Le tunnel de la Manche

Vingt-unième Année. — N' 64 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes.

•

Dimanche 12 Août 1906 Bureaux : R u e d e l a S e r r e , 5 8

ABONNEMENTS

Un an SU mois:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

Les abonnements étrangers se paient d'avance

Paraissant le Jeudi et le p a M e à la Ghau-de-Foods

On s'abonne a tons jes bureaux de poste.

ANN0N6ES

suisses 20 cl., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Attention

La rupture des relations commerciales avec l'Espagne porte déjà ses fruits. Des Espagnols parcourent la Suisse horlogère, demandant les prix des diverses parties de la montre en vue, disent-ils, de l'exploita- tion d'une manufacture de montres qu'ils seraient en train de fonder à Madrid.

Ils ont déjà visité des fabricants de res- sorts, de cadrans, d'aiguilles, etc.

Nous signalons le cas à l'attention et à la vigilanee d e nos syndicats de fabriques d'ébauches et de boites ainsi qu'aux ou- vriers horlogers que les visiteurs espagnols se proposent d'embaucher.

Politique sociale

Au cours d'une étude sur la « Politique sociale» Le Peuple publie sous la signa- ture du socialiste Jean Sigg les considéra- tions suivantes qui intéresseront nos lec- teurs.

On remarquera que l'auteur de cette étude est, quand à présent du moins, adversaire des syndicats obligatoires et des subven- tions de l'Etat.

* • »

Et maintenant, que faut-il faire en Suisse?

Tout d'abord, il nous faut établir une sta- tistique sérieuse des grèves, semblable à celles que possèdent les pays qui nous en- vironnent. Elle nous donnera le nombre, le genre, l'étendue des grèves, les revendi- cations formulées, le nombre des ouvriers qui y ont pris part, leur durée, les résul- tats obtenus, les phénomènes secondaires qui se sont produits, etc., Il faut que cette statistique soit continuellement tenue à jour. Elle nous donnera des documents précieux pour l'élude rationnelle de cette importante question.

Il faut également que les contrats de ta- rifs soient collectionnés et analysés. Il s'a- git là d'une forme nouvelle du contrat. Le contenu de ces contrats pourra fournir des bases p o u r un droit des contrats de tarifs à créer, aussi souple que possible, et qui rendra de grands services. Sur ce sujet, il faut que quelques principes seulement fas-

sent partie intégrante du droit des obliga- tions (louage de services). Le détail appar- tient à une loi spéciale qui pourrait être soumise à de nombreuses revisions, jusqu'à ce que la question ait été parfaitement tirée au clair. U n livre de droit populaire, au contraire, doit toujours posséder une cer- taine stabilité. Il faudrait que les études pour un projet de ce genre fussent com- mencées le plus rapidement possible.

La loi sur le contrat de tarif contribuera indirectement au développement de l'orga- nisation professionnelle puisqu'elle la pré- suppose. P o u r le moment, il ne saurait être question des syndicats obligatoires.

Des subventions de l'Etat auraient pour corrélatif certains devoirs que les ouvriers refuseraient pour le moment. Une loi d'obligation amènerait un arrêt du déve- loppement général dont de semblables asso- ciations ont besoin, si elles veulent satis- faire à leur fonction historique importante qui est de devenir les colonnes de l'Etat social futur.

Quand à l'arbitrage, il faut l'organiser fédéralement, par voie de législation. Si la loi sur les fabriques, si la loi sur les mé- tiers projetée est fédérale, on ne voit pas très bien comment cette matière pourrait être réglée sur le terrain cantonal. Il faut pour cela une revision de la Constitution.

L'article concernant les métiers, proposé par le Conseil fédéral, est suffisant pour les ouvriers qui travaillent chez des artisans.

Mais il y faudra un complément pour les ouvriers des fabriques, si on ne peut faire découler la compétence de la Confédéra- tion des articles 34 et 2 de la Constitution fédérale.

