G ERGONNE
Mécanique céleste. Recherche approximative des orbites des corps célestes, au moyen de trois ou d’un plus grand nombre d’observations peu distantes
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 7 (1816-1817), p. 83-94
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1816-1817__7__83_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1816-1817, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
83
MÉCANIQUE CÉLESTE.
Recherche approximative des orbites des corps célestes,
au
moyen de trois
oud’un plus grand nombre
d’observations peu distantes ;
Par M. G E R G O N N E.
RECHERCHE DES ORBITES DES CORPS CÈIESTES
DANS
unprécédent mémoire (
pag.i ),
nous avons réduit la recherchedes élémens de l’orbite d’un astre à celle des trois coordonnées de
son centre , pour une
époque
déterminéequelconque ,
et de sesvitesses,
pour la mêmeépoque ,
dans les directions de ces trois coor-données. Examinons
présentement
comment , au moyen de trois on d’unplus grand
nombred’observations , séparées
les unes des autrespar de courts intervalles de
temps ,
onpeut parveuir à
des valeurs suffisammentapprochées
de ces sixquantités.
Soient
toujours prises respectivement y
pour les axesdes x ,
desy et
des zpositifs
les droites menées du centre du soleil àl’équi-
noxe du
printemps ,
au solstice d’été et aupôle
boréal del’éclip- tique.
En conservant, pourplus
desimplicité,
comme dans le mé-moire
cité ,
la notation des fonctionsdérivées,
etprenant toujours
le
temps
pour variableindépendante ; x,
y, z seront les coordon- nées du centre del’astre,
pourl’époque
t , et sesvitesses,
pourla même
époque ,
suivant les directions de cescoordonnées ,
serontrespectivement x’
,y’ ,
z’ . En outre , nous continuerons derepré-
84 RECHERCHE DES ORBITES
senter
par 03BC le quarré
duquotient qu’on
obtient en divisant la lon-gueur
de lacirconférence
dont le rayonest’un
par la durée del’année sydérale ;
aumoyen
dequoi
ledemi-grand
axe de l’orbiteterrestre se trouvera être l’unité de mesure des
Longueurs. Quant
a l’unité de mesure du temps, ce sera celle que
l’on
aura arbi- trairement choisie pourexprimer
lalongueur
de l’annéesydérale.
En
conséquence y
fes circonstances du mouvement de l’astre seront,renfermées dans les
équations
-Une
observation,
faited’un lieu quelconque- ,
fixeracomplet-
ment la situation du rayon
visuel dirigé
de l’observateur versl’astre ;
de sorte
que ,
si nous, prenons pour leséquations
de ce- rayong ,
h ,
m , n seront desquantités assignables ,
maisvariables ,
commex , y , z , arec le
temps
t. En différentiant donc deux fois con-sécutivement les
équations (4),
on auraSi
l’onsuppose que
et 03B3soient ,
pourl’époque
del’observa-
(*)
On a vu , dans lepremier mémoire ( pag.
I ), que leséquations
du mou-vement de l’astre étaient
x"=-03BCx r3, y"=-03BCy r3, z"=-03BCz r3. Mais, en élimi-
nant r3 des deux
premières ,
au moyen de la dernière , et chassant le déno- minateur danscelle-ci ,
onparvient à
celles que nous donnons ici..tion
DES CORPS CÉLESTES.
85tion et
pour
le lieu del’observateur , les longitude
et latitude ap.parentes
du centre del’astre ;
il est aisé de reconnaîtrequ’on
auraQuant à G et h,
ce sont évidemment les coordonnées dupoint
où le
plan
del’écliptique
estpercé
par le rayonvisuel.
Il sera doncpossible
d’en déterminer les valeurssi ,
comme nous devons le supposer , l’onconnaît,
pourl’époque
t , la situation de la terrepar
rapport
àl’écliptique ,
et celle del’observateur
sur sa surface.Cette manière de calculer
g et h
aura , comme on levoit,
l’avan-tage
d’éliminer l’erreurprovenant
tant de laparallaxe
inconnue de l’astre que de lapetite
latitude que le centre de la terrepeut avoir,
par
rapport
auplan
moyen del’écliptique.
