A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
N. L OHOUÉ
J. P EYRIÈRE
Estimation de la norme de certains opérateurs de L
p(T )
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 3
esérie, tome 27, n
o4 (1973), p. 815-844
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OPÉRATEURS DE Lp(T)
par N. LOHOUÉ et J.
PEYRIÈRE
Introduction.
1° Nous nous proposons d’étudier le
problème
suivants:Soit T le cercle
unité ;
soit une matriceinfinie,
trouver des conditions variationnelles sur les coefficients de cette matrice pourqu’elle définisse,
dans un sensévident,
onopérateur
borné sur Zp(T), (1 p oo).
Le cas oh la matrice
)am, n)
estdiagonale
adéjà
étéétudié
parplusieurs
auteurs
(Marcinkiewicz (8),
Mihlin(9)).
Plus récemment E. M. Stein a donné des conditionssuffisantes,
liées à unsemi-groupe
dePoisson,
sur un espacemesuré, M, quelconque,
pourqu’un opérateur
soit borné sur(M) (voir 11).
En
général
iln’y
a pas de méthode directe pours’attaquer
à un telproblème;
nousprendrons
undétour,
enappliquant
des méthodes d’inté-grales singulières
à un groupe contenantT
comme sous-groupe.2° Idées
directrices;
utilisation de M(2).
a)
Nous notons~(2)
le groupe desdéplacements
duplan,
il se réa-lise comme le
produit
semi-directR2 (~) T ;
T est identifié au groupe des rotations duplan.
Lepoint générique
deM (2)
sera notég = (x~ a)
ou g ---(r, 99, a),
ret 99
étant les coordonnéespolaires
de x.b)
Pourchaque ~o ] 0,
on définit unereprésentation, T~,
deM(2)
sur LP
(T)
de lafaçon
suivante :si g
=(r,
~,a)
et sif E
Lp(T)
on poseT p (g) f (y)
-a).
Soit h une fonction
sommable
sur M(2)
pour la mesure dxl’opéra-
A
teur
h (e)
défini par:.. Il.
est borné sur LP
(T).
Pervenuto alla Redazione il 12 Luglio 1978.
15. Annali doua Souota Norm. Sup. di Pita.
A
L’application hl--+ Â
seprolonge
en uneapplication
linéaire d’uncertain sous-espace de Banach des
opérateurs
de convolution de Lp(M(2))
sur
E (,Lp (T», (voir (2)).
Parconséquent
tout théorèmegarantissant qu’un opérateur
de convolution est borné sur Zp(M (2))
donne des conditions suf- fisantes pour que certainsopérateurs
soient bornés sur L-0(T).
3° Enoncés des résultats.
Les
résultats
que nous obtenons par cette méthodeparaissent
nouveaux.Malheureusement leurs énoncés ne sont pas très
simples,
et ils nerépondent
que
partiellement
à laquestion posée.
Nous commencerons par les énoncés concernant LP
(M(2)),
et nous don-nerons ensuite en
applieation
ceuxqui
intéressent LP(T).
Soit M
(e)
-(M (o,
n) e ZXZ une fonction du nombre réel stricte- mentpositif, e,
à valeurs dans l’ensemble des matrices infiniemi à coefficientscomplexes.
Le théorème 1 donne une condition suffisante pour que cette fonction soit unmultiplicateur à gauche
de9r(LP (~f (2)))
pour pE ] 1, 2 ] (la
dégnition est
rappelée au § 2.3.2).
On suppose que chacune des fonctions est de classe
C ~
et que,lorsque
n est nonnul, ~ (~O, m, n) = o (~o- I m-n ~ )
et M’(~,
f)¡,n)
== o 1 m-R
~}
auvoisinage
de 0.Si j
est un entiernégatif
on pose :On
appelle
la suite d’entiers ainsi déflnie :Si j
est un entier strictementpositif
on pose :THÉORÈME
1.Si,
pour toutj,
les nombresAI, BJ, CI, DJ
sontfinie,
si, lorsque j
tend vers - oo,Af + Bj -~- Cj
= 0(Z-2~j et, lorsque
tend vers+ Bj + Cj + Dj -
0(j-3),
Mest,
pour tout p E] 1,
2],
un multi-plicateur
àgauche
de(~(2))).