Henri Scherrer pense à l'institution d'ins- tances d'arbitrage cantonales, p o u r autant que dans ceux-ci l'industrie est développée, et une instance fédérale possédant toutes les compétences, exofficio, publique et gra- tuite. Elles tendent à la conciliation ; en préparent en tout cas une pour les parties et la font connaître publiquement. Doit être annoncée également publiquement quelle est celle des parties qui, dans un temps donné, a refusé ou accepté cet arbi- trage. Q u a n d les deux parties sont d'accord,

une sentence est rendue. Dans les exploi- tations qui relèvent de la commune ou de l'Etat, ainsi que dans les établissements qui travaillent pour le compte des. communes ou de l'Etat, il suffit de l'adhésion des ou- vriers au jugement définitif prononcé sur les divergences qui se seront produites.

Les tribunaux d'arbitrage c o m p r e n d r o n t des représentants des deux parties, dont deux ouvriers et deux patrons au maxi- mum, avec un cinquième arbitre (juge fé- déral ou juge cantonal). Les représentants des parties sont choisis par les organisa- tions qui les proposent: L'instance fédérale supérieure s'occupe d'abord des cas de grèves intercantonales et de celles des ex- ploitations fédérales. De plus, il faut que lorsque les deux parties sont d'accord, ou dans les cas importants, lorsqu'une seule le demande, que l'instance supérieure puisse être mise directement à réquisition. Ainsi les cantons auraient une certaine latitude dans l'organisation de leurs offices d'ar- bitrage.

Un Office fédéral du travail, depuis long- temps réclamé, trouverait dans la réalisa- tion et la mise au point de ces travaux, une besogne intéressante et utile.

Notes sur le rôle des visiteurs d'apprentis dans le canton de Neuchâtel

Communication de M. Arnold Kohly, inspecteur cantonal des apprentissages, au Locle à la réu- nion du 19 mai 190G de la Fédération suisse pour la protection des apprentis.

Dans le public, quand on s'occupe de la pro- tection des apprentis, les examens, surtout, cap- tivent l'attention, mais l'expérience nous semble avoir démontré que, sans une surveillance régu- lière, exercée pendant toute la durée de l'appren- tissage, l'examen final, même obligatoire, serait loin de présenter, pour l'ensemble des enfants, toutes les garanties d'un apprentissage aussi bon que le permettent les circonstances spéciales à chaque cas.

La protection légale des apprentis, qui se lie étroitement avec le relèvement des métiers, a paru,"dans notre canton, devoir être soumise à une règle de principe dont nous nous sommes bien trouvés :

La partie administrative relève exclusivement des organes administratifs officiels permanents soit, pour chaque commune, un préposé aux ap-

458 LA F É D É R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E prenlissages qui est, dans la règle, le secrétaire

communal ou le fonctionnaire des conseils de prud'hommes et, pour le canton, un inspecteur.

La partie professionnelle de la surveillance est du domaine des gens de métiers, patrons, ouvriers et employés, qui sont appelés, au mo- ment d'exercer leur mandat, par une convocation des organes officiels.

L'application de notre loi sur la protection des apprentis comporte quatre opérations fondamen- tales :

1. Vérifier et enregistrer les contrats d'appren- tissage, dont le formulaire, établi par l'Etat, est distribué gratuitement dans tous les secrétariats communaux.

2. Visiter les apprentis, chez leurs patrons, pendant l'apprentissage.

3. Surveiller la fréquentation des cours de per- fectionnement.

4. Organiser les examens en obtention du di- plôme.

. . . D'après notre loi, tout apprentissage doit faire l'objet d'un contrat enregistré par le pré- posé communal, dans les trente jours qui suivent l'entrée de l'apprenti.

Cette disposition permet au fonctionnaire local de tenir à jour le registre des apprentis, — regis- tre contrôlé par l'inspecteur cantonal — et de préparer le matériel nécessaire aux visiteurs.

Ceux-ci sont nommés, conformément à la loi et aux règlements sur la matière, pour une pé- riode d'un an, par les conseils communaux, les commissions d'apprentissage ou les conseils de prud'hommes.

Leur mandat est renouvelable. C'est le préposé communal qui les réunit, à l'occasion de chaque série de visites, au moins une fois par semestre.

Dans quelques communes, le préposé commu- nal prend une part active aux visites. Ce système, qui permet au fonctionnaire de s'initier à tout ce qui concerne les apprentissages dans son cercle, est avantageux, mais il est difficile à appliquer dans les villes où il y a un grand nombre d'ate- liers à parcourir.

A l'ordinaire, les visiteurs d'apprentis vont deux par deux, un patron et un ouvrier.

