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COTEAU D’ICOGNE - VISITE DE LA DISTILLERIE
D’HUILES ESSENTIELLES ET BISSE DE CLAVAU
LE DIMANCHE 6 MAI 2018
En ce dimanche 6 mai 2018, septante - cinq « murithiens » sortent à l’arrêt de bus d’Icogne - Prasserin, accueillis par un soleil radieux. Le joyeux cortège descend ensuite à pied à Monteiller où la famille Mayor l’attend pour une visite guidée de la distillerie « L’Essencier ».
Sur le domaine, certifié BIO Suisse, poussent de nombreuses plantes médicinales. Une partie de la récolte est vendue à la Coopérative Valplantes puis séchée à Sembrancher, alors qu’une autre est destinée à l’extraction des huiles essentielles et hydrolats sur place. Petit tour du propriétaire en quatre temps :
EXCURSIONS 2018
DE LA MURITHIENNE
Charly Rey devant une culture de thym. Photo Jacqueline Détraz - Méroz
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LES CHAMPS
Charly Rey nous accueille vers la platebande de thym où il nous explique le travail de sélection nécessaire à la production des plantes médicinales. Fécondation croisée et hybridation permettent non seulement d’en faciliter la culture ( hauteur des tiges pour une coupe optimale par exemple ) mais aussi d’en augmenter les propriétés ( synchronisation de la floraison, concentration des essences à travers la pollinisation par les abeilles ). Ce travail de sélection doit se faire pour chaque espèce, qu’il s’agisse de thym, de sauge, de mélisse ou encore d’hysope.
LA DISTILLERIE
L’extraction des huiles essentielles repose sur un processus d’évaporation - condensation. Fonctionnel depuis 2015, l’alambic de « L’Essencier » se compose d’une grande cuve en inox d’un volume de 1000 litres au centre de laquelle les plantes fraîches sont déposées ( 200 à 300 kg ). Guillaume Mayor nous explique qu’à aucun moment celles - ci ne sont en contact avec l’eau d’ébullition, qui se trouve uniquement autour de la cuve ( double - parois instaurant un système de bain - marie très doux et respectueux des principes actifs ). Seule la vapeur d’eau traverse la masse végétale, extrayant et entraînant les principes actifs volatils. Cette vapeur est ensuite re - condensée dans le refroidisseur pour être enfin récupérée dans ce qu’on appelle l’essencier ( de type « vase florentin » ) dans lequel la partie aqueuse ( hydrolat ) se sépare de l’huile essentielle qui, plus légère, remonte en surface. Ce circuit nécessite plusieurs heures ainsi qu’une surveillance soigneuse. Les résidus de distillation sont soit compostés et recyclés sur les cultures, soit ajoutés au combustible alimentant la chaudière.
Dans le laboratoire attenant, toutes les indications liées au processus d’extraction sont soigneusement notées ( n°
du lot, météo lors de la récolte des plantes, pression et température dans l’alambic, etc. ). Ceci garantit la qualité et la traçabilité du produit.
LES PRODUITS
Des fruits de la distillerie, le domaine propose trois types de produits. Les produits bruts ( huiles essentielles et hydrolats ), les produits dilués ( spray d’ambiance, sels
Le passage en tunnel au départ du bisse de Clavau. Photo Jacqueline Détraz - Méroz
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de bain ) et des cosmétiques ( émulsions telles que laits, crèmes, baumes, etc. ).
Chaque catégorie de produit est soumise à une règlementation spécifique. Tous les lots d’huile essentielle doivent, par exemple, être analysés afin de dresser leur chémotype, les composés majoritaires ainsi que l’identification et la quantification des allergènes. Les cosmétiques ne doivent quant à eux pas contenir plus
de 3% d’huiles essentielles et ils doivent mentionner sur leur étiquetage les allergènes présents naturellement dans l’huile essentielle. Tous les ingrédients entrant dans la composition d’un produit cosmétique doivent disposer d’une fiche de données de sécurité et d’un certificat d’analyse. Ceci est donc valable pour l’huile essentielle incorporée et génère passablement de coûts pour les artisans producteur tel que « L’Essencier ».
LA BOUTIQUE
Infusion, huiles essentielles, hydrolats, huiles végétales, macérats de plante et autres cosmétiques tels que sels de bain ou savons ont mis les sens des murithiens en éveil. Leur moisson parfumée aux multiples vertus curatives les enveloppera sans doute encore durant quelques temps … La visite terminée, tous se regroupent sur les abords ombragés d’un champ aromatique pour le pique - nique. À 13h15, selon le programme, place est donnée à l’assemblée générale.
La journée se termine par la descente en plaine en suivant le vallon de la Lienne. Le sentier à flanc de coteau offre de magnifiques vues sur les gorges et le lit qui coule au fond. Il emprunte un tunnel muni d’un éclairage qui permet de traverser en toute sécurité les zones abruptes en falaise. Plusieurs usines hydroélectriques exploitent l’énergie hydraulique. Les traces d’un ancien bâtiment se devinent, mais c’est à la prise d’eau puis à l’usine du Beulet que les aménagements sont bien visibles. Le groupe se disperse ; certains rejoignent Sion à pied par le bisse de Lentine, d’autres préfèrent rentrer par le train depuis la gare de St - Léonard. En amont du village, des mesures de protection ont été prises sur la Lienne.
De l’eau et la fraîcheur de l’ombre : le paradis le long du bisse de Clavau. Photo Jacqueline Détraz - Méroz
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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
La présidente, Régine Bernard, résume les activités de 2017. Le bulletin a été conséquent avec près de 150 pages. La présidente fait également un appel aux membres intéressés à participer aux séances de la SCNAT. La lecture des comptes 2017 est réalisée par le trésorier, Pierre Kunz, suivi du rapport des vérificateurs des comptes, Mme Anne Marie Bruttin Décoppet et M. Gérard Luyet. Le résultat se solde par un déficit de CHF 1’586.25 ( total des recettes de CHF 79’533.50 / Total des dépenses de CHF 81’119.75 ). Approuvés à l’unanimité, les comptes sont acceptés et l’assemblée générale donne décharge aux organes responsables en les remerciant. Notre secrétaire, Chantal Chassot, est remerciée pour son travail efficace. Pierre Kunz présente le budget prévisionnel 2018 et les activités inhérentes à cette année. À noter que le nombre de membres est relativement stable avec une légère tendance à la hausse. S’en suit une discussion autour de l’augmentation de la cotisation de La Murithienne. La proposition soumise au vote de l’assemblée générale est d’augmenter la cotisation de 30. - à 50. - en abandonnant les cotisations de 5. - pour chaque groupe et de passer ainsi à une cotisation unique rassemblant tous les groupes ( botanique, géologie et entomologie ). Cette augmentation de la cotisation a été acceptée à la quasi - unanimité. Il y a eu quatre absentions.
Nomination statutaires : tous les membres du comité renouvellent leur engagement ( Régine Bernard en tant que Présidente, Pierre Kunz en tant que Vice - président et Trésorier, Jacqueline Détraz - Méroz en tant que Secrétaire, Sylvie Nicoud, Sarah Schneider, Grégory Houillon, Yannick Chittaro et Emilie Dessimoz - Rathey ). Quelques annonces sont faites dans les divers.
