A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
G ENEVIÈVE P OURCIN
Théorème de Douady au-dessus de S
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 3
esérie, tome 23, n
o3 (1969), p. 451-459
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par
GENEVIÈVE
POUROIN~
1.Introduction.
~ Le espaces
analytiques
considérés sontséparés
de dimension finie etne sont pas nécésssirement réduits.
Soient X- S un
morphisme d’espaces analytiques et ê
un faisceauanalytique
cohérent stir X. Pour toutmorphisme d’espaces analytique
Z -
S,
on poseX,
= Z X s X etCz
=ê,
faisceauanalytique image
ré-ciproque de C
snrXz ;
demême,
étant donnée une section g deê,
on notegz
la sectioncorrespondante
deCz.
Le but de cet article est de
généraliser
le théorème suivant dît àDouady ([1], §
9théorème 1 ) :
THÉORÈME]. Soient X un espace
analytique et C
unfaisceau analytique
cohérent sur X. Il existe un espace
analytique
et unfaisceau quotient cP «f )
dufaisceau (f H(If)
sur H«f)
X Xjouissant
de lapropriété
universelle suivante :(i) W (é)
est H(~) -
propre et H(C) . plat
(ii)
> tout espaceanalytique
Z et toutfaisceau quotient Z.plat
etde
Cz,
il existe unmorphisme
et un seulf :
Z --+ H)
tel queSous le nom de « Platitude et
Privilège »
on réfère au scholie([1], § 8) :
SOHOLIE. Soient 8 un espace
analytique,
U un ouvert deen, (f
unfais-
ceau sur S X TT et K c U un
polycylindre.
L’ensemble S’ despoints
s E S tels que K soit est ouvert dans S et les espaces de Banach B
(K,
sont les,fibres
d’unfibré analytique
localement trivial B(K, ê)
sur S’.Ile
plus
si(K, ~j) désigne
le faisceau des sections de ce fibré etPervennto alla Redazione il 14 Ma~rzo 1969.
452
(resp.
lapremière projection,
on a undiagramme
commutatif demorphismes
de faisceaux sur81, t) désignant
lemorphisme
de restriction :Pour tout
changement
de baseZ ~ ~S’’,
h.’ est pourtout z E
Z,
le fibré B(g,
estlimage réciproque
du fibré B(K, 6)
et lediagramme
suivant :où
h,
k et 1 sontdes y comorplisnies,
est commutatif.A l’aide de ces
résultats,
on démontreau §
3 duprésent
article le thêo- rème suivant :THÉORÈME
2. Soient S un espaceanalytique,
X un espaceanalytique
au-dessus de S
et ê
unfaisceau analytique
cohérent X.Il existe un espace
analytique Hs «f)
au- degqiiq de S et unfaisceau
quo-tient
c)es (é)
dejouissant
de lapropriété
universelle(i) 0Rs (ê)
est et(ii)
Pour tout espaceanalytique
Z au dessus de S et toutfaisceau
quotient Z propre
et deêz,
il existe un et un seulf :
Z -Hs (~)
tel que :~
2.Construction
pour toutquotient 7
de(’- d’un sous-espace
Tde
Suniversel.
PROPOSI1.’ION 1. Soient rp : X --~ S un
morphisme d’espaces analytiques
etê
unfaisceau analytique
cohérent surX, S-propre
etSoit
7
unfttisceau analytique
cohérent surX, quotient
deé.
Il existe unsous-espace T de S tel que :
(i) ér
=7T
(ii)
Toutmorphisme d’espaceR analytique8
1p: Z --+S,
tel q1teêz
=se
factorise
de 1nanièreunique
à travers T.REMARQUE
1. L’ensemblesous-jacent
à T est l’ensemble despoints
s E S tels que
~~,~ _ ~~~ .
La démonstration de la
proposition
1 se fait en trois pa8 :Premier pas. Soient S un espace
analytique,
U un ouvert de(tn
et(so , xo)
unpoint
de S X t7.Soient (f et 7
deux faisceauxanalytiques
cohé-rents sur S tels
que ê
soitS-plat
et que7
soit unquotient
deif.
