A NNALES DE L ’I. H. P.
E GIL A. H YLLERAAS
Équation d’ondes d’un électron dans le champ de forces de deux noyaux atomiques Problème de l’ion moléculaire d’hydrogène
Annales de l’I. H. P., tome 7, n
o3 (1937), p. 121-153
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Équation d’ondes d’un électron
dans le champ de forces
de deux noyaux atomiques
Problème de l’ion moléculaire d’hydrogène
par
Egil
A. HYLLERAASINTRODUCTION.
En
mécanique quantique
on rencontre assez souvent leproblème
dumouvement d’un électron soumis à l’action de deux centres
chargés électriquement.
Il constitue leproblème
fondamental de la théorie des forcesmoléculaires, identiques
aux forces de valence de la chimie etqu’on peut
étudier à l’aide desspectres
moléculaires.Or,
pour lesspectres atomiques
il seraitégalement
très utile d’avoirune méthode de calcul
perfectionnée
pourl’analyse
du cas deplusieurs
électrons dans un
champ
de forces central. Dans un atome, un électronparticulier
se trouveplacé
dans lechamp
des autres électrons et dunoyau
atomique,
et leprocédé qui
consiste àremplacer
cechamp
noncentral et non
statique
par unchamp
de forces moyencentral,
conduità des résultats par
trop approximatifs.
C’est surtout pour le calcul de la
polarisation
du corpsatomique
sousl’action d’un électron extérieur que cette méthode ordinairement
appliquée
est peu satisfaisante. Si l’on réussissait àsimplifier
le traite-ment de
l’équation
d’ondes pour un électron sous l’influence simultanée d’unchamp
de forces centralatomique
et d’un deuxième électron extérieur de coordonnéesarbitraires,
il seraitpossible
de calculerbeaucoup plus rigoureusement
les diversescaractéristiques
des spectresatomiques,
parexemple
l’effet depolarisation.
Pour fixer lesidées,
con-sidérons les états D de l’hélium. On peut
rigoureusement
vérifier que presque toute la correction deRydberg
des niveauxénergétiques
a sonorigine
dans lapolarisation
du corpsatomique, qui
à son tour estproduite
par les forces de l’électronextérieur, lequel
nepénètre prati-
quement
pas dans le domaineoccupé
par l’électron intérieur.Malgré
lapetitesse
de cette correction il est très difficile de la calculer exactement.Le
problème
que nous allons examinerprésente
donc un Intérêtgénéral considérable,
mais c’est naturellement surtout dans la théorie des forces moléculaires que sonImportance apparaît
enplein jour.
Deux méthodes différentes sont le
plus
souventemployées
dans lathéorie
quantique
des forces moléculaires. Dans la méthodeproposée
par Heitler et
London,
on forme les fonctionscaractéristiques
d’unemolécule au moyen des fonctions
caractéristiques correspondantes
desatomes isolés. Dans l’autre
méthode,
on utilise les fonctions caracté-ristiques
d’un. électronplongé
dans lechamp
de forces de deux centresélectriques qui
coïncident avec les noyaux.Les deux méthodes ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients.
La
première
méthode donne les meilleurs résultats pour des distancesatomiques élevées,
la seconde est àpréférer lorsqu’il s’agit
despetites
distances. Pour des distances
modérées,
c’est-à-dire pour les distancesd’équilibre
des atomes dans lamolécule,
toutes les deux donnent des résultats médiocres si l’on n’introduit pas certaines correctionspermet-
tant de varier les fonctions
caractéristiques d’après
lesrègles
du calculde variations.
En tout cas, que l’on utilise l’une ou l’autre des deux
méthodes,
ilfaut inévitablement arriver à maîtriser le
problème
fondamental citéplus
haut et que npus avonsdéjà appelé : le ~problème
des deuxcentres.
Si l’on avait
déjà
réussi à résoudre ceproblème
dans toute sagénéralité
et à en déduire des méthodes efficacesd’application pratique,
il serait tout à fait inutile de traiter ce
sujet
ici.Cependant
nous sommesencore très loin de cette solution
idéale;
de très nombreuses difficultésmathémathiques
se dressent invaincues sur notre chemin.C’est surtout pour
analyser
cesdifficultés, qui présentent
d’ailleursun intérêt
particulier
pour lesmathématiciens,
queje
mepermets
d’exposer
ici cettequestion.
Je me bornerai au cas de deux centresélectriques
decharges égales (ion
moléculaired’hydrogène),
où appa-raissent
déjà
dans toute leur étendue les difficultés dont il a étéquestion plus
haut.CHAPITRE I.
MÉTHODE DE SÉPARATION DES VARIABLES.