Dans la mesure du possible, ils n'ont à visiter que des apprentis de leur propre métier, mais il n'est pas rare que l'on doive recourir aux mêmes visiteurs pour les apprentis de différentes profes- sions. On a groupé, par exemple, les industries du bois, celles des métaux ou celles de la confec- tion dans des cas, où les circonstances locales n'auraient pas permis de trouver des délégués de chaque partie.

Pour la visite des apprenties de la confection et de la mode, il aurait été difficile, à cause des susceptibilités féminines et des rivalités profes- sionnelles, de recourir à des patronnes et des ouvrières pratiquantes.

Les commissions d'apprentissages se sont ad- ressées à des personnes retirées des affaires, aux membres des comités des écoles professionnelles féminines ou aux « Amies de la jeune fille ».

Choisies de celte manière, les dames visitantes des apprenties sont bien reçues dans les ateliers et nous en connaissons qui remplissent, depuis quinze ans, leur mandat pour le plus grand bien des apprentissages.

Dans quelques professions, exceptionnelle- ment, au lieu de visiter les apprentis, on les con- voque, de trimestre en trimestre, ou une fois au moins tous les six mois, dans un local public où ils doivent apporter des travaux désignés par la commission d'apprentissage.

Ce mode s'impose, par exemple, pour les ap- prentis des banques ou des grandes maisons de commerce, ou dans les métiers qui supposent l'existence de secrets professionnels.

L'intérêt que les patrons et les ouvriers portent aux apprentissages serait, sans doute, assez grand pour que l'on trouve des personnes disposées à visiter, occasionnellement, les apprentis sans rétribution, mais les pouvoirs publics ont jugé, autant par mesure d'équité que pour assurer l'exactitude du service, qu'il était préférable d'al- louer une rémunération fixe aux visiteurs.

Cette indemnité est de 1 franc par atelier visité.

Elle est payable à la condition que le résultat de la visite soit écrit dans un formulaire, fourni par l'Etat, rempli et signé par les visiteurs, que la commune doit conserver et tenir à la disposition de l'inspecteur cantonal.

Les visiteurs ne sont pas autorisés à faire plus de huit visites par jour ; s'ils dépassent ce nombre, leur indemnité est limitée à 8 francs.

L'Etat alloue aux communes un subside qui peut aller au 50°/» des frais de la surveillance des

apprentis, mais seulement si la commune a un service de visite en activité.

Comme certaines communes rétribuent mieux leurs fonctionnaires et dépensent proportionnelle- ment plus que d'autres, l'Etat ne tient compte, pour le calcul du subside, que du nombre de vi- sites effectuées.

La commune doit établir son compte de dé- penses comme suit :

Frais de bureau, tenue de registres, etc.,

par visite . . •. ^:. . . . ... . fr. 2.—

Indemnité aux visiteurs (2 visiteurs à

1 franc) . . . » 2.—

Ensemble . . fr. 4.—

Subvention de l'Etat, 2 francs par visite, soit le50"/o.

Ainsi une commune dans laquelle se trouvent 100 ateliers occupant des apprentis recevra, si elle a organisé deux visites dans l'année, un subside de 400 francs. Si les ateliers ont été visités une seule fois, le subside descendra à In somme de 200 francs. Il tombera à zéro quand, par suite de la négligence du préposé ou pour toute autre raison, il n'y aurait pas eu de visites pendant l'exercice annuel.

Les communes ont ainsi un intérêt budgétaire direct à assurer ce service de visites d'apprentis conformément aux instructions de l'Etat. C'est, pour elles, le seule moyen d'obtenir le subside cantonal qui leur aide à couvrir les divers frais leur incombant, môme s'il n'y avait pas eu de visites, du fait de l'obligation d'appliquer la loi.

En 1905, comme pour les exercices antérieurs, le subside de l'Etal à l'ensemble des communes, pour les visites d'apprentis, s'est élevé à la somme de 1900 francs environ.

Jusqu'à ces dernières années, l'allocation can- tonale, quoique réservée aux communes qui ont un service régulier de visites d'apprentis, était calculée d'une manière différente. La commune recevait tant par apprenti de son ressort qui avait subi avec succès l'examen professionnel cantonal dans l'année.

