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ARMORIAL DU UANTON

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DE

FRIBOURG

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EXEMPLAIRE No

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ARMORIAL DU UANTON

DE

FRIBOURG

I I

Orné de

1 61 dessins du peintre Eugène Reiehlen

Belfaux (Fribourg) Aux frais de l'auteur

1938

<:!Jr:L I(J7 1

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Si les armoriaux manuscrits dont nous avons parlé dans l'avant-propos de la première série de notre travail sont une source importante et appréciable de documents héraldiques, il faut reconnaître que leur valeur documen- taire historique est très variable: tel auteur a pu travailler sérieusement, se basant sur des documents originaux, alors que tel autre se sera peut-être contenté d'armoiries appro- ximatives, ou d'armoiries combinées de plusieurs variantes, ou encore d'armoiries parfois entièrement fantaisistes, spé- cialement quant aux émaux. C'est la raison pour laquelle le lecteur de notre première série a pu être souvent frappé par des variantes données uniquement par des armoriaux et ne correspondant parfois que très peu avec les documents originaux dont nous avons donné les descriptions.

Les sources les plus sûres commé aussi les plus nom- breuses sont les documents originaux, documents person- nels émanant des membres eux-mêmes des familles, tels que sceaux, cachets, peintures, ex-libris, gravures, sculp- tures, vitraux, etc ... qui, normalement, étaient exécutés sur les indications des personnages eux-mêmes. Ces derniers, ainsi que les artistes qui exécutaient les projets, pouvaient naturellement commettre des erreurs, voulues ou non:

là est l'origine des diverses variantes et, par là-même, la source de l'évolution des armoiries.

Parmi les documents originaux, ceux qui ont la plus grande valeur au point de vue héraldique sont sans contre- dit les vitraux. A côté de leur valeur artistique souvent très

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intéressante, spécialement aux XVe et XVIe siècles, ils sont d'une importance très grande, car ce sont des docu- ments qui donnent tout le détail du dessin et surtout les émaux complets. Les sceaux, cachets et gravures, par contre, n'indiquent les couleurs, et encore incomplètement, qu'au moyen ·de hâchures conventionnelles, système in- venté par Pietra Santa en 1636, mais· qui ne commença à s'implanter dans nos régions que vers la fin du XVIIe siècle.

La mode des petits vitraux armoriés qui eut une telle vogue dans le sud de l'Allemagne et en Suisse alémanique fut également, dès le début du XVIe siècle, très en honneur à Fribourg. Par contre, dans la partie française du canton, les quelques rares vitraux qui ont été conservés prouvent clairement que cette mode n'y fut que très peu suivie.

La plus belle collection de vitraux fribourgeois qui existe actuellement est celle formée dès le siècle passé par le Musée Historique de Fribourg qui a réuni plus de 130 pièces. Parmi les collections particulières les plus intéressantes, citons celle de feu Pierre de Reynold, au château de Pérolles, celle de feu Georges de Montenach, · celle de feu Ernest de Gottrau et celle de M. Albert da Maillardoz, à Fribourg. Des séries très importantes se trou- vent dans la collégiale de Romont et dans la chapelle de Pérolles; une autre, formée depuis quelques années seule- ment, se trouve au Musée Gruérien, à Bulle. Des pièces isolées, mais souvent des meilleures, sont conservées dans plusieurs de nos musées suisses: dans les musées histori- ques de Lausanne, Genève, Berne et Bâle, au musée de l'Ariana à Genève et au Musée National Suisse, à Zurich;

d'autres se trouvent dans des musées étrangers, comme par exemple au Musée de Cluny, à Paris. Maintes pièces éparses, enfin, sont conservées avec un soin jaloux dans nos vieilles familles patriciennes et dans quelques chapelles, églises et cures de la campagne fribourgeoise.

Les vitraux gravés et les vitraux en grisaille, fré- quents au XVIIIe siècle en Suisse alémanique, furent rela-

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tivement peu répandus dans nos contrées; cependant, la ville de Fribourg et surtout le district de la Singine nous ont légué un certain nombre d'exemplaires intéressants.

* * *

Nous adressons tous nos remerciements aux quelques personnes qui, répondant à notre appel formulé dans l'in- troduction de notre première série, nous ont communiqué ou signalé un certain nombre de documents héraldiques qui nous étaient inconnus. Notre reconnaissance va égale- ment à M. Eugène Reichlen qui a bien voulu continuer de nous prêter son concours pour l'illustration de cette deuxième série de l'Armorial fribourgeois.

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1EBISCHER. - Cette famille, d'origine bernoise, s'établit en pays fribourgeois dans la seconde moitié du xve siècle, dans le district de la Singine; plus tard, cer- taines branches passèrent dans la partie romande du canton. Elle possède actuellement les bourgeoisies d'Al- terswyl, Farvagny-le-Grand, Grenilles, Guin, Heitenried, Onnens, St-Antoine, St-Ours, Tavel, Villarlod, Vuisternens- en -Ogoz et Wallenried.

Joseph A., curé, doyen, puis vicaire de Neuchâtel de 1815 à 1852, portait, sur son argenterie, 1821 (cure catho- lique de Neuchâtel: note de G. de Vivis): coupé, d'azur au soleil de ... , et de gueules au lion passant sur une terrasse de ... ; sur son cachet, il ajoute, comme cimier: un lion issant de .. . (coll. H. de Vevey-L'Hardy, n° 426) (fig. 1)~

Dans son armorial, Joseph Comba (1), vers 1830, donne: coupé d'azur à la rose de gueules boutonnée et poin- tée d'argent, et d'argent au chien passant de sable.

L'armorial manuscrit du P. Apollinaire, vers 1860, indique: coupé d'azur à l'anneau d'argent, et d'argent au lion passant de sable.

Le D.H.B.S. (vol. I) donne: d'argent au chien passant de sable, au chef d'azur chargé d'un besant d'argent.

AFFRY, n'. - Originaires d'Avry-sur-Matran, les Affry s'établirent à Fribourg à la fin du XIIIe siècle . .Ils

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portèrent le qualificatif de noble dès 1556 et s'éteignirent dans la ligne masculine en 1869.

Les plus anciens documents donnent un chevronné d'ar- gent el de sable: fresque de la première moitié du

xve

siècle

(église d'Hauterive) représentant l'Abbé Pierre d'A.; tapis-

1. AEBISCHER 2. AFFRY

serie aux armes d'Elisabeth d'A., 1599 (Musée de Neuchâtel);

clef de voûte de François, lieutenant d'avoyer, 1631, dans le chœur deSt-Nicolas; etc. Le même écu, mais sans émaux, est donné par les sceau et contre-sceau de l'Abbé d'Haute- rive, Pierre, 1429-1442 (A.E.F.: Titres de Montagny, 186;

Hauterive, M. Faverges 81); par la pierre tombale du même personnage, 1449(Hauterive, chapelle de St-Nicolas); etc.- Un vitrail d'Elisabeth d'A., épouse de Pierre de Praroman, 1580 (Musée Cantonal, Fribourg) donne le même écu che- vronné, et. comme cimier: un bonnet pyramidal chevronné d'argent et de sable, garni d'une virole d'or el sommé d'une touffe de plumes d'autruche d'argent et de sable. Un vitrail (MC) du capitaine Joseph d'A. remplace la touffe de plumes

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du cimier par cinq plumes d'autruche, trois de sable et deux d'argent . -Un ex-libris de Louis-Auguste d'A., vers 1800 (H. de Vevey, Anciens ex-libris fribourgeois, n° 4) donne mêmes écu et cimier, et ajoute la devise IN VIA VIRTUTI NULLA EST VIA. - Un autre ex-libris, de la seconde moitié du XVIIIe siècle (id., n° 2) donne le bonnet du cimier sommé de trois plumes et d'une houppe.

Cependant, dès le XVIe siècle, le chevronné est géné- ralement remplacé par trois chevrons de sable; même cimier:

sceaux de François 1538-1543 (A.E.F.: Titres de Montagny non répertoriés ; Titres de Gruyères, 10, 72, 96-98 ; Fonds Griset de Forel), de Louis 1570-1595 (A.E.F.: Fonds Pra- roman et Diesbach; Hauterive II; Stadtsachen C, 49). Les émaux sont donnés par le vitrail d'Elisabeth d'A. 1564 (voir: Fribourg al'listique, 1903) dans lequel le cimier est sommé de cinq plumes d'autruche, b·ois d'argent et deux de sable (fig. 2).