Si l’on a trois ou un
plus grand
nombred’observations,
peudistantes entre
elles ;
encomptant
les 1depuis
uneépoque
à peuprès moyenne
entre celles desobservations extrêmes ;
on pourra,à l’aide des
procédés
connusd’interpolation ,
ou , mieux encore, parles méthodes
indiquées (
Tom.VI, pag. 242 ) ,
construire les valeursgénérales de g, h,
m , n , fonctions rationnelles et entières de t, et en conclureensuite,
par deuxdifférentiations consécutives ,
celles
de g’ , g" , h’ , h" , m’ , m" , n’ ,
n". Toutes ces valeursseront ainsi suffisamment
approchées,
pourl’époque
t=0 àlaquelle
on devra s’arrêter de
préférence ,
afin desimplifier
les calculs. Ilsera donc
permis ,
dans tout cequi
vasuivre y
de considérer toutes cesdiverses fonctions comme absolument connues.
Si ,
comme onparaît y
devoir êtreautorisé,
dans unerecherche
de la nature de
celle-ci, qui
estpurement approximative ,
on sepermet
denégliger
laparallaxe
del’astre ,
ainsi que lapetite
la-titude du centre de la terre ; /s et 03B3 deviendront
proprernent
deslongitude
et latitudegéocentriques,
pourl’époque
t. Deplus ,
sil’on
désigne
par e le rayon vecteur de la terre , et par 03B1 sa Ion-gitude ,
ou celle du soleilaugmentée
de deuxangles droits
on auraTom. VII. I2
86
RECHERCHE DES ORBITES
d’où
et en outre , par le
principe
dela gravitation
équations qui pourront servir ,
dans laprésente hypothèse , â
sim-plifier
les formules finalesauxquelles
conduira la solution du pro-blème.
On remarquera , ausurplus ,
que , tout étant connu dans le mouvement de la terre, onpeut profiter
des circonstances par- ticulières de ce mouvement pour déterminer directement et sansrecourir
à aucune sorted’Interpolation ,
les valeurs des fonctionsg’ , g" , h’ ,
h"qui
doiventcorrespondre à l’époque
t=o, ou àtoute autre
époque qu’on
aura choisi.Mais ,
dequelque
manièred’ailleurs que l’on
juge devoir procéder à
la détermination de cesquantités ,
cela nechangera absolument
rien à la marche du pro-blème qui
nous occupe.M.
LAPLACE ( Mécanique céleste,
liv.II ) prend
pourdonnées
03B1, 03B2, 03B3, 03B6 et
leurs
fonctions dérivées des deuxpremiers ordres, déduites
d’un nombre suffisantd’observations ;
mais ilparait plus
convenable -de
leur préférer
lesfonctions g, h,
rn, n faciles ildéduire
despremières,
ainsi que leurs fonctionsdérivées
des deuxpremiers ordres ;
attendu que les fonctions de cettedernière
sortes’offrent ,
pour ainsidire ,
d’elles-mêmes dans leséquations
du pro-blème,
etqu’elles s’y présentent
seules.M.
LEGENDRE ( Nouvelles
méthodes pour ladétermination
desorbites
descornètes ; Paris , I806), ayant
sentiquelque répugnance
à
employer
des coefficiens différentielsdéduits
del’interpolation ,
a
préféré
recourir àl’emploi
de troissystèmes
de valeursde g , h ,
m, n , et des
temps auxquels ils
doiventcorrespondre. Mais,
ceque nous avons dit
( Annales ,
tom.VI ,
pag.842 ) parait
de natureà dissiper
tous lesscrupules que
l’onpourrait
concevoir à cesujet ;
DES CORPS CÉLESTES. 87
et d’ailleurs
remploi
des coefficiens différentiels conclus de l’obser-vation,
est le seul moyenqui paraisse
s’offrir pour rendre leproblème algébrique ,
sans recourir à aucunesupposition étrangère
aux loisgénérales
de lagravitation.
