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Métabolisme III BRÈVES III

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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1369 m/s n° 11, vol. 13, novembre 97

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BRÈVES

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■■■ Le peptide C de l’insuline a-t-il des propriétés biologiques propres ? L’insuline est synthétisée sous la forme d’une préprohor-mone vite transformée en pro-insu-line après clivage du peptide signal. Les chaînes A et B de l’insuline mûre sont reliées, dans la pro-insu-line, par le peptide C qui doit être clivé par des prohormones-conver-tases (PC1/PC3 et PC2) pour abou-tir à l’insuline dans laquelle les chaînes A et B sont reliées par des ponts disulfures. Le peptide C, après clivage, est stocké dans les gra-nules de sécrétion et sécrété en même temps que l’hormone. Cependant, on considérait jusqu’à présent qu’il n’avait aucun rôle bio-logique propre, et qu’il ne consti-tuait qu’une charnière flexible nécessaire à la maturation de la pro-insuline. Certes, la séquence du peptide C est bien conservée chez les mammifères, mais cette conser-vation reste compatible avec ce rôle de charnière. Des résultats surpre-nants de chercheurs académiques de Saint-Louis (MO, USA) et de la Société Lilly (Indianapolis, IN, USA) remettent en cause cette vision du peptide C. Ces chercheurs ont injecté le peptide C humain bio-synthétique à la dose de 130 nmol/kg en sous-cutané pen-dant 5 semaines à des rats normaux et rendus diabétiques par intoxica-tion à la streptozotocine [1]. Les auteurs rapportent que le peptide C a atténué l’augmentation du flux sanguin induit chez les rats diabé-tiques dans le nerf sciatique, la rétine, et l’uvée antérieure, et pré-venu également l’augmentation anormale de la perméabilité vascu-laire à de l’albumine marquée. Cependant, les autres paramètres liés au diabète (hyperglycémie, gly-cation des protéines, acidocétose, augmentation du sorbitol dans les tissus, poids corporel, consomma-tion de nourriture...) n’étaient pas modifiés. La présence d’acides

ami-nés hydrophobes dans la partie médiane du peptide C est indispen-sable. Cependant, la conformation exacte du peptide C ne semble pas impliquée dans les effets observés qui furent reproduits par une séquence synthétique inverse (c’est-à-dire où les acides aminés C termi-naux se retrouvent en N terminal et réciproquement) et par un énantio-mère dans lequel les acides aminés L sont remplacés par des acides ami-nés D. Ces résultats rendent bien énigmatique le mécanisme de l’effet biologique du peptide C, et peut-être faut-il attendre, avant que de se lancer dans de grandes spécula-tions, qu’ils soient confirmés par d’autres équipes. Si tel devait être le cas, l’action du peptide C pourrait correspondre à un type d’effet bio-logique encore inconnu, compor-tant peut-être une interaction avec certaines structures membranaires. Sur le plan thérapeutique, un effet biologique confirmé du peptide C pourrait en faire un candidat inté-ressant pour une thérapeutique complémentaire du diabète. [1. Ido Y. Science 1997 ; 277 : 563-6.]

■■■ La glande surrénale : la der-nière cible en date de la leptine ! Déjà régulatrice des sécrétions hypothalamiques de CRH

(corticotro-pin-releasing hormone) et de

neuro-peptide NPY, et inhibitrice de la sécrétion d’insuline pancréatique, la leptine serait aujourd’hui actrice dans le contrôle des sécrétions sur-rénaliennes. Cette protéine adipocy-taire, essentielle à l’homéostasie énergétique, est un puissant inhibi-teur de la sécrétion de cortisol par les cellules de la glande surrénale [1]. C’est une étude réalisée in vitro sur des cellules surrénales bovines en culture primaire qui a permis de démontrer une inhibition de plus de 70 % de la sécrétion de cortisol par la leptine, en conditions basales ou lors de la stimulation par l’hor-mone adrénocorticotrope hypophy-saire, l’ACTH. La leptine inhibe la stéroïdogenèse à un niveau

trans-criptionnel, comme en témoigne la diminution de l’accumulation du transcrit codant pour la 17α hydroxylase, une enzyme régulatrice majeure impliquée dans ce proces-sus. Ainsi, à côté de son action régu-latrice déjà reconnue au niveau de l’axe hypothalamo-hypophyso-surré-nalien, la leptine semble, in vitro, exercer une action inhibitrice directe sur la production des gluco-corticoïdes par la glande surrénale. L’hypercortisolémie est rencontrée communément dans des modèles animaux d’obésité génétique (souris

ob/ob déficientes en leptine, les

sou-ris db/db et les rats fa/fa, déficients en récepteurs fonctionnels de la lep-tine), comme dans l’obésité humaine caractérisée par une résis-tance des tissus à l’insuline. Compte tenu des résultats décrits et du rôle crucial des stéroïdes surrénaliens dans le développement de l’obésité, il devient clair qu’en pathologie humaine, la moindre altération du « système de la leptine » a une part de responsabilité importante dans le développement de l’obésité.

[1. Bornstein SR, et al. Diabetes 1997 ; 46 : 1235-8.]

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