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Fonctions <span class="mathjax-formula">$L$</span> <span class="mathjax-formula"> $p$</span>-adiques et irrationalité

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Texte intégral

(1)

Fonctions L p-adiques et irrationalit´e

PIERREBEL

Abstract.We give a minoration of the dimension of the vector space spanned on a cyclotomic field by the values ofp-adic Hurwitz zeta function. As a corollary, we obtain the existence of irrationality values of p-adicL functions. The proof uses hypergeometric series and a criterion of linear independence.

Mathematics Subject Classification (2000):11J72 (primary); 11J61(secondary).

1.

Introduction

Le but de ce travail ´etait d’´etendre `a des valeurs de fonctions zˆeta p-adiques les r´esultats d’irrationalit´e ou d’ind´ependance lin´eaire sur le corps des rationnels obte- nus par Ball et Rivoal ([1, 8]) pour des valeurs de la fonction zˆeta de Riemann.

Un premier obstacle ´etait le crit`ere d’ind´ependance lin´eaire de Nesterenko, souvent utilis´e pour ce genre de probl`emes en association avec la m´ethode du col, dont on ne connaˆıt pas d’´equivalent p-adique. Le crit`ere de Nesterenko (cf.[7]) est remplac´e par un crit`ere qui s’applique `a des formes lin´eaires lin´eairement ind´ependantes, comme le crit`ere utilis´e par Siegel dans le cas archim´edien, et que nous ´etendons au cas p-adique. Ce crit`ere, qui a l’avantage de ne pas n´ecessiter de minoration – point d´elicat dans le cas p-adique `a cause de l’absence de la m´ethode du col – oblige par contre `a utiliser des formes lin´eaires lin´eairement ind´ependantes. Cela se trouve de fac¸on naturelle avec des approximants de Pad´e pour les logarithmes ou les polylogarihmes, mais se r´ev`ele plus d´elicat pour les fonctions zˆeta. C’est pourquoi nous ne pouvons atteindre que des valeurs des fonctions L p-adiques, choisies pr´ecis´ement pour rendre possible un calcul de d´eterminant. On pourra se r´ef´erer aux articles de Calegari et Beukers pour les r´esultats, les plus r´ecents, sur l’irrationalit´e des valeurs des fonctionsL p-adiques (cf.[2, 3]).

Received May 30, 2008; accepted in revised form April 2, 2009.

(2)

2.

Notations et conventions

Corps de nombres, corps p-adiques et formule du produit

Si β est un nombre alg´ebrique sur

Q

, on note d(β)le d´enominateur deβ, c’est-

`a-dire le plus petit entier strictement positifl tel que soit un entier alg´ebrique.

On notera

K

et

O

(

K

)un corps de nombres et son anneau d’entiers. On posedn = ppcm(1,· · ·,n). On sait par le th´eor`eme des nombres premiers quedn=en+o(n).

Soit pun nombre premier. On notevp la valuation p- adique sur

Q

et|.|p = p−vpla valeur absolue p-adique.

On poseqp = psi p =2 etq2= 4. Pourx

Z

p(=

Z

p\p

Z

p), on d´esigne parω(x)l’unique racine de l’unit´e (ωest appel´ee caract`ere de Teichm¨uller), d’ordre p−1 si p =2, et d’ordre 2 si p =2, telle que|xω(x)|pqp1. On ´etend la d´efinition deω`a

Q

pen posantω(x)= pvp(x)ω(p−vp(x)x)et on pose<x >= ω(xx) (donc< px >=<x >pour toutx

Q

p).

Pourvune place d’un corps de nombres

K

, on note

K

vet

Q

vles compl´et´es de

K

et

Q

pour cette place etηv= [

K

v:

Q

v].

Siα

K

, alors on a

0=

vplace deK

ηvlog|α|v.

De plus

vplace deKinfinie

ηv= [

K

:

Q

].

Siαest un ´el´ement non nul de

O

(

K

), comme|α|v ≤1 pour toute place finievde

K

, si

p

est une place finie, on a :

ηplog|α|p+

vinfinie

ηvlog|α|v ≥0.

Caract`ere de Dirichlet

Pour un entier d > 1, on note (d) l’ensemble des caract`eres de Dirichlet de conducteurd.