Un sceau de Louis, capitaine au service de France, 1557-1563 (A.E.F.: Coll. de cachets, n° 17) donne: trois chevrons abaissés sous une étoile et accompagnés en chef de deux roses, et en pointe de ...

Le plan de Fribourg de Grégoire Sickinger, 1582, donne pour Louis d'A. : d'argent à deux chevrons de sable; cimier:

un bonnet pyramidal chevronné d'argent et de sable de quatre pièces sommé d'une touffe de plumes d'argent.

Un ex-libris du milieu du XVIIIe siècle (H. de Vevey, op. cit., n° 1) donne d'argent à trois chevrons ployés de sable.

Le tableau des familles patriciennes de Jos. Heine, 1751, indique: chevronné-ployé d'argent et de sable.

AIGROZ. - Ancienne famille patricienne de Fri- bourg qui paraît s'être éteinte dans la seconde moitié du XVIe siècle.

L'armorial de la Confrérie de St-Christophe d'Arlberg, vers 1400, semble donner les armes primitives de cette famille, pour Jo(hann) A.: de sable au triangle évidé d'ar-

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genl sommé d'une croisette du même, à la bordure de gueules (fig. 3).

Jakob Eger porta dans son sceau, 1443 (A.E.F.: Stadt- sachen A., 201): une bande chargée d'une autre bande sur- chargée d'une clef, cette dernière surmontée d'une rose; cimier:

une Ule de hérisson (fig. 6).

Jean Aigre porta dans ses deux sceaux (A.E.F.: Stadt- sachen A., n° 202, 242, 248, 263 et 267. -Arch. Maigrauge, Sales 13), utilisés de 1443 à 1466: une bande chargée d'une autre bande surchargée de trois croissants ; cimier: une tête

3. AIGROZ 4.AUDERGON 5. AYER

de hérisson; ou: trois croissants rangés en bande entre deux cotices; cimier: une tête de hérisson vomissant des flammes (fig. 7). Peut-être faut-il voir dans ces armoiries celles qui furent concédées le 15 octobre 1442 par l'empereur Frédéric III aux frères Jacques et Jean Aigre (voir: Archives Héral- diques Suisses, 1919, p. 116), diplôme qui n'a été conservé ni en original, ni en copie.

L'armorial Techtermann (B.C.), vers 1605, donne:

d'argent à une barre d'azur chargée de trois lunes du premier dans leur croissant d'or; cimier: une tête de hérisson d'ar-

gent.

·L'armorial Amman, 1760, et l'armorial 'du P. Apolli- naire, 1865, donnent: d'argent à une bande partie de gueules el d'argent. Cet écu est attribué par le D.H.B.S. aux Aigroz de Combremont-le-Petit.

Le P. Apollinaire donne un deuxième écu : d'argent à une bande d'azur chargée de trois bustes d'homme d'argent, posés de face, habillés de gueules, coiffés d'un bonnet aux

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rubans flollanls, du même j peut-être ces bustes sont-ils une déformation ou une incompréhension des lunes ou crois- sants?

AUDERGON.- Ancienne et nombreuse famille de la

6. AIGROZ 7. AIGROZ

campagne, possédant actuellement les bourgeoisies de Chésopelloz, Cutterwyl et Fribourg.

Les armoriaux de J. Comba (1), vers 1830, et de P. De la Comb a, vers 1840, indiquent: écartelé, aux Jer el 46 cinq points d'argent équipollés à quaire de sable, aux ze el 36 de gueules plein, une molette d'argent brochant sur le tout (fig. 4).

L'armorial de J. Comba (11), vers 1830, donne le même écu, mais avec la molelle d'or percée de sable.

A YER. - Ancienne famille bourgeoise de Bulle, So- rens et Vuippens; une branche, sortie de celle de Sorens, a été reçue dans la bourgeoisie de Romont en 1781.

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-L'armorial.de J. Comba (1) , vers 1830, donne: d'azur à trois œufs d'argent dans leur nid du même soutenu d'une terrasse de sinople, le tout surmonté d'une lune d'or accom- pagnée de cinq étoiles d'argent, trois en chef et deux en flancs

(fig. 5). . .

L'armorial de J. Comba (11), vers 1830, donne les étoiles à six rais, et la terrasse d'argent.

BADOUD. - Famille possédant actuellement les bourgeoisies de Domdidier, Nuvilly, Prévondavaux, Ro- mont et Treyvaux.

L'avocat Badoud, châtelain de Romont, portait en 1797 dans son cachet (A.E.F.: Collection de cachets, n° 46):

d'azur au lion de ... rampant devant un rameau de laurier sou- timu d'une montagne de deux copeaux de ... , le tout soutenu d'une champagne d'argent à deux barres de gueules (fig. 8).

Ces armoiries semblent provenir d'une officine héraldique de Milan.

Pierre Badoud, de Romont, curial, châtelain de Vuis- ternens et de Châtonnaye, utilisait un cachet (A.E.F.: Cor- respondance baillivale de Romont), en 1788, donnant:

de gueules à une barre d'argent côtoyée de der:x feuilles de chêne de ... (fig. 9).

Un vitrail de 1891 se trouvant dans la collégiale de Romont indique: parti, d'argent à trois pommes de pin de sable, et d'argent à la licorne saillante de sable.

Les armoriaux de J. Comba (I et 11), vers 1830, et de P. De la Comba, vers 1840, indiquent: d'argent à t1'Dis roses de gueules soutenues et feuillées de sinople, mouvant chacune d'un copeau de sinople.

BALLAMAN. - Famille actuellement ressortissante de Fribourg, Gletterens, Vallon et Wallenried.

Les armoriaux de J. Comba (1), vers 1830, et de P. De la Comba, vers 1840, donnent: une main de (carnation?) tenant un cœur de gueules sommé d'un 4 contourné de sable, le toul brochant sur un coupé d'argent el de sable (fig. 10).

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BARDET. -Famille d'origine bourguignonne, regue dans la bourgeoisie d'Estavayer-le-Lac en 1653; éteinte au

xrxe

siècle.

Un cachet de 1743 (A.E.F.: Corresp. de l'avoyerie d'Estavayer) indique: de gueules à la fasce d'or chargée d'un D de ... et accompagnée en pointe d'une montagne de trois copeaux de ... ; cimier: une houppe de plumes de héron.

L'armorial de Ropraz, vers 1710 (note Du Mont) ne donne pas d'émaux et figure une croix cantonnée de quaire croissants (fig. 11).

8. BADOUD 9.BADOUD 10. BALLAMAN

BARRAS. - Très nombreuses familles possédant ac- tuellement les bourgeoisies de Broc, Bulle, Châtel-s.-Mont- salvens, Chavannes-les-Forts, Chénens, Corpataux, Lossy, Marly-le-Grand, Orsonnens, Porsel, Romont, St-Ours, Vil- laraboud et Villarlod.

L'archiviste Du Mont a noté dans un petit armorial , fribourgeois, vers 1880, un cachet d'un Barras de Gruyères donnant: coupé, d'argent à la fasce d'azur, au lion brochant, naissant du trait du coupé, tenant une épée de sq senestre; el d'or· à un écusson d'argent chargé d'une fêle de maure de sable, accompagné de deux étoiles de ... ; cimier: un lion nais- sant (fig. 14). --L'armorial de P. De la Comba, vers 1840, donne un même,écu, mais avec deux fasces (sans émaux), et remplace l'épée par un fanion de sinople chargé d'un besant d'argent; éloi les de gueules. - Le P. Apollinaire, 1865, donne un bandé d'azur el d'argent de quatre pièces,

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le lion d'or, le fanion chargé de trois besants d'argent et les étoiles d'azur.

Une << catelle >> de fourneau, de 1763 (note Max de

Techtermann) aux armes Zumwald-Barras, indique: une barrière (ou crèche ? ) posée en fasce, accompagnée en chef d'une étoile à six rais et en pointe d'une montagne de trois copeaux.

Les armoriaux de J. Comba (I), vers 1830, et de P. De la ·Comb a, vers 1840, indiquent: taillé d'azur à la licorne naissante d'argent, et de gueilles (fig. 12).

11. BARDET 12. BARRAS 13. BERGThZ

BERGIEZ. - Famille qui possédait au XVIe siècle la bourgeoisie d'Estavayer-le~Lac. Il se pourrait qu'elle fût de même souche que les Bersier et Berchier du district de la Broye.