Si l’on avait
plus
de troisobservations,
onpourrait
pousser la recherche des coefficiens différentielsjusqu’aux
valeurs deg"’ , h"’ , m"’ , n"’ ;
et nous avons fait voir ailleurs( Annales,
tom,Il , pag. i ) qu’en joignant
ces données aux douze autres , etsupposant toujours
d’ailleurs que
l’observateur
se meut surl’écliptique
même, onpourrait parvenir
directement auxvaleurs de x , x’ ,
y ,y’ , z , z’ ,
par des formules dupremier degré.
Nous pensons que c’est là la seule manièrelégitime
desimplifier
la solution duproblème ;
maison sent fort bien que ceci ne saurait être raisonnablement admis
qu’en théorie ,
et que, dans lapratique ,
on doit se défier del’emploi
des coefficiens différentiels du troisième
ordre , qu’on
ne sauraitguère
sepromettre
de déterminer avec unepécision
suffisante.D’après
cequi
a été ditci-dessus ,
les dixéquations ( I , 2 , 3 , 4 , 5 , 6 )
ne renferment d’autres inconnues que les troiscoordonnées x , y , z ,
les vitessesx’ , y’ , z’ ,
dans le sens dechacune
d’elles
les forces accélératricesx" , y" , z" ,
suivant les mêmesdirections ,
et enfin le rayon vecteur r ; c’est-à-dire queces
équations
sontprécisément
en même nombre que les inconnuesqu’elles renferment
elles doivent donc nousdonner,
sans aucunesupposition gratuite ,
les valeurs de cesinconnues,
ou du moins dessix
premières ,
les seulesqu’il
nousimporte
de déterminer.Le
procédé
à suivre pour les obtenir neprésente
aucune diffi-culté ;
d’abord en chassant x , yx" , yll
deséquations ( i et 2 ) ,
au moyen des
équations (4
et6) ,
on trouvel’élimination de z’ entre les- deux dernières donnera
88 RECHERCHE DES ORBITES
mettant pour zn
dans
celle-ci savaleur donnée
parl’équation (3)
et
divisant
par z , on en tireraégalant
enfin le cube de la valeur(I0)
de r2 auquarré
de la va-leur
(14)
der3 ,
on aural’équation
finale en zlaquelle
monte , engénéral,
au 8.edegré.
L’élimination
de z" entre leséquations ( 11
et1.2)
donneensuite
d’où
ainsi , z
étant déterminé parl’équation (I5) ,
on en conclura z’ parcette
dernière formule ;
leséquations ( 4
et5 )
donneront ensuitex , x’ , y , y’ ;
leproblème
se trouvera donccomplètement résolu.
Si l’on veut
faire
abstraction de laparallaxe de l’astre
et dela
petite latitude
du centre de la terre, on auraen
conséquence, l’équation (15) deviendra
DES CORPS CELESTES. 89
et on aura
ensuite simplement
Il est aisé de voir que , par le
développement,
le dernier terme del’équation (17) s’évanouira ;
de sortequ’après
sasuppression et
la division par z , elle ne s’élèvera
plus qu’au 7.e degré seulement;
et, comme
jamais
laparallaxe
de l’astre et la latitude du centrede la terre ne sauraient être fort
considérables ,
il faut en conclureque , dans le cas
général,
l’une des racines réelles del’équation (15)
doit être fortpetite comparativement
aux autres , etqu’on
ne doit tenir aucun
compte
de celle-là. Onvoit,
en mêmetemps,
que
l’hypothèse
actuelledispense
del’emploi
etconséquemment
ducalcul des fonctions
g",
hl’.On voit donc
que
leproblème qui
nousoccupe
conduit natu- rellement a uneéquation
du 8.edegré ,
ou tout au moins du7.e;
et les divers modes de solution
qu’on
en aprésenté
ontprincipalement
pour but d’éluder cette difficulté.