Polynˆomes et nombres de Bernoulli

Les polynˆomes de Bernoulli Bk(x)sont donn´es par la s´erie g´en´eratrice : tet x

et −1 =+∞

k=0

Bk(x) k! tk.

Les nombres de Bernoulli sont d´efinis par Bn = Bn(0). Ils v´erifient l’´equation n

k=0

n

k

Bkxnk = Bn(x). Le th´eor`eme de Clausen-von Staudt (cf.[4]) donne, pour tout nombre premier pet pour tout entier positifn,vp(Bn)≥ −1.

(3)

Fonction Zˆeta de Hurwitz complexe et p-adique On noteζ(s,x)la fonction zˆeta de Hurwitz d´efinie par

ζ(s,x)=+∞

k=0

1 (k+x)s

pour(s,x)

C

×

R

, avec(s) >1 etx>0. Pourxfix´e, cette fonction admet un prolongement en une fonction holomorphe sur

C

\{1}, dont 1 est un pˆole d’ordre 1 et de r´esidu 1 et pour tout entiernpositifζ(−n,x)= −Bn+1n+(1x).

La formule d’Euler-MacLaurin conduit ais´ement au d´eveloppement asymp- totique suivant, pourx → +∞:

ζ(s,x)= x1s s−1−

k j=1

s j−1

Bj

j x1sj+O(xsk), (2.1) o`u les Bj sont les nombres de Bernoulli, et pour tout k ≥ 1, le symbole O est uniforme enspoursborn´e. Par passage `a la limite surs, on en d´eduit que la valeur en 1 de la fonction holomorphes −→ζ(s,x)s11 v´erifie :

ζ(s,x)− 1 s−1

s=1

= −logx+k

j=1

(−1)jBj

j xj+O(xk1). (2.2) Pour la fonction zˆeta de Hurwitz p-adique, nous adoptons la d´efinition de ([4]) : pour s

C

p\{1}tel que |s|p < qppp−11 et x

Q

p avec |x|p qp, on a

ζp(s,x)= 1 s−1 lim

r→+∞pr

0m<pr

<x+m >1s . La limite existe bien (int´egrale de Volkenborn) car la fonction

<x+t >1s=expp

(1−s)logp x+t ω(x)

est fortement continˆument diff´erentiable en t sur

Z

p. Pour m entier positif, on v´erifie que

ζp(1−m,x)= −ω(x)mBm(x) m ·

Cette d´efinition conduit ais´ement aux d´eveloppements en s´eries de Laurent clas- siques :

Lemme 2.1. Pour s

Z

p\{1}et x

Q

pavec|x|pqp, on a: ζp(s,x)= <x >1s

s−1 −<x>1s+∞

j=1

s j −1

Bj

j xj. (2.3)

(4)

Pour s tendant vers1dans

Z

p:

slim1

ζp(s,x)− 1 s−1

= −logp<x >++∞

j=1

(−1)jBj

j xj. (2.4) FonctionLde Dirichlet complexe etp-adique

Soit ψ un caract`ere de Dirichlet de conducteur m et = ppcm(m,qp). On peut d´efinir les fonctionsLde Dirichlet pour un entiers≥2 par

Dans le cas complexe L(s, ψ)=ms m k=1

ψ(k) ζ

s, k m

Dans le cas p-adique Lp(s, ψ)= 1−s

1k pgcd(k,p)=1

ψ(k) ζp

s,k

.

3.

R´esultats

Soient un entierh ≥1,v=ppcm(h,p−1),κune racine primitive p−1-`eme de l’unit´e,ξ une racine primitiveh-`eme de l’unit´e etχ une racine primitivev-`eme de l’unit´e. On consid`ere

K

=

Q

(χ)comme plong´e dans

C

p. On note

K

ple compl´et´e de ce plongement. On remarque que

Q

p =

Q

p(κ)et

K

p =

Q

p(χ)=

Q

p(ξ)(

Q

p contient les racines(p−1)-`eme de l’unit´e). On peut donc consid´erer

Q

p, comme un

Q

(κ)-espace vectoriel.

Pour un nombrep-adiquex, tel que|x|pqpetsun entier strictement positif, on pose

T˜p(s,x) =

h1

j=0

ξjζp

s,x+ j

h

si s >1 (3.1)

pourh≥1. Sih>1 : T˜p(1,x)= lim

s1T˜p(s,x)= lim

s1 h1

j=0

ξjζp

s,x+ j h

=−1 h

h1

l=1

ξllogp

1+l x

++∞

j=1

hj1(−1)jBj j

h1

l=0

ξl(x+l)j. (3.2)

Enfin, sih=1, on pose :

T˜p(1,x)=0.