Christophore B., résidant à Font, utilisa en 1575 un cachet (A.E .F.: Titres de Font, n

°

57) donnant: une marque de maison sommée d'une étoile à six rais et accompagnée à dextre d'une .rose (fig. 13).

BERSIER. - Très nombreuse famille qui semble originaire de la région de Cugy; elle possède actuellement les bourgeoisies de Cormagens, Corminbœuf, Cugy, Esta- vayer-le-Lac, Font; Fribourg, Sévaz, Surpierre et Vuissens.

Elle semble bien être de même souche que la famille Ber- chier bourgeoise d'Aumont, Cheyres, Cugy, Gra:nges-de- Vesin, Morens et Seiry.

(18)

Hans Bergier d'Aumont, résidant à Augsbourg, utilisa (A.E.F.: Fonds Diesbach, 14) en 1596 un cachet donnant:

une marque de maison composée d'un chiffre 4, d'un Z el de ses initiales (fig. 16).

14. BARRAS 15. BESSON

BESSON.- Cette famille, originaire d'Aubonne, vint s'établir à Estavayer-le-Lac dans la première moitié du XVIIe siècle. François, officier au service de France fut reçu bourgeois de Fribourg en 1644, anobli par le roi de France en 1648; sa descendance se fixa à Paris où elle exis- tait encore en 1699,

Les variantes et l'évolution des armoiries de cette famille sont données spécialement par un livre de famille (propr. de M. Paul Ganz, à Bâle) qui porte des inscriptions faites de 1643 à 1699.- Les armes primitives sont: d'azur à la bande de gueules accompagnée de deux lions passants d'or. - Un jeton de jeu, de 1665 (voir: Arch. Héraldiques Suisses 1895, p. 33), donne le même écu, sans émaux, et ajoute le cimier: une fleur de lis (fig. 15).

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Un ex-libris de François B. (H. de Vevey, Anciens Ex- Libris fribourgeois, n° 10) augmente les armes ci-dessus d'une fleur de lis d'or posée en pal sur la bande; cimier: une fleur de lis d'or. Cette fleur de lis de l'écu aurait été conférée par les lettres d'anoblissement du roi de France, de 1648.

Ce même François changea plus tard les émaux de ses armes: d'argent à la bande d'azur chargée d'une fleur de lis d' o1· en pal, et accompagnée de deux lions passants de gueules; même cimier (H. de Vevey, op. cit., n° 11).- Un portrait de ce même personnage, gravé en 1668, donne un

16. BERSIER 17. BONDALLAZ 18. BORCARD

nouveau cimier: un enfant au maillot, chargé d'une fleur de lis; devise: L'innocence me maintient; tenants: deux ju- maux nus. Ces mêmes armes complètes sont aussi données par un troisième ex-libris (Wegmann, Schweizer Exlibris, n° 659). Les émaux du cimier sont donnés par le livre de famille: <<un enfant à la tête d'or emmailloté d'azur, chargé d'une fleur de lis d'or>> (fig. 19).

D'après le livre de famille, Henry-Robert Besson, frère cadet de François, brisait ses armes (sans émaux) d'un lambel à trois pendants, en chef.

Le P. Apollinaire, 1865, et le D.H.B.S. (vol. II) don- nent: d'argent à la bande d'azur chargée d'une fleur de lis du premier posée dans le sens de la bande, et accompagnée de deux lions passants de gueules.

BIDERMANN. - Famille patricienne de Fribourg;

connue dès le milieu du XVIe siècle, elle s'éteignit après 1647.

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Le cachet (A.E.F.: Corresp. baillivale de Pont) de Jost, bailli de Pont, 1640, indique: parti, à deux croissants adossés embrassant chacun une étoile, une montagne de trois copeaux en pointe; cimier: un homme naissant, habillé, coiffé d'un bonnet, tenant un croissant de sa dextre el une étoile de sa

19. BESSON 20. BIDERMANN

senestre (fig. 20).

Le Fahnenbuch, 1647 (A.E.F.) donne pour Jost, ban- neret: parti d'azur el d'or, à deux croissants adossés, de l'un dans l'autre; cimier: un homme naissant, coiffé d'un tol'til d'or el d'azur, habillé d'un parti d'azur et d'or, la manche dextre d'or l'etroussée d' azul', l'autre d'azur retl'oussée d' o1', colleté d'al'gent, tenant une étoile d'ol' de sa dextl'e, el un crois- sant tourné d' Ol' de sa senestre.

L'armorial de Ropraz, vers 1710 (note Du Mont), et l'armorial Amman, 1760, donnent: parti d'or et d'azur à deux croissants adossés de l'un dans l'autre. -Le P. Apol- linaire, 1865, indique: parti d'azur (ou de sable) et d'or à

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deux croissants adossés embrassant chacun une étoile, ie toul de l'un dans l'autre.

BOCHUD. - Famille qui possède les bourgeoisies de Bossonnens, Cerniat, Chandossel, Corminbœuf, Fribourg,

21. BOCHUD 22. BOURGKNECHT

Neirivue, Posieux, Romont et Villarepos.

Claude Bochieux, à Bossonnens, utilisa en 1698 un cachet (A.E.F.: Titres de Bossonnens, n° 209) qui semble indiquer: un buisson soutenu d'une terrasse el surmonté de deux étoiles.

Le commissaire Bochud utilisa trois cachets différents:

en 1756 (A.E.F.: Fonds Wild) coupé d'azur à trois étoiles mal-ordonnées de ... , et palé de gueules et d'argent; cimier: une aigle issante de ... (fig. 21); en 1771 (A.E.F.: communiqué par M. Tobie de Rœmy, arehiviste) coupé d'argent à trois étoiles mal-ordonnées de ... , el palé de gueules el d'or; même cimier; en 1777 (A.E.F.: Titres de Morat, Difficulté de Lu- gnore) coupé d'azur à trois étoiles mal-ordonnées de ... , et d'or à irois pals de gueules; même cimier.

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villy, qui possède également les bourgeoisies de Cheiry et de Praratoud.

F. Bondallaz, président, utilisa un cachet datant de la fin du XVIIIe siècle (A.E.F.: Coll. de cachets, n° 78) donnant: de gueules à la fasce d'argent chargée d'une << bon- delle>> de ... (fig. 17).

BORCARD. - Ancienne famille gruérienne possé- dant les bourgeoisies de Grandvillard, La Joux et Vaulruz.

Les armoriaux de J. Comba (I et II), vers 1830, don- nent: d'azur à une étoile accompagnée de trois carreaux, le toul d'or, à la bordure du même (fig. 18).

L'armorial de P. De la Comba, vers 1840, donne quaire carreàux (posés 2 et 2), au lieu de trois, et l'étoile à 6 rais. BOSSON. - Ancienne famille de Riaz dont certaines branches possèdent actuellement les bourgeoisies de Bion- nens, Fribourg, Macconnens, Praroman, Promasens et Rue.

François-Joseph Bosson, de Riaz, curé de Vaulruz, uti- lisa en 1772, un cachet (A.E.F.: Titres de Vaulruz, n° 270)

donnant: d'azur à une marque de maison d'or (fig. 23).

Un tableau des huit quartiers de Jacques Duding, évêque de Lausanne, mort en 1716, donne pour Pierre et Anne Bosson un écu semblable, mais la marquè d' m·genl, les extrémités de la croiseile pailées.

BOURGKNECHT, D E . -Très ancienne famille patri- cienne, originaire d'Arcon ciel. Elle fut reçue dans la bour- geoisie de Fribourg avant 1348 et se trouve ainsi être ac- tuellement la plus ancienne famille bourgeoise de Fribourg.

Le sceau (A.E.F.: Stadtsachen A, n° 198) de Richard B., utilisé en 1442, donne: une marque de maison (fig. 24).

Rodolphe B., bailli de Châtel-St-Denis, portait dans son sceau (A.E.F.: Corresp. baillivale de Châtel), 1585:

tranché de ... à une rose de ... , el de ... à une étoile à six rais de ... ; cimier: un vol (fig. 22). - Le cachet de Joseph-Balthasar

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(A.E.F.: Corresp. baillivale de Vuippens), 1756, indique:

tranché de sable à la rose de ... , el d'argent à l'étoile à six rais de ... ; cimier: un vol, l'aile de dextre chargée de l'étoile, l'autre de la rose.

