Assemblée annuelle

La Chaux-de-Fonds, Mercredi 3 Juin 1931. Bureau*: Rue de la Serre 58. Quarante-sixième Année. — M» 42.

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Assemblée annuelle

de la Société suisse de Chronometrie

Elle a eu lieu le 30 mai au Locle. L a participa- tion des membres fut très forte, les travaux scien- tifiques à la fois documentés et actuels. L a Société compte près de 300 membres. Aucun prix n'a pu être décerné en 1930. Pour amorcer les travaux de concours, le comité a établi une liste de sujets très suggestifs. M. Defossez de Genève remplaça M. Pf ister de St-Imier comme membre du Jury.

M. le prof. Jaquerod présenta un rapport substan- tiel sur le Laboratoire de recherches horlogères à Neuchâtel. L'année 1930 a été marquée par un nombre de demandes particulièrement grand de la part d'industriels. L e rapporteur insista sur le fait que nous nous trouvons à un tournant de la science chronométrique, à cause de l'électrification de l'hor- logerie et de l'adaptation des mesures électriques à la chronométrie. L a distribution de l'heure es'i désormais répandue en Amérique au même titre que la distribution de l'eau, du gaz et de la lumière.

Les réseaux de distribution de l'heure présentent de grands et multiples avantages au point de vue pratique. L a synchronisation électrique est déjà à l'étude en Allemagne. Il importe que la Suisse ne demeure pas en arrière.

M. Robert Berthoud de St-Imier, dont on connaît le dévouement infatigable, qui seul assura la publi- cation en cours sur les brevets horlogers, mit en évidence les imperfections de notre législation sur les brevets. L a Société suisse de chronométrie devra s'occuper de cette question fort importante.

M . Defossez avait présenté à l'assemblée annuelle de 1930 un exposé magistral et des conclusions très judicieuses sur le problème des notations de l'avance et du retard des chronomètres. Au Locle, il rap- porta sur l'état actuel de la question. Elle est plus confuse que jamais, et il faudra reprendre de fond en comble son étude.

M . le prof. Arndt demanda l'avis des praticiens au sujet de la transmission des signaux horaires.

Désormais l'Observatoire de Neuchâtel radiodif- fusera des signaux scientifiques et des signaux po- pulaires. Les industriels sont priés de formuler leurs vœux par l'intermédiaire de la Société suisse de chronométrie, qui leur adressera d'ailleurs pro- chainement un questionnaire à ce sujet.

M . le prof. H a a g de Besançon exposa comment te pose le problème de l'échappement en générai et celui de l'échappement à cylindre en particulier.

M. le prof. Jaquerod fit un exposé lumineux sur 1 attitude d'une montre supposée parfaite au doubla point de vue mécanique et thermique et d'une mon- tre défectueuse, en face des variations de pression atmosphérique pendant la période d'observation des

• concours chronométriques. Les chronomètres peuvtnl bénéficier des variaiions, mais aussi être trahies par.

elles. Il faut en tenir compte dans l'appréciation de la marche des montres par l'institution de cor- rections pendant la durée des observations. M. Ja-

querod demanda à la Société suisse de chronométrie d'étudier la question afin d'arriver à éliminer des différences d'appréciation assez graves. M . U p.-of.

Arndt dit tout l'intérêt théorique de cette ques- tion. Mais il pense que pratiquement, elle présente de grandes difficultés. A l'assemblée de 1932, il présentera un travail exposant ses expériences pra- :iques pendant 30 ans. M . Jaquerod ne méconnaît pas les difficultés, mais il y a des solutions pos- sibles permettant de tenir compte des coefficients de pression.

M. Mugeli du Laboratoire de recherches horlo- gères parla de l'altération des huiles employées en horlogerie et d'un moyen d'y remédier. Ce moyen consiste dans l'usage d'antioxydants, qui per- mettent de donner aux huiles une stabilité satisfai- sante.

M. le D r . Perret, administrateur du Technicum au Locle, fait l'éloge des travaux scientifiques du Laboratoire, travaux qui prennent d'année en année plus d'ampleur. Il faut.assurer au Laboratoire les moyens et l'outillage nécessaires. L a Société suisse de chronométrie sera bien inspirée en s'approchant du Conseil fédéral pour lui demander d'aider une institution aussi utile à l'industrie horlogère.

M. le D r Odermatt de l'Observatoire de Neuchâ- tel présenta un travail sur les méthodes de clas- ments des résultats d'observation des chronomètres.

Il en indiqua et analysa les critères, et notamment ceux permettant le classement des chronomètres d'après une formule statistique.

Chacun connaît dans l'industrie horlogère les tra- vaux à la fois méthodiques et savants de M . R.