En
restreignant
au besoin S XU,
on se donne un nombre fini de sec-tions ~, ". , r~
de é
au dessus de S X II de sorte queCJ
soit lequotient
par le sous - module
engendré
par ces sections.0
Soit K c U un
polycylindre privilégié
tel quexo E
K.D’après
~c Platitude et
Privilège »
onpeut
supposer,quitte
à rétrécirS,
que .I~ estê{,} . privilégié
pour tout s E S.LEMME 1. Soit T le sou8.espace
analytique
de Sdéfini
par leséquations:
Alors :
4
de
(ii)
Toutmorphisme d’espaces analytiques
Z - S telque (
se
factorise
de manièreunique
à travers T.DÉMONSTRATION :
(i)
Il suffit de montrer que, pour tout egt nulle suro
’
T X
K ;
or x(g’)IT = 0,
i=1, ... , r,
par définition deT,
d’où l’aseertion d’a-près
lediagramme (1) du §
1.454
(ii)
On doit montrer que, pour tout i E( 1, ... , r~,
a o y =0,
cequi
résulte de la commutativité du
diagramme (2) du §
1 et du fait que, pour tout i E{1, ... , rl,
étant nulle sur ZX U, a
= 0.L’unicité de la factorisation est évidente du fait que est un
monomorphisme.
2ème pas. X --~ ~S~ un
morphisme
propred’espaces analytiques et ê
un faisceauanalytique
cohérent sur X. Onappelle
armureê-privilégié de qJ
la donnée(i) ,
d’un ouvert S2 de S(ii)
d’un ensemble fini d’indices I(iii)
Pour touti E I,
d’unmorphisme
ai -.(où Vi
est unouvert de X au-dessus de Q et
Ui
un ouvert de(tni,
ai identifiantVi
àun sous - espace fermé de 0 x
Ui)
tel que :(iv)
Pour tout i EI,
nnpolycylindre 7f,
cUi
tel que :et
On déduit de Platitude et
Privilège
que, ponr tout sE S,
il existe une ar-mure
t:’privilégiée (Q, I,
E I, 1(K;)i I)
de cp telle que q E Q.LEMME 2.
Soit, 99 :
X -~ S unmorphisme d’espaces analytiques.
et
7
deuxfaisceaux analytiques
cohérents tels soitS-propre
etS-pla,t
et que~’
soitqzcotient
deê.
Soit spoint
de S.Il existe un
voisinage
ouvert S~ de 8 dans S et un sons-espacefermé
T de S~tel que :
(i) fT = 7T
.
(ii)
Tout1norphisme d’espaces analytiques
Z - Q tel queêz
=7z
sefactorise
de maitière unique à travers T.On
peut supposer X
= suppê.
Soit(D, I, (ai)s
El,(Ki)i El)
une armureê-privilégiée
de 99.Quitte
à restreindreD,
pour tout i EI,
il existed’après
le lemme
1,
un sous espace ferméTi
de Qpassant
par 8 et tel que :an dessus de
-. -,
(ii)
Toutmorphisme 7, ---S
tel que =c:hz
se factorise de manièreunique
à traversSoit T =
iflr T,
c’est le sous espace cherché.n.r
3ème pas. Démonstration de la,
proposition
1 :Pour tout .~ E
~~’,
on a montré l’existence d’unvoisinage
ouvertQ,
de 8dans S et d’un sous espace
analytique fermé TB
de solution au-dessus deS~5
duproblème
universel énoncé dans laproposition
1.D’après
l’unicitéd’une telle
solution,
les sous espaces( T8), E s
de S se recollent en un soue-espace fermé T solution ciu même
problème
universel au dessus de 18.§
3.L’espace H ( ) quand 7
est unquotient de ê (1).
PROPOSITION 2. Soient X un espace
analytique, (f
et~
dezcx.faisceaux analytiques
cohérents X tetsque lF
soitquotient
deé,
Lemorphisme
co.-nonique que ~ (~’) = ii (~)~(~~
est unplongement
Notons p : ’ ,1 - X la
projection. Soit @
le faisceauanaly- tique
cohérent surH (~ )
s;X,
sommeamalgamée
dep*iF
etR (ê)
au-dessusde relativement aux deux
épimorphismes
dep. ê -+p*(7
et
p~"E --~ ~~ (~’ ~ ; ~
est nnquotient
de0( (ê)
et on a lediagramme
con-mutatif :
Le faisceau
"h9 (é)
étant propre etplat
sur H(ê),
il existed’après
la,proposition 1,
un sous-espace fermé T de tel que~ (~’ )T ----
etuniversel pour cette
propriété.
Montrons que(T, 72 «f )_T) ;z~,, (~ (~ )~ CR ( ~ )),
Soit Z vn espace
analytique,
laprojection
et(j’
un faisceau
analytique
cohérent sur Zquotient
deqfl7, Z-propre
et(1)
Les résultats de ce ¢ ne sont pas utilisés dans la suite.456
Z-plat. Puisque 7
estquotient
deé,
le faisceauq’
estquotient
deq*é
etil existe un
morphisme unique y :
Z -H(ê)
tel Montronsque Ciz
=91.