Parfois, les meubles sont intervertis: cachet (A.E.F.:

Corresp. baillivale de Châtel) utilisé par Laurent, bailli de Châtel, 1776-1781: tranché de sable à l'étoile à cinq rais de ... ,

et

d'argent à la rose de ... ; cimier: une étoile posée entre deux plumes d'autruche (fig. 26); devise: SOLI FLORET POLO LUCET.- Un cachet (coll. H. de Vevey-L'Hardy, n° 147),

23. BOSSON 24.BOURGKNECHT 25. BUTTY

de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, donne mêmes écu, cimier et devise, mais remplace l'étoile par une molette à cinq rais.

Jean B., bailli de Surpierre, portait dans son cachet (communication de M. Edouard Huguet, à Estavayer), 1709: une bande accompagnée en chef d'une rose el en pointe d'une étoile à six rais; cimier, un vol. - Jean-Augustin, bailli de Vaulruz, 1736-1741, dans son cachet (A.E.F.: coll.

de cachets, n° 81) augmente le même écu d'une bordure;

même c1m1er.

Laurent B., bailli de Châtel, cité ci-dessus, se servit aussi d'un cachet (A.E.F.: Corresp. baillivale de Châtel), 1780, donnant: tranché d'azur à une rose de ... ,et d'or à une étoile à cinq rais de ... ; cimier: l'étoile.

L'armorial Techtermann, vers 1605, est le plus ancien document donnant les émaux: tranché de sable et d'argent (meubles disparus par suite de déchirure); cimier: undemi-

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vol contourné, tranché de sable à la rose d'argent boulonnée d'or, el d'argent à l'étoile à six rais de sable.

Le tableau des patriciens, de Jos. Heine, 1751, donne:

tranché de sable à l'étoile d'argent, el d'argent à la rose de sable; de même que le P. Apollinaire Deillon, 1865. -

26. BOURGKNECHT 27. BRASSA

L'armorial Python, vers 1675, et l'armorial de J.Comba (I), vers 1830, intervertissent ces derniers émaux.

L'armorial Amman, 1760, indique: tranché de sable à la rose d'argent, et d'argent à l'étoile de sable.-LeD.H.B.S.

(vol. II) donne ce même écu, mais intervertit les émaux.

BRASSA. - Ancienne famille patricienne de Fri- bourg; éteinte au XVIIe siècle (?).

L'armorial de la Confrérie de St-Christophe, vers 1400, donne pour Wilhelm et Hans B.: écartelé en sautoir de gueules et d'argent, le premier quartier chargé d'une étoile à six rais du second.

Le <<Liber amicorum >> Tavel, 1595-1615 (Musée du Vieux-Vevey: note de M. D. L. Galbreath) donne un écu

(25)

d'argent, le premier quartier chargé d'une étoile à six rais d'or, el le quatrième d'un cœur de carnation; cimier: une femme issante, couronnée de roses de gueules, habillée des couleurs, partitions el pièces de l'écu, tenant dans chaque main

28. BRODARD 29. BUCHS

une rose figée d'argent (fig. 27).

L'armorial du P. Apollinaire, 1865, indique: écartelé en sautoir d'argent el de gueules, le premier quartier chargé d'une étoile du second, le quatrième d'un cœur du même.

BRODARD. -Ancienne famille possédant actuelle- ment les bourgeoisies de Fribourg, Pont-la-Ville et La Roche. Plusieurs branches furent reçues dans le patriciat de Fribourg.

Une clef de voûte se trouvant dans le chœur de la ca- thédrale de St-Nicolas, 1631, donne pour Hans Brodard:

taillé de gueules à la licorne d'argent issante du trait, accor- née et onglée d'or, et d'or plein. - Le Fahnenbuch, 1647

(26)

mais avec la licorne entièrement d'argent; cimier: une 'ti- corne issante d'argent (fig. 28).

L'armorial Amman, 1760, donne: tranché de gueules à la licorne d'argent (non contournée) issante du trait, et de sinople plein. L'armorial de J. Comba (I), vers 1830, donne le même écu; tandis que J. Comb a (II) indique: tranché d'argent à la licorne de gueules (non contournée) issante du trait, el de gueules plein.-L'armorial de P. De la Comba, vers 1840, donne le tranché d'argent el de sinople, la licorne de couleur brune. - Enfin le P. Apollinaire, 1865, donne:

tranché de sinople à la licorne galop pante d'argent, et de gu.eu- les plein.

BUCHS. - Très ancienne famille de Bellegarde pos- sédant actuellement, dans ses différentes branches, aussi les bourgeoisies de Bulle, Cerniat, Fribourg, Marsens, Ma- tran, Montilier, Riaz, Rue et Wünnewil.

Le cachet (A.E.F.: Fonds Wild) de Jacob Buchs, Landschreiber à Bellegarde, 1735, donne: un chêne au pied coupé, accompagné à dextre d'une étoile el à senestre d'un croissant tourné.- Le cachet (A.E.F. Corresp. et actes di- vers de Jaun) de Christus B., 1772, donne: d'azur au chêne de ... mouvant d'une terrasse de ... ; cimier: une colombe au vol éployé.

Joseph Buchs, lieutenant baillival de Bellegarde, uti- lisa en 1778 un cachet (A.E.F.: Corresp. et actes divers de Jaun) donnant: de sinople(?) au sapin arraché soutenu d'une montagne de trois copeaux; cimier: un chien issant, colleté, tenant un os dans sa gueule (fig. 29).

L'armorial du P. Apollinaire, 1865, indique, sous le nom de <<Bu ch •>: d'argent à un arbre feuillu, arraché, soutenu d'une montagne de trois copeaux, le tout de sinople.

Pierre-Léon Pettolaz, curial de Charmey, allié Buchs, utilisa en 1795 un cachet (A.E.F.: Corresp. baillivale de Corbières) donnant deux écus accoUés, à dextre Pettolaz et à senestre Buchs: de gueules au pal d'or chargé d'une rose

(27)

de ... - Ce même écu est donné par un cachet (matrice au Musée Cantonal) de la fin du XVIIIe siècle. - La rose est de gueules j cimier: un homme issant habillé des couleurs el partitions de l'écu, coiffé d'un bonnet de gueules à crevées d'or, tenant de sa dextre une rose de gueules soutenue de

30. BUCHS 31. CASTELLA

sinople (cachet moderne: coll. H. de Vevey-L'Hardy.

Communication de M. Buchs, à Paris). (fig. 30).

BUTTY.- Ancienne famille qui possède actuellement les bourgeoisies d'Estavayer-le-Lac, Mézières, Rue, Ruey- res-les-Prés et Ursy.

Le notaire Gaspard Butty, originaire d'Esmont et Fribourg, utilisa en 1721 un cachet (A.E.F.: Registre nota- rial, n° 419) donnant: d'awr à un croissant accompagné '!n chef d'une étoile à sia.~ rais el en pointe d'une montagne de trois copeaux (fig. 25).

Dans un manuscrit du début du XIXe siècle (Biblio- thèque Cantonale, Fribourg), le notaire J. Comb a donne, pour les Butty d'Ursy: d'azur au filet en barre de gueules, à

(28)

morial, J. Comba (I), vers 1830, donne le même écu, mais avec une étoile à cinq rais.

CASTELLA, DE. - Une branche de cette famille gruérienne connue dès 1282 (voir Jre série) s'établit à Fri- bourg dont elle acquit la petite bourgeoisie en 1617, puis la bourgeoisie privilégiée en 1643 et 1645.

I. Branche dite de Berlens et de Villm·din. Elle reçut le titre de comte de Louis XV, roi de France, en 1772 et 1775; éteinte en 1890.

Un vitrail (MC) de Jean-Pierre, ancien grand-sautier et bailli de Gruyères, auteur de la branche, datant de 1683, donne: écartelé, aux Jer et 4e barré-ondé d'azur et d'argent, à la bande de gueules brochant, chargée de trois étoiles d'or, qui est Castella; aux 2e el 3e écal'ielé en sautoir de gueules el d'argent, qui est Corpastour; cimier: trois plumes d'au- truche d'argent, nervées d'or (fig. 31). Un autre vitrail (MC) du même personnage, 1701, donne le même écu, et comme cimier: cinq plumes d'autruche, les extérieures de gueules, celle du milieu d'azur, les deux autres d'or.