Straumann de Waldenbourg sur le balancier mono- métallique et anisotrope. Au Locle, M. Straumann parla du modèle définitif de ce balancier et des réusltats qu'il donne dans la pratique. Ces résultats sont fort réjouissants. M. Henri Rosat confirma les conclusions du conférencier, l'application du balan- cier anisotrope aux chronomètres de bord étant con- cluante. Cependant, il convient de continuer les expériences, avant de conclure définitivement.

M. A. Schneider, de L a Chaux-de-Fonds pré- senta son appareil amplificateur des bruits dans la montre. O n sait que les régleurs l'utilisent déjà dans leurs recherches et travaux. L e fonctionnement de l'appareil a vivement intéressé l'assemblée.

A l'issue de cette dernière, un banquet réunit au Saut-du-Doubs les membres de la Société et ses hôtes. M. Antoine Borel, chef du Département de l'instruction publique, parla au nom du gouver- nement neuchâtelois ; M M . Henri Favre et Guinand furent les porte-paroles des communes du Locle et des Brenets. M. Kurt Landenberger, un ancien élève de l'Ecole d'horlogerie de Neuchâtel, apporta le salut de la Société de chronométrie d'Allemagne, dont il retraça les travaux. M. Baillods, directeur de l'Observatoire de Besançon, fut l'interprète des sentiments de la Société chronométrique de France, récemment fondée; il en exposa les aspirations.

M. Paul Berner présenta une notice biographique sur le fameux chronométrier neuchâtelois Sylvain

Mairet.

Parmi les hôtes figuraient M . Edouard Tissot, président de la Chambre suisse de l'horlogerie, M . Girard-Gallet, président de la Chambre cantonale neuchâteloise du Commerce et plusieurs membres français de la société.

L a septième assemblée annuelle de la Société su'.sse de chronométrie, présidée par M . Berner de Bienne, laissera un excellent souvenir, grâce à la valeur de ses travaux et les excellentes relations d'amitié qu'elle permit de cultiver. M. F.

Le chômage dans le monde

D'après les derniers chiffres connus pour l'Al- lemagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et les U. S. A., le marché du travail s'est quelque peu amélioré par rapport au début de l'année. Mais cette amélioration paraît provenir uniquement d'influences saisonnières, lisons-nous dans les Informations so- ciales da B. I. T., auxquelles nous empruntons ces lignes.

En Grande-Bretagne, le nombre des chômeurs ins- crits dans les bureaux de placement est passé d'une moyenne de 2,627,559 en février à 2,581,030 le 30 mars et à 2,561,054 le 13 avril. Cette améliora- tion est attribuée principalement à une reprise sai- sonnière de l'activité dans le bâtiment et dans le vêtement. Toutefois, on note aussi quelques progrès dans les industries textiles.

En Italie, le nombre total des chômeurs enregistrés qui était de 765,325 à la fin de février était descendu

!à 709,486 à la fin de mars 1931, soit une diminution de 55,839. Pour les chômeurs agricoles, la diminution a été de 47,633 et pour les chômeurs du bâtiment de 8,793. Il s'agit donc, ici aussi, d'une amélioration saisonnière.

En France, où il faut se contenter des symptômes fournis par les statistiques des fonds de chômage, qui sont si loin de couvrir l'ensemble du ^phénomène, le nombre des secourus, qui avait atteint le maximum de 51,804 le 11 avril, est descendu à 50,537 le 18 avril.

Aux Etats-Unis, en mars, l'indice de l'emploi était supérieur de 2,3 pour cent et l'indice des bordereaux de salaires supérieur de 10 pour cent, à leurs niveaux respectifs en janvier. Depuis lors, les perspectives générales sont redevenues moins favorables. La pro- duction de l'acier a décliné et ne représentait plus, à l'a fin d'avril, que la moitié de la capacité de pro- duction des aciéries. La production d'électricité a aussi diminué. De même, les contrats d'entreprise de bâtiment. Par contre, la production des automo- biles a légèrement augmenté, ainsi que le nombre des wagons de chemins de fer chargés, mais ce dernier chiffre restait, au milieu d'avril, inférieur de 130,000 unités au chiffre correspondant de 1930.