Nous
envisagerons
ici exclusivement la méthode deséparation
desvariables,
c’est-à-dire laséparation
del’équation
d’ondes duproblème
en. trois
équations
différentielles ordinaires.On peut écrire
l’équation
d’ondes de l’ion moléculaired’hydrogène
sous la forme suivante :
(1.I)
{0394+E 4+ira+I rb}03C8=0,
en utilisant des unités
atomiques;
Rhc est l’unitéd’énergie,
aH l’unitéde
longueur,
et aH,R,
h et cdésignent
lesgrandeurs atomiques
bienconnues. ra et rb sont les distances de l’électron aux deux noyaux
d’hydrogène
decharges
e. R est la moitié de ladistance
des noyaux, mesurée en unitéa‘~,
c’est-à-dire la distance elle-même mesurée en au.Les deux noyaux sont
Immobiles;
la distance R peut avoir une valeur.
quelconque. 0
estl’opérateur
bien connu deLaplace.
En introduisant les coordonnées
elliptiques
(1.2)
03B1 = ra+rb 2R, 03B2 = ra-rb 2R, 03C6 = are tangy x,
où x et y
désignent
les coordonnéesrectangulaires perpendiculaires
à l’axe
moléculaire, l’équation ( 1 )
se transforme enl’équation
suivante :I24
Si l’on pose ici
(d.4)
’~
on trouve les
équations
différentielles ordinaires :équation intérieure,
(1.5){d d03B2(I-03B22)d d03B2-m2 I-03B22+C03B22+A}g=0;
équation extérieure,
(1.6)
{d d03B1(03B12-I)-m2 03B12- I-C03B12+2R03B1-A}f=0.
La
quantité
A est une constante deséparation,
lesqualificatifs
intérieure et extérieure
correspondent
aux deuxespèces
de coordonnéescurvilignes
utilisées.On a estimé que,
jusqu’à présent, l’équation
intérieure était laplus simple,
etl’équation
extérieure laplus compliquée;
or, cela n’est vrai quejusqu’à
un certainpoint.
Eneffet, l’équation
intérieureprésente
desdifficultés encore
plus
considérables quel’équation extérieure,
ainsi quenous le verrons
plus
loin. ,Toutes les deux
possèdent
troispoints singuliers, 03B2=±I, 03B2=~,
et a =± i, a =~; les deux
premiers
sont despoints singuliers ordinaires,
tandisque
le dernierreprésente
unpoint singulier
essentiel.Cela
équivaut
en tout àquatre points singuliers,
dont les deux derniers’ont
produit
par confluence à~ l’infini unesingularité essentielle;
c’estcelle-ci
qui
estl’origine
des difficultéssignalées.
A
l’infini, pour ~
= oo, a = a, on a des solutionsasyrnptotiques
(1.~ )
.
g = a
f _
Pour
l’équation extérieure,
il faut considérer une seule des solutions’
asymptotiques,
à savoirf = e-~~x.
tandis que dans le traitement deInéquation
intérieure la vraie solutionasymptotique
est une combinaison linéaire des deux fonctionsexponentielles précédentes.
C’est ce faitqui
donne lieu aux difficultés
particulières
mentionnéescorrespondant
auxsolutions de
l’équation
intérieure. ’CHAPITRE II.
TRAITEMENT DE
L’ÉQUATION INTÉRIEURE.
Le
procédé
leplus simple
pour résoudre cetteéquation
estcalqué
surla méthode des
polynomes,
bien connue enmécanique
ondulatoire. Il consiste àdévelopper
la solution del’équation
intérieure en une série depuissances
autour de l’un despoints singuliers,
yqui
bornent le domained’intégration
et à démontrer que cette solution formelle estconvergente jusqu’au
secondpoint singulier,
ou bien donner les condi- tions d’une telle convergence.Comme la méthode des
polynomes
n’estplus applicable
ici(puisqu’on
trouve des
équations
linéaires entre trois des coefficients dudéveloppe-
ment, au lieu de
deux,
et parconséquent
la série esttoujours infinie),
ilfaut
exprimer
la condition de convergence de la solution dans tout le domained’intégration
au moyen d’une fraction continue.Cette méthode ne donne pas la convergence la
plus rapide;
deplus,
elle conduit à
mélanger
entre elles les solutionssymétriques
et anti-symétriques en j3 (dont
l’existence est évidented’après
la forme mêmede
l’équation).
Si l’on pose par
exemple
dansl’équation (1.5)
(2.1) g = (I -
03B22)m 2e-c03B2
cl(I + 03B2)l-m,on trouve une relation entre les coefficients
qui
a la forme suivante :(‘?.~)
Au lieu
d’exprimer
la condition de solubilité à l’aide d’une fractioncontinue,
onpeut
annuler le déterminant dusystème d’équations
linéaires
précédent.