Dans le courant du XVIIIe siècle, le barré-ondé est remplacé par trois barres ondées d'azur, en champ d'argent;

de plus, les armes Corpastour, des 2e et 3e quartiers sont toujours données écartelé en sautoir d'argent et de gueules:

cachet d'un capitaine aux Gardes, 1766 (A.E.F.: Collect.

de cachets n° 123) cachet de François-Nicolas-Prosper, bailli de Rue, 1763 (A.E.F.: Corresp. baillivale de Rue), cachet de lieutenant-général, 1764 (A.E.F.: Collect. de cachets, n° 124), cachet de Prosper-François-Georges- Nicolas, bailli de Cheyres, 1773 (A.E.F.: Corresp. bailli- vale de Cheyres), ex-libris de François-Prosper-Nicolas, vers 1780 (H. de Vevey, Anciens Ex-libris Fribourgeois, n° 24), tableau des familles patriciennes, de Jos. Heine, 1751, armorial du P. Apollinaire Deillon, 1865.

Seul, un ex-libris (H. de Vevey, op. cit., n° 23) de Rodolphe de Castella, lieutenant-général, de 1770 environ,

(29)

renverse les émaux du champ et des barres des 1er et 4e quartiers, ce qui semble bien être une faute du graveur.

II. Branche dite de Montagny el de Delley. Seul, le rameau dit de Delley subsiste encore, ayant possédé la seigneurie de Delley dès 1679.

François-Pierre, auteur de cette branche, bailli de

· Surpierre, utilisa en 1656 un cachet (A.E.F.: Corresp. bail-

livaie de Surpierre ; Titres et lettres non classés de Sur- pierre) donnant: trois barres ondées, à la bande brochant chargée de trois étoiles à six rais; cimier: un demi-vol con- tourné chargé d'une bande à trois étoiles. Un cachet de 1696 (A.E.F.: Fonds Diesbach) donne mêmes écu et cimier, sauf que les étoiles sont à cinq rais et le demi-vol du cimier n'est pas contourné (fig. 32). ·

Un vitrail de Jean-Antoine, de 1681 (Musée National Suisse, Zurich) donne les émaux: d'argent à trois barres ondées d'azur, à la bande de gueules brochant, chargée de trois étoiles d'or; cimier: trois plumes d'autruche d'argent, nervées d'or. Le cachet (A.E.F.: Collect. de cachets, n° 144) de Joseph-Tobie-Nicolas-Ignace, bailli de Surpierre, 1771- 1776, donne le même écu; cimier: une étoile; devise:

CAELO HAERET SOLO LUCET. Un autre cachet du même, 1771-1776, donne comme devise: PRO PATRIA ET LILY (Coll. H. de Vevey-L'Hardy, n° 500). Un ex- libris de la première moitié du XVIIIe siècle (H. de Vevey, Les anciens ex-libris fribourgeois, n° 20) donne le même écu, et comme cimier: une éloi le posée entre deux demi-vols, le tout de gueules.

Le chevalier de Castella de Montagny utilisa en 1742 un cachet (A.E.F.: Fonds Praroman) donnant: barré-ondé d'argent el d'azur, à la bande de gueules brochant, chargée de trois étoiles; cimier: une étoile posée entre deux demi-vols.

Mêmes écu et cimier: cachet (A.E.F.: Corresp. baillivale de Montagny) de Georges-Antoine, bailli de Montagny 1777; cachet (A.E.F.: Coll. de cachets, n° 130) d'Antoine- Tobie, bailli de Montagny, 1732-1737; cachet de François- Pierre (A.E.F.: id. n° 134) bailli de Corbières 1771-1776.

(30)

Sans émaux: cachet (A.E.F.: Lettres d'Estavayer non classées) de 1712; cachet de 1732 (A.E.F.: Fonds Praro- man). Même écu; cimier: une étoile posée entre deux plumes d'autruche: cachet de Pierre-François-Prosper, bailli de Gruyères, 1792-95 (A.E.F.: Corresp. baillivale de Châtel;

32. CASTELLA 33. CHANEY

Titres de Gruyères, n° 422).

Un vitrail de 1680 donnant l'alliance Rossier-Castella (MC) donne: barré-ondé d'azur el d'argent, à la bande de gueu- les bl'ochant, chargée de trois étoiles d'or. Un autre vitrail (id.) de Jean, lieutenant d'avoyer, 1701, donne le même écu, et pour cimier: cinq plumes d'autruche, les extériew·es de gueules, celle du milieu d'azur, les deux aulres d'or. Même écu, cimier: un demi-vol conloumé chargé de la bande aux étoiles: sceau de Pierre, XVIIIe siècle (Coll. H. de Vevey- L'Hardy, no 357).

Un cachet de 1725 (A.E.F.: Fonds Praroman) donne:

d'azur à trois bar l'es ondées d'argent, à la bande brochant, chargée de trois étoiles; le même écu est aussi donné par

(31)

les cachets de Désiré-Joseph-Nicolas, bailli d'Attalens, 1753 (A.E.F.: Corresp. baillivale d'Attalens) et de Georges- Antoine, bailli de Montagny, 1777-1782 (A.E.F.: Coll. de cachets, n° 140).

CHANEY. - Cette famille, connue dès 1412 dans la bourgeoisie d'Estavayer-le-Lac sous le nom de Brunet.

prit au début du XVIe siècle le surnom de Chaney; elle s'éteignit en 1898. Il se pourrait que la famille du même nom, actuellement bourgeoise de Montet (Broye), soit de même souche; l'origine commune devant alors remonter au xve ou au début du xvre siècle.

Dans son cachet, François-Joseph Chaney (A.E.F.:

Corresp. de l'avoyerie d'Estavayer) portait en 1716: un chêne arraché (fig. 34).

Un dessin à la plume, avec les initiales I. C. (Arch.

Ville d'Estavayer, G.P., n° 17), de la fin du XVIIe siècle, indique: deux chevrons entrelacés, alesés, diminués, l'un ren- versé et soutenu d'une montagne de trois copeaux, l'autre sommé d'une étoile; cimier: un chêne (fig. 33). Ecu semblable, mais avec une étoile à six rais; cimier: un chêne: cachets de I.C., conseiller d'Estavayer, châtelain de Montet, 1769 (A.E.F.:

Corresp. de l'avoyerie d'Estavayer), de N.C., 1'774 (A.E.F.:

Titre d'Estavayer, n° 690), de François-Antoine, châte- lain de Montet, 1778-1783 (A.E.F.: Corresp. de l'avoyerie d'Estavayer), de A.C. châtelain de Lully, 1771 (Arch. Fa- mille de Vevey, n° 2068). - Le cachet du châtelain de Rueyres (id.), 1745, donne l'étoile à cinq rais, les chevrons flanqués de deux roses, le chêne du cimier arraché.

Des pièces d'argenterie de la fin du XVIIIe siècle (note de feu L. Ellgass-Grangier), donnent: d'argent à deux che- vrons entrelacé,', alesés, diminués, l'un renversé, l'autre sommé d'un chêne, flanqués de deux étoiles à six rais, une montagne de trois copeaux en pointe; le même écu est aussi donné par un cachet (A.E.F.: Fonds Praroman) de 1789, par un cachet (A.E.F.: corresp. de I'avoyerie d'Estavayer) d'An- toine, châtelain de Lully, 1790, et par un cachet (Coll. H.

(32)

de Vevey-L'Hardy, n° 186) du début du XIXe siècle (fig.

35). Un cachet de François-Laurent (A.E.F.: Registre.

Notarial, n° 1560), 1816, remplace les étoiles par deux roses et donne, comme cimier: un chêne.

CHASSOT. - Famille originaire d'Orsonnens où elle est mentionnée dès la fin du XVe siècle. Elle fut reçue dans la bourgeoisie privilégiée de Fribourg en 1783 et 1788.

L'empereur Ferdinand III anoblit Jacques Chassot et ses fils et leur octroya les armes suivantes, 1648 (diplôme

34. CHANEY 35. CHANEY 36. CHATTON

original aux A.E.F. Voir Arch. Héraldiques Suisse, 1921, p. 55): de sable à la fasce d'argent chargée de trois chabots au naturel posés en barre, ondés, la tête en bas ; cimier: deux chabots au naturel, ondés, affrontés, la tête en bas (fig. 37). Un cachet (Coll. H. de Vevey-L'Hardy, n° 536) de la seconde moitié du XVIIIe siècle donne les mêmes armoiries.

Un tableau des abbesses de la Fille-Dieu, du XVIIIe siècle (Couvent de la Fille-Dieu) donne le même écu, mais avec les poissons d'or.

CHATTON. - Ancienne famille possédant actuelle- ment les bourgeoisies d'Avry-sur-Matran, Belfaux, La Cor- baz, Ecuvillens, Montévraz, Romont, St-Ours et Tavel.