Pourh > 1, l’existence des expressions d´efinissantT˜p(1,x)et leurs ´egalit´es sont une cons´equence des ´equations (2.3) et (2.4).

(5)

Th´eor`eme 3.1. Soit x = ab un rationnel, tel que|x|pqp, et soit A un entier sup´erieur ou ´egal `a 2. Alors la dimensionτ du sous espace vectoriel de

Q

p en- gendr´e sur

Q

(κ)par la famille

1,

ζp(s,x)

s∈[2,A]

v´erifie

τ ≥ 1

ϕ(p−1)

Alog|x|p

logb+

q|b

logq

q−1+A+(A−1)log 2 .

Th´eor`eme 3.2. Pour tout entier A sup´erieur ou ´egal `a2, si le nombre premier p v´erifie

pe(1+log 2)A2 alors tous les nombres

ζp s,1p

s∈[2,A]sont irrationnels.

Corollaire 3.3. Pour tout entier s≥2, si p v´erifie pe(1+log 2)s2

alors il existe au moins un caract`ere de Dirichletψ de conducteur p, tel que Lp(s, ψ)soit un nombre irrationnel.

D´emonstration. Supposons que pour tous les caract`eres de Dirichletψ de con- ducteur p,Lp(s, ψ)soit un nombre rationnel. On a donc

ψ∈(p)

Lp(s, ψ)est un nombre rationnel. Or par sommation sur les caract`eres, on a

ψ∈(p)

Lp(s, ψ)= p−1 p ζp

s, 1

p

.

Ce qui est contradictoire avec le Th´eor`eme 3.2.

Th´eor`eme 3.4. Soit x = ab un rationnel, tel que|x|pqp, et soit A un entier sup´erieur ou ´egal `a 2. Alors la dimensionτ du sous-espace vectoriel de

K

p en- gendr´e sur

Q

(χ)par la famille

1, T˜p(s,x)

s∈[1,A]

v´erifie τ ≥ [

K

p:

Q

p]

ϕ(v)

Alog|x|p

logb+

q|b

logq

q−1+ A+(A−1)log 2 .

(6)

Th´eor`eme 3.5. Pour tout entier A sup´erieur ou ´egal `a2, si le nombre premier p v´erifie

pe(1+log 2)A2 alors l’ensemble

ζp s, 1p

ζp s, p2+p2

s∈[1,A]contient au plus un nombre ra- tionnel.1

4.

Crit`ere d’ind´ependance lin´eaire

Ce crit`ere est une adaptation au cas p-adique du crit`ere utilis´e dans le cas complexe par Siegel (cf.[5] pages 81-82 et pages 215-216).

Soitmun nombre entier positif. PourL=(1, ...m)

K

m, etθ=1, ..., θm)

C

mp, on note(L, θ) = 1θ1 +...+mθm. Si v est une place de

K

, on note Lv=max1jm|j|v.

Lemme 4.1. Soit p un nombre premier. Soit

K

un corps de nombres, on consid`ere

K

comme plong´e dans

C

p, dans lequel on note

K

p =

Q

p(

K

)son adh´erence. Soit θ = 1,· · · , θm) un ´el´ement non nul de

K

mp. On suppose qu’il existe m suites (L(ni))= (ni,)j

j∈[1,m]

, o`u n

N

et 1i m, d’´el´ements de(

O

(

K

))mtelles que pour chaque n les L(ni), pour1≤im, soient lin´eairement ind´ependants sur

K

, et des nombres r´eels strictement positifs c etρsatisfaisant pour chaque i les conditions :

lim sup

n

1

nlogL(ni)vc pour les places infiniesv, et

lim sup

n

1

nlog(L(ni), θ)

p ≤ −ρ.

Alors la dimensionτ du

K

-sous-espace vectoriel de

K

p engendr´e par lesθj pour 1≤ jm v´erifie

τρ[

K

p :

Q

p] c[

K

:

Q

] ·

D´emonstration. Effectuons tout d’abord quelques r´eductions. En renum´erotant les variables i)i∈[1,m], on peut supposer θ1 = 0. De plus, en remplac¸ant les variablesj)j∈[1,m], par θθj

1

j∈[1,m], les hypoth`eses ´etant encore v´erifi´ees, on peut supposerθ1=1.

