et le concept de la communication auquel s’intérressent les sciences de la communication depuis un demi siècle
Il serait dangereux de confondre information et communication. Daniel Bougnoux considère que l’information serait un contenu et la communication un contenant ou, plus exactement, une relation.
« L’information est représentée du côté de la raison, respectant le libre arbitre de chacun, tandis que dans la communication se situerait plutôt du côté de la sensation, dont on soupçonne la séduction manipulatrice. » K.P. dans Etat des savoirs.
« Connaître les ressorts de la communication, ses embûches, ses obstacles, ses enjeux invisibles- permet de mieux en jouer. » (Jean François Dortier)
« Apprendre à voir, c’est d’abord apprendre à penser. » (Y. Winkin)
Bibliographie
BOUGNOUX, Daniel. Introduction aux sciences de la communication. Paris : La découverte, Coll. Repères, 2ème édition, 2001. 124 p.
CABIN, Philippe et DORTIER, Jean-François. La communication, Etat des savoirs. Auxerre : Editions sciences humaines, 3ème édition, 2008. 412 p.
GOFFMAN, Erving. La Mise en scène de la vie quotidienne. 1. La présentation de soi, Les Editions de Minuit, Collection Le sens commun, 1973. 253
GOFFMAN, Erving. La mise en scène de la vie quotidienne. 2. Les relations en public, Les Editions de Minuit, Collection Le sens commun, 1973. 372 p.
GOFFMAN, Erving. Les rites d’interaction. Les Editions de Minuit, Collection Le sens commun, 1974. 231 p.
HALL, Edward T. La dimension cachée. Editions du Seuil, collection Points-Essais, 1971. 256 p.
KERBRAT-ORECCHIONI, Catherine. L’énonciation. Paris : Armand Colin, 2009. 267 p.
KERBRAT-ORECCHIONI, Catherine. Les actes de langage dans le discours. Paris : Armand Colin, 2008. 200 p.
LE BRETON, David. L’interactionniste symbolique. Paris : Collection Quadrige Manuels, Presses Universitaires de France, 2008. 249 p.
MATTELART, Armand et Michèle. Histoire des théories de la communication. Paris : 3ème édition La Découverte, Collection Repères, 2004. 123 p.
NIZET, Jean et RIGAUX, Natalie. La sociologie de Erving Goffman, Paris : édition La Découverte, collection Repères, 2005. 121 p.
OLLIVIER, Bruno. Les sciences de la communication : théories et acquis. Paris : Edition Armand Colin, 2007. 284 p.
WINKIN, Yves. Anthropologie de la communication, de la théorie au terrain. Paris : De Boeck Université, collection « Point Essais », 2001. 332 p.