Si S est une distribution sur
M’ (2)
c’est aussi une distribution sur le groupe abélienR2
X T dont nousnoterons y/S
la transformée de Fourier.Le théorème suivant donne des conditions
portant sur CJ 8
suffisantes pour que 8 soit un convoluteur àgauche
de LP(M (2j) (1 p oo).
THÉORÈME
2. On suppose que ladistribution 8
est unefonction, qu’elle
est de classe02
en dehors des axes etqu’il
existe un nombre Ctel que :
quels
que soient x et y.(ii)
Pour tout nombre stcictementpositif,
et
(iii)
Pour tout nombrepositif,
R :et
Alors pour
tout p E ] 1, + 00 [, l’application f
I--~ S ~f,
définie sur lesfonctions de
~D (M (2)),
seprolonge
continûment à LI’(M (2)).
Utilisant le
théorème
1 nous obtenons le résultat suivant sur lesopé-
rateurs de I p
(T).
THÉORÈME
3. une matrice infinie de nombrescomplexes
telle que:Alors A définit un
opérateur, T,
sur lespolynômes trigonométriques
ainsi :
cet
opérateur
seprolonge
continûment à LP(T) lorsque p E 11, +
oo[.
I.
QUELQUES RÉSULTATS
D’ANALYSEHARMONIQUE GÉNÉRALE
1.
Rappels.
1.1. Le
point générique
sera notég = (x~ a)
ou g =(r,
tp,a),
x E R2 r E 0, -~. ~rc [ , a E [o, 2~ ~ ~
ret ~
étant les coordonnéespolaires
de x. On notera aussi xa lepoint
transformé de x par la rotationd’angle
a.Le groupe
M (2)
estunimodulaire ;
la mesure de Haar estdg
===
1 dx
da = drd
da. Une fonction surM(2)
sera identiûée suivant4 4 ( )
le cas à une fonction sur
R8,
2npériodique
de la dernière variable ou àune fonction sur
R+
XR2, 2n-périodique
des deux dernières variables.M (2)
est un groupe de Lierésoluble,
doncmoyennable;
nous utiliserons cettepropriété
sous la forme suivante : pour toutcompact 8s
deM(2)
etpour tout e
> 0,
il existe uncompact Kt,
de.~(2)
tel que :mes
(Ki)
est la mesure deKi (voir 2).
1.2. Pour
chaque
o> 0~
on définit unereprésentation, T~ ,
unitaireirréducible de M
(2)
surL2 (T)
de lafaçon
suivante:Si
g = (r, (p, a)
etf E L2 (T),
on poseTe (g) f (y)
= -a).
On montre dans
(8) qne
toutereprésentation
unitaire isréductible deM(2)
est
équivalente à
l’une d’elles.1.3. Nous utiliserons la base de
LI (T)
formée desfonctions (yr)
=n E Z. Dans cette base les coefficients de Fourier de la
représentation Te
sont :
soit :
où
J, désigne
la fonction de Btssel d’indice y.On trouve les
résultats
de 1.1 et 1.2 dans[12].
1.4. Nous utiliserons certains espaces de Banach introduits par Kunze et Stein dans
[5].
Nous notons.~ L~ (7’) l’espace
de Banach des endomor-phismes
continus de L2(’I’)
et(T)
le sous-espace de(T)
constituédes
opérateurs compacts.
Une fonction F :
R+ --~ .~L~ (T)
sera ditemesurable,
si elle est faible- ment mesurable.Pour tout p E
[ 1, -t-
oo[,
on note Lpl’espace
deBanach,
pour la norme
évidente,
des fonctions F :R+ -+- (T) qui
vériûent larelation :
où
Tr (A) désigne
la trace del’opérateur
A.On a une définition
analogue
deL°°
en faisant les modifications clas-siques.
