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750 III BRÈVES III

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Academic year: 2021

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750 m/s n° 5, vol. 15, mai 99

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BRÈVES

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■■■ Un signal d’origine gliale permet aux neurones de faire cir-culer les informations.Le rôle des cellules gliales dans le fonctionne-ment du système nerveux gagne en importance au fil des années et notre revue s’est souvent faite l’écho des avancées de la « neuro-gliobiologie » [1]. Plusieurs tra-vaux avaient indiqué que des interactions gliales étaient indis-p e n s a b l e s à l a m a t u r a t i o n fonctionnelle de canaux ioniques portés par la membrane somato-dendritique ou axonale des neu-rones, chez les vertébrés [2, 3]. Une molécule vraisemblablement impliquée dans certains de ces effets de la glie sur les neurones vient d’être identifiée chez la dro-sophile [4]. Cette protéine, codée par le gène axo, fait partie de la superfamille des neurexines qui c o m p r e n d d é j à d e s p r o t é i n e s connues, associées à la surface neuronale et jouant vraisembla-blement un rôle dans l’adhérence ou la transmission du signal. AXO diffère toutefois des autres neu-rexines par plusieurs caractéris-tiques : elle est en particulier syn-thétisée par des cellules gliales et elle possède un site de clivage alors qu’elle est dépourvue de seg-ment hydrophobe potentielle-ment transmembranaire. Cette protéine est apparemment sécré-t é e p u i s q u e l e s a u sécré-t e u r s l ’ o n sécré-t détectée, au cours du développe-ment, tout d’abord dans les cel-lules gliales puis au niveau des fibres axonales, ce qui suggère que c’est là qu’elle exerce ses effets. La perte complète du gène, chez les mutants axoP12, est asso-c i é e à u n e p a r a l y s i e q u i n e s’exprime qu’au-delà d’une cer-taine température. Alors que la conduction nerveuse est normale à 20 °C, elle s’altère progressive-m e n t l o r s q u e l a t e progressive-m p é r a t u r e s’élève, pour s’interrompre totale-ment à 38 °C. S’appuyant sur des travaux qui montraient une réduc-tion de l’expression de divers canaux ioniques neuronaux chez d’autres mutants de drosophile

caractérisés aussi par une paraly-sie dont l’expression est fonction de la température, les auteurs concluent que le signal induit par le produit du gène axo est indis-pensable à la maturation de cer-tains de ces canaux. On attend avec impatience que soient identi-fiées les protéines équivalentes chez les vertébrés, et les résultats des invalidations conditionnelles du gène axo. Ces dernières per-mettront notamment de détermi-ner si AXO n’intervient qu’au cours de la période de développe-ment ou si, au contraire, c’est tout au long de la vie que les cellules gliales entretiennent ainsi les élé-ments fonctionnels des neurones.

[1. Peschanski M. Med Sci 1993 ; 7 : 766-7.]

[2. Wu RL, Barish ME. J Neurosci 1994 ; 14 : 1677-87.]

[3. Kaplan MR et al. Nature 1997 ; 386 : 724-8.]

[4. Yuan LL, Ganetzky B. Science 1999 ; 283 : 1343-5.]

■■■Maman, j’ai faim, quand est-ce qu’on mange ? Satisfaire ses besoins est vital pour les nouveau-nés qui dépendent entièrement pour leur survie des soins que leur procurent leurs parents. Mais l’investissement parental est très coûteux et il serait dangereux pour eux de nourrir leurs petits de façon exagérée. Le petit cherche-t-il à abuser le parent pour la satis-faction de désirs qui ne sont pas des besoins ? Comment les parents fixent-ils la limite pour garder à chacun les meilleures chances de survie et de reproduction ? En deux mots, comment s’établit la communication ? Une équipe de zoologistes de Cambridge (GB) a

choisi comme modèle d’étude la fauvette élevant, d’une part, une nichée issue de ses propres œufs et, d’autre part, une nichée parasi-tée par un coucou [1]. Les auteurs montrent que les signaux envoyés par les oisillons sont essentielle-ment de deux ordres : la surface de la cavité buccale exposée pour recevoir la nourriture et la fré-quence des appels rendent compte de 77 % de la variation d’apport de nourriture aux oisillons. Pour ajuster leur fourniture de nourri-ture, les parents fauvettes tiennent compte de l’information visuelle que constitue la taille de la cavité buccale, et des informations sonores, notamment la fréquence des cris. Que se passe-t-il lorsqu’un coucou prend la place de la nichée, ayant expulsé les petites fauvettes hors du nid ? Le jeune coucou est beaucoup plus gros et a des besoins nutritionnels très supérieurs à ceux des fauvettes… il aurait besoin de la ration de nour-riture de quatre fauvettes, mais la surface de sa cavité vocale est très inférieure à celle de quatre fau-vettes. Il se rattrape en augmen-tant la fréquence de ses cris. Les parents fauvettes réagissent exacte-ment comme s’il s’agissait de leur propre progéniture et augmentent leurs apports de nourriture pro-portionnellement à l’augmenta-tion de fréquence des cris. Ce qui montre que la même corrélation entre stimulus sonores et visuels et apport de nourriture vaut aussi bien pour les petites fauvettes que pour les jeunes coucous, et que les autres éléments intervenant dans l’ajustement de l’apport de nourri-ture aux besoins sont mineurs. Le coucou parasite pourrait-il deman-der plus ? Peut-être pas car il est seul à émettre des cris, à la diffé-rence d’une nichée, et que les cris ont un coût énergétique non négligeable.

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