Pour m = o, ce déterminantprend
la forme .Ayant
trouvé une valeurparticulière
de A +C, qui
satisfait àl’équa- tion ci-dessus,
onpeut
déterminer les inconnues ci au moyen deséqua-
tions linéaires
(2. a). Quant
à la convergence onpeut
remarquer que,grâcé
à la variationrégulière
des coefficients de ceséquations,
il fautque
(2.4)
lim ~t+~ - lim~t ..
l.~ ~ CI l ~ ~ cl-i
Pour des
grandes
valeurs de 1 on trouveainsi,
à l’aide del’équa-
tion
(2.2),
les valeursasymptotiques
(2.5 )
cl+1 cl = cl+1 cl = I 2
ou 2C l+I-m,avec une
précision
de l’ordre L-~ en 1. Lapremière
valeurcorrespond
à une solution non
convergente
del’équation pour ~ _-__ 1,
c’est-à-dire pour( y- ~ ) = 2,
tandis que l’autre valeurcorrespond
à la solution convergente définie par leprocédé
ci-dessus. Nous voyons que la loi de variation des coefficients ci pour desgrands l
est la même que celle de la fonction Eneffet, pour {3
== i, lasolution prend
la même valeurabsolue que
pour j3
== 2014 i, et l’onpourrait
aussi écrire .(2.6) g = ± (I -
03B22)m 2 eC 03B2 cl(I
- 03B2)l-m,suivant que la solution est
symétrique
ouantisymétrique
en~;
celarésulte Immédiatement de
l’équation
différentielle.Il y
a donc convergence; quepeut-on
direquant
à sarapidité ?
Lavaleur
caractéristique
A + C est une fonction de laquantité C, qui peut
s’exprimer
à l’aide d’une série depuissances
de Celle-même,
non pas seulement d’une série en Pour arriverjusqu’au
terme C~ de cetteexpression,
i1 faut considérer un déterminantapproximatif,
s’étendantjusqu’aux
termes( ~ ~.
+I)
des deux côtés du terme de ladiagonale principale qui
donne la valeur initiale de A + C. Nous aurons donc engénéral
à considérer un déterminant d’ordre( 4 ~. +3).
De la condition
(2.5)
on déduit en outrequ’une
convergence effectivene commence que
pour 1
+ 1 - m >B/C.
Enrésumé,
on voit que pourdes valeurs
grandes
ou moyennes de C leprocédé
est peu efficace.Si l’on écrit tout
simplement
la solution sous la forme d’une série depuissance de 03B2
y z
("j) . éF # (I -
03B22)2 £
Ci 03B2l-m,i= ,>.
on trouve les
équations
linéaires(fl.8 ) ( 1 + 1 - m ) ( 1 + a - cl+2 + [ -X - 1( 1 + 1)] ci + C cl-2 = o,
et les conditions de
solubilité, qui,
enparticulier
pour na = o,peuvent s’exprimer
comme suit:Ici la loi de la variation des coefficients CI pour l ~ ~ est
(2.io)
cl+2 cl = l(l+1) (l+I-m)(l+2-m)
oucl+2 cl = C l(l+1).
Le
procédé
ci-dessus conduit à la dernièrecondition,
c’est-à-dire àune
convergence de la solution pour toute valeur deexcepté.
A l’infini la solution
s’approche
des fonctions cosh ou sinhC03B2,
suivant que la solution est
symétrique
ouantisymétrique.
Pour arriver auterme C~ du
développement
de A suivant lespuissances
deC,
il suffitmaintenant de considérer un déterminant
approximatif
d’ordre( 2 ~. -~- t),
yqui
s’étende des deux côtés du termeprincipal jusqu’au
termevoisin. Dans ce cas, la convergence effective de la solution elle- même commencera
pour L N C,
mais sarapidité
sera double de cequ’elle
était dans lepremier procédé, grâce
au fait que nous ne consi- dérons que lespuissances
d’uneparité
déterminée.Au lieu de la série
(2. 7 )
on peut aussiprendre également
les deuxséries
(2.II a) g = cn(I-03B22)n+m 2 (l = 2n + m), (3.H&)
y=~c,,p(i-~)~~
(~=.~+,+~),n=0
l’une pour les solutions
symétriques,
l’autre pour les solutions anti-symétriques.
Les conditions de résolvabilité sont très similaires à celles du casprécédent,
savoir : pour na = o,Avec les méthodes
préconisées ici,
il est évidemmentpossible
d’étudier les solutions du
point
de vuethéorique. Cependant,
larapidité
de la convergence est très
importante
pour les calculsnumériques.