On montre que, pourtout p E [ 1, -f -
oo[, l’espace
de Banach dualde
Lp (~ de,
estde, ~p-)
oùIlp + 1/p’
= 1.On pourra consulter
[5]
pour avoirplus
deprécision
sur cettepartie.
2.
Transformation
deFourier.
2.1.1. Soit
f
une fonction continue àsupport compact
surM(2)
etsoit p un nombre strictement
positif ;
on pose :*a
, f (e)
est unopérateur compact
deL2 (’l’)
1 les coefficients de la matrice de cetopérateur
parrapport
à la base sont :/
est un
homomorphisme d’image
dense de2.1.2. Une
fonction, f,
de LI(M (2)) peut
aussi êtreconsidérée
comme un élément de Li(R9
xT)
cequi permet
de définir sa transformée de Fourierhabituelle,
les formules suivantes relient les diverses transformées :Si l’on pose :
et
2.2. Formule de Planoherel.
Nous
énonçons
uneproposition
dont la preuve est presqueévidente, qui
doit être certainementprouvée quelque part;
mais nous ne savonti pas où. Pour éviter des renvois inutiles aulecteur,
nouspréférons
la démontrer.PROPOSITION :
’"
La trasformation
f -- f
est une isométrie de.L (.M’(2))
surLP- (e dLo, (On peut montrer,
en utilisant une idée de Kunze et E. M. Stein(7) qu’elle applique
LP(M(2))
dansde, ~3p-) lorsque
p E[1, 2]. Adoptons
laDÉFINITION. Soit
f
une fonction surR+,
y de carréintégrable
par rap-port
à lamesure é dé ;
onappelle
transformée deFourier-Bessel
d’ordre nde
f
la fonctionOn montre que est un
automorphisme isométrique
deLI (R+,
(}dp)
dont le carré est l’identité.
Passons à la
démonstration
de laproposition.
Soit f
une fonction de classe 0~ surM(2),
àsupport compact:
On obtient donc la transformation de Fourier
opératorielle
surM (2)
en
composant
la transformation de Fourier surT
et la transformation de Fourier Bessel.En utilisant les formules
d’inversion,
on trouve :Par ailleurs :
Cette dernière
égalité
s’écrit aussiPuisque
~D (~If (2))
est dense dansLI (M (2))
ceci montre que la transformation de Fourier est une isométrie deL2 (~ (2))
dansL2 (e do , cb~ 2).
Par ailleurs si F est une fonction
simple
deL~ (e do, 932),
c’est-à-direune fonction de
R+
dansprenant
un nombre dni de valeursqui
sont desopérateurs
de rangfini,
la formule 2.2.2 donne unefonction,
f,
dont F est la transformée de Fourier. Il suffit d’utiliser ladensité
de l’ensemble des fonctionssimples
dansL2 (e de,
pour voir que la trans- formation de Fourier esteurjective.
2.3.
Tranàformée
de Fourier d’un convolutour deM(2).
Soit
OONVp (M(2») l’algèbre
de Banach desopérateurs
linéaires deZp
(M(2)) qui
commutent avec les translations à droite.2.3.1. PROPOSITION. et sont
ilométrique-
ment
isomorphes.
La démonstration de cette
proposition
ressemble à la démonstrationclassique
pour un groupe abélien(7).
2.3.2. COROLLAIRE. Soit 8 E
CON’Pp (M (2)),
e il existe unefonction,
.111.
8 E
Loo (e de,
telle que pour toutefonction, f E LP (M (2)) L ( (2)1
latransformée de Fourier de soit
S. f..
Il 8uffit de remarquer que le groupe
M(2)
estmoyennable
etdpappli-
quels un résultat de
(4).
3.
Etude de certains convolutems.
Les convoluteurs
portés
parRI
ou T et les convoluteurs centraux(ceux qui
commutent avec les translations à droite et àgauche)
se décriventfacilement.
On sait que tout sous groupe fermé de
~(2)
estmoyennable,
par con-séquent
desynthèse
pourl’algèbre Ap (M (2)) d’après (3).
