Q UERRET
Démonstration de M. Querret, chef d’institution à St-Malo
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 13 (1822-1823), p. 321-328
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RÉSOLUES.
ST et
S’T’
secoupant
à leurs milieux enP;
en menantCP ,
cettedroite sera
égale à
lamoitié
deshypothénuses;
de sortequ’on
aura
PC=PS=PS’,
etqu’ainsi
lestriangles
CPS et CPS’ serontisocèles;
enprolongeant
donc CP au-delà de P versV,
lesangles
extérieurs VPS et VPSI seront
respectivement
doubles desangles
intérieurs PCS et
PCSt;
d’où il suit que la somme SPS’ des pre- miers sera double de la somme SCSI desderniers ;
si donc cette dernière somme est unangle demi-droit,
lapremière
sera un an-gle droit ;
c’est-à-dire que leshypothénuses
ST et S’T’ serontperpendiculaires
l’une à l’autre.Pour
parvenir
au mêmebut,
l’abonné décrit dupoint
P commecentre (fig.4),
et avec la moitié deshypothénuses
pourrayon.,
une
circonférence,
àlaquelle
les deuxtriangles rectangles
se trou-vent alors
inscrits ;
or les deuxangles
SPSI et SCSI embrassant ainsi entre leurs côtés le même arc SSI etayant
leurs sommets lepremier
au centre et le dernier à lacirconférence,
il s’ensuit que lepremier
est double dudernier ,
et queconséquemment
si celui-ci est demi-droit l’autre sera droit..
Démonstration de M. QUERRET , chef d’institution à St-Malo.
QUERRET
Soient x
et y
les coordonnées de l’une descourbes , rapportées à
son centre et à ses axes ; elle aura pour
équation
Soit z la
tangente
tabulaire del’angle
que forme cette courbe ou satangente
avec l’axe des x ; on aura mTom. XIII.
45
L’équation
de l’autrecourbe , rapportée
aux mêmes axesque la première, lesquels
en seront lesasymptotes,
seraSoit la
tangente
tabulaire del’angle
que forme cettecourbe
ousa
tangente
avec l’axe des x, on auraAu
point d’intersection, x
et y seront les mémes dans les deux.courbes,
d’où il suit
qu’on
aura alorsce
qui
démontre laproposition
annoncée.Ce théorème n’est au
surplus qu’un
casparticulier
dusuivant,
Une
hyperbole
étantdonnée,
si l’on en construit une autredont les asymptotes soient
dirigées
suivant deuxquelconques
deses
diamètres,
et que sur les mêmes diamètres commeconjugués.,
o-n construise une
ellipse ,
les tangentes aux deuxhyperboles
àleur
point
d’intersection serontparallèles
à un même -système
decordes
supplémentaires
de cetteellipse ,
construites sur l’un ou l’autre de ces deux diamètres.Si en effet on
prend
le diamètre transverse de lapremière hy- perbole
pour axe des x et sonconjugué
pour axe des y ,l’équation
de cette
hyperbole
sera,et
l’équation
de l’autre seraRÉSOLUES.
323Soient z et Zl les
rapports
des sinus desangles
que font les deux courbes ou leurstangentes
avec les axes des x et des v ; on aurad’où
on -conclura ,
pour lepoint d’intersection ,
Or,
cetteéquation
estprécisément
cellequi
doitexister ,
pour les cordessupplémentaires
del’ellipse,
entre lesquantités analogues
à z
et z’ ;
d’où il suit quesi ,
par l’extrémité de l’unquelconque
des deux diamètres
conjugués
de cette courbequi
lui sont com-inuns avec la
première
des deuxhyperboles
on lui mène une cordeparalléle
à la tangente à l’une de ceshyperboles
aupoint
oùelles se coupent , la
supplémentaire
de cette corde seraparallèle
à la
tangente
à l’autre courbe au mêmepoint.
Il ne serait pas difficile de
démontrer ,
ausurplus
que , deuxhyperboles
ayant même centre , si les asymptotes de l’une d’ellessont
dirigées
suivant deux diamètresconjugués
del’autre ,
lesasymptotes
de celles-ci serontréciproquement dirigées
suivant deuxdiamètres
conjugués
de lapremière ;
de manière que, pour le mêmesystème d’hyperboles,
onpeut
obtenir deuxellipses qui jouissent
de la
proprieté qui
vient d’êtredémontrée.
Si la
première hyperbole
estéquil-atère ,
etqu’on
prenne ses dia- mètresprincipaux
pourasymptotes
de laseconde , qui
alors seraégalement équilatère; l’ellipse
deviendra évidemment uncercle,
dans
lequel
les cordessupplémentaires
sont constamment rectan-gulaires ;
donc alors les--deuxhyperboles
secouperont
àangles
droits.Le théorème
qui
vient d’être démontré aquelque analogie
avecle
suivant, qui
nousparaît digne
de- remarque :Une
ellipse
et unehyperbole qui
ont lemême
centre etles foyers
communs se coupent
toujours perpendiculairement.