L'armorial de Jos. Comba (I), vers 1830, donne: d'ar- gent à un écot à quaire nœuds de sable, soutenu d'une monta- gne de trois copeaux de sinople, accompagné à dextre d'un.

croissant loumé de gueules, et à senestre d'une étoile de sable (fig. 36).

(33)

L'armorial de Pierre De la Comba, vers 1840, donne le même écu, mais sans indiquer les émaux de l'écot et de l'étoile.

CLERC. - Très nombreuses familles possédant ac-

37. CHASSOT 38. CRESSIER

tuellement 21 droits de bourgeoisie, spécialement dans les districts de la Gruyère et de la Glâne.

I. Bourgeoisie de Bulle. - François Clerc, de Bulle, portait dans son cachet (A.E.F.: Titre de Bulle non classés), en 1582: une croix latine, pattée, soutenue d'une montagne de trois copeaux et accompagnée en chef de deux étoiles (fig. · 39).

Le catalogue des archives de Bulle (Musée Gruérien), de Joseph Comba, 1818, donne pour cette famille: de gueules à une lyre (?)d'or.

II. Bourgeoisie de Riaz. -Un tableau des huit quartiers de l'évêque Jacques Duding, en 1716, donne pour Margue- rite Clerc, épouse de Jacques Monney: d'azur au calice d'or, au chef d'argent (fig. 40).

(34)

III. Bourgeoisie de Vuisternens-devanl-Romonl.

Pierre Clerc, curé de Montagny de 1632 à 1654 utilisa un cachet à ses initiales (A.E.F.: Coll. de cachets, n° 182) donnant: un calice sommé d'une hostie el accosté de deux roses (fig. 41) ..

IV. Bourgeoisie indéterminée. - L'armorial Amman, 1760, donne: de gueules au chef cousu d'azur char·gé d'une étoile à six rais d'or.

L'armorial de Jos. Comba (I), vers 1830, indique: d'a- zur à la fasce de gueules chargée d'une plume d'argent et

89. CLERC 40. CLERC 41. CLERC

accompagnée de trois calices d'argent. Le même armorial donne aussi: d'argent à une rose au naturel, ligée el feuillée de ...

CO RBY. - Famille éteinte, probablement identique avec la famille Corbet de Gruyères.

Un vitrail de 1662 (MC) aux armes de Nicolas C., curé et doyen de Treyvaux, chanoine de St-Nicolas, donne:

d'or à trois cœurs flamboyants de gueules, au chef de sable chargé de trois fleurs de lis d'or (fig. 42).

CORMINBŒUF.- Nombreuses familles bourgeoises de Domdidier, Fribourg, Les Glânes, Ménières et Prez-vers- Noréaz.

Un cachet (Arch. des maréchaux: note de M. de Tech- termann) de Jean-Pierre, 1758, donne: un rencontre de taureau accompagné en chef d'un cœur el en pointe de deux étoiles (fig. 43).

(35)

L'armorial Rossier, vers 1850, indique: coupé, en chef parti d'or à une demi-aigle de sable, mouvant du trait du parti, et d'argent à deux épées au naturel passées. en sautoir, les gardes d'or en chef; en pointe, de sinople à une tête et col de bœuf de sable, surmonté à senestre d'une main de ... habillée de gueules.

CRESSIER. - Ancienne famille possédant la bour- geoisie de Haut-Vuilly.

J. C.lieutenant, juge, gouverneur et curial de Lugnorre

42. CORBY 43. CORMINBŒUF 44. CUASSOT

utilisa, dans le courant du XVIIIe siècle, un cachet (A.E.F.:

Corresp. de l'ovoyerie de Morat), donnant: un trèfle attaché à sa tige, surmonté de deux molettes et accompagné en pointe d'une montagne de trois copeaux; cimier: un demi-vol (fig. 38).

CROSIER. - Cette ancienne famille possède la bourgeoisie d'Estavayer-le-Lac.

Un cachet de 1794 (A.E.F.: Coll. de cachets, n° 188) donne: trois feuilles de scie, les dents en haut, à la tête de cerf brochant sur le tout; cimier: il'ois plumes d'autruche (fig.

45). Le P. Apollinaire, 1865, donne le même écu, mais avec la tête de cerf issant de la deuxième feuille de scie . .

L'armorial de J. Comba (I), vers 1830, indique: de gueules à la croix tréflée surmontée de deux croissants, .le toul d'or. L'armorial de Pierre De la Comba, vers 1840, aug- mente ce même écu d'une montagne de trois copeaux de si- nople en pointe et donne la croix et les croissants d'argent.

(36)

CUASSOT. -Famille bourgeoise ·d'Estavayer-le-Lac dès avant 1578, peut-être originaire de Cugy; éteinte en 1783.

Un cachet .de la fin du XVIIe siècle (Coll. H. de Vevey- L'Hardy, moulage n° 3) donne: un cœur sommé d'une croi- sette pattée, accosté de deux étoiles el accompagné en pointe

45. CROSIER 46. DAGUET

d'une montagne de trois copeaux.

Un autre cachet (A.E.F.: Corresp. de l'avoyerie d'Es- tavayer) utilisé en 1754 par un Cuassot, châtelain de Cugy, donne: de gueules à un cœur accosté de deux étoiles à six rais, surmonté d'une croisette ancrée, et accompagné en pointe d'une montagne de trois ·copeaux (fig. 44).

CUDREFIN. - Famille importante qui possédait la bourgeoisie de Fribourg au XVe siècle.

Petermann Cudrefin utilisa en 1441 un sceau (A.E.F.:

Stadtsachen A, n° 191, 193, 194, 199) donnant: une ban- derolle chargée des initiales gothiques P.C. et accompagnée

(37)

de deux étoiles à SLX rais, l'une en chef, l'autre en pointe (fig. 47).

Jacob, fils de Petermann, porta, d'après son sceau (A.E.F.: Stadtsachen A, n° 243, 257) employé en 1455 et 1461: trois fers de lance de tournoi (fig. 48). Une planche d'armoiries, de la fin du XVIe siècle (Bibl. Cant.), donne, mais sans nom: de gueules à trois fers de lance de tournoi d'argent, armoiries qui semblent bien être celles des Cu- drefin.

DAGUET (oE). -Famille patricienne, reçue dans la bourgeoisie de Fribourg en 1573. Originaire de la Savoie, elle semble être venue plus anciennement de la Franche- Comté.

Dans des privilèges accordés par le duc de Savoie à plusieurs Fribourgeois en 1611 (A.E.F.: Stadtsachen B, 311), figure, pour Pierre Tagoz (Daguet): une marque de maison (fig. 49).- Dans le cachet de François D. (A.E.F.:

Fonds famille de Vevey), 1638, figure cette même marque, mais les étoiles sont remplacées par les initiales F. D. et les extrémités du flanc;hi et de la croisette sont pattées.

C'est vers le milieu du XVIIe siècle que cette marque fut abandonnée et remplacée par des armoiries plus héral- diques : d'azur au pal d'argent chargé d'une étoile à six rais d'or sourmontée d'un chevron du .premier et soutenue d'une montagne de trois copeaux de sinople: Frantz D., vers 1651, peinture à la voûte de l'entrée de la cathédrale de St-Nicolas;

vitrail de 1701 (Musée cantonal). Le bronze de lq plaque funéraire d'Ursule D., épouse de Gaspard Gady,

t

1693

(Eglise paroissiale de St-Maurice, Fribourg) donne le même écu, mais l'éloi le à cinq rais n'est pas soutenue par la mon- tagne (sans émaux).

Daniel Daguet, bailli de Surpierre, portait dans son cachet (A.E.F.: Corresp. non classée de Surpierre) 1678:

un pal chargé d'une étoile à six rais accompagnée en chef d'un chevron _et en pointe d'une montagne de trois copeaux;

cimier: un buste d'homme barbu, tortillé. -François-Pierre,

(38)

bailli de Gruyères, utilisa en 1691 un cachet (A.E.F.: Cor- resp. baillivale de Gruyères) donnant: d'azur au chevron d'argent chargé d'une étoile à cinq rais accompagnée en chef d'un chevron et en pointe d'une montagne·de trois copeaux;

cimier (sans émaux): un buste d'homme, tortillé, habillé, chargé d'un pal avec l'étoile, le chevron et la montagne. Un autre cachet du même personnage, 1694 (id.) donne le champ de gueules.-Un cachet aux initiales P. D. mais uti- lisé par Jean-Joseph D. comme bailli de Vuippens en 1774 (A.E.F.: Corresp. baillivale de Vuippens) donne le même

47. CUDREFIN 48. CUDREFIN 49. DAGUET

écu (champ d'azur) et comme cimier: un buste d'homme tortillé, habillé, chargé d'une étoile à ciliq rais surmontée d'un chevron.