1On noteζp 1,1p

ζp 1, p2p+2

pour lims1ζp s,1p

ζp s, p2p+2

(7)

Siτ est la dimension du

K

-espace vectoriel engendr´e par lesθj, alors il existe mτ ´el´ements(A(i))i∈[τ+1,m]de(

O

(

K

))m, lin´eairement ind´ependants sur

K

, tels que(A(i), θ)=0 pour touti ∈ [τ+1,m].

On peut en faisant des permutations entre lesL(ni) `a chaque rangnse ramener au cas, o`u pour toutn

N

, la famille(L(n1),· · ·,L(τ)n ,A(τ+1),· · ·,A(m))est libre.

Soit Mn la matrice dont les lignes sont form´ees des vecteurs(L(n1),· · ·,L(τ)n , A(τ+1),· · · ,A(m)),i.e., commeL(ni)=((ni,)1, ...(ni,)m)et A(i)=(a1(i),· · ·,am(i)),

Mn=









(n1,)1 (n1,)2 · · · (n1,)m

· · · · (τ)n,1 (τ)n,2 · · · (τ)n,m

a1(τ+1) a2(τ+1) · · · am(τ+1)

· · · · a(1m) a(2m) · · · a(mm)







 .

Comme la matrice est non singuli`ere, on a

n=det(Mn)=0. Commen appartient `a

O

(

K

), on en d´eduit que

0≤ηplog|n|p+

vinfinie

ηvlog|n|v. (4.1)

Le d´eveloppement du d´eterminant nous permet d’obtenir pour les places infinies : lim sup

n

log|n|v

nτc. (4.2)

Pour le calcul du d´eterminant, on peut aussi ajouter `a une colonne, une combinai- son lin´eaire des autres colonnes. En ajoutant `a la premi`ere, les colonnes suivantes respectivement multipli´ees parθj, on obtient :

n =

(L(n1), θ) (n1,)2 · · · (n1,)m

· · · · (L(τ)n , θ) (τ)n,2 · · · (τ)n,m

0 a2(τ+1) · · · am(τ+1)

· · · · 0 a2(m) · · · am(m)

.

Le d´eveloppement du d´eterminant sous cette forme nous permet d’obtenir : lim sup

n

log|n|p

n ≤ −ρ. (4.3)

(8)

En divisant l’in´equation (4.1) parnet utilisant (4.2) et (4.3), on en d´eduit : 0 ≤ −ρ ηp+τ

vinfinie

ηvc,

soit

0≤ −ρ ηp+τ[

K

:

Q

]c. Le r´esultat est donc d´emontr´e.

5.

Preuves des r´esultats

5.1. Approximants de Pad´e simultan´es de fonctions Zˆeta de Hurwitz

Les approximants de Pad´e utilis´es sont adapt´es de l’article de Rivoal (cf.[8]). Dans cette partie, comme dans la suite,ξ est une racine primitiveh-`eme de l’unit´e avec h entier,h ≥ 1. Pour un nombre complexea ∈] − ∞,/ 0]et pours

C

, on note as=esloga, avec−π <Im(loga) < π. On consid`ere pourxun nombre complexe non r´eel n´egatif,setzdes nombres complexes, la s´erie :

+∞

k=0

zk (k+x)s ·

Cette s´erie est convergente pour tout nombre complexeztel que|z|<1 et touts. Si

|z| =1 etz =1, la s´erie

+∞

k=0

zk

(k+x)s est convergente pour tout nombre complexe stel(s) >0. En effet, les sommes partielles sont born´ees :

K k=0

zk ≤ 2

|z−1|, la s´erie

+∞

k=0

1

(k+x)s − 1 (k+x+1)s

est convergente car (k+1x)s(k+x1+1)s = O(k−(s+1)),et lim

k→+∞

1

(k+x)s =0. Enfin, pourz=1, la s´erie est convergente pour(s) >1.

(9)

La fonction de Lerch est d´efinie par φs(x,z)=+∞

k=0

zk (k+x)s lorsque cette s´erie est convergente.