En Allemagne, les chômeurs inscrits auprès des offices du travail ont passé 'de 4,980,000 au 15 mars à 4,628,000 au 15 avril, ce qui représente une diminution de 352,000, soit de 7,1 pour cent. En 1930, pendant la même période, le nombre des chô- meurs était passé de 3,279,000 à 2,890,000, soit une diminution de 389,000 ou de 11,9 pour cent. L'amé- lioration a surtout porté sur les industries de plein air, où elle a été de 12,5 pour cent, tandis qu'elle était de 2,2 pour cent seulement dans les autres industries. Pour ces dernières, le Relchsarbeitsnmrkt- anzeiger du 22 avril constate que seulement dans les filatures et la confection le marché du travail s'est quelque peu allégé. Dans les charbonnages, la situa- tion est toujours défavorable. Il n'y a pas eu non

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N» 42. — 3 juin 1931. L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E SUISSE 343

plus d'amélioration sensible dans les industries des métaux, du bois, ni de l'automobile.

La Commission d'experts, instituée en Allemagne, à la fin du mois de janvier, pour l'étude du problème du chômage, vient de présenter un premier rapport contenant son avis sur la réduction des heures de travail et l'interdiction du cumul d'emplois comme moyens de lutte contre le chômage.

En ce qui concerne la réduction des heures de travail, il n'est pas possible d'évaluer, même appro- ximativement, le nombre des chômeurs qu'une réduc- tion des heures à quarante par semaine permettrait de réincorporer à la production. La commission est néanmoins persuadée que la formidable légion des sans-travail pourrait être sensiblement réduite par ce moyen. Quant aux modalités, la commission a examiné une série de propositions officielles et pri- vées. Il était suggéré notamment de réduire les heures par la voie législative à quarante-quatre ou quarante par semaine.

Elle ne croit pas pouvoir recommander une loi prescrivant schématiquement pour toutes les entre- prises la réduction de la durée du travail à quarante heures par semaine. Elle reconnaît le bien-fondé de certaines objections patronales et notamment que, dans beaucoup de cas, une telle mesure comporterait

une augmentation du coût de production ou serait même techniquement impossible. La commission esi toutefois convaincue qu'on s'exagère souvent les difficultés et qu'à côté des entreprises qui ont déjà

réduit leurs heures, il en reste beaucoup d'autres qui pourraient le faire sans inconvénient. Les patrons ne semblent toutefois pas vouloir s'y décider: en janvier dernier, quatre cinquièmes des ouvriers tra- vaillaient encore quarante heures par semaine ou plus. Comme d'autre part, la commission ne croit pas que les avantages que certains voudraient oc- troyer, aux entrepreneurs qui réduiraient leurs heures de travail — abaissement du taux de cotisation d'assurance-(chôrnage et subventions prélevées sur les fonds publics d'assistance — changeraient consi- dérablement la disposition des entrepreneurs, elle conseille le vote d'une loi autorisant le gouvernement à réduire au besoin jusqu'à quarante heures par semaine, la durée légale du travail dans les indus- tries et professions où une telle réduction serait techniquement et économiquement possible. Les inté- ressés devraient être entendus avant qu'on ordonne la réduction des heures, laquelle en "aucun cas ne pourra être imposée aux entreprises occupant moins de dix personnes. De l'avis de la commission, les salaires devront être réduits dans la même proportion que les heures de travail car, par suite de la crise, l'industrie n'est, en général, pas en mesure de suppor- ter un accroissement des coûts.

** *

Il convient de rappeler ici que la réduction de la durée du travail continue toujours à figurer en tête du programme de lutte des syndicats, sur le terrain international.

Sans doute, il n'est plus possible d'engager la lutte pour les 48 heures, puisque celles-ci sont maintenant réalisées. Eu leur lieu et place, les syndicats ont donc proclamé l a nécessité de la semaine de 44 heu- res et c'est elle que la Fédération syndicale inter- nationale engage partout à revendiquer. L'Union syn- dicale suisse n'a pas manqué de donner suite à ce mot d'ordre et elle demande, elle aussi, l'application de la semaine de 44 heures.

S'il est pourtant un moment où la lutte pour la réduction de la durée du travail devjait au moins faire trêve, écrit à ce sujet le Journal des Associa- tions patronales, c'est bien maintenant où une crise graye menace notre économie. Le malaise,dont nous souffrons e^t dû à nos prix d e; revient trop> élevés et, pour sofctir de la crise, 'tl faut • avant tout une baisse de notre coût de production; Or, une réduction de la durée du travail aurait précisément l'effet con- traire, puisqu'elle renchérirait nécessairement la pro- duction. Malgré cela, nous voyons les syndicats ré- clamer sans cesse une nouvelle réduction de la du- rée du travail! Peu importe la crise: il s'agit avant tout de créer l'agitation parmi les ouvriers, de les tenir en haleine et de les attacher aux syndicats en'- leur promettant toujours de nouveaux avantages.

Bien plus, on se sert même de la crise comme d'un argument et l'on présente la réduction de la durée du travail comme un remède au chômage!