Onpeut
arriver à une convergencebeaucoup plus rapide
en utilisant des fonctionsorthogonales qui représentent
les fonctionscaractéristiques
duproblème
pour C 1=1 o. Nous avons utilisé ceprocédé
pour letraitement
de l’ion moléculaired’hydrogène
dans un mémoire antérieur.En dehors de la
rapidité
de la convergence, ceprocédé
al’avantage
depermettre
avec la même facilité le traitement aussi bien des solutionscaractéristiques supérieures
que des solutions inférieures.D’ailleurs,
ceprocédé
utilise undéveloppement systématique
des valeurs et des fonc- tionscaractéristiques
suivant lespuissances positives
de laquantité C ;
par
conséquent,
la convergence seraexcellente, précisément
pour desvaleurs
petites
ou modérées de C.Il est facile de voir que les fonctions
orthogonales qu’il
fautprendre
pour le
développement
d’une solution del’équation (1.5),
sont lesfonctions de
Legendre Pml(03B2).
Nous n’avons besoin que del’équation
différentielle et de la formule de récurrence de ces fonctions pour établir les
équations
nécessaires(..3) j ~ (-~~-~~-T~-~~~~~=~
f
( / -)- i -p)
- (~ -~- i) + ( 1 + ni )P~( ~
= o.En
posant
, *(~14)
l=m
dans
Inéquation (1.5)~
on trouve facilement leséquations
linéairessuivantes entre les coefScients
(2,I5)
{A-l(l+1)+C[(l+I)2-m2 (2l+3)(2l+1) + l2-m2 (2l+I)(2l-I)]}cl
(~2014t2014~W~2014/~,)
)(/-~t-)-~)(/-)-~-~~)
~C
(.~3)(.~~
~-~20142014(,~3)(,~5)20142014~=~
Ce sont en réalité deux
systèmes d’équations
linéairesqui
fournissent les solutionssymétriques
ouantisymétriques
suivant que les nombres~ 2014 ne sont
pairs
ouimpairs.
On se rend
compte plus
facilement du contenu de ceséquations
enécrivant les déterminants
correspondants
pour le casparticulier m
= o.Remarquons
d’abord que la constante deséparation A,
c’est-à-dire la valeurcaractéristique
del’équation
est déterminéedéjà
aupremier
ordre en C par une fonction non
perturbée,
ou bien par le termediagonal correspondant
du déterminant. Pourchaque
terme suivantdans le
développement
de la solutionelle-même,
on trouve deuxnouveaux termes dans le
développement
de la valeurcaractéristique;
onle constate facilement en
inspectant
les déterminants ci-dessus.Supposons qu’on
veuille calculer une des valeurscaractéristiques supérieures.
Pour arriver au termeC~~+’,
il faudraprendre
un déter-minant d’ordre
(2[J-
-~-i ), qui correspond
en réalité à lap.ième approxima-
tion de la fonction g, les deux coefficients cl- et étant de l’ordre C
en C. Cela montre
l’avantage
de ceprocédé
sur lesprécédents,
danslesquels,
pour obtenir la mêmeapproximation,
l’ordre du déterminant devait être deux etquatre
foisplus grand.
Ce résultat
s’explique
facilement au moyen de certains théorèmes bien connus du calcul de variations. Eneffet,
le dernierprocédé
estidentique
à la méthode du calcul devariations, appelée
souvent méthodede Ritz. Au lieu d.’utiliser la formule de récurrence
(~.13), qui
ressemble à un
développement
ordinaire en série depuissances,
onaurait pu arriver aux
équations (2. i5)
enmultipliant l’équation
diffé-rentielle par une des fonctions
particulières Pl~~~,
et enintégrant
parrapport
à la variable~.
La convergence formelle des solutions
(2. 14) est
facile à démontrer.En
supposant
commeplus
haut que cl+2 cl ~cl cl-2 quand
l ~ ~, on trouve,à l’aide de
l’ équa tion (2. 1 5 ),
les valeursasymptotiques
6) cl+2 cl = (l+m)(l+I+m) (l+I-m)(l+2-m) ou cl+2 cl
=
C (l+m)(l+I+m),
dont seule la dernière est
utilisable ;
eneffet,
lapremière correspond
àla
solutionqui
n’est pas convergentepour j3
= ± i.On
peut
déduire d’une manière tout à faitanalogue
la valeur asymp-totique
,(2.I7) x2 = lim Pml+2(03B2) Pml(03B2),
à l’aide de la formule de récurrence des fonctions de
Legendre,
équation (~. I 3 ).
Nous pouvons poser (~.IB)ce
qui
donne(2.I 9) x =
(l+I 2)03B2+ (l+I 2)2
(03B22-I)+(m+I 2)2 2(l+I-m)~
(03B2+03B22-1),
où la racine carrée est
prise
réelle etpositive
sur lesegment positif
de l’axe(
ne_
réel pour
03B22
> 1 -2 (l+I 2)
. Nous voyons ainsique | x2|
est de l’ordre03B22
ou bien
que |x2| ~ 03B22
pour03B22
~ ~, et, parconséquent,
la série(2. I4)
est convergente dans tout le
plan complexe, excepté
à l’infini. Dans ledomaine
d’intégration,
il faut tenircompte
du fait que les fonctionspossèdent
des zéros. Nous savons que les valeurs absolues despolynomes P(m)l (03B2)
=(
i -03B22)-m 2 Pml(03B2)
sontplus petites
que(I ) et|P(m)l (- 1) 1
dans ce
domaine,
parconséquent
la série(~. I4)
seraconvergente
dansce
domaine ;
si elle l’estpour ~ _
+ 1.Il est intéressant de remarquer
qu’on peut
déduire leséquations
sousforme de déterminants
(~ .1 ~ a)
et(~.1 ~ b)
au moyen d’unsystème
defonctions toutes différentes de celles de
l’équation (2 .