Plusprécisément
on a la
proposition
suivante :3.1. PROPOSITION. Soit 8 une distribution
portée
par l’un des deux sous-groupesR2
ou T. les deux conditions suivantes sontéquivalentes :
a) L’opérateur f I-~ S ~ f (convolution
nonabélienne)
est borné surL p
(~ (2))·
b) L’opératenr f I--~ S ~ f (convolution abélienne)
est borné sur LI’(R£)
ou LI’
(T)
suivantque 8
estporté
parR9
ouT
1 deplus,
selon les cas on a:On montre facilement
qu’un
convoluteur central estporté
par et que aatransformée
de Fourier est une fonction radiale.On
peut
remarquer que les convoluteurs àsupport
dansT
sont exac."e’
tement ceux dont la transformée de Fourier s’écrit : ,S
(e,
m,n)
=9719 (m)
est la suite
bornée,
transformée de Fourier de la distribution tem-pétrée 8,
sur le groupe commutatif Z’.3.2. Etant
donnée
unefonction, f,
définie surR2
on définit deux fonc-tions, 7
et¡l,
surM (2)
ainsi :On a le résultat suivant:
3.3. PROPOSITION. Etant donnée une
fonction, f, appartenant
à Zi(R2)
N
les normes de
f et f #
dansCONVp (M (2))
sontmajorées
par celle def
dansCONVp (R~).
Soit h un élément On a:
donc
utilisant
l’inégalité
de Minkowski nous obtenons :d’où
Un calcul
analogue
montre queRemarquons,
d’autrepart,
quece
qui
prouve l’assertionrelative à f #.
f
étanttoujours
une fonction deZi (R2),
nousnoterons Jf
sa transfor-mée de Fourier :
2n +00
en vertu des formules 2.1.2 nous avons :
3.5.
REMARQUE.
Les résultats de cettepartie,
àl’exception
des formules3.4,
n’étendent aux convoluteurs vectoriels. Defaçon plus précise
soientget
et9l.
deux espaces de Hilbertséparables, appelons 98 l’espace
de Ba.nach des
opérateurs
linéaires continus deget
dans9f2.
Soitf
unélément
de
.Li 93).
Alorsf
définit un convoluteur deL p (M (2), 9lt)
dansL’P
(M (2), 9(p ,) à support
dansR2,
dont la norme estmajorée
par celle def
comme convoluteur de LP(RI,
dans L-9(R2p 9(p ,), (le
même résultatvaut pour les convoluteurs
portés
parT)
en outre les résultats relatifs à sont valides.III.
DÉMONSTRATION
DESTHÉORÈMES
Pour démontrer les
principaux résultats,
nous auronsbesoin des théo-
rèmesd’intégrales singulières
sur M(2).
1.
Intégrâtes singulières
sur M(2).
posons Alors :
et :
1.1. Pour tout t
> 0,
on posePar
conséquent v (t)
estéquivalent à 1
t auvoisinage
de lyinfini et à2
2 g
2n au
voisinage
de 0.Alors i
1 ce
qui
montre que 1 est unepseudo
distance.Comme
dans[1 chap. 3].
Ceci donnediaprés [1
p.74]
l’énoncé suivant : *1.2.
THÉORÈME. Soit k
une fonction localementintégrable
surM(2) B (0).
On riuppose que :
°
Il existe une constante z>
0 telle que :Alors,
pour toutp E ] 1, 2 ], k
est unopérateur
de convolution àgauche
deLP
[M (2)] ;
sa norme est(~ [[p - 1]-1].
2.
Quelques inégalités.
2.1. Pour tout t
] 0,
posonsOn a:
Par
conséquent :
au
voisinage
de-~-
oo ’au
voisinage
de 0.2.2. Soit
f
une fonction telle queinégalités :
On a les
par
conséquent :
3.
Une autre ppeudo-dietance.