Mais, après
y avoirlonguement
et mûrement
réfléchi, après
avoirentrepris
ungrand
nombre d’essaiset de
tentatives,
il nous a paru que toutprocédé
différent de celuique nous venons de suivre serait
toujours sujet
à detrès-graves objections ;
etqu’au
lieu de chercher à éviter la résolution de l’é-quation (15),
il étaitbeaucoup plus convenable
deprofiter
de laforme particulière
souslaquelle
elle seprésente
pour rendre la dé- termination de ses racines réelles aussi peu laborieusequ’il
sepourrait.
On
peut remarquer,
eneffet,
que cetteéquation
n’a pas toute lacomplication
que sondegré comporte ;
et que lepoint
leplus
important ,
et en mêmetemps
leplus
difficile est d’obtenir uneapproximation grossière de
ses racinesréelles ;
or, c’est àquoi
on90 RECHERCHE DES ORBITÉS
peut parvenir
assezaisément ,
soitpar
une tracegraphique
soitpar
lecalcul,
ainsiqu’on
va levoir.
L’équation (15)
est évidemment le résultat del’élimination de p
et y entre les trois
équations
dont
les deux dernièrespeuvent
être écrites ainsiL’équation (I)
estcelle
d’une secondeparabole cubique ,
tout àfait
indépendante
de la nature desdonnées ,
et dont leparamètre
est
l’unité, c’est-à-dire,
ledemi-grand
axe de l’orbite terrestre. Enprenant
donc uneligne droite ,
d’unelongueur arbitraire ,
pour cedemi-grand
axe, on pourra construire cette courbe avecsoin ,
unefois pour toutes , et s’en servir pour tous les
problèmes particuliers qu’on
aura à résoudre(*).
(*) On peut tracer- cette courbe sur le cuivre, et en tirer ensuite un nombre
suffisant
d’épreuves.
C’est ainsiqu’on
trouve chez- M.me veuve Courcier, àParis ,
des
épreuves
de lapremière parabole cubique
que M.Monge
combine avec laligne
droite pour- obtenir les racines réelles del’équation
du 3,edegré
sanssecond terme (
Voyez
laCorrespondance
sur l’écolepolytechnique,
tom. III,page 201).
DES COR PS CÉLESTES. 9I
L’équation (II)
est celle d’uneparabole
ordinairedont l’axe, pa-
rallèle à celui des z, en est distant de laquantité
prise
avec sonsigne , dont
le sommet est distant de l’axedes p
de la
quantité
prise également
avec sonsigne,
et dont enfin leparamètre
estEnfin, l’equation (III)
est celle d’unehyperbole équilatérale,
dontl’une des
asymptotes
est l’axe des zlui-même , dont l’autre, parallèle
à l’axe
des q,
en est distante de laquantité
prise
avec sonsigne;
cette courbe est située dans lesangles
descoordonnées de mêmes
signes
ou dans ceux descoordonnées
designes contraires 1
suivant que laquantité
est
positive
ounégative ;
et ses demi-axes sontégaux à
la racinequarrée
du double de cettequantité , prise positivement.
Cela
posé,
soientconstruites ,
sur deux axesrectangulaires,
dontl’un,
celui desabscisses,
soit constamment l’axedes z,
tandis que92
RECHERCHE DES ORBITES
celui des ordonnées
serasuccessivement
l’axe des p et l’axe desq2 les courbes (
II etIII ) (*).
Soit
ensuite construite sur les axes même de la courbe(I), supposée déjà tracée,
une secondecourbe ,
dont les coordonnées soient les coordon- néesqui
secorrespondent
dans les courbes(Il
etIII) précédemment
cons-truites ;
cette seconde courbe coupera lapremière
enplusieurs points ,
dont
les coordonnées seront les valeursde p
et q. Considérant ensuiteces coordonnées comme ordonnées
correspondantes
dupremier
sys- tème decourbes ;
l’abscisse communerépondant
àchaque couple
d’ordonnées,
devraêtre prise
pour valeurde z ;
ennégligeant
toute-fois une valeur de z
qui
sera nulle ou du moinstrès-petite.