J4).
Posons d’abord dans
l’équation (1 . 5)
lT l
(~. 20)
g = ( I - r~9 ) ~’ y ~
l ’nous obtenons
l’équation
(:~~’’I~ )
(I-
l~’)~l’ ~~~ -(~m
-+-’o),~ ~cl ,
y=o.Nous pouvons
développer
la solution y suivant unsystème
de fonc-tions yl,
(~. )~) y =
~
~~ y~~l=m
où les fonctions yl sont les solutions des
équations
et
peuvent
être définiesexplicitement
au moyen desexpressions
(2.24) yl=03A0(l+m) 03A0(l-m)(C 203B2)l-m+2k 03A0(k)03A0(l+1 2+k).
’
Ces fonctions sont très Intimement liées aux fonctions de Bessel 1
l-i-;~ 1 ~ L ~C ~ ~
àl’argument imaginaire. On
peut vérifier directementqu’elles
satisfont à la formule différentielle (2.25)(2 ~ -+- l)~/ ==
qui
estentièrement analogue
à la formule de récurrence des fonctions deLegendre [éq. (Z. ~ 3}~.
A l’aide de cetteformule,
on peutremplacera
par une combinaison linéaire des fonctions yl_~, yl et yi+~, et obtenir ainsi les mêmes
équations (2 . 1 5 )
pour les coefficients cl.On
peut
aussi définir les fonctions( ~. 2~)
au moyen del’intégrale
(2.26) ’
e4~C ~~(I - ~‘!)m ptn~~( I’) ~~~.
- 1
L’identité de cette définition et de
{~. ~~ )
est facile à vérifier au moyen de la relation(2.27)
P(m)l(03B2) =
I 2ll!dl+m d03B2l+m(03B22-I)l. =
(l+m)! (l-m)! I 2ll!(03B22-I)-mdl+m d03B2l-m(03B22-I).*
Nous avons vu que, si y = clP(m)l(03B2) est une solution de
l’équa-
~
tion
(~.21), y
avec les mêmes coefficients cl sera la mêmel=m
solution de cette
équation.
A un facteurprès,
les deuxexpressions
sontidentiques,
et parconséquent
les solutions satisfont àl’équation
inté-grale
, . ,(2.28)
y(03BE) =
03BB+1-1eC03BE03B2(I-03B22)my(03B2)d03B2,
analogue
àl’équation intégrale
des fonctions de Mathieu.On
peut
aussidévelopper
la solution de(2.21)
suivant unsystème
de fonctions liées aux fonctions de Bessel(C I-03B22)
àl’argument
réel
C 1-03B22.
Ceprocédé
conduit auxéquations ( 2 . 1 5
a,b)
et àd’autres
équations intégrales
similaires à(2.28)
etanalogues
auxéqua-
tions
intégrales
des fonctions de Mathieu.Cependant,
il ne semble pasqu’on puisse
gagnerbeaucoup
pour le calcul des valeurscaractéristiques
en
appliquant
ceséquations intégrales.
CHAPITRE III.
VALEURS
CARACTÉRISTIQUES
DEL’ÉQUATION
INTÉRIEUREPOUR DE GRANDES VALEURS DE C.
La méthode
précédente
fournit une convergence trèsrapide
etefficace,
même pour des valeurs assez
grandes
deC,
mais naturellement n’estplus applicable quand
C-~oo. On serait tenté de croirequ’il
est facile decompléter
la méthode par un calcul des valeursasymptotiques
pour C - oo.Or,
il n’en estrien ;
aucontraire,
il faut être trèsprudent
enévaluant des valeurs
asymptotiques.
Soit L - m le nombre de noeuds d’une fonction
caractéristique,
elposons l - m = 2 n pour les fonctions
symétriques
et l - m = 2 n + ipour les fonctions
antisymétriques. Quand C~~,
la moitié n des noeudsse concentre au
voisinage
d’un despoints ~
== ± i, où la fonction carac-téristique s’approche
d’une fonction deLaguerre d’argument C(
I ±03B2).