L'ex-libris de Jean-Joseph D. de la seconde moitié du XVIIIe siècle (H. de Vevey, Ex-libris fribourgeois, n° 28) indique: d'azur au pal d'argent chargé d'une étoile à cinq rais d'or accompagnée en chef d'un chevron d'azur et en pointe d'une montagne de trois copeaux de sinople;

cimier: un homme barbu, naissant, habillé des couleurs et partitions (sans montagne) de l'écu, tortillé, tenant de sa dextre une étoile à cinq rais, la senestre appuyée à la hanche (fig. 46).

Jean-Joseph D., bailli de Vuippens, se servit d'un cachet aux armes accolées Daguet et Gady, 1771 (A.E.F.:

Corresp. baillivale de Vuippens): d'azur au pal d'argent chargé d'une étoile à cinq rais soutenue d'une montagne de trois copeaux el surmontée d'un chevron ployé d'azur;

cimier: un cerf issant.

(39)

Uri ex-libris (H. de Vevey, Ex-libris fribourgeois, n° 29) daté de 1780 et utilisé par Jean-Joseph et par son fils Joseph-Nicolas-Chrysogone-Barthélemy, donne: d'azur au pal d'argent chargé d'une étoile à cinq rais d'or accompagnée en chef d'un chevron de sable et en pointe d'une montagne de trois copeaux de sinople.

Joseph-Nicolas-Chrysogone, bailli de Vuippens, utilisa un cachet (A.E.F.: Corresp. baillivale de Vuippens), 1790, donnant: écartelé, aux Jer et 4e d'azur au pal d'argent chargé d'une étoile à cinq rais accompagnée en chef d'un chevron du premier, el en pointe d'une montagne de trois copeaux, qui est Daguet de Fribourg; aux 2e el 3e coupé, en chef une aigle bicéphale éployée, en pointe deux lions affrontés brandissant chacun une épée, ces dernières passées en sautoir, qui est Daguet de Franche-Comté; cimier: un homme naissant, tortillé, habillé des partitions 1 et 4 tenant une étoile à cinq rais de sa dextre, la senestre appuyée à la hanche.

Le tableau des familles patriciennes de Jos. Heine, 1751, donne: d'azur au pal d'argent chargé d'une étoile à cinq rais surmontée d'un chevron ployé et accompagnée en pointe d'une montagne de trois copeaux, le tout d'azur. Dans son armorial, le P. Apollinaire, 1865, donne ce même écu, mais supprime la montagne.

DANET (nE). - Famille bourgeoise, ongmaire de Chappala ( ?), établie à Estavayer-le-Lac dès 1525 en- viron; éteinte en 1755.

Un dessin de la seconde moitié du XVIIe siècle (Arch.

Ville d'Estavayer, Grands parchemins, n° 17) avec les ini- tiales A. D. donne: écartelé, aux Jer et 4e une bande com- ponnée; aux 2e et 3e une barre; sur le tout, un écu contre- écartelé, chaque quarlier chargé d'un croissant; cimier: trois plumes d'autruche (fig. 50).

Philippe de Danet, doyen d'Estavayer, utilisa en 1686 un cachet (A.E.F.: Titres de Romont, n° 179) donnant un écu assez semblable au précédent, mais d'un dessin très peu héraldique, certaines lignes des bandes et barres

(40)

étant incurvées, les barides componnées -étant. portées comme barres aux 2e et 3e quartiers,· et ne portant qu'mi seul ·compon, au deuxième quartier en chef1 au troisième en pointe ; cimier: deux plumes d'autruche.

50. DANET 51. DEMIERRE

DE ILLON. - Famille originaire de La Joux qui pos- sède aussi les bourgeoisies d'Estévenens, Siviriez et Vuis- ternens-devant-Romont.

Une peinture se trouvant sur la porte de la grahg.e du moulin de La Joux (note de M. le chanoine N. Peissard) donne: écartelé,. au Jer d'azur à une lune surmontée d'une étoile, le tout d'or; aux 2e et Je de gueules au lion d'.or; ati 4e d'azur à la fleur de lis d'or (fig. 52). · · Une<< catelle >>de fourneau (Musée Cantonal) aux armes de Tobie Herbetta et de son épouse Françoise Deillon, 1750, indique: deux lions affrontés tenant une gerbe et posés sur une montagne de quatre copeaux. ·

(41)

DEMIERRE. -Ancienne famille, originaire de Mol- lons près de Montricher, reçue dans la bourgeoisie d'Esta- vayer-le-Lac vers 1530. Elle subsiste encore à Romont et à Genève et ne doit pas être confondue avec la famille De- mierre de Montet (Glâne) qui essaima dans plusieurs com- munes de la campagne fribourgeoise.

Deux dessus de porte sculptés, à Estavayer: I.D.M., 1645 (Grand'rue) et H. D. 1793 (rue de Chavannes), don- nent: une marque de maison en forme de quatre, la barre horizontale croisetée, le pied fendu en chevron rechevronné.

Les notes de Clavel de Ropraz, vers 1705, citées par l'ar- chiviste Du Mont (communication de M. D. L. Galbreath) donnent : la marque d'or sur champ d'azur. Clavel de Brenles, vers 1700, d'après l'armorial Du Mont, donne le même écu;

cimier: un sauvage issant, tortillé, brandissant une massue d'or de sa dextre, la senestre appuyée à la hanche (fig. 51).

Un portrait de Jean-Baptiste Demierre, du début du XIXe siècle (propriété de Mme E. Grangier, à Estavayer) indique: la mm·que d'or sur champ de gueules.

Le même écu, sans émaux, avec un sauvage appuyé sur une massue, comme tenant, est aussi donné par de l'argenterie de la seconde moitié du XVIIIe siècle (pro- priété de l'hoirie de feu Emmanuel de Vevey, à Fribourg, et d'H. de Vevey-L'Hardy, à Belfaux).

Un cachet de la fin du XVIIIe siècle (coll. H. de Vevey- L'Hardy, n° 208) donne aussi cette marque, mais avec toutes les extrémités cramponnées j tenant: un sauvage appuyé sur une massue; support: un lion.

Un autre cachet, de style napoléonien, probablement du capitaine Georges Demi erre, donne: d'argent au pal de gueules chargé de deux décorations (Légion d'honneur et Médaille d'Honneur et Fidélité); tenant: un sauvage armé d'une massue; support: un lion (coll. H. de Vevey-L'Hardy, n° 361).

DESCHOUX. - Famille bourgeoise de Sorens et de Vuippens où on la rencontre dès 1554.

(42)

D'après un vitrail de 1671 (Musée cantonal), François Deschoux, curé de Lentigny, portait: d'azur à trois choux d'argent arrachés et mal-ordonnés. (fig. 53).

DUPRÉ.- Famille d'origine savoyarde qui se serait fixée à Gruyères au XVIIe siècle; actuellement bourgeoise de Gruyères, Gumefens, Sorens et Villargiroud. Elle ne doit pas être confondue avec la famille Du Pré (Zur Matten) de Fribourg.

Nicolas Dupré, châtelain de la Part-Dieu et curial de

52. DEILLON 53. DESCHOUX 54. DUPRÉ

Gruyères utilisa, en 1790, un cachet (Collect. H. de Vevey- L'Hardy, n° 533) à ses initiales N. D. P., donnant: une rose figée et feuillée, entre deux feuilles de trèfle, le toul mou- vant d'un cœur et surmonté d'un croissant tourné et de deux étoiles (fig. 54).

Dans leurs armoriaux, Joseph Comba (!), vers 1830, et Pierre De la Comba, vers 1840, donnent, probablement pour la même famille: d'argent à la rose de gueules, pointée d'argent, soutenue el feuillée de sinople, mouvant d'une mon- tagne de trois copeaux du dernier.

DURIAUX. - Ancienne famille qui possède actuel- lement les bourgeoisies d'A vry-devant-Pont, Farvagny-le- Grand, Fiaugères, Pont-la-Ville, Pont-en-Ogoz, Praroman, St-Martin, Sorens et La Tour-de-Trême.

Joseph Comba (I), vers 1830, et Pierre De la Comba, vers 1840, dans leurs armoriaux, donnent pour cette fa- mille: d'argent à cinq traverses ondées d'azur (fig. 55).