Le
diagramme (3)
donne parchangement
de base lediagramme
com-mutatif :
Le
morphisme canonique
h :~*y2013~~~
vérifiant ho j’ = j,
il existe unmorphisme unique l : flz
--~Q ’
telque l
o k = et l o k’= h ;
donc kest un
isomorphisme.
"
= se factorise de manière
unique
à travers Tet par
construction (e
- Le corollaire suivant donne une forme
explicite
del’espace
T dela
proposition
1 et montrel’équivalence
entre lesproposition
1 et 2.Avec les notations et
hypothèses
de laproposition 1,
on remarque tout d’abord l’existence d’unmorphisme unique
tel(après
identification de X à un sous-espace fermé de S x X à l’aide de Onpeut
donclequel
s’identifie par laprojection
à un sous-espace fermé de S.COROLLAIRE. Les notations étant celles de la
p,’oposition
1 :Il suffit de vérifier
que Xg~ ~
.g(CJ) possède
lapropriété
universelle de T.§
4.Démonstration
duThéorème
2.le
morphisme
X - S et considérons lediagramme
commutatif:où t
désigne
leplongement
fermé déduit de Le fai-sceau
98 (6)
est propre etplat
sur S XI~ (~ ~ (6)
est unquotient
de
D’après
laproposition 1,
il existe donc un sous espace ~’ detel que et universel pour cette pro-
priété.
LeOTxX.module
a sonsupport
dans T et est propreet
plat
surT.
Montrons que(T,
est solution duproblème
uni-versel énoncé dans le théorème.
Soit y:
unmorphisme
etJ
un faisceauanalytique
cohérentsur
quotient
de propre etplat
sur Z. Montronsqu’il
existeun
S-morphisme unique ,
Du
plongement canonique à
on déduit l’existence d’unmorphisme unique :
1 . _ , ‘ . d’où un/S’ morphisme
Il nous suffit de montrer que :
On déduit du
diagramme
commutatit’que
Le faisceau 1
ayant
sonsupport
dans 4 on en déduit que a sonsupport
dans Z en effet :On déduit alors du
diagramme
commutatifque Le théorème est démontré.
458
§
5.Compléments.
REMARQUE.
1. La fibre de au
point
islidentifie àl’espace
En
particulier
l’ensemble sous -jacent
àHs (é)
est la sommedisjointe,
des ensembles
sous-jacents
aux H2. Si
iF
est un faisceauanalytique
cohérentquotient
deif,
on démon-tre, comme
dans §
2proposition 2,
que l’on a unplongement
ferméHs (:1)
-Hs «f)
tel queWs
_(ê)Hs
(~) . En fait :3. Soit S’ - S un
morphisme d’espaces analytiques ;
Au faisceau nul sur
X,
considéré commequotient
deé,
est associé unpoint simple isolé,
de c’est lepoint
0 E telque 92 (ê) (0)
= 0. Eneffet, il
résulte de laproposition
1(§ 2)
et du fait que92 (é)
est Hque 0 est un
point
isolé. C’est unpoint simple
car pour tout espace ana-lytique Z,
il y a un seulmorphisme
Z --~JOI,
celui associé au faiseeau nulsur Z X ~.
Notons
et
On a:
PROPOSITION. Le obtenu en
coniposant :
eat un
plonge1nent
Posons On a
donc ~’ est un
plongement
ferméet i. W
estun
quotient
de ~ (D’après
laproposition 1,
il existe un sous-espace,..- _....u.. - ., -
fermé
T’ de H * que9? (~)T- =’
et universel pour cettepropriété.
Comme 1 le
morphisme j
se factorise de manièreL
unique
à travers1" ; soit j
Montronsque h
estun
isomorphisme.
L’application
continuesous-jacente
à h estbijective d’après
laremarque 1 ci-dessus. Montrons que
ho
est propre ; cela résulte du dia- gramme :et du fait que
l1(.f1. «f)
est 1/.«f) -
propre.L’application ica
est donc un ho-méomorphisme.
-
Il reste à montrer que le
morphisme
de faisceaux définipar h
est unisomorphime
de faisceauxd’algèbres.
ve la suite de
morphismes d’espaces analytiques :
ou déduit la suite
d’homomorphisme, s
deComme i est un
plongement fermé, l’ homomorphisme i
est unN N N N
épimorpliisme ;
deplus h 7.
par définition deh ; Donc h
sont deuxisomorphismes réciproques
de On déduit alors dufait que T’
(resp. T)
est un sous espace de H ~‘«f) (resp.
S H*«f»
queht
est unisomorphisme
de faisceauxd’algèbres.
[1]
A. DOUADY. Le problème des modules pour les sous-espaces analytiques compacts d’un espaceanalytique donne. Aun. Inst. Fourier Grenoble, 16, 1 (1966), 1-95.