Mais la vie industrielle est soumise à des lois éco- nomiques que les proclamations syndicales ne sau- raient modifier.

Pour notre pays, ce qui est indispensable, c'est de produire.à des conditions permettant de soutenir vic- torieusement la .concurrence étrangère sur le marché

mondial. Pour cela, nos prix de revient ne peuvent dépasser un certain maximum et nous sommes ainsi dans l'obligation d'appliquer une durée du travail suffisante pour empêcher nos prix de s'élever au-delà des limites que nous imposent les marchés étrangers'.

En fait, le problème de la durée du travail dépend donc avant tout des conditions de production. C'est un aspect de la question que l'on néglige trop sou- vent et sur lequel on ne saurait trop attirer l'at- tention.

Chronique sociale

Chronique du travail

L e s p r i x d e d é t a i l

e t l e c o û t d e l a v i e e n A v r i l 1 9 3 1 . (Communiqué par l'Office fédéral de l'industrie}

des arts et métiers et du travail).

L'indice suisse du coût de la vie était à 151 (juin 1914=100) à la fin d'avril 1931, contre 153 à la fin du mois précédent et 158 à la fin d'avril 1930. La cherté de la vie a donc encore diminué en avril dernier. Cela provient des denrées alimentaires où de nouvelles baisses de prix se sont produites, des objets d'ha- billement dont les prix relevés en avril sont sensi- blement plus bas que ceux de l'automne passé et des combustibles où l'on a également noté des baisses, légères il est vrai. Pour ce qui est spécialement des denrées alimentaires, l'indice s'établissait à 142 à la fin d'avril 1931, contre 144 à la fin du mois précédent et 152 à la fin d'avril 1930.

Des différentes denrées alimentaires dont les prix ont varié en avril, on remarque d'abord les œufs et le beurre qui ont diminué de prix dans la plupart des 34 communes prises en considération. Ont, en outre, subi des baisses dans plusieurs de ces com- munes la viande de porc, la graisse de cuisine, le maïs, les haricots blancs et le chocolat.

Voici ce qu'il en est des huit indices spéciaux d'où est tiré l'indice du coût de l'alimentation. Ceux de la viande et de la charcuterie, du sucre et du miel, des pommes de terre et des légumes à cosse sont restés au même chiffre que le mois précédent. Celui des œufs a rétrogradé de 11 o/0 par suite de la baisse de cet article. La baisse du beurre a4 de son côté, fait fléchir de 1 °/o l'indice des produits lai- tiers. On a de même obtenu un chiffre de 1 o/o moins élevé que le mois précédent pour la graisse et l'huile comestible et pour le pain et les autres produits de céréales. Enfin, on a obtenu un chiffre de 2 o/o moins élevé pour le café et le chocolat. En conséquence de ces multiples baisses, la dépense alimentaire s'est amoindrie en avril de 1,2 o/o.

Envisagée séparément dans chacune des 34 com- munes prises en considération, cette dépense est res- tée plus ou moins au même niveau dans 6 communes, a diminué de 1 o/0 dans 18, de 2 o/0 dans 8 et de 3 o/o dans 2.

Dans les combustibles, il s'est produit de ci-de làj de légères baisses de prix sur le charbon et le bois.

L'indice du groupe se situait en conséquence à 129 à la fin d'avril 1931 contre 130 à la fin du mois précédent et 133 à la fin d'avril 1930.

Les prix de détail des objets d'habillement ont été relevés à nouveau en avril dernier. Or, on constate, à la suite de ce relevé, que toutes les catégories d'ar- ticles comprises dans l'indice de l'habillement ont sensiblement diminué de prix depuis l'automne der- nier. Dans les vêtements d'hommes, la baisse est d'environ 3 o/0 pour la marchandise faite sur mesure et d'environ 6-o/0 pour la marchandise confectionnée.

Les étoffes, pqur le vêtement féminin sont devenues d'envfton Ï 0 PA meilleur marché, les vêtements d'en- fants d'environ 7 o/0. Dans la lingerie pour hommes, on constate une:.baisse moyenne de 7 o/0 et dans la lingerie pour femmes, une baisse moyenne de 8 o/o.

Les prix de la chaussure ont diminué en moyenne de 7 o/0) le coût des réparations de chaussures de 2 o/0. • Calculé d'après l'importance respective des différents articles pris en considération, l'indice de l'habillement s'est abaissé de 10 points, soit de 7 o/o, depuis l'automne de 1930 et de 15 points, soit de 10 o/o, depuis le printemps de 1930. Il était dès

lors à 1 4 5 . (juin 1914 = 100), contre 155 à l'au- tomne de 1930 et 160 au printemps de 1930.