Nous avons proposé de renoncer à ce système à cause de son seul inconvénient qui était de rendre trop variable, dans les petites communes, le montant du subside annuel.

Une question qui se pose partout au début de l'organisation des visites d'apprentis est celle de savoir s'il convient ou s'il ne convient pas de pré- venir les patrons avant le passage des visiteurs.

Notre canton est parti de celte idée que les or- ganes chargés de la surveillance et les bons pa- trons, — ceux qui ont le sentiment de leur devoir •— doivent travailler d'accord et, pour ne pas avoir l'air d'agir par surprise, nous avons conseillé, comme mesure de convenance el d'op- portunité, de publier avant le commencement des visites, un avis dans les feuilles locales.

Celte publication est faite par les soins de l'au- torité communale et seulement lors d'une pre- mière tournée.

Par ce moyen, les visiteurs se trouvent, en quelque sorte, présentés aux maître d'apprentis- sage et, pour peu qu'ils sachent s'y prendre, les choses se passent avec facilité. Une fois l'habitude des visites prises et les visiteurs connus, les avis préalables deviennent inutiles.

Il nous arrive fréquemment d'entendre des pa- trons, — surtout quand ils ont de la peine avec certains apprentis, — se féliciter de l'influence des visiteurs. Du côté des parents, les visites d'apprentis sont fort appréciées et, lorsqu'une tournée n'a pas été faite dans les délais usuels, nous ne manquons pas d'entendre des réclama- tions dans le public.

La tâche des visiteurs d'apprentis ne peut pas être réglementée d'une manière absolue ; on doit laisser une certaine élasticité à leur action. Nous avons cependant limité la compétence de ces pré- cieux auxiliaires sur quelques points spéciaux.

Les visiteurs ne peuvent pas accorder des auto- risations de déroger à la loi en ce qui concerne la durée du travail ni, en général, se prononcer, en cas de divergence, sur l'interprétation à donner à la loi ou aux contrats d'apprentissage, ceci étant du domaine des organes plus directement respon- sables, soit les préposés communaux ou l'inspec- teur cantonal. Nous n'admettons pas non plus que les visiteurs adressent des observations aux patrons en présence de leurs apprentis; ilsdoivent, lorsqu'il y a lieu, renseigner le préposé qui, lui, écrit au patron en défaut. Les visiteurs ne sont pas autorisés à se rendre chez les patrons de leur propre initiative ; ils le font sur la demande du préposé.

Pour le reste, les visiteurs se guident d'après

leur expérience en tenant compte du programme d'apprentissage des différents métiers el des ins- tructions que l'inspectorat cantonal a préparées à leur usage. (A suivre.)

Le tunnel de la Manche

L'article fort dissert publié dernièrement dans la Chronique de Londres, par M. Huguenet, est aujourd'hui fort discuté et porte ses fruits.

Depuis longtemps déjà, la question de la cons- truction d'un tunnel sous la Manche a causé bien des disputes entre les autorités compétentes des deux pays. Les Anglais ont, en principe, repoussé l'idée de ce tunnel pour deux raisons : 1° le dan- ger d'invasion ; 2° le dommage à la marine mar- chande britannique. Dans la pratique, il est prouvé que ces deux raisons n'ont pas de raison d'être. Les rapports entre les deux pays sont ac- tuellement satisfaisants, et il n'y a pas de doute qu'un tunnel augmenterait le trafic considérable- ment. La murine marchande de l'Angleterre est suffisamment occupée sur tous les points du globe pour ne pas avoir à craindre la concurrence du tunnel. Beaucoup de marchandises ne sauraient voyager par train, c'est par bateau qu'elles doi- vent être expédiées. Ceux qui ont promu le tun- nel rencontrent aujourd'hui moins d'opposition et le temps viendra sans doute où les deux gou- vernements s'entendront sur un modus operandi qui permettra de mener à bien celte œuvre utile et humanitaire.

Exposition de Milan

Cette exposition joue de malheur. Après l'incendie, l'inondation. Un épouvantable ouragan l'a visitée jeudi dans la mati- née et l'eau a pénétré dans quantité de bâ- timents.

Dans le salon de l'horlogerie, l'installation d'horlogerie électrique de la fabrique David Perret fils, à Neuchàlel serait abimée et les vitrines de montres de la G^ie Invar et de la fabrique Graizely & G°, de La Chaux-de- F o n d s , auraient reçu la visite de l'élément liquide.

