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Sur la structure du compound 15N

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Submitted on 1 Jan 1939

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Sur la structure du compound 15N

Guido Beck

To cite this version:

(2)

SUR LA STRUCTURE DU COMPOUND 15N Par M. GUIDO BECK.

Institut de

Physique Atomique.

Faculté des Sciences de

Lyon.

Sommaire. - La discussion des faits

connus sur le comportement du compound 15N permet d’obtenir l’ordre de grandeur des valeurs caractéristiques du spectre des niveaux nucléaires. Il en résulte que la

distri-bution des niveaux n’est pas uniforme.

1. Introduction. - Le

problème

de la structure

des noyaux

semi-légers

(B, C, N, 0) présente

un

inté-rêt

particulier.

Tandis que les

phénomènes

relatifs aux noyaux lourds sont déterminés par un seul niveau

(expériences

avec des neutrons

lents)

ou bien

(si

l’on

utilise des

projectiles rapides)

par un groupe de niveaux

d’un nombre extrêmement

élevé,

nous pouvons

espé-rer, dans le cas des noyaux

semi-légers,

obtenir des

informations

beaucoup plus complètes

sur un

système

de niveaux

consécutifs,

dont il sera

possible

d’étudier les détails. Ce

problème

a été

attaqué

d’une

façon

systématique

par MM. J. Thibaud et P.

Comparat (1).

D’après

les données

expérimentales,

nous devons nous

représenter

un

compound

15N,

qui

peut

être

formé par les réactions

15N = "N + n ou 15N -

1117-~-CG

comme un

système

susceptible

d’un nombre d’états

quantiques

assez élevé. Le schéma de ces niveaux est

donné par la

figure

1.

La distance moyenne trouvée

expérimentalement.

entre deux niveaux

consécu-tifs entre E =12 MeV et E =15 MeV est de l’ordre de

grandeur

2. La

largeur

des niveaux. - Pour déterminer la

largeur

des niveaux en

question,

nous

considérons la réaction

et la diffusion

élastique

Cette dernière réaction

peut

se

produire

de deux

façons :

par résonance avec formation d’un

compound

et sans

réso-nance

(o potential

scattering-))).

Le

rapport

entre les

proba-bilités des réactions

(a)

et

(b)

est 1 : 3 (2).

Du

point

de vue

théorique

(1)1

la section efficace

du processus

(a)

est donnée par

(1) C. R. 1938, 207, 226 ; J. de Physique, 1939,10, 161.

(2) FEATHER. Proc. Roy. Soc. London (A), 1932, 136, 709.

(3) BETHE et PLACZEK. Phys. Rev., 1937, 51, 450.

tandis que la section efficace de la diffusion est

respec-tivement,

pour les deux

parties

rn,

r« sont les

largeurs partielles

moyennes pour l’émission d’un neutron ou d’un rx. R est le rayon nucléaire.

Puisque :

, ~

--nous obtenons facilement que

rn ~ ra ~ ~.

Les

largeurs

moyennes sont donc de l’ordre de

grandeur

3. La diffusion anomale des rayons x. - Nous

obtenons des informations

supplémentaires

sur la

structure du

compound

15N si nous étudions la réaction

(diffusion

élastique

des rayons

a),

qui

a été mesurée par Rietzler

(1).

Les résultats de ces mesures sont donnés par la

figure

2.

Ici v est la vitesse des rayons oc, E est le

rapport

entre la diffusion observée et la diffusion

théorique

d’après

la loi de Rutherford. La courbe se

rapporte

à

la diffusion sous

grand angle,

0 == 180°. Les courbes

ponctuées

sont les courbes de Wenzel

(2),

qui indiquent

le maximum

théorique

de E si seule l’onde s, p,

d,

...

est effectée par le noyau. Nous concluons de la

figure

2 que seules des

particules

« d’un moment

cinétique

0,1

ou

2,

interviennent dans ce

phénomène

dans le domaine

énergétique

en

question.

,

(1) Proc. Roy. Soc., London (A), 1931,134, 154.

(2) Z. Physik, 1934, 90, î54. - Une erreur numérique - d’ailleurs

insignifiante - dans les courbes calculées par M.P. Wenzel a été

corrigée par M.B. Maljarov.

(3)

292

Ces faits étant connus avant la théorie de Bohr sur

le noyau

composé,

nous en avions conclu

qu’un

noyau peut

produire

des

phénomènes

de résonance

et nous avions fait

correspondre

les différentes

parties

de la courbe

(fig. 2)

à une résonance avec deux niveaux

de

largeur

considérable. Un

phénomène analogue

est connu pour la réaction

Les résultats récents de M. Thibaud sur la

distri-bution et la

largeur

des niveaux du

compound

15N nous

apprennent

que les résonances avec les niveaux

singles

ne

peuvent

pas

apparaître

sous les conditions

expérimentales

de Rietzler et

qu’il

s’agit

ici évidem-ment d’un

phénomène plus complexe.

4. La diffusion potentielle. -

D’après

la théo-rie de

dispersion,

l’influence d’un noyau sur la diffu-sion de

particules

matérielles se compose de deux

parties :

la diffusion de résonance et la diffusion

poten-tielle

(1).

La

première

ne se

produit

que si

l’énergie

des

particules

incidentes coïncide avec

l’énergie

d’un

niveau

nucléaire,

la seconde est due à la réaction entre

la

particule

et le noyau en dehors de la

résonance,

sans formation d’un

compound. Puisqu’une particule

incidente

peut

pénétrer

à l’intérieur du noyau seule-ment dans le cas d’une

résonance,

la diffusion

poten-tielle

peut

être considérée comme due à une

petite

sphère impénétrable.