Quant à l'indice du- logement, — qui a été re- pris tel quel depuis le ijprintemps de 1930, — il donne une moyenne de 198 pour les villes de 100,000 habitants et au-dessus, de 166 pour les autres villes et de 185 pour l'ensemble-des villes considérées. Une nouvelle enquête est actuellement en! cours sur le niveau des loyers,

L e m a r c h é s u i s s e d u t r a v a i l p e n d a n t l e m o i s d ' A v r i l 1 9 3 1 .

(Communiqué par l'Office fédéral de l'industrie, des arts et métiers et du travail)

D'après le relevé effectué le 30 avril 1931, les of- fices du travail avaient en attente, à cette date, 16,036 demandes d'emploi (contre 19,919 à la fin du mois précédent et 8791 à la fin d'avril 1930) et 4594 offres d'emploi (contre 4722 à la fin du mois précédent et 4378 à la fin d'avril 1930). Ainsi donc, le chômage marque un nouveau recul qui est en ma- jeure partie le fait de la saison. Indépendamment de l'influence saisonnière, on constate d'une part une amélioration dans différentes branches de l'industrie textile et d'autre part une légère aggravation dans la métallurgie où le chômage a, en conséquence, un peu moins diminué que ce n'est d'ordinaire le cas à pa- reille époque. Dans l'industrie horlogère, le nombre des chômeurs a encore légèrement augmenté. Il est, au contraire, des régions et des professions où les sans-travail sont peu nombreux et où l'on doit autoriser l'emploi de saisonniers étrangers, faute de main-d'œuvre nationale en suffisance.

Par rapport à la fin d'avril 1931, le nombre des personnes en quête de travail accuse une augmen- tation de 7245. Entrent dans ce chiffre po"ur la plus grande part l'horlogerie ( + 3275), les métaux et machines ( + 1 0 6 9 ) et l'industrie textile (-f-904).

Les autres groupes professionnels comptaient aussi un plus grand nombre de demandes d'emploi que l'an- née dernière.

Dans l'industrie horlogère, le chômage s'est encore légèrement aggravé. La situation est franchement mauvaise, ainsi qu'il appert également de l'état du chômage complet et du chômage partiel dans les caisses d'assurance-chômage, dont voici quelques in- dications :

Selon le relevé trimestriel des chômeurs assurés, effectué à la fin de mars 1931, on comptait par 100 assurés en chômage complet 1,5 à fin mars 1926;

2,2 en 1927; 0,9 en 1928; 0,4 en 1929; 4,6 en 1930, pour atteindre successivement 5,3 à fin juin 1930, 6,8 à fin septembre; 11,5 à fin décembre 1930 et 17,0 à fin mars 1931.

La progression, pour les chômeurs partiels dans l'horlogerie, assurés auprès d'une caisse, est la suivante: 4,1 à fin mars 1926; 5^1 en 1927; 2,4 en

1928; 1,6 en 1929; 0,9 à fin septembre 1929," pour atteindre subitement 18,4 à fin décembre 1929; 21,4 à fin mars 1930, 37,4 à fin juin, 39,7 à fin sep- tembre; 54,6 à fin décembre 1930 et 61,3 à fin mars 1931.

Postes, Télégraphes et Téléphones

S e r v i c e d e s v i r e m e n t s p o s t a u x a v e c l ' I t a l i e . A partir du 1er juillet 1931, le service des vire- ments postaux sera introduit avec l'Italie sur la base des dispositions de l'Arrangement de Londres. '

R é d u c t i o n d e t a x e d a n s l e s r e l a t i o n s t é l é p h o n i q u e s a v e c l ' I t a l i e .

Dans les relations de voisinage avec l'Italie, la taxe d'une conversation ordinaire de trois minutes est réduite, pour les distances jusqu'à 15 km., de (60 à 40 et. le jour et de 35 à 25 et. la nuit (19—8 heures). Cette réduction' entre en vigueur le 1èr juin 1931. Les taxes-pour les conversations échangées sur les distances de plus de 15 km. ne subissent pas de modification. Les off ices intéressés recevront. la liste des communications à 40 et.

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Tous les réseaux suisses sont admis à correspondre téléphoniquement avec les bateaux « Empress of Britain » et « Belgenland » naviguant sur l'Océan atlantique, ce dernier bateau ayant lui aussi inauguré ses traversées entre l'Europe et l'Amérique du Nord.

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. Tous les réseaux suisses sont dès maintenant admis à la correspondance téléphonique réciproque avec tous les réseaux roumains raccordés au réseau télé- phonique international.

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Le Locle, le 29 mai 1931.