3.0. Soit
On vérifie que
3.1. Pour tout t
> 0,
on poseAlors :
En
opérant
de la mêmefaçon
queprécédemment
on voit que :au
voisinage
de-~-
o0au
voisinage
de 0.Par
conséquent :
et on a un
théorème d’intégrales singulières analogue
authéorème
1.2.DÉMONSTRATION DU
THÉORÈME
1 :Pour démontrer le
premier théorème,
nous aurons besoin de deux lem.mes
techniques :
l’un étudie lecomportement
de la transformée de Fourier-Bessel ;
le secondgénéralise
uneinégalité
de S. Berstein. Ces résultats fe- rontl’objet
de lapremière partie.
Nous aurons aussi besoin d’unepartition
de l’unité d’un
type spécial ;
1 elle est décrite dans la secondepartie.
Nousdémontrons
aussi le théorème dans cettepartie.
Un lemme sur les transformations de Fourier-Bessel
1.1. LEMME. Soient n un entier rationnel et M une fonction de
[ 0, -- oo [
dans
C,
de classesupport compact.
On suppose en outre que, u’(t)
== 0
(t-1- ~’s ~ )
et que, si M =(t)
= o(1)
auvoisinage
de 0. Si l’on poseRappelons
les faits suivants :au
voisinage
de0, et,
0au
voisinage
de 0.On a donc :
Or:
de même
ce
qui démontre
le lemme.Ce lemme
permet
d’obtenir laformule
8uivante: soitf
une fonctionde
L2 (~ (~))
telle querlf appartienne
aussi àLP- (l!~ (2j)
alorsEn effet on
peut
supposer quef
est àsupport compact, auquel
casest une fonction 0 -. On
écrit :
et hon
applique
le lemme àchaque
terme.1.2.
Inégalité
de Bernstein pourM(2).
Considérons une
fonction, f E
Li(M (2)) n
L°°(M (2)),
telleque /
soit nul ou
si 1 n ) h
N. Comme nous avons :On en déduit que
n)
est nul dans les mêmes conditions si bien quel’inégalité
habituelle de Bernstein donne :deux éléments
Ceci prouve que, pour
chaque go, il
existe unemegure, u,
sur~ ,-,
pour toute fonction
continue, f,
telle que m,n)
soit nul si p ~ R ou(e désigne
bien sûr l’élément neutre de~(2)).
Soit
donc f
une tellefonction,
la fonction g, a encore la mêmepropriété,
on a doncpar suite
2. 1. Partition de l’unité.
2.1.0. Soit te une fonction
(R+), positive,
àsupport
danset telle que. pour tout
nombre, t,
réelporiitif,
on ait :Si t est dans l’intervalle
[1, 2],
iln’y
a que deux termes non nuls dans la somme cidessus,
par suite :Pour tout entier
rationnel, j,
posons :On a les
égalités
suivantes :2.11. Soit
no = 0 et, ei j
est un entier strictementpositif,
nj =92(1-1).
Pour
chaque j,
entierpositif
ounul,
on déûnit surZ
unefonction Xj
par les relations suivantes :
XI
est linéaire entre lespoints
nulle en dehors de l’in.Soit étant un entier
positif.
Alors :2.1.2. Posons encore, pour
tout
le. Ànnali della ScuolG Norm. Sup. di Pila.
et pour
tout j >
0Alors :
Soit j > 0,
on a :et : o o
Autrement
dit,
aj(e, n)
est nul dans chacun des cas suivante :On remarque enfin que :
2.1.3. Il existe une constante
positive 0,
telle que:2.1.4. Dans ce
paragraphe
Mdésigne
une fonction bornée de] 0, + +
ce[
XZ
--C,
de classe C2 parrapport
à lapremière
variable.On suppose que pour tout entier n
> 0,
pour tout entier m, on a :au
voisinage
del’origine
et,Soit
On note et
MI (é)
les matrices dont les coefficients sontrespectivement
m,
n)
etMj (é,
m,n).
On a :et :
On conserve les notations de l’énoncé du théorème
(1)
et on suppose que pourtout j,
eDj
sont finis.2.2. Evaluons la
quantité.
pour voir queMi
est latransformée de Fourier d’une fonction
fj
dansL2 [M (2)].