Nous devons donc tout d’abord décider

laquelle

des deux

parties

de la diffusion est

principalement

responsable

de la diffusion observée

figure

2.

Le

potentiel

d’un noyau se compose, pour des

par-ticules oc, du

potentiel répulsif

Coulombien à

l’exté-rieur du noyau et d’un

potentiel également répulsif

très élevé à l’intérieur

(fig. 3).

Puisque

le calcul exact de la diffusion causée par

ce

potentiel

est extrêmement

laborieux,

nous

consi-(1) Cette séparation peut être faite d’une façon nette si r A.

D’après (4) cette condition n’est satisfaite qu’approximativement dans notre cas.

Fi?. 2

Fig. 3

dérons d’abord la diffusion par une

sphère

rigide

(courbe

ponctuée

de la

figure 3),

ce

qui

est

justifié

pour la diffusion des

particules

a suffisamment

rapides

sous

grand angle.

1

du

La section efficace différentielle

dQ

( n

=

angle

d Q g

solide)

de la diffusion par une

sphère

rigide

est

repré-sentée par la

figure

4.

Ic

= 2À1t

= nombre d’ondes des

particules

inci-B

p

dentés).

)

Pour des ondes très

longues

g

(x >

(

47rR) dQ

= R2,

Q pour des ondes courtes la section efficace tend vers la

valeur

classique,

q ’

d p

-

R2/4.

Dans notre cas nous dQ

avions = 1O. O-13 cm pour v

=1,3 . 09

cm/sec

et

X = 6.10-13 cm pour v = 2.109 cm/sec.

Puisque

R ,.., 4 .10-~~ cm, kR varie entre

377/4

et

37r/2.

Cela veut

dire,

que dans notre

cas d p N

R2/4

a la valeur

d£2

classique.

En

effet,

sous les conditions

qui

nous

inté-ressent, nous pouvons construire des

paquets

d’ondes

de

grandeur 2 7r

qui

sont

petits

par

rapport

au

rayon pu

277 .

(4)

293

de la

sphère,

ce que nous

permet

d’appliquer

la

méca-nique

classique.

Pour tenir

compte

des forces

Coulombiennes,

nous

considérons d’abord la valeur de la diffusion

d’après

la

mécanique classique, qui

est donnée par la

figure

5. La

mécanique

ondulatoire ne

peut

pas, dans nos

conditions,

changer

essentiellement le caractère de la courbe

classique,

mais elle la

remplacera

par une

courbe

plus

continue

(comme

la courbe

ponctuée

de la

figure 5).

d 0

z2z24

D’après

" la

figure

" 5 le

rapport

"’ E

= -d

2Z2e

sera

dû -

/4 mis4

égal

à l’unité pour des

petites

valeurs de v et

aug-mentera à

partir

de v N

1,3.109

cm /sec

de

façon

monotone. Pour v = 2 .109

cm /sec

nous obtenons :

La diffusion

potentielle

ne

peut

donc

expliquer

qu’une partie

de la diffusion totale et ne

peut

pas

tenir

compte

des variations

caractéristiques

de la courbe de la

figure

2.

Nous sommes donc amenés à conclure que la diffu-sion anomale des rayons oc par le noyau de 11B est en

grande partie

due à l’influence des niveaux de

réso-nance du

compound

15N,

comme il est d’ailleurs

indi-qué

par la

largeur

considérable

(2)

de ces niveaux.

5. La distribution des niveaux nucléaires. -Si nous tenons

compte

des niveaux de résonance du

compound

15N,

nous devons nous attendre à ce que E soit une fonction

périodique

de la vitesse v

(fig. 6)

et que la courbe de la

figure

2

représente

la moyenne

de la courbe détaillée.

T’iâ. 6

Si l’on réussissait à mesurer en détail la courbe de la

figure

6,

on déduirait de la hauteur des maxima

d’importantes

conclusions sur les moments

cinétiques

correspondants

à

chaque

niveau de résonance.

Pour tenir

compte

des différentes

parties

de la courbe de la

figure

2

(ainsi

que de la courbe

analogue

pour

12C),

nous devons admettre que les groupes des niveaux de résonance pour v

1,7.109 cm /sec

et pour v >

1,7.109

cm /sec

se

comportent

différemment.

Ceci montre que la distribution des niveaux nucléaires

de 15N

(et

de

160)

n’est pas uniforme. Ou bien la den-sité des niveaux doit être au-dessus de v =

1,7.109

cm /sec

à peu

près

trois fois

plus grande

que pour les

énergies inférieures,

comme nous l’avons

schématiquement indiqué

dans la

figure

1,

ou bien

les niveaux

plus

élevés doivent avoir un moment

cinétique

moyen

supérieur

à celui des niveaux de

petites énergies.

Cette dernière

possibilité indiquerait

que les niveaux nucléaires

peuvent

être

groupés

d’après

leur moment

cinétique

d’une

façon

qui

res-semble un peu au

comportement

des niveaux d’une

molécule.

Une structure du

spectre

énergétique

nucléaire n’a

pas encore été établie

jusqu’ici

d’une

façon

univoque.

Cependant,

nous pouvons admettre une certaine

analogie

avec des résultats obtenus par Bothe

rela-tivement aux

spectres

des noyaux lourds

possédant

une sensibilité

photoélectrique

sélective.

L’auteur remercie M. J. Thibaud pour la

possibilité

qu’il

lui a donnée de travailler dans son Institut.

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