Masse en faillite <Fabriques Le Phare S. A > : Les Administrateurs :

Office des Faillites : Chs Jung-Leu.

Le préposé : Tell-Ed. Pochon.

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avec préavis — celui-ci coûte 1/3 de la taxe de jour ou de nuit — sont admises; il en est de même des conversations de bourse, qui acquittent une sur- taxe égale à 1/3 de la taxe de jour.

Ne sont pas admises les demandes de renseigne- ments et les conversations à heure fixe.

Informations

Avis.

Les créanciers des maisons , Giuseppe Oelmi, Milan,

Willy Schure, Hambourg,

i Edmund Sommer, Schwäbisch-Gmünd, sont priés de nous envoyer le relevé de leur compte en double, afin que nous puissions sauvegarder teurs intérêts.

— Nous recherchons les nommés

Oscar et Johann Scher/, ci-devant à Pforzheiml, Maurice Namias, ci-devant à Paris, puis à Santiago

de Chili.

Les personnes qui pourraient nous indiquer leurs adresses actuelles nous rendraient service.

L'Information Horlogère Suisse La Chaux-de-Fonds. Rue Leopold Robert 42.

Registre du commerce

Raisons sociales.

" E n r e g i s t r e m e n t :

21/5/31. — Méroz et Perret, soc. n. coll. (Hubert M., du Lock, séparé de biens d'avec Dame Adrienne-Jeannette née Lombard; Georges-David Perret-Gentil dit Maillard, de Sonvilier, séparé de biens d'avec Dame Germaine-Adèle née Bussi), horlogerie, rue Jaquet-Droz 31, La Chaux-de-Fonds (Inscription d'office).

Modifications:

23/5/31. — Müller et Cie, soc. n. coll., boîtes de montres or, . Renan. Jean Meyer, de Riedlingen, reçoit procur. individ.

19/5/31. — Charles Verdan, fabrication et commerce d'horlogerie, Bienne. Le chef de la maison a adopté le régime de fa separation des biens d'avec son épouse Jeanne nee Villars.

19/5/31. — La soc. n. coll. « Hauser et fils, Fabri- que de Montres Formosa », La Chaux-ide-Fonds, est dissoute; la liquidation s'opère par Emile Roe- mer, de Tuscherz, sous la raison Hauser et fils, Fabrique de Montres Formosa en liquidation. La procuration de Fernand Hauser est radiée. Siège:

Rue Leopold Robert 49, La Chaux-de-Fonds.

Radiation:

23/5/31. — Johann Strub, Uhrenfabrik Promis (Fa- brique d'horlogerie Promis) (Promis Watch), fabri- cation et commerce d'horlogerie, Bettlach.

Faillites.

Clôture de faillite:

23/5/31. — Häusler Paul, horlogerie, etc., Melchnau.

Révocation de la faillite:

25/5/31. — Valsangiacomo Arrigo, orfèvrerie, Lugano.

Concordats.

Homologation du concordat:

18/5/31. — Jenny Henri, ci-devant fabricant, actuel lement représentant, Grandval.

Brevets d'invention

Enregistrements:

Ci. 63 No. 146,590. 15 mars 1930, 12 % h. — Dispositif de mise en marche des mouvements- de compteurs de vitesse. — Hasler A.-G. vormals Telegraphcnwerhstätte von G. Hasler, Berne (Suis- se). Mandatairei|ii:Na^geIi et Co., Berne.

CI. 64, No. 146591. 20 septembre 1929, 18 1/4 h. — I Dispositif combinant les , indications fournies par

plusieurs compteurs. — Henri Wendung, ingé- nieur, 17, Bou.evard Chasles, Chartes (France).

Mandataires: Nacgeli et Co., Berne. — «Priorité:

France 25 septembre 1928».

Cl. 71 c, No. 146600. 27 janvier 1930, 18 i/i h. — Pièce d'horlogerie avec cadran à chiffres sauteurs.

— Charles Henri Golay; et Marins Meylan, Le Sentier (Vaud, Suisse). Mandataire: A. Bugnion, Genève.

Cl. 71c, No. 146601. 25 février 1930, 181/4 h. — Montre 24 heures. — Bruno Schlesinger, négociant, Calle Boedo 1042, Buenos-Aires-Lomas F. C. S.

(Argentine). Mandataire: Naegeli et Co., Berne.

Cl. 71e, No. 146602. 17 mars 1930, 19 h. — Mê- canismc de mise à l'heure de montre à remontage automatique. — Société Française de la Montre Sans Remontoir Harwood, 58, Faubourg Poisson- nière, Paris (France). Mandataire: W. Koelliker, Bienne.