A cette
fin,
remarquons d’abord quepour j négatif
ounul, f j
ne dé-pend
pas de a;puisque
sa transformée de Fourier est telle quefj (ee m, m)
= 00 ;
nous évaluerons alors laquantité Il
pour ,pour j
strictementpositif.
2.2.1. nous ferons une évaluation
classique
dutype-Hôr-
mander
Mais
d’après
le lemme2.2.2.
Supposoniî j > 0 ;
alorsd’après
le lemme(1.1)
d’où
et,
siA
D’autre
part puisque Ii (e, m, n)
est nullorsque
n estdifférent
de 0 onle
spectre
de la fonctionf b
étant contenu dans la boulede centre 0 et de rayon
2J+l.
Des estimationsclassiques
de Hôrmander[5]
montrent que, sous
l’hypothèse
un convoluteurltn
de Zp
(BI)
pourtout
, est un convoluteur àdroite et à
gauche
de Lp(M(2~~.
; nous avons:
Prenant t = 2-~ nous obtenons :
2.2.7. Soit
T f l’opérateur
deLP- (M (2))
défini par la convolution àgauche
par
f j; T j"
estl’opération
de convolution àgauche
parjj8.
La norme dePc TJ8
ainsi que celle deT,.TJ
nedépasse
pasIlfl IILl(M(2»;
d’autre1
part Tc. TJ
et isont nulsiii 1 i - j >
1 doncl’hypothèse sup il u j C
o01 1
implique T;
oo et(
et l’on conclut au moyen1 1 1
d’un lemme de Cotlar
[1,
p.155] que Z Tj
est unopérateur
borné deLs
J>O
LI (M (2)).
2.2.8. Soit
go E M’ (2)
i on poset = 1 (go)
et l’on veut évaluerPuioque
§ doncOn a aussi
donc
On
peut
aussiappliquer l’inégalité
de Bernstein établie en 1.2.à fj :
En définitive
2.2.9. Nous allons montrer
que,
soue1-hypothèee
1
Lorsque t Z
nous avons J jet,
parconséquent, Lorsque
Puisque uj
= 0( j-3~~)
nous avons :d’où le
résultat
annoncé.2.2.10. Le calcul
précédent
montre que lesnoyaux l f j
vérifientuniformément les conditions du théorème III 1.2.
Ceci, joint
à2.2.7,
prouveZ Àlfi est,
pourtout p E ] l,
2[,
unmultiplicateur
àgauche
de(M(2)))
dont la norme est
majorée indépendamment de kt
et On obtient le théorème par passage à la limite.THÉORÉME
DU TYPE MARCINKIEWICZLa démonstration de ce théorème se fait en
plusieurs étapes :
on prouve d’abord desinégalités
dutype
de celles deZygmund
et deLittlewood-Paley puis
on démontre le théorème par unprocédé
standard.1.
Inégalité de Littlewood-Paley.
Soit w une fonction de
( )
àsupport dans 1 2 1 L 2 J et telle que :9
(2-J n)
= 1. Ondésigne
par uj la fonction surRI
dont la transformée- iez
de
Fourier,
est telle que iZ~(~f(2))
on pose :Si
f
est une fonction de(dr désigne
la masse unitéplacée
en 1’élément neutre deT).
PROPOSITION. Pour tout p, nombre strictement
supérieur
à1,
il existeun
nombre, 0"
e tel que pour toutefonction, lE
L il(~’ (2)),
on ait :U’est une
simple conséquence
de la remarque 1.3.5 et del’inégalité
deLittlewood-Paley
habituelle :pour toute fonctione âe
dans J(R2).
3.
Inégalité de Zygmund.
Etant donné un entier
positif,
n, onappelle Hn
la distribution surT
dont la transformée de Fourier est la fonctioncaractéristique
den
-~- 2,.. ).