Au centre du domaine
d’intégration,
auvoisinage
dupoint j3
= o, lafonction tend vers
zéro,
aussi bien pour les solutionssymétriques
que’
pour les solutions
antisymétriques. Ainsi,
les deux valeurs caractéris-tiques correspondant
à l == 2 n + m etL ‘ 2 n -t-1-~- m
se confondentquand
C -* 00. Uneformule asymptotique
etsemi-convergente
nepeut
pasdistinguer
entre ces deux valeurs. Onpeut
néanmoins déduire la for- mulesuivante, qui
ne donnecependant
que la valeur moyenne pourl = 2 n -i- m
etL = 2 n -E-1 -~- m,
etlaquelle n’a,
pour cetteraison,
qu’une
portéepratique
limitéeI34
Il nous reste à examiner
l’important problème
de savoir s’il est pos- sible de choisir un autresystème
de fonctionsélémentaires,
telqu’en développant
une solutionquelconque
de notreéquation différentielle,
onpuisse
obtenir une convergence satisfaisante pour toute valeur de C.’
Il
n’y
a aucune difficulté à définir unsystème
de fonctionsqui
setransforment en solutions exactes de notre
équation
pour C =o et. C--~ooet
qui
pour une valeurquelconque
deC, représentent
desapproxima-
tions suffisantes.
Naturellement un Le!
système, également
bon pour les deux cas ’limites,
est àpréférer; malheureusement
leséquations
servant à déter-miner les valeurs
caractéristiques,
ainsi que les coefficients dudévelop-
pement
de lasolution,
deviennentrapidement
sicompliquées qu’il
estextrêmement difficile de tirer
profit
de cette convergence améliorée.Pour celte raison nous nous contenterons d’abord d’une
première approximation.
Pour
pouvoir
mieuxdistinguer
entre les solutionssymétriques
et anti-symétriques,
il estpréférable
dechanger
la variableindépendante
dansl’équation (2.21),
enposant
(3.2)
x’=I- N‘-’~
ce
qui
donnel’équation
(3.3)
{ 4[x(I-x)d2 dx+(m+I)(I-x)d dx - I 2xd dx]
-Cx+A+C-m(m+1)}z=o,
où la fonction a été
désignée
par z. Les solutionsasymptotiques
del’équation pour (3
~ ~ sont Si nous prenons commefacteurs
com-muns
respectifs
les deuxexpressions
coshC03B2
= coshC 1-x
etsinh = sinh
~%C i
- x dans les solutionssymétriques
etantisy- métriques,
l’autre facteur des solutions sera une fonction de03B22,
c’est-à-dire une fonction de la nouvelle variable x.
Posons donc ’
et l’équation
ci-dessus se transformera enet ,
(3.5b) {4[ x( I-x) dx2 dx2
+(m+I)(I-x) d dx
-
(I 2
+C I-x
cotghC I-x)
xd dx
-
On
peut développer
lesexpressions C I-x tangh C I-
x etC
1- xcotangh C
I - x en série suivant x,{CI-xtanghCI-x=03B31-I 2(03B31+C-03B321)x... (03B31=C tangh C),
(3.6)
C I-x cotgh C I-x=03B32-I 2(03B32+C-03B3
22)x+...(03B32=C cotgh C).
Les
quantités
03B31 et Y.,,qui
pour C ~ oo tendent vers la valeur com-mune
C,
sonten
effet des fonctions ordinaires de laquantité
Celle-même,
l’une commençant par C -E- ... , l’autre par
I + I 3
C + ... , auvoisinage
de C = o. En
posant
formellement 03B31 = 03B3 03B32 = 03B3, onpeut
de nouveau réunir leséqua tions ( 3 . ~
a,b ~
en une seule(;~.~)
~
d-+(,~z+I)(I-x) ~ -
dx,I
2+Y
/£]
dx+ (03B3 + C - 03B32)(
2x2d dx + (
m + I)x) +...}y
=o.La
phemière partie
de cetteéquation
estidentique
à celle d’uneéqua-
tion
hypergéométrique.
Endéveloppant
une solution suivant les fonctions- - ---.
hypergéométriques correspondantes
(3 . 8)
) yn = -x)1 2-03B3
I n . dn xn+m dx» (I -x)n-1 2
+ 03B3=(-x)k k!(n-k)! (n+m)! (k+m)!
(n-I 2+03B3+m+k)! (n-I 2+03B3+m)!
,
qui
satisfont auxéquations
(3.9) {x(I-x)
d2 dx2 +(m+I)(I-x)
d dx2014
(I 2
+ 03B3)xd dx
+ n(n +I
2 + 03B3 m)}yn =oon
peut
obtenir unsystème d’équations
linéaires pour déterminer les coefficients dudéveloppement
et uneéquation
sous forme de détermi-nant pour le calcul des valeurs
caractéristiques.
Leséquations
auxiliairesqu’il
faut encoreemplQyer
sont : une formule différentielle et une for- mule de récurrence. Nous nous contenterons de donner lapremière approximation
Lorsque C -+ 00,
y tend versB/C,
aussi bien pour les solutionssymé- triques
que pour les solutionsantisymétriques.