Pour z et x fix´es, avec|z| ≤ 1 etz = 1, la convergence est uniforme pour (s) > pour tout >0, etφs(x,z)est donc une fonction holomorphe ens pour (s) >0. On a de plusφs(x,1)est une fonction holomorphe ens pour(s) > 1 et, dans ce cas, on aφs(x,1)=ζ(s,x)

On suppose que Aest un entier sup´erieur ou ´egal `a 2, consid´er´e comme fix´e.

Le nombrenest un entier positif v´erifiant A nn+3.

Posons pourq ∈ [0,A]et un nombrex tel quex/

Z

Rn(q)(k)=n!A1 (k)n+1

(k+x)nA(x+k+n)q et

Sn(q)(x,z)=

k=0

Rn(q)(k)zk.

La fraction rationnelle Rn(q)(k)est de degr´en+1− A nq par rapport `ak donc de degr´e inf´erieur ou ´egal `a−2, vu les hypoth`eses. La fonctionSn(q)(x,z)est donc d´efinie pour tout complexezde module sup´erieur ou ´egal `a 1. La s´erie Sn(q)(x,z) converge normalement sur l’ensemble des couples(x,z)o`uxest un nombre com- plexe de partie r´eelle plus grande que 1 etzun nombre complexe de module plus grand que 1.

Proposition 5.1. Il existe A+1 polynˆomes (Ps(q)(x,z))s∈[0,A] `a coefficients ra- tionnels de degr´e en x au plus n+1, de degr´e en z au plus n, et le degr´e en z de Ps(q)(x,z)est mˆeme au plus n−1si s >q, tels que pour tout nombre complexe z avec|z| ≥1et z=1et tout x

C

\] − ∞,0], on ait:

Sn(q)(x,z)= P0(q)(x,z)+ A s=1

Ps(q)(x,z)φs

x,1

z

. (5.1)

si z=1, on a alors

Sn(q)(x,1)= P0(q)(x,1)+A

s=2

Ps(q)(x,1s(x,1) . (5.2) De plus, pour z fix´e, on a, quand(x)→ +∞

Sn(q)(x,z)=o(xA n+n+3q).

(10)

D´emonstration. La d´ecomposition en ´el´ements simples deR(nq)(k)nous donne

Rn(q)(k)= A s=1

n j=0

r(jq,s)(x) (k+x+ j)s, o`u

r(jq,s)(x)=







































 1 (As)!

d dk

As

Rn(q)(k)(x+k+ j)A

|k=−jx

si j ∈ [0,n−1]ets∈ [1,A], 1

(qs)!

d dk

qs

R(nq)(k)(x+k+n)q

|k=−nx

si j =nets∈ [1,q], 0 si j =nets∈ [q+1,A].

Remarquons tout de suite que, pourq >0, on a rn(q,q)(x)=

Rn(q)(k)(x+k+n)q

k=−nx

=n!A1(−nx)n+1

(−n)nA

=0.

(5.3)

Par le changement de variablel = −kx, on obtient

r(jq,s)(x)=







































(−1)As (As)!

d dl

As

Rn(q)(−lx)(jl)A

|l=j

si j ∈ [0,n−1]ets ∈ [1,A], (−1)qs

(qs)!

d dl

qs

Rn(q)(−lx)(jl)q

|l=n

si j =nets∈ [1,q], 0 si j =nets∈ [q+1,A].

(11)

On en d´eduit

r(jq,s)(x)=



































(−1)As (As)!

d dl

As

n!A1 (−lx)n+1

(−l)nA(nl)q(jl)A

|l=j

si j ∈ [0,n−1]ets∈ [1,A], (−1)qs

(qs)!

d dl

qs

n!A1(−lx)n+1

(−l)nA

|l=n

si j =nets ∈ [1,q], 0 si j =nets∈ [q+1,A].

(5.4)

Les fonctionsr(jq,s)(x)sont donc des polynˆomes enxde degr´e au plusn+1.