Si a est unpoint
deR2
on note.Da
la fonction surRI
dont la transformée de Fourier est la fonctioncaractéristique
durectangle
à côtésparallèles
aux axes dont 0 et a sont deux sommets.PROPOSITION. Pour tout
nombre, p,
strictementsupérieur à 1,
il existeun
nombre,
0", y tel que, pour toutesuite,
de fonctions de LP(M(2))
et pour toute
suite,
d’éléments deRs
XZ
on ait :(dR, désigne
la masse 1placée
en 0 dansLes
inégalités
habituelles deZygmund
s’écrivent :D’après
la remarque 1.3.5 nous avons :et
,.
l’où la
proposition.
’
On utilisera de cette
proposition
une version continuequi
aedémontre
le
même,
3.
Théorème de Marcinkiewcz.
Si
f appartient à
LP(M(2)),
a àR2, n
à N on note :Le
principe
de ladémonstration
est le suivant : si T est unopérateur
de convolution à
gauche
tel que l’onpuisse
écrireoù uj est une mesure sur
R,~
XZ
defaçon
que on aPrenant les normes .Lp des deux membres et tenant
compte
des deux der- nièrespropositions
nous obtenons :Il sera commode dans la suite de travailler sur la transformée de Fou- rier
abélienne, Q,
de T.Soit donc S~ une fonction de
R2
X Z dansC,
deux fois continûment dérivable et bornée. C’est la transformée de Fourier abélienne d’une distri- bution T surR2
X’l’.
Ce n’est pas une restriction de supposer queest nul ai l’un au moins des trois
nombres x, y, n
estnégatif.
Soit j
un entier rationnel. Pour toutpoint, (x, y),
deRI
tel que l’on pour toutentier, n,
on a :Notons y) la fonction telle que :
X(.,
r)(u, v) égale
1 si0 s y 0 sinon. On a alors :
où
On a
aussi, lortique m
estsupérieur
à 1 :Ce
qui permet
d’écrire :où
Bien sûr on
opère
de mêmelorsque D
a sonsupport
dans l’un desproduits
d’unquadrant
deRI
parN
ou -N.
Ceci prouve lethéorème
2.Comme cas
particulier
de ce théorème onpeut
examiner ce que devien- nent ces conditionslorsque :
Un calcul facile montre que s’il existe un nombre M tel que :
~
les
hypothèses
du théorème 2 sont satisfaites.RESTRICTION D’UN MULTIPLICATEUR
THÉORÈME.
Soit 8 un convoluteur àgauche
de L-0(M~Z))
dont la trans-formée
de Fourierabélienne, F~
est une fonction continue sur la couronne,Alors, lorsque
l’ona Loi
OO, ’ Q)
est unopérateur
borné de Lp(T).
Soient deux
fonotion, u
et ro, lapremière
dans LP(T),
la seconde dans La fonction f est dansB» (M (2jj
’«r ’e 1
(voir (2)),
8a normeest majorée
par ·Soit
te unefonction paire,
indéfinimentdérivable,
àsupport compact
+00
dans B,
telleque rw (r) dr = 1. On note o la fonction telle que a, (r)
o
1
etJP~
lafonction
surM (2)
telle queLa fonction
Fa
est dansAp (M (2))
et sa norme estmajorée indépen.
damment de e. On
peut
écrire :d’autre
part
Ceci
signifie
que les constituent un ensemble bornéd’opérateurs
de LP
T ),
il suffit donc pour montrer que S(o)
est unopérateur
borné deL p
(T)
de prouver que, pourchaque m
et n,On a, en effet :
Ceci montre que,
lorsque
pappartient
àc)
convergeverra
’S (x, n)
uniformément sur l’ensemble1 x 1 = e ) .
Par suite :Comme
application
de ceci nous avons les démonstrations du théorème 3.Soit
À == izxz
une matrice infinie de nombrescomplexes.
Soitu une fonction
indéfiniment dérivable
àsupport
dans[le 2]
et telle que13
=u 3
=1. Leshypothèses
du théorème 3impliquent
que la fonction ma-tricielle
B/
satisfait auxhypothèses
du théorème 1. Le théorème de restrictionp ermet
alors d’affirmer q ue est uno p ératear
bornéde
LP (T) (1 p 2). ~72-)
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