On obtientalors,
commeon le voit
aisément,
la valeurasymptotique
commune(3.11) A -~- G = (2 ~ -~ i -~- /~)2 ~C 2014 (~ -~ i) (~ -+-1 -p ~) 2014 ~ (~ ~ ~).
Lorsque
C -~ oc, il faut poser y == Yi =C,
y = Y2 = i +i C,
et l’ontrouve
I37 pour les solutions
symétriques
et(3.
I2b) A + G =(2n+1+m) (2n+2+ m)+C [(n+I)(n+I+m) 2n+5 2+m - n(n+m) 2n-I + 2+m]L ~ ~
J
pour les solutions
autisymétriques,
résultatsidentiques
aux résultatsprécédents, équ. (2.i5), l=2n+m ou l=2n+I+m.
Malheureusement~
laprécision
de la formule(3. i o)
est assez médiocrepour les valeurs
moyennes
deC,
enpartie
à cause de l’inexactitude de la fonctionapproximative~
elle-même. Onpourrait corriger
cette fonc-tion en
remplaçant
les facteurs cosh C03B2 et sinhC 03B2, parles
facteurscosh 03B103B2
etsinh 03B103B2
ou a est unequantité
à varier. Avec la nouvellesignification
de la constante y,.
(~.i3) Y == -~ == ~ tangh fi, ~ == Y~ = a cotgha,
il suffira
d’ajouter
un seul terme dansl’équation (3. 10),
et l’on trouveCette formule non
plus
n’est passatisfaisante;
sonplus grand
défautest le fait que le minimum de
l’expression
ne constitue pastoujours
lameilleure
approximation
de la valeurcaractéristique
vraie. Il est faciled’en
comprendre
la raison. En comparant ceprocédé
à la méthode de variation deRitz, on
voit que lesfonctions
de densité deséquations (3.5
a,b ) (pour employer
lelangage
de la théorie des cordesvibrantes)
sontrespectivement
xm(I-x)-1 2 cosh2 C1-x et xm(I-x)-1 2 sinh2C1-x;
or, les formules
(3. io)
et(3. ï/{)
ont été obtenues-à Faide
d’unefonc-
tion de densité
xm( I - x)03B3-1 2, correspondant
àl’équation approxima-
~ tive ( 3 . ~ ),
etqui
est inexacte.Pour cette
raison,
leprocédé
ci-dessus ne conduit pas à un détermi-nant
symétrique,
et la résolution d’une telleéquation correspondant
àun déterminant non
symétrique
estbeaucoup plus difficile,
parce queles valeurs
approximatives
convergentbeaucoup plus
lentement et d’unemanière peu
systématique.
Pour cette même
raison, l’application
de ceprocédé
auxapproxima-
tions
supérieures
n’est pas recommandable.Nous reviendrons dans la dernière section sur
un procédé
amélioré.CHAPITRE IV.
TRAITEMENT DE
L’ÉQUATION EXTÉRIEURE.
Dans
l’équation extérieure
(4.I)
{d d03B1(03B12-I)d d03B1-m2 03B12-I - C03B12 + 2R03B1 -A}f=o,
A est une fonction définie de C et des deux nombres
quantiques,
m et l.Nous écrirons dans ce
chapitre
l .- 2 n’ et l = 1ra’ -~ 2
pour les solutionssymétriques
etantisymétriques
del’équation intérieure,
pourpouvoir garder
la notationsimple n
pour le nombrequantique
del’équation
extérieure.
Ainsi que nous l’avons
déjà mentionné,
il suffira de considérer l’une des solutionsasymptotiques
del’équation
ci-dessus pour oo, à savoire-C03B1.
En
changeant
la variabledépendante
et la variableIndépendante
eten posant (4.2)
03B1 = I + x 2C,
x = 2C(03B1- I),(4.3)
f
= (03B12-I)m 2
e-C(03B1-1)y = const. xm 2(x
+ 4C)m 2e-x 2y,
on obtient
l’équation
-I39
Rappelons
que(~.5)
G - E 4 R~~ ~/ R - , G ~/- E
et que
(4.6) ~
(pour C = o,
R = o... ,(~. b)
pour
C --~ ~o, R + ~ .. A + C = 2~G
(2 la’ + I + n2).Dans le
premier
casl’équation (4.4)
devient(4.7)
{xd2 dx2+(2m+2-x)d dx
+[2 -E-(m+I)]-l(l+I)-m(m+I) x}y=o,
qui
estl’équation
différentielle despolynomes
deLaguerre
(4.8) ) Yn = x
L2l+1n+2l+1
(x) pour.