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ECOFFEY. Famille gruenenne connue dès le XVe siècle. Elle possède actuellement les bourgeoisies de Morion, Rueyres-Treyfayes, Sâles (Gruyère), La ·Tour-de- Trême et Villars-sous-Mont.

Une branche, aujourd'hui éteinte, bourgeoise de Bulle, portait. d'après le catalogue des archives de Bulle, par J.

Cômba, 1818 (Musée Gruérien): de gueules à deux lions affrcmlés tenant une roue, le tout d'or (fig. 56).

ELLGASS. - Ancienne famille bavaroise, originaire

55. DURIAUX 56. ECOFFEY 57. ELPACH

de Lindenberg en Algau, reçue dans la bourgeoise d'Esta- vayer-le-Lac en 1840 et 1873.

L'armorial de Siebmacher, de 1769 (vol. III, fol. 74) donne: écartelé, aux Jer et 4e d'argent à un homme naissant du trait, habillé d'un écartelé de gueules, de sable, d'argent et d'or, êolleté d'argent, coiffé d'un bonnet de sable omé d'une plume d'autruche d'argent, tenant dans chaque main une l'Ose de gueules soutenue et feuillée de ... ; aux 2e et Je de sable à deux pals d'or; cimier: l'homme de l'écu, naissant, posé de- vant deux co mes d'où sortent des plumes d'or, la come ·de dextre coupée d'argent et de gueules, l'autre de sable et d,'o1· .

. . Une peinture de la fin du xrxe siècle (propriété de la fa.rriille, à Estavayer) donne his armes portées actuellement par la branche d'Estavayer et par une partie des branches allemandes: écartelé, aux Jer el 4e d'argent à un homme nais- sant du trait, habillé d'un parti d'azur el de gueules, colleté

et ··ceinlré d'or, coiffé d'un bonnet de gueules sommé d'une

plume d'autruche d'argent, et tenant dans chaque main une

(44)

rose de gueules, boulonnée d'or, sou(enue el feuillée de sinople;

aux ze el 3e d'azur à deux pals d'or; cimier: l'homme de l'écu naissant, posé devant deux cornes coupées, celle de dextre d'or el d'azur, l'autre d'or el de gueules (fig. 58).

Joseph E., reçu bourgeois en 1840, mort sans descen-

58. ELLGASS 59. FA:SNACHT

dance en 1870, portait faussement, d'après de l'argenterie (propriété de la famille, à Estavayer) et d'après son cachet (coll. H. de Vevey-L'Hardy, n° 203): écartelé, aux Jer el 4e un lion; aux ze el 3e trois grenades mal-ordonnées, figées el feuillées, mouvant du irait; cimier: une grenade ti gée · el feuillée posée entre deux cornes. Ces armoiries sont une va- riante de celles de la famille autrichienne Khifer, se trou- vant, dans l'armorial de Siebmacher, à côté de celles des Ellgass ; cet armorial donne en effet po'ur les Khi fer: écar- telé, aux Je et 4e d'or à trois <<massettes>> de sable, figées et feuillées de sinople, mouvant d'une montagne de trois copeaux d'argent; aux ze el 3e, de sable au lion contourné d'or; ci- mier ùn lion issant d'or.

(45)

ELPACH. - Ancienne famille éteinte, admise dans la bourgeoisie de Fribourg en 1428.

Hensli Elpach (ou Helpach) reçut des lettres d'armoi- ries, avec anoblissement, de Frédéric III, roi des Romains, en 1442; ni l'original, ni aucune copie de ce document ne nous est parvenu (A.H.S. 1919, p. 79); cependant, ce per- sonnage apposa son sceau (A.E.F.: Stadtsachen B, n° 38b) en 1458: trois roses ; cimier: (pièce indéterminable). Le même écu est donné par une sculpture aux armes de Wil- helm E., de 1478, se trouvant au porche de la cathédrale de Saint-Nicolas (fig. 57).

L'armorial Amman, 1760, donne: d'or à trois roses de gueules; l'armorial Techtermann, vers 1605, y ajoute le cimier: une rose de gueules boulonnée d'or, posée sur un coussin du dernier. L'armorial du P. Apollinaire, 1865, indique: d'or à trois roses de gu·eules soutenues du même.

ESCUYER (d'). - Famille originaire de Berlens;

éteinte en 1907.

Nicolas Escuyer fut anobli par Stanislas-Auguste, roi de Pologne, en 1791 ; il lui fut octroyé les armes du clan Porwik, soit: d'argent à l'aigle éployée de sable empiétant un bâton surmontant trois écus ovales, le premier d'or à deux pals de gueules, le second d'or à trois fasces d'azur, le troisième d'or à deux barres de gueules (diplôme original au M.C.) (fig. 60).

Un cachet de ce même Nicolas E. (Coll. H. de Vevey- L'Hardy, no 206) et un autre cachet de la fin du XIXe siè- cle (id. n° 556) donnent: coupé, au premier d'argent à l'aigle éployée, au deuxième d'argent à trois écus ovales accollés, le premier chargé de deux pals, le deuxième de trois fasces, le troisième de deux barres.

L'armorial du P. Apollinaire, 1865, donne un écu conforme au diplôme.

L'armorial de Ropraz, vers 1705 (note D. L. Gal- breath) donne pour une famille Escuyer, de Châtel-St- Denis: un couleau el une fourchette passés en sautoir.

(46)

ESSEIVA. - Famille bourgeoise de Fribourg, origi- naire de Fiaugères; diverses branches possèdent actuelle- ment les bourgeoisies de Besencens, Les Ecasseys, Le Crêt, Maules, Montévraz et Romont.

Cette famille porte: coupé de gueules et d'argent, au lion d'or brochant, le toul abaissé sous un chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'argent (D.H.B.S., III, p. 25) (fig. 61).

L'armorial de Jos. Comba (1), vers 1830, donne le chef d'argent chargé de t1·ois fleurs de lis d'or.

Trois cachets modernes (coll. H. de Vevey-L'Hardy,

60. ESCUYER 61. ESSEIVA 62. F ASNACHT

n° 214, 215, 557) donnent le chef d'azur, les meubles sans émaux.

LéonE., prévôt de St-Nicolas, mort en 1925, portait:

coupé de gueules et d'argent, au lion d'or brochant, le tout abaissé sous un chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or.

FASNACHT. -Ancienne famille de Morat et de Mon- tillier, appelée aussi Carmintran.

La Chronique de Morat, d'Engelhard, 1828, donne:

de gueules à un oiseau d'argent, le vol éployé, posé sur une montagne de trois copeaux d'or, et tenant en son bec un anneau de (argent?) (fig. 59). Le D.H.B.S. (vol. III, p. 61) donne le même écu, alors que l'armorial de Jos. Comba (I), vers 1830, supprime l'anneau et donne la montagne de sinople.

Dom Pierre Fasnacht, du décanat de la Ste-Croix, portait d'après un vitrail de 1710 (Musée Cantonal)): de gueules à la croix pattée d'argent, accompagnée en chef de

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L'armorial de Jos. Comba (I), vers 1830, et celui de Pierre de La Comba, vers 1840, donnent aussi un même écu, mais avec les étoiles rangées en chef,

et

la montagne de sinople.

FERWER. - Famille ongmaire de Breslau, reçue dans la bourgeoisie de Fribourg en 1359 et 1365; éteinte. L'armorial de la confrérie de St-Christophe d'Arlberg,

63. FERWER 64. FLORET 65. FORESTIER

vers 1400, donne pour Pierre Far ber: coupé d'argent et de gueules,· le· chef chargé d'une main de sable issant du trait de coupé (fig. 63).

Cet armorial donne aussi, pour Nicolas et Jean F., le même écu, mais avec la main d'azur.

FLORET. - Ancienne famille éteinte, connue dans la bourgeoisie de Fribourg au xve siècle.

Jean Floret porLait sans son sceau (A.E.F.: Stadtsa- chi:m A, n° 198, 202) en 1442 et 1443: une fleur de lis au pied TJOurri issant de (une couronne?) (fig. 64).

. Une planche d'armoiries de la fin du XVIe siècle (Bi- bliothèque cantonale) donne un écu sans nom, qui semble

·être Floret: de gueules à une fleur de lis au pied nourri issant de (une couronne?) le tout d'argent. . .

FORESTIER (nE). - Famille originaire de St-Lau- rent en Savoie, naturalisée fribourgeoise en 1758, reçue dans le patriciat de Fribourg en 1787.

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