Sn(q)(x,z)=

k=0

A s=1

n j=0

r(jq,s)(x) (k+x+ j)szk. Il en r´esulte que

Sn(q)(x,z) = A

s=1

n j=0

+∞

k=0

r(jq,s)(x) (k+x+ j)szk

= A s=1

n j=0

r(jq,s)(x)zj

+∞

k=0

zkj (k+x+ j)s

= A s=1

n j=0

r(jq,s)(x)zj

φs

x,1

z

j1

k=0

zk (k+x)s

= A s=1

φs

x,1

z n

j=0

r(jq,s)(x)zjA s=1

n j=0

r(jq,s)(x)zj

j1

k=0

zk (k+x)s·

On a donc

Sn(q)(x,z)= P0(q)(x,z)+ A s=1

Ps(q)(x,z)φs

x,1

z

,

o`u l’on a pos´e

P0(q)(x,z)= − A s=1

n j=0

r(jq,s)(x)zj

j1

k=0

zk (k+x)s

(12)

et, pour touts∈ [1,A]

Ps(q)(x,z)= n

j=0

r(jq,s)(x)zj. (5.5) Les ´egalit´es (5.4) et (5.5) montrent imm´ediatement que pours ≥1, Ps(q)(x,z)est un polynˆome `a coefficients rationnels de degr´e en x au plusn+1 et de degr´e en zau plusn. On voit aussitˆot que le degr´e enz de Ps(q)(x,z)est au plusn−1, si s >q.

Pour P0(q)(x,z), on voit directement que c’est un polynˆome enz de degr´e au plusn. De plus, on remarque que

j1

k=0

zjk

(k+x)s = (−1)s1 (s−1)!

d dl

s1 j

k=1

zk (lk+x)

|l=j

. Il en r´esulte que, pour j ∈ [1,n−1], on a

A s=1

r(jq,s)(x)

j1

k=0

zjk (k+x)s =

A s=1

(−1)s1 (s−1)!

d dl

s1 j

k=1

zk lk+x

|l=j

(−1)As (As)!

× d

dl As

Rn(q)(−lx)(jl)A

|l=j

= (−1)A1 (A−1)!

A s=1

A−1 s−1

d dl

s1 j

k=1

zk lk+x

|l=j

× d

dl As

Rn(q)(−lx)(jl)A

|l=j

= (−1)A1 (A−1)!

d dl

A1

R(nq)(lx)(jl)A j k=1

zk lk+x

|l=j

.

On a

Rn(q)(−lx)(jl)A j k=1

zk lk+x

=n!A1 (−lx)n+1

(−l)nA(−l+n)q(jl)A j k=1

zk lk+x·

(5.6)

Comme j k=1 zk

lk+x n’a que des pˆoles simples en x, qui sont des z´eros de (−lx)n+1,

R(nq)(−lx)(jl)A j k=1

zk lk+x

(13)

est un polynˆome en x de degr´e au plusn. On justifie de mani`ere similaire le cas j =net il en r´esulte queP0(q)(x,z)est un polynˆome de degr´e au plusnpar rapport

`ax. La premi`ere partie de la proposition est donc d´emontr´ee.

Pourz = 1, la s´erie S(nq)(x,1)converge et les s´eries d´efinissant les fonctions de Lerch convergent pours≥2. Pours=1, on a

φ1(x,z)z1 −log(1−z).

Comme la limiteSn(q)(x,z)doit ˆetre finie enz=1, on en d´eduit donc queP1(q)(1)=

0 et par continuit´eP1(q)(x,11(x,1)=0. On a donc d´emontr´e le casz =1.

Pour le dernier point, on a la majoration pour(x)>0 : xAnn3+qSn(q)(x,z)n!A1+∞

k=0

(k)n+1|x|Ann3+q

|k+x|An+q

n!A1+∞

k=0

(k)n+1|x|Ann3+q

|x+k|Ann3+q|k+x|n+3

n!A1+∞

k=0

(k)n+1

|k+x|n+3·

La convergence normale de la derni`ere s´erie sur l’ensemble des complexes x tels que(x) >1 permet de passer `a la limite sous le signe somme et on conclut que

(xlim)→+∞

xAnn3+qSn(q)(x,z)=0. La proposition est donc d´emontr´ee.

Corollaire 5.2. On a, pour h>1,

Sn(q)(x, ξ)= P0(q)(x, ξ)+A

s=1

Ps(q)(x, ξ)φs(x, ξ1) et

Sn(q)(x,1)= P0(q)(x,1)+ A s=2

Ps(q)(x,1s(x,1) et pour h≥1, lorsque(x)→ +∞,

Sn(q)(x, ξ)=o(xAn+n+3). Lemme 5.3. On a

– Pour(s) >1et pour x

C

\] − ∞,0],φs(x,1)=ζ (s,x) .

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