Grâce au dévouement des représentants commerciaux et des gardiens qui ont pu protéger les vitrines au moyen de grandes [lâches, le dommage a pu être réduit au minimum. Si l'événement s'était produit la nuit, le désastre serait énorme.

Les dommages sont couverts par l'assu- rance contractée par les soins du commis- sariat suisse.

Tout est dû à la construction très défec- tueuse et très légère de la plupart des bâ- timents de l'exposition, qui n'offrent aucune force de résistance.

Une enquête s'impose pour savoir si la sécurité de notre horlogerie comporte u n plus long séjour dans le château de cartes qui lui a été destiné.

Société des fabricants d'horlogerie de la Chaux-de-Fonds

Le Bureau du Comité reste définitive- ment constitué comme suit pour l'exercice 1900-1907:

MM. A. Bourquin-Jaccard, Paul Dilisheim, Emile Meyer,

Paul-Zélim Perrenoud, Alphonse Gogler, Henri Lippetz, Gustave Bubloz, A. Bourquin-Yuille, Alph. Braunschweig, Jacques Eigeldinger, E. Lesquereux-Peseux, Jules Perret-Leuba, Jules Wolf,

Président.

1er Vice-Prés 2me Vice-Prés Secrétaire.

Caissier.

Vice-Secrét.

Secrét.-rédact Assesseur.

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LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

Le commerce extérieur du Japon

D'après un télégramme, adressé le G juillet de Tokio, au Times, de Londres, le mouvement du commerce extérieur du Japon pendant les six premiers mois de 1906 accuse une augmentation de 20 millions de yen au chapitre des exporta- tions, et une diminution de GO millions de yen au chapitre des importations, comparativement à la même période de l'année dernière.

Nouveau système de quantième

Un horloger de Délémonl vient d'inventer un nouveau système de quantième. Son but a été d'obtenir le quantième tout à fait en delicrs ou détaché de la minuterie, ce qui n'est pas difficile mais encore fallait-il y penser. Son système ne peut en rien gêner à la marche de la montre par la pression du ressort qui se trouve sur la roue de quantième et de la difficulté qu'il y a souvent pour le porteur de remettre sa montre à l'heure et au quantième au cas où elle arrêterait par ou- bli.de remonter ou pour dérangement. Grâce au nouveau système, on met au quantième aussi vite que l'on fait faire le tour de l'aiguille de mi- nute sans s'inquiéter si c'est le matin ou l'après- midi. On peut supprimer si l'on veut, le ressort qu'il faut au quantième, lequel fonctionne avec la minuterie, ce qui est une amélioration pour la fabrication et le remontage. C'est la montre mise au quantième en tournant un petit tour de cou- ronne de remontoir, sans autre remontage pour la marche de la montre. Voilà environ 3 ou 4 mois que l'inventeur porte sa montre sans avoir oublié de mettre au quantième, et oublierait-il un jour, que la montre marcherait encore au moins 2 tours et il n'aura qu'à tourner la couronne 2 tours et tout sera remis au point.

Il cédera son système à des conditions favora- bles aux fabricants qui voudront l'adopter. On peut faire cette pièce en toutes grandeurs.

L'aiguille du quantième est au centre et les chiffres au grand tour et de bonne grandeur. Il y a deux petits tours d'heures, un pour l'heure

et un pour faire des observations, par exemple, pour prendre l'heure de l'arrivée ou du départ du train.

Voir aux annonces. (Communiqué).

Société des Fabricants d'horlogerie de La Chaux-de-Fonds

La Fédération des ouvriers horlogers, section de La Chaux-de-Fonds, a élaboré un « t a r i f » dont l'applicaLion est prévue pour le Ie'' septem- bre 1906.

Le Comité de la Société des fabricants d'horlo- gerie, après avoir adressé un exemplaire du tarif à chacun de ses membres, a nommé des commis- sions pour l'examiner et faire rapport dans une assemblée générale extraordinaire à laquelle étaient conviés tous les fabricants d'horlogerie in- distinctement.

Celle assemblée à eu lieu vendredi 10 août à 8'/2 h. du soir, à l'Hôtel central. 120 fabricants étaient présents.