(4.9)
g
r " E= ( n +~ L+
,,.Pour C - 00, R -~ oo, on obtient
l’équation
(4.I0)
{xd2 dx2
+(m+I-x)d dx
+ 1 -E -(n’+I+m)}y =o,
qui
estl’équation
différentielle despolynômes
(~. I I )
~,si
(4.12)
I -E = (n + n’ + I + m), E = -I (n + n’ + I + m)2
.Pour
R = o, l’énergie
est donc celle de l’ion de l’hélium de nombrequantique principal n + l + 1, c=est-à-dire
ayant un nombre total denoeuds de la fonction d’onde
égal
à n + l. ’Pour R --+- 00
l’énergie
est celle de l’atomed’hydrogène
de nombrequantique principal
n+n’-~-1-f-
m etayant
un nombre total de noeuds n + n’ -~- m.Le nombre de noeuds
apparemment disparus
est ainsi l - m -n’,
c’est-à-dire n’ ou n’ + I, suivant que la solution est
symétrique
ou anti-I40
symétrique.
Ce fait est trèsimportant
pourl’interprétation
des’forcesmoléculaires
répulsives,
parce que c’est la réduction du nombre des noeuds de la fonction d’ondequi
permet un minimum del’énergie
àune distance infinie des atomes. -
Pour le traitement de
l’équation (4.4),
l’auteur a introduit autrefois les fonctions deLaguerre correspondant
aux solutions exactes pourA cause du facteur
xl-nz,
les solutions pour C = o ne sontplus applicables.
Cespremières
fonctions peuvent ètre définies ainsi(4.I3) yn = x-nexdn dxn
dn dxn I n!
xn+me-x et satisfont auxéquations
auxiliaires(4.I4) xy’n = nyn - (n + m)yn-1,
xyn = (2n + I + m)yn - (n + I)yn+1 - (n + m)yn-1 . En
posant
00
(4.I5) y =
cnyn,
en introduisant cette
expression
dansl’équation (4.4)
et substituant xynet
XY/ d’après (4.14),
on obtientl’équation
linéaire entre les coefficients(4.I6) {(2n
+ I + m)[R C - (n+I+m)]+2R-2C(2n+I+m)-(A+C)+(n+m)(n+I)}
cn- n
[R C
-(n+m]cn-1-(n+I+m)[RC
-(n+I)]cn+1=o.
Le déterminant
correspondant
est d’une formeconvenable,
ne conte-nant que des termes
diagonaux
eL leurs voisins différents de zéro.Pour
m - o il est,
de plus, symétrique. Éciivons
lespremiers
termes dece
déterminant pour m = o
I4I
et faisons tout de suite
quelques
remarques intéressantes. SiR,
est unnombre
entier,
la solution del’équation
différentielle est unpolynôme
fini.Alors
l’énergie
totale est fixée etéquivaut
àl’énergie
d’un état de l’ion de l’hélium. Ainsi les deuxquantités
R et A sont toutes les deux fonctions’de C. La condition fondamentale peut maintenant
s’exprimer
à l’aided’un déterminant
fini,
cequi
donne une troisième relation entre lesquantités R,
A et C. Pour ces valeursparticulières
del’énergie,
on peuttrouver ainsi les distances
correspondantes
R des’ deux noyauxd’hydrogène.
Entre les deux cas
limites,
R = o et Il == oo, del’énergie
totale(4.I8)
E = -4 (n+l+I)2,
E = - I (n+n+I+m)2
=- 4 4(n+n’+1+m)2,
il y a ainsi en tout
(4. I9) 2(n + n’ + I + - (Jl + l + T ) - 1 = /X + -2 1 Z + 2 I?2 - l == J ( ?t -t- 1?2 ?
°
’
°
(
n + l?2 - 1valeurs de
R,
pourlesquelles
on peut trouver desexpressions
finies dessolutions de
l’équation
extérieure. Onpeut
enprofiter
pour les calculsnumériques.
Si le nombre n + m despoints
exacts d’une courbe depotentiel
de l’ion moléculaired’hydrogène qu’on peut
trouver de cette manière ne suffit pas pour déterminer toute la courbe assez exactement, leprocédé
est néanmoins utile pour contrôler despoints voisins,
calculésdirectement.
Il faut mentionner que certains auteurs ont soulevé des
objections
contre le
procédé décrit,
en cequi
concerne la convergence des valeurscaractéristiques
et les solutions del’équation
extérieure. Dans un mémoiresur le même
problème,
Jaffé a affirmé que les solutions quej’ai
donnéesn’était pas convergentes. Cette conclusion est
fausse,
comme nous allonsle voir
bientôt;
elle résulte d’une confusionentre
undéveloppement
en série de
puissances
et undéveloppement
suivant unsystème
de fonc-tions
othogonales
ou depolynomes.
Svartholm a démontré 1.’identité entre les
équations
de Jaffé et lesmiennes pour le calcul des valeurs