Si
l’on
voulait faire abstraction de laparallaxe
de l’astre et de lalatitude
du centre de la terre, leprocédé
serait encore lemême,
saufles
petites
modifications que voici : la distance de l’axe de laparabole
ordinaire
àl’axe des z
seraitla
distance de
son sommet à l’axe des p seraitet son paramètre
seraitEa
outre, une desvaleurs
de z serait tout-à-fait nulle.(*) Il existe un
grand
nombre de machinespropres à
tracer d’un mouvement continudes
sectionsconiques
de toutes dimensions , entre des limitesplus
ou moinsétendues. M.
Deshayes , professeur
dephysique,
d’abord aucollége
deNancy , puis
à l’école centrale de la
Meurthe,
mortdepuis quelques années,
mécanicien etopticien
non moins adroit
qu’habile géomètre ,
et àqui
il n’amanqué qu’un
peu moins de modestiepour
se faire un nomparmi
les savans, en avait construit une extrê4 mementingénieuse
et commode et d’unegrande précision,
quej’ai
vu entreses
mains
en1788. J’ignore
ce que çelte machine estprésentement
devenue.Nous
DES
CORPS CÉLESTES. 93
Nous ne
prétendons
pas que leprocédé
que nous venons d’en-seigner
soitsusceptible
d’une extrêmeprécision ;
mais il n’en est pas moinstrès-propre
à faciliter la resolution del’équation (15)
ou del’équation (17)
dont onpeut
ensuitepoursuivre
uneapproximation plus
exacte desracines ,
par la méthode deNewton,
ou toute autreéquivalente.
Au
surplus ,
ceuxqui manquent
degoût
ou d’adresse pour lesprocédés graphiques peuvent
facilementremplacer
celui-ci par des tableséquivalentes.
Il faudra d’abord construire untable générale,
commune à toutes les
applications qu’on
voudrafaire, laquelle
devracontenir les valeurs
correspondantes
de pet q,
déduites del’équation
(1).
Pourplus
de commodité on fera bien de construire cettetable
double,
enprenant successivement p et q
pour argumens.Dans
chaque application particulières
il faudra construire uneseconde table a trois
colonnes ,
celledes z,
celle des p et celle des q , dont z seral’argument ,
etqu’on remplira facilement
aamoyen des formules
Cherchant
alors dans cette dernière table des valeurscorrespondantes de p
et qqui
soient le9’ mêmes que dans lapremière, les
valeursde z
auxquelles
elles se trouverontappartenir
seront les racines cherchées.Nous ne nous sommes
permis ,
dans tout cequi précède y
aucunesupposition particulière
sur la nature de latrajectoire ;
ilparaît
eneffet que ,
lorsqu’un
astre n’est visible que dans unepetite portion
de son cours , tout ce
qu’on
enpeut
raisonnablement conclure c’est que cet astre décrit une sectionconique qui s’éloigne
du cercled’une
Tome
VII.13
94 RECHERCHE DES ORBITES DES CORPS CELESTES.
panière
asseznotable :
or ,l’hypothèse
d’un mouvementparabolique
ou
seulement
àpeu près tel , n’est ,
pour ainsidire, qu’un
infini..-ment
petit
dans le nombre de celles que cette circonstance autoriseencore. Si même on considère combien il est rare de rencontrer une pa- rabole
qui
satisfasse exactement à unelongue
suited’observations;
si l’on considère que
l’hypothèse rectiligne de Képler
aquelquefois
été employée
avec assez de succès au calcul deséphémérides ; si,
enfin,
on songe aupetit
nombre des comètes dont on a pu ob-, server
plusieurs
retours , on sera fort tenté de croire que les or- bites debeaucoup
d’entre ellespourraient
fort bien êtrehyperboliques.
Nous sommes d’ailleurs d’autant
plus
fondés àrejeter l’hypothèse parabolique que,
si ellepeut simplifier
le calcul d’unéphéméride
elle est d’un bien faible secours dans la
recherche
desélémens,
du
moins lorsqu’on y procède
comme nous l’avons fait ici.Dans un