Ce théorème peut aisément se démontrer comme il suit. Soit c Yexcentricité commune ; les
équations
des deux courbesrapportée.
à leurs diamètres
principaux
serontd’où on
tirera ;
par différentiationde sorte
qu’en représentant par z’ et z" les tangentes
tabulaires
des inclinaisons des deux courbes sur l’axe des x, il viendra
En éliminant B2 et B/2 entre ces formules et les
équations (I , 2),
il viendra
donc ,
pour unpomt (x, 03B3)
d’mtersection des deuxcourbes , z’
etz"
sont racines de la même
équation
du seconddegré
d’où il suit
quton
doit avoir325
ce
qui
démontre laproposition
annoncée.Cette
proposition peut
ausurplus
êtreimmédiatement prouvée
comme il suit. En
représentant par A
et AI lesdemi-premiers
axesde
l’ellipse
et del’hyperbole
.les distances du centre auxpoints
d’Intersection de l’axe des x avec la tangente à la
première
courbeet avec la normale à la seconde seront, comme l’on sait
ru bien
mais,
au moyen deséquations (I, 2),
on trouve pour l’abscisse dupoint
d’intersection des deux courbesor, en subsituant cette valeur dans les deux
expressions ci-dessus;
elles deviennent également
donc la normale à
l’hyperbole,
à l’intersection des deuxcourbes ;
coïncide avec la tangente à
l’ellipse
au mêmepoint,
d’où il suit-que les deux courbes se
coupent perpendiculairement
en cepoint.
Nous venons de trouver pour l’abscisse du
point d’intersection
des deux courbes
en substituant cette
valeur dans Fane quelconque
deséquations
(I, 2),
on en tirerac’est-à-dire que
chaque
coordonnée de l’intersection des deux courbes est unequatrième proportionnelle
à l’excentricité commune et aux moitiés des deux axesqui
lui sontparallèles.
Si l’on
conçoit
que , l’un desfoyers
communs restantfixe ,
l’autres’en
éloigne
continuellement etindéfiniment,
laproposition
énoncéene cessera pas pour cela d’avoir
lieu;
elle aura donc lieu eneorelorsque
cefoyer
sera infinimentéloigné
dupremier , auquel
casles deux courbes deviendront des
paraboles ; donc, deuxparaboles qui
ont même axe et mêmefoyer se coupent toujours perpendiculairc-
ment ; pourvu toutefois que leurs courbures soient en sens inverse
011, en d’autres termes , que le
foyer
commun soit situé entre les deux sommets.Cette dernière
proposition peut,
ausurplus,
se démontrer di-rectement comme il suit. Soient c et cI les distances des sommets
au
foyer
commun; enprenant
cefoyer
pourorigine,
leséquations.,
des deux courbes seront
Soient et Zll, les
tangentes
tabulaires desinclinaisons des
deux- courbes sur l’axedes. x ,
nous auronséliminant c et c’ entre ces
équations
et cellesdes
deuxcourbes,
il viendra
327 donc
pour lepoint (x, y)
d’intersection des deuxcourbes , z’ et
z" sont les deux racines de
l’équation
du seconddegré
d’où il suit
qu’on
doit avoirce
qui
prouve laproposition
annoncée.On peut encore remarquer que la distance du
foyer
commun aupoint
où latangente à
lapremière parabole
rencontre son axeest , en
général,
et que la distance du même
point à
celui ou la normale à la seconde rencontre le même axe estmais les
équations
des deux courbes donnent pour l’abscisse de leurpoint
d’intersectionsubstituant donc dans les deux
expressions ci-dessus,
elles deviennentégalement
ce
qui
montre que, pour lepoint
d’intersection des deuxcourbes;
la
tangente
à lapremière
coïncide avec la normale à laseconde
et
qu’ainsi
elles secoupent perpendiculairement.
En substituant dans
l’équation
de l’unequelconque
des deuxcourbes la valeur x=c’-c de l’abscisse de leur
point d’intersection,
on obtient pour son
ordonnée
y=2cc’-
Démonstration de M. GERGONNE.
En transformant
le théorème enproblème
onpeut
se demanderquelle
est latrajectoire orthogonale
de toutes leshyperboles équi-
latères
qui
ont les mêmesasymptotes?
En prenant ces
asymptotes
pour les axes dèscoordonnées,
onpourra
prendre,
pourl’équation
commune à toutes ceshyperboles,
dans
laquelle
A est unparamètre
Indéterminé. Si’alors(x’, y’) est-
le point
de- rune de ces courbes où elle estcoupée
par r une dèscourbes
cherchées,
leséquations
destangentes- à
ces deux courbes,en ce
point
serontafin donc
qu’elles
se coupentperpendiculairement, on
devra avoiréquation qui
a pourintégrale,
ensupprimant
les accens pqui appartient bien,
eneffet,
à toutes leshyperboles équilatères qui
-ont pour diamètres
principaux
lesasymptotes
despremières.
Démonstration