Cl. 71 e, No. 146603. 17 mars 1930, 19 h. — Régulateur de ressort 'de friction appliqué à un mouvement de montre à remontage automatique. — Société Française de <a Montre Sans Remontoir Harwood, 58, raubourg Poissonnière, Paris (Fran- ce). Mandataire: W. Koelliker, Bienne.

Cl. 71e, No. 146604. 20 mars 1930, 20 h. — Mouvement d'horlogerie à remontoir automatique,

— Bulowa Watch Company Inc., 580 Fifth Avenue New-York (E.-L/. d'Am.). Mandataires: Imer et de Wurstemberger ci-devant: E. imer-Schneider, ingénieur-conseil, Genève.

Cl. 71e, No. 146605. 19 juillet 1930, 14 h. — Mécanisme de mise à l'heure pour montres. — Fabrique d'horlogerie « La Champagne » Louis Müt- ter el Cie, S. A., Bienne (Suisse).

Cl. 71 f: No. 146606. 25 janvier 1929, 13 fi. — Montre avec briquet. — Gebrüder Gugy, fabrique de boîtes de montres, Douanne (Suisse;. Manda- taire: Walter Moser, Bienne.

Cl. 71 f, No. 146607. 27 janvier 1930, 20 3/4 h. — Montre. — Constantin Wenclawowicz, Villa la Bru- lave, Versoix (Genève, Suisse). Mandataire: FI.

Kabilloud, Genève.

CI. 71 f, No. 146608. .18 février 1930, 18 h. — Montre-bracelet avec protège-verre. — Georges Schaeren, Directeur, Soleure (Suisse). Mandataire:

Bovard et Cie, Berne.

Cl. 7 1 f, No. 146609. 14 .mars 1930, 181/2 h. — Pièce d ^horlogerie. — Georges Meyer, 139, Boule- vard Sébastopol, Paris (France). Mandataire: A.

Bugnion, Genève.

Cl. 71 f, No. 146610. 15 mars 1930, 20 h. — Boîte de montre. — Schadt et Savoye, bijouterie- joaillerie, 12, Rue Bonivard, Genève (Suisse). Man- dataires: imer et de Wurstemberger ci-devant: E.

Imer-Schneider, ingénieur-conseil, Genève.

CI. 71 1, No. 146611. 3 octobre 1929, 181/2 h. — Montre-cachemaille. — Aage Georg Peter Wiin- gaard, Norrebrogade 40, Copenhague N. (Dane- mark. Mandataire: Fritz Isler, Zurich. — «Prio- rité: Allemagne, 9 novembre 1928».

CI. 79 k, No, 146626. 6 février 1930, 19 h. — Dispositif de commande de Ta broche d'une per- ceuse de précision. — Société Genevoise d'Instru- ments de Physique, 8, rue des Vieux-Grenadiers, Genève (Suisse). Mandataire: A. Bugnion, Genève.

Cl. 79 k, No. 146627. 11 février 1930, 20 h. — Machine-outil. — Société Genevoise d'Instruments de Physique, 8, rue des Vieux Grenadiers, Genève (Suisse). Mandataires: Imer et de Wurstemberger ci-devant: E. Imer-Schneider, ingénieur-conseil, Ge- nève.

CI. 79 k, No. 146628. '24 mars 1930, 19 h. — Machine automatique à décolleter à poupée mo- bile. — Usines Tornos, Fabrique de Machines Montier S. A., Moutier ' (Suisse). Mandataire: W."

Koelliker, Bienne.

Ci. 121a, No. 146721. 16 décembre 1929, I8J/2 h-

— Réveil électrique. — ïonel Cotnareanu, 129bis, rue de la Pompe, Paris (France). Mandataires;

E. Blum et Co., Zurich. — « Priorités : France, 22 décembre 1928 et 28 novembre 1929 ».

Modifications:

Ci. 71 d, No. 91169 avec 98234 (91169). 31 août 1920, 17 h. — Balancier. — Paul Ditisheim S. A., La Chaux-de-Fonds (Suisse). Mandataire: A. Bu- gnion, Genève. — Transmission du 5 mars 1931.

en faveur du Dr. Charles-Edouard Guillaume, Sè- vres (France). Mandataire: Charles-Albert Vuilk-, La Chaux-de-Fonds; enregistrement du 18 avril 1931.

Cl. 71 i, No. 144628. 15 novembre 1929, 181/4 n.

— Montre-tirelire. — Anders Torsten Hammar- strand, Djursholm; et Nils Magnus Lagerkrans, horlogerie, Enskede (Suède). Mandataire: Arnaud Braun, suce, de A. Ritter, Bâle. Transmission de la part Lagerkrans du 9 avril 1931, en taveur de Anders Torsten Hammarslrand, Djursholm (Suède) ; enregistrement du 20 avril'1931.