4 rapports y ont été présentés par a) les fabricants de la montre Roskopf.

b) » » » » compliquée.

c) •» » d'horlogerie par procédés mé- caniques.

d) » » d'horlogerie établisseurs.

La discussion a porté sur des questions géné- rales et de principes reconnues comme essentiel- les pour l'avenir de noire industrie nationale el la sauvegarde des intérêts de la fabrication à La Chaux-de-Fonds.

Les décisions de l'assemblée seront communi- quées au Comité de la Fédération des ouvriers horlogers dans une entrevue qui lui sera propo- sée pour lundi 13 aoùl à 3 heures de l'après-midi, el dans laquelle les fabricants seront représentés par le Comité de la Société des fabricants d'hor- logerie, les vice-présidents et secrétaires des Commissions et des représentants des syndicats constitués des fabricants d'horlogerie.

Les personnes présentes ont pris séance te- nante, et par écrit, l'engagement de ne pas traiter individuellement jusqu'à nouvel ordre avec la Fédération des ouvriers horlogers.

459

—-trr B r e v e t s d ' i n v e n t i o n

Horlogerie et Bijouterie

LISTE DBS DESSINS ET MODÈLES D é p ô t s

N° 13375. 18 juillet 190G, 3 ri. p. — Cacheté. — 1 modèle. — Fonds de boites de montres. — Frédéric Knuchel, Bienne (Suisse).

N° 13384. 19 juillet 1906, 2 h. p. — Ouvert. — 1 modèle. — Boite de montre-bracelet. — Péry

Watch C", Dreyfus & C", Péry s. Reuche- nette (Suisse).

N° 13388. 5 juillet 1906, 7 h . p. — O u v e r t . — G modèles. — Boiles de monlres. — Frossard, Nicod & GK, Porrenlruy (Suisse). Mandataire:

E. Imer-Schneider, Genève.

N° 13392. 23 juillet 1906, 7 h. p. — Ouvert. — 1 modèle. — Mécanisme de mise à l'heure. — Rannaz Fils. Carouge-Genève (Suisse). Man- dataire: A. Malhey-Doret, Chaux-de-Fonds.

N° 13394. 25 juillet 1900, 7 h. p. — Ouvert. — 1 modèle. — Bourse métallique en tous genres de métaux avec montre. — G. Braillard, Chaux-de-Fonds (Suisse); ayant cause de l'au- teur «Edouard Maire-Favre», Brenets. Man- dataire: A. Malhey-Doret, Chaux-de-Fonds.

N° 13395. 2G juillet 1906, 7 ' /2 h. p. — Ouvert.

— 2 modèles. — Calibres de montres. — H.

Parrenin, Villers-le-lac(Doubs, France). Man- dataire: A. Malhey-Doret, Chaux-de-Fonds.

N° 13397. 21 juillet 1906, 7 h . p. — Ouvert. — 1 dessin. — Cadran de chronographe pour compteur de vitesse. — Rodolphe Uhlmann, Genève (Suisse).

Cote d e l ' a r g e n t

du ii août igo6

Argent fin en grenailles . . . fr. 115.— le kilo.

A r g e n t fin l a m i n é , devant servir de base pour le calcul des litres de l'argent des boiles de monlres fr. 117.— le kilo.

Change sur P a r i s . fr. 99.87'h

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T É L É P H O N E * T É L É P H O N E

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2. T o u s c a l i b r e s 18 et 19'" ancre et cyl., genre nouveau.

S'adresser sous chiffres X 7 5 4 3 J à H a a s e n s t e i n &

V o g l e r , S t - I m i e r . 900

Peintres de noms

sur cadrans

pouvant entreprendre de l'ouvrage, sont priés de faire offres sous chiffres O 3 1 1 0 C à l ' a g e n c e d e p u b l i c i t é H a a - s e n s t e i n & V o g I e r , L a C h a u x - d e - F o n d s . 906

SOCIETE SUISSE DES SPIRAUX

Dans son assemblée du 9 août 1906, les actionnaires de la Société Suisse des Spiraux ont décidé le

remboursement des 47 obligations

dont les numéros suivent, avec intérêt arrêté au 31 courant.

Les porteurs de ces obligations peuvent en toucher le mon- tant à partir du 31 crt. au comptoir de la Banque fédérale à la Chaux-de-Fonds et à Genève. . . .

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