Radiations:

Cl. 7 1c, No. 135522. — Montre.

Cl. 71 d, No. 135523. — Balancier.

CI. 71 e, No. 130477. — Montre, où le remontage «t la mise à l'heure s'effectuent en tournant une par^

tie du boîtier.

Cl. 71 f, No. 115974. — Mouvement de montre de forme à seconde, possédant un échappement à ancre.

Cl. 711, No. 116391. — Boîte de montre.

CI. 71 i, No. 141935. — Pièce d'horlogerie.

Cl. 71 k, No. 92437. — Chronographe.

Cl. 94, No. 78310. — Montre-bracelet 'avec lien de longueur utile réglable.

CI. 94, No 129058. — Bracelet.

Dessins et Modèles

Dépôts:

No. 47627. 16 avril 1931, 19 h. — Cacheté. — 12 modèles. — Pendulettes. — E. Gübelin, Lucerne (Suisse).

No. 47639. 21 avril 1931, 19 h. — Ouvert. — 2 modèles. — Boîtes de montre-bracelet. — Marcel Etienne, Le Locle (Suisse).

No. 47647. 22 avril 1931, 20 h. — Ouvert. — 1 modèle. — Calibre de montre. — Fabrique d'hor- logerie La Glycine, Bienne (Suisse). Mandataire:

W. Koelliker, Bienne.

No. 47653. 23 avril 1931, 17 34 h. — Ouvert. — 3 modèles. — Raquettes pour mouvement d'horlo- gerie. —

No. 47654. 23 avril 1931, 17 8/4, h. — Ouvert. — 1 modèle. — Coquerets pour mouvement d'horlo- gerie. — Hermann 'Steffen-Rossel, Le Landeron

(Suisse). Mandataires: Bovard et Co., Berne.

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3 4

0

fi 7 8 9 10 H 12 13.

Contrôle fédéral des boîtes de montres d'or,

t 1,

Bureaux Boites platine

g. ;;îll| i,1 1930

Bienne — Chx-de-Fds 244 Delémont — Fleurier — Genève ^38 Grenchen — Locle * Neuchâtel S Noirmont — Porrentruy — St-Imier — Schall house — Tramelan —

Total 489 Différence —1931 —

D

+ 1 9 3 1 —

1931

— 263

—

— 191

— 4 92

—

—

— 12

— 582

— 93

d'argent et de platine

P o i n ç o n n e m e n t du mois d e Mai.

Boites de montres or

1930

1.363 43.181

144

1.354 4.571 1.337 5.331

139

1.549

—

3.271

126

3.139 65.505

—

—

11 1931

917 22.277

— 261 3.316 568 2.267 231 1.209

— •

1.186

32

2.135 34.399*

31.106

—

Bottes de montres argent Totaux Mai 1930

12.557 2.266 7.053 1.908 6.799 8.916 4.879

—

3.592 5.019 8.051 1.071 8.055 70.166

—

— .

1931 5.191

780

1.624 1.308 3.217 5.157 1.345

14

2.111 2.265

i.451 192 4.874 29.529 40.637

— •

1930 13.920 45.691 7.197 3.262 11.608 10.253 10.212

144

5.141 5.019 11.322 1.197 11.194 136.160

—

—

1931 6.108 23.340 1.624 1.569 6.724 5.725 3.616

337

3.320 2.265 2.637

236

7.009 64.510 71.650

—

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Totaux Janv.-Mai 1930

69.861 235.157 23.854 ,16.773 74.776 64.949 51.492 1.717 34.421 23.964 53.396 6.548 51.686 708.394

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1931 ' 33.757' 125.251 12.504 6.509 33.373 30.576 19.699 1.420 16.874 11.562 21.662 2.019 30.116 345.32^ l 363.072

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N o . 32436. 1 4 avril 1 9 2 1 , 181/4 h . — ( I l l e période 1931-1936). — 5 modèles. — Calibres d e mon- t r e s . — Ariste Racine, Longeau (Suisse). Man- d a t a i r e : W Koelliker, Bienne; e n r e g i s t r e m e n t d u 21 avril 1 9 3 1 .

No. 3 9 0 4 5 . 8- mai 1 9 2 6 , 16 3/t h. — ( I l e période 1931-1936). — 3 modèles. — Raquetterie e t ra- quettes. — Cortêbert Watch Co., JuilUwd et Co., C o r t é b e r t (Suisse). M a n d a t a i r e : W . Koelliker, Bien- n e ; enregistrement d u 21 avril 